(Juillet 1793.)
Mission de Philippeaux. — Mort de Meuris. — Baco à la Convention (9 août 1793). — Philippeaux à Nantes (août-sept. 1793).De tous les dantonistes, le meilleur, sans comparaison, fut l'infortuné Philippeaux. Seul pur, irréprochable, il est mort avec eux, non comme eux par ses fautes, mais martyr du devoir, victime de sa véracité courageuse, de son éloquence héroïque et de sa vertu. Qu'il y ait eu quelques illusions dans son ardent patriotisme, qu'il ait, dans la violence de sa douleur pour la Patrie trahie, trop étendu ses défiances et ses accusations, cela se peut. Ce qui est sûr, c'est que Philippeaux seul, quand les chefs même de la Révolution fermaient les yeux sur des excès infâmes, osa les dénoncer. Dénoncé à son tour, poursuivi, tué, hélas ! par des patriotes égarés, il a pour lui dans l'immortalité la voix des héros de l'Ouest, Kléber, Marceau, Canclaux, la voix de l'armée mayençaise, livrée barbarement par la perfidie de Ronsin au fer des Vendéens, et qui, attirée dans ses pièges, presque entière y laissa ses os. L'accusation de Philippeaux reste prouvée par les pièces authentiques. Deux fois, au 17 septembre, au 2 octobre, Kléber, attiré par le traître au fond de la Vendée, abandonné, trahi (comme Roland à Roncevaux), fut tout près d'y périr, et y perdit tous ses amis, ceux qui devant Mayence avaient arrêté tout l'été l'effort de l'Allemagne et sauvé la France peut-être. Il suffit d'un bateleur, d'une plume, d'un mensonge pour briser l'épée des héros, les mener à la mort. Merci à Philippeaux, merci éternellement pour n'avoir pas fait bon marché d'un sang si cher, pour n'avoir pas, comme d'autres, toléré de tels crimes. Si l'on élève un jour à l'armée de Mayence le monument qui lui est dd, parmi les noms de ces intrépides soldats qu'on écrive donc aussi le nom de leur défenseur, qui pour eux demanda justice, et qui mourut pour eux. Les résultats de sa mission, en juin-juillet 93, furent vraiment admirables. Les accusations girondines contre la Convention, furieuses, insensées, mêlées de calomnies atroces, avaient troublé tous les esprits. La France ne savait plus que croire ; une nuit s'était faite, dans l'incertitude des opinions. En cet état de doute, tout élan s'était arrêté, toute force alanguie. Philippeaux, qui avait le grand cœur de Danton (et d'un Danton sans vices), trouva les partis en présence, se menaçant déjà ; il les enveloppa de sa flamme, les mêla comme en une lave brûlante mi se fondirent les haines ; hier, ennemis acharnés, ils se retrouvèrent uns au sein de la Patrie. Quand il n'y aura plus de France, quand on cherchera sur cette terre refroidie l'étincelle des temps de la gloire, on prendra, on lira, dans les rapports de Philippeaux, l'histoire de sa course héroïque de juillet 93. Ces pages suffiront ; la France pourra revivre encore. Ce caractère antique pouvait seul imposer aux Girondins de l'Ouest, orgueilleux du succès de Nantes, leur révéler ce qu'ils ne sentaient point, le souverain génie de la Montagne, et les vaincre dans leur propre cœur. La Gironde était deux fois impuissante, et contre les royalistes, et contre les enragés, les fous de la Terreur. Laissée à elle-même, elle était absorbée par les uns et entraînée au crime, ou bien dévorée par les autres, qui ne voulaient qu'exterminer. Il fallait la sauver de sa propre faiblesse, nullement composer avec elle ni entrer dans ses voies, mais la dominer puissamment, en lui montrant un plus haut idéal de dévouement et de sacrifice. C'est ce qu'elle eut en Philippeaux. Au cri désespéré de Nantes (24 juin), Philippeaux avait reconnu l'agonie de la Patrie. Il se fit donner par l'Assemblée la mission hasardeuse de prêcher la croisade de département en département. Il partit dans un tourbillon, n'ayant rien avec lui, qu'un homme, un Nantais, qu'il montrait à tous comme il eût montré Nantes, et qui répétait avec lui le cri de sa ville natale. La France était si pauvre, tellement dénuée de ressources, de direction, de gouvernement, qu'il fallait aller quêter de porte en porte les moyens de la défense nationale. Les aventures de cette mendicité sublime fournissent mille détails touchants. Seine-et-Oise était ruiné de fond en comble, d'hommes et d'argent, Versailles anéantie. Quarante mille pauvres dans une ville ! Déjà seize mille hommes aux armées. Mais on se saigne encore pour Nantes. Un bataillon, un escadron partiront sous huit jours. Eure-et-Loir, qui a déjà perdu un bataillon à la Vendée, et qui a sa récolte à faire, laisse là sa moisson et part. La Charente a donné vingt-six bataillons ! Elle en donne encore deux. La Vienne, la Haute-Vienne et l'Indre, chacun plus de mille hommes. Les Deux-Sèvres n'ont plus d'hommes. Elles donnent du grain. Mais la plus grande scène fut au Mans. Rien ne pouvait s'y faire qu'on n'eût réuni les partis. La ténacité obstinée de cette forte race de la Sarthe rendait l'obstacle insurmontable. Philippeaux disputa quarante heures, et enfin l'emporta. Le second jour de dispute, à minuit, Girondins, Montagnards, tous cédèrent, s'embrassèrent. Cela se passait sur la place, devant vingt mille hommes qui fondaient en larmes. Deux bataillons, deux escadrons furent généreusement donnés à Philippeaux. Après ce tour immense, le 19 juillet au soir, Philippeaux, arrivé à Tours, où était la commission directrice des affaires de l'Ouest, vit le soir arriver son collègue Bourbotte, l'Achille de la Vendée, qui, sanglant et meurtri, échappé à peine à la trahison, revenait de notre déroute de Vihiers. L'armée était restée vingt-quatre heures sans avoir de pain ; elle était partie de Saumur sans qu'on avertit seulement l'armée de Niort, qui eût fait une diversion. On sut bientôt que les Vendéens, vainqueurs, avaient les Ponts-de-Cé, qu'ils étaient aux portes d'Angers. Philippeaux veut partir, se jeter dans Angers. Ronsin l'arrête : Que faites-vous ? lui dit-il. Vous serez pris par les brigands... Prenez du moins le détour de La Flèche. — D'autres surviennent, appuyent.— Mais je perdrais cinq heures, dit Philippeaux. Il se tourne vers son Nantais : Qu'en dis-tu ? Nous suivrons la levée de la Loire, chaussée étroite et sans refuge... N'importe ! ils ne pourront se vanter de nous prendre vivants... Voici la liberté. Et il montrait ses pistolets. Le Nantais était Chaux, du club de Vincent-la-Montagne, l'intrépide patriote qu'on a vu dans l'affaire Meuris. Un tel homme pouvait comprendre ce langage. Il suivit Philippeaux, et l'eût suivi au bout du monde. Ils coururent toute la nuit ce défilé de douze lieues ; à la pointe du jour ils trouvèrent la route pleine de fugitifs, vieillards, femmes et enfants. A chaque relais, on refusait les chevaux : Où allez-vous ? Les brigands sont tout près ; vous êtes perdus. Non loin d'Angers, le postillon voyant des gens armés, veut couper les traits et s'enfuir. Philippeaux le menace ; il avance : c'étaient des amis. Angers désespérait, s'abandonnait lui-même. Toutes les boutiques étaient fermées. Les militaires allaient évacuer ; déjà le payeur était parti, les fournisseurs emballaient. Il n'y avait en tout que quatre bataillons, et qui venaient de fuir ; tous s'accusaient les uns les autres. Philippeaux les excuse tous, les ranime, jure de mourir avec eux. Le courage revient, on se hasarde, on sort, on va voir les brigands. La terrible armée vendéenne repasse prudemment les ponts, les coupe derrière soi. Sans se reposer sur personne, le représentant du peuple, accompagné de Chaux, alla deux fois au pont sur la brèche reconnaître l'arche coupée. Les canons, gueule à gueule, tiraient d'un bord à l'autre, à cent pieds de distance. A la seconde fois, dit Chaux dans sa lettre aux Nantais[1], Philippeaux entonna l'hymne des Marseillais, et tout le monde avec lui ; les canons ennemis se turent. L'émotion fut telle que nos cavaliers, sans savoir si on pouvait les suivre, se lançaient dans le fleuve. Philippeaux fit venir tous les charpentiers de la ville, et bravement fit rétablir l'arche. Les postes de la rive opposée furent repris par les troupes qui avaient fui la veille. Frappant contraste. A Angers, devant l'ennemi, Philippeaux rétablit les ponts ; et à Saumur, à douze lieues de l'ennemi, Ronsin fit couper le pont de Saint-Just. Ces deux hommes étaient désormais ennemis mortels. Philippeaux, à Angers, avait accueilli, écouté des familles en pleurs, d'excellents patriotes, qui avaient vu leurs femmes massacrées, leurs filles violées par les bandes de Ronsin. Pour les faire taire, il les emprisonnait. Tel fut le sort horrible de la femme, de la fille d'un maire d'une ville importante, qui toutes deux en moururent de douleur. Ronsin et Philippeaux représentaient deux systèmes de guerre. Le premier venait d'obtenir du Comité de salut public (26 juillet) l'ordre de faire de la Vendée un désert, de brûler les haies, les enclos, et de faire refluer loin du pays toute la population. Le comité paraissait ignorer qu'une moitié des Vendéens étaient d'excellents patriotes, qui, réduits à eux seuls, avaient une première fois, en 92, étouffé la Vendée. Leur récompense était donc la ruine. De toute façon, il était singulier d'ordonner à une armée vaincue un tel abus de la victoire. Philippeaux désirait deux choses : sauver Nantes, y faire triompher la Montagne, en amnistiant, dominant la Gironde, et de Nantes, ainsi réunie, entraînant avec soi la Vendée patriote, frapper et terrasser la Vendée royaliste. Généreuse entreprise, difficile, qui devait le perdre. Il avait dans la Montagne même des ennemis tout prêts à écouter Ronsin. Plusieurs, du reste excellents patriotes, étaient indisposés contre Philippeaux pour des causes personnelles ; Levasseur pour une rivalité d'influence locale, Amar pour l'appui donné par Philippeaux à une pétition que cinq cents détenus de l'Ain avaient faite contre lui ; Choudieu enfin, commissaire à Saumur, trouvait mauvais qu'il voulût réunir l'armée auxiliaire loin des bandes de Saumur. Choudieu, Amar, hommes de l'ancien régime, l'un magistrat, l'autre trésorier du Roi, ne trouvaient leur salut que dans leurs ménagements pour les exagérés. C'étaient des voix tout acquises à Ronsin. Philippeaux, ainsi compromis dans la Montagne, allait l'être bien davantage par la folie des Girondins de Nantes qu'il venait sauver. Avant qu'il arrivât, et malgré l'insigne service qu'il leur avait rendu par la délivrance d'Angers, ils lui en voulaient d'avoir pris pour adjoint le plus rude patriote de Nantes, le plus dévoué aussi, Chaux, le fondateur du club Vincent-la-Montagne. Le premier remerciement fut un outrage qu'on lui fit dans la personne de Chaux, qu'un commis insulta de paroles. Des gardes nationaux, en les voyant passer tous deux, firent le mouvement de les coucher en joue. Cette insolence, qu'on excusa fort mal, avait un caractère bien grave, lorsque les Girondins venaient de tuer l'héroïque défenseur de Nort, Meuris, l'homme qui, par ce combat, donna huit heures à Nantes dans son grand jour pour la préparation de la défense et la sauva peut-être. L'origine première de ce malheur fut la rivalité de la légion nantaise, corps girondin composé de jeunes bourgeois, et des bataillons Meuris, corps en grande partie montagnard, mêlé d'ouvriers et d'hommes de toute classe. M. Nourrit (depuis intendant militaire), capitaine dans la légion, qui eut le malheur de tuer Meuris, excuse ainsi la chose. Le bataillon de Meuris était contre Beysser, la légion pour lui. La dispute de corps menaçait de devenir sanglante ; il en fit une dispute individuelle, il s'en prit à Meuris et le défia. La jeunesse nantaise avait, dit—il, en ces sortes d'affaires une tradition, une réputation qu'on voulait soutenir. Meuris eut la simplicité de se battre avec un officier inférieur, un jeune homme inconnu qui, de toute manière, trouvait son compte à croiser l'épée avec un héros. Il fut tué le 14 juillet, le jour anniversaire de la prise de la Bastille, de la naissance de la Révolution. Cruelle douleur pour les hommes de Vincent-la-Montagne, pour la population nantaise, en général bonne et généreuse ! que ce pauvre étranger qui avait si bien servi la ville au jour le plus glorieux de son histoire, eût quinze jours après péri sous l'épée d'un Nantais[2] !... Voilà un grave obstacle au rapprochement des partis, aux vues de Philippeaux, qui arrive le 1er août... Le sang de Meuris fume encore. L'administration girondine avait beaucoup à expier. Après le 29 juin, et lorsque le péril n'excusait plus sa dictature, elle l'avait continuée ; elle avait audacieusement déclaré le 5 juillet qu'elle fermerait les portes aux commissaires de la Convention. Elle avait adhéré aux arrêtés de Rennes ; Beysser, son général chéri, avait signé l'adhésion. Elle eut lieu de s'en repentir, lorsque le général Canclaux (ex-marquis, et craignant d'autant plus d'irriter la Montagne) refusa de signer ; il commandait l'armée, alors à Ancenis. Nantes, si elle persévérait, risquait d'avoir contre elle deux armées de la République, celle de Canclaux et celle de Biron, fidèles à l'Assemblée. Les Girondins cédèrent, firent voter la constitution, annonçant toutefois par un placard que la Convention devant sortir bientôt, la constitution subirait une révision immédiate. Le maire Baco, insolent, intrépide, voulut porter lui-même l'outrage à la Convention. Dans l'adresse qu'il lui présenta, on exprimait entre autres vœux, celui Que la Convention remit bientôt le gouvernement à des mains plus heureuses, en sorte qu'on pût ne plus désespérer du salut de la Patrie. Cette bravade souleva la Montagne. Danton, qui présidait, répondit sévèrement pour adoucir, en s'y associant, l'irritation de l'Assemblée, et toutefois il accordait à la députation les honneurs de la séance. Nouvelle fureur de la Montagne. Arrêtez-le, dit l'un. Et l'autre : N'est-il pas vrai, Baco, que pendant le siège de Nantes, une maison fermée contenait un repas de douze cents couverts préparé pour les Vendéens ?... A cette attaque absurde, Baco ne se connaissant plus, et oubliant où il était : Tu en as menti ! s'écria-t-il. On l'envoya à l'Abbaye. Il l'avait bien gagné. Sa blessure, toutefois, qui n'était pas fermée encore, parlait et réclamait pour lui. Coup fatal pour Danton, pour Philippeaux, et qui rendait la conciliation à peu près impossible. A la nouvelle de cette arrestation du héros de la ville, du bon, du grand Baco, blessé pour la Patrie, il était fort à craindre que Philippeaux ne Mt traité comme Meuris, tout au moins arrêté. Philippeaux avait blessé Nantes par trois côtés, en empêchant l'élargissement aveugle, indistinct des suspects, en exécutant à la lettre la loi contre les assignats royaux, une loi enfin sur l'embargo des marchandises. Des lettres anonymes, furieuses, le menaçaient de la mort. Que faisait le grand patriote ?... Riez, hommes du temps. Riez, dévots perfides qui arrangiez alors les fourbes vendéennes et l'évêque d'Agra. Riez, aveugles patriotes, qui croyez que la liberté est une massue, un boulet, qui ne savez pas que c'est chose de l'âme. Beaucoup s'en sont moqués. Et nous pourrions en rire aussi, nous, ennemis des tentatives de compromis bâtards qu'essayait Philippeaux. Le pauvre homme, dans ce centre de fanatisme, entre la barbare et grossière idolâtrie vendéenne et le matérialisme du scélérat Ronsin, essayait de parler au cœur : il rédigeait un catéchisme. Une faible, impuissante conciliation, entre la révolution et le christianisme. Ce qui dans cette œuvre vaut mieux, ce n'est pas l'idée, c'est le cœur, c'est la bonne volonté. L'infortuné doit y périr ; et c'est ce qui en fait le charme moral. On sent que cet homme généreux va mourir impuissant sous le faible drapeau qu'il essaie un moment de soulever entre les partis. |
[1] Archives de la mairie de Nantes.
[2] Peu de jours après, sa veuve, chargée d'enfants, adresse une pétition aux autorités. Un garçon, formé par Meuris, faisait aller la pauvre petite boutique, et soutenait la famille. Madame veuve Meuris demande qu'il soit exempté du service, ou, comme on le disait, mis en réquisition pour la boutique de Meuris. On passa à l'ordre du jour. (Collection de M. Chevet). Le bataillon Meuris, réduit à si peu d'hommes, avait en pour récompense nationale une distribution de bas, chemises et souliers. On décida, peu après la mort de son chef, qu'il serait incorporé dans un bataillon mis à la disposition du ministre de la guerre. C'était le congédier. Les hommes qui le composaient, dont plusieurs étaient pères de famille, ne devaient pas, d'après leur fige, aller à la frontière, Au moins, désiraient-ils, en se retirant, recouvrer leurs effets perdus à Nort dans cet héroïque combat. On leur répondit sèchement : Que placés là par le général, ils avaient combattu comme tout corps armé pour la République, et non comme troupe nantaise ; qu'ils s'adressassent au commissaire des guerres. Mais celui-ci ne voulut voir en eux qu'un corps nantais. On rapporta alors l'arrêté honteux et ingrat ; on leur donna espoir de recevoir indemnité ; on promit de délibérer sur ce qu'il convenait de laisser aux hommes de ce bataillon auxquels il ne resterait aucun vêtement, si on les dépouillait (de ce qui était à la ville). — La Société de Vincent-la-Montagne demandait que ces trente restés du bataillon eussent un supplément de solde de quinze sols, leurs femmes de dix, et leurs enfants de cinq. La loi, répondit-on, y est contraire. Renvoyé aux représentants. — Et le même jour, on accordait douze mille francs d'indemnité à l'état-major de la garde nationale. — Si mal traité, le bataillon Meuris se décida à se dissoudre. Auparavant il eût voulu suspendre son drapeau aux voûtes de Saint-Pierre, la paroisse du ferblantier. On répondit que les églises ne servaient plus à ces usages. Eh bien ! nous le mettrons, dirent-ils, à la Société Vincent. A quoi le procureur du département fit cette triste opposition : Que ce drapeau, payé des deniers des administrés, n'appartenait qu'à eux, et ne pouvait être déposé qu'au département. Le général Candaux rougit pour l'administration ; il intervint, obtint que pour honorer la mémoire de Meuris, membre de cette société, le drapeau du bataillon y serait déposé, et que l'administration en corps l'y accompagnerait. (Archives du dép. de la Loire-Inférieure.)