RECETTES MÉDICALES POUR LES MALADIES CUTANÉES

TRADUITES D’UN FRAGMENT ÉGYPTIEN, EN DIALECTE THÉBAIN, PAR J.-F. CHAMPOLLION LE JEUNE.

 

PAR EPHRÊM POITEVIN

REVUE ARCHÉOLOGIQUE - XIe ANNÉE - AVRIL À SEPTEMBRE 1854

PARIS - A. LELEUX - 1854

 

 

Champollion, qui devait s’immortaliser par la découverte et l’explication du système hiéroglyphique, se sentit de bonne heure attiré par une vocation irrésistible vers l’étude des langues qu’il croyait avoir de l’affinité avec l’égyptien : il s’occupa d’abord des langues sémitiques ; mais l’hébreu et l’arabe ne lui donnant pas la solution qu’il cherchait, il entreprit avec ardeur l’étude du copte dont M. Étienne Quatremère avait, dans un remarquable ouvrage[1], démontré l’identité avec l’ancien égyptien ; il est vrai que M. Étienne Quatremère ne croyait pas que cette langue pût jamais conduire à l’interprétation des hiéroglyphes, qu’il condamnait à rester éternellement lettres closes pour la science ; et c’était précisément pour parvenir au déchiffrement de cette écriture mystérieuse qu’il voulait se mettre en possession du copte. On sait de quels succès ont été couronnés sans effort, et le service immense que sa découverte a rendu à la philologie et aux sciences historiques.

Suivant la méthode qu’il s’était faite pour l’étude des langues, il composa, pour son usage un dictionnaire et une grammaire coptes, que l’on a trouvés dans ses papiers ; ils ouvrent, en quelque sorte, la série des travaux qu’il a faits sur cette langue, travaux pénibles et sans attraits, dans lesquels il était évidemment soutenu par le secret pressentiment du parti qu’il tirerait un jour de cette étude aride et fatigante ; car il ne perdait pas de vue le but qu’il s'était proposé, et, tout en faisant du copte, il copiait des hiéroglyphes et cherchait à les expliquer. Si le gouvernement, possesseur des manuscrits de Champollion, se décide enfin à les faire publier, on pourra mesurer toute l’étendue de l’œuvre de l’illustre savant :

On verra par quels rudes labeurs et avec quelle persévérance il s’est avancé dans la voie qu’il s’était tracée, concentrant toutes ses facultés, toutes les forces de son intelligence sur un seul point, et rendant ainsi son succès infaillible.

En attendant cette publication si utile, nous avons pensé que les lecteurs de la Revue archéologique accueilleraient avec intérêt la traduction très-peu connue que Champollion a faite d’un fragment copte, en dialecte thébain, contenant des recettes médicales : il l’a extrait du catalogue des manuscrits Borgia, publiés par Zoëga, dans lequel il est placé sous le n° CCLXXVIII, IIIe partie, p. 626. Ce fragment consiste en deux feuillets formant quatre pages ; il faisait partie d’une sorte de Manuel de médecine qui devait être un ouvrage considérable puisque ces quatre pages portent les lettres numérales   (241 à 244), et que la 241e page comprend la fin d’un chapitre qui est le 136e du recueil. La perte presque totale de cet ouvrage est d’autant plus regrettable que, quoiqu’il ait été écrit dans le moyen âge, il devait contenir les recettes médicales employées dans les temps antérieurs, et que la tradition avait sans doute transmises des anciens Égyptiens aux Coptes ; c’était l’opinion de Champollion, qui avait traduit ce fragment parce qu’il croyait qu’il conservait des traces des connaissances médicales des anciens Égyptiens ; on voit dans les notes qui accompagnent sa traduction, les raisons qu’il en donne. Ces remèdes, dit-il, surtout les plus usités, étaient le résultat d’une longue expérience, la plupart d’entre eux furent en usage dans la plus haute antiquité. Les productions naturelles indiquées pour leur composition, comme la grenade, le cumin, le myrte, l’huile de rose, la camomille, la datte, les melons ou pastèques, le chèvrefeuille, le laurier, sont propres à l’Égypte ; et d'autres, telles que le natron et l’opium, lui sont, en quelque sorte, particulières. L’usage des bains, que ces recettes prescrivent fort souvent, prouve aussi qu’elles ont été composées en Égypte et pour l’Égypte. Les affections cutanées étant extrêmement communes en Egypte, comme dans tous les pays chauds, dans lesquels une transpiration continue pousse les humeurs à la peau, il n’est point étonnant que les recettes pour guérir les plus fréquentes d’entre elles fussent très-nombreuses et d’un usage facile ; notre fragment en contient quarante-cinq. Sept remèdes, dont la composition est fort simple, sont indiqués contre les dartres ordinaires (N° 11, 12, 22, 23, 24,43, 45). Sept contre le prurit ou les démangeaisons (N° 25, 26, 29, 34, 35, 4l, 42) ; différentes variétés de ces maladies y ont aussi leur antidote : telles sont les dartres rebelles (N° 16, 17, 18, 19, 20, 21), les dartres écailleuses (N° 27), les dartres prurigineuses (N° 13, 14, 15), les dartres aqueuses (N° 30, 31, 32, 33), le prurit des pieds (N° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10), le prurit des doigts (N° 44). On trouve encore dans ce recueil des remèdes contre la gale (N° 1), les écaillures de la peau (N° 38, 39, 41, 42), enfin le cancer (N° 36, 37).

Il ne nous appartient point, ajoute-t-il, de juger du mérite de ces recettes médicales, ni de leur efficacité ; mais il nous paraît utile de faire observer à ceux qui entreprendront cet examen avec connaissance de cause, qu’il faut juger de ces ordonnances médicales en ayant égard au pays et au climat auxquels elles furent destinées ; ce qui est nuisible en Europe peut ère salutaire en Afrique.

On reconnaît Champollion à cette sollicitude pour sa chère Égypte ; il craignait que la science moderne, analysant les recettes qu’il allait lui livrer, ne les trouvât mauvaises, et n’eût une opinion défavorable des connaissances médicales des anciens Égyptiens : aussi fait-il valoir les exigences du climat ; c’est une manière de plaider les circonstances atténuantes.

Il ne s’était pas dissimulé les difficultés de la tâche qu’il avait entreprise en traduisant ce fragment : les notes philologiques qui accompagnent son travail, et que nous avons le regret de ne pouvoir reproduire parce qu’elles excéderaient de beaucoup les bornes qui nous sont imposées et qui témoignent des embarras que lui donnait son texte ; c’était un rude jouteur qu’il avait attaqué. Du reste, nous ne pouvons mieux faire que de le laisser raconter lui-même les difficultés qu’il a eu à vaincre, et la manière dont il en est devenu maître.

Quant à ce qui regarde le texte même de ce fragment, il présente des difficultés dont nous ne pouvons pas nous flatter d’avoir levées entièrement. La matière dont il traite étant étrangère à tous les autres ouvrages des Coptes, du moins à tous ceux que nous connaissons en Europe, il doit s’y trouver des mots pris dans une acception peu ordinaire, et d’autres qu’on ne rencontre point ailleurs ; enfin, dans ce même texte comme dans les autres écrits des Coptes, à quelque dialecte qu’ils appartiennent, on trouve beaucoup de mots, grecs corrompus qu’il a fallu ramener à leur orthographe primitive pour en assigner la signification ; ces mots appartenant au dialecte thébain, il a souvent été nécessaire de trouver leur valeur par le moyen du dialecte memphitique, en observant le plus rigoureusement possible les règles d’analogie qui existent entre ces deux dialectes : on sent bien que ce n’est qu’avec une extrême réserve que nous avons usé de ce moyen. Telles sont les principales difficultés que nous avons eu à vaincre pour donner une traduction complète et exacte de ce fragment curieux.

Voici cette traduction :

 

Pour toute espèce de gale.

Prenez du sel appelé olyctos dix trioboles, de la cire une demi-once, de la résine une demi-once, du blanc de plomb une demi-once, de l’huile superfine une demi-mesure, de la litharge d’argent deux onces, faites dissoudre la cire et la résine dans l’huile, brisez le résidu quand il sera sec et le mêlez aux autres ingrédients. Si vous avez du vitriol de cuivre, pilez-en un peu ; ajoutez-y du vinaigre, joignez-le au reste, et servez-vous-en.

 

(Prière) pour la guérison.

Je te conjure, ange qui soulages de toutes les maladies dont l’homme est affligé, et particulièrement de celle qui le tourmente dans sa vieillesse, que la guérison procède des quatre (anges) Uriel[2], Gabriel, Raphaël et Michaël ! Que celui qui prie soit délivré de toute maladie....

 

Pour les dartres et les démangeaisons.

Si celui qui a des démangeaisons partout son corps se frotte avec du vinaigre chaud, il obtiendra du repos.

Prenez des roseaux secs, faites-les cuire dans de l’eau, dans de l’huile de rose, et formez-en un cataplasme sur les pieds affectés de démangeaisons.

Si vous prenez du raisin vert, et le broyez avec de la camomille, oignez-en les parties malades, elles seront soulagées.

Si vous prenez un blanc d’œuf cuit sur des charbons, et que vous en frottiez les pieds affectés de démangeaisons, ils seront soulagés.

Si vous prenez de l’encens  (?) et que vous en fassiez un cataplasme sur les pieds affectés de démangeaisons, elles seront calmées.

Si vous prenez du jus de scille qui est le talloïs avec les parties intérieures d’un melon, et que vous frottiez de ce mélange les parties affectées, elles seront soulagées.

Prenez du natron, réduisez-le en poudre, faites-en des frictions sur les parties malades, elles seront guéries.

Prenez de la datte verte (?) cuite, broyez-la avec de l’aloès, ajoutez- y du vin, frottez-en les parties affectées, elles seront guéries.

 

Pour les dartres.

Mêlez ensemble du nitre d’Arabie et de la graisse de porc, oignez-en le malade dans le bain.

 

Autre.

Servez-vous de cire, de poix molle, de natron et de soufre.

 

Pour les dartres prurigineuses.

Prenez du vinaigre bien bouilli, arrosez-en plusieurs fois le malade, il sera guéri.

Si tu prends de l'opium, et que tu le mêles avec de la cire, il guérira les dartres.

Prenez du natron de Rakoté[3], de l’encens, du soufre natif, faites-les infuser dans du vinaigre auquel vous ajouterez du miel et un peu de cire mêlés ensemble, en y joignant de l’huile de camomille : après que le tout sera bien mêlé, faites-en usage dans le bain, le malade sera guéri.

 

Pour les dartres rebelles.

Servez-vous d’un triobole de cumin blanc, d’une once de litharge d’argent et d’une once de soufre.

Prenez des feuilles de figuier sauvage, du miel, du natron, du soufre natif, frottez-en le malade affligé d’une dartre, et l’humeur se dissipera.

Prenez des excréments de chien, mettez-les dans un linge, appliquez- les sur les dartres, et l’humeur se dissipera.

Prenez du vieux bois, faites-le brûler, versez de l’huile dessus — sur la cendre qui en résultera —, frottez-en les malades affligés de dartres, ils seront soulagés.

Prenez du levain et de l'encens, broyez-les ensemble. Faites-en usage en ajoutant du vin, et les dartres cesseront.

Prenez des écorces de grenade, brisez-les et broyez-les dans du vin, frottez-en les dartreux, et leur mal cessera.

 

Pour la dartre.

Pilez de l’ail dans de l’huile, appliquez-le sur la dartre, elle sera guérie.

 

Remède infaillible.

Prenez une corne de mouton et une peau d’âne, faites-les brûler, broyez les cendres dans du vinaigre et de l’huile superfine, oignez- en le malade.

 

Remède admirable contre les dartres.

Servez-vous de deux trioboles de scories d’argent, de deux trioboles de blanc de plomb, de deux trioboles de soufre natif, de baies de laurier sèche deux trioboles, de vinaigre de bardane rosée deux trioboles.

 

Pour un homme dont le corps est attaqué de démangeaisons.

Prenez six onces de staphisaigre, six onces de natron, six onces

D’hederaridimitus, six onces de litharge d’argent, six onces de soufre, six onces de cumin, broyez tout cela ensemble, portez-le au bain, et aussitôt que le malade transpirera frottez-lui-en le corps et le lavez ensuite dans l’eau chaude.

 

Autre pour ceux qui ont le corps attaqué de démangeaisons.

Prenez de l’ail, de la suie, du natron d’Arabie, du vinaigre vieux, une quantité suffisante de gomme de cèdre et d’huile de sésame, mêlez le tout ensemble et frottez-en le corps du malade ; trois jours après la peau sera enlevée ; ensuite lavez-le avec de l’eau chaude, il sera guéri.

 

Pour les écailles qui viennent sur le corps de l'homme, les dartres, les tumeurs (?) et les maux de doigt, ce remède a produit de bons effets : pour les abcès et les démangeaisons.

Qu’on les lave avec.... Drachmes de rue, du blanc de plomb .... Drachmes, six drachmes de litharge d’argent, six drachmes d’huile de myrte, et après avoir fait infuser dans un vase ces différentes drogues broyées ensemble, faites-en usage.

 

 

Pour toutes les maladies du genre de la lèpre, les démangeaisons, les maladies du foie, les plaies ictériques, et les maux de reins.

Que ceux qui ont des affections de ce genre boivent une infusion de fève grecque qui est le balabôk avec du nitre : on les fera passer à travers un linge, de manière que l’eau qui proviendra de ces matières sera couleur de sang.

 

Pour un homme qui a de grandes démangeaisons de la tête aux pieds.

Prends un sextaire de lie de vinaigre cuit, une mesure de natron et une mesure de scammonée, et un sextaire de staphisaigre, huit grammes d’écorce de cèdre (?) (d’encens ?), du vinaigre et de l’huile en proportion. Il faut user de ce remède dans le bain.

 

Pour les dartres aqueuses.

Prenez des feuilles de roseau, brisez-les, et après les avoir réduites en petits morceaux, frottez-en le malade.

 

Autre pour la même maladie.

Frottez le malade avec du natron en poudre, il sera guéri.

 

Autre.

On oindra le malade avec de la staphisaigre, de l’huile et du vinaigre bouillis ensemble.

 

Autre pour les dartres aqueuses.

Servez-vous de litharge d’argent, de blanc de plomb, de soufre natif, deux grammes de chaque, d’un denier de cire et d’huile de myrte en proportion.

 

Pour un homme qui a des démangeaisons.

Frottez le malade avec des baies de laurier écrasées dans du vin et de l’huile, et il sera guéri.

Prenez de l’écume de plomb, du vin, de l’huile de myrte, servez- vous-en de cette manière : brisez l’écume de plomb dans le vin, ensuite on le mêlera avec l’huile de myrte, frottez en le malade.

 

Pour ceux dont la peau s'écaille et pour les chancres.

Il faut vous servir d’ammoniaque, d’encens, de raisins secs sans leurs pépins, et d’huile mêlés ensemble.

 

Autre pour les mêmes maladies.

Prenez de l’orge rôti, du lierre, broyez-les l’un et l’autre ; ajoutez-y du lait pour les délayer, et après avoir pilé des lentilles, mettez le tout sur un linge, et appliquez-le en forme de cataplasme.

 

Pour les écaillures de la peau et les maladies analogues.

Prenez de la farine de lupin sèche, de la graisse figée, faites-les cuire ensemble, et frottez-en le malade.

 

Autre pour la même maladie.

Servez-vous de soufre natif, de scorie de fer, de lie de vin vieux cuite, de natron, de cinq grammes de biscuit sec, de l’arsenic, de stacté en proportion, et si vous êtes dans l’impossibilité de vous en procurer, servez-vous de vinaigre.

 

Autre remède.

Prenez de vieilles feuilles de vigne, broyez-les dans de l’eau, et donnez-les au malade.

 

Pour ceux qui ont des démangeaisons et le corps couvert d'écaillés.

Il faut mêler un peu d’urine avec du natron et du vinaigre ; mettez les malades dans le bain, oignez-leur-en le corps : il faudra les laver ensuite et les frotter avec de l’huile superfine dans du vin.

 

Autre.

Prenez de la fiente de pigeon triturée et dissoute dans du vin, frottez-en celui dont le corps est couvert d’écaillés, et il sera guéri.

Ce remède a produit aussi de bons effets pour les plaies ictériques.

 

Pour les dartreux.

Il faut prendre de l’écale de noix sèche, du soufre natif, et les broyer dans du vin fort ; oignez-en le malade dans le bain, en y ajoutant beaucoup d’huile.

 

Pour les démangeaisons aux doigts.

Prenez le cœur d’un chou, du fiel de veau et du natron, broyez-les ensemble dans du miel, oignez-en une fois — les doigts du malade —, ils seront guéris.

 

Pour un dartreux.

Prenez un gramme de rue, un gramme de cadmia, un gramme de blanc de plomb, six grammes de litharge d’argent, une drachme de céruse brûlée, faites-les dissoudre dans du vin, de l’huile, et huit grammes de cire et un sextaire d’huile : vous placerez le tout dans un mortier, et le broierez pour en faire usage.

 

———————————————

 

Qu’il nous soit, permis, en terminant cet article, de faire des vœux pour que le Musée du Louvre répare l’oubli dans lequel il a laissé jusqu’à ce jour la mémoire de Champollion qui fût une de ses gloires. L’étranger — c’est un aveu douloureux à faire — a devancé la France dans les honneurs rendus à l'illustre savant :

L’administration du Musée de Turin, pour consacrer le souvenir des découvertes qu’il avait faites dans ses papyrus égyptiens, dont il avait révélé l’importance, s’est honorée en gravant en lettres d’or le nom de Champollion dans une salle de ce musée. Le Collège de France a, lui aussi, payé sa dette : il a fait placer le buste de Champollion en face de la chaire d’archéologie créée pour lui, et dans laquelle une mort prématurée ne lui a laissé faire que quelques leçons. Seul, le Musée du Louvre n’a rien fait encore pour le créateur du Musée Charles X, pour celui qui a enrichi la collection des antiquités égyptiennes d’objets si précieux, et qui a fondé la science égyptologique. Sans doute tous ces monuments couverts d’hiéroglyphes, dont on lui doit l'intelligence, le rappellent à ceux qui visitent ces salles ; son souvenir est toujours vivant au milieu de ces trophées de sa conquête, et l’on peut dire en empruntant une inscription célèbre : si monumentumquæris, circumpspice ; mais si c’est suffisant pour la gloire de Champollion, cela ne l’est peut-être pas pour le Musée du Louvre, qui a une dette à payer ; espérons qu’il l’acquittera bientôt, et qu’il tiendra à l’honneur de le faire d’une manière à la fois digne de lui et de Champollion.

 

 

 



[1] Recherches sur la langue et la littérature coptes, Paris. 1808.

[2] L’archange Uriel ou Souriel est celui qui doit sonner la trompette au jour du jugement dernier. C’est sous ce titre qu’il est invoqué dans un hymne fait en son honneur, et que Champollion a extrait d’un recueil manuscrit de cantiques copies qui appartenait à M. l'abbé de Tersan ; en voici la première strophe :

Accourez ! célébrons le Christ, le médiateur, le Dieu de Souriel, le grand sonneur de trompette.

[3] Nom égyptien de la ville d’Alexandrie,