GALLIA - TABLEAU SOMMAIRE DE LA GAULE SOUS LA DOMINATION ROMAINE

 

CHAPITRE XIV. — L’ÉPIGRAPHIE ROMAINE EN GAULE.

 

 

1. Importance de l’épigraphie en Gaule. — Un des phénomènes les plus intéressants qui marquèrent la transformation de la Gaule fut son goût pour les inscriptions. La production épigraphique, pour parler ainsi, y fut d’autant plus forte que le pays se romanisa plus vite. Rome inculqua ce goût aux Gaulois comme à toutes les nations occidentales de l’empire. Des le temps de César, il y a des inscriptions dans la Gaule Narbonnaise : l’épigraphie apparaît sous Auguste dans les grandes villes des Trois Gaules. On trouve à Paris, sous Tibère, une inscription en langue latine. Fort active dans les trois premiers siècles, l’activité épigraphique se ralentit un peu chez nous à partir de Dioclétien ; mais les Gallo-romains ne cesseront jamais d’être de grands faiseurs d’inscriptions.

C’est qu’en effet, en ce temps-là, il en était de l’épigraphie comme de l’art : elle avait sa place dans les moindres incidents de la vie publique et privée. Les inscriptions tenaient lieu, dans l’antiquité, de bien des choses que nous avons remplacées par le livre, le journal ou l’affiche. L’imprimerie a porté à l’épigraphie un coup mortel. C’est en les gravant et en les exposant sur des plaques de bronze ou de marbre qu’on faisait connaître les lois et les décrets officiels : on les promulgue aujourd’hui par voie de journal ou d’affiche. On gravait aussi les enseignes des boutiques, les dédicaces des monuments, les marques de fabriques : ce qu’on indique aujourd’hui par un écriteau ou une étiquette imprimés donnait lieu jadis à une inscription. L’épigraphie, reléguée maintenant surtout dans les cimetières ou les vestibules des édifices publics, s’étalait autrefois partout, dans la maison et dans la rue, dans le temple et au forum. Aussi n’y a-t-il pas lieu de s’étonner qu’on ait trouvé en Gaule plus de dix mille inscriptions, dont six mille en Narbonnaise. Nous ne parlons pas des marques de fabriques, dont le nombre est incalculable.

2. Les documents. — Des différentes classes d’inscriptions, la plus importante et la moins nombreuse est celle des documents officiels, des acta de l’État. Nous n’en trouvons en Gaule qu’un seul qui ait un intérêt capital. C’est un long fragment du discours que l’empereur Claude prononça au sénat en faveur des Gaulois, pour lesquels il sollicitait le droit de devenir sénateurs. Ce discours fut gravé sur une table de bronze, dont les morceaux ont été retrouvés à Lyon : elle devait sans doute être exposée dans un des édifices appartenant au Conseil des Gaules. L’inscription est la reproduction la plus exacte du discours impérial : on peut même dire qu’elle en est la sténographie ; car dans le texte du discours gravé on a intercalé, comme on le fait aujourd’hui dans le compte rendu officiel des séances du Parlement, l’interruption faite par un sénateur. L’empereur Claude, qui était fort bavard, se laissait aller à une digression géographique un peu longue : un sénateur hardi le ramène en ces termes à la question : Mais il est bientôt temps, Tibère César Germanicus, d'expliquer clairement au sénat à quoi tend ton discours ; car te voilà maintenant aux confins les plus éloignés de la Gaule Narbonnaise. Tout cela est gravé sur le bronze, et rien ne nous avertit qu’il y a là une interruption : le graveur a transcrit, sans changer un mot, le compte rendu in extenso de la partie de la séance du sénat où fut prononcé le discours de Claude. — On sait que Tacite, dans ses Annales, nous donne, en racontant cette séance, un discours de Claude ; mais il a étrangement écourté et travesti la harangue de l’empereur : nous pouvons prendre l’historien en flagrant délit de substitution, remplaçant le document officiel par une éloquente et infidèle analyse.

On a découvert à Narbonne, en 1888, un fragment de la lex ou du règlement de l’assemblée provinciale de la Gaule Narbonnaise : elle était également gravée sur une table de bronze. — On peut lire sur le marbre de Vieux des extraits de lettres de personnages officiels. — Enfin on possède de très curieux fragments du cadastre de la ville d’Orange, gravé sur des plaques de marbre.

La Gaule est, évidemment moins riche que les autres parties de l’empire en documents publics, et il est difficile d’expliquer cette pauvreté autrement que par un hasard. Mais les recherches n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Ce sont également des actes émanés de la chancellerie impériale que les diplômes militaires. Nous avons vu que le soldat qui sortait du service dans les délais légaux recevait d’importants privilèges. On gravait sur un diptyque de bronze le texte du règlement qui les lui conférait : on y ajoutait ses noms, ceux de témoins, l’indication du corps où il avait servi, et on lui remettait ce diplôme en même temps que son congé régulier. Les vétérans avaient le plus grand soin de ces tablettes ; ils les gardaient précieusement, comme une garantie ou un titre d’honneur ; on les déposait avec leur corps dans le tombeau, et c’est dans des tombes d’anciens soldats qu’on retrouve de nos jours presque tous les diplômes militaires.

Les inscriptions gravées sur les bornes des routes peuvent être aussi regardées comme des documents officiels : elles indiquent, avant le chiffre des distances, les différents noms et les titres de l’empereur qui a fait construire ou réparer ce point de la route.

Il faut rapprocher de ces bornes milliaires celles qui étaient dressées sur le parcours des aqueducs. Nous en avons conservé une, qui porte comme inscription : De l’autorité de l’empereur Hadrien, personne n’a le droit de labourer, semer ou planter da us cet espace ale terrain qui est réservé à la protection de l’aqueduc.

Les extraits des actes municipaux sont fort peu nombreux. Nous possédons le règlement de la confrérie religieuse fondée à Narbonne en l’honneur d’Auguste ; il est gravé sur l’autel de marbre consacré à l’empereur. On peut lire encore le texte d’un décret porté par les habitants d’un canton rural, pagus, de la cité d’Arles. A la différence des actes de la chancellerie impériale, il semble que les ordonnances municipales étaient gravées plus souvent sur marbre que sur bronze.

Il faut ajouter à cette catégorie d’inscriptions quelques acta privata, documents de famille, qui intéressent le droit privé, par exemple les testaments : nous possédons celui d’un Nîmois et celui d’un Lingon, gravés à la suite de leur épitaphe.

3. Dédicaces de monuments et de statues. — Les autres catégories d’inscriptions sont infiniment plus riches. Ce sont d’abord les dédicaces des monuments publics et des statues.

Les premières se lisent, sur la façade de l’édifice, en lettres d’une grande hauteur ; la dédicace de la Maison Carrée de Nîmes, à Caïus César, fils d’Auguste, consul, à Lucius César, fils d’Auguste, consul désigné, princes de la jeunesse, était gravée en lettres de bronze hautes de 30 centimètres, et l’on voit aujourd’hui encore les trous et les entailles destinés à les recevoir. A côté du nom du personnage ou du dieu en l’honneur duquel l’édifice était élevé, on mettait presque toujours le nom de celui qui l’avait fait construire, et parfois même la somme dont le donateur avait contribué : Caïus Julius Secundus, préteur, a donné les eaux à la ville, en lui léguant à cet effet la somme de 2 millions de sesterces, portent les dédicaces des châteaux d’eau et des fontaines construites à Bordeaux. — Les lois réglaient d’ailleurs le texte de ces dédicaces : Il est défendu, disaient-elles, d’inscrire sur un édifice publie un autre nom que celui du prince ou de la personne aux frais de laquelle il a été construit. Et les lois ajoutaient : Si un particulier a contribué de ses deniers à l’érection d’un édifice public, on doit indiquer sur l’inscription, titulo inscriptionis, le chiffre de la somme.

Les dédicaces des statues sont assez fréquentes en Gaule, à Lyon surtout : le Conseil des Gaules accordait avec une extrême facilité les honneurs d’une statue à ses gouverneurs ou à ses prêtres. Gravées sur le socle qui portait l’image, les inscriptions donnaient tous les noms et tous les titres du personnage ainsi honoré, et, souvent aussi, l’indication des noms des donateurs ; les dédicaces des statues décernées par le Conseil portaient la simple et glorieuse mention : Les Trois Provinces gauloises, Tres Provinciæ Galliæ.

1. Autels ou ex-voto. — Les dédicaces des autels, des ex-voto, et, en général, des édicules ou des objets religieux, forment en Gaule un groupe fort important. Leur rédaction est à peu près toujours la même et ne diffère guère de celle des monuments semblables que renferment en si grand nombre toutes les provinces de l’empire. Elle offre d’abord le nom de la divinité, puis celui du donateur, puis un mot relatif aux conditions dans lesquelles le monument a été donné.

Il s’agit ordinairement d’un ex-voto, c’est-à-dire d’un autel, ou d’une figurine, ou d’un bijou, promis à la divinité en échange d’un vœu réalisé, d’un bienfait accordé, d’une guérison ou d’un miraculeux salut : Pour la santé du prince, disent beaucoup d’inscriptions gravées sans doute dans des moments oit la Gaule craignait pour les jours de son empereur ; si ma fille survit, dit très nettement le donateur d’un monument de Nîmes. Le dévot ajoute souvent qu’il s’est acquitté volontiers et librement de son vœu, parce que la divinité l’a mérité ; de là la formule votum solvit libens merito, qu’on abrège V. S. L. M., une des abréviations les plus courantes de l’épigraphie latine. Cette formule indique que le dévot et son dieu ont tenu tous deux leurs engagements : le dieu a fait son miracle, il a bien mérité, merito ; le fidèle a fait son cadeau volontiers, libens.

Il peut aussi arriver que le cadeau est spontané de la part du donateur : c’est un don sans retour et désintéressé. On trouve simplement dans ce cas la formule donum ou dono dedit, il a fait don.

5. Épitaphes. — Il va sans dire que les épitaphes fournissent plus des trois quarts de l’épigraphie gallo-romaine. Les épitaphes sont d’ailleurs des inscriptions religieuses au même titre que les dédicaces d’autel. Elles sont toujours précédées de la formule aux dieux mânes, Diis Manibus, abrégée D. M. : la formule et l’abréviation les plus fréquentes de l’épigraphie latine. La pierre dont cette formule est la dédicace doit être regardée moins comme un tombeau que comme un monument consacré aux divinités infernales et, plus particulièrement, à la divinité du défunt. On sait que, d’après les croyances des anciens, la mort était comme une apothéose : Nos ancêtres ont voulu, disait Cicéron, que tous ceux de nos parents qui étaient morts devinssent des dieux, et le monument dédié aux dieux mânes était soit le temple où le mort séjournait, soit l’autel qui était consacré à son culte. L’épigraphie funéraire est un reflet de ces vieilles croyances.

Toutefois, en même temps que l’idée religieuse, d’honorer le mort devenu dieu, une pensée purement humaine se manifeste sur un bon nombre des épitaphes gauloises : celle du souvenir qu’on doit au défunt. On constate souvent, à côté de la dédicace aux dieux mânes, la présence des mots memoria ou monumentum, mémoire ou souvenir. Il est à remarquer que ces deux dernières expressions, assez rares dans la Gaule Narbonnaise, presque inconnues dans le reste de l’empire, ne sont fréquentes que dans les Trois Gaules, c’est-à-dire dans les pays les plus tardivement pénétrés par la civilisation latine. Ne serait-ce pas parce que nous sommes, dans ce pays, plus près de l’époque des menhirs, c’est-à-dire des temps où la stèle du tombeau était surtout la pierre du souvenir ?

On indique avec soin sur les épitaphes les noms et l’âge du défunt ; on fait suivre ces indications des noms des parents ou des amis qui ont pris soin d’élever le monument, posuerunt, fecerunt, faciendum ou ponendum curaverunt. Si le nom du mort est accompagné d’une louange, elle est d’ordinaire d’une extrême simplicité : c’est une simple épithète, presque toujours la même, pientissimus, carissimus, optimus, merentissimus.

Il est à remarquer que la date de la naissance ou celle de la mort ne sont à peu près jamais indiquées sur les inscriptions païennes, et c’est là peut-être la différence fondamentale qui les sépare des épitaphes chrétiennes ou modernes.

6. Marques de fabriques et de propriétaires. — Dans l’antiquité, comme de nos jours, les industriels marquaient leurs noms sur les produits sortis de leurs magasins : ces noms, nous pouvons les lire sur les débris trouvés dans les ruines gallo-romaines. Il est fâcheux seulement que ces marques de fabriques renferment presque exclusivement le nom des manufacturiers, et ne nous donnent jamais, comme celles de nos jours, le nom de la ville on ils étaient installés.

Potiers, bronziers, verriers, orfèvres, argentiers, plombiers et bien d’autres, ont ainsi fait graver leur nom sur les objets fabriqués dans leurs maisons : ces marques s’appelaient signum, ou, plus souvent peut-être, character, c’est-à-dire empreinte ou chiffre. Grâce à elles, nous pouvons retrouver les principaux industriels de la Gaule et connaître le nom ou refaire l’histoire de la poterie de Pistillus ou de la verrerie de Frontinus.

On doit réunir à cette catégorie les marques qui indiquent les noms des propriétaires des objets, par exemple les cachets qu’on lit sur les anneaux, ou les chiffres marqués sur certaines pièces précieuses. Cet usage des chiffres était en effet aussi répandu dans l’antiquité que de nos jours : on marquait ainsi même les moutons et les bêtes à cornes.

Enfin on peut grouper avec ces marques les inscriptions gravées sur de menus objets pour en indiquer la destination ou le caractère : telles sont, par exemple, les inscriptions des plombs de douane ou la curieuse l’inscription de la gourde à bière du musée Carnavalet.

Parmi les plus intéressantes de ces marques, il faut signaler celles qui sont gravées sur les cachets des médecins ou pharmaciens, oculistes : elles offrent ceci de particulier qu’elles ne se rencontrent guère que dans la Gaule, ce qui doit tenir à certaines traditions de la médecine gauloise. Ces cachets servaient à l’oculiste pour marquer les produits de sa préparation : il les imprimait sur les pâtes qu’il vendait, et faisait ainsi connaître son nom et la nature du remède : Remède de Claudius pour les cicatrices, Claudii ad cicatrices. Mais, sur ces cachets encore, il n’y a pas la moindre adresse.

Ces marques font corps avec l’objet qui les porte ; il est rare qu’elles aient été tracées après l’achèvement du vase ou du bijou : elles ont été frappées, comme les légendes monétaires, en même temps que l’objet, à l’aide du même moule qui a servi à le fabriquer. Mais quelquefois aussi elles ont été imprimées, appliquées après coup, à l’aide d’un véritable timbre mobile, qui portait l’inscription toute prête. Et il faut remarquer encore que quelques-uns de ces timbres étaient de véritables composteurs, pourvus de lettres mobiles analogues à nos caractères d’imprimerie : ce qui le prouve, c’est qu’il n’est pas rare de trouver, dans ces inscriptions industrielles, des renversements ou des interversions de lettres semblables aux coquilles et aux fautes que commettent nos imprimeurs. Il est curieux de constater jusqu’à quel point les anciens se sont rapprochés de notre imprimerie : ils l’ont pour ainsi dire touchée sans la pressentir.

7. Graffiti. — Ou appelle graffiti les inscriptions tracées à la pointe du graphium ou poinçon : ce sont d’ordinaire des inscriptions sans caractère officiel ni juridique, sans utilité pratique, de simples fantaisies dues à des particuliers désœuvrés. On sait que les murs de Pompéi en sont couverts, et que ces graffiti ont permis de retracer le tableau de la vie populaire dans cette ville au moment de sa destruction. -lais la Gaule possède par malheur fort peu d’inscriptions de ce genre. A peine quelques-unes, très courtes, souvent difficiles à lire, se lisent sur des briques, des objets en métal ou sur des poteries.

8. Langue et gravure des inscriptions de la Gaule. — Le caractère commun de ces inscriptions est qu’elles sont toutes également en latin. La langue celtique n’a jamais été une langue épigraphique, pas plus que le provençal ou nos patois modernes. C’est tout au plus si nous trouverions quarante inscriptions celtiques gravées, la plupart en lettres grecques, les autres en lettres latines : ce sont presque toutes des dédicaces à des divinités, et il n’est pas très facile de les comprendre. Il y a aussi plusieurs inscriptions grecques à Marseille et dans quelques villes du Midi ; mais cela est moins que rien à côté des milliers d’inscriptions latines.

Sur ces inscriptions latines, il est extrêmement difficile de signaler à coup sûr des vestiges qui trahissent une influence celtique, à une exception près : les graveurs gallo-romains emploient une lettre particulière, D, d barré, pour représenter un son analogue sans doute au lit anglais, son que possédait la langue celtique et qui manquait à la langue latine. A part cela, tout le reste est latin, et franchement latin ; la langue n’est pas sensiblement plus mauvaise que dans les autres provinces reculées de l’empire. Dans les inscriptions gravées pour de petites gens, les archaïsmes, les locutions populaires, les incorrections abondent ; mais ces particularités ne sont pas différentes de celles que présentent les épitaphes de la plèbe rurale de l’Italie ou du bas peuple de Rome.

La gravure de ces inscriptions ne s’écarte pas non plus des habitudes de l’art lapidaire romain. Les belles inscriptions de Lyon ou de Bordeaux sont aussi bien gravées que celles de Rome ; la paléographie de nos inscriptions a passé par les mêmes vicissitudes que celle des inscriptions latines de tous les pays. Les lettres des premiers temps sont carrées, régulières, sans ornement ; les traits ont tous la même épaisseur : c’est le type parfait de ce que les anciens appelaient les lettres carrées, litteræ quadratæ. Dès le règne de Tibère, les lettres sont plus ornées : les pleins s’y combinent harmonieusement avec les déliés ; les caractères, plus sveltes, moins carrés, sont le modèle des types que nos imprimeurs appellent les elzévirs. Au milieu du IIe siècle, la décadence commence pour les lapicides comme pour tous les artistes de l’empire, et eu Gaule comme ailleurs : il n’y a plus de symétrie dans la disposition des lettres et des mots ; la gravure est tâtonnante, on dirait que le coup de ciseau du graveur tremble et glisse ; les lettres sont trop allongées ou trop pâteuses : on seul, à chaque génération, grandir l’influence de l’écriture courante ou cursive sur le type lapidaire, de la même manière que le latin vulgaire écarte peu à peu la langue des temps littéraires et classiques.

Il est presque inutile d’ajouter qu’il y a beaucoup plus d’inscriptions mal gravées en Gaule que dans le reste de l’empire ; mais il n’y a pas trace d’une école lapidaire gallo-romaine. La Gaule, en épigraphie comme pour le reste, n’est qu’une province romaine. Ces inscriptions sont dues presque toutes à l’initiative privée ; les Gaulois les ont gravées à leur guise, et ils ont toujours essayé de le faire à la manière latine. L’épigraphie nous montre aussi complètement que l’architecture avec quelle facilité les Gaulois ont accepté les habitudes romaines.