JULES CÉSAR EN GAULE

 

PREMIÈRE ÉPOQUE. — COMPRENANT LES SIX PREMIÈRES ANNÉES DE LA GUERRE.

DÉFAUT D'UNION ENTRE LES CITÉS GAULOISES. GUERRES PARTICULIÈRES : DEFAITES SUCCESSIVES.

CHAPITRE DEUXIÈME. — DEUXIÈME ANNÉE DE LA GUERRE (Av. J.-C. 57 — de R. 697).

 

 

Consuls : Cornélius Lentulus et Q. Cæcilius Metellus.

 

§ I. — Ligue défensive des Belges : César vient les attaquer ; Divitiac dissout la ligue : conséquences funestes.

 

De proche en proche, le bruit de ces événements s'était répandu au loin, et la Belgique, plus prudente que le reste de la Gaule, s'en était alarmée. Les différentes cités dont elle se compose, craignant que l'orage qui s'était formé et s'étendait sur le midi ne montât jusqu'à elles, se concertent et organisent entre elles une ligue pour s'en préserver. Et à en juger par les faits, ce n'était nullement une menace d'attaque, c'était une simple mesure de prévoyance et de défense dans le cas où il leur serait nécessaire de pourvoir à leur salut. Aux yeux de César, ce fut un crime qui exigeait une prompte et sanglante répression.

Il était alors en Italie ; il y leva en toute hâte deux nouvelles légions qu il envoya au plus tôt en Gaule, et le moment venu d'entrer de nouveau en campagne, le voila lui-même à la tête de plus de huit légions sur les frontières de la Belgique, accompagné de son ami Divitiac, ou, ce qui est plus probable, précédé et attendu là par cet ami politique.

Les Rhèmes[1], peuple belge, limitrophe de la Gaule celtique, séduits sans doute par Divitiac, et non poussés par la crainte — car le courage ne leur fera nullement défaut quand ils combattront avec les Romains contre leurs frères —, s'empressent de députer à César les princes de leur cité, pour lui faire connaître qu'ils sont restés étrangers à la ligue des autres Belges, et qu'ils se mettent, eux et tout ce qu’ils possèdent, sous la foi, la puissance et à la discrétion du peuple romain. Le bienveillant accueil qu'il leur fait les charme, et, sans hésiter, ils lui donnent les renseignements les plus complets, les plus circonstanciés sur le nombre, sur les forces et sur la position des peuples belges qui se proposent de répondre à la guerre par la guerre. Mais César ne se contente pas de si peu, il lui faut des otages ; on lui amène et on lui livre les enfants des princes de la cité.

D'un autre côté, l’habile Romain était parvenu à nouer des intelligences avec les Trévires[2], qui avaient un renom particulier de bravoure parmi tous les Belges, et il avait obtenu d'eux qu'ils missent à sa disposition un corps de cavalerie. Ce n'est pas tout encore : il faut que la Gaule celtique s'arme avec lui contre la Gaule belgique. Les Bellovaques[3] étaient la cité la plus influente de la ligue belge ; César, s'adressant à Divitiac avec les plus vives instances, lui fait comprendre quel immense intérêt il y aurait pour la République et pour le salut commun à dissoudre la ligue des ennemis, afin de n'avoir pas à combattre à la fois contre une si grande multitude, et qu'on y peut réussir en conduisant l'armée des Éduens dans le pays des Bellovaques, et en ravageant leurs terres. Il lui confie cette mission et le congédie. (II, V.)

Après quoi, ayant appris par ses éclaireurs et par les Rhèmes que l'armée belge en masse s'avance vers lui et n'est déjà plus qu'à une petite distance, il se hâte de passer l'Aisne (Axona), rivière qui coule à la frontière des Rhèmes, et il établit son camp sur l'autre rive, de telle manière qu'il soit flanqué d'un côté par ce cours d'eau, et que les Rhèmes et les autres cités puissent sans aucun danger lui apporter des vivres par derrière.

Les Belges, irrités de la défection des Rhèmes, avaient tenté d'enlever une de leurs places fortes, située à huit milles de là, Bibrax[4], et lui avaient donné l'assaut pendant toute une journée avec une telle vigueur que la place n'avait pu que très-difficilement résister. César, informé de l'attaque de Bibrax, y envoie la nuit suivante un renfort d'archers crétois et numides et de frondeurs baléares. Les Belges, perdant alors l’espoir de s'en emparer, s'avancent contre lui avec toutes leurs forces, et viennent prendre position à deux mille pas de son camp, dont ils ne sont plus séparés que par un marais de peu d'étendue. Fendant quelque temps on s'observe de part et d'autre, on se borne à se tâter par des escarmouches de cavalerie. Fuis César couvre ses flancs de retranchements formidables, et présente la bataille sur un terrain où il a de son côté tous les avantages. Les Belges la refusent, avec juste raison, et se portent à des gués du voisinage pour tenter de passer l'Aisne et de couper les communications des Romains avec les Rhèmes, qui leur sont d'un si grand secours. Aussitôt César se porte à la hâte par l'autre rive (rive gauche) sur les mêmes points, avec toute la cavalerie et les troupes légères, pour s'opposer au passage. Le combat devient acharné et les Belges montrent un grand courage, mais c'est en pure perte qu'ils font le sacrifice d’un grand nombre d'hommes intrépides. Les uns, en s'efforçant de passer la rivière sur les cadavres des leurs, tombent à leur tour ; les autres, après avoir réussi à la passer, se trouvent entourés par la cavalerie de César qui les taille en pièces.

A l’insuccès de cette tentative vient s'ajouter la fatale nouvelle que Divitiac est en marche avec l’armée éduenne, et que déjà il touche aux frontières des Bellovaques. Aussitôt le contingent bellovaque prend l'alarme, et veut courir au secours de sa cité en danger. Alors les Belges assemblent leur conseil, et on y décide que le mieux à faire est que chaque contingent regagne sa cité, sauf à tous de voler au secours de ceux qui seraient les premiers attaqués.

Voilà donc la ligue défensive des Belges dissoute par l'action de Divitiac ! Voilà ces malheureuses cités de nouveau isolées en présence de l'ennemi commun ! Car comment croire qu'elles aient réellement compté avoir le temps nécessaire pour revenir toutes ensemble au secours de celle qu'un tel ennemi va attaquer ?

Rien, en réalité, ne pouvait mieux servir les intérêts de César que cette résolution des Belges. Tout d'abord vivement poursuivis dans leur retraite, ils essuient des pertes énormes : d'autant plus que leur arrière-garde entreprend courageusement de tenir ferme contre la cavalerie romaine et trois légions envoyées à la poursuite, sous le commandement de Labienus[5].

Le lendemain César se porte a marches forcées sur le territoire des Suessons[6], voisins des Rhèmes ; il arrive devant leur place de Noviodunum[7] avant le contingent de cette cité qui faisait partie de l’armée belge, et immédiatement il y fait donner Tassant, comptant trouver la place dépourvue de défenseurs. Mais les quelques troupes qui y étaient restées suffisent pour la défendre, grâce à la largeur des fossés, à la hauteur des murs, et il faut que César entreprenne un siège en règle. Sur ces entrefaites, le nombreux contingent des Suessons arrive, et pendant la nuit se jette dans la place. A l'extérieur on pousse les vignes[8] vers le rempart sans perdre un instant, on établit la jetée, on construit les tours... A la vue de ces gigantesques travaux poussés par les Romains avec tant de célérité, les Gaulois, qui jamais jusque-là n'avaient été témoins ou n'avaient entendu parler de rien de pareil, se troublent et se rendent à discrétion[9]. César veut bien toutefois, à la prière des Rhèmes, à qui il n'a rien à refuser après les services qu'ils lui ont rendus[10], faire grâce de la vie aux Suessons, en se contentant de leur enlever toutes leurs armes et d'emmener avec lui comme otages les principaux habitants de leur cité avec les deux fils de Galba, leur roi.

Puis César conduit l'armée chez les Bellovaques, qui s'étaient retirés dans leur place de Bratuspantium[11]. A environ cinq milles de cette place, il rencontre tous les vieillards qui venaient mettre la cité à sa merci, en protestant qu'ils ne voulaient pas faire la guerre aux Romains. Divitiac est là et parle pour eux. Il dit à Césarque les Bellovaques occupent une grande place dans l'amitié de la cité éduenne ; que si, dans cette circonstance, ils ont eu le tort de manquer aux Eduens et de prendre les armes contre le peuple romain, les seuls coupables, en réalité, sont quelques-uns de leurs chefs, qui leur avaient fait croire que les Eduens, réduits en esclavage par César, avaient à souffrir des indignités et des injures de toutes sortes ; mais que les auteurs de cette pernicieuse méprise, se faisant justice à eux-mêmes, se sont exilés en Bretagne (Angleterre). Il lui demande de vouloir bien considérer que ce ne sont pas seulement les Bellovaques. mais encore avec eux les Eduens, qui le supplient de se montrer doux et clément ; et que, s'il acquiesce à cette prière, les Éduens lui en sauront d'autant plus de gré qu'il en résultera pour eux auprès de tous les Belges un accroissement de crédit d'une utilité extrême, en cas de guerre. — Voilà ce qui est dit dans les Commentaires (II, XIV). De pareilles raisons ne permettaient pas d'hésiter. César en est touché et consent à accepter la soumission des Bellovaques, et à leur laisser la vie sauve, mais en leur expliquant bien qu'il ne le fait que par considération pour Divitiac et pour les Éduens. Du reste, il leur enlève toutes leurs armes et choisit parmi eux six cents otages.

Cela fait, il passe chez les Ambiens[12], qui aussitôt se rendent à lui avec tout ce qu'ils possèdent, sans conditions et sans coup férir.

 

§ II. — Désastre héroïque des Nerviens, des Véromanduens et des Atrébates.

 

Puis César entre sur le territoire des Nerviens[13], qu'il trouve résolus à se défendre jusqu'à la dernière extrémité. Réunis à leurs voisins, les Atrébates[14] et les Véromanduens[15], ils attendaient encore les Aduatiques[16], qui étaient en marche pour se joindre à eux ; et après avoir mis en sûreté, au milieu de marais impénétrables à une armée, toute la population incapable de porter les armes, ils s'étaient massés derrière la Sambre, sur une colline couverte de bois, où ils attendaient avec confiance l'arrivée de l'ennemi.

L'armée romaine se montre sur une colline pareille de la rive opposée[17] ; les six premières légions y arrivent en tenue de combat, conduites par César lui-même, qui les range en face des Gaulois, deux légions à chaque aile et deux au centre. Puis il fait établir le camp, sous la protection de la cavalerie et des troupes légères, qui descendent au pied de la colline et passent la rivière en escarmouchant.

Tout à coup les Gaulois, qui se sont aussi rangés en trois corps sous le couvert des bois de l'autre rive, s'élancent de là comme un ouragan, renversent ou repoussent dans la rivière tout ce qu'ils rencontrent, la franchissent à leur tour et viennent assaillir les légions sur la colline. César, de la gauche, où il laisse Labienus aux prises avec les Atrébates, court au centre, qu'il trouve complètement engagé avec les Véromanduens et combattant dans un grand désordre : chaque soldat qui accourait des travaux s'étant placé sous la première enseigne qu'il avait pu apercevoir. Mais bientôt la discipline et l'habitude des combats permettent de se reconnaître. A l'aile gauche, Labienus repousse les Àtrébates, les force, le glaive dans les reins, à repasser la rivière, les suit au-delà, les refoule plus loin et s'empare du camp gaulois. Au centre, les Véromanduens sont repoussés jusqu'à la rivière, où le combat se prolonge.

Mais les deux légions de l'aile droite, qui se trouvent aux prises avec les Nerviens commandés par leur chef, Boduognat, sont gravement en péril et déjà très-affaiblies. Dans l'une de ces légions, la douzième, outre la perte d'un grand nombre de soldats, tous les centurions et le porte-enseigne de la quatrième cohorte sont tués, et l'enseigne est enlevée ; presque tous les centurions des autres cohortes sont tués ou blessés. Aucun effort ne peut faire reculer les Nerviens ; ce flot d'hommes héroïques monte par-dessus les cadavres dont il couvre le sol, il déborde sur les flancs des légions, il s'élance par derrière celles du centre, il envahit le camp, d'où s'enfuient dans toutes les directions, avec les valets de l'armée, les troupes légères et la cavalerie romaine. Et encore, à l'aspect de ce bouleversement général, les cavaliers trévires, auxiliaires des Romains, croyant que tout est perdu, retournent dans leur cité annoncer au plus tôt ce grand événement. Mais César, qui parvient à son aile droite ainsi accablée et voit les légionnaires faiblir, saisit le bouclier de l'un d'eux, s'avance au premier rang, appelle les centurions par leurs noms, encourage les soldats et dirige lui-même la charge au gladius. De son côté, Labienus, du haut de la colline opposée et d'un coup d'œil sûr, a apprécié le péril ; il renvoie à César en toute hâte la dixième légion, qui arrive bien à propos et lui donne enfin la victoire sur des monceaux de cadavres[18].

Dans cette fatale journée, la race et le nom des Nerviens s'éteignent et périssent presque entièrement. De 60.000 qu'ils étaient en armes la veille, il en restait à peine 500 qui fussent en état de combattre ; et de 600 sénateurs, 3 seulement étaient encore en vie.

 

§ III. — Défaite et extermination des Aduatiques.

 

En ce moment-là même, les Aduatiques venaient en hâte se joindre aux Nerviens. A la nouvelle du désastre, ils rebroussent chemin, rentrent chez eux, et abandonnent aussitôt leurs diverses places fortes pour se réfugier, avec tous leurs biens, dans un seul oppidum, que la nature même avait rendu extraordinairement fort[19]. Sans perdre de temps, César les suit et les y assiège. Tout d'abord les assiégés inquiètent les travailleurs par de fréquentes sorties et de petits combats ; mais bientôt la place se trouve entourée d'une contrevallation de douze pieds de haut et de nombreuses redoutes, ce qui met un terme aux sorties. Cependant les vignes avancent, la jetée s'élève, une tour se construit, sans que les Aduatiques paraissent s'en émouvoir. Mais, quand ils voient que la tour se meut et approche du rempart, de même que les assiégés de Noviodunum, ils sont saisis de terreur, persuadés que les hommes qui font de pareilles choses sont des protégés des dieux, et ils s'empressent d'envoyer une députation à César pour traiter de la paix, et lui dire qu'ils se remettent entre ses mains, eux et tout ce qu'ils possèdent, en le suppliant seulement de leur laisser leurs armes, qui leur sont indispensables pour se faire respecter de leurs voisins. A quoi César répond que : le bélier ayant touché le rempart, il n’y a plus de conditions à poser, sans que, avant tout, ils lui aient livré leurs armes. Immédiatement ils lui en livrent environ les deux tiers, et avec le reste qu'ils cachent, la nuit venue, ils tentent de s'ouvrir un passage dans la contrevallation. Mais les Romains étaient sur leurs gardes, et, après avoir tué aux assaillants environ quatre mille hommes, ils refoulent les autres dans la place. Le lendemain César les fait tous vendre à l'encan, comme butin de guerre. Ils étaient, d'après le dire des acheteurs, au nombre de 53.000 têtes[20].

Ainsi échoua la ligue défensive des Belges, autant par la politique captieuse de César et par la connivence de quelques Gaulois, particulièrement du druide Divitiac, que par la supériorité incomparable de l'armement des légions.

Il ne restait plus à conquérir de ce côté-là que les dernières contrées de la Belgique, le long du Rhin et de l’Océan : César y reviendra bientôt ; mais il songe d'abord à envahir les contrées du centre et de l'ouest de la Gaule.

 

§ IV. — Expédition de Publius Crassus en Armorique.

 

Déjà sans doute César avait réussi à se ménager des ententes politiques parmi les cités de l'ouest et du centre de la Gaule ; car il nous dit ici, très-simplement, très-brièvement et sans que rien l'ait pu faire prévoir que :

Au moment où l'on vendait à l'encan les Aduatiques, son lieutenant Crassus, qu'il avait envoyé avec une légion dans l’Armorique, l’informe qu’il vient de recevoir la soumission de toutes les cités de cette partie de la Gaule qui touche à l’Océan, et d'en prendre possession, au nom du peuple romain. Et César lui-même, de son côté, envoie six autres légions prendre leurs quartiers d'hiver au centre de la Gaule, chez les Carnutes[21], chez les Andes[22] et chez les Turons[23], sous prétexte que ces trois cités sont voisines du théâtre de la guerre qu'il vient de faire. Mais aujourd'hui tout le monde sait que, bien au contraire, ces trois cités de la Gaule celtique sont très-éloignées des rives de la Sambre et des régions de la Gaule belgique, où César vient de faire la guerre. On doit donc croire que cette répartition des légions au centre de la Gaule eut pour véritable but de nouveaux projets de conquête.

Puis César part pour l'Italie, où il va dans la Gaule cisalpine se ménager pendant l'hiver de nouvelles ressources de toute nature, pour continuer la guerre en Gaule trans-alpine, au retour de la belle saison.

Ces événements, annoncés à Rome par des lettres de César, y firent décréter quinze jours d’actions de grâces aux dieux : honneur qui n'avait été fait jusqu'alors à personne.

 

 

 



[1] Peuple du pays de Reims, ancienne province de Champagne.

[2] Peuple du pays de Trêves.

[3] Peuple du pays de Beauvais.

[4] Place dont la position n'est pas encore déterminée avec certitude, et qui était située approximativement, comme on le voit ici, au nord de Reims (Durocortorum), sur la rive droite et à huit milles romains (environ 12 kilomètres) de l'Aisne.

[5] L'examen attentif du récit de César à ce sujet montre clairement, une fois de plus, que, faute d'armes comparables, le courage des Gaulois dans les combats ne servait guère qu'à les faire tuer plus facilement par les Romains. — De manière que les nôtres, sans courir aucun danger, dit ici César, tuèrent un aussi grand nombre de Gaulois qu'il fut possible dans l'espace de la journée. (II, XI.)

[6] Peuple du pays de Soissons, du Soissonnais.

[7] Noviodunum, probablement Soissons.

[8] C'est-à-dire on pousse la tranchée, etc. (Voir à ce sujet ce qui concerne l'attaque des places au temps de César, dans notre volume précédent.)

[9] Ceci montre clairement quel immense avantage la connaissance de l'art des sièges donna à César dans la guerre de Gaule.

[10] Ce fut probablement à cette époque que César fit passer sous le patronage des Rhèmes les cités précédemment clientes des Séquanes et les cités irréconciliablement hostiles aux Éduens. De Bello gallico, VI, XI.

[11] Probablement Beauvais. Ville qui fut appelée ensuite Cæsaromagus, avant qu'on lui eût donné son nom actuel, qui rappelle la cité gauloise.

[12] Peuple du pays d'Amiens.

[13] Les Nerviens occupaient, croit-on, le Cambrésis, le Hainault, le pays compris entre la Sambre et la Meuse au nord de Chimay, et encore, au nord de la Sambre, une partie de la Flandre et du Brabant méridional. Bavai et Cambrai se disputent l'honneur d'avoir été jadis la ville principale de cette vaillante cité.

[14] Peuple du pays d'Arras, de l'Artois.

[15] Peuple du Vermandois.

[16] Peuple de la province de Namur.

[17] Il est très-probable que ces deux collines opposées sur les deux rives de la Sambre, où va se livrer une furieuse bataille, se trouvent au voisinage de Maubeuge.

[18] On voit ici un exemple remarquable de la puissance du gladius, et il est facile de reconnaître, dans le récit même de César, qu'il lui dut le salut de son armée.

[19] On se rappelle que le mot oppidum, accepté aujourd'hui dans notre langage scientifique, signifie dans les Commentaires une place forte, ou simplement un refuge, une position naturellement forte, quelle que soit d'ailleurs la nature du lieu ou la cause naturelle de sa force.

[20] Voilà encore un mémorable exemple de l'avantage que donna à César la connaissance de l'art des sièges : on peut dire qu'elle lui fournit ici le moyen d'exterminer les Aduatiques, sans éprouver de son côté aucune perte.

[21] Pays Chartrain et Orléanais.

[22] Anjou.

[23] Touraine.