LIVRE TROISIÈME — GUERRE DES GAULES D’APRÈS LES COMMENTAIRES
— I — Description géographique Une chaîne non interrompue de hauteurs divisait Cette longue et tortueuse arête, plus ou moins accidentée,
qu’on peut appeler l’épine dorsale du pays, est la grande ligne de partage
des eaux. Elle sépare deux versants. Sur le versant oriental, le Rhin et le
Rhône courent, dans des directions opposées, le premier vers la mer du Nord,
le second vers Le bassin du Rhin est séparé de celui du Rhône par les
monts Faucilles, l’extrémité méridionale des Vosges, appelée la trouée de
Belfort, le Jura, le Jorat (hauteurs qui contournent au nord le lac de Genève), et la
haute chaîne des Alpes helvétiques. Dans sa partie supérieure, il embrasse
presque toute Le bassin du Rhône, qui comprend celui de Les trois grands bassins du versant occidental sont
compris entre la ligne de partage des eaux de Le bassin de Le bassin de La vaste contrée que nous venons de décrire est protégée,
au nord, à l’ouest et au Les Vosges courent parallèlement au Rhin, et semblent titi rempart élevé en arrière de ce fleuve. Le Jura, séparé des Vosges par la trouée de Belfort, se
dresse comme une barrière dans l’intervalle que laissent entre eux le Rhin et
le Rhône, empêchant jusqu’à Lyon les eaux de ce dernier fleuve de s’unir à
celles de Les Cévennes, les monts d’Auvergne et du Forez forment, au
centre méridional de Les vallées, arrosées par des rivières navigables,
offraient, grâce à la fécondité de leur sol et à leur accès facile, des voies
naturelles de communication, favorables au commerce et à la guerre. Au nord,
la vallée de Le pays était, sans aucun doute, traversé par des chemins carrossables, puisque les Gaulois avaient un grand nombre de chariots de toute espèce[16], qu’il reste encore des vestiges de routes celtiques, et qu’enfin César signale l’existence de ponts sur l’Aisne[17], le Rhône[18], la Loire[19], l’Allier[20] et la Seine[21]. Il est difficile de connaître exactement le chiffre de la population ; cependant on peut présumer, d’après les contingents fournis par les différents États, qu’elle s’élevait à plus de sept millions d’âmes[22]. — II — Divisions politiques Ces trois grandes régions se subdivisaient en beaucoup
d’États, appelés civitates, expression
qui, dans les Commentaires, est synonyme de nations[25], c’est-à-dire
que chacun de ces États avait son organisation et son propre gouvernement.
Parmi les peuples mentionnés par César, on peut en compter vingt-sept dans 1° Belgique. Les
Belges passaient pour plus belliqueux que les autres Gaulois[28], parce que,
étrangers à la civilisation de Les nations les plus puissantes parmi les Belges étaient les Bellovaques[31], qui pouvaient armer 100.000 hommes, et dont le territoire arrivait peut-être jusqu’à la mer[32], les Nerviens, les Rèmes et les Trévires. 2° Gaule celtique[33]. La partie centrale
de Ces trois premiers peuples se disputaient souvent la
suprématie de 3° Aquitaine[35]. L’Aquitaine
commençait sur la rive gauche de Non seulement, comme nous l’avons dit, les trois régions
qui composaient — III — Mœurs Les Gaulois étaient de haute stature ; ils avaient la peau blanche, les yeux bleus, les cheveux blonds ou châtains, qu’ils teignaient de façon à en rendre la couleur plus éclatante[42]. Ils laissaient croître leur barbe ; les nobles seuls se rasaient et ne conservaient que de longues moustaches[43]. Un pantalon ou braie, très large chez les Belges, plus étroit chez les Gaulois méridionaux ; une chemise à manches, descendant au milieu des cuisses, composaient leur principal habillement[44]. Ils étaient vêtus d’une casaque ou saie[45], magnifiquement brodée d’or et d’argent chez les riches[46], et retenue au cou par une agrafe en métal. Les dernières classes du peuple la remplaçaient par une peau de bête. Les Aquitains se couvraient probablement, d’après l’usage ibérique, de tissus de laine grossière à longs poils[47]. Les Gaulois portaient des colliers, des boucles d’oreilles, des bracelets, des anneaux pour les bras, en or ou en cuivre, suivant leur rang, des colliers en ambre, des bagues ; qu’ils mettaient au troisième doigt de la main[48]. Ils étaient naturellement agriculteurs, et on peut Supposer que la propriété privée était constituée chez eux, puisque, d’une part, tous les citoyens payaient l’impôt, excepté les druides[49], et que, d’autre part, ceux-ci jugeaient les questions de limites[50]. Ils n’étaient pas étrangers à certaines industries. Dans quelques contrées, ils fabriquaient des saies renommées et des étoffes de drap ou de feutre[51] ; dans d’autres, ils exploitaient les mines avec habileté et s’adonnaient à la fabrication des métaux. Les Bituriges travaillaient le fer et connaissaient l’art de l’étamage[52]. Les ouvriers d’Alésia plaquaient le cuivre avec des feuilles d’argent pour en orner les mors et les harnais des chevaux[53]. Les Gaulois se nourrissaient principalement de viande de porc, et leurs boissons ordinaires étaient le lait, la bière et l’hydromel[54] ; on leur reprochait d’être enclins à l’ivrognerie[55]. Ils étaient d’un caractère franc et ouvert, hospitaliers envers les étrangers[56], mais vains et querelleurs[57] ; mobiles dans leurs sentiments, amoureux des choses nouvelles, ils prenaient des résolutions subites, regrettant le lendemain ce qu’ils avaient rejeté avec dédain la veille[58] ; portés à la guerre, recherchant les aventures, on les voyait fougueux à l’attaque, mais prompts à se décourager dans les revers[59]. Leur langage était très concis et figuré[60] ; en écrivant, ils employaient des lettres grecques. Les hommes n’étaient pas exempts d’un vice honteux qu’on aurait cru moins commun dans ce pays que chez les peuples de l’Orient[61]. Les femmes unissaient à une rare beauté un courage remarquable et une grande force physique[62]. D’après la tradition transmise par les druides, les Gaulois se vantaient d’être issus du dieu de la terre, ou de Pluton (Dis), suivant l’expression de César[63]. C’est par cette raison qu’ils prenaient la nuit pour point de départ de toutes les divisions du temps. Dans les autres usages de la vie, ils avaient une coutume singulière : ils considéraient comme une chose inconvenante de paraître en public avec leurs enfants, avant que ceux-ci eussent atteint l’âge de porter les armes[64]. En se mariant, l’homme prenait sur sa fortune une part égale à la dot de la femme. Ces biens, mis en commun, augmentés de leurs produits, revenaient en totalité au survivant. Le mari avait droit de vie et de mort sur sa femme et sur ses enfants[65]. Quand le décès d’un homme considérable inspirait quelque soupçon, les femmes comme les esclaves étaient mis à la question, et brûlés, si leur culpabilité était reconnue. Le luxe de leurs funérailles contrastait avec la simplicité de leur existence. Tout ce que le défunt avait chéri pendant sa vie était jeté dans les flammes après sa mort ; et même, avant la conquête romaine, on y joignait les esclaves et les clients qu’il avait préférés[66]. A l’époque de César, la plupart des peuples de Quoique ayant atteint, surtout dans le Lorsqu’un grand danger menaçait le pays, les chefs convoquaient un conseil armé, où les hommes devaient se réunir, au lieu et au jour indiqués, pour délibérer. La loi voulait que le dernier arrivé fait impitoyablement massacré sous les yeux de l’assemblée. Pour communiquer entre eux, ils s’échelonnaient de loin en loin dans les campagnes, et, par leurs cris répétés, transmettaient rapidement à de grandes distances les nouvelles importantes. Souvent aussi ils arrêtaient les voyageurs et les forçaient de répondre aux questions qu’ils leur adressaient[81]. Les Gaulois étaient très superstitieux[82]. Persuadés qu’aux yeux des dieux la vie d’un homme ne peut être rachetée que par celle de son semblable, ils faisaient voeu, dans les maladies ou dans les dangers, d’immoler des êtres humains par le ministère des druides. Ces sacrifices avaient même un caractère public[83]. Ils construisaient parfois en osier des mannequins de grandeur colossale qu’ils remplissaient d’hommes vivants ; on y mettait le feu, et les victimes périssaient étouffées par les flammes. Ces victimes étaient généralement prises parmi les criminels, comme plus agréables aux dieux ; mais, à leur défaut, les innocents mêmes étaient sacrifiés. César, qui, suivant l’usage de ses compatriotes, donnait aux divinités des peuples étrangers les noms de celles de Rome, nous dit que les Gaulois honoraient surtout Mercure. Ils lui élevaient des statues, le regardaient comme l’inventeur des arts, le guide des voyageurs, le protecteur du commerce[84]. Ils rendaient encore un culte à des divinités que les Commentaires assimilent à Apollon, Mars, Jupiter et Minerve, sans nous faire connaître leur nom celtique. Lucain[85] nous a appris les noms de trois divinités gauloises, Teutatès, dans lequel il faut sans doute reconnaître le Mercure des Commentaires, Hésus ou Ésus, et Taranis. César fait observer que les Gaulois avaient sur leurs dieux à peu près les mêmes idées que les autres nations. Apollon guérissait les maladies, Minerve enseignait les éléments des arts, Jupiter était le maître du ciel, Mars l’arbitre de la guerre. Avant de combattre, souvent ils faisaient voeu de consacrer à ce dieu une partie des dépouilles de l’ennemi, et, après la victoire, ils immolaient tous les prisonniers. Le reste du butin était entassé dans des lieux consacrés, et personne n’eût été assez impie pour en dérober quelque chose. Les Gaulois rendaient, en outre, comme nous l’apprennent les inscriptions et des passages de divers auteurs, un culte aux fleuves, aux fontaines, aux arbres, aux forêts : ils adoraient le Rhin comme un dieu, et faisaient de l’Ardenne une déesse[86]. — IV — Institutions Il n’y avait dans Les druides étaient exempts du service militaire et de l’impôt[89]. Ces privilèges leur attiraient beaucoup de disciples, dont le noviciat, qui durait quelquefois vingt ans, consistait à apprendre par coeur un grand nombre de vers renfermant leurs préceptes religieux. Il était interdit de les transcrire. Cette coutume avait le double but d’empêcher la divulgation de leur doctrine et d’exercer la mémoire. Leur dogme principal était l’immortalité de l’âme et sa transmigration dans d’autres corps. Une croyance qui bannit la crainte de la mort leur paraissait propre à exciter le courage. Ils expliquaient aussi le mouvement des astres, la grandeur de l’univers, les lois de la nature et l’omnipotence des dieux immortels. On conçoit, dit l’éminent auteur de l’Histoire des Gaulois, quel despotisme devait exercer sur une nation superstitieuse cette caste d’hommes dépositaires de tout savoir, auteurs et interprètes de toute loi divine et humaine, rémunérateurs, juges et bourreaux[90]. Les chevaliers, lorsque le besoin de la guerre l’exigeait, et cela arrivait presque annuellement, étaient tous tenus de prendre les armes ; chacun, suivant sa naissance et sa fortune, se faisait accompagner par un plus ou moins grand nombre de serviteurs et de clients. Ceux qu’on appelait ambacti[91] remplissaient, dans la guerre, le rôle d’écuyers[92]. En Aquitaine, ces suivants se nommaient soldures ; ils partageaient la bonne, comme la mauvaise fortune du chef auquel ils étaient attachés, et, lorsque celui-ci mourait, aucun d’eux ne voulait lui survivre. Leur nombre était considérable : on verra un roi des Sotiates en compter jusqu’à six cents[93]. Les États étaient gouvernés, soit par une assemblée que les Romains appelaient sénat, soit par un magistrat suprême, annuel ou à vie, portant le titre de roi[94], de prince[95] ou de vergobret[96]. Les différentes peuplades formaient entre elles des alliances permanentes ou accidentelles les alliances permanentes étaient fondées, les unes sur la communauté des intérêts territoriaux[97], les autres sur les affinités de races[98], ou sur des traités[99], ou enfin sur le droit de patronage[100]. Les alliances accidentelles résultaient de la nécessité de s’unir contre un damer commun[101]. Dans Il n’était permis de traiter les affaires de l’État que dans ces assemblées. Il appartenait aux magistrats seuls de faire connaître ou de tâcher les événements, selon qu’ils le jugeaient utile, et c’était un devoir sacré pour celui qui apprenait, soit de l’extérieur, soit par la rumeur publique , quelque nouvelle intéressant le pays, d’en avertir le magistrat, sans en instruire aucun autre. Cette mesure avait pour but d’empêcher que les faux bruits n’induisissent en erreur fies hommes téméraires ou ignorants, et que, sous cette première impression, ils ne se laissassent aller à des résolutions extrêmes. De même que chaque État était partagé en deux factions
rivales, de même toute Cette suprématie n’était cependant pas permanente ; elle passait d’une nation à une autre, objet d’incessantes convoitises et de sanglants conflits. Les druides, il est vrai, étaient parvenus à établir un centre religieux, mais il n’existait point de centre politique. Malgré certains liens fédératifs, chaque État était bien plus préoccupé de son individualité que de la patrie en général. Cette incurie égoïste des intérêts collectifs, cette rivalité jalouse entre les différentes peuplades, paralysèrent les efforts de quelques hommes éminents, désireux de fonder une nationalité, et les Gaulois offrirent bientôt à l’ennemi un moyen facile de les diviser et de les combattre. Aussi l’Empereur Napoléon Ier dit-il avec raison[110] : La principale cause de la faiblesse de |
[1] Guerre des Gaules, VI, 13.
[2] Guerre des Gaules, IV, 10.
[3] Strabon, IV, 3, p. 160.
[4]
[5] Pomponius Mela, qui
a rédigé au 1er siècle, d’après les anciens auteurs, une géographie
abrégée, dit que
[6] Strabon, IV, p. 147. — Diodore de Sicile, V, 26.
[7] César, après avoir
dit (V, 3) que la forêt des Ardennes s’étendait depuis le Rhin jusqu’à la
frontière des Rèmes, ad initium Remorum, ajoute (VI, 29) qu’elle
allait aussi jusque vers les Nerviens, ad Nervios. Néanmoins, d’après le chapitre 33 du
livre VI, nous croyons que cette forêt s’étendait, à travers le pays des
Nerviens, jusqu’à l’Escaut. Comment, d’ailleurs, César aurait-il assigné à la
forêt des Ardennes une longueur de 500 milles si elle s’était arrêtée à la
frontière orientale des Nerviens ? Ce chiffre est, en tous cas, exagéré, car il
n’y a du Rhin (à Coblentz) jusqu’à l’Escaut, vers Gand et Anvers, que
[8] Guerre des Gaules, VIII, 5.
[9] ...citra flumen
Ararim... reliqui sese fugæ mandarunt atque in proximas silvas abdiderunt.
...avaient déjà traversé
[10] Menapii propinqui Eburonum finibus perpetuis paludibus silvisque muniti. Près du territoire des Éburons étaient les Ménapes, défendus par des marais immenses et de vastes forêts (Guerre des Gaules, VI, 5).
[11] (Morini et Menapii)… silvas ac paludes habebant, co se suaque contuleruut. (Morins et Ménapiens)... dans les bois et les marais, dont leur pays était couvert (Guerre des Gaules, III, 28).
[12] (Sugambri) primos Eburonum fines adeunt… non silvæ morantur. (Sugambres) envahissent d'abord les frontières des Eburons... il n'est ni marais ni bois... (Guerre des Gaules, VI, 35).
[13] Strabon, IV, p.163, éd. Didot.
[14] Guerre des Gaules, IV, 2.
[15] Strabon, III, p. 121 ; IV, 155, 170, édit. Didot.
[16] Carpenta Gallorum (Florus, I, 13). — Plurima gallica (verba) valuerunt, ut recta ac petorritum (Quintilien, De institutione oratoria, liv. I, ch. V, 57). — Petorritum enim est non ex Græcia dimidiatum, sed ortum transalpibus, nam est vox gallica. Id scriptum est in libro M. Varronis quarto decimo Rerum divinarum ; quo in loto Varro, quum de petorrito dixisset, esse id verbum gallicum dixit (Aulu-Gelle, XV, 30). — Petoritum et gallicum vehiculum esse, et nomen ejus dictum esse existimant a numero quatuor, rotarum. Alii osce, quod hi quoque petora quatuor votent. Alii græce, sed αίολιxώς, dictum (Festus, au mot Petoritum, p. 206, éd. Müller). — Belgica esseda, gallicana vehicula. Nam Belga civitas est Galliæ, in qua hujusmodi vehiculi repertus est usus (Servius, Commentaires sur les Géorgiques de Virgile, livre III, v. 204. - César, Guerre des Gaules, IV, 23 et passim).
[17] Guerre des Gaules, II, 5.
[18] Guerre des Gaules, I, 7.
[19] Guerre des Gaules, VII, 1.
[20] Guerre des Gaules, VII, 34, 53.
[21] Guerre des Gaules, VII, 58.
[22] Le relevé de ces contingents est l’élément le plus positif sur lequel on puisse apprécier l’état de la population. Nous trouvons dans les Commentaires trois renseignements précieux : 1° l’état numérique de l’immigration helvète en 696 (Guerre des Gaules, I, 29) ; 2° celui des troupes belges, dans la campagne de 697 (Guerre des Gaules, II, 4) ; 3° le dénombrement de farinée gauloise qui, en 702, tenta de faire lever le blocus d’Alésia (Guerre des Gaules, VII, 65).
Sur 368.000 hommes, composant l’agglomération des
Helvètes et de leurs alliés, 92.000 pouvaient porter les armes ; soit le quart
de la population. Dans la campagne de 697, la coalition belge comptait 296.000
combattants, et en 702, époque du blocus d’Alésia, l’effectif d’une grande partie
de
Si donc on veut se rendre compte de la totalité (les
hommes en état de porter les armes dans
[23] Pline s’exprime
ainsi : Le pays
compris sous le nom de Gaule chevelue se partage en trois régions, généralement
séparées par des fleuves. De l’Escaut à
[24] PEUPLES COMPOSANT
LES ALBIQUES - Albici, sud du département des Basses Alpes et nord du Var (Guerre civile, I, 34 ; II, 2).
LES ALLOBROGES -
vraisemblablement d’origine celtique, habitaient le nord-ouest de
LES HELVIENS, habitants de l’ancien Vivarais - partie méridionale du département de l’Ardèche, séparés des Arvernes par les Cévennes (Guerre des Gaules, VII, 8).
LES RUTENNES de
LES SALLYENS ou SALLUVIENS - Bouches-du-Rhône et partie occidentale du Var (Guerre civile, I, 35, éd. Nipperdey).
LES VOCONCES -
départements de
LES VOLCES occupaient
tout le bas Languedoc, de
LES DECIATES - partie occidentale du département des Alpes-Maritimes (*),
LES OXYNIENS - partie orientale du département du Var (*),
LES SORDONS, de la même race que les Aquitains, habitants des Pyrénées-Orientales et de l’Aude (*),
LES CATURIGES, LES CEUTRONS, LES GRAÏOCÈLES,
peuples indépendants, des cours supérieurs de
(*) non cités par César.
[25] Guerre des Gaules, III, 10.
[26] Quatre cents, suivant Appien (Guerre civile, II, 150) ; trois cent cinq, suivant Flavius Josèphe (Guerre des Juifs, II, XXVIII, 5) ; trois cents, suivant Plutarque (Vie de César, 15) ; cent quarante environ, suivant Pline (Histoire naturelle, III, 5 ; IV, 31-33).
[27] Cependant ce
n’étaient pas seulement, disait-on, à Rome, les Trévires et les Éduens qui se
révoltaient ; c’étaient les soixante-quatre États de
[28] Strabon, IV, p. 163, éd. Didot.
[29] Quoique d’origine germanique, comme les Nerviens, et s’en faisant gloire... (Tacite, Germanie, 28). — Les Trévires étaient souvent en guerre avec les Germains (César, Guerre des Gaules, VII, 63).
[30] PEUPLES DE
LES ADUATUQUES, qui occupaient une partie de la province de Namur.
LES AMBIENS, peuples du
département de
LES AMBIVARITES,
établis sur la rive gauche de
LES ATRÉBATES, peuple
de l’ancien Artois et d’une partie de
LES BELLOVAQUES, occupant la majeure partie du département de l’Oise (l’ancien Beauvaisis), et qui s’étendaient probablement jusqu’à la mer (Pline, Histoire naturelle, IV, XVII, 31).
LES CALÈTES, dont le
territoire répondait à l’ancien pays de Caux (partie occidentale et centrale de
LES LEUQUES, occupant
la partie méridionale du département de
LES MEDIOMATRICES ; ils
s’étendaient depuis le cours supérieur de
LES MÉNAPIENS, qui occupaient le territoire compris entre le Rhin et les bouches de l’Escaut.
LES MORINS, qui habitaient la partie occidentale du département du Pas-de-Calais et s’étendaient jusque vers les bouches de l’Escaut.
LES NERVIENS, établis
entre
LES
CEUTRONS, LES GEIDUNNES, LES GRUDIENS, LES LÉVAQUES,
LES PLEUMONIENS, clients des Nerviens, dont les
territoires paraissent avoir été situés à gauche de
LES RÈMES, dont le
territoire embrassait la plus grande partie des départements de
LES SUESSIONS, peuple de l’ancien Soissonnais, dont le territoire comprenait la plus grande partie du département de l’Aisne ; principal oppidum Noviodunum (Soissons).
LES TRÉVIRES, séparés
de
LES
CONDRUSES, établis au sud de
LES ÉBURONS, occupant une partie des provinces de Liége et de Limbourg, et s’avançant jusqu’au Rhin par l’ancien duché de Juliers ;
LES
CÉRÈSES, LES PÆMANES, LES SÈGNES dont les territoires s’étendaient à l’est
de
LES TRIBOQUES, établis sur les deux rives du Rhin, occupaient la partie centrale du grand-duché de Bade et le nord du département dit Bas-Rhin, peut-être déjà envahi, sur la rive gauche. Leur présence sur la rive gauche dix Rhin ressort de ce que dit César (Guerre des Gaules, IV, 10).
LES VÉLIOCASSES, dont
le territoire embrassait l’ancien Vexin, et qui occupaient une partie des
départements de
LES VÉROMANDUENS,
occupant l’ancien Vermandois, partie septentrionale de l’Aisne et partie
orientale de
[31] Qui belli gloria Gallos omnes Belgasque præstabant (Guerre des Gaules, VIII, 6, et II, 4).
[32] Pline, Histoire naturelle, IV, XVII, 31.
[33] PEUPLES DE
LES ARVERNES
s’étendaient sur une vaste région comprenant les départements actuels du
Puy-de-Dôme et du Cantal, une partie de ceux de l’Allier et de
LES CADURQUES ELEUTUÈRES, dont le territoire répondait à l’ancien Quercy (département du Lot.) - Cette épithète d’Éleuthères, qu’on trouve dans César (Guerre des Gaules, VII, 75), fait croire qu’il existait dans le Quercy méridional des Cadurques placés sous la domination romaine.
LES
GABALES, qui occupaient l’ancien Gévaudan (département de
LES
VELLAVES, dont le territoire répondait à l’ancien Velay (département de
LES AULERQUES
constituaient une nation étendue, qui se subdivisait en trois grandes tribus,
établies depuis le cours inférieur de
1° LES
AULERQUES-CÉNOMANS, dont une fraction était, dès le VIe siècle de Rome,
établie dans
2° LES
AULERQUES-DIABLINTES, partie septentrionale et centrale du département
de
3° LES AULERQUES-EBUROVICES, partie centrale et méridionale du département de l’Eure.
LES BITURIGES, nation qui avait plus de vingt villes. Avaricum (Bourges) était la principale. Leur territoire embrassait l’ancien Berry (départements du Cher, de l’Indre, partie de l’Allier).
LES CARNUTES occupaient la plus grande partie des départements actuels d’Eure-et-Loir, Loir-et-Cher et Loiret. Genabum (Gien) était une de leurs villes les plus importantes.
LES ÉDUENS occupaient
les départements actuels de Saône-et-Loire et de
LES
AMBARRES, peuplade située entre
LES
AMBLUARÈTES, peuple occupant un canton autour d’Autbierle
(arrondissement de Roanne, département de
LES
AULERQUES-BRANNOVICES, peuplade qui habitait entre
LES BLANNOVIENS, qui occupaient un territoire autour de Blanot (Saône-et-Loire) (?),
LES
BOÏENS, fraction d’une grande nation nomade de ce nom, d’origine
celtique, autorisés par César à s’établir sur le territoire des Éduens, entre
LES
SECUSIAVES, qui occupaient l’ancien Forez (départements du Rhône et de
LES ÉSUVIENS, établis dans le département de l’Orne.
LES HELVÈTES, qui se
subdivisaient en quatre tribus ou pagiis ; leur territoire occupait la partie de
LES LÉMOVICES, dont le
territoire répondait au Limousin (département de
LES LINCONS, dont le
territoire embrassait la plus grande partie du département de
LES MANDURIENS, établis
entre les Éduens et les Lingons (département de
LES MELDES occupaient le nord du département de Seine-et-Marne et une faible partie du département de l’Oise.
LES NITIOBRIGES occupaient la plus grande partie du département de Lot-et-Garonne et une fraction du Tarn-et-Garonne.
LES PARISIENS, dont le
territoire embrassait le département de
LES PÉTROCORIENS,
établis dans l’ancien Périgord (département de
LES RAURAQUES, dont l’origine est peut-être germaine, établis sur les deux rives du Rhin, vers le coude que ce fleuve forme à Bâle.
LES RUTÈNES occupaient l’ancienne province de Rouergue (département de l’Aveyron).
LES SÉNOSAIS, établis entre
LES SÉQUANES, dont le territoire embrassait l’ancienne Franche-Comté (Jura, Doubs, Haute-SaÔne et une partie du Haut-Rhin) ; ville principale Vesontio (Besançon).
LES TURONS, qui
occupaient
Les peuples que César appelle maritimes ou armoricains étaient :
LES
AMBIBARIENS, établis au point de jonction des départements de
LES
AUBILIATES, dont le territoire comprenait la partie du département de
Maine-et-Loire située air sud de
LES
ANDES, occupant l’Anjou (département de Maine-et-Loire et fraction du
département de
LES CUBIOSOLITES, occupant la plus grande partie du département des Côtes-du-Nord,
LES
LÉMOVICES ARMORICAINS, fixés au sud de
LES LEXOVIENS (occupant le département du Calvados et fraction du département de l’Eure),
LES
NAMNÈTES, qui occupaient, dans le département de
LES OSISMES, dont le territoire répondait au département du Finistère,
LES
PICTONS, occupant le Poitou (départements de
LES RIBONS, dont le territoire embrassait la plus grande partie du département d’Ille-et-Vilaine,
LES
SANTONS, occupant
LES
UNELLES, peuple de l’ancien Cotentin (département de
LES VÉNÈTES, dont le territoire embrassait le département du Morbihan.
A ces peuples maritimes il faut ajouter :
LES CALÈTES, LES ÉSUVIENS, LES MORINS, cités plus haut.
On peut rattacher aux populations celtiques :
LES NANTUATES, LES SÉDUNES, LES VÉRAGRES, peuplades des alpes établies sur le cours supérieur du Rhône, dans le Valais et le Chablais.
[34] Tacite, Germanie, 28.
[35] PEUPLES DE L’AQUITAINE.
LES AUSQUES, qui occupaient la partie centrale du département du Gers, la plus puissante des nations de l’Aquitaine, selon Pomponius Mela (III, 2).
LES BIGERRIONS occupaient le Bigorre (département des Hautes-Pyrénées).
LES COCOSATES, établis
sur les bords du golfe de Gascogne, dans les Landes (partie méridionale du
département de
LES ÉLUSATES occupaient la partie nord-ouest du département du Gers et partie du Lot-et-Garonne.
LES GAITES, au
confluent du Gers et de
LES GARUMNES, dans le
LES PTIANES, vraisemblablement vers Pau et Orthez.
LES SIBUZATES paraissent avoir occupé l’ancien pays de Soule (Basses-Pyrénées).
LES SOTIATES occupaient la partie sud-ouest du département, de Lot-et-Garonne et une partie des départements des Landes et du Gers.
LES TARBELLES occupaient tout le territoire qui borde le fond du golfe de Gascogne (départements des Landes et des Basses-Pyrénées).
LES TABUSATES, établis sur l’Adour, dans l’ancien Tursan (partie sud-est du département des Landes).
LES VASATES ou VOCATES, établis dans le pays de Bazas (partie
sud-est du département de
LES BITURIGES-VIVISQUES
(*), les plus septentrionaux des peuples de
l’Aquitaine (département de
LES CONVÈNES (*) confédération de petites populations établies dans
les vallées des Hautes-Pyrénées, et la partie méridionale du département de
(*) non mentionnés par César.
[36] Pagus... pars civitatis (Guerre des Gaules, I, 12).
[37] César mentionne dans divers passages l’existence de vicus chez les Helvètes (I, 5), les Allobroges trans Rhodanum (I, 11), les Rèmes (II, 7), les Morins (III, 29), les Ménapiens (IV, 4), les Éburons (VI, 43), les Boïens (VII, 14), les Carnutes (VIII, 5), les Véragres (III, 1).
[38] Guerre des Gaules, VII, 15, 25, 68.
[39] Les Commentaires nomment vingt et un oppidums : Alésia, Avaricum, Bibracte, Bibrax, Bratuspantium, Cabillonum, Genabum, Cenava, Gergovia, Gorgobina, Lutetia, Lemonum, Melodunum, Noviodunum Æduorum, Noviodunum Biturigum, Noviodunum Suessionum, Uxellodunum, Vellaunodunum, Vesontio, oppidum Aduatucorum et oppidum Sotiatum.
[40] Oppidum dictum quod ibi homines opes suas conferunt (Paul Diacre, p. 182, éd. Müller).
[41] Les Gaulois habitaient des maisons, ou plutôt des huttes, construites en lois et avec des claies, assez spacieuses et de forme ronde, surmontées d’un toit élevé (Strabon, IV, 163, éd. Didot). — Les Gaulois, pour éviter la chaleur, bâtissent presque toujours leurs habitations clans le voisinage des bois et des fleuves (Guerre des Gaules, VI, 30).
[42] Voir un passage très curieux dans Solin, ch. 25, sur le tatouage des Gaulois.
[43] Diodore de Sicile (V, 28) dit que les Gaulois citaient de haute taille, blancs de chair et de constitution lymphatique. Quelques-uns se rasaient ; la majorité portait la barbe de moyenne grandeur. — Selon Tite-Live (XXXVIII, 17, 21), les Gaulois avaient la taille élevée (procera corpora), la chevelure flottante et d’un blond ardent (promissœ et rutilatœ comœ), le teint blanc (candida corpora). Ammien Marcellin (XV, 22) ajoute que les Gaulois avaient, pour la plupart, la voix menaçante et effrayante, ce que dit aussi Diodore de Sicile (V, 21). Les squelettes trouvés dans les fouilles de Saint Étienne au Temple ont 1m,80 à 1m,90 de longueur.
[44] Strabon, IV, p. 163, éd. Didot.
[45] Isidore de Séville, Origines, I, 19, 24.
[46] Diodore de Sicile, V, 30.
[47] Diodore de Sicile, V, 33.
[48] Pline, XXXIII, 24.
L’or était très abondant dans
[49] Guerre des Gaules, VI, 14.
[50] Guerre des Gaules, VI, 13.
[51] Pline, Histoire naturelle, VIII, 48, 73, p. 128, éd. Sillig.
[52] Guerre des Gaules, VII, 22. - Pline, XXXIV, 17, 162, éd. Sillig.
[53] Deinde et argentum incoquere simili modo cœpere, equorum maxime ornamentis, jumentorumque ac jugorum, Alesia oppido (Pline, XXXIV, XVII, 162. - Florus, III, 2).
[54] Le lait et la chair des animaux sauvages ou domestiques, surtout la chair de porc fraîche ou salée, formaient la principale nourriture des Gaulois (Strabon, IV, p. 163). — La bière et l’hydromel étaient la principale boisson des Gaulois (Posidonius, cité par Athénée, IV, p. 151 ; Fragmenta hisioricorum grœc., III, 260). — C’est ce que dit aussi Diodore de Sicile (V, 26), qui nous apprend que cette bière était faite avec de l’orge.
[55] Cicéron signalait déjà le penchant des Gaulois à l’ivrognerie (Discours pour Fonteius), et Ammien Marcellin (XV, 12) leur adresse aussi ce reproche, qui se trouve encore consigné dans Diodore de Sicile (V, 26).
[56] Très hospitaliers, les Gaulois invitaient à leur repas l’étranger dès qu’il se présentait à eux, et ce n’était qu’après avoir bu et mangé avec lui qu’ils s’informaient de son nom et de son pays (Diodore de Sicile, V, 28).
[57] Strabon (IV, p. 162) dit que les Gaulois étaient d’un caractère franc et avaient bon cœur (mot à mot : sans méchanceté). — Ammien Marcellin (XV, 12), qui écrivait à la fin du Ve siècle, représente les Gaulois comme démesurément vains. — Strabon (IV, p. 165) assure qu’ils étaient très enclins aux disputes, aux querelles.
[58] César nous parle souvent de la mobilité du caractère de ce peuple qui, pendant longtemps, créa de graves difficultés au peuple romain. Omnes fere Gallos novis rebus studere et ad bellum mobiliter celeriterque excitari, (Guerre des Gaules, III, 10). — Lampride, dans sa Vie d’Alexandre Sévère, 59, s’exprime ainsi : Mais les Gaulois, ces esprits difficiles et qui regrettent ce qu’ils n’ont plus, créèrent souvent de graves soucis aux empereurs. — Gallorum subita et repentina consilia (Guerre des Gaules, III, 8).
[59] Guerre des Gaules, III, 19.
[60] Diodore de Sicile (V, 31) dit que le langage des Gaulois était fort concis et très figuré, que les Gaulois usaient beaucoup de l’hyperbole dans le blâme et dans la louange.
[61] Diodore de Sicile, V, 32. - Strabon, IV, p. 165. - Athénée, XIII, p. 603.
[62] Guerre des Gaules, VII, 47 et 48. Chez les Gaulois, les femmes égalent les hommes non seulement pour la taille, mais encore pour le courage (Diodore de Sicile, V, 32). Les femmes des Gaulois étaient grandes et fortes. — Ammien Marcellin (XV, 12) écrit : Plusieurs étrangers réunis ne pourraient pas lutter contre un seul Gaulois, s’ils prenaient querelle avec lui, surtout au cas qu’il appelât à son secours sa femme, qui l’emporte encore sur le mari par sa vigueur et par ses yeux hagards. Elle serait particulièrement redoutable si, enflant son gosier et grinçant des dents, elle agitait ses bras robustes et blancs comme la neige, prête à jouer des pieds et des. poings pour en donner des coups aussi vigoureux que s’ils partaient d’une catapulte.
[63] Guerre des Gaules, VI, 18 : Ab Dite patre prognatos.
[64] Guerre des Gaules, VI, 18.
[65] Guerre des Gaules, VI, 19.
[66] Les Gaulois, ainsi que la plupart des peuples barbares, se représentaient l’autre vie comme semblable à celle-ci. Aussi aux funérailles jetaient-ils dans le bûcher funèbre des lettres qui étaient envoyées à l’adresse du mort, et dont ils s’imaginaient que celui-ci prenait lecture (Diodore de Sicile, V, 28).
[67] Tite-Live nous dit (XXXVIII, 17) que les Gaulois avaient de longues épées (prœlongi gladii) et de grands boucliers (vasta scuta). Ailleurs (XXII, 46) il remarque que les épées des Gaulois étaient longues et sans pointe (prœlongi ac sine mucronibus). — Leurs boucliers étaient longs, étroits et plats - scuta longa, cœterum ad amplitudinem corporum parum lata et ea ipsa plana (Tite-Live, XXXVIII, 21). — Et Biturix longisque leves Suessones in armis (Lucain, Pharsale, I, 423). — Diodore de Sicile (V, 30) dit que les Gaulois avaient des cottes de mailles en fer. Il ajoute : Au lieu de glaive (ξίφος) ils ont de longues épées (σπάθη) qu’ils portent suspendues le long du flanc choit par des chaînes de fer ou de bronze. Quelques-uns ceignent leurs tuniques de ceintures dorées ou argentées.
Ils ont des lances (λόγχη ou λογχίς) ayant un fer d’une coudée de long et quelquefois plus encore. Leur largeur atteint presque deux palmes, car la lame de ces saunions (javelot gaulois) n’est pas moindre que celle de notre glaive, et elle est un peu plus longue. De ces lames, les unes sont forgées droites, les autres présentent des courbes ondulées, de sorte que non seulement elles coupent en frappant, mais, de plus, elles déchirent la blessure quand on les retire.
[68] Strabon, IV, p. 163, éd. Didot. — Pseudo-Cicéron (Ad Herennium, IV, 32) écrit materis.
[69] L’amentum
était une petite courroie dans laquelle on passait le doigt du milieu ou même
les deux premiers doigts, qui servait à lancer le javelot et en doublait la
portée, ainsi que des essais récents l’ont prouvé. Dans
[70] Diodore de Sicile, V, 30.
[71] Diodore de Sicile, V, 30. — Varron, De lingua latina, V, 116. — Le musée de Zurich possède une cuirasse gauloise formée de longues plaques de fer. Au Louvre et au musée de Saint-Germain il existe des cuirasses gauloises en bronze.
[72] Optimus excusso Leucus Remusque lacerto (Lucain, Pharsale, I, 424).
[73] Pugnaces pictis cohibebant Lingonas armis (Lucain, Pharsale, I, 398).
[74] Strabon, IV, p. 163, éd. Didot.
[75] Pausanias (Phocide, XIX, 10, 11), parlant des anciens Gaulois qui avaient pénétré jusqu’à Delphes, dit : Chacun de leurs cavaliers avait avec lui deux écuyers, montés aussi sur des chevaux ; lorsque la cavalerie avait engagé le combat, ces écuyers se tenaient derrière le corps d’armée, soit pour remplacer les cavaliers tués, soit pour donner leur cheval à leur compagnon s’il perdait le sien, soit pour remplacer celui-ci, dans le cas oit il était blessé, tandis que l’autre écuyer l’emportait hors de la mêlée.
[76] Guerre civile, I, 39.
[77] Guerre des Gaules, III, 20, et VII, 22.
[78] Guerre des Gaules, III, 21, et VII, 22.
[79] Guerre des Gaules, VIII, 14.
[80] Diodore de Sicile, V, 29. Voyez les bas-reliefs d’Entremonts, au musée d’Aix, représentant des cavaliers gaulois dont les chevaux ont des têtes humaines suspendues au poitrail.
[81] Guerre des Gaules, IV, 5, et VII, 3.
[82] Tite-Live (V, 46) représente les Gaulois comme très religieux.
[83] L’usage des sacrifices humains chez les Gaulois est attesté par un grand nombre d’auteurs. (Cicéron, Discours pour Fonteius, XIV, 31. — Denys d’Halicarnasse, I, 38. — Lucain, Pharsale, I, 444, et III, 399 et suiv. — Solin, XXI. — Plutarque, Sur la superstition, p. 171. — Strabon, IV, p. 164, éd. Didot.)
[84] Guerre des Gaules, VI, 17.
[85] Pharsale, I, v. 445-446.
[86] Aussi, malgré leur amour de l’argent, les Gaulois ne touchaient jamais aux amas d’or déposés dans les temples et les bois sacrés, tant ils avaient horreur du sacrilège (Diodore de Sicile, V, 27).
[87] Guerre des Gaules, VI, 13 et suiv.
[88] Les Gaulois ont des poètes qui célèbrent dans des paroles rythmiques, sur une espèce de lyre, les hauts faits des héros, ou qui tournent, en dérision les actions honteuses (Diodore de Sicile, V, 31). Et il ajoute : Ils ont des philosophes et des théologiens, qui sont en grand honneur et qu’on nomme druides (selon certains textes, saronides). Ils ont des devins dont les prédictions sont très respectées. Ceux-ci interrogent l’avenir à l’aide des augures et des entrailles des victimes ; et, clans les circonstances solennelles, ils recourent à des rites étranges et incroyables. Ils immolent un homme en le frappant avec une épée au-dessus du diaphragme, et ils tirent des présages de la manière dont il tombe, dont il se débat, dont le sang coule. L’autorité des druides et des bardes n’est pas moins puissante dans la paix que dans la guerre. Amis et ennemis les consultait et se soumettent à leur décision ; souvent elle a suffi pour arrêter deux armées prêtes à en venir aux mains. Strabon (VI, p. 164, éd. Didot) rapporte à peu près les mêmes faits. Il distingue aussi les bardes, les devins et les druides.
[89] Voici ce que dit
Ammien Marcellin (XV, 9) des anciens druides : Les hommes de ce pays (
[90] Amédée Thierry, II, 1.
[91] Voyez Paul Diacre, p. 4, éd. Müller.
[92] Diodore de Sicile, V, 29.
[93] Guerre des Gaules, III, 22.
[94] César cite le nom de dix rois : 1° Catamantalœdes, chez les Séquanes (I, 3) ; 2° Divitiacus et Galba, chez les Suessions (II, 4, 13) ; 3° Commius, chez les Atrébates (IV, 21, 27, 35 ; V, 22 ; VI, 6 ; VII, 75-76, 79 ; VIII, 6, 7, 10, 21, 23, 47, 48) ; 4° Catuvolcus, chez les Éburons (V, 24, 26 ; VI, 31) ; 5° Tasgetins, chez les Carnutes (V, 25, 29) ; 6° Cavarinus, chez les Trévires (V, 54 ; VI, 5) ; 7° Ambiorix, chez les Éburons (V, 24, 26-27, 29, 38, 41 ; VI, 5-6, 19, 29-32, 42, 47 ; VIII, 24-25) ; 8° Moritasgus, chez les Sénonais (V, 54) ; 9° Tentomatus, chez les Nitiobriges (VII, 31, 44).
[95] Guerre des Gaules, VII, 88 ; VIII, 12.
[96] Guerre des Gaules, I, XVI.
[97] Ainsi les Civitates Armoricœ
(V, 53 ; VII, 75 ; VIII, 31) ; le Belgium (V, 12, 24-25 ; VIII, 44, 49, 54) ;
les Aulerques-Cénomans et les Aulerques-Éburovices (II, 34 ; III, 17 ; VII, 4,
75 ; VIII, 7). Voyez l’intéressant mémoire de M. Valentin Smith (Sur l’origine des peuples de
[98] Ambarri, necessarii et consanguinei Æduorum (I, 11) ; Suessiones, fratres consanguineosque Remorum, qui eodem jure et lisdem legibus utuntur (II, 3) ; Suessiones, qui Remis erant attributi (VIII, 6).
[99] In fide ; ainsi les Éduens avec les Bellovaques (II, 14), avec les Sénonais (VI, 4), avec les Bituriges (VII, 5).
[100] Eburonum et Condrusorum, qui sunt Trevirorum clientes (IV, 6) ; Carnutes… usi deprecatoribus Remis, quorum erant in clientela (VI, 4) ; imperant Æduis atque eorum clientibus Segusiavis, Ambluaretis, Aulercis Brannovicibus, Blannoviis (VII, 75).
[101] Les fédérations
de cette nature qui ont été signalées sont : 1° celle des Belges contre les
Romains, en 697 (Guerre des Gaules,
II, 4) ; 2° celle des Vénètes avec des peuplades voisines, en 698 (III, 9) ; 3°
celle des Trévires, des Nerviens, des Aduatuques et des Ménapiens, en 701 (VI,
2) ; 4° celle des peuples qui investirent Camulogène du pouvoir suprême, en 702
(VII, 57) ; 5° la grande fédération qui plaça toutes les forces de
[102] Guerre des Gaules, VI, 11.
[103] Guerre des Gaules, VI, 11.
[104] Guerre des Gaules, V, 3, 54 ; VI, 11 ; VII, 75 ; VIII, 22.
[105] Guerre des Gaules, I, 30.
[106] Guerre des Gaules, VII, 63.
[107] Guerre des Gaules, VI, 11.
[108] Guerre des Gaules, VI, 12.
[109] Guerre des Gaules, VII, 4.
[110] Précis des guerres de César par l’Empereur Napoléon Ier, page 53, Paris, 1836.
[111] L’inimitié qui
régnait entre les Séquanes et les Éduens était encore augmentée, selon Strabon,
par la raison suivante : Ces deux peuples, séparés par l’Arar (
[112] Divitiacus, introduit dans le sénat, exposa le sujet de sa mission. On lui offrit un siége, mais il refusa cet honneur, et prononça son discours, appuyé sur son bouclier (Eumenius, Panégyrique de Constantin, ch. III).
[113] Guerre des Gaules, VI, 12.