Les fantaisies purement physiques amusent les entr'actes et occupent la scène, mais il y a chez Napoléon d'autres facultés qui exigent satisfaction. L'homme ne serait point tel qu'il est s'il se trouvait content de ces amours de passage que quiconque aurait en les payant. Il y a chez lui des côtés de mélancolie insoupçonnés, des goûts d'isolement à deux au milieu de la foule, un besoin d'amour sentimental qui se fait jour à mesure qu'il avance en âge, que les occasions de sensualité se multiplient autour de lui et que, en même temps, par l'ascension continue de sa fortune, il se trouve plus élevé et davantage perdu au-dessus des autres êtres. Cela est encore fugitif, à peine esquissé i la fin du Consulat ; mais, depuis lors, cela se répète et s'accentue, cela se précise et s'affirme ; ce n'est plus cette explosion de jeunesse et de tempérament qu'il a éprouvée lorsqu'il a connu Joséphine ; c'est, à côté de l'amour physique, un sentiment dont la répétition, à intervalles divers, montre chez Napoléon un être dont la nature inquiète, sans cesse altérée d'inconnu, poursuit aussi bien un rêve de bonheur qu'elle poursuit un rêve d'ambition. Lorsque chez lui ce sentiment est encore confus, la possession, qu'il a ardemment convoitée, qu'il a convoitée d'autant plus vivement que les obstacles étaient plus grands et qu'il a convoitée surtout à cause de ces obstacles mêmes, a pour conséquence presque immédiate de supprimer le désir, parce qu'il trouve la réalité inférieure au rêve de ses sens ; mais ceux-ci s'épurent et se spiritualisent à leur tour ; la possession physique cesse d'être l'objet unique, et l'on se trouve alors en présence d'un Napoléon nouveau, tout différent de celui qui satisfait des besoins matériels avec les visiteuses de l'appartement secret, un Napoléon délicatement tendre et qui rencontre, pour exprimer ses idées, un langage qu'on croirait presque d'un héros de l'Astrée. Sans doute, c'est là une attitude qu'on ne lui tonnait point et pour la lui attribuer en certitude de cause il faut au moins posséder une suite d'indications certaines, précises et authentiques. Mais, dès qu'on en a de telles sur une époque à la vérité plus tardive de sa vie, on est amené, sur les périodes antérieures, à procéder par induction en rapprochant certains indices qui, jusqu'ici, pouvaient paraître indifférents, et. l'on est presque assuré de ne point faire fausse route. Toutefois, nulle preuve directe, et, pour ne point s'égarer, des difficultés sans nombre. Ces femmes auxquelles Napoléon s'adresse ne sont plus, comme les autres, empressées à conter leurs triomphes : elles ont soin, pour la plupart, d'en détruire jusqu'au moindre vestige. Elles ont un mari à ménager, une réputation à maintenir. Elles laissent des descendants qui, soigneusement, retiennent leur secret. Même les indiscrets qui parlent d'elles ne le font qu'en déguisant le nom qu'elles ont porté, et l'on serait mal venu, fût-ce après un siècle écoulé, à soulever le voile, très léger, qui le couvre. Ce voile, d'ailleurs, est-on toujours certain qu'il dissimule toujours la même femme ? qu'il n'y a derrière lui qu'une femme et non plusieurs ? Certes la plupart des traits de la figure et les traits de l'âme sont identiques ; il est des faits caractéristiques auxquels on ne peut se tromper, surtout lorsque, soi-même, on a gardé de l'enfance l'impression très vivante et très nette d'un certain visage ; mais ce ne sont plus ici des documents, et ce n'est qu'avec une extrême précaution qu'il convient de s'avancer au risque même de rester obscur et de laisser bien des points dans l'ombre. Il y avait à la Cour consulaire une jeune femme de vingt ans, mariée à un homme de trente ans plus vieux qu'elle. Ce mari fort respectable, grand travailleur, ayant laissé la meilleure réputation partout où il avait passé, était un de ces admirables serviteurs de l'État dont l'ancien régime faisait des premiers commis et le nouveau des directeurs généraux. En une matière spéciale, mais qui importait fort aux finances de la nation, il était passé maitre ; il avait lui-même organisé l'administration qu'il dirigeait et qui fonctionne, aujourd'hui encore, d'après les traditions et les lois qu'il lui a données. La femme était charmante, toute grâce, toute douceur, avec un joli visage, de très belles dents, d'admirables cheveux blonds, un nez aquilin un peu long, mais busqué et plein de caractère, une main à remarquer, un très petit pied ; peu de régularité dans les traits, mais infiniment de charme dans le sourire et un accord complet de la physionomie rendue très particulière par le regard prolongé de grands yeux d'un bleu foncé, à double paupière. Ces yeux, il est vrai, exprimaient toutes les impressions qu'il plaisait à leur maîtresse de leur donner, et par là même manquaient de franchise, mais il fallait être femme et jalouse pour le surprendre. Elle dansait à merveille, chantait en artiste, avait un talent véritable sur la harpe, savait lire et écouter, et ne découvrait pas trop alors l'esprit remarquable qu'elle développa par la suite. Il ne lui manquait ni la volonté, qu'elle avait des plus fermes, ni le sens de la vie, ni l'ambition, ni le dédain des moyens ; mais elle parait cette sécheresse réelle d'une élégance générale qui seyait à sa beauté, et, quoique bourgeoise d'origine, s'entendait mieux que bien des grandes daines aux politesses nobles, aux toilettes raffinées, aux façons solennelles qui étaient de mise en une Cour. Elle avait, de naissance, l'instinct délicat de la vie et des manières du monde, cet art, a-t-on dit, qui se devine et qui ne s'enseigne pas ; mais elle y portait, faut-il ajouter, un air assez hautain et dédaigneux, à croire qu'elle-même aurait eu pour ancêtres non de petites gens, bourgeois de province fort humbles, mais des ducs et pairs. A quel moment Bonaparte devint-il amoureux de cette jeune femme ? Selon quelques indices, on penserait que ce fut en brumaire an XII (novembre 1803) ; mais la rapidité avec laquelle furent menés les préliminaires avec la femme que Joséphine alla surprendre dans l'appartement de l'Orangerie, à Saint-Cloud, semble devoir faire écarter cette hypothèse, quelque vraisemblance que lui prêterait l'événement d'une naissance qui se place exactement neuf mois plus tard (le 5 août 1804). Il est vrai que l'enfant qui naquit alors n'avait ni dans la figure ni dans l'esprit rien qui le signalât ; mais des traits aussi caractéristiques que ceux des Bonaparte peuvent sauter une génération pour éclore chez quelque descendant en leur fleur de beauté souveraine et révélatrice. C'est ce qui arriva, sans doute : ce qui, eu inspirant à Napoléon des doutes de sa paternité, affermit la confiance du mari et assura la sécurité de la femme ; ce qui, une génération plus tard, dévoila un secret jusque-là à peu prés bien gardé. Cette dame de Saint-Cloud est-elle l'inconnue qui fréquentait, à la fin du Consulat, une petite maison de l'allée des Veuves où Napoléon se rendait mystérieusement de son côté ? Est-elle la même femme que Napoléon allait, seul, sous un travestissement, retrouver dans sa demeure au milieu de Paris ? On s'y perd. L'aventure de Saint-Cloud semble une de ces fantaisies banales qui n'ont point de lendemain ou qui n'en ont guère ; les excursions nocturnes, quel qu'en soit le but, témoignent au contraire, chez Napoléon, si casanier d'habitude, un entraînement irrésistible et dont on noterait bien rarement le renouvellement dans sa vie. Il y a là des incertitudes que, pour le moment, on ne saurait éclaircir, et que les mémorialistes ou leurs éditeurs ont eu soin jusqu'ici de rendre plus grandes par égard pour la femme dont il s'agit et pour ses descendants. Il est pourtant un moment où tous les témoignages s'accordent, se complètent et se corroborent ; où, à défaut de preuves matérielles, on possède au moins les présomptions les plus fortes qu'on approche de la vérité. L'Empereur est allé à Fontainebleau, au-devant du Pape, qui vient de Rome pour le sacrer. Il y amené sa Cour. On ne tarde pas à constater que son air est plus serein, son abord plus facile. Après que le Pape est retiré dans ses appartements, il demeure chez l'Impératrice et cause de préférence avec les femmes qui s'y trouvent. Joséphine commence à s'inquiéter : sa jalousie s'éveille ; ces façons ne lui semblent point naturelles, et elle s'imagine qu'il y a quelque intrigue sous jeu. Mais qui soupçonner ? qui accuser ? Elle s'en prend à Mme Ney, laquelle, très vivement, se défend près d'Hortense, sa compagne de la pension Campan, et prouve que l'Empereur ne s'occupe nullement d'elle, mais d'une daine du palais qu'Eugène de Beauharnais trouve fort à son goût et que, par suite, Joséphine traite des mieux. Eugène n'est qu'un paravent : si la dame répond à ses œillades et semble prendre plaisir à sa conversation, elle est, de fait, uniquement liée avec les Murat, avec Caroline plutôt, car, en pareilles intrigues, Murat, ne compte point, et Caroline, qui n'aime guère sa belle-sœur et qui est toujours prête à lui jouer des tours, mène cette affaire comme elle en mènera bien d'autres. On revient à Paris : rien n'est conclu encore. Napoléon, décidément amoureux, ne quitte qu'à regret l'appartement de l'Impératrice lorsqu'une certaine dame est de service. Il rejoint Joséphine au spectacle si une certaine dame l'accompagne. Il imagine des parties en petite loge, — lui qui, d'ordinaire, n'admet point que sa femme aille au théâtre autrement qu'en apparat, — pourvu qu'une certaine dame soit de la compagnie. Joséphine, énervée de plus en plus, veut tenter des explications, qui sont mal reçues et, quoique, en public, Napoléon soit plus gai, plus affable et plus ouvert qu'il n'a jamais été, dans le particulier, quand une certaine dame n'est pas présente, il a de l'humeur et se retrouve agacé et irritable. Ce sont tous les jours des scènes de la part de Bonaparte, écrit Joséphine, et sans jamais y donner lieu, ce n'est pas vivre. A la table de jeu, — car à cette époque, le soir, il s'est pris à jouer aux cartes, ou plutôt à faire semblant d'y jouer, — il appelle régulièrement sa sœur Caroline et deux dames du palais, dont l'une est toujours la dame qu'il préfère. Tenant négligemment les cartes, seulement pour se donner une contenance, il se plait à analyser longuement les impressions les plus ténues d'un amour idéal et platonique, ou bien, sans nommer personne et parlant à la cantonade, il se livre à de véhémentes tirades contre la jalousie et les femmes jalouses. Joséphine à l'autre bout du salon, jouant tristement au whist avec quelques dignitaires, jette de temps en temps un regard vers la table des favorisés et prête l'oreille aux propos que cette voix sonore et pleine porte jusqu'aux extrémités de la salle, dans le grand silence respectueux, à la muette attention des courtisans spectraux. A une fête que le Ministre de la Guerre offre aux Souverains à l'occasion du Couronnement, les femmes, comme d'usage, sont seules assises au souper. A la table d'honneur, l'Impératrice, avec quelques-unes de ses dames et des femmes de Grands officiers de la Couronne et de l'Empire. Napoléon a refusé de prendre place ; il fait son tour, il parle à chacune des femmes ; il est galant, il est empressé : il sert Joséphine, prend une assiette des mains d'un page pour la lui présenter. Il veut être aimable uniquement pour une femme et ne veut pas qu'on le remarque. Cela seul est une preuve d'amour. Après qu'il a bien manœuvré en long et en large et qu'il a dit un mot à toutes les femmes pour se donner le droit de parler t une seule, il arrive près de la dame et, embarrassé, commence par s'adresser à sa voisine. Il s'appuie entre les deux chaises, engage une conversation, y mêle la personne à qui il rend ses soins, prévient ses désirs, atteint sur la table un ravier qu'elle souhaite. Ce sont des olives. Vous avez tort, dit-il, de manger des olives le soir : cela vous fera mal, et, s'adressant à la voisine : Et vous, dit-il, vous ne mangez pas d'olives ? Vous faites bien, et doublement bien de ne pas imiter madame, car en tout elle est inimitable. Rien de ce manège n'a échappé à Joséphine, qui, par surcroit, en plein hiver, s'est vue obligée de partir à Malmaison sur une fantaisie subitement exprimée par l'Empereur. Cela a dérangé tous ses projets, et, de plus, comme on n'a point eu le temps de chauffer les poêles, on a passé la première nuit dans une véritable glacière ; mais peu importait le froid à Napoléon, qui, par les corridors carrelés, a fait une excursion dont il se félicite, quoique, sans qu'il s'en doute, Joséphine, après une longue attente derrière une porte vitrée, en ait surpris le secret et ne puisse garder aucun doute sur l'objet de cette visite nocturne. Le Cour retourne donc à Malmaison après cette fête du ministre, et à lendemain, sous un prétexte, l'Impératrice fait venir la darne qui n'a point mangé d'olives. Après une sorte de conversation oiseuse, elle lui demande ce que l'Empereur lui a dit. Puis : Que disait-il à votre voisine ? L'autre, répondant qu'il lui conseillait de ne pas manger d'olives le soir : Eh ! reprend-elle, puisqu'il lui donnait des conseils, il devait lui dire qu'il est ridicule de faire la Roxelane avec un si long nez. Puis, elle ouvre un livre qui est sur la cheminée ; c'est le nouveau roman de Mme de Genlis, la Duchesse de la Vallière : Voilà un livre, dit-elle, qui tourne les têtes de toutes les jeunes femmes qui ont des cheveux blonds et qui sont maigres. Il y a bien un peu de vrai, car, dans toutes les chambres des daines, à Malmaison, on trouvait la Duchesse de la Vallière. Il s'en fit un prodigieux débit : dix éditions ne suffirent point à en épuiser le succès, et, sans doute, les aspirantes La Vallière n'y nuisirent point. L'Empereur pourtant n'avait nulle intention d'installer
une favorite. Je ne veux nullement à ma Cour,
disait-il, de l'empire des femmes. Elles ont fait
tort à Henri IV et à Louis XIV ; mon métier à moi est bien plus sérieux que
celui de ces princes, et les Français sont devenus trop sérieux pour
pardonner à leur souverain des liaisons affichées et des maîtresses en titre.
Sa vraie maîtresse, comme il disait, c'était le pouvoir. J'ai trop fait pour sa conquête, ajouta-t-il, pour me la laisser ravir ou souffrir même qu'on la
convoite. Or, il sentait qu'on lui gagnait à la main. Sans doute, la
dame très intelligente, très adroitement conseillée, ne demandait rien pour
elle-même. Elle n'aurait pu recevoir certains avantages qui eussent paru
suspects et eussent éveillé les soupçons d'un mari qui n'était rien moins
qu'un complaisant. Tout au plus avait-elle pu se faire nommer à une place de
dame du palais, bien que sa jeunesse, sa position et sa naissance ne la
désignassent point, que rien dans son passé ne se rattachât au passé des
Bonaparte et ne servit à justifier sa présence : cela avait déjà fait parler
et surtout sourire ; mais, moins, pour elle-même, elle pouvait être vénale et
ambitieuse, — car elle ne reçut rien, pas même des diamants —, plus, sans
doute, elle pouvait mettre en avant de prétentions pour d'autres, ses
protecteurs d'hier, ses protégés d'aujourd'hui. Murat, déjà maréchal d'Empire, fut promu à la dignité de prince grand-amiral, ce qui le classa après Cambacérès et Lebrun parmi les Altesses Sérénissimes. Mais en même temps, et de lui-même, l'Empereur nomma Eugène de Beauharnais prince archichancelier d'État et le mit sur le même rang que Murat. C'était la balance rétablie entre les Bonaparte et les Beauharnais, et même penchée en faveur des Beauharnais. Comme, ici, l'on sent qu'il cède à des pressions étrangères, à des nécessités de famille, à des sollicitations intéressées ; et comme, là, c'est bien de lui-même, et du meilleur de lui, que jaillissent ces paroles : Au milieu des sollicitudes et des amertumes inséparables du haut rang où Nous sommes placé, Notre cœur a eu besoin de trouver des affections douces dans la tendresse et la constante amitié de cet enfant de Notre adoption... Notre bénédiction paternelle accompagnera ce jeune prince dans toute sa carrière, et, secondé par la Providence, il sera un jour digne de l'approbation de la postérité. Et Eugène n'a rien sollicité ; il n'a point dit qu'il fût peu satisfait des honneurs de grand-officier de l'Empire, de la charge de colonel général des chasseurs qui lui a été antérieurement conférée, puisqu'il est en route pour Milan, à la tête de la cavalerie de la Garde — un beau commandement en vérité, et il faut une étrange folie de Mme Rémusat pour présenter comme une disgrâce la plus éminente faveur que l'Empereur pût accorder à un général de vingt-trois ans. Rien ne pouvait mieux marquer que Napoléon se rapprochait de Joséphine, qu'il n'entendait point se laisser conduire, et que l'amour qu'il avait ressenti et dont on avait tant espéré était déjà presque passé. La satiété vint vite, en effet ; surtout lorsque la contrainte n'exista plus. C'était à Malmaison, au cœur de l'hiver, que l'intrigue s'était nouée : ce fut à Malmaison, avant le printemps, qu'elle se dénoua. Dans un voyage de quinze jours que la Cour y fit alors, Napoléon, en pleine liberté d'allure, put se promener avec la dame, l'entretenir et ne se priva point de l'aller retrouver ; Joséphine, enfermée dans sa chambre, passait les journées à pleurer et maigrissait à vue d'œil. Un matin, l'Empereur vient chez elle, reprend en lui parlant son ton d'autrefois, lui avoue qu'il a été très amoureux et qu'il ne l'est plus, et finit par lui demander de l'aider à rompre. Elle s'y emploie en effet, fait appeler la dame, qui, parfaitement maîtresse d'elle-même, ne montre aucune émotion et oppose au discours de l'Impératrice une dénégation muette et superbe et l'impassibilité d'un visage de marbre. Elle demeura toujours tendrement attachée à l'Empereur, bien que celui-ci, après Austerlitz, n'eut point repris sa d'aine, et que, si quelquefois il eut des retours, ils furent si fugitifs que les observateurs les plus attentifs purent à peine les noter. Il la tint d'ailleurs en grande considération, lui accordant toutes les grâces qui pouvaient être compatibles avec le rang qu'occupait son mari et la désignant des premières pour les honneurs et les faveurs de cour. Elle fut de celles qui, aux mauvais jours, se montrèrent entre les fidèles. Elle para de sa beauté les fêtes des Cent-Jours, et lorsque, le 26 juin 1815, le vaincu de Waterloo allait s'éloigner pour jamais de la patrie, ce fut elle qui, une des dernières, vint à Malmaison, dans ce château qui avait vu naitre et mourir cette histoire d'amour, porter à l'Empereur découronné le tribut suprême de son respectueux attachement et de son dévouement inaltérable. |