JEAN-BAPTISTE CARRIER

 

CHAPITRE IV. — MONTAIGU, CHOLET, NANTES.

 

 

Lettre au Comité de Salut public dans laquelle Carrier exprime ses regrets de n'avoir pu noyer à Saint-Malo les prêtres réfractaires, et annonce qu'il fera fusiller sans jugement les suspects de connivence avec l'insurrection. — Il ne fait que traverser Nantes et se rend à Montaigu pour installer l'incapable Léchelle en qualité de général en chef de l'armée de l'Ouest. — Compte rendu par Carrier de cette mission. — Il part avec l'armée et fait, en passant, incendier Tiffauges. — Sa conduite à la bataille de Cholet. — Il se dirige vers Nantes avec Westermann. — Il annonce qu'il va faire fusiller les grands coupables. — Enthousiasme des Nantais pour Carrier porteur de la nouvelle de la victoire de Cholet. — Carrier l'un des cinq représentants délégués permanents à l'armée de l'Ouest par décret de la Convention.

 

C'est le jour, ou peut-être le lendemain de son arrivée à Nantes, que Carrier écrivit au Comité de Salut public une lettre importante, non datée, que M. Aulard croit être du 7 octobre 1793, et dont il est intéressant de citer quelques passages. Les déclarations qu'elle contient marquent un progrès très accentué du représentant dans la voie des répressions cruelles, à moins d'admettre, ce qui est très possible aussi, qu'encouragé par Hérault-Séchelles à tout oser, il se soit tout simplement enhardi à s'exprimer sans ambages.

Dans le chapitre précédent, je me suis demandé si, en parlant, le 15 septembre, d'une cargaison de prêtres réfractaires qu'il avait eu le projet d'embarquer à Saint-Malo, il n'avait pas voulu faire une allusion discrète à un projet de noyade en mer. L'idée de noyer les prêtres n'était pas nouvelle. Le boucher Legendre avait déjà proposé, un soir, à la Société des Jacobins, de se défaire de cette façon des prêtres réfractaires dans la rade de Brest[1].

Dans la lettre du 7 octobre, Carrier est plus explicite que dans celle du 15 septembre. Nous avions appelé auprès de nous, à Rennes, le citoyen Héron, officier de marine à Saint-Malo[2]. Notre intention était de lui confier la déportation des prêtres réfractaires, des antiques nones et de l'évêque détenu à Rennes. Je connais ce brave officier ; nous lui donnâmes le mot d'ordre avec notre ami Pocholle ; il l'eût très bien exécuté, mais il nous observa qu'il était impossible de sortir de la rade de Saint-Malo sans s'exposer à être pris par les bâtiments anglais. Quel dommage ! Il a fallu nous désister de notre salutaire projet. Nous en avons conçu un nouveau ; nous faisons conduire tous ces êtres malfaisants, que nous avions d'abord désignés à une déportation radicale, au mont Saint-Michel. Là ils seront assujettis à une détention sûre... Plus tard, nous ferons en sorte d'effectuer les mesures dont nous sommes forcés de différer l'exécution. Comme on sait que la déportation des prêtres à la Guyane, même par les ports de l'Océan, était devenue impossible à cause des croisières anglaises, et, qu'à plus forte raison, il en était de même à Saint-Malo, il est clair que la déportation radicale, qui avait été projetée, ne pouvait être qu'une noyade.

Après avoir parlé longuement des arrestations. de suspects effectuées à Saint-Brieuc et à Dinan par ses ordres, et tracé le programme de celles qu'il se propose d'ordonner à Nantes, où il fera danser rudement la Carmagnole, quand il sera revenu de Montaigu, il termine ainsi : Je dois vous prévenir qu'il y a dans les prisons de Nantes des gens arrêtés, comme champions de la Vendée. Au lieu de m'amuser à leur faire leur procès, je les enverrai à l'endroit de leur résidence pour les y faire fusiller. Ces exemples terribles intimideront les malveillants, contiendront ceux qui pourraient avoir quelque envie d'aller grossir la cohorte des brigands. On les croit vivants tant qu'on n'en voit pas le supplice.

Sur la chemise de cette lettre on lit : Les mesures rigoureuses et révolutionnaires sont très utiles ; ce n'est qu'en purgeant les contrées de tous les conspirateurs et fédéralistes que l'on fera goûter le bonheur d'avoir une république[3].

Disons de suite, pour n'avoir pas à y revenir, que la réponse du Comité de Salut public à cette lettre, tout en ayant l'air de porter seulement sur la réclusion des prêtres au mont Saint-Michel, engage Carrier à continuer de purger le corps politique de toutes les mauvaises humeurs qui y circulent[4].

Carrier partit de Nantes, dans la matinée du 9 octobre, pour se rendre au quartier général de l'arillée, et présenter aux troupes le citoyen Léchelle, leur nouveau général en chef. La Convention avait récemment décidé que les deux armées des côtes de la Rochelle et de Brest seraient commandées par un seul chef, qui aurait sous ses ordres toutes les troupes employées dans la Vendée, et que cet ensemble de forces prendrait le nom d'armée de l'Ouest. Les généraux Canclaux et Aubert-Dubayet avaient été destitués sur le champ de bataille au moment de leur victoire, quoiqu'ils eussent la confiance des soldats[5] et même celle des sans-culottes[6]. Leurs talents militaires ne pouvaient balancer, aux yeux du Comité de Salut public, la tare indélébile d'avoir appartenu à la noblesse, et Saint-Just donnera, peu après, la raison de cette exclusion en disant : Il n'est peut-être pas de commandant militaire qui ne fonde en secret sa fortune sur une trahison en faveur des rois. On ne saurait trop identifier les gens de guerre au peuple[7]...

Léchelle était un incapable, et, au dire de Kléber, le plus lâche des soldats, le plus mauvais des officiers, le plus mauvais des chefs qu'on eût jamais vus[8], mais il suffisait qu'il fat de l'espèce de Rossignol, dont Prieur de la Marne disait, que, perdrait-il encore vingt batailles, éprouverait-il encore vingt déroutes, il serait toujours l'enfant chéri du Comité de Salut public[9].

Carrier a lui-même rendu compte de sa mission à Montaigu dans une lettre dont l'autographe existe à la Bibliothèque de Nantes[10].

Au quartier général de Montaigu, le 11 octobre 1793, an II de la République française une et indivisible.

Je suis arrivé à Montaigu, mon brave ami, avec Léchelle, général en chef, le 9, à six heures du soir, en vertu de la mission dont m'ont investi nos collègues Hentz et Prieur (de la Côte-d'Or) à Nantes. Quel regret n'ai-je pas de n'avoir pas eu. le temps de continuer mes opérations révolutionnaires dans cette ville, et de les finir dans toute la ci-devant Bretagne ! En franc républicain je dois te déclarer que je jouissais, dans ces contrées, de toute la confiance de la sans-culotterie, et que mon seul nom inspirait un salutaire effroi à tous les contre-révolutionnaires, à tous les fédéralistes.

Déjà toutes les communes de la Bretagne, et surtout les principales villes, m'avaient envoyé des députations de deux espèces de patriotes pour demander la punition des fédéralistes, et des émissaires de ceux-ci pour réclamer l'indulgence nationale. Déjà Nantes redoutait de voir partir de mes mains les éclats de la foudre révolutionnaire. Les grands conspirateurs prirent nuitamment la fuite, le soir même de mon arrivée, malgré mes ordres donnés, au commandant temporaire qu'on m'a désigné comme un excellent sans-culotte, de ne laisser sortir personne sans sa permission[11].

Le soin d'exercer les fonctions révolutionnaires a été délégué à Méaulle, qui s'y trouvait momentanément, et à mes autres collègues. Il les remplissait assurément bien, mais je sens tellement la nécessité de comprimer vigoureusement toutes les idées fédéralistes, d'en étouffer les germes, et de s'assurer des partisans perfides de ces mesures liberticides, que je crains toujours qu'on n'emploie pas cet appareil, terrible pour les malveillants, triomphant pour les patriotes, et qui seul doit opérer l'affermissement de la liberté nationale. Mais, puisque nies collègues, envoyés par le Comité de Salut public, ont jugé à propos de me conférer une autre mission, je la remplirai avec ce zèle et cette fermeté que tu me connais.

Arrivé à Montaigu, j'y ai trouvé mes collègues Merlin et Turreau. Nous avons sur-le-champ rassemblé les généraux de l'armée pour combiner un plan d'attaque sur Mortagne. Le ministre de la Guerre en fera part au Comité de Salut public ; le général lui fait un détail des mouvements que nous devons faire. Nous attendons à tout instant l'arrivée de l'ordonnance que nous avons envoyé aux armées des Sables et de Luçon, que nous croyons réunies à Châtillon. Dès que nous en aurons des nouvelles nous préparerons une marche sur Mortagne. En attendant le retour de notre ordonnance, nous fîmes partir, la nuit même de notre arrivée, quatre mille hommes pour attaquer Charette, qui formait un rassemblement de forces à Légé, pour intercepter notre communication avec Nantes. A l'approche de nos troupes, il s'est enfui avec son rassemblement peu considérable ; nos troupes sont rentrées sur-le-champ. Hier et aujourd'hui, plusieurs communes se sont rendues vers nous pour promettre fidélité à la République. Il y en a une qui a apporté des armes. Nous retenons tous les individus qui se sont rendus, et, ce soir, nous combinerons avec les généraux et mes collègues Merlin et Turreau, qui sont partis hier soir pour Nantes, et qui doivent revenir aujourd'hui, les mesures à prendre dans un cas qui me paraît assez embarrassant sous tous les rapports. L'incendie des moulins, des maisons et surtout l'enlèvement des bestiaux concourent singulièrement à ce retour, à la sincérité duquel je n'ajoute aucune foi, quoique les rebelles aient fait marcher plusieurs communes contre leur gré.

J'ai installé, le lendemain de mon arrivée, le général en chef ; j'ai lu à tous les bataillons la proclamation rédigée par mes collègues Hentz et Prieur[12]. Je les ai tous harangués ainsi que Merlin et Turreau. Nul bataillon ne nous a exprimé des regrets sur la retraite de Canclaux. Quelques-uns en ont témoigné sur celle de Dubayet, mais, de concert avec mes deux collègues, nous avons dit qu'ils n'étaient point les soldats d'un homme, mais bien de la République ; qu'un individu n'est rien ; que la République est tout ; qu'ils forment une portion de ce tout, que c'est l'image de la patrie ensanglantée, déchirée à l'extérieur et dans l'intérieur par la caste nobiliaire, qui doit fixer constamment leurs regards ; que, des ex-nobles commandant les troupes révoltées de la Vendée, la République ne devait pas compter avec confiance, que Dubayet, ci-devant noble, fut dans la ferme résolution de les combattre, de les exterminer. Nous leur avons rappelé la vie militaire de tous les ci-devant nobles qui avaient combattu à la tête de nos armées, et qui en avaient signalé le commencement par des victoires, et fini par des trahisons. Ces paroles ont calmé les regrets, et nous avons eu la double satisfaction d'entendre partout les cris réitérés de Vive la République ! Vivent les sans-culottes ! Le nouveau général, qui a parlé à tous les bataillons, a été fort bien accueilli.

L'armée est très bien disposée pour le campement, les principes et la bravoure ; tous les soldats ne demandent qu'à voler au combat. Qu'il me tarde de recevoir les nouvelles que nous attendons pour les y suivre !

Merlin connaît très bien les lieux. Il a des connaissances sur la tactique militaire. Il ne demande qu'à combattre. Il se bat comme un brave grenadier. Il a la confiance de toute l'armée. C'est lui qui, le premier, a ouvert l'avis de marcher contre Charette. Turreau m'en a donné le témoignage le plus flatteur, il le croit très nécessaire à l'armée. Je n'ai rien vu, rien entendu contre lui qui puisse autoriser aucune espèce de soupçon. On m'a rendu compte des mouvements de l'échec éprouvé par l'armée. Beysser me paraît seul coupable. Au surplus, je prendrai tous les renseignements nécessaires, rien n'échappera à ma vigilance, et sois bien sûr que, ne connaissant que ma patrie, ne voulant que sa liberté, sa prospérité, et la fin très prompte d'une guerre qui la désole, il n'y aura pas d'abus, pas la plus petite espèce d'incivisme, pas la moindre tergiversation que je ne dénonce ou que je ne punisse. Tu peux en être le garant pour moi auprès du Comité de Salut public, de la Convention, et de la France entière. Salut, fraternité, amitié.

Signé : CARRIER[13].

 

Carrier partit de Montaigu, le 14 octobre, avec l'armée républicaine dont la marche vers le nord-est avait pour but d'acculer les Vendéens à la Loire. Il fut l'un des représentants qui ordonnèrent l'incendie du bourg et de l'église de Tiffauges[14]. Il a raconté lui-même, dans des lettres fort étendues, les divers incidents de cette campagne, funeste à l'armée vendéenne qui, après avoir été défaite à Cholet, le 17 octobre, s'enfuit en déroute vers Saint-Florent pour y passer la Loire[15]. Il s'est vanté d'avoir, à la bataille de Cholet, perdu son cheval en arrêtant des soldats qui fuyaient. Un témoin, Pierre Duhar, a même embelli ce dire en assurant que Carrier s'était bien conduit ce jour-là et qu'il avait eu son cheval tué sous lui[16]. Un autre témoin, Brondes, commissaire des guerres à l'armée de l'Ouest, a prétendu tout le contraire. Carrier, dit-il, s'est tenu sur les derrières de l'armée, et on l'a vu s'enfuir, sans prendre le temps de faire brider son cheval qu'il conduisait avec un licou[17]. Choudieu, dans ses Mémoires, ne lui est pas beaucoup plus favorable : Il n'est pas vrai, écrit-il, que Carrier ait eu un cheval tué sous lui, comme le dit Beauchamp. Il était, à la vérité, sur les hauteurs, en dehors de Cholet, où il rejoignit l'armée de Mayence qui s'y battait vaillamment. Apercevant quelque désordre dans notre armée de Saumur, il crut que tout était désespéré, et la bataille perdue. Croyant pouvoir se sauver par le côté opposé, il s'enfonça dans une rue qu'il ne connaissait pas, et qui le conduisit dans un cul-de-sac, dont il ne pouvait sortir qu'en revenant sur ses pas. Il se laissa alors couler tout le long d'un mur, qui faisait partie des vieilles fortifications de la ville, abandonnant son cheval, sa ceinture et son panache. Le lendemain, on nous ramena à Beaupreau son cheval et ses décorations. Nous le crûmes mort, lorsque nous le vîmes reparaître dans la matinée du 19. Ce fut la première fois que nous le vîmes à l'armée. Il retourna à Nantes[18].

Le 19, le même jour, il partit de Beaupreau avec Westermann et une centaine de cavaliers, et éclaira la route de cette ville jusqu'à Nantes, où il arriva le lendemain. Notre arrivée à Nantes, dit-il dans une lettre datée du 20 octobre, a porté la consolation dans l'âme des patriotes, et consterné les contre-révolutionnaires. Comme je vais faire triompher les uns et porter de grands coups contre les autres, je tâcherai de rester ici quelques jours. Je vais faire en sorte aujourd'hui de faire fusiller les grands coupables, ceux qu'on a trouvés nantis des instruments de rébellion. Tout ira, mais, foutre ! il faut des exemples terribles[19].

Etait-ce simplement pour se faire valoir qu'il prenait ce langage, ou fit-il réellement, dès le lendemain de son arrivée, fusiller des prisonniers sans jugement ? Je n'ai pas rencontré de traces de cette exécution.

La victoire de Cholet avait été regardée, à Nantes, comme une victoire décisive qui réduisait les Vendéens à une complète impuissance, et la nouvelle en avait été accueillie avec enthousiasme. On fit au général et au représentant une ovation presque triomphale. Carrier, dit Chaux, après la prise de Cholet, se trouvant avec Westermann sur la place de l'Egalité, le peuple, qui regardait ce dernier comme son sauveur, lui distribua des couronnes. A la vérité, on en remit quelques-unes à Carrier que celui-ci donna à Westermann parce qu'il se sentait indigne de les porter[20]. Villenave, dans ses notes, est encore moins révérencieux, il écrivait qu'à cette fête, Carrier était l'âne chargé de reliques[21]. Quoi qu'il en soit, Barère provoqua les applaudissements de la Convention par ces paroles : Je viens vous annoncer que la Vendée n'est plus[22].

Cependant Hentz et Prieur de la Côte-d'Or étaient retournés à Paris et avaient conféré avec le Comité de Salut public. Barère ayant informé la Convention de leur retour, sur sa demande, il avait été décrété qu'à l'avenir il n'y aurait plus que cinq représentants délégués près l'armée de l'Ouest : Carrier, Bourbotte, Francastel, Pinot ainé et Turreau ; que deux d'entre eux accompagneraient les colonnes républicaines ; qu'il y en aurait un qui resterait à Saumur, un autre à Nantes, et le cinquième dans un endroit 'central de façon à pouvoir correspondre aisément avec les autres[23]. Ainsi Carrier n'était plus un simple délégué du Comité de Salut public ; il tenait ses pouvoirs de la Convention, puisque, ainsi qu'il le dit dans un de ses rapports, il avait été convenu, entre lui et ses quatre collègues, qu'il resterait à Nantes afin de se concerter avec le général Haxo pour la prise de Noirmoutier[24].

 

 

 



[1] Journal des Débats et de la Correspondance de la Société des amis de la Constitution, n° 191. (15 mai 1792).

[2] Ce Héron devint, peu après, l'un des principaux agents de la police du Comité de Sûreté générale et le chef d'une troupe de rabatteurs de gibier pour la guillotine. M. Lenôtre, dans son ouvrage si captivant sur certains hommes de la Terreur, Vieilles maisons, Vieux papiers (Paris. Perrin, 1900), a donné, de ce personnage secondaire, une notice qui n'est pas la moins intéressante du volume.

[3] Recueil des actes du Comité de Salut public, VIII, 286. La version, donnée par M. de Martel, dans son Etude sur Fouché, I, 251 et suiv., et qu'il dit avoir copiée sur l'autographe, contient quelques très légères variantes.

[4] Recueil des actes, VIII, 289.

[5] Gillet et Méaulle écrivaient, le 7 octobre 1793, que la destitution de Dubayet, de Canclaux et de Grouchy, n'avait causé aucun mouvement fâcheux, quoiqu'ils eussent la confiance des soldats. Recueil des actes, VII, 285.

[6] Une députation de la Société de Vincent-la-Montagne exprima à la Convention ses regrets de ces destitutions. Réimpression du Moniteur, octobre 1793. XVIII, 112.

[7] Rapport de Saint-Just, du 10 octobre 1793. Réimpression du Moniteur, XVIII, 107.

[8] Savary, Guerre des Vendéens et des Chouans, II, 224.

[9] Savary, Guerre des Vendéens et des Chouans, II, 391. — Léchelle, né à Mouton, près Ruffec, mort à Nantes chez la citoyenne Miché, place Graslin, le 21 brumaire an II (11 novembre 1793), (actes de décès de Saint-Nicolas, f° 79).

[10] (Fonds Lajariette). Le nom du destinataire fait défaut. La lettre porte seulement reçue le 22 du 1er mois, 14 octobre 1793. Je la reproduis intégralement parce que je la crois inédite.

[11] Je n'ai rencontré nulle part la moindre allusion à cette prétendue fuite d'habitants de Nantes dans la soirée du 7 octobre.

[12] Le texte de la proclamation est donné par Savary, t. II, 224. Les pages suivantes du même auteur relatent la plupart des faits exposés dans cette lettre.

[13] Cette dernière phrase indique que la lettre était destinée à un membre du Comité de Salut public ; elle pourrait bien être la réponse à la lettre de Hérault-Séchelles.

[14] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 61.

[15] Lettres des 20 octobre et 2 novembre 1793. Aulard, Recueil des actes du Comité de Salut public, VII, 519.

[16] Journal des Lois, de Galetti, Compte rendu du procès, numéro du 21 frimaire an III.

[17] Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 41.

[18] Mémoires et notes de Choudieu, Plon, Paris, 1897, p. 415.

[19] Revue rétrospective, t. V, p. 107.

[20] Courrier universel, du 14 frimaire an III. Compte rendu du procès de Carrier.

[21] Notes de Villenave, collection G. Bord, f° 395.

[22] Réimpression du Moniteur, séance du 2 du 2e mois, 23 octobre 1793, XVIII, 195.

[23] Eod., XVIII, 120.

[24] Rapport de Carrier sur les différentes missions qui lui ont été déléguées, in-8° imprimé par ordre de la Convention, p. 15.