HISTOIRE DE LA GAULE

TOME II. — LA GAULE INDÉPENDANTE.

CHAPITRE XIII. — INSTITUTIONS COMMUNES.

 

 

I. — COMMUNAUTÉ DE NOM.

Il faut, pour constituer une nation, autre chose que des ententes aux frontières et des relations commerciales, autre chose encore que des ressemblances entre les langues, les institutions et les dieux : il faut une conscience commune à toutes les tribus associées, c’est-à-dire la persuasion d’une parenté morale, le désir de vivre en une fraternité politique, l’amour et l’orgueil de leur nom d’alliance. Quelle que soit la durée et la force des contrats entre les hommes, il n’y a pas de patrie réelle sans cette pensée de l’idéal : même morcelés par des haines de cités ou de tribus, les Grecs ou les Juifs ont toujours formé une nation et une patrie, parce qu’ils ne renoncèrent jamais au culte de leur nom commun.

Chez ces deux peuples, en effet, le souvenir d’une même origine avait survécu à la dispersion qui suivit la conquête de leurs derniers domaines ; les populations antérieures elles-mêmes, les anciens possesseurs du sol finirent par oublier qu’ils étaient d’une espèce différente. Il y eut en Grèce comme en Judée des sanctuaires et des fêtes ; des lieux et des jours de rendez-vous réunissaient les hommes du même nom ; des prêtres et des poètes les rappelaient sans cesse à la dévotion de ce nom et de la famille qu’il désignait ; on chantait Hellen ou Israël, leurs fils et petits-fils, l’histoire de leur race, la protection de leur dieu, l’inébranlable unité de la patrie en marche. Beaucoup de ces récits étaient mensongers : l’histoire patriotique d’une nation ressemblait souvent à une glorieuse légende ; de pieux intérêts dénaturaient l’antiquité pour la transformer en symbole. Mais cette légende et ce symbole mêmes sont des faits de premier ordre. Ils montrent que ceux qui les ont créés avaient au plus haut point la passion de l’unité nationale ; et s’ils bâtissaient à leur peuple, presque de toutes pièces, un passé de liens consanguins et d’union fraternelle, c’était sur le modèle de la patrie idéale qu’ils rêvaient pour le présent.

L’idée d’une semblable patrie existait en Gaule. Au-dessus des intérêts de chaque peuple, Arvernes ou Éduens, Allobroges ou Volques, flottaient des pensées communes à tous les hommes du nom gaulois, la conviction qu’ils étaient une seule race[1], l’espérance de leur union.

Et tout d’abord, ils acceptaient de prendre un même nom. Tous les peuples d’entre Marne et Garonne se disaient Celtes dans leur langue : ils avaient conservé, encore au temps de César, le vocable qu’avaient porté les conquérants venus cinq siècles auparavant des terres transrhénanes[2]. Tous ceux d’entre Marne et Rhin s’appelaient d’un nom différent, celui de Belges[3]. Seulement, les uns et les autres se réunissaient sous la dénomination commune de Galates ou de Gaulois, qui était tirée de l’idiome indigène[4] : et si les Romains avaient fini par donner surtout aux Celtes cette appellation de Gaulois[5], les Belges l’avaient également gardée pour eux-mêmes[6].

Tous ces Gaulois savaient fort bien se distinguer de leurs voisins, différents par le nom, la langue et les habitudes. Ils indiquaient que les Aquitains, au sud de Bordeaux, d’Agen et de Toulouse, n’étaient point leurs congénères[7]. On connaissait que les Salyens de la Provence étaient un mélange de Celtes et de Ligures[8]. Sur les grandes routes des Alpes, on notait exactement l’endroit où finissaient le parler et les coutumes gauloises[9]. Dans le Nord, les Belges traitaient les Germains en hommes d’autre sorte[10], et si quelques-uns d’entre eux affectaient une ascendance germanique, cela prouvait qu’ils établissaient une différence entre ces deux noms[11].

 

II. — NATURE DES RELATIONS ENTRE LES CITÉS.

De l’un à l’autre de ces peuples il se forma sans cesse des liens de nature diverse. Ce serait une erreur fort grave que de se représenter le monde gaulois en état d’anarchie permanente, chaque cité isolée des autres, une sécession de tous par rapport à tous. Même en Grèce, les luttes entre les villes n’étaient pas éternelles, et elles donnaient naissance à des ligues utiles aux progrès d’idées communes. En Gaule également, les ententes ne furent pas plus rares que les divisions : des nécessités de voisinage, les intérêts commerciaux, des dangers militaires, de vieux souvenirs religieux, y créèrent de grandes fédérations politiques. Le mouvement qui avait entraîné les tribus à s’associer en peuplades continuait en rapprochant les cités les unes des autres.

Nous ne connaissons, de ces ligues gauloises, que celles qui existaient vers le temps de César : il est probable qu’elles n’étaient pas très anciennes, et que les peuples se groupaient alors tout autrement que dans les siècles antérieurs. C’est le sort des ligues politiques que d’être éphémères : aucune de celles du monde grec n’a pu dépasser la troisième génération. Mais les règles qui présidaient aux rapports entre peuples gaulois, n’ont pas dût varier d’un siècle à l’autre.

Le lien qui unissait deux nations était souvent très dur et permanent, celui du maître au serviteur. C’est ainsi que les Arvernes tenaient les Vellaves sous leur empire[12] : car ils s’étaient incorporé, comme tributaire ou sujette, cette peuplade du Velay, pays dont ils avaient besoin pour s’assurer la grande route du Midi[13].

D’autres fois, l’empire d’une cité sur une autre s’exerçait de façon moins complète, peut-être simplement par le commandement en cas de guerre, et par le payement de quelque tribut. Telle était la situation, vers le premier siècle, de certaines cités du plateau Central, Rutènes du Rouergue, Cadurques du Quercy, Gabales du Gévaudan, qui vivaient sous l’empire et reconnaissaient la majesté des Arvernes, tout en jouissant d’une autonomie qui paraît assez grande[14].

A côté de cette subordination militaire, d’autres liens étaient de nature et d’appellation plus civiles. On disait d’un assez grand nombre de peuples qu’ils étaient Ies clients d’un autre, qu’ils s’étaient mis dans sa foi ou son amitié. Les Éduens reçurent ainsi dans leur clientèle les Bellovaques, les Bituriges, les Sénons, les Ségusiaves du Forez, et d’autres moins importants[15] ; les Rèmes eurent les Carnutes[16], et les Trévires eurent les Éburons[17]. — Sous ce mot de clientèle se dissimulaient sans doute des relations et des engagements de mode et de degré très différents. On ne croira pas, en effet, que les Ségusiaves, petit peuple limitrophe des Éduens, et leur annexa naturelle, fussent traités par eux de la même manière que les Bellovaques de la Belgique, nation forte, ombrageuse et lointaine : la qualité de clients, chez les Ségusiaves, devait comporter à peu près les mêmes pratiques d’obéissance que la sujétion absolue ; de la part des Bellovaques, elle n’impliquait, je crois, que des formules de respect envers une suzeraineté toute nominale. Il y avait en Gaule autant de manières d’être client qu’il y en eut d’être vassal dans la France d’Hugues Capet : la force ou la faiblesse respectives du patron et du fidèle étaient encore ce qui déterminait le plus nettement leurs droits et leurs devoirs[18].

L’alliance intime, conclue d’égal à égal, était appelée du nom de fraternité ou de parenté : les Ambarres de l’Ain se disaient les proches et consanguins des Éduens[19] ; les Rèmes et les Suessions s’appelaient frères et consanguins, et ils s’étaient unis par un droit et des lois communes, sous les mêmes magistrats et les mêmes chefs de guerre[20].

On remarquera que les mots de société, d’alliance, de fédération, n’apparaissent presque jamais à propos d’union entre cités gauloises : si on les trouve chez César, ce n’est que dans les cas d’amitié entre Celtes et étrangers[21]. En dehors des conjurations militaires improvisées, les ligues durables ne sont désignées que par les mots de clientèle ou de parenté. Il est probable que l’écrivain les a traduits du langage indigène. Les Gaulois se servaient donc des mêmes expressions pour définir les liens qui unissent les hommes entre eux et les liens qui rapprochaient les peuples de leur race[22].

 

III. — RAPPORTS ENTRE CELTES ET BELGES.

Ces formules d’alliance pouvaient associer des peuples fort éloignés l’un de l’autre. Les Rèmes se déclareront les patrons des Carnutes, dont ils sont séparés par les vastes forêts du bassin parisien[23]. A soixante-quinze lieues du mont Beuvray, les Bellovaques étaient, de temps immémorial, dans la foi et l’amitié des Éduens[24].

De telles amitiés étaient possibles entre Belges et Celtes les Bellovaques et les Rèmes appartenaient au premier de ces noms, les Éduens et les Carnutes au second.

Car ni les Belges ni les Celtes n’ont une seule fois témoigné, à notre connaissance, qu’ils se croyaient deux races d’hommes différentes. Lors de la levée en masse contre César, les uns et les autres ont été à la fois convoqués et sont venus ensemble au conseil national du mont Beuvray et au rendez-vous militaire d’Alésia[25]. Les Belges feront partie de l’empire des Arvernes[26]. Les chefs du Nord regarderont toujours leurs destinées comme solidaires de celles des peuples celtiques : et ceux-ci recourront à ceux-là comme à des protecteurs naturels[27]. Les deux groupes songeaient bien plus à ce qui les rapprochait qu’à ce qui les séparait.

 

IV. — TRADITIONS, INSTITUTIONS, PENSÉES COMMUNES.

Ce qui achevait de faire un seul corps de tous les Gaulois, ce qui, à de certains moments, animait ce corps d’un même souffle puissant, c’était une communauté de traditions, d’institutions, d’enseignement et d’espérances.

Les Celtes conservaient la notion de leur union d’autrefois ils n’oublièrent jamais qu’ils avaient formé une famille de conquérants. Les prêtres le leur répétaient : un seul dieu les avait tous engendrés, et ils étaient venus ensemble des régions transrhénanes[28]. Aucune des vieilles nations de l’Europe n’a moins dispersé les souvenirs et les légendes de son plus lointain passé. Le point de départ de son histoire traditionnelle était cette irréfragable unité que constitue l’engendrement par un père unique.

Après cela, les traditions sur l’ancien état de la Gaule celtique la représentaient comme un seul empire, et ses habitants comme les sujets d’un seul roi. Les unes racontaient qu’un héros puissant avait parcouru le pays, ouvrant les routes, pacifiant les hommes, abolissant les coutumes sanguinaires, et qu’il avait enfin bâti, au cœur de la contrée, la grande ville sainte d’Alésia, sanctuaire destiné à la vénération de tous les Celtes[29]. Les autres montraient la grandeur et la richesse du biturige Ambigat, roi de la Celtique, dont les neveux avaient conquis les terres du Midi[30]. Enfin, les récits qui circulaient sur les migrations gauloises faisaient partir toutes les bandes victorieuses de la Gaule elle-même : elle était la mère des envahisseurs du monde, et ce fut à elle, foyer souverain du nom celtique, que les vainqueurs, disait-on, renvoyaient la meilleure part du butin[31].

En Gaule même, de très vivaces institutions perpétuaient le respect de l’unité traditionnelle.

Ce qui, dans le monde antique, liait intimement les peuples, ce qui faisait d’une société autre chose que la conjuration d’un moment, mais la transformait en une personne éternelle et indissoluble, c’étaient les rapports réciproques d’hospitalité, de commerce et de mariage, et c’étaient les rassemblements périodiques autour de dieux, de prêtres et de sanctuaires communs. Or, il y avait en saule, d’une frontière à l’autre de ce grand pays, des relations continues d’amitié et d’accueil[32] : les marchands jouissaient des mêmes avantages chez tous les peuples[33] ; les unions matrimoniales pouvaient se faire de l’un à l’autre, des Éduens aux Helvètes ou des Bituriges aux Éduens[34] ; enfin, de grandes forces morales s’imposaient également à tous.

Le principal dieu de ces hommes, Teutatès ou le dieu du peuple, dieu des arts, des routes et des marchands, était par son nom et par ses attributs un principe d’entente nationale[35]. — Chaque année, les druides des cités, c’est-à-dire leurs représentants auprès des puissances divines, se réunissaient en assises solennelles dans le pays carnute. — Certains sanctuaires de la contrée étaient communs à tous les Gaulois, ainsi que le furent aux Latins le mont du Jupiter Albain ou le bois de la Diane de Némi. Tel était dès lors peut-être le puy de Dôme, la montagne qui paraît la plus haute de la Gaule centrale[36] ; telle était la tille d’Alésia, qu’on disait le foyer et la métropole de toute la Celtique[37], et dont la colline, étrangement isolée dans son cadre de vallons, semble l’autel gigantesque de quelque dieu souverain ; et telle, enfin, l’enceinte sacrée où s’assemblaient les druides[38].

De cette terre carnute, qui servait de résidence périodique au conseil suprême de leurs prêtres, les Gaulois disaient qu’elle était le milieu de toute la Gaule[39]. Les Grecs affirmaient une chose semblable de la terre delphique, temple commun et ombilic du corps des Hellènes[40] : mais elle n’était qu’à moitié vraie pour les roches phocidiennes, à l’écart des grandes cités de l’Hellade, éloignées de ses routes maîtresses. Le sanctuaire carnute, lui, était voisin de ce cintre de la Loire vers lequel convergent toutes les voies naturelles de notre pays : Orléans n’est peut-être pas le milieu géométrique de la Gaule ; il est en tout cas sa clef de voûte. Il fallait donc, pour avoir saisi cette situation centrale et souveraine, que les Gaulois eussent étudié la structure générale de la contrée leur domaine : et, adaptant l’une à l’autre cette terre d’unité et leur communauté nationale, ils placèrent au nombril de la France le lieu des rendez-vous solennels de toute leur race.

C’étaient les druides qui présidaient le plus souvent à ces pensées et à ces relations communes : leur assemblée annuelle chez les Carnutes, les dieux qu’ils adoraient, leur organisation en église, leur obéissance à un pontife souverain, les leçons qu’ils -donnaient sur les origines de la nation[41], tout faisait d’eux les représentants traditionnels et les gardiens de l’unité celtiques comme le clergé catholique sauvegarde encore l’unité chrétienne.

Les druides ne se bornaient pas à conserver les survivances religieuses de cette unité : ils préparaient pour l’avenir des générations capables de comprendre, d’aimer et de défendre le nom gaulois. Leur enseignement s’adressait à tous les nobles ; ils leur apprenaient le passé divin de la race ; ils les excitaient à combattre et à mourir[42] : et cette mort, ils ne la leur souhaitaient assurément pas sur les champs de bataille des luttes civiles, mais au loin, dans la guerre glorieuse contre l’étranger. Plus que les chefs de la société civile, les prêtres étaient les champions du patriotisme gaulois. Ces éducateurs de la jeunesse se trouvaient être les hommes qui maniaient le plus les idées générales : et c’est grâce à eux sans doute que, malgré les querelles des peuples, elles reprenaient vigueur à chacune des générations qu’ils formaient.

Les traditions épiques des victoires d’autrefois vivifiaient ce patriotisme chez les ambitieux et les enthousiastes. Pour ces amoureux de batailles qu’étaient les Gaulois, l’antique compagnonnage de guerre représentait la forme la plus sensible de la patrie. On ne perdit jamais la mémoire des belles aventures vécues ensemble sur les bords de l’Allia et près du Capitole[43], et les relations avec les étrangers du Midi ne purent que la renouveler. Ces récits des choses d’autrefois faisaient partie de l’éloquence militaire ; ils étaient le patrimoine éternel de la race, d’où elle tirait à la fois des leçons d’entente et des exemples de courage[44]. Au beau milieu des périls de la lutte pour l’indépendance, Vercingétorix prédira que l’accord de toute la nation allait assurer aux Gaulois le triomphe sur le monde entier[45]. Et ce rêve d’une Gaule unie et victorieuse, lançant ses escadrons sur les routes méridionales, ne s’éteindra que lentement parmi ces hommes, dans la vulgarité attrayante et continue de la paix romaine[46].

 

V. — TENDANCES À L’UNITÉ.

Les Gaulois avaient donc à la fois la notion de leur unité présente et la mémoire d’une histoire commune. Ils se sentaient, dans les moments d’enthousiasme, solidaires de tous ceux qui vivaient sous leur nom et de tous les morts qui l’avaient porté : ils parlaient de toute la Gaule comme d’une personne vivante et presque immortelle, qu’il fallait aimer, servir et protéger[47]. Elle représentait bien, pour eux, une patrie.

Ces mots de Gaule et d’union n’étaient souvent que des formules, comprises de très peu d’hommes. Mais les mots et les espérances sont des faits historiques au même titre que les batailles et les institutions : écrire l’histoire d’un peuple, ce n’est pas dire seulement ce qu’il a fait, mais encore ce que quelques-uns ont souhaité qu’il devînt. Car les souhaits de l’élite peuvent créer, à la faveur des circonstances, de solides réalités.

Ces formules, ces traditions, ces institutions collectives, vestiges et rêves de concorde, étaient encore fortifiées par la communauté de caractère, de langue, de coutume et de religion, par I’identité des noms de dieux et des noms d’hommes. — Tous ces éléments d’une fraternité nationale, enfin, qu’on les replace sur la terre que les Gaulois habitent, dans le cadre de ces frontières bien délimitées, dans ce réseau harmonieux de routes convergentes : et on admirera ce merveilleux accord entre une race qui rêvait d’union et un sol qui conseillait l’unité.

Les destinées de la Gaule l’éloignaient donc de ce morcellement municipal où se complaisait la Grèce. Elles tendaient à faire d’elle un seul empire, semblable à ceux qui avaient pris naissance dans les grandes régions naturelles du monde oriental.

 

 

 



[1] Tite-Live, XXI, 20, 6 : Gentis suæ homines ; César, VII, 77, 8 : Propinquis consanguineisque nostris ; id., 6.

[2] César, I, 1, 1 ; cf. Avienus, 133 ; Tite-Live, V, 34, 2.

[3] César, I, 1, 1 ; Strabon, IV, 1, 1.

[4] Strabon, IV, 1, 1 ; le même, IV, 4, 2-3.

[5] César, I, 1, 1.

[6] César, V, 27, 3 et 6 ; II, 4, 7.

[7] Strabon, IV, 1, 1 et 2, 1 ; cf. ch. XIV, § 1.

[8] Id., IV, 6, 3.

[9] Tite-Live, XXI, 32, 10 ; cf. ch. XIV, § 3.

[10] César, II, 3, 4 ; 4, 10 ; V, 27, 8 ; VIII, 7, 3 ; 9, 2 ; ch. XIV, § 4.

[11] Tacite, Germanie, 28 ; cf. ch. XIV, § 4, 6 et 7.

[12] César, VII, 75, 2 ; ailleurs, il considère les Arvernes comme limitrophes des Helviens du Vivarais, ce qui indique qu’il comprend les Vellaves parmi les premiers.

[13] De même, les petites tribus qui sont sub imperio des Nerviens, ne forment sans doute qu’un corps de cité avec eux (V, 39, 1).

[14] VII, 75, 2 [Eleutetis = les Rutènes libres ?], comparé à VII, 4, 6, à VII, 7,1-2, à VII, 64, 6.

[15] César, II, 14, 2 (in fide atque amicitia, Bellovaques) ; VII, 5, 2 (in fide, Bituriges) ; VI, 4, 2 (in fide, Sénons) ; VII, 75, 2 (clientibus, Ségusiaves et autres).

[16] VI, 4, 5 (in clientela) ; cf. VI, 12, 7.

[17] IV, 8, 4 (clientes).

[18] Cf. Luchaire (Histoire de France de Lavisse, II), p. 12.

[19] Ambarri, necessarii et consanguinei Hæduorum, I, 11, 4.

[20] Suessiones, fratres consanguineosque suos, II, 3, 5. Ce fut sans doute un lien de même nom qui unit Parisiens et Sénons, VI, 3, 5.

[21] Sauf César, VI, 2, 2 (societate et fœdere), où il s’agit du reste d’un cas spécial (alliance particulière d’Ambiorix, roi des Éburons à demi germains, avec les Tr& vires et les Germains ensemble).

[22] Cf. VII, 77, 8 ; II, 4, 4. — Sur cette expression de fraternité, cf. Hirschfeld, Die Hæduer, etc. (Sitzungsberichte der k. pr. Akademie der Wimenschaften zu Berlin, LI, 1897), p. 1110-1. Elle était employée entre Cimbres et Teutons lors de leur migration (Plutarque, Marius, 24), et elle indique, je crois, un compagnonnage de marche et de guerre. Mais elle était aussi employée chez les Grecs, entre les habitants de colonies issues d’une même métropole, par exemple entre Lampsaque et Marseille, toutes deux tilles de Phocée (Dittenberger, Sylloge, n° 200 = 2e éd., 276).

[23] César, VI, 4, 5.

[24] Id., II, 14, 2.

[25] César, VII, 63 et 75.

[26] Strabon, IV, 2, 3 ; César, VII, 4, 1 (totius Galliæ comprend la Belgique).

[27] Discours d’Ambiorix, V, 27, 4-8.

[28] César, VI, 18, 1 ; Ammien, XV, 9, 4.

[29] Diodore, IV, 19, 1-2.

[30] Tite-Live, V, 34.

[31] Tite-Live, V, 34 ; Justin, XXIV, 4 ; XXXII, 3, 9 ; Strabon, IV, 1, 13 ; Dion, XXVII, 90.

[32] Voyez mention de contrats d’hospitalité entre un chef et un peuple : VI, 5, 4 ; VII, 75, 5 ; sans doute aussi VIII, 3, 3.

[33] Sauf peut-être chez les Nerviens, César, II, 15, 4.

[34] César, I, 3, 5 ; 18, 6-7. Les Rèmes diront de leurs rapports avec les Belges (II, 4, 4) : Propinquitatibus affinitatibusque conjuncti.

[35] César, VI, 17, 1.

[36] Je ne comprendrais pas, autrement, sa grande vogue à l’époque romaine, Pline, XXXIV, 45.

[37] Diodore, IV, 19, 2.

[38] César, VI, 13, 10.

[39] Regio totius Galliæ media, VI, 13, 10.

[40] Cf. Busolt, Griechische Geschichte, I, 2e éd., p. 681.

[41] César, VI, 13, 8-10 ; 18,1 ; Ammien, XV, 9, 4 et 8.

[42] César, VI, 14 ; 18, 1 ; Ammien, XV, 9, 4.

[43] Polybe, II, 22, 3-5 ; Silius, IV, 130-3, 280.

[44] César, VII, 76, 2 : Pristinæ belli laudis recuperandæ.

[45] Unum consilium totius Galliæ effectururn, cujus consensui ne orbis quidem terrarum possit obsistere, César, VII, 29, 6.

[46] Tacite, Histoires, IV, 54 et 53.

[47] In consilio capiendo omnem Galliam respiciamus... Facere quod nostri majores, César, VII, 77, 7 et 12 ; cf. VI, 76, 2.