Ce petit livre n’a d’autre prétention que de chercher à n’être pas inutile. Il s’adresse d’abord et surtout aux étudiants des Lycées et des Facultés : peut-être leur servira-t-il â compléter leurs manuels et leurs livres de lectures historiques. — On a aussi pensé, en le faisant, aux archéologues de la province : on voudrait qu’il pût les encourager ê explorer notre sol et à accroître les richesses de nos musées et les documents de notre histoire. — Enfin il a été souvent écrit en vue des gens du monde, de ceux qui aiment le passé de notre chère France. On ne nous en voudra pas d’ajouter qu’il a été fait avec amour : on ne s’est pas défendu, toutes les fois que, la vérité historique n’en souffrait pas, de parler avec sympathie de nos ancêtres et des fondateurs de notre patrie ; en racontant les destinées de la Gaule, on s’est attaché à montrer en quoi elles annonçaient celles de la France. On a ajouté au texte un très grand nombre de figures : toutes, sauf trois ou quatre, reproduisent des monuments gallo-romains ; on a pu faire ainsi de ce livre un album d’antiquités nationales. Nous avons indiqué avec soin, dans ce volume, tout ce qui pouvait intéresser les grandes villes de la France, en particulier Lyon, la capitale romaine, et Paris, la capitale française. Les citations empruntées à des auteurs modernes sont assez nombreuses. Quand nous étions d’accord avec eux, il nous a paru inutile de chercher à dire autrement ce qu’ils avaient déjà parfaitement dit. Peut-être quelques-uns des maîtres qui ont inspiré et souhaité ce petit livre lui feront-ils l’honneur de le parcourir. Qu’ils veuillent bien l’accueillir avec, beaucoup d’indulgence et un peu de confiance, Tout appareil scientifique en a été soigneusement exclu : qu’ils croient cependant que les textes ont été lus, les inscriptions et les monuments consultés, et qu’il y a dans ces pages le résultat de quelques recherches personnelles. CAMILLE JULLIAN. Bordeaux, 1er juillet 1892[1]. |
[1] M. Salomon Reinach m’a indiqué quelques corrections à faire en vue de cette seconde édition. Je l’en remercie. — Bordeaux, 3 juin 1902.