I. — LA SITUATION POLITIQUE DE LA FRANCE. S'IL est trop tôt encore pour apercevoir toutes les conséquences d'une guerre qui, par l'étendue des opérations et l'intensité des destructions, a surpassé prodigieusement toutes les expériences antérieures de l'humanité, on peut essayer déjà d'en indiquer les effets immédiats sur la vie politique et sociale de la France. La politique intérieure ne paraît modifiée que légèrement. La guerre a été l'épreuve de la solidité des régimes politiques de l'Europe ; toutes les grandes monarchies militaires et aristocratiques ont péri, la République française a gardé intactes sa constitution parlementaire et ses institutions démocratiques et libérales, elle sort fortifiée de l'épreuve. Ni l'appareil du gouvernement ni le fonctionnement n'ont changé ; aucune des pratiques que les polémiques de presse déclaraient ne pouvoir survivre à la guerre ne paraît ébranlée. Le pouvoir du Président de la République ne s'est pas accru ; ni le recrutement des ministres, ni leurs relations avec le Parlement n'ont changé, et la durée des ministères ne s'est pas allongée. Les Chambres n'ont pas réformé leurs méthodes de travail, ni rendu leurs séances moins bruyantes, ni les interpellations moins fréquentes, ni la confection des lois moins lente. La machine bureaucratique est restée intacte, avec ses règlements, ses écritures, ses formalités ; son pouvoir s'est renforcé, et son personnel s'est accru par les opérations nouvelles dont l'État s'est charge en étendant son pouvoir sur la vie économique de la nation. L'union des partis, imposée par la nécessité de la défense, a rallié le personnel conservateur à la République et rapproché les adversaires dans une collaboration prolongée qui a apaisé les irritations et éclairci les malentendus : elle a paru préparer un nouveau groupement des partis qui a semblé réalisé en novembre 1919 par le succès du bloc national. Mais cette élection qui a bouleversé les proportions entre les forces des divers partis dans la Chambre s'est faite sous la loi nouvelle de 1919 suivant un régime électoral préparé par une campagne antérieure à la guerre ; l'équilibre des partis n'a pas été modifié dans les autres corps électifs. Sénat, Conseils généraux, Conseils municipaux, dont le mode d'élection n'a pas changé. L'avenir des groupes nouveaux formés à la Chambre reste trop incertain pour qu'on puisse prévoir, soit un nouveau classement durable des partis, soit le retour à l'état antérieur. La guerre, dont l'effet est resté faible sur la politique intérieure de la France, a bouleversé au contraire sa politique extérieure. La France républicaine et démocratique, isolée jusqu'en 1914 parmi les États monarchiques et aristocratiques, subordonnait toute son action en Europe à la crainte de la puissance militaire allemande, qui l'obligeait à tenir son armée toujours prête et la poussait à rechercher la protection de l'Empire russe, ce qui la rendait solidaire de la politique russe en Orient. Toutes les monarchies militaires se sont effondrées, les aristocraties terriennes ont été détruites ou ébranlées par la limitation de la propriété des terres. Le régime républicain s'est étendu sur la masse du continent européen ; ne laissant subsister de monarchies que dans les Iles Britanniques. les Pays-Bas, les deux presqu'îles scandinaves, les trois péninsules de la Méditerranée, toutes sous un régime parlementaire démocratique opposé aux entreprises belliqueuses. La France, restée alliée avec les deux grandes puissances, l'Angleterre et l'Italie, et avec la Belgique affranchie de l'obligation de la neutralité, étroitement unie aux républiques de Tchécoslovaquie et de Pologne qu'elle a aidé à créer, et aux deux États qu'elle a délivrés et agrandis, Yougoslavie et Roumanie, est devenue la plus grande puissance militaire d'une Europe bouleversée par une révolution dans les relations entre les États. La Conférence de Paris a ouvert une ère nouvelle dans l'histoire du monde. Pour la première fois une guerre européenne s'était étendue au monde entier, pour la première fois l'Amérique avait joué un rôle décisif dans les affaires de l'Europe, pour la première fois un congrès de la paix réunissait les représentants des États du monde entier. Le Président des États-Unis, Wilson, entré à Paris en triomphe, avait formulé le programme de la Conférence et en avait décidé la procédure. Les chefs d'État, opérant comme délégués des peuples, devaient délibérer en public, en prenant pour règle la volonté des nations, et Wilson leur proposait, sous le nom religieux de Covenant, une ligue permanente par laquelle les États s'engageraient à régler leurs conflits, non plus par la guerre, mais par les voies de droit, de façon que la paix fût assurée par une organisation internationale stable qui permettrait aux peuples de désarmer. Ce programme n'a pas été pleinement réalisé. Le Covenant proposé par Wilson a bien été conclu entre les États représentés à la Conférence ; mais le conflit de pouvoirs entre le Président et le Sénat a empêché les États-Unis de ratifier le traité ; la Ligue des Nations est restée incomplète, privée de son membre le plus puissant, de celui-là même qui avait pris l'initiative de la créer. Les garanties à exiger de l'Allemagne pour assurer l'exécution des clauses du traité n'ont été ni complètes, ni précises. Les Français n'ont pu se mettre d'accord, ni avec leurs alliés ni entre eux, sur le moyen pratique d'obtenir la garantie essentielle contre une agression allemande. Au lieu d'un désarmement complet, le seul qui pût être contrôlé efficacement, les Alliés n'ont exigé qu'une limitation des armements, la réduction de l'armée à 100.000 hommes recrutés par un engagement volontaire de douze ans, et l'interdiction du service obligatoire. Les garanties pour l'exécution des clauses financières ont été inscrites dans l'instrument de la paix : mais les procédés pour obtenir des Allemands l'exécution réelle de leurs obligations et la décision des sanctions à leur appliquer restent livrés à la discussion entre Alliés, dans le Conseil Suprême ou la Commission des réparations. Le traité de Versailles a fixé les principes juridiques, mais il n'a pas réglé la façon de les appliquer. L'œuvre de la paix reste donc incomplète et assurée seulement par des garanties précaires. Cependant elle a produit des changements assez importants pour transformer profondément les conditions de la politique étrangère de la France : 1° L'Allemagne, privée de tous les pays acquis par conquête contre le gré des habitants — Alsace-Lorraine, cantons wallons, districts danois du Slesvig, pays polonais de Posnanie, de Prusse, de haute-Silésie —, réduite à un territoire de population purement allemande, cesse d'être une grande puissance militaire, en attendant que l'abolition du service obligatoire ait formé une génération d'Allemands impropres et hostiles à la guerre. 2° Le pacte de la Société des Nations[1], conclu entre les Alliés, et déclaré ouvert à tous les États neutres, a posé les principes d'un droit international nouveau. Pour développer la coopération entre les nations et leur garantir la paix et la sûreté, les contractants promettent d'entretenir au grand jour des relations internationales fondées sur la justice et l'honneur, d'observer rigoureusement les prescriptions du droit international reconnu désormais comme règle de conduite effective des gouvernements, de respecter scrupuleusement toutes les obligations des traités dans les rapports mutuels des peuples. Sans aller jusqu'à s'interdire la guerre ni les armements, les contractants déclarent que toute guerre ou menace de guerre... intéresse la Société tout entière, et l'oblige à prendre des mesures pour soumettre le différend à un arbitrage ou à un examen ; ils s'engagent à ne pas recourir à la guerre avant un délai de trois mois. Tout membre de la Société qui aura recours à la guerre sera considéré comme ayant commis un acte de guerre contre les autres membres, qui devront rompre immédiatement avec lui toute relation commerciale ou financière. Les contractants reconnaissent que le maintien de la paix exige la réduction des armements nationaux au minimum compatible avec la sécurité nationale, et s'engagent à échanger... tous renseignements sur leurs armements, leur programme militaire et leurs industries de guerre. Aucune force militaire n'a été mise à la disposition de la Société, malgré la proposition du délégué de la France ; les gouvernements des grandes Puissances ont redouté d'affaiblir leur souveraineté en constituant par-dessus les États souverains un super-gouvernement. Mais les petits États, toujours opposés à la guerre, exercent par leur nombre et leur zèle une influence croissante sur l'Assemblée des délégués et les organes permanents de la Société ; ils préparent la formation d'une opinion publique internationale résolue à imposer à tous les gouvernements le maintien de la paix. Les conditions de la politique étrangère sont ainsi bouleversées, — moralement par la création d'une ligue permanente organisée pour imposer un droit international nouveau en vue de la paix perpétuelle, — matériellement par le changement d'équilibre résultant d'un rapport nouveau entre les forces des États. Des trois grandes monarchies, l'une est détruite, l'autre désarmée, et la Russie est tombée au pouvoir d'une entreprise de révolution sociale universelle ; quatre États de moyenne grandeur, la Pologne, la république tchécoslovaque, la Yougoslavie, la Roumanie, tous alliés de la France, s'étendent en une masse compacte à travers le centre de l'Europe. La France, restée pacifique, remplace l'Allemagne comme puissance prépondérante. Deux questions dominent sa politique. Comme puissance de paix, quel concours doit-elle apporter à l'œuvre pacifiante de la Société des Nations ? Comme puissance prépondérante, quel rôle tenir en Europe ? Au premier plan restent ses relations avec l'Allemagne ; il s'agit, non plus de se défendre comme avant 1914, mais d'obtenir le paiement de sa créance, et d'empêcher de se reconstituer une puissance militaire disposée à la guerre. Envers les autres États, sa politique, affranchie du souci de se ménager un protecteur, peut s'inspirer des devoirs que lui impose sa solidarité, soit avec les autres créanciers de l'Allemagne, soit avec les nouveaux États de l'Europe centrale, soit avec les membres de la Société des Nations ; sur cette solidarité repose la paix du monde. II. — LA VIE SOCIALE. LA guerre a transformé profondément la vie sociale de la France en diminuant sa population et sa richesse. Les pertes directes en hommes — d'après l'évaluation des autorités militaires, qui ne disposaient pas de données suffisantes pour une statistique exacte — se sont élevées à 1.364.000 tués et 740.000 mutilés. Il y faut joindre les pertes indirectes résultant de l'abaissement énorme de la natalité. Le recensement de mars 1921 permet de mesurer exactement la diminution de la population française. Elle est descendue, dans les limites du territoire de 1914, de 39.605.000 à 37.500.000, reculant de quarante ans en arrière jusqu'au chiffre du recensement de 1881. Le retour des pays annexés, avec leurs 1.709.000 habitants, ne suffit pas à compenser cette perte de 2.105.000 âmes. La population de la France, même agrandie de l'Alsace-Lorraine, et en ajoutant les militaires et les marins, absents au jour du recensement, n'atteint qu'un total de 39.400.000, elle est inférieure de plus de 200.000 âmes à celle d'avant la guerre. Encore les étrangers fournissent-ils un appoint notablement plus fort : 1.550.000 au lieu de 1.132.000. La diminution a porté — inégalement d'ailleurs — sur presque tout le territoire, au maximum sur les départements dévastés (Aisne, Nord, Marne, Meuse, Pas-de-Calais, Somme). L'augmentation se réduit à 8 départements où s'est produit un afflux de réfugiés des régions dévastées et d'ouvriers des fabrications de guerre : Paris et sa banlieue (257.000 en Seine, 104.000 en Seine-et-Oise), Lyon, Marseille, Rouen, Nice, l'Hérault, les Pyrénées-Orientales. La population rurale a fortement baissé, la population urbaine s'est accrue, surtout dans les grandes villes, à Lyon (de 37.000 âmes) ; à Marseille (de 35.000), au Havre (de 27.000), à Toulouse (de 25.000). Le nombre des villes au-dessus de 100.000 âmes reste de 15, Strasbourg ayant remplacé Reims tombé de 115.000 à 70.000 âmes. La richesse de la France a été diminuée par la dévastation des pays occupés et par la vente ou la dépréciation d'une grande partie des valeurs mobilières étrangères appartenant à des Français. Les statistiques officielles indiquent le nombre des maisons endommagées (594.000), des usines ruinées (20.000), des kilomètres de chemins de fer détruits (5.000) ; mais les évaluations en numéraire (portées jusqu'à 125 milliards) ne peuvent reposer que sur des données arbitraires. Il n'est guère possible de calculer le total des valeurs sorties des mains des Français ; il l'est encore moins d'apprécier dans quelle mesure ces destructions de matériel et ces pertes de capitaux sont compensées par la création d'établissements industriels dans le reste de la France et par l'acquisition de titres en pays étrangers. Il n'est pas douteux que la richesse totale de la nation soit moindre qu'avant la guerre, et que la force de production totale de la population soit inférieure à celle de 1913. Mais on ignore dans quelle mesure la perte en travailleurs victimes de la guerre a été compensée par l'appel à la main-d'œuvre des femmes et des étrangers, et il est possible que dans un avenir prochain les établissements créés pendant la guerre dans les régions à l'abri de l'invasion et les puissantes industries (métallurgique et textile) de la Lorraine et de l'Alsace recouvrées assurent à la France une production industrielle plus grande qu'avant la guerre. On connaît beaucoup plus exactement les charges financières imposées par la guerre à la France. La dette publique, évaluée en 1914 à 35 milliards, s'était accrue (en octobre 1919) de 157 milliards, consistant en 47 milliards de dette flottante (43 ½ en bons de la Défense nationale), 55 milliards de dette consolidée, 25 milliards d'avance de la Banque de France, 30 milliards à terme (dont 27 prêtés par les États-Unis et l'Angleterre). La paix n'a pas mis fin à la crise ; les dépenses continuant à dépasser fortement les recettes, la balance a continué à s'établir par des émissions de bons et des avances de la Banque, qui ont rapidement accru le déficit. La somme de billets de banque en circulation, portée en 1918 à 30 milliards, s'élevait en 1920 à 38. Le numéraire français en papier avait gardé presque toute sa valeur à l'étranger pendant la guerre ; quand il a cessé d'être soutenu par les accords de solidarité avec les changes anglais et américains, il s'est déprécié dans des proportions sans précédent : le cours du franc français à Genève — descendu seulement pendant la guerre à un minimum de 0,68 et remonté après l'armistice à 0,88 en décembre 1918 — est tombé à un minimum de 0,33 et ne s'était relevé en juin 1921 qu'à 0,47. La France ayant diminué sa production et accru sa consommation, le déficit a dû être comblé pendant quelques années par une très forte importation de produits étrangers ; les statistiques du commerce extérieur montrent un excédent considérable des importations sur les exportations jusqu'en 1921. Les achats ont été couverts par des engagements envers l'étranger ou la vente de créances. La France, créancière du monde avant 1911, est peut-être devenue une nation débitrice. Mais la crise parait n'être que temporaire, car l'équilibre s'est établi dès 1922 entre les importations et les exportations. La guerre n'a pas seulement détruit des valeurs et obligé la nation à s'endetter ; elle la laisse dans des dispositions qui retardent la reconstitution de sa richesse. L'instabilité du cours de la monnaie, instrument de mesure de toutes les valeurs, a déréglé les prix et empêche les calculs de prix de revient sur lesquels reposent les opérations de production et de vente. La fluctuation continuelle des changes et des prix favorise l'agiotage des banques, et, en jetant l'insécurité dans les prévisions, arrête les entreprises de l'industrie et du commerce, déjà alourdies par le prix élevé des matières premières, de la main-d'œuvre et des transports. Les habitudes d'oisiveté et de gaspillage laissées par la guerre paralysent le travail et l'épargne et diminuent la quantité et la qualité de la production. La suppression de la concurrence, en permettant de fixer les prix de vente sans égard aux prix de revient, dispose les commerçants à chercher leurs bénéfices dans l'élévation des prix plutôt que dans la quantité des ventes. L'affaiblissement de la production et des échanges diminue la consommation et ramène le niveau de la vie à quarante ans en arrière ; la vie est redevenue plus simple ; mais, après une période de grande abondance, cette simplicité imposée produit un sentiment de gêne. Le trouble profond jeté dans la vie économique par le bouleversement des valeurs a détruit l'équilibre des fortunes privées. La dépréciation du numéraire — en amenant la hausse des prix et des salaires et la baisse de valeur des droits évalués en argent — favorisait ceux qui avaient à vendre des objets ou des services, et faisait tort à ceux qui jouissaient de créances ou de traitements. Le bouleversement qui en résultait a enrichi les paysans, les commerçants, les industriels et temporairement les ouvriers ; il a appauvri les gens qui vivent d'un revenu fixe, rentiers, pensionnaires, fonctionnaires, propriétaires d'immeubles cédés à bail ou de maisons louées (dont le prix de location a été prorogé au taux antérieur à la guerre). Il a relevé la condition matérielle des travailleurs manuels et abaissé celle dune grande partie de la moyenne et de la petite bourgeoisie. Les paysans ont profité des hauts prix des denrées agricoles pour se libérer des hypothèques sur leurs biens ou acheter les terres qu'ils tenaient à ferme ; presque toute la delle rurale a été annulée, et l'étendue des terres exploitées par les petits propriétaires s'est beaucoup accrue. Les fournisseurs de guerre, les spéculateurs, les intermédiaires, même certains marchands au détail, se sont enrichis en assez grand nombre pour former une classe de parvenus qu'on a surnommés les nouveaux riches. Les ouvriers, d'abord favorisés par les hauts salaires de guerre, n'ont joui que d'une augmentation de richesse passagère, bientôt compensée par la cherté de la vie et menacée par l'accroissement du chômage. Mais une amélioration durable des conditions du travail est résultée du pacte de la Société des Nations, qui a consacré l'engagement des Etats de s'efforcer d'assurer et de maintenir des conditions de travail équitables et humaines pour l'homme, la femme et l'enfant sur leurs territoires. En exécution de ce contrat a été créée pour la première fois une institution internationale officielle, le Bureau international du Travail, dépendant de la Société des Nations, installé comme elle à Genève. Il a fait admettre le principe que le travail ne doit pas être considéré simplement comme un article de commerce, que le bien-être physique et moral et intellectuel des travailleurs salariés est d'une importance essentielle, qu'il y a des méthodes pour la réglementation du travail que toutes les communautés industrielles devraient s'efforcer d'appliquer. Sur sa recommandation, la journée de travail maximum de huit heures, revendication principale du mouvement ouvrier depuis trente ans, a été votée sans opposition par les Chambres, et est devenue en France la règle légale. La catastrophe qui a dépeuplé et appauvri la France ne l'a donc pas jetée hors de la voie qu'elle suivait. Ses effets sur la population et la société se produisent dans le même sens où le pays marchait avant, la guerre, diminution de la population dans les campagnes, concentration dans les agglomérations urbaines, accroissement des grandes villes, proportion croissante des étrangers, élévation de la condition des travailleurs manuels, réduction de la durée du travail des salariés, égalisation des conditions, qui de plus en plus se rapprochent du niveau de vie de la bourgeoisie. La guerre n'a ni dévié ni arrêté l'évolution de la société française, elle en a seulement accéléré la vitesse. |
[1] Le mot Société des Nations, né en France, traduit, dans le texte français du traité, le terme anglais Ligue des Nations.