LE SANS-CULOTTE J.-J. GOULLIN

 

CHAPITRE HUITIÈME.

 

 

Effets du départ de Carrier. — Cessation des exécutions en masse. — Les arrestations et les taxes arbitraires continuent. — Offre faite à Goullin d'une situation de surveillant du Commerce à Nantes. — Affaire Joînet La Viollais. — Goullin et Chaux mandés à Paris par la Convention. — Leur départ joyeux pour Paris en compagnie d'invités. — Séjour à Paris. — Carrier apprend l'exécution de Lamberty. — Intérêt de tous les terroristes de Nantes à la disparition de Lamberty. — Attitude inexplicable de Carrier au sujet de Lamberty. — Frais de voyage de Goullin et de Chaux.

 

Le départ de Carrier ne changea guère les allures du Comité ; les témoins entendus au procès s'accordent à déclarer que la terreur dura à Nantes jusqu'à l'expiration de ses pouvoirs. Les noyades avaient cessé dès avant cette époque ; l'Entrepôt était vide, et, si les autres prisons regorgeaient de prisonniers, le temps des exécutions en masse était passé. Il est de la nature de certains excès de ne pouvoir durer ; la populace elle-même, si aisément qu'on la dispose à se plaire au spectacle des supplices, se lasse de cela comme des autres choses ; d'ailleurs les pouvoirs de Carrier avaient expiré le jour de son rappel, et les Représentants qui lui avaient succédé n'auraient pas mis la même complaisance que lui à couvrir de leur autorité l'extraction violente des prisonniers.

Les arrestations sous les prétextes les plus frivoles les perceptions illégales de taxe, continuèrent comme par le passé. On peut relever sur les procès-verbaux de chaque jour l'envoi aux prisons de plusieurs citoyens.

Le 5 ventôse (23 février), des commissaires reçoivent l'ordre de faire des perquisitions chez des gens prévenus de recéler des objets précieux qui ne peuvent leur appartenir.

Le 7 ventôse, un sieur Armand est mis en arrestation chez lui, sous la garde de deux invalides, à ses frais, jusqu'à ce qu'il ait fait à la République un don proportionnel à sa fortune. Un autre citoyen fut l'objet d'une contrainte moins sévère ; voici la curieuse rédaction de la note qui le concerne : Le nommé Lefètre a paru au Comité ; sur le refus qu'il a fait de venir au secours du Comité par la bourse, il a été renvoyé comme mauvais citoyen ; nous lui avons dit que désormais son encens ne serait plus digne de brûler sur l'autel de la patrie, que ses mains impures ne feraient que souiller[1].

Une excellente occasion de sortir du Comité fut offerte à Goullin à ce moment ; la Commission des subsistances lui proposa de le nommer Agent particulier au débarquement, emmagasinement et expédition des grains et objets de première nécessité du port de Nantes[2]. Goullin refusa ; il préférait surveiller, commander, épurer, se livrer, en un mot, à des opérations de la nature de celle-ci : Le Comité, voulant porter la surveillance aussi loin que possible pour empêcher que les aristocrates souillent encore les rues de leur méphitique présence, arrête que la Municipalité sera invitée à remettre au Comité l'état de la population de chaque section, afin de faire un nouvel et scrupuleux examen[3].

Peut-être aussi le refus de Goullin fut-il motivé par un incident, qui aurait pu avoir pour lui et à bref délai les suites les plus graves, et qui délivra pour quelques semaines la ville de Nantes de sa présence et de celle de son ami Chaux.

Le commandant Joznet, dit Laviollais, citoyen d'un civisme irréprochable, avait, à son retour des colonies, traversé Nantes pour se rendre à Paris, au milieu du mois de pluviôse. Peu après son arrivée à Paris, il avait été nommé, par le ministre de la Guerre, commandant des troupes envoyées à Saint-Domingue pour y faire exécuter les décrets relatifs à l'abolition de l'esclavage des nègres. Les intéressés dans les plantations de Saint-Domingue, que cette mesure de l'abolition de l'esclavage achevait de ruiner, étaient accusés d'intriguer de toutes les manières pour en empêcher l'exécution. Goullin et Chaux, cédant à la hideuse manie de la délation, dont on faisait alors une vertu républicaine, avaient dénoncé à la police de Paris Joznet comme un traître. Goupilleau, de Montaigu, ayant appris que Joznet venait d'être arrêté, au moment où il se disposait à quitter Paris pour aller remplir la mission dont on Pavait chargé, signala, dans la séance de la Convention du 19 ventôse (9 mars), l'arrestation de cet officier général comme le résultat des intrigues des colons. Pour éviter les lenteurs, la Convention décida que Joznet comparaîtrait à sa barre.

Froidure, administrateur de police, se trouvant dans la salle et ayant été prié de s'expliquer, fit connaître que Joznet avait été arrêté sur une dénonciation du Comité révolutionnaire de Nantes, et Bézard, l'un des secrétaires, donna lecture de la dénonciation ; elle était ainsi conçue :

Le Comité de Surveillance de la Commune de Nantes au maire de Paris, ce 22 pluviôse an II (10 février 1794).

Citoyen Maire,

On vient de nous dénoncer un nouveau traître. Il se nomme Joznet, dit Laviollais, officier général. On l'accuse d'avoir sacrifié un bataillon de la plus belle jeunesse républicaine. Il arrivait de Lorient ; il s'est présenté avec audace au représentant Carrier, qui l'a envoyé à Paris, où il prétendait avoir des choses de la plus grande importance à dévoiler, et qui intéressent essentiellement le salut des colonies. Je te prie, citoyen maire, au nom de la patrie, de t'assurer de la personne de ce traître, et de l'interroger sur les faits à sa charge.

Signé : CHAUX ET GOULLIN.

P.-S. — Expédiez-le promptement ou renvoyez-nous le : nous l'expédierons nous-mêmes[4].

 

Un membre de la Convention dit que l’arrestation de Joznet, excellent patriote, tenait à un plan de conspiration ; Clauzel demanda que l'on arrêtât tous les membres du Club colonial, et Delacroix exprima son étonnement que l'on fit des arrestations sur des dénonciations aussi vagues ; Carrier maintint que, s'il avait donné la mission à Joznet de venir au Comité de Salut public, il l'avait fait à bon escient. Il est évident que s'il avait voulu perdre Goullin, l'occasion s'en offrait à lui ; il lui suffisait de faire remarquer que Goullin était de Saint-Domingue, et qu'il avait conservé de nombreuses relations parmi les colons. Tout au contraire, Carrier ajouta : Quant à Chaux et Goullin, qui ont signé la lettre qu'on vous a lue, ce sont deux membres du Comité de surveillance de Nantes, que j'ai connus pour de vrais patriotes. Il est possible qu'ils aient été trompés ; ils disent avoir des pièces, je demande qu'elles soient envoyées sur le champ au Comité de Sûreté générale. Le résultat de cette discussion fut un décret ordonnant que les membres du Club colonial, ainsi que les auteurs de la dénonciation au Comité révolutionnaire de Nantes, seraient mis en état d'arrestation, et que les citoyens Chaux et Goullin viendraient s'expliquer auprès du Comité de Sûreté générale[5].

Ce décret, rendu le 19 ventôse, arriva à Nantes le 22 (12 mars 1794), et le Comité en fut le premier informé ; il ordonna aussitôt que toutes les lettres seraient arrêtées à la poste, afin d'enlever aux intéressés, s'il y en avait, le temps de se concerter. Diverses personnes furent appelées à déposer sur l'affaire de Joznet, notamment O'Sullivan, noyeur subalterne, épauletier de la suite de Lamberty, qui vint déclarer que Joznet de la Laviollais avait empoisonné des -comestibles destinés à ses soldats ; ce dont le délateur eût été probablement fort embarrassé de fournir la moindre preuve[6].

Des personnages de l'importance de Chaux et de Goullin, mandés par la Convention, ne pouvaient voyager comme de simples particuliers allant à Paris pour leurs affaires. Le voiturier Dardare, qui avait .été l'un des chefs du convoi des Cent trente-deux -Nantais envoyés à Paris, et qui avait la garde de voitures saisies sur des émigrés ou des détenus, fut autorisé à ouvrir ses remises pour y choisir une voiture destinée au voyage. Il fallait que la voiture fût grande, chacun des voyageurs ayant trouvé l'occasion bonne pour procurer à quelques amis les agréments d'un séjour dans la capitale ; Goullin emmenait Galion, Mme Gallon et leur fille, chez lesquels il demeurait, et Chaux, deux individus nommés Chédorge et Dufresne, et un enfant de quatorze ans. La Caisse du Comité, alimentée en ce moment par des dons plus ou moins volontaires, dont le prétexte était la répurgation de la ville pour la salubrité de l'air, fournit une provision de six mille livres. Goullin en partant remit la clef de cette caisse à Bachelier, qui — porte une déclaration — l'a toujours gardée depuis[7]. Toute la société se mit en route le 24 ventôse (14 mars) ; Goullin et Chaux emportaient avec eux, en hommes qui n'oubliaient pas un seul instant de servir leur pays, diverses dénonciations pour des arrestations à faire faire à Reims et à Rethel[8].

Joznet, je l'ai constaté, ne comparut jamais devant le Tribunal révolutionnaire de Paris ; il est permis d'affirmer par conséquent qu'aucune suite ne fut donnée à la dénonciation de Chaux et de Goullin. Si honorée que fût alors la délation, celle-là était de nature à causer quelque embarras à ses auteurs ; mais aucun document ne nous apprend comment ils se tirèrent d'affaire. Je n'ai point retrouvé les cinq ou six lettres qu'ils écrivirent de Paris, et dont l'arrivée est mentionnée aux procès-verbaux du Comité ; il est dit seulement, à la date du 5 germinal (25 mars), que l'une de ces lettres annonce qu'ils ont reçu un accueil favorable au Comité de Sûreté générale.

Goullin, son collègue et leurs amis prolongèrent leur séjour à Paris jusqu'à la fin d'avril. Goullin estimait probablement que les cinq mois de sa vice-royauté dans la ville de Nantes lui donnaient le droit de se reposer et de se distraire. Flâner dans les rues de Paris ; assister aux séances de la Convention ; contempler face à face Robespierre, le Lycurgue et le Solon de la république ; dîner de temps en temps, soit avec Carrier et ses amis, soit avec quelques Nantais délégués à Paris pour les subsistances ; entendre, par manière de passe-temps, Fouquier-Tinville expédier quelques aristocrates au Tribunal révolutionnaire ; passer la soirée au théâtre de la Montagne, où l'on jouait le Petit savoyard, ou bien à l'Opéra-Comique, qui donnait Paul et Virginie, sujet cher à tous les créoles ; Goullin, on le comprend aisément, préférait cette manière de passer ses journées à la vie qu'il menait à Nantes, où, selon l'expression de l'un des témoins, il n'y avait pas un seul pavé qui ne fût teint de sang humain, pas une maison qui n'eût été arrosée de larmes[9]. Goullin songeait qu'à Nantes, où le reflux jetait parfois sur les quais des cadavres de noyés, il lui faudrait revoir chaque jour ces maisons et ces pavés ; qu'il lui faudrait aussi se laisser tutoyer par des membres de la Compagnie Marat ; écouter, à la lueur de lampes fumeuses, les vulgarités patriotiques des orateurs de la Société populaire ; siéger au Comité à côté de collègues qu'il regardait comme des imbéciles, sauf Bachelier qu'il croyait capable de le trahir[10] ; aussi avouait-il à l'un des membres de la Commission générale du commerce qu'il était étonné de l'urbanité des Parisiens, de leur humanité, de leur modération. Il prétendait néanmoins que l'esprit public de Nantes valait encore mieux que celui de la capitale, et convenait qu'il avait été trop loin dans les mesures révolutionnaires[11].

D'après le compte rendu du Courrier républicain, le témoin aurait ajouté, en rapportant ce propos : Goullin tremblait, Chaux affectait de la sécurité[12].

Après l'affaire Joznet, l'incident le plus notable du séjour de Goullin à Paris semble avoir été la scène dans laquelle Carrier exhala son mécontentement à la nouvelle de l'exécution de Lamberty. C'était, selon Chaux, le 28 germinal (17 avril 1794) — le 1er floréal (20 avril), selon Goullin — vers neuf heures du soir, après la séance des Jacobins, dont tous les deux étaient sortis avec Carrier. Une discussion, dit Chaux, s'était engagée entre Goullin et Carrier ; je me réunis à mon collègue. Carrier dit avec vivacité qu'il faut faire expédier le Comité, mais que ce n'est pas la plus grosse affaire, qu'il faut sauver Lamberty. La nouvelle que j'avais reçue de la mort de ce dernier me pesait sur le cœur ; je brûlais d'en informer Carrier, mais je ne savais comment m'y prendre. — Mais tu penses à sauver Lamberty, as-tu fait quelques démarches pour lui, as-tu pris les moyens de le tirer d'affaire ? Si tu ne faisais que d'y penser en ce moment, peut-être ne serait-il plus temps ? Oh ! j'en réponds, réplique d'abord Carrier, je suis sûr d'en venir à bout. Alors j'affecte de reproduire mes observations, je les répète de manière à être compris de 'Carrier, et, pour cette fois, il m'entend, il me saisit, il entre dans ses convulsions ordinaires, et, dans sa fureur, il fait voltiger son bâton au-dessus de nos têtes. Goullin se contentait de marmotter à voix basse, mais moi, — c'est toujours Chaux qui parle, — j'ai assez d'énergie pour faire face à Carrier. Tu ne m'en imposeras pas, tu vois ici deux victimes des représentants du peuple, respecte en nous une portion de ce même peuple... Nous entrons dans un café, nous y trouvons Legendre, député, nous lui contons notre rixe avec Carrier ; il nous conseille de nous rendre au Comité de Sûreté générale ; nous nous y présentons, mais nous ne pouvons être introduits. Carrier veut se plaindre à la Convention, mais sa voix est étouffée par un cri universel d'improbation[13].

Le récit de Chaux, auquel Goullin ajouta ce détail .que Carrier, en faisant voltiger son bâton noueux, disait : Vos têtes me répondront de la mort de Lamberty, est assez vraisemblable. Mais Chaux et Goullin tenaient beaucoup à convaincre leurs juges que, si le Comité avait été poursuivi et mis en jugement, c'était moins pour ses crimes que par l'effet d'une rancune de Carrier, désireux de venger la mort de Lamberty[14], et il est probable qu'ils ont exagéré dans ce dessein l'ardeur du ressentiment de Carrier. La même observation pourrait s'appliquer à David Vaugeois, accusateur public de la Commission militaire, racontant son voyage à Paris, où il était allé causer avec Carrier de l'affaire Lamberty. David Vaugeois n'était pas fâché de se poser en héros, en faisant croire qu'il avait, malgré les menaces de Carrier, fait son devoir de magistrat en poursuivant Lamberty pour les noyades, tandis que, en réalité, il l'avait fait condamner pour des délits tout différents, et avait attendu pour le mettre en jugement que la condamnation de Ronsin, l'un des protégés de Carrier, eût montré qu'on pouvait sans danger attaquer les amis de ce représentant[15].

Tout le monde avait d'ailleurs intérêt à immoler Lamberty qui savait tant de choses : la Commission militaire, le Comité, et Carrier lui-même ; la Commission militaire, parce que plusieurs de ses membres avaient été maltraités par lui, et qu'un autre membre, Lalouet, avait dû renoncer à siéger, ayant été accusé formellement par Lamberty d'avoir été son complice dans l'enlèvement des femmes contre-révolutionnaires ; le Comité, parce que Lamberty avait voulu le supplanter, et parce que sa disparition permettrait de rejeter sur lui, comme en effet la chose eut lieu, toutes les noyades de Nantes[16] ; Carrier, enfin, pour la même raison, car il ne se fit pas faute non plus d'accuser Lamberty[17] avant qu'on lui eût présenté l'original des pouvoirs qu'il lui avait donnés , original que David Vaugeois avait adroitement soustrait à Lamberty pour lui enlever tout moyen de défense, et s'en faire au besoin une arme contre Carrier[18]. Le caractère emporté de Carrier pourrait bien suffire à expliquer la scène de colère qui a été racontée ; mais rien ne peut expliquer les contradictions de sa conduite en cette affaire où on le voit, après avoir été parfaitement instruit par Robin et les membres de la Commission militaire de l'accusation dirigée contre Lamberty, se porter garant devant la Convention du civisme des accusateurs de celui-ci, et leur faire bon visage jusqu'à la fin dans les relation de la vie privée.

Goullin, Chaux et leur société revinrent à Nantes, le 13 floréal (2 mai), et tous avaient des soins plus pressants que celui de rendre compte des dépenses de leur voyage. Ce compte n'était point encore rendu l'année suivante. Lors du procès, Goullin affirma qu'il avait usé de la plus grande économie dans ce voyage, tant pour la nourriture que pour le logement, et qu'il n'avait été dépensé qu'une somme de 1.600 livres ; que d'ailleurs il était de notoriété publique qu'il ne possédait pas un assignat de cinquante sous dans toute la République. Le président du tribunal fit observer que de 6.000 livres reçues, 1.600 seulement étant dépensées, Chaux et Goullin auraient dû en représenter4.400 ; ceux-ci connaissaient trop bien l'arithmétique pour contester la justesse de l'observation ; aussi se bornèrent-ils à répondre que les personnes qu'ils avaient emmenées avec eux, n'ayant point encore soldé leur contribution dans la dépense commune, le déficit apparent pourrait provenir de ce défaut de paiement[19].

 

 

 



[1] Séance du 12 ventôse an II (2 mars 1794).

[2] Registre de correspondance du District, 21 ventôse an II (11 mars 1794).

[3] Séance du Comité du 15 ventôse an II.

[4] Voir les curieuses explications de Goullin sur ce postscriptum. Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 244.

[5] Journal des Débats et des Décrets, 19 ventôse an II, n° 556, pp. 255 et 262. — Le nom de Goullin est écrit Boulin, de même que, dans le Bulletin du Tribunal révolutionnaire, Joznet est imprimé Gomet en divers endroits.

[6] Registre du Comité, f° 141 ; plusieurs des faits qui suivent sont également empruntés aux procès-verbaux du Comité (Archives du Greffe).

[7] Registre des déclarations. Berthault, n° 123 ; Garreau, n° 104 (Archives municipales).

[8] Registre du Comité.

[9] Compte rendu du procès du Courrier républicain, n° du 17 frimaire an III, p. 300.

[10] Goullin revenant de Paris, dit devant plusieurs personnes, je serai guillotiné ; c'est ce petit j... f... de Bachelier qui nous a f..... dedans, et par réflexion, il recommanda de ne rien dire de l'indiscrétion de ce propos. Registre des Déclaration, n° 291 (Archives municipales).

[11] Déposition d'Alexis Mosneron, président du Tribunal de Commerce de Nantes ; Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 50.

[12] Courrier républicain, n° du 17 frimaire an III, 301.

[13] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 368.

[14] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 53.

[15] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 367 ; VII, 23 et 24.

Le voyage des membres de la Commission militaire eut lieu dans la première moitié de ventôse (20 février-5 mars 1794.) (Lettre de Bignon du 25 ventôse déjà citée.) — Défense de Ronsin par Carrier aux Jacobins (séance du 3 ventôse (21 février). — Départ de Chaux et Goullin pour Paris, 24 ventôse (14 mars). — Même jour accusation contre Ronsin aux Jacobins. — Exécution de Ronsin, ami de Lamberty, 4 germinal (24 mars). — Condamnation Nantes de Fouquet et Lamberty, 25 germinal (14 avril).

[16] Bachelier, déposant comme témoin au procès des 132 Nantais, répondit au président, qui l'interrogeait sur le fait des noyades : Ce sont des faits dont Fouquet et Lamberty déposeraient bien ouvertement, s'ils n'avaient été guillotinés pour avoir fait évader des gens suspects.  Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 102.

[17] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 28.

[18] Déclaration de Bouchereau déjà citée, — de David Vaugeois, Pièces remises à la Commission des Vingt et un, p. 6.

[19] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 245. Il y a dans cette page du Bulletin des confusions dans l'énoncé des sommes, et il se pourrait que 1.400 livres ayant été rapportées par Chaux, ils ne fussent plus tous les deux redevables que de 3.000 livres à la Caisse du Comité.