LIVRE QUATRIÈME — RÉSUMÉ DE
— I — Nouveaux troubles dans La prise d’Alésia et la défaite de l’armée de secours,
composée de tous les contingents de Les débris des anciennes bandes gauloises s’étaient réunis
sur la rive gauche de Pendant ce temps, Drappès de Sens et Lucterius de Cahors,
échappés de la dernière bataille, tentèrent d’envahir Ces événements accomplis, il visita, pour la première fois, l’Aquitaine avec deux légions, et vit son autorité partout acceptée. Il se rendit ensuite à Narbonne, et de là à Arras, où il établit son quartier général pendant l’hiver. Labienus, de son côté, avait obtenu la soumission complète du pays de Trèves. — II — Politique de César dans les Gaules et à Rome Après huit années de luttes sanglantes La politique avait contribué autant que les armes à ce
résultat. Au lieu de chercher à réduire On a pu remarquer avec quel soin il ménage, dans toutes ses guerres, les peuples qui lui offrent leur concours, et avec quelle généreuse habileté il les traite. Ainsi, dès la première campagne, il relève les Bourguignons de l’état d’infériorité où les tenaient les Francs-Comtois, les rétablit en possession de leurs otages et des droits de patronage sur les États clients[1] ; cédant à leur prière, dans la seconde campagne, il pardonne aux Beauvaisins[2] ; dans la sixième, aux habitants de Sens[3]. En 702 les troupes auxiliaires fournies par les Bourguignons s’insurgent, il n’en tire aucune vengeance ; la même année, ceux-ci massacrent des négociants romains, ils s’attendent à de terribles représailles et envoient implorer grâce : César répond aux députés qu’il est loin de vouloir rejeter sur le pays tout entier la faute de quelques-uns ; enfin, quand, entraînés par le sentiment national, leurs contingents ont pris part à l’insurrection générale, et qu’ils sont défaits devant Alise, au lieu de les réduire en captivité, César leur donne la liberté. Il emploie les mêmes procédés envers les peuples de Reims, dont il augmente l’influence en accueillant leurs demandes en faveur, tantôt des Soissonnais[4], tantôt des habitants de l’Orléanais[5]. Il restitue également aux habitants de l’Auvergne leur contingent, vaincu à Alise ; au peuple de l’Artois, il fait remise de tout tribut, lui rend ses lois et lui assujettit le territoire du Boulonnais[6]. Dans chacune de ses campagnes, il suit une politique aussi bienveillante envers ses alliés. Les chefs que César prépose au gouvernement des différents États ne sont pas choisis arbitrairement ; il les prend dans les anciennes familles qui ont régné sur le pays ; souvent même il ne fait que confirmer le résultat d’une libre élection. Il maintient Ambiorix à la tête des Liégeois, lui renvoie son fils et son neveu, prisonniers des Namurois, et le dispense du tribut qu’il payait à ce peuple[7]. Il donne pour chef aux Orléanais Tasgetius, et aux habitants de Sens Cavarinus, tous deux issus de familles souveraines[8]. Il nomme roi de l’Artois Commius[9], qui, cependant, de même qu’Ambiorix, se révolta plus tard contre lui. En présence des principaux personnages du pays des Trévires il décide entre des ambitions rivales, et se prononce pour Cingétorix[10] qu’il appelle au pouvoir. Il reconnaît enfin Convictolitavis comme chef des Bourguignons[11]. On pardonne à César quelques actes de cruelle vengeance, lorsqu’on songe combien son époque était encore étrangère aux sentiments d’humanité, et combien un général victorieux devait être blessé de voir sans cesse se soulever contre son autorité ceux dont il avait revu le serment de fidélité et qu’il avait comblés d’honneurs. Presque tous les ans, il convoque l’assemblée de la Gaule[12], soit à Lutèce,
soit à Reims, soit à Bibracte, et il n’impose aux peuples les droits du
vainqueur qu’après les avoir appelés à discuter devant lui leurs intérêts ;
il les préside bien plus en protecteur qu’en conquérant. Enfin, lorsque les
derniers restes de l’insurrection ont été anéantis à Uxellodunum (Puy d’Issolu),
il va passer l’hiver dans A voir un homme éminent se dévouer, pendant neuf années, avec tant de persévérance et d’habileté, à la grandeur de sa patrie, on se demande comment pouvaient s’élever contre lui, dans Rome, tant d’animosités et de rancunes. Mais on s’explique ces colères par les regrets et le, dépit, bien excusables d’ailleurs, que ressentent les castes privilégiées lorsqu’un système qui a fait durant plusieurs siècles leur puissance et la gloire du pays, vient à s’écrouler sous l’action irrésistible des idées nouvelles ; la haine s’attachait à César comme au promoteur le plus dangereux de ces idées. On accusait, il est vrai, son ambition ; au fond c’est à ses convictions hautement déclarées qu’on en voulait depuis longtemps. César commença sa carrière politique par une épreuve toujours honorable, la persécution supportée pour une grande cause. Le parti populaire s’appuyait alors sur les souvenirs de Marius ; César n’hésita pas à les faire revivre avec éclat. De là le prestige qui l’entoura dès son jeune âge, et qui ne cessa de grandir avec lui. La constance de ses principes lui valut tous les honneurs et toutes les dignités qui lui furent conférés ; nommé successivement tribun militaire, questeur, grand pontife, curateur de la voie Appienne, édile, préteur urbain, propréteur en Espagne, enfin consul, il put compter ces différents témoignages de la faveur publique comme autant de victoires remportées sous le même drapeau contre les mêmes ennemis. Tel était le motif des passions violentes de l’aristocratie : elle rendait un seul homme responsable de la décadence d’un ordre de choses qui s’abîmait dans la corruption et dans l’anarchie. Lorsque, pendant son édilité, César fait replacer au
Capitole les trophées de Marius, symboles glorieux de la guerre contre les
Cimbres et les Teutons, le parti opposé s’écrie déjà qu’il veut renverser Pendant la dernière campagne contre les Beauvaisins, ses adversaires se réjouissent des faux bruits répandus sur ses opérations militaires ; ils racontent tout bas, sans cacher leur contentement, qu’il est entouré par les Gaulois, qu’il a perdu sa cavalerie et que la 7e légion a été presque anéantie[14]. Dans le sénat, Clodius, Rutilius Lupus, Cicéron, Ahenobarbus et les deux Marcellus proposent tour à tour, soit de révoquer les actes de son consulat, soit de le remplacer comme gouverneur des Gaules, soit enfin de. réduire son commandement. Les partis politiques ne désarment jamais, pas même devant la gloire nationale. — III — S. Sulpicius Rufus et M. Claudius Marcellus, consuls Les deux factions qui divisaient On se rappelle que C. Cassius Longinus, questeur de
Crassus, avait rallié les débris de l’armée romaine ; il était même parvenu à
repousser vigoureusement une invasion des Parthes dans la province de Syrie.
On lui reprochait, cependant, beaucoup de rapacité dans son administration :
on prétendait que, pour justifier ses rapines, il avait attiré des bandes
d’Arabes, et les avait ensuite chassées, se vantant d’avoir battu les Parthes[16]. Si l’on réfléchit au danger qui menaçait alors les provinces d’Orient, on a lieu d’être surpris de ces deux choix. Ni Bibulus, ni Cicéron n’avaient fait preuve de talents militaires ; ce dernier l’avouait même très franchement[19]. Les Parthes étaient menaçants, et, tandis que Pompée avait envoyé en Espagne quatre vieilles légions, demeurant lui-même en Italie avec deux autres, les frontières orientales n’étaient gardées que par de faibles armées[20], commandées par deux généraux qui n’avaient jamais fait la guerre. — IV — Esprit qui anime les adversaires de César Marcellus, après avoir échoué dans son projet d’enlever
César à son armée, proposa une mesure qui témoigne du véritable caractère des
passions qui agitaient Voilà pourtant les doctrines et les actes de ces hommes
qu’on représente comme les dignes soutiens de Le prestige de ses victoires avait contenu l’opposition ; lorsque approcha le terme de son commandement, toutes les inimitiés se réveillèrent ; elles attendaient que, rentré dans la vie commune, il ne fût plus protégé par les prérogatives attachées à l’imperium. Marcus Caton, dit Suétone[30], jurait qu’il dénoncerait César aux magistrats dès qu’il aurait licencié son armée, et l’on répétait généralement que, si César revenait en simple particulier, il serait, comme Milon, obligé de se défendre devant des juges entourés d’hommes en armes. Asinius Pollion rend cette version fort vraisemblable ; il rapporte qu’à la bataille de Pharsale, César, jetant les yeux sur ses adversaires vaincus ou fugitifs, s’écria : Ils l’ont voulu ! Après tant de grandes choses accomplies, moi, Caïus César, j’étais condamné, si je n’eusse demandé secours à mon armée. Aussi Cœlius, écrivant à Cicéron, posait-il la question sous son véritable jour en disant[31] : César se persuade qu’il n’y a pour lui de salut qu’en gardant son armée ; et, d’un autre côté, comme nous l’apprend Dion Cassius[32], Pompée n’osait pas soumettre le différend au peuple, sachant bien que, si le peuple était pris pour juge, César l’emporterait. — V — La question de droit entre le sénat et César C’est ici le lieu d’examiner à quelle époque expirait le pouvoir de César et quel fut le prétexte du conflit qui s’éleva entre lui et le sénat. Depuis longtemps de savants historiens se sont occupés de ce sujet ; ils se sont livrés aux recherches les plus approfondies, aux plus ingénieuses suppositions, sans arriver cependant à un résultat complètement satisfaisant[33] ; ce qui ne doit pas surprendre, puisque Cicéron lui-même trouvait la question obscure[34]. En vertu d’une loi de C. Sempronius Gracchus, nommée lex
Sempronia, il avait été décidé que le sénat désignerait, avant l’élection
des consuls, les provinces qu’ils devaient administrer en quittant leurs,
fonctions. Lorsque César et Bibulus furent nommés, au lieu de provinces, on
leur attribua l’inspection des voies publiques. Mais César, ne voulant pas
souffrir cet affront, se fit donner par un plébiscite, sur la proposition de
Vatinius, le gouvernement de C’est au mois de mars qu’avait lieu habituellement la
prise de possession du gouvernement des provinces[36] par les consuls
sortants. Il est par conséquent très probable due la loi de Vatinius, rendue,
comme nous l’avons dit, en 695, fut votée vers les derniers jours du mois de
février de cette même année, et que le proconsulat attribué à César dut
partir du jour de la promulgation de la loi. Rien ne l’aurait empêché, en
effet, d’abréger le temps de sa magistrature et de saisir, avant le terme de
ses fonctions curules, le commandement militaire ou l’imperium, comme
le fit en 699 Crassus, qui partit pour Mais la discussion entre le sénat et César ne portait pas sur le terme de son commandement. César se présentait aux comices consulaires de l’année 705. Une loi, soumise au peuple par les dix tribuns, appuyée par Pompée et Cicéron, lui avait permis de briguer cette charge quoique absent[46]. Cette loi aurait été sans objet si elle n’eût impliqué l’autorisation pour César de conserver son armée jusqu’à l’époque des élections consulaires. Certains auteurs pensent même que ce droit devait être formellement réservé dans la loi. L’Epitomé de Tite-Live dit en effet que, d’après la loi, il devait garder son : commandement jusqu’au temps de son second consulat[47]. De son côté, Cicéron écrit à Atticus que le meilleur argument pour refuser à César absent la faculté de briguer le second consulat, c’est qu’en la lui accordant on lui reconnaît du même coup le droit de garder sa province et son armée[48]. Cet avantage, César l’appelle benefecium populi[49], et, quand il se plaignait qu’on lui enlevât six mois de soli commandement, il comptait le temps qui devait s’écouler du 1er janvier 705 au mois de juillet, époque des comices consulaires[50]. Néanmoins César avait un grand intérêt à garder son armée
jusqu’à ce qu’il fût nommé à la première magistrature de En effet, tout allait bientôt se résumer dans une lutte ouverte entre César et Pompée. Vainement le premier cherchera-t-il tous les moyens de conciliation, vainement le second s’efforcera-t-il de se soustraire aux exigences de son parti, la force des choses les poussera infailliblement l’un contre l’autre. Et de même qu’on voit, dans le liquide traversé par un courant électrique, tous les éléments qu’il renferme se porter aux deux pôles opposés, de même, dans la société romaine en dissolution, toutes les passions, tous les intérêts, les souvenirs du passé, les espérances de l’avenir, vont se séparer violemment et se partager entre deux hommes personnifiant l’antagonisme de deux causes contraires. — VI — Intrigues pour ôter à César son commandement Reprenons le récit des événements. Pompée, tout-puissant quoique simple proconsul, s’était, ainsi que nous l’avons dit, retiré à Tarente ; il semblait vouloir rester étranger aux intrigues qui se tramaient à Rome ; il paraît même qu’il avait l’intention d’aller en Espagne gouverner sa province[52]. Au début des révolutions, la majorité du peuple et même celle des assemblées inclinent toujours vers la modération ; mais bientôt,, dominées. par une minorité passionnée et entreprenante, elles se jettent à sa suite dans des voies extrêmes. C’est, ce qui arriva à cette époque. Marcellus et son parti s’efforcèrent d’abord d’entraîner Pompée, et, celui-ci une fois décidé, ils entraînèrent le sénat. Au moment où, au mois de juin, Pompée s’apprêtait à rejoindre les troupes stationnées à Ariminum, on le fit revenir :à Rome, et, lorsque, le 11 des calendes d’août, les sénateurs se rassemblèrent au temple d’Apollon pour régler la solde de ses troupes, on lui demanda pourquoi il avait prêté une légion à César. Obligé de s’expliquer, il promit de la rappeler, mais non immédiatement, ne voulant pas avoir l’air de céder à des menaces. On insista encore pour connaître son opinion sur le rappel de César ; alors, par une de ces phrases évasives qui lui étaient habituelles et qui révélaient son hésitation, il répondit[53] que tout le monde devait également obéissance au sénat. On ne statua rien sur les pouvoirs consulaires. La question du gouvernement des Gaules devait être reprise
aux ides d’août, puis enfin au mois de septembre ; mais le sénat ne se
trouvait jamais en nombre pour délibérer, tant il craignait de se prononcer.
On ne se décida à aborder franchement la question que lorsqu’on fut convaincu
du consentement de Pompée au rappel de César[54]. Alors furent
présentés des décrets qui liaient à l’avance les consuls désignés pour
l’année suivante et leur imposaient une règle de conduite : leur hostilité
contre César avait déterminé leur élection. Le 11 des calendes d’octobre, M.
Marcellus, qui se fit l’organe des passions du moment, exigea des garanties
si nombreuses et si insolites qu’on pouvait juger à quel point son parti
avait à coeur de l’emporter. Ainsi les consuls récemment élus devaient
prendre l’engagement de mettre la question à l’ordre du jour pour les
calendes de mars ; jusqu’à ce qu’elle fût réglée, le sénat serait tenu de
s’assembler pour en délibérer tous les jours, même ceux qu’on appelait
comitiales, où toute réunion de ce corps était interdite, et, à cet effet,
les sénateurs qui rempliraient les fonctions de juges seraient mandés dans la
curie. Le sénat aurait aussi à déclarer d’avance que ceux qui avaient le
pouvoir d’intercéder s’abstiendraient, et que, s’ils intercédaient ou
demandaient un ajournement, ils seraient considérés comme ennemis de Il ne suffisait pas de préparer les attaques contre le commandement de César, il fallait aussi redouter le mécontentement de l’armée, et, afin de le conjurer ou d’en atténuer l’effet, M. Marcellus fit encore inscrire dans le procès-verbal du sénat la décision suivante : Le sénat prendra en considération la situation des soldats de l’armée des Gaules dont le temps de service est expiré ou qui produiront des motifs valables pour être rendus à la vie civile. C. Cœlius et Vibius Pansa renouvelèrent leur opposition[56]. Quelques sénateurs, plus impatients, demandèrent qu’on n’attendît pas, pour statuer sur la question, l’époque fixée par M. Marcellus. Pompée intervint encore comme modérateur, et dit qu’on ne pouvait pas sans injustice prendre, au sujet de la province de César, une décision avant les calendes de mars 704, époque à laquelle il n’y trouverait plus aucun inconvénient. Que fera-t-on, demanda un des sénateurs, si l’on s’oppose à la décision du sénat ? — Peu importe, répondit Pompée, que César refuse d’obtempérer à cette décision ou qu’il aposte des gens pour intercéder. — Mais, dit un autre, s’il veut être consul et garder son armée ? Pompée se borna à répliquer avec un grand sang-froid : Si mon fils voulait me donner des coups de bâton ?... Il affectait toujours, on le voit, de l’obscurité dans ses réponses. La conclusion naturelle de ce langage fut de faire supposer des négociations secrètes avec César, et l’on crut que ce dernier accepterait l’une de ces deux conditions, ou de garder sa province sans briguer le consulat, ou de quitter son armée et de revenir à Rome lorsqu’il aurait été, quoique absent, désigné consul. Le sénat déclara aussi que, pour la province de Cilicie et les huit autres provinces prétoriennes, les gouverneurs seraient choisis au sort entre les préteurs qui n’avaient point encore eu de gouvernement. Cœlius et Pansa firent opposition à ce décret, qui laissait la faculté à cette assemblée de donner les commandements à son gré[57]. Ces différentes mesures révélaient assez les préoccupations du sénat, et les politiques prudents voyaient avec inquiétude qu’il cherchât à précipiter les événements. La discorde à l’intérieur paralyse généralement à
l’extérieur toute politique nationale. Absorbé par ses intrigues au dedans,
le parti aristocratique sacrifiait les grands intérêts de |
[1] Guerre des Gaules, VI, 12.
[2] Guerre des Gaules, II, 15.
[3] Guerre des Gaules, VI, 4.
[4] Guerre des Gaules, II, 12.
[5] Guerre des Gaules, VI, 4.
[6] Guerre des Gaules, VII, 76.
[7] Guerre des Gaules, V, 27.
[8] Guerre des Gaules, V, 35, 54.
[9] Guerre des Gaules, IV, 21.
[10] Guerre des Gaules, V, 4.
[11] Guerre des Gaules, VII, 33.
[12] Dès le printemps il
convoqua, selon l’usage, l’assemblée de
[13] Cicéron paraît craindre pour sa femme et sa fille en pensant que l’armée de César était remplie de barbares (Cicéron, Lettres à Atticus, VII, 13, an 705). Il écrivait à Atticus que, suivant Matius, les Gaulois offraient à César 10.000 hommes d’infanterie et 6.000 de cavalerie, qu’ils entretiendraient à leurs dépens pendant dix années (Cicéron, Lettres à Atticus, II, 12, 2).
[14] Tout cela, écrit Cœlius à Cicéron, ne se dit pas en public, mais en secret, dans le petit cercle que vous connaissez bien, sed inter paucos quos tu nosti palam secreto narrantur (Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 10).
[15] Dion Cassius, XL, 59.
[16] Cicéron, Lettres familières, VIII, 10.
[17] Cicéron, Lettres à Atticus, V, 18.
[18] Cicéron à Cœlius, Lettres familières, II, 8.
[19] Je m’établis quelques jours près d’Issus, sur l’emplacement même du camp d’Alexandre, qui était tant soit peu meilleur général que vous et moi (Cicéron, Lettres à Atticus, V, 20) — Que cette mission va mal à mes habitudes, et qu’on a raison de dire : Chacun son métier ! (Cicéron, Lettres à Atticus, V, 10, 18).
[20] Cicéron avait deux légions, mais fort incomplètes.
[21] Asconius, In Pisonem, 3. — Appien, Guerres civiles, II, 26.
[22] Strabon, V, 177.
[23] Suétone, César, 28.
[24] Appien, Guerres civiles, II, 26.
[25] Cicéron, Lettres à Atticus, VI, 1.
[26] En parlant du
parti de Pompée, Cicéron s’écrie : Des hommes qui tous, à l’exception d’un très petit nombre,
ne respiraient que le pillage, des discours à faire frémir, d’autant plus que
la victoire pouvait les convertir en réalité, pas un personnage considérable
qui ne fût criblé de dettes ; il n’y avait absolument rien de beau, si ce n’est
la cause que l’on servait (Cicéron, Lettres familières, VII, 3). — Ils s’accordent tous à dire, et Crassipès avec eux, que
là-bas ce ne sont qu’imprécations, que menaces de haine aux riches, de guerre
aux municipes (admirez leur prudence !), que proscriptions en masse ; ce ne
sont que des Sylla, et il faut voir le ton de Lucceius, et tout ce cortège de
Grecs, et ce Théophane ! Voilà pourtant l’espoir de
[27] Cicéron, Lettres à Atticus, VI, 1.
[28] Les Salaminiens voulaient emprunter de l’argent à Rome pour payer leurs impositions, mais, comme la loi Gabinia le défendait, les amis de Brutus qui offraient de leur en prêter à 4 % par mois demandaient pour leur sûreté un sénatus-consulte, que Brutus leur fit obtenir (Cicéron, Lettres à Atticus, V, 21).
[29] Appien, Guerres civiles, II, 25.
[30] Suétone, César, 30.
[31] Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 14.
[32] Dion Cassius, XLI, 6.
[33] A notre avis, le
professeur A. W. Zumpt (Studia romana,
Berlin, 1859) est le seul qui ait éclairci cette question ; aussi lui empruntons-nous
la plupart de ses arguments. Quant à M. Th. Mommsen, dans une dissertation
spéciale, intitulée
[34] Erat autem obscuritas quædam (Cicéron, Pour Marcellus, 10).
[35] La question se
compliquait par la différence d’origine des pouvoirs donnés pour chacune des
deux Gaules. Le sénat pouvait bien retrancher du commandement de César
[36] Le 1er mars était le commencement de l’ancienne année romaine, époque de l’entrée des généraux en campagne.
[37] P. Servilius, qui
fut consul en 675, prit possession de sa province peu de temps après être entré
en charge comme consul ; il revint en 679. Cicéron (Troisième discours contre Verrès, 90) dit qu’il commanda durant
cinq ans. Ce chiffre ne peut s’expliquer qu’en admettant que les années 675 et
679 étaient comptées comme complètes. L. Pison, qui fut consul en 696, quitta
Rome à la fin de son consulat et y revint dans l’été de 699. Or on le regardait
comme ayant exercé le commandement pendant trois années (Cicéron, Contre Pison, 35, 40). Il faut donc que
l’on comptât comme une année de proconsulat les quelques mois de 695 (Voyez
Mommsen,
[38] Dans tous les
temps, on a vu les assemblées s’efforcer de diminuer la durée des pouvoirs
donnés par le peuple à un homme qui ne leur était pas sympathique. En voici un
exemple :
[39] Guerre des Gaules, VIII, 39.
[40] Dion Cassius, XL, 59.
[41] Appien, Guerres civiles, II, 4.
[42] Quid ergo ? exercitum retinentis, quum legis dies transicrit, rationem haberi placet ? Mihi vero ne absentis quidem (Lettres à Atticus, VII, 7).
[43] Cicéron, Lettres à Atticus, VII, 9.
[44] Absenti sibi, quandocumque imperii tempus expleri cœpisset (Suétone, César, 26. — Cicéron, Lettres familières, VIII, 9).
[45] César, Guerre civile, I, 5.
[46] J’ai lutté pour qu’on tint compte à César de son absence. Ce n’était pas pour le favoriser ; c’est pour l’honneur d’une décision du peuple provoquée par le consul lui-même (Cicéron, Lettres familières, VI, 6).
[47] Tite-Live, Epitomé, CVIII.
[48] Sed quum id datum est, illud una datura est (Lettres à Atticus, VII, 7).
[49] Doluisse se, quod populi romani beneficium sibi per contumeliam ab inimicis extorqueretur, erepto semestri imperio in Urbem retraberetur (César, Guerre civile, I, 9).
[50] Voyez, sur l’époque des comices, Cicéron, Lettres à Atticus, III, 13 ; Lettres familières, VIII, 4.
[51] Quoique tous les faits prouvent que le terme du pouvoir dût cesser en 707, Plutarque (Pompée, 55) compte quatre ans de prorogation et Dion Cassius (XL, 44, 46) cinq, ce qui montre la différence d’évaluation des dates (Zumpt, Studia romana, 85).
[52] Je crois
certainement à Pompée l’intention de partir pour l’Espagne, et c’est ce que je
n’approuve pas du tout. II m’a été facile de démontrer à Théophane que le mieux
était de ne pas s’éloigner. Je suis plus inquiet de
[53] Cicéron, Lettres familières, VIII, 4.
[54] Mais enfin, après plusieurs remises successives et la certitude bien acquise que Pompée voulait qu’on s’occupât du rappel de César aux calendes de mars, on rendit le sénatus-consulte que je vous envoie (Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 8).
[55] Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 8.
[56] Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 8.
[57] Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 8, 3-4.
[58] Mais les consuls,
qui craignent d’être obligés, par un décret du sénat, de partir pour la guerre,
et qui sentent néanmoins combien il leur serait honteux que cette commission
tombât sur un autre qu’eux, ne veulent point absolument que le sénat s’assemble
; ils vont jusqu’à se faire soupçonner de manquer de zèle pour
[59] Avec le secours de Dejotarus, on pourra arrêter les ennemis jusqu’à l’arrivée de Pompée, qui me mande qu’on le destine pour cette guerre (Cicéron, Lettres à Atticus, VI, 1). — A cette nouvelle du passage de l’Euphrate, chacun s’est mis à donner son avis : celui-ci veut qu’on envoie Pompée, celui-là César et son armée (Cœlius à Cicéron, Lettres familières, VIII, 10).
[60] Cicéron, Lettres à Atticus, V, 20.
[61] Il garda ce titre jusqu’au moment où la guerre civile éclata.