JEAN-BAPTISTE CARRIER

 

CHAPITRE III. — CARRIER EN NORMANDIE.

 

 

Mission de Carrier en Normandie : Les Andelys, Caen, Rouen. — Retour à la Convention ; paroles violentes contre les administrateurs du Gard. — Mission en Bretagne (14 août 1793). — La correspondance de Carrier. — Recherches des députés fugitifs. — Dénonciation de Beysser. — Séjour de Carrier à Saint-Malo et à Rennes. — Ses appréciations sur l'état de la Bretagne et la ville de Nantes. — Projet d'embarquer à Saint-Malo une cargaison de prêtres réfractaires. — Demande au Comité de Salut public d'une troupe spéciale pour exterminer les insurgés de Vitré et de la Gravelle. — Séquestres des biens des députés proscrits. — Emprisonnement de Lecos, évêque constitutionnel de Rennes. — Intimidation exercée par Blin sur Carrier. — Carrier se dirige vers Nantes, où il arrive le 7 octobre 1793. — Lettre de Hérault-Séchelles.

 

Les premières missions de Carrier contrastent avec celle qu'il exerça à Nantes. Les circonstances de temps et de lieu étaient différentes ; le rôle de despote était encore nouveau pour lui, aussi pourra-t-il, un jour, dire à ses juges : J'ai parcouru la ci-devant Normandie et la ci-devant Bretagne sans faire couler une goutte de sang[1].

Sa présence en Normandie fut de courte durée. Dans une lettre des Andelys, du 27 juillet 1793, il se vante d'avoir réussi à approvisionner Rouen que la disette menaçait. 11 dit être allé aussi à Evreux. Il se portera aux endroits les plus périlleux pour arrêter les projets liberticides de Buzot et de ses infâmes adhérents[2]. De Caen, où il vient d'entrer, il écrit que le trône de Buzot est renversé. Il a vu Prieur et Romme rendus à la liberté après cinquante jours de captivité. Nous tâchons de découvrir partout la fuite de ces traîtres (les représentants proscrits) ; nous prenons les mesures les plus efficaces pour qu'elle ne leur assure pas l'impunité due à leurs forfaits (sic)... Nous avons déjà mis en arrestation quelques agents de la conspiration... ça va, ça va, et dans quelques jours, ça ira encore bien mieux[3].

Le 12 août, il avait repris sa place à la Convention, et, au récit de la conduite des administrateurs du Gard, il s'écriait : Plus de paix, plus de miséricorde ! (On applaudit.)... Il faut que la Convention porte enfin les grands coups. La France indignement trahie réclame vengeance[4]...

Un décret du même jour, visé le 14, par le Comité de Salut public, l'envoya en mission dans les cinq départements de la Bretagne. Pocholle lui était de nouveau adjoint[5].

Des cinq départements de la Bretagne, il ne parcourut guère que les Côtes-du-Nord et l’Ille-et-Vilaine, avant de venir à Nantes. Ses lettres vont nous renseigner sur ses déplacements et sur ses actes. Elles sont d'un exalté plutôt que d'un agent politique chargé de prévenir des dangers réels par des mesures raisonnables. Il regarde, comme des ennemis de la République, dignes de ses vengeances, aussi bien les citoyens qui ont conservé une bonne tenue que ceux qui ne sont pas arrivés au paroxysme de la violence. Il faut croire qu'à la Convention, et dans les Comités dirigeants, le niveau moral et intellectuel n'était pas fort élevé, puisque, après avoir confié des pouvoirs illimités à de pareils incapables, on trouvait bon de les leur confirmer.

Il écrit de Saint-Malo, le 24 août, qu'il vient de parcourir tout le département des Côtes-du-Nord, et qu'il a constaté avec plaisir que les bataillons étaient composés de vrais sans-culottes. Il dit avoir, dans les sociétés populaires parfaitement électrisé les esprits. — A Saint-Malo, on ne pousse pas d'autres cris que : Vive la Montagne ! Vivent les sans-culottes ! Chaque soir, après la séance de la Société populaire, les membres l'accompagnent en chantant des airs patriotiques. Tout irait bien, n'étaient les commissaires du pouvoir exécutif qui professent des principes vraiment anarchiques, et qui commettent toutes sortes d'inepties. Il ne s'explique pas davantage sur le caractère de ces principes. Vraisemblablement, il entendait par anarchie le fait de le contredire quelquefois, Car il n'est pas supposable que les commissaires du pouvoir exécutif se montrassent plus débraillés que lui dans leurs idées et dans leurs manières.

Il continue de chercher, sans les trouver, les députés fugitifs, et, le 28 août, il s'é.pa'nche, auprès de Prieur de la Côte-d'Or, sur le défaut de réussite de ses efforts. Les scélérats, lui écrit-il, bannis du seuil de la Convention, ont achevé de pervertir l'opinion publique dans tous les endroits où ils ont traîné leur sacrilège existence. Je ne puis plus les découvrir. J'y perds tout mon latin, et je ne puis savoir encore s'ils sont passés en Angleterre. Rien, absolument rien, ne le constate, de façon que je suis très porté à croire qu'ils se cachent dans quelques endroits de la ci-devant Bretagne. Je les déterrerai, les scélérats ; et sois sûr que, si j'y parviens, je les arrêterai ou je périrai. L'esprit public est très mal dirigé à Rennes. Suit un plan abrégé d'épuration des autorités. Il ajoute : Les révoltes, sans cesse prêtes à éclater de toute part, nécessiteraient la présence de plusieurs commissaires de la Convention[6].

De Rennes il écrit plusieurs lettres qui portent la date du 6 septembre. Deux ont pour objet de dénoncer Beysser, qui a été secrètement chargé de découvrir la retraite des députés fugitifs, et qui, ayant reçu cent mille francs pour cette mission, n'a rien fait pour y réussir, et même a fréquenté à Rennes les partisans de ces mêmes députés. On a mis tant d'aventures sur. le compte de Beysser, l'un des héros du siège de Nantes, entre le 13 juillet, jour de sa destitution, et le 18 août, jour de sa réintégration dans son commandement[7], que, n'était la publication, par M. Chassin, d'une lettre de ce général, dans laquelle il dit être allé à Rennes, il rend compte de sa mission et il explique n'avoir pu la remplir comme il aurait désiré le faire, parce que les soins de son armée l'ont obligé de revenir, j'aurais peine à croire qu'on ait confié pareille affaire à un officier aussi compromis dans le fédéralisme que l'était Beysser[8]. Toutefois les dénonciations de Carrier ne furent pas perdues, et un arrêté du Comité de Salut public, du 19 septembre 1793, ordonna sa mise en état d'arrestation[9].

Revenant sur son séjour à Saint-Malo, dans une lettre au Comité de Salut public également datée du 6 septembre, Carrier dit avoir fait désarmer tous les suspects, et ordonné quelques arrestations. Il a pris ses mesures pour empêcher les députés de s'embarquer, et il se propose de renouveler toutes les autorités. La situation de la Bretagne est déplorable ; les corps constitués des villes sont en contre-révolution, et les municipalités des campagnes sont fanatisées à un point indicible. Une seconde Vendée menace de se former auprès de Vitré, les forces militaires de la région lui paraissent insuffisantes. Envoyez-moi, dit-il en terminant, quelque ferme Montagnard, qui ne soit pas du pays, et qui puisse me seconder dans les grandes résolutions que le salut public nécessite de prendre avec célérité et avec courage dans ces contrées. Pocholle, évidemment, lui paraissait insuffisant, et même il se défiait de sa propre audace pour les mesures de répression qu'il méditait.

Après avoir recommandé quelques arrestations au Comité révolutionnaire de Saint-Brieuc, il lui écrit : Il ne faut pas que le triomphe de la sans-culotterie soit imparfait. Il faut que toutes les places soient remplies par de braves sans-culottes. Il faut que tout ce qui ne veut pas être sans-culottisé en soit écarté, qu'il soit réduit à l'impuissance de nuire par les mesures les plus fermes. Pour en préparer l'heureux succès, je vous envoie les pouvoirs les plus étendus.

De Rennes, le 8 septembre, il annonce au Comité de Salut public qu'il se propose de faire déporter Lecoz, l'évêque constitutionnel d'Ille-et-Vilaine. Le Comité de Salut public lui répond : Les pouvoirs que la Convention vous a conférés sont bien suffisants pour autoriser toutes les mesures que vous croirez nécessaires[10].

De Rennes encore, il informe, le 11 septembre, ce même Comité — car il semble vouloir ne le laisser ignorer aucun de ses actes — des difficultés que lui a causées une compagnie de canonniers où se trouvaient quelques individus égarés par de perfides administrateurs. Il a fait arrêter le commandant et envoyé les hommes à l'armée du Nord[11]. La fête du dimanche précédent a été très brillante ; on a planté un arbre de la liberté, et la population a dansé toute la nuit. Les cris de l'allégresse la plus patriotique ont retenti dans les murs de Rennes. On le demande de toutes parts, ajoute-t-il, mais il reste à Rennes. L'état de la Bretagne est toujours alarmant. Cependant, rassurez-vous sur ma ferme résolution à écraser tous les conspirateurs. Je ne quitterai pas la Bretagne que je ne les aie tous livrés à la vengeance nationale, ou que le sol n'en soit purgé par une fuite que je ne pourrai empêcher.

Le 12 septembre, il prend un arrêté pour établir à Rennes un Comité révolutionnaire. Rien de précis ne sort de son cerveau. Il soupçonne ; il s'agite ; il se remet à soupçonner, et, en définitive, il écrit pour ne rien dire.

Dans la lettre suivante du 15 septembre, où sa pensée se porte sur Nantes, la plus grande et la plus riche ville de l'ouest, cette vision l'anime, comme s'il entrevoyait déjà toutes les vengeances qu'il sera bientôt appelé à y exercer. Après avoir exposé au Comité de Salut public ses inquiétudes sur l'état de la Bretagne qui, après s'être levée la première pour la révolution, menace d'opérer la contre-révolution, il écrit : Il n'y a que la sans-culotterie dans quelques villes qui soit dans les bons principes ; tout le reste est en contre-révolution ouverte. La ville qui doit le plus fixer vos regards et votre sollicitude est Nantes... Mes collègues, qui y sont, doivent vous avoir appris que les étrangers y fourmillent ; les négociants et la cavalerie, qui y forment presque toute la population, sont des contre-révolutionnaires très connus ; ils sont d'intelligence avec les rebelles de la Vendée... Je ne conçois pas les motifs de ménagement qu'en a pour une ville qui, si on n'y prend garde, deviendra un second Lyon. Partout on établit deux marchés, l'un en argent, et l'autre en assignats. Le Finistère et le Morbihan sont de nouveaux Coblentz. Il parle ensuite des arrestations qu'il a fait opérer, de l'envoi de seize aristocrates au tribunal révolutionnaire de Paris[12], et de son projet de faire une cargaison de prêtres réfractaires, qu'il fera embarquer à Saint-Malo où l'esprit public est à la hauteur. C'est le seul moyen de détruire le fanatisme qui agite les campagnes. Il regrette de ne pouvoir être partout à la fois et il a les plus grandes inquiétudes pour Brest et pour Lorient.

Il est assez difficile de deviner bien nettement la véritable portée de ce projet d'une cargaison de prêtres réfractaires qu'il se proposait en ce moment d'embarquer à Saint-Malo. Mais les développements qu'il a donnés à sa pensée dans une lettre du 7 octobre, qui sera citée plus loin, permettrait de supposer que des projets de noyades hantaient déjà son esprit.

De Rennes, le 16 septembre, il recommande aux membres du Comité révolutionnaire de Saint-Brieuc d'arrêter, sans se soucier des formes, les suspects et les malveillants. Le salut public est la suprême loi. Quand il ira dans cette ville, il livrera les coupables à la vengeance nationale ; en attendant, il ne faut mettre en liberté aucune des personnes arrêtées.

Le lendemain, il mande au Comité de Salut public que les rassemblements entre La Gravelle et Vitré continuent de l'inquiéter. Il ne faut plus de ces demi-mesures dont on a fait usage dans l'origine de la Vendée, il faut que vous fassiez partir, sur-le-champ, de Paris, une partie de la force révolutionnaire qui doit être formée, et la renforcer en route, afin qu'une masse de bons bougres de sans-culottes à poil écrasent, poudroient et brûlent en arrivant tous les contre-révolutionnaires rassemblés entre La Gravelle et Vitré, et que ce torrent révolutionnaire vienne rouler ensuite dans toute la ci-devant Bretagne pour y extirper tous les maux qu'engendre le fanatisme.

L'épuration de la Société populaire de Rennes l'occupa pendant les derniers jours de septembre. Tous les membres qui avaient eu des rapports avec Lanjuinais, Defermon et Chapelier — qu'il appelle Chapelier-Biribi, par allusion à son goût pour le jeu —, furent exclus, et il ordonna le séquestre des biens de ces trois députés. Il lit part de ces mesures à la Convention et lui annonça qu'il allait faire démolir tous les repaires des insurgés des environs de Vitré. Il travaillait jour et nuit, disait-il, et le travail avait compromis sa santé[13].

Dans les mêmes jours, il fit transférer, à Rennes, les prêtres du district de Vitré enfermés dans diverses maisons, et ordonna d'arrêter tous ceux qu'on pourrait rencontrer. Il fit, comme il l'avait annoncé, emprisonner Lecoz, évêque fanatique, partisan du célibat des prêtres, et il présida au mariage de l'un d'eux, qui fut célébré aux cris de : Vive la Convention ! Vivent les bons prêtres qui se marient[14].

Cette correspondance révèle l'homme mal élevé, et d'une ardeur qui ne sait pas se contenir, plutôt que l'homme cruel. Ses collègues, Philippeaux, Gillet et Turreau n'étaient pas plus que lui disposés à la clémence à l'égard des rebelles ; leur proclamation, datée de Nantes le 21 septembre, invitait les armées à se montrer impitoyables : Soldats ! les repaires des brigands doivent être détruits, incendiés ; l'asile du crime ne doit pas souiller plus longtemps le sol de la liberté[15].

Au dire de Villenave, l'un des hommes qui ont le mieux connu les événements de la Révolution dans la Loire-Inférieure et l'Ille-et-Vilaine, la modération de Carrier à Rennes aurait été le résultat d'une intimidation exercée sur lui par Blin (Joseph), qui devint plus tard membre du Conseil des Cinq-Cents. Blin se trouvait à Rennes, lorsque Carrier y arriva. Un banquet fut donné au farouche proconsul. Blin était présent, et tandis que Carrier exposait brutalement son atroce théorie de gouvernement, Blin, qui entendait autrement la République, ne put contenir son indignation. Il se leva, criant : Qu'on éteigne les lumières et que j'étouffe ce b... là. Et bientôt Carrier, effrayé, partit de Rennes sans avoir osé y faire une seule arrestation. Cependant Bailly, Bigot de Préameneu et bon nombre de fédéralistes étaient encore dans cette ville. Si Carrier eût trouvé à Nantes des hommes d'énergie comme l'était Blin, bien des crimes épouvantables n'eussent peut-être pas été commis[16]. Ce qui est bien certain, c'est que Carrier quitta Rennes sans y avoir établi une seule commission militaire. La première qui fonctionna dans cette ville fut investie de ses pouvoirs par un arrêté de Pocholle, du 29 octobre, rendu plusieurs semaines après le départ de Carrier.

Un arrêté du Comité de Salut public, du 29 septembre 1793, lui avait ordonné de se rendre à Nantes sur-le-champ[17].

Très porté à se croire un homme nécessaire, il écrivait, le 4 octobre, au Comité de Salut public : Quoique ma présence soit bien nécessaire à Rennes, et qu'elle le serait à Vitré et dans le Morbihan, j'irai à Nantes demain ou après-demain. Dans une lettre à Bouchotte, commençant par les mots : Ministre sans-culotte ; en date du 5 du même mois, on lit : Je pars pour Nantes où on a laissé la trahison s'organiser[18]. Il y arriva le 7. Léchelle, dit Savary[19], arriva à Nantes dans la soirée du 7 octobre. Le représentant Carrier l'y avait précédé.

A ce moment, il ne fit, à vrai dire, que toucher barre à Nantes pendant un ou deux jours, ayant reçu, à son arrivée, l'ordre d'aller à Montaigu installer le général Léchelle. Peut-être, il avait pu emporter avec lui, pour les lire et les méditer, les mauvais conseils qu'un membre du Comité de Salut public, auquel il devait, dit-on, sa mission[20], lui adressait de Paris. Ce conseiller était Hérault de Séchelles, le président de la Convention, à la journée du 31 mai. Hérault avait qualité pour se faire écouter quand il écrivait à son protégé :

Voilà comme on marche, mon bon ami, courage, digne républicain. Je viens de recevoir ta lettre, et, au même instant, je l'ai lue au Comité de Salut public, qui l'a entendue avec une vive satisfaction. Nous serions bien heureux, la République serait vigoureuse et florissante, s'il y avait partout des commissaires aussi énergiques que toi et tes collègues. Tu dois être à Nantes, si ta santé te l'a permis. Nous te conjurons d'y aller sur-le-champ ; nous t'envoyons un arrêté, qui te presse de purger cette ville, qui est de la dernière importance. L'Anglais menace nos ports et nos frontières ; nous avons lieu de craindre pour Brest. Il y a déjà des commissaires. Fais-y veiller le plus que tu pourras. Il faut, sans rémission, évacuer, renfermer tout individu suspect ; la liberté ne compose pas. Nous pourrons être humains quand nous serons assurés d'être vainqueurs. L'intention du Comité est que tu ailles, avec ton collègue, ou seul de Rennes à Nantes, de Nantes à Rennes. Le caractère de la représentation nationale se déploie avec bien plus de force et d'empire quand les représentants ne séjournent pas dans un endroit, quand ils n'ont pas le temps de multiplier leurs relations, quand ils frappent de grands coups en passant, et qu'ils en laissent, sauf à la suivre, la responsabilité sur ceux qui sont chargés d'exécuter. Nous te recommandons de destituer bien vite, à Nantes et ailleurs, les administrateurs fédéralistes contre-révolutionnaires. Mille amitiés à Pocholle.

HÉRAULT[21].

 

Cette phrase surtout : Nous pourrons être humains quand nous serons assurés d'être vainqueurs, n'était pas, il faut bien le reconnaître, pour réfréner les instincts violents de celui à qui elle s'adressait.

 

 

 



[1] Notes de Villenave sur le procès de Carrier. Collection G. Bord. Séance du 23 frimaire an III.

[2] Les lettres de Carrier citées dans ce travail sont presque toutes empruntées à la Revue rétrospective (Paris, 1835 et 1836, t. IV, p. 430-454, et t. V, p. 93-131), ou au Recueil des actes du Comité de Salut public et Correspondance des représentants en mission, publiés sous la direction de M. Aulard. Paris, Imp. Nationale. Ces deux recueils suivent l'ordre chronologique.

[3] Recueil des actes du Comité de Salut public, V, 450, et Réimpression de l'ancien Moniteur, XVII, 318.

[4] Réimpression du Moniteur, XVII, 372.

[5] Recueil des actes du Comité de Salut public, V, 547.

[6] Cette lettre, dont l'original fait partie de la collection Dugast-Matifeux, ne figure, à ma connaissance, dans aucun recueil.

[7] Le Fédéralisme dans la Loire-Inférieure, par A. Lallié, Revue de la Révolution, t. XV, p. 458, 460, 463, 466.

[8] Voir la Vendée patriote, II, 490.

[9] Recueil des actes du Comité de salut public, VI, 507. Voir aussi lettre de Gillet ; eod., VII, 61.

[10] Recueil des actes du Comité de Salut public, VI, 363.

[11] Ce fait fut invoqué à sa décharge lors de son procès, le 22 frimaire an III, par le représentant Chaumont (Courrier universel de Husson).

[12] Ces seize aristocrates étaient prévenus de complicité dans la conspiration La Rouèrie ; douze personnes avaient déjà péri sur l'échafaud le 18 juin 1793, comme accusées d'y avoir pris part (Wallon, le Tribunal révolutionnaire de Paris, I, 179).

[13] Lettre du 25 septembre 1193. Autre lettre à Hérault-Séchelles, du 27 septembre. Recueil des actes du Comité, VII, 86.

[14] Lettre du 2 octobre à la Convention.

[15] Placards imprimés (Archives départementales).

[16] Michaud, Biographie universelle, 1re édit., LVIII, 363, aussi Levot, Biographie bretonne, I, 110.

[17] Recueil des actes du Comité de Salut public, VII, 109.

[18] Legros, Correspondance inédite du Comité de Salut public avec les représentants. Paris, Marne, 1837, I, 292.

[19] Guerres des Vendéens et des Chouans, II, 222.

[20] Dugast-Matifeux, Bibliographie révolutionnaire, n° 63, p. 35.

[21] Arch. nation., Sect. judic., W, 1° 493. Cette lettre a été reproduite plusieurs fois, soit entièrement, soit par fragments, par M. Dugast-Matifeux, dans sa Bibliographie révolutionnaire, n° 62 ; par Babœuf, Vie de Carrier, p. 118 ; dans le Bulletin du Tribunal révolutionnaire, VII, 59 ; et par M. Aulard, dans le Recueil des actes du Comité de Salut public, VII, 113.