CHARLES DE VALOIS (1270-1325)

LIVRE SECOND. — LA VIE PRIVÉE DE CHARLES DE VALOIS

 

CHAPITRE PREMIER. — CHARLES DE VALOIS.

 

 

I

Charles de Valois avait le visage large, le front bas, le nez camus et les traits grossiers[1] ; mais il avait la haute taille et la forte stature d'un homme épris de combats, de chasse et de tournois[2] ; c'était sans doute par là qu'il justifiait le jugement de Guillaume Guiart disant :

... Philippe et Challes

Esquiex biauté n'iert pas tarie[3].

Un chroniqueur anonyme, qui écrivait d'ailleurs pour son fils[4], nous dit qu'il ne lessa son per en nul royaume que on sceut ne quant a largesce, ne quant a proesce et beauté de corps. Et combien qu'il ne feust pas roy non pourtant il fu plus amé et prisié et doubté par tous les royaumes de crestienté que prince ne roy on sceut en nulle terre[5]. Nous ne sommes guère en mesure de préciser ce portrait de l'anonyme. Cependant certains détails montrent que cet ancêtre des Valois fut comme eux fort amateur de livres et d'objets d'art. Il avait par ailleurs les goûts et les sentiments des princes de son temps : comme eux, il était pieux, mais comme le dit Dino Compagni, il était dépensier et désordonné[6] et de plus brutal et violent[7]. Il réalisait donc le type du chevalier et du grand seigneur de cette époque, tout en présentant très nettement quelques-uns des traits du caractère de ses descendants, traits qu'il tenait peut-être de son père Philippe le Hardi[8].

Les libéralités de Charles s'étendirent aux arts et aux lettres, et il s'est montré le digne aïeul de Charles V, du duc de Berry et des Valois[9]. Un de ses plus beaux titres de gloire est d'avoir contribué auxilio et consilio à l'édification de Saint-Ouen de Rouen par l'abbé Jean Marc d'Argent, en 1318[10].

Charles de Valois fit aussi exécuter des peintures[11], et nous connaissons un des artistes qu'il a employés : le célèbre Évrard d'Orléans[12]. Les comptes d'Évrard, aujourd'hui perdus, montraient que Charles l'avait employé au Vivier-en-Brie et à Villers-Cotterêts, et Philippe de Valois au Gué-de-Mauny de 1308 à 1328[13]. Charles de Valois a d'ailleurs fait exécuter des travaux dans presque tous ses châteaux, particulièrement à Saint-Ouen : on a conservé un traité fort curieux intervenu entre lui et Gui Deschamps, charpentier, le 19 mars 1308[14]. Gui devait édifier une vaste salle, qui comportait dix fenêtres et sept cheminées, plus deux tours, un pavillon, une cuisine, un puits ; le tout pour 3.500 l. p. et une rente de quarante muids d'avoine à prendre à Villers-Cotterêts ; plus la fonction de concierge à vie et la jouissance des jardins, sauf le droit pour le comte, sa femme et ses enfants, d'y cueillir ce qui leur conviendrait[15]. A Paris, Charles embellit son hôtel de Nesle, mais malheureusement le compte des travaux qui y furent exécutés par Guillaume de Feucherolles[16] est aujourd'hui perdu. Charles lit aussi édifier une maison à Tournan[17] et la chartreuse de Bourgfontaine-en-Valois[18], où il se réserva un logement[19] et où il fit peindre son portrait ; il a de plus contribué à la construction de l'église de Saint-Jacques-aux-Pèlerins de Paris[20].

 

II

Charles de Valois appréciait les livres : il fit exécuter le Charlemagne de Girard d'Amiens[21], grand poème historique qui mérite de rester inédit[22]. Le roman de Girard[23], long de 23.000 vers — il en manque 2.000 à la fin du IIe livre — est une combinaison du pseudo-Turpin, de Mainet et des Chroniques de Saint-Denis[24] ; c'est une compilation fastidieuse, mais ce roman

Et est fait au commant au frere au roy des Frans

Le conte de Valois qui estre remembrans

Veut de si noble fez...[25]

Un peu plus loin, on lit aussi :

Et moi, Gyrart d'Amiens, qui toute l'ordenance

Ai es croniques pris qui en font ramembrance

Par le commandement le frere au roy de France,

Le conte de Valois, ai pris cuer et plesance

De recorder les fez Challon, que connaissance

Donnent as nobles cuers, qui en Dieu ont fiance,

De venir a honor et d'avoir aisance[26].

Le poème est antérieur à 1315, puisque Charles n'est pas encore oncle du roi[27] ; nous proposerions de le dater du temps où Charles de Valois a été empereur (1301-1313), ou même, en précisant davantage, de l'époque où Charles essayait de poser sur son front la couronne de Charlemagne, et d'imiter le héros dont il portait le nom. En 1308, en effet, Charles pouvait espérer qu'il porterait la double couronne d'Orient et d'Occident, et réunirait sous sa domination, au moins nominalement, tout l'empire romain, celui de Constantin et de Théodose. L'œuvre de Girard, inspirée par l'idée impériale, fut sans doute la consolation platonique du candidat déçu, après avoir été un encouragement à ses hautes espérances. C'est aux mêmes projets que Charles a dû d'être l'introducteur en France des récits de Marco Polo, qu'il se fit envoyer de Venise[28].

C'est, d'autre part, à son goût pour l'histoire, qu'il faut attribuer la composition d'une chronique anonyme[29], dont M. Couderc a étudié les origines[30]. Cet abrégé de chronique universelle date d'environ 1326[31] ; il est donc postérieur à la mort de Charles, mais l'auteur dit qu'il l'a composé à l'instance d'un grand baron de France[32]. Or l'auteur ne parle avec éloge que d'un grand baron, Charles de Valois, dont il trace un portrait détaillé que nous avons cité à plusieurs reprises[33]. De là, il est légitime de conclure que c'est Charles de Valois qui a inspiré[34] cet ouvrage, dédié à Philippe VI. Celui-ci aurait accepté le livre comme une œuvre commandée par son père, qui y était traité d'une manière flatteuse.

Enfin la dernière œuvre composée à l'instigation de Charles de Valois est un livre de médecine[35], dont il existe trois rédactions, toutes trois du XIVe siècle. L'une faisait partie de la collection Joursanvault[36], une autre est conservée à la bibliothèque Sainte-Geneviève[37], et commence ainsi : Ensievent les rechoites de cirurgie que monseigneur Charles de Valois fist faire et acomplir... par maistre Jehan Picart[38] et maistre Jehan de Mondeville[39], cirurgiens du roi[40], pour le camp de Philippe le Bel lors roy de France, et qui furent le plus souffisans en l'art de cyrurgie qui aient demouré en France en l'estude de Paris dont il soit memoire, et lesqueles recheptes le dit monseigneur Charles fit esprouver...[41] Le ms. fr. 12328 de la Bibl. nationale, le plus complet des trois[42], débute ainsi : Très noble et poissant prince mons. Charles, conte de Valoys, de Chartres, d'Alenchon et d'Anjou fist faire cest livre qui est bon et profitable... car elles sunt bien esprouvées par ledit comte de Valoys et par les meilleurs maistre en cyrurgie que on peust trouver...[43]

Henri de Mondeville, auteur d'un traité célèbre de chirurgie[44], et vulgarisateur de la méthode de frère Thierri pour traiter les fractures était d ailleurs en relations avec Charles de Valois ; il avait été violemment pris à parti par les autres chirurgiens, et il a déclaré que cette opposition avait été si vive que, sans l'appui de Charles de Valois, il aurait dû renoncer à l'application de sa méthode[45]. Cette faveur auprès de Charles, ne se démentit pas[46], et ce fut sans doute pour cette raison qu'Henri mit sous le patronage de Charles les écrits dans lesquels il essaya de propager ses doctrines. La multiplication des rédactions prouve le succès de l'œuvre qui est importante pour l'histoire de la médecine au XIVe siècle[47].

Autour de lui son goût pour les livres était partagé : Renaut de Marisi, prieur de Sainte-Geneviève en 1296, chancelier de cette abbaye en 1306[48], dédia à une femme de Charles de Valois[49], une Vie de Sainte-Geneviève qui débute ainsi :

Madame de Valois me prie

Que en romanz mete la vie

D'une vierge qu'ele moult aime

Genevieve la nomme et daime[50].

En 1324, nous voyons Mahaut, troisième femme de Charles, mander aux gens des Comptes de payer à Billouart 8 l. pour un livre de la Vie des Pères et 16 s. t. pour la reliure[51].

 

III

Charles de Valois goûtait d'autres plaisirs, et en première ligne les tournois et la chasse. Les tournois étaient la passion de tous les nobles de l'époque, et il n'y avait pas de fête sans tournoi, malgré dés interdictions sans cesse renouvelées, dont la fréquence démontre l'inanité[52].

On ne tenait pas la main, en effet, à l'observation de ces interdictions ; Clément V ayant excommunié tous ceux qui prendraient part à des tournois[53], Pierre Dubois fut chargé par le roi de protester auprès du pape, dans un mémoire de torneamentis et justis[54]. Dubois fit l'apologie des tournois, il déclara que tout le monde se plaignait de la bulle, et qu'il n'y avait pas de meilleure préparation à la croisade, dont le pape invoquait les intérêts, que les tournois[55]. Comme le roi soutenait Pierre Dubois, celui-ci obtint gain de cause au printemps de 1314[56]. Cependant, le 5 octobre 1314, Philippe IV lui-même interdit les tournois[57], car, si l'anathème pontifical s'étendait à tous et s'appliquait de lui-même, une ordonnance royale, tout en satisfaisant les scrupules religieux et la raison d'Etat, ne gênait que les adversaires du roi, contre lesquels elle fournissait des armes. Aussi, malgré son ordonnance, le roi assista-t-il encore à un tournoi chez Charles de Valois, à Saint-Ouen[58], et ce fut justement de là que Philippe le Bel data l'ordonnance qui les prohibait[59].

Charles de Valois, qui énumère si complaisamment ses armes dans son testament, et met à part celles avec lesquelles le sire d'Harcourt s'était signalé[60], était très épris de tournois. Nous savons qu'il prit part à ceux de Montaigu en 1297, de Tours en 1298, et de Senlis, en 1299, avec le comte de Clermont[61], et on a le compte des chevaux que monseigneur et ses compaignons ont eu mors et perdus es tournoiemens en la compaignie monseigneur Charle[62]. Charles de Valois prit part aussi au tournoi entre Thourotte et Choisy[63], et à ceux de Compiègne[64] et de Vaucouleurs, ce dernier en 1299[65] ; enfin sa Chambre des Comptes conservait des comptes de plusieurs tournoiemens, aujourd'hui perdus[66].

La chasse fut aussi un des principaux plaisirs de Charles ; nous le voyons recevoir de Mahaut d'Artois un faucon[67], et acheter de tous côtés des bois, des garennes et des droits de chasse[68] ; il en reçut aussi en don[69]. En revanche, Charles restitua des droits de cette nature à Bruiant de Montjean en 1298[70], et il en abandonna à la ville d'Angers, avec laquelle il échangea contre des rentes, sans doute parce que la chasse y était peu commode, le droit de chasse qu'il possédait dans la banlieue de la ville[71]. Mais son goût pour la chasse ne lui faisait pas oublier ceux à qui il pouvait faire tort, car, dans son testament, il légua 500 l. t. aux pauvres gens d'entour ma forest de Rest que mes bestes d'iceles ont dommagé[72].

 

IV

L'historien anonyme qui écrivit pour Philippe VI dit de Charles de Valois : et devost estoit il plus que nul homme que l'on seust de son estat, et comment il morut sainctement et receut les sacrements devostement qui raconter l'orroit, bien dur cueur il auroit, si de plourer se tenoit[73]. Cette piété était habituelle en ce temps : Philippe le Bel était aussi très pieux. Mais chez Charles ce sentiment alla jusqu'à l'aveu public des fautes, puisque Charles pleura publiquement la mort d'Enguerrand de Marigny[74]. Rappelons de plus que Charles de Valois avait souhaité une longue maladie de préférence à une mort subite.

Nous avons vu que Charles de Valois resta toujours en très bons termes avec la papauté, aussi tous les papes lui ont-ils accordé des privilèges spirituels : mais ce fut surtout sous les pontificats de Nicolas IV[75], Boniface VIII[76] et Clément V[77] qu'il obtint des bulles de ce genre.

Charles a enrichi les églises de son domaine ou de son voisinage : les moines de Saumur[78], de Longpont[79], de Valsery[80] les trappistes de Soligny[81], reçurent de lui des dons et des privilèges, tandis qu'il renouvelait ceux de Saint-Pierre du Mans[82]. D'autre part, on le voit ratifier l'établissement des Célestins au Mont-de-Châtres[83] ; et pendant ses voyages, il fit d'abondantes aumônes aux églises célèbres ou pauvres qu'il rencontra[84]. C'est ainsi qu'il donna 50 livres à l'église Saint-Pierre de Rome pour l'achat et l'entretien d'une lampe d'argent dans le sanctuaire[85]. Plusieurs églises se mirent sous sa garde, comme Notre-Dame de Perseigne[86] ; et plusieurs personnages et établissements religieux : l'abbaye du Lieu-Restauré[87], celles de Perseigne[88] et de la Chaise Dieu[89], l'hôpital de Roussevaux[90], le général de Chartreux[91] et le prieur de Saint-Lazare de Blois[92], lui accordèrent participation aux bonnes œuvres de leurs maisons, ou fondèrent pour lui des obits.

Mais de toutes les œuvres, une de celles que Charles contribua avec le plus de zèle à fonder et à développer, fut la congrégation de Saint-Jacques l'Hôpital, instituée pour assister les pauvres et développer les pèlerinages à Compostelle[93]. Dès 1315, il la favorisait[94] ; il se fit peindre ensuite dans l'église qu'elle bâtissait[95], mais il n'assista pas à la cérémonie de la pose de la première pierre[96]. En 1321, Charles de Valois donna l'exemple du pèlerinage en allant à Saint-Jacques de Compostelle[97] ; à son retour, il fut accueilli par les confrères qui allèrent au devant de lui avec des vêtements mi-partis de rouge et de pers[98]. Le 23 janvier 1324, la congrégation fut fondée définitivement[99], et Charles souscrivit le premier avec un don de 20 l. de rente[100], de beaucoup le plus important ; la même année, il donna 400 l. p.[101], puis par son testament il légua 100 l. p. pour acheter une chapelle pour l'église, c'est-à-dire chasuble, tunique, dalmatique, trois chapes de cuer, etc.[102]. De leur côté, les confrères lui firent des cadeaux[103], et l'accompagnèrent de leurs prières[104].

Charles de Valois avait fondé des chapellenies à Alençon[105], à Saint-Lô[106] et à Saint-Martin d'Angers[107] ; Charles avait aussi au Vivier-en-Brie une chapelle dédiée à Saint-Thomas de Cantorbéry, érigée avec l'autorisation de Jean XXII[108] : il lui légua par son testament sa bonne chapelle brodée qui fu a la royne Marie[109] et le saintuaire que j'ai de saint Thomas et le vaissel d'or en quoi il est[110].

Par son testament, il fonda une chapellenie à Saint-Eustache de Paris[111], une autre dédiée à saint Michel dans la chapelle du roi[112], et une dernière dédiée à saint George[113], dans son château de Saint-Ouen. Enfin, il ordonna de continuer les travaux de la chartreuse de Bourgfontaine-en-Valois, fondée en 1316[114], à laquelle il laissait 600 l. de rente sur les 1.200 que lui devaient les Hospitaliers[115], des droits d'usage et les reliques de saint Martin qu'il possédait[116]. Philippe de Valois, en juin 1328, accorda aux Chartreux l'usage du bois dans la forêt de Rest et le pacage de cent porcs, trente vaches et dix juments[117]. En mai 1329, Philippe ajouta l'exemption du droit de sceau et la garde des bâtiments laissés inachevés par son père, mais que les comtes de Valois avaient la charge perpétuelle d achever et d'entretenir[118]. Dom Martène rapporte dans son Voyage Littéraire que le château de Charles existait encore lorsqu'il visita la Chartreuse, mais qu'il avait été transformé en grenier[119].

Quant aux autres legs pieux de son testament, leur nombre et leur abondance sont conformes à l'usage ; il suffit pour les connaître de se reporter au testament ; notons seulement le legs de son lit à l'Hôtel-Dieu pour coucher les malades[120], et l'importance et la richesse des ornements de sa chapelle[121].

 

 

 



[1] Jean de Paris, qui mourut en 1304, dit de Charles de Valois : habens frontem longam, supercilia alta..., Venise, Bibl. Saint-Marc, cod. 44, ch. 1469.

[2] Voir dans son testament le soin avec lequel il décrit ses armes, et le prix qu'il attache à celles provenant de Guillaume d'Harcourt, A. N., J 164B, n° 54.

[3] H. F., XXII, p. 216.

[4] Couderc, Mélanges Monod, p. 415-444.

[5] H. F., XXI, 156 ; ailleurs il dit : chevalier de grant puissance qui avoit esté en mains royalmes, ibidem, p. 155.

[6] Édition Isidoro del Lungo, II, p. 198.

[7] Froissard dit de même et se laissoient li rois Phelippes et son fil li dus de Normendie trop legierement enfourmier, éd. Kervyn de Lettenhove, IV, p. 202.

[8] Ch.-V. Langlois, Le règne de Philippe III le Hardi, p. 1-9.

[9] Charles fit exécuter des objets d'orfèvrerie pour le pape, Compte de l'Orient, p. 66. — Le trésor royal contenait en 1317 : Item deux bouteilles d'argent esmaillées des armes de Valois et de Saint-Paul, Comte de Soultrait, Inventaire, I, c. 826.

[10] Ch. de Rouen, H. F., XXIII, p. 352.

[11] Arch. Pas-de-Calais, A 412, f° 23 v°.

[12] V. une étude sur ce peintre dans les Mélanges Monod, p. 393-395 ; il est cité dans le livre de raison de Guillaume d'Ercuis, f° 16 v°.

[13] B. N., lat. 9069, p. 871.

[14] 1332 : Le demorant des debtes deues par le compte mesire Eustache... pour la meson de Saint-Oyn, R. D., XXVI. — Nous le voyons aussi devoir à Nicolas le buchier, pour euvres de fenestres, VI l., X s., R. D., XXIIII, 11.

[15] A. N. J 169A, n° 23 ; L. Pannier, o. c., pr., p. 69. On peut rapprocher de ce devis le compte des travaux de Saint-Ouen, B. N., fr. 25992, f° 120.

[16] B. N. fr. 5284, f° 53 v° ; il n'en reste que : Le demorant des debtes deues par le compte mons. Guillaume de Feucherolles, fait des euvres de la sale de Neele.... XXVII l., V s., VIII d. bourg., R. D., VI.

[17] On en a le compte : B. N., fr. 25992, f° 120 ; Joseph Petit, De libro rationis Guillelmi de Erqueto, p. 39. — Ce domaine avait été acquis de Guillaume des Barres, Lebeuf, V, p. 309, 314, 326.

[18] A. N., fr 25992, n° 90 ; fr. 25994, n° 295 ; Carlier, Hist. de Valois, passim. Mais c'est à tort que l'Hist. Litt., XXIV, p. 642, lui attribue des travaux à Vincennes, qu'il n'a pas possédé.

[19] Carlier, o. c., II, p. 213.

[20] Bordier, Mém. Soc. hist. Paris, I, p. 186, II, p. 330.

[21] B. N., fr. 778, f° 22 à 169 ; P. Paris, Mss. de la Bibliothèque royale, VI, p. 149-155.

[22] Sur ce roman, G. Paris, Hist. poétique de Charlemagne, p. 471-482 ; L. Gautier, Les épopées françaises (2e éd.), II, p. 421 ; III, p. 30 ; L. Delisle, Cabinet des Mss., I, p. 14.

[23] G. Paris, Hist. poétique de Charlemagne, p. 94-95.

[24] G. Paris, Girard d'Amiens, Hist. Litt., XXXI, p. 202.

[25] B. N., fr. 778, f° 143 r°.

[26] B. N., fr. 778, f° 169 r°.

[27] Léon Gautier, Les épopées françaises, II, p. 427.

[28] L. Delisle, Cabinet des Mss., I, p. 14 ; De Fréville, Revue des Soc. savantes, 1852, II, p. 726 ; Joseph Petit, dans Le Moyen Age, 1897, p. 233.

[29] H. F., XXI, p. 146-158.

[30] C. Couderc, Le manuel d'histoire de Philippe VI de Valois, dans les Mélanges Monod, p. 415-445.

[31] C. Couderc, Le manuel d'histoire de Philippe VI de Valois, dans les Mélanges Monod, p. 426-427.

[32] C. Couderc, Le manuel d'histoire de Philippe VI de Valois, dans les Mélanges Monod, p. 426 ; P. Paris, Mss. fr. de la Bibl., V, p. 348-349.

[33] H. F., XXI, p. 156. De plus, à un autre endroit, citant encore Ch. de V. il l'appelle chevalier de grant puissance, H. F., XXI, p. 155.

[34] Couderc, o. c., p. 426-427 et 444. — Ce manuscrit passa dans la bibliothèque de Charles V, ibidem, p. 444.

[35] L. Delisle, Cab. des Mss., I, p. 14.

[36] Catalogue, n° 869 ; le traité dont il est ici question est suivi d'un traité qui est l'œuvre d'un médecin de Jean de Berry.

[37] Bibl. Sainte-Geneviève, Cat. des Mss., n° 1037, f° 27 v°-38.

[38] Parmi les recettes figurent : La toile maistre Jehan Picart contre toutes bleçeures de jambes et d'autres lieux. L'emplastre maistre Jehan Picart, a quoi il vaut, B. N., fr. 12323 f° 1 r°.

[39] E. Nicaise, La chirurgie de maître Henri de Mondeville (Paris, 1893, in-8°).

[40] Nous voyons aussi cité : l'oignement maistre Jehan de Chalon..., l'extrait mons. Jehan d'Aunoy..., ibidem., f° 1 à 3.

[41] Bibl. Sainte-Geneviève. n° 1037. f° 27 v°.

[42] Toutefois la mention du fol. 26 : Je n'ai point trouvé en l'exemplaire la medecine du plon dont ce livre fait mention en la table du commencement, ferait croire que nous n'avons là que la copie d'une copie déjà erronée.

[43] B. N., lat. 12323, f° 1 ; en tête une miniature assez médiocre représente l'auteur offrant son ms. à Ch. de Valois.

[44] Édité par M. Nicaise, Paris, 1893, in-8° ; et par A. Bos, pour la Société des Anciens Textes.

[45] B. N., lat. 7139, f° 41 ; Hist. Litt., XXVIII, p. 338. Remarquons en passant que le ms. de la Bibl. Sainte-Geneviève porte Jean de Mondeville, mais partout ailleurs le prénom est Henri.

[46] Dans son testament, Ch. légua 40 l. t. à Henri de Mondeville et 50 l. à Jehan Picart, son collaborateur, 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.

[47] L'ouvrage ne doit pas être postérieur à 1314, puisque Charles y est appelé frère du roi, B. N., fr. 12323, f° 1 r°.

[48] Köhler, La vie de Sainte-Geneviève, p. 47 ; Gall. Christ., VII, p. 748.

[49] Madame de Valois nous paraît être une des femmes de Charles, mais rien ne prouve que ce soit Marguerite.

[50] B. Sainte-Geneviève, ms. n° 1283, f° 1.

[51] B. N., Clairambault, 109, n° 101.

[52] En France, ils furent interdits en 1296 et en 1314, Ordonnances, I, p. 327, 509, 420, 434, 510, 559, 643.

[53] 14 septembre 1313, A. N., JJ 34, f° 52 v° ; Reg. Clementis VII, n° 10023.

[54] Ch.-V. Langlois, Revue historique, XLI, 1889, p. 84-91.

[55] Ch.-V. Langlois, Revue historique, XLI, 1889, p. 91.

[56] Il écrivit, disait-il, ad instantiam dominorum Francie et Navarre regum illustrium, comitis Pictavie et plurimorum magnatum et nobilium, Ch.-V. Langlois, Revue historique, XLI, 1889, p. 86.

[57] Ordonnances, I, p. 539 ; Mémoriaux, n° 106.

[58] Bibl. de Rouen, Leber, XIII, f° 92 v°.

[59] Ordonnances, I, p. 539.

[60] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.

[61] Huillard-Bréholles, Titres de la maison ducale de Bourbon, n° 1043, identifie Charles, avec Charles de Valois ; il a raison, car parmi les dettes de ce dernier on voit : Au maire et aus esquevins de Laon de prest a un tournoy que monseigneur fu a Montagu, avant que il alast en Sezille, IIIIc L. p. R. D., XXIII, 33.

[62] Huillard-Bréholles, Titres de la maison ducale de Bourbon, n° 1043.

[63] A l'abbé de Compiegne de prest quand monseigneur fu au tournoiement entre Tourote et Choisi, pour le demeurant de sa debte, IIII l., VI s. p. R. D., XXXIII, 3.

[64] A Verdier de Villers pour voiturer pour le tournement de Compigne XXXIIII s. R. D., VI, 27.

[65] Et y fist on grant feste et jostes en une plaine qui est appelée Maroiches, Clouet, Hist. de Verdun, III, p. 46.

[66] B. N., fr. 5284, f° 51 r°.

[67] 29 octobre 1319, Arch. Pas-de-Calais, A 374, f° 32 v°.

[68] 21 septembre 1300, A. N., J 171A, n° 195 ; 1300, Carlier, o. c., II, p. 180 ; 1315-1316, A. N., J 1631, n° 68 et 69 ; 1323, A. N., J 225, n° 4 ; 1325, A. N., J 163B, n° 97.

[69] Juillet 1297, don de la chasse a toute beste sauvage a pié fourché, A. N., J 228, n° 36.

[70] A. N., J 178B, n° 58.

[71] Ordonnances, XII, p. 455.

[72] 17 septembre 1325, A. N., J 164A, n° 54.

[73] Anonyme, H. F., XXI, p. 156.

[74] V. sa mort, à la fin du dernier chapitre du livre précédent ; nous le voyons aussi donner aus pauvres gens la veille de la Conception pour ce que monseigneur ne jeusna pas..., Bibl. de Rouen, Leber, XI, f° 61 r°.

[75] A. N., L 277, n° 62-65 ; Reg., n° 871 et 1018 ; Potthast, n° 23895.

[76] A. N., L 279, n° 2-6 ; L 282, n° 74 ; L 286, n° 102 ; J 723, n° 10 ter.

[77] A. N., L 289, n° 1 ; Reg., VII, p. 51 et 53.

[78] 22 décembre 1295, A. N., J 178B, n° 60.

[79] 1301 et 1303, A. N., J 163A, n° 25 ; Muldrac, Chronicon abbatiœ Longipontis, p. 308 ; De Machaut, Hist. du bienheureux Jean de Montmirel, p. 547.

[80] 20 mai 1305, A. N., J 163A, n° 27 ; Muldrac, Chroncon abbatiæ Longipontis, p. 313 ; 1309, A. N., R4 234, n° 2 et 4.

[81] 1318, Bry, Hist. du Perche, p. 271.

[82] 1er novembre 1299, Arch. Sarthe, A 10, n° 1.

[83] A. N., JJ 46, f° 59 ; mais il fit respecter ses droits, notamment sur l'abbaye de Chelles, le 4 novembre 1301, A. N., J 163B, n° 21.

[84] Ce qui était si bien considéré comme un devoir, qu'en 1323 Charles demandera au pape l'argent nécessaire à cette dépense pour le cas où il commanderait la croisade, A. N., J 1026, n° 34 bis.

[85] 29 janvier 1303, A. N., J 164B, n° 44.

[86] 11 décembre 1310, A. N., J 227, n° 49.

[87] 3 novembre 1307, A. N., J 164B, n° 48.

[88] 1310, Gabriel Fleury, Cartulaire de l'abbaye... de Perseigne, p. 208 (Mamers, 1880, in-4°).

[89] 7 avril 1318, A. N., J 164B, n° 47.

[90] 15 septembre 1322, A. N., J 164B, n° 43.

[91] 1323, A. N., J 164B, n° 45.

[92] 9 juin 1325, A. N., J 164B, n° 46.

[93] Bordier, Mém. Soc. hist. Paris, I, p. 186 ; II, p. 330.

[94] Bordier, I, p. 192.

[95] Item pour un veu de mons. de Valois et de mons. de Beauvais, et pour les paindre XL s. Bordier, I, p. 199.

[96] Bordier, II, p. 344. Il y avait fondé une chapellenie : pour appareiller les fenestres de la chambre mons. Raous, chapelain mons. de Valois, III s., II d., Bordier, I, p. 199.

[97] Chronique Parisienne anonyme, XI, p. 59. Cette date seule est possible d'après l'itinéraire de Ch. de V.

[98] Chronique Parisienne anonyme, XI, p. 59 ; les comptes de Saint-Jacques renferment ces mentions : Four aler et venir contre mons. de Valois, quant il vint de Saint-Jacques, par l'espasse de IIII jours, XVIII d. par jour, III s. VI d. Item pour vin donné au tailleur de robes qui fist les cottes dont mons. de Valois et ses compaignons furent vestus pour revenir de Saint-Jacques, pour chascune ausne XXVI s. ; XIV l., XIX s. Pour un surcot baillié à Nicolas le clerc quant mons. revint de Saint-Jacques XXXI s. Bordier, I, p. 198-199.

[99] En mars, le roi, sur sa demande, la prit sous sa sauvegarde, Ordonnances, VI, 32.

[100] Bordier, I, p. 193-194.

[101] Bordier, I, p. 195 ; II, p. 344.

[102] 17 septembre 1325, A. N., J 164°, n° 54. La somme fut payée en 1326, car les comptes portent à cette date : aus deus notaires qui firent la quittance des cent livres par feu mons. Charles, X s. Bordier, I, p. 199.

[103] Bordier, I, p. 198-9.

[104] A la Réole notamment : Le mardi vie jour d'aoust l'an XXIIII commansames a ferre chanter messes du Saint-Esprit pour mons. de Vallois, qui estoit en Gascongne, et dura le service des messes chantées pour li dix semaines, qui cousterent a chanter CVI l., IX d. p. Bordier, I, p. 199.

[105] Gautier, Hist. d'Alençon, p. 83 (Alençon 1815, in-8°).

[106] A. N., K 186, n° 149.

[107] Arch. Sarthe, H 91, n° 1 ; A. N., K 186, n° 146. Les deux dernières ont été réunies à la collégiale d'Angers le 8 juillet 1508, A. N., P 33, f° 257 ; Housseau, VIII, n° 3418 ; C. Port, Dictionnaire, I, p. 627. Philippe VI avait amorti 30 l. de rente à cette église pour les services rendus à son père, pour fonder un obit ou une chapellenie en mémoire de lui, A. N., JJ 66, f° 405 v°.

[108] 11 septembre 1316, A. N., J 360, n° 12 ; en 1317, il la dota de 40 l. de rente, A. N., JJ 66, f° 37 r° ; Lebeuf, Hist. de Paris, IV, p. 6 ; le même pape attribua à Charles de Valois l'église du Vivier-en-Brie, et les religieuses du Vivier furent contraintes de lui céder 2 muids de blé de rente sur Villers-Cotterêts, Carlier, o. c., II, p. 180. — Cf. un inventaire des reliques de cette chapelle, Revue archéologique, 1847, p. 610.

[109] Marie de Brabant, femme de Philippe III, car ce legs est mentionné dans le testament de 1320, A. N., J 404, n° 42.

[110] A. N., J 404, n° 42.

[111] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54 ; JJ 66, f° 242 r°. Le 11 janvier 1387, Jehan Barillet, chapelain de cette chapelle, donna quittance de 10 l. sur les 16 l. du terme de l'Ascension, assignées sur le chapitre de Torcy-en-Brie, B. N., fr. 20592, n° 35.

[112] A. N., J 164B, n° 54. En 1334, Philippe IV transféra sur la vicomté de Paris la dotation de cette chapellenie assignée jusque-là sur la prévôté du Mans, A. N., JJ 66, f° 608 v°.

[113] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.

[114] Carlier, Hist. du Valois, II, p. 180 et 210 : Item les comptes des euvres de la Fontaine Nostre Dame de Valoys, faicts par Jehan de Nantueil et par frere Girart de Vausseri, en une liace. B. N., fr. 5284, f° 54.

[115] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54 ; L 940, n° 4 ; R4 175, n° 30 ; en 1671, les Chartreux présentèrent cet acte extrait du testament, A. N., R4 175, n° 1, f° 25. — L'assignation des 600 l. avait été autorisée par le pape Jean XXII, juillet 1324, Arch. Vat., Reg. 1122, f°31.

[116] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.

[117] A. N., K 185, n° 152.

[118] A. N., JJ 67, f° 1 r° ; Ordonnances, IV, p. 1.

[119] Ordonnances, II, p. 6.

[120] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.

[121] A. N., J 164B, passim.