I La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, sous le pontificat d'Anne et de Caïphe, pendant que Jean, fils de Zacharie, prêchait le baptême de pénitence sur les bords du Jourdain, il arriva que Jésus de Nazareth ayant été baptisé par Jean, comme il priait, le ciel s'ouvrit, et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et une voix se fit entendre du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis mes complaisances. C'est ainsi que l'évangéliste saint Luc raconte la première manifestation publique de Celui que ses disciples allaient bientôt acclamer comme leur Seigneur et leur Dieu, l'Eglise reconnaître comme son Chef. Jésus était né, environ trente ans auparavant[1], de la Vierge Marie, dans une pauvre étable de Bethléem, au royaume de Juda, comme l'avaient annoncé les anciens prophètes. Sa vie avait été jusque-là cachée aux yeux du monde ; mais l'heure était enfin venue pour lui de se révéler. Dès le jour de son baptême, son ministère public commence. Pendant trois ans, il parcourt la Galilée et la Judée, qu'il remplit de ses bienfaits. Il annonce de hauts mystères, mais il les confirme par de grands miracles ; il commande de grandes vertus, mais il donne en même temps de grandes lumières, de grands exemples et de grandes grâces[2]. La doctrine qu'il prêche est à la fois très ancienne et très nouvelle. Le scribe qui est instruit de ce qui regarde le royaume de Dieu, dit-il, est comme un maître de maison qui tire de son trésor des choses anciennes et des choses nouvelles[3]. Il recueille, comme en un faisceau, les vérités religieuses et les divins préceptes répandus dans le monde, depuis les origines, par la religion patriarcale et par la religion mosaïque, et il les complète par la révélation de mystères plus profonds, par la prédication de vertus plus parfaites. La croyance à un Dieu unique, l'attente d'un Messie libérateur, l'espérance d'une restauration d'Israël, tels ont été les principaux fondements de la foi des Juifs : Jésus leur apprend que le Dieu qu'ils adorent est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit[4], que le Messie qu'ils attendent est vraiment le Fils de Dieu[5], et que la restauration en laquelle ils espèrent n'est autre chose que la rédemption des péchés du monde[6]. Les Juifs ont été jusque-là excités à l'obéissance envers
Dieu par l'espoir de récompenses terrestres : Jésus
leur montre une vie future, et, les tenant suspendus dans cette attente, il
leur apprend à se détacher des choses sensibles... Non content d'avoir dit qu'une vie éternellement
bienheureuse est réservée aux enfants de Dieu, il dit en quoi elle consiste :
c'est d'être avec lui dans la gloire de Dieu, c'est de voir la gloire qu'il a
dans le sein du Père, en un mot, c'est de
connaître le seul vrai Dieu et Jésus-Christ qu'il a envoyé[7]. Avec de si nouvelles récompenses, il faut aussi de nouvelles idées de vertus, des pratiques plus parfaites et plus épurées. Jésus propose l'amour de Dieu jusqu'à se haïr soi-même. Il propose l'amour du prochain jusqu'à étendre sur tous les hommes cette inclination bienfaisante. Il propose l'humilité jusqu'à aimer les opprobres pour la gloire de Dieu[8]. Ainsi, dans la morale comme dans le dogme, l'antique idéal est dépassé sans mesure. Est-ce là tout le message de Jésus-Christ ? Nullement. Les auditeurs du Maître ne tardent pas à comprendre que son œuvre a surtout en vue l'avenir. Dès la seconde année de son ministère, il a, par la vocation de douze apôtres et le choix d'un certain nombre de disciples, posé les bases d'une société dont il est le centre et l'inspirateur. A la tête des Douze, il a placé Simon, fils de Jonas, qu'il a nommé Simon Pierre. La primauté de Pierre est si manifeste, que les Evangiles, qui dans le dénombrement qu'ils font des apôtres ne gardent aucun ordre certain, s'accordent à nommer saint Pierre avant tous les autres, comme le premier[9]. Mais voici que, en présence de l'inintelligence des foules et du mauvais vouloir des pharisiens, le Maître, se conformant aux usages de l'enseignement populaire en Orient, modifie la forme ordinaire de ses discours. Au lieu de l'exhortation et de l'instruction directes, il se sert habituellement désormais de petits récits figurés, de paraboles ou fables populaires, pour faire comprendre ou deviner sa pensée. Or, un grand nombre de ces paraboles ont pour objet un mystérieux royaume, qui est appelé parfois le royaume de Dieu, parfois le royaume des cieux. Ce royaume est tantôt comparé à un champ où l'ivraie, semée par le diable, pousse à côté du bon grain[10], tantôt à un grain de sénevé qui devient un grand arbre[11], tantôt à un levain que pétrit une femme jusqu'à ce que toute la pâte soit levée[12], tantôt à un filet qu'on jette dans la mer et qui s'emplit de poissons de toute espèce[13]. Aux yeux des disciples, bien des ombres flottent encore autour de l'image de ce royaume. Il leur apparaît tour à tour très lointain et trés proche, en dehors de ce monde visible et dans ce monde visible transformé. C'est qu'en effet, dans la pensée du Maître, il est proche en tant que donné en cette vie, et il est éloigné en tant que consommé et perfectionné dans l'autre. Ce qui apparaît clairement, en tout cas, c'est que ce royaume futur aura la forme d'une société organisée autour du Christ-Roi. La mère des fils de Zébédée, l'entendant d'une manière terrestre, y demande des places d'honneur pour les siens. La plupart des incertitudes s'évanouissent pendant les quarante jours d'entretiens que le Christ ressuscité accorde à ses disciples. Il est désormais évident que ce mot de royaume, si souvent employé par le Maître pendant sa vie terrestre, s'il a signifié plus d'une fois le règne de Dieu par la grâce, et plus souvent la révélation suprême des derniers jours, a eu d'ordinaire pour objet une société ou Eglise terrestre et militante, dont la mission sera de réaliser en chacun de nous le règne individuel de Dieu et, par là même, de préparer l'avènement d'une Eglise triomphante dans le ciel. Cette Eglise, d'ailleurs, elle est là, organisée et vivante, sous les yeux de tous. Société parfaite, elle a déjà reçu du Maître et sa fin propre, le salut du monde ; et sa doctrine essentielle, l'enseignement évangélique ; et sa sainte liturgie, dont l'Eucharistie est le centre ; et sa divine hiérarchie, dont les sacrements du baptême et de l'ordre marquent les degrés ; et son chef suprême, désigné par un choix spécial du Sauveur. Simon, fils de Jonas, a dit Jésus, tu es PIERRE, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise... et je te donnerai les clefs du royaume des cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux[14]... Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment, mais j'ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point ; et toi, lorsque tu seras converti, affermis tes frères[15]. Jésus monte au ciel. Aucun élément essentiel ne manque, semble-t-il, à la société divinement organisée qu'il laisse sur la terre. Et cependant l'attitude de ses disciples reste encore timide. Livrés à leur propre faiblesse, tremblant devant la police juive, ils ne s'occupent que de prier en commun et de garder pieusement dans leur âme, avec le souvenir des entretiens du Maître, celui du grand miracle de la Résurrection, accompli pour soutenir leur foi. Ils attendent la venue du Consolateur promis, car Jésus leur a dit en les quittant : Si je ne m'en allais pas, le Consolateur ne viendrait point à vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai[16]. II Telle est l'attitude des apôtres jusqu'au jour de la Pentecôte. Ce jour-là, raconte le
livre des Actes, comme ils étaient tous ensemble
dans le même lieu, voici que tout à coup un bruit semblable à celui d'un vent
impétueux se fit entendre, et il remplit toute la maison où ils se trouvaient
réunis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent,
séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent
tous remplis du Saint-Esprit, et ils se mirent à parler en diverses langues,
selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Or, il y avait à Jérusalem des
Juifs de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui venait de se
produire, la multitude était accourue, et elle fut confondue, car chacun
entendait les apôtres parler en sa propre langue. Ils se disaient les uns aux
autres : Ces gens qui parlent ne sont-ils pas Galiléens Comment se fait-il
donc que nous les entendions chacun dans la langue des pays où nous sommes
nés ? Parthes, Mèdes, Elamites, hommes de la Mésopotamie, de la Judée,
de la Cappadoce, du Pont, de l'Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de
l'Egypte, des parages de Lybie où se trouve Cyrène, étrangers de Rome, Juifs
et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons célébrer dans nos
langues les grandes vertus de Dieu[17]. Cette longue énumération des peuples ne doit pas nous étonner. L'historien Josèphe affirme qu'il n'était pas au monde une nation où les Juifs n'eussent pris pied[18]. Philon assure que, de son temps, il s'en trouvait dans chaque cité importante de l'empire et jusque dans les îles d'Europe et d'Asie. Dispersés par leurs conquérants, ou attirés dans les villes commerçantes par leur esprit mercantile, les enfants d'Israël avaient pénétré presque partout. Cette dispersion semble bien avoir été providentielle : au sein des peuples idolâtres, les Juifs avaient fortement maintenu les deux dogmes essentiels de leur religion : la croyance au Dieu unique et l'espérance d'un Messie à venir. Par là le judaïsme préparait le monde à recevoir la doctrine de Jésus-Christ. Mais, disséminés dans le monde, les Israélites aimaient à venir retremper leur foi religieuse au milieu des fêtes traditionnelles de leur nation. Il n'est pas étonnant que la fête de la Pentecôte ou de la clôture des moissons en ait attiré un grand nombre à Jérusalem. Ces hommes de langue étrangère s'étonnent donc du prodige. Son attitude, Les esprits croyants en glorifient humblement le Dieu de leurs pères. D'autres, sceptiques et plaisants, ricanent. Bah ! disent-ils, c'est le vin doux qui agite ces hommes. Mais le chef des Douze s'est levé. Ce chef, c'est Simon
Pierre, celui à qui Jésus a confié naguère le soin de paître les agneaux et
les brebis. Hommes juifs, s'écrie-t-il, et vous tous, étrangers venus à Jérusalem, entendez bien
ce que je vais vous dire : Non, ces hommes ne sont pas pris de vin, comme
vous le supposez. Ce que vous voyez n'est que la réalisation de cette prophétie
de Joël : Je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos
filles prophétiseront[19]. Enfants d'Israël, ajoute-t-il, écoutez ces paroles : Jésus de Nazareth, cet homme à la
mission duquel Dieu, sous vos propres yeux, a rendu témoignage, en lui
donnant de faire parmi vous des œuvres puissantes, prodigieuses et
significatives, — vous le savez aussi bien
que moi, — vous a été livré par un dessein
tout particulier de Dieu et un décret de sa prescience. Et vous, l'attachant
au gibet, par la main de ceux qui ne reconnaissaient pas la Loi, vous l'avez
tué ! Mais Celui que vous avez tué, Dieu l'a ressuscité, en brisant ces
liens de la mort où il ne pouvait être retenu[20]. Ainsi, au moment même où l'inspiration la plus authentique de l'Esprit divin éclaire son âme, l'apôtre Pierre, le représentant et le chef de l'Eglise enseignante, appuie toute sa prédication sur un fait et sur une vérité. Le fait est celui de la résurrection de Jésus de Nazareth, lequel, mis à mort devant tout le peuple, est sorti triomphant du tombeau. La vérité, suggérée par ce fait, est le droit de ce Jésus à une survie immortelle, car il ne peut être retenu dans les liens de la mort, et commence déjà à montrer comment il se survit dans les âmes de ses fidèles et dans l'autorité de son Eglise. Ce Jésus ressuscité, ce Christ, s'écrie Pierre avec un enthousiasme croissant, il a été élevé au ciel à la droite de Dieu, et, ayant reçu de son Père la promesse de l'Esprit-Saint, il le répand, comme vous le voyez et comme vous l'entendez maintenant[21]. Pendant que saint Pierre parle ainsi, l'Esprit-Saint opère dans les cœurs de ses auditeurs un prodige autrement merveilleux que le don des langues accordé aux onze apôtres. Une grâce intérieure toute-puissante, celle dont avait parlé Jésus en disant que nul ne peut venir à lui, si le Père ne l'attire[22], transforme les âmes : Hommes, nos frères, s'écrient quelques-uns, en s'adressant à Pierre et aux autres apôtres, qu'avons-nous donc à faire ? — Pénitence ! répond Pierre. Et il ajoute : Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ. Il indique par là que la condition de l'initiation à la vie chrétienne et au salut est double : elle est à la fois intérieure et extérieure ; elle comprend une disposition de l'âme et un rite du prêtre accompli au nom du Christ. Les caractères essentiels de l'Eglise catholique ne pouvaient se révéler avec plus de précision et de clarté, en ce moment même où elle naissait[23]. L'Eglise catholique, en effet, a toujours fixé au jour de la Pentecôte la date de sa naissance. C'est en ce jour que les rites de l'ancienne loi ont été périmés[24]. C'est à dater de ce jour que la loi nouvelle est devenue obligatoire. A la voix de Pierre, trois mille personnes se convertissent et sont baptisées. De ces trois mille convertis, les uns iront porter la semence évangélique dans les divers pays qu'ils habitent, les autres formeront le noyau de l'Eglise de Jérusalem. |
[1] Vraisemblablement en 749. On sait, en effet, qu'Hérode est mort en 750, et, d'après ce que l'Evangile insinue, Jésus était né à cette époque depuis peu de temps. Denys le Petit, en fixant le commencement de notre ère à l'an 754 de Rome, a commis une erreur, depuis longtemps constatée. Cf. FOUARD, Vie de Jésus Christ, éd., Paris, 1909, p. 49 et s. Des calculs astronomiques, faits pour déterminer l'année de la mort de Jésus-Christ, aboutissent à la même chronologie. Les travaux de M. de la Porte et du professeur Pio Emmanuelli, astronome à l'Observatoire du Vatican, semblent prouver que le Sauveur a été mis à mort le vendredi 7 avril de l'an 783 de Rome, 30 de notre ère. Cette année-là, le 14 nisan s'étendait du 6 avril à 6 heures du soir au 7 avril à la même heure, et le 7 avril de l'an 783 de l'an de Rome coïncidait avec un vendredi. Aucune autre année, entre l'an 28 et l'an 34 de notre ère n'amenait la même coïncidence. Voir une bibliographie de la question dans la Revue d'histoire ecclésiastique du 15 avril 1913, p. 408-409.
[2] BOSSUET, Discours sur l'hist. univ., IIe partie, ch. XIX, édit. Lachat, t. XXIV, p. 448.
[3] Matthieu, XIII, 52.
[4] Matthieu, XXVIII, 19.
[5] Jean, VIII, 58.
[6] Matthieu, XXVI, 28.
[7] Jean, XVII, 3. BOSSUET, Discours sur l'hist. univ., IIe partie, ch. XIX, t. XXIV, p. 450, 460.
[8] BOSSUET, Discours sur l'hist. univ., IIe partie, ch. XIX, t. XXIV, p. 460, 461.
[9] BOSSUET, Discours sur l'hist. univ., IIe partie, ch. XIX, t. XXIV, p. 448.
[10] Matthieu, XIII, 1-23.
[11] Matthieu, XIII, 31.
[12] Matthieu, XIII, 33.
[13] Matthieu, XIII, 47.
[14] Matthieu, XVI, 18-19.
[15] Luc, XXII, 31-32. On connaît le beau et solide commentaire que Bossuet fait de ces paroles dans son Sermon sur l'unité de l'Eglise : Les grandes paroles, où vous avez vu si clairement la primauté de Pierre, ont érigé aussi les évêques... Le même qui a dit à saint Pierre : Tout ce que tu lieras sera lié, etc., a dit la même chose à tous les apôtres... Mais la suite ne renverse pas le commencement, et le premier ne perd pas sa place... Les promesses de Jésus-Christ, aussi bien que ses dons, sont sans repentance... La puissance donnée à plusieurs porte sa restriction dans son partage, au lieu que la puissance donnée à un seul, et sur tous, et sans exception, emporte la plénitude... afin que noua apprenions, selon la doctrine d'un saint évêque de l'Eglise gallicane, que l'autorité ecclésiastique, premièrement établie en la personne d'un seul, ne s'est répandue qu'à condition d'être toujours ramenée au principe de son unité. BOSSUET, Œuvres complètes, édit. Lachat, t. XI, p. 599-601.
[16] Jean, XVI, 7.
[17] Actes, II, 1-12.
[18] Josèphe, De bell. jud., II, 16, 4. Un poète juif, vers l'an 140 avant notre ère, pu écrire de sa race ce vers emphatique, mais qui n'est pas mensonger :
La terre et la mer sont toutes pleines de toi.
Orac. sibyll., III, 271, édit. GEFFCKEN, p. 62. Cf. BATIFFOL, l'Eglise naissante, 5e édit., un vol. in-12°, p. 2-8 ; LAGRANGE, le Messianisme chez les Juifs, un vol. in-8°, Paris, 1909, p. 273-284.
[19] Actes, II, 15-17.
[20] Actes, II, 22-24.
[21] Actes, II, 32-33.
[22] Joann., VI, 44.
[23] Dans la Teologische Literaturzeitung du 16 janvier 1909, le plus illustre historien de l'Allemagne contemporaine, Adolphe Harnack, n'hésite pas à reconnaître que des éléments capitaux du catholicisme remontent jusqu'à l'âge apostolique et que, par conséquent, il est possible d'établir avec d'impressionnantes preuves que la conception catholique de l'Eglise naissante est historiquement la vraie ; en d'autres termes, que christianisme, catholicisme et romanisme forment une identité historique parfaite. C'est la première fois qu'un protestant émet une proposition aussi opposée aux affirmations traditionnelles de son Eglise, et la compétence particulière de celui qui l'avance mérite qu'on la souligne avec attention. Les restrictions que l'auteur apporte ensuite à son affirmation, à savoir que le fossé qui sépare Jésus des apôtres n'a pas été franchi, et que la hiérarchie des facteurs (du catholicisme) s'est modifiée continuellement, n'empêchent pas de reconnaître l'importance de sa déclaration générale. Voir la reproduction presque intégrale de l'article d'Adolphe Harnack et son examen critique dans l'important ouvrage de Mgr BATTIFOL, l'Eglise naissante et le catholicisme, 5e édition, Paris, 1915, particulièrement p. XII-XXVIII, 94-113.
[24] HURTER, Theol. dogm., tract. III, de
Ecclesia, thesis XXXVII, n. 281.