LE SANS-CULOTTE J.-J. GOULLIN

 

CHAPITRE QUATRIÈME.

 

 

Le Comité révolutionnaire responsable des actes de la Compagnie Marat. — Encombrement des prisons. — Rationnement des prisonniers. — La disette à Nantes. — La contagion dans la prison des Saintes-Claires. — La destruction des prisonniers entrevue comme un remède à la disette et à la contagion. — Goullin et les prêtres échappés à la noyade. — Nouvelle d'un retour offensif de l'armée vendéenne. — Conspiration du Bouffay. — Son véritable caractère. — Préparation de listes de victimes. — Goullin pendant la nuit du 14 frimaire an II. — Ordre de fusillade. — Résistance de Boivin. — Nouvelles propositions de détruire les prisonniers en masse, dans la nuit du 15 frimaire. — Préparatifs d'une noyade empêchée par le président Phelippes.

 

Je reprends mon récit en suivant l'ordre des temps, et je reviens aux premiers jours de frimaire.

Les Nantais sont partis le 7 de ce mois, et depuis le jour de la conspiration du 22 brumaire, prétexte de leur arrestation, la Compagnie Marat s'en est donné à l'aise avec les visites domiciliaires et les scellés complaisants. L'art. 3 de l'arrêté conférait aux membres de cette Compagnie le droit de se saisir des armes, des munitions et subsistances extraordinaires trouvées chez les individus qu'ils étaient chargés d'emmener ils devaient même, en scellant les appartements, ne laisser que le plus étroit logement aux femmes, enfants et domestiques des personnes arrêtées ; vexation odieuse imposée aux familles innocentes de gens simplement présumés suspects et contre lesquels n'existait aucune accusation précise. Le zèle de la Compagnie Marat parut, à Carrier lui-même, devoir être contenu, et, le 8 frimaire an II (28 novembre), il prit un arrêté, dont il a été déjà dit un mot, par lequel il subordonnait entièrement à la surveillance du Comité de surveillance les opérations de la Compagnie Marat[1]. Rien ne peut donc atténuer la responsabilité du Comité dans les horreurs commises par cette bande de gredins, payés dix livres par jour pour mettre les aristocrates à la raison, puisque ses actes antérieurs au 8 frimaire ont reçu, dans le Compte rendu publié par le Comité, une pleine et complète approbation[2].

Carrier n'était pas seulement vicieux et cruel, il était aussi fort incapable ; il passait à Nantes la plus grande partie de son temps dans des plaisirs crapuleux, et son premier mouvement, quand on allait lui parler d'affaires, était un accès de fureur contre quiconque lui demandait avis sur un parti à prendre. En proie à une sorte d'effarement continu, il ne raisonnait sur quoi que ce fût, et, ne connaissant d'autre politique que la destruction de ses adversaires par les moyens violents, des ordres de mort et de massacre étaient sa réponse ordinaire à toutes les questions qu'on lui posait.

J'ai déjà dit que la ville de Nantes, où affluaient réfugiés et soldats, souffrait de la disette. Il y avait de cette disette plusieurs causes naturelles, dont la Convention avait beaucoup accru les désastreux effets, en édictant, le 28 septembre 1793[3], la loi du maximum, pour flatter les passions ignorantes du peuple, toujours disposé à imputer aux riches la rareté des subsistances. Les arrestations ordonnées sans mesure avaient à ce point rempli les prisons, qu'on était aussi embarrassé de placer les citoyens qu'on voulait arrêter que de nourrir les détenus. Depuis le 13 octobre 1793, la municipalité avait décidé, sur la proposition du Conseil des subsistances, que les détenus cesseraient de recevoir du pain, et qu'il serait accordé à chacun d'eux huit onces de riz par jour[4]. Les habitants faisaient queue à la porte des boulangers, et cette crise permanente des subsistances était devenue l'un des principaux soucis des autorités.

Le 13 frimaire an II (3 décembre 1793), le médecin de la prison des Saintes-Claires signala le danger, pour les quartiers environnants, de l'épidémie engendrée dans cette maison par l'excès de la population qu'on y avait entassée. Il n'est pas douteux, et les procès-verbaux en font foi, que les membres des Administrations se seraient prêtés à des mesures qui auraient atténué ce danger ; mais Carrier et ceux qui l'entouraient semblent n'avoir vu, dans cette double peur de la disette et de la contagion, qu'une circonstance favorable pour disposer les habitants à accepter sans horreur l'évacuation des prisons par des moyens plus expéditifs que les jugements du Tribunal révolutionnaire.

La Convention parlait sans cesse de la destruction des brigands ; or la plupart des prisonniers de Nantes étaient des brigands et, comme le disait Robin, les brigands mangeaient le pain des patriotes ; ils avaient voulu détruire la République ; ils menaçaient, en outre, de répandre la peste ; des gens aussi notoirement coupables n'avaient pas le droit de vivre, et il y aurait profit pour tout le monde, disait-on, à exercer sur eux la vengeance nationale.

Les auteurs des Journées de septembre, aurait-on pu ajouter, bien qu'on eût un instant méconnu leurs services, avaient-ils jamais perdu l'estime des Sans-culottes ? pourquoi les républicains de Nantes, exposés à plus de dangers que les Parisiens l'année précédente, auraient-ils plus de scrupules ? Quelques semaines auparavant, le Comité avait, malgré l'avis contraire du Département, fait transférer sur un navire une centaine de prêtres infirmes, dispensés de la déportation ; Carrier les avait fait noyer dans la nuit du 26 brumaire (16 novembre), à la suite d'une séance de la Société populaire de Vincent-la-Montagne dont le procès-verbal porte que : chacun des assistants a manifesté son désir de voir exterminer le dernier des prêtres[5]. Trois des prêtres noyés qui avaient surnagé avaient été recueillis par des marins, et Goullin, regardant comme sa proie ces malheureux vieillards, avait enjoint avec menaces à leurs sauveteurs de les lui remettre. Les habitants de Nantes avaient accueilli cette nouvelle avec le silence de la terreur ; c'était un encouragement à oser davantage.

La conspiration du 22 brumaire avait trop bien réussi pour que l'on cherchât un moyen nouveau. Au 22 brumaire on avait supposé que certains habitants de la ville tramaient un complot liberticide, et on les avait arrêtés sous ce prétexte ; quand on voulut s'en prendre aux prisonniers, on accusa de même les prisonniers d'avoir formé une vaste conspiration pour égorger les patriotes. Deux événements fortuits, qui auraient dû seulement motiver quelques précautions particulières, allaient être exploités avec empressement.

Le 13 frimaire, on s'entretenait, à Nantes, du retour offensif que l'armée vendéenne avait fait sur la ville d'Angers ; cette nouvelle était de nature à surexciter les passions de la foule contre les brigands ; mais c'était une raison de plus pour protéger des gens qui, tant coupables qu'ils parussent être, étaient, par le fait même de leur détention, placés sous la protection des lois. L'autre événement fortuit fut la découverte, dans la même journée, d'un complot formé par six individus pour s'évader au moyen de fausses clefs de la prison du Bouffay. Le projet d'évasion était réel, les clefs en étain avaient été trouvées, mais le dénonciateur, un voleur de profession, que les témoins s'accordent à présenter comme ayant été plus tard l'espion du Comité, avait perfidement mêlé à ce complot les prisonniers du Bouffay détenus comme suspects. Les membres du Comité firent, de cette tentative d'évasion, une vaste conspiration qui, se ramifiant dans toutes les prisons, menaçait d'incendie les édifices et de mort les patriotes.

On a parfois expliqué d'abominables résolutions par la soudaineté de l'annonce d'un grand danger ; on ne saurait apporter une semblable explication pour les abominables propositions du Comité révolutionnaire de Nantes, car elles furent faites à un moment où la véritable consistance du complot du Bouffay était parfaitement connue, et elles furent reproduites quand les nouvelles d'Angers avaient cessé d'être inquiétantes.

Le Comité révolutionnaire reçut, dans la journée du 13 frimaire, la dénonciation de la tentative d'évasion des six prisonniers de droit commun ; cette dénonciation ne visait que les six personnes qui y étaient dénommées. Le Conseil de Département, qui tint séance le soir, et reçut des communications de Forget sortant de la Société populaire de Vincent-la-Montagne, ne fut même point informé de l'événement qui aurait été le bruit du jour, s'il avait eu la portée qu'on lui donna plus tard. Le lendemain, le 14, Carrier vint au Département ; il s'entretint avec les membres des diverses Administrations réunies, et le procès-verbal de la séance est muet sur le danger qui eût menacé pourtant chacun des membres de l'Assemblée.

Ce fut seulement quelques heures plus tard, dans la soirée du 14 frimaire, alors que les Corps administratifs se trouvaient de nouveau réunis, et, cette fois, avec les membres du Comité révolutionnaire, que ceux-ci firent un rapport sur une conspiration qui avait eu lieu dans la maison de justice, et qui avait des ramifications dans toutes les maisons d'arrêt[6]. Le président du Tribunal révolutionnaire, Phelippes, qui avait à peine fini de juger et de condamner à mort les six coupables, fut appelé à la réunion ; il y déclara que l'instruction de la procédure l'avait convaincu qu'il n'y avait que les six condamnés de coupables[7]. On discutait, au moment de son arrivée, s'il n'y avait pas lieu de surseoir à l'exécution du jugement rendu, jusqu'à ce qu'il eût été décidé dans cette séance si, oui ou non, on ferait périr tous les prisonniers en masse[8]. Phelippes soutint que rien ne pouvait arrêter le cours de la justice ; il se retira et les six condamnés furent exécutés aux flambeaux. La séance ne fut point suspendue à la suite de la déclaration de Phelippes ; elle fut très orageuse ; je la présidais, dit Minée, c'était une bacchanale épouvantable... La proposition de faire périr les prisonniers en masse fut faite au moins dix fois... plusieurs membres du Comité l'ont faite, à ce qu'il croit. Il pense que ce fut Goullin. Toutes ces mesures sanguinaires étaient proposées par lui[9]. — Ce fut moi qui fis la motion, dit Goullin, je ne le nie pas, de faire la liste des principaux coupables pour les faire fusiller[10]. Carrier parla de la peste qui se déclarait dans les prisons et qui exposait les patriotes à périr, si l'on ménageait les brigands. Une sorte de jury, chargé de dresser la liste des prisonniers qui seraient fusillés, fut formé de membres empruntés à la Société populaire et à chacune des Administrations. Ce jury, dit Jury national, dut se rendre de suite au bureau du Comité pour travailler, sans désemparer, à la confection des listes[11]. Le maire Renard a déposé qu'il alla au Comité et qu'il y trouva Hubert, le dénonciateur, qui était l'objet d'égards particuliers. Il remarqua aussi Goullin et Robin, qui faisaient des listes[12].

Les membres de ce jury se séparèrent sans rien décider. Goullin a essayé de soutenir qu'ils avaient pris un arrêté conforme aux propositions faites dans l'assemblée qui les avait nommés, et que l'ordre de fusillade, qu'il signa avec deux membres du Comité, n'était que l'ordre d'exécuter une décision prise par d'autres. Si un arrêté avait réellement été libellé par ce jury, Goullin n'aurait pas manqué de le viser dans l'ordre d'exécution qui lui fut représenté, et il n'aurait pas été réduit à balbutier qu'il ignorait absolument ce qu'était devenu cet arrêté[13].

Ce fut donc de sa propre autorité, mais avec la certitude d'avoir l'assentiment du représentant Carrier que, dans la nuit du 14 au 15 frimaire an II (4, 5 décembre 1793), Goullin signa l'ordre au général Boivin, commandant de la place, de se saisir des prisonniers portés sur une liste jointe à l'ordre, de leur lier les mains, et de les conduire à l'Eperonnière, pour les y fusiller tous indistinctement. La liste comprenait des prisonniers du Bouffay, des Saintes-Claires et de l'Éperonnière, au nombre d'environ trois cents[14]. On n'avait pas discuté la moralité des détenus de l'Éperonnière, qui devaient être fusillés en masse, au nombre d'une soixantaine[15].

Il était environ six heures du matin, le 15 frimaire lorsque Robin, Gautier, membre de la Compagnie Marat, et un nommé Couvreur[16], remirent au général Boivin le pli du Comité. Pendant ce temps Renard, le maire de Nantes, était avec Mainguet, membre du Comité, attablé dans un cabaret de la place des Gracques (ci-devant place Saint-Pierre), et à son retour, Robin se joignit à eux pour boire du gloria[17]. Boivin, en recevant l'ordre de Goullin, avait énergiquement protesté contre son illégalité ; il avait d'ailleurs reconnu que quelques-uns des prisonniers portés sur la liste n'avaient contre eux que des faits d'ivrognerie ; il s'était rendu aussitôt chez Goullin, qu'il avait trouvé au lit, et il lui avait exposé sa ferme intention de ne pas exécuter l'ordre de fusillade. Goullin — c'est Boivin qui parle — voulait qu'il le fût. Je prétextai que nous n'avions pas de troupes. Prends, me dit-il, de la garde nationale. Crois-tu, lui répliquai-je, qu'un père tuera son fils, un fils tuera son père ?... N'importe, répond Goullin, il faut que cela s'exécute. Je lui répondis que je n'en ferais rien et je me retirai[18].

La résistance de Boivin était connue quand plusieurs membres du Département lui envoyèrent un arrêté pour lui enjoindre de surseoir à l'ordre de Goullin, Grandmaison et Mainguet ; toute tardive que fût cette démarche, le département avait quelque mérite à la faire, puisqu'elle excita la colère de Carrier.

Lorsque Goullin comparut, comme témoin à charge dans le procès des Nantais, le président lui demanda s'il avait eu connaissance de l'ordre de fusillade et s'il l'avait signé. Sa réponse donne la mesure de sa sincérité : J'ai entendu parler, répondit-il, d'un complot formé dans les prisons pour faire ouvrir toutes les maisons d'arrêt, et livrer la ville aux brigands ; ce complot a été dénoncé par un nommé Hubert, et c'est sans doute ce qui aura provoqué l'ordre de fusillade contre les détenus, mais je ny ai pris aucune part et je ne l'ai pas signé[19]. Quand l'original de l'ordre du 15 frimaire, que Boivin avait conservé, sera représenté à Goullin devenu accusé, il prétendra avec Grandmaison qu'il émanait de Carrier qui les avait forcés de le signer, et qu'ils en ont empêché l'exécution de tout leur pouvoir[20].

Dans l'un de ses écrits, Chaux a employé le style de l'idylle pour retracer la joie qu'éprouvèrent les membres du Comité à la nouvelle du salut des prisonniers : Il était allé chez Goullin ; les nouvelles de la marche des brigands étaient plus rassurantes ; ses collègues s'étaient jetés dans ses bras[21]. Cette joie devait être de courte durée, et l'histoire de la fin de la journée du 15 frimaire donne au récit de Chaux un démenti sanglant.

Dans cette journée même, en effet, le projet d'exterminer les prisonniers en masse fut de nouveau agité, sur la proposition du Comité, dans une réunion des Corps administratifs qui semble avoir été provoquée par Carrier. Le tribunal révolutionnaire, dit Goullin, n'est venu que par hasard à la séance du 14 ; ce n'est que le lendemain 15 qu'il a été convoqué par une lettre de Carrier[22].

Le Tribunal s'étant conformé à l'ordre de se rendre sur le champ à l'assemblée des Corps administratifs — ainsi écrit le président Phelippes, — le Comité révolutionnaire remit en délibération de faire périr un grand nombre de détenus, comme ayant conspiré dans les maisons de détention. Je fis parler les lois et les principes ; je répétai que les conspirateurs avaient été punis ; j'annonçai que je ne prendrais aucune part à la délibération. alors Goullin, qui dominait le Comité, et dont l'influence s'étendait plus loin, se déchaîna contre moi avec une rage qu'aucune parole ne peut exprimer, et que les furies seules pourraient peindre. Chaux s'emporta violemment et se joignit à Goullin pour m'honorer de ses injures ; il osa dire que les détenus n'étaient pas seuls destinés à périr, qu'il y en avait bien d'autres, dont on allait s'assurer. Bachelier, Grandmaison et autres appuyèrent les discours sanguinaires de Chaux et de Goullin. Je laissai leur fureur s'exhaler en imprécations épouvantables, je me retirai avec mes collègues, et si je n'ai pas été trompé, les Corps administratifs se retirèrent sans rien délibérer[23].

Ainsi l'armée a fait défaut à l'exécution du projet d'extermination des prisonniers ; les Corps administratifs ont refusé de s'associer à cette épouvantable mesure ; les nouvelles d'Angers ont calmé les alarmes de la veille ; les véritables proportions du complot du Bouffay sont connues ; il faut cependant que les prisonniers périssent. La Loire, qui a déjà englouti les prêtres âgés et infirmes, suppléera à la mauvaise volonté des soldats.

Dans la nuit du 15 au 16, Affilé, un charpentier de navire, est prévenu d'avoir à préparer de suite une baignade[24]. Affilé travaille toute la nuit. Cependant la prison du Bouffay est envahie par des membres de la Compagnie Marat qui boivent, mangent et font grand bruit. Environ minuit le bruit cessa. Le lendemain — cette déclaration est de Julien Barbier, ancien avoué à Blain, et détenu au Bouffay, — la femme du concierge me dit, ainsi qu'à plusieurs autres, que nous avions couru de grands risques dans cette nuit ardente ; que l'armée Marat avait voulu se faire délivrer les prisonniers pour les supplicier, mais que le citoyen Phelippes dit Tronjolly, en ce temps président du Tribunal révolutionnaire, s'y était opposé de toutes ses forces en objectant que les détenus étaient sous la sauvegarde de la loi... qu'à cette objection la même troupe avait répliqué qu'on lui livrât du moins les plus coupables de ceux qui n'étaient pas jugés ; le citoyen Goudet, accusateur public, s'était également opposé à cet enlèvement. la même citoyenne Laquèze dit que Phelippes avait passé la nuit entière dans la chambre du greffe[25]. Affilé a reconnu avoir travaillé toute la nuit du 15 au 16 frimaire pour préparer une gabare, et que, cette fois, l'expédition n'eut pas lieu[26]. Je viens d'en fournir la raison.

 

 

 



[1] Pièces remises à la Commission des Vingt et un, p. 51.

[2] Compte rendu par le Comité, 14 nivôse, an II ; La Commune et la Milice de Nantes, VIII.

[3] Duvergier, t. VI, p. 193 ; voir aussi le décret du 4 mai 1793, t. V, p. 267.

[4] Registre du Conseil de la Commune, f° 6 (Archives municipales.)

[5] Séance de la Société de Vincent-la-Montagne, du 26 brumaire an II ; in-4° de 8 p. Nantes, imp. Hérault. Cette pièce rarissime, qui fait partie de la collection de M. Lemeignen, avocat, est le monument le plus curieux de la haine révolutionnaire contre le clergé qu'il m'ait été donné de lire.

[6] Noyades, fusillades, par Phelippes Tronjolly, p. 16. Mémoire du 12 fructidor, an II, p. 10.

[7] Déclaration de Forget, Registre des Déclarations, n° 97 (Archives municipales.).

[8] Phelippes, Noyades, fusillades, loc. cit.

[9] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 326-327.

[10] Papiers de Villenave, collection de M. G. Bord ; Notes du procès, p. 522.

[11] Bachelier, Mémoire pour les acquittés, Angers, an III, p. 16.

[12] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 6.

[13] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, n° 100, 1.

[14] Phelippes, Noyades, fusillades, p. 17. Mémoire du 12 fructidor an II, p. 11.

[15] Déposition de Bachelier, Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, n° 100, 398.

[16] Compte rendu du procès, Courrier républicain du 15 frimaire an III, 286.

[17] Déclaration de Goullin, Notes d'audience de Villenave, p. 540.

[18] Déposition de Boivin, Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, n° 99, 400. Lettre de Boivin et Registre des Déclarations, n° 45. (Archives municipales.)

[19] Procès des Nantais, Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 89.

[20] Procès du Comité, Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 329.

[21] Chaux, au peuple français, p. 20.

[22] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 58.

[23] Noyades, fusillades, p. 17 et 18. — Déposition de Lamarie, officier municipal. Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 333.

[24] Dans sa plaidoirie pour les Nantais, Tronson-Ducoudray a attribué à Goullin l'invention de cet euphémisme. Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 262.

[25] Registre des Déclarations, n° 123 bis. (Archives municipales.) Cette déclaration de Barbier est conforme au récit des événements de cette nuit donné par Phelippes dans sa brochure Noyades, fusillades, p. 18.

[26] Déposition d'Affilé. Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VI, 316.