Les divisions territoriales de l’empire romain, dont le
tableau complet est dressé dans On ne pouvait cependant soutenir que les 120 provinces de La liste de Vérone[6], si elle ne confirme pas le texte de Lactance pour ce qui regarde la création des provinces par Dioclétien, prouve au moins leur existence sous son règne, puisqu’elle n’a pu être rédigée qu’entre 292 et 297. Mais elle en réduit le nombre[7] à 96. Si nous en retranchons les huit provinces italiennes, c’est à peine plus du double (88 contre 42) du nombre des provinces qui formaient l’empire sous Trajan[8]. Ces chiffres seuls montrent que nous sommes loin du morcellement maudit par Lactance. Créations provinciales de Trajan à Dioclétien.L’écart qui existe entre ces deux nombres sera encore diminué si Fon tient compte des provinces créées au second et au troisième siècle de l’empire. Hâtons-nous de dire qu’il est impossible d’en fixer exactement le nombre. De Trajan à Sévère Alexandre, les écrivains de l’histoire auguste et les textes épigraphiques nous font connaître assez fidèlement les modifications territoriales qui se sont produites dans le monde romain. A partir de Maximin, les renseignements authentiques font presque complètement défaut : nous ne savons rien des règnes les plus féconds en réformes, de ceux de Claude ou d’Aurélien, empereurs qui, autant que Dioclétien, ont transformé l’ancienne administration de l’empire. Syria. — Le
successeur même de Trajan songea à diviser la plus importante des provinces
de l’empire, Il est toutefois bien certain qu’après Hadrien le
gouvernement des deux Syries fut attribué à un seul légat, qui commandait
parfois, extraordinairement, les légions de Palestine[17].
Ce fait peut s’expliquer, au moins sous les successeurs d’Antonin, par les
nécessités de cette frontière, que les Parthes menacèrent de nouveau dès les
premiers jours du règne de Marc-Aurèle[18].
Sous Septime Sévère, à partir de 198
[19],
l’année[20]
de la défaite des Parthes et de la pacification de La province créée par Hadrien et rétablie par Sévère
comprenait Ce qui a donc formé la nouvelle province de Syrophénicie,
c’est l’ancienne Syrie égyptienne, celle qu’Antoine donna à Cléopâtre[27]
et dont les principautés et les villes restèrent indépendantes depuis la
création de Hispania citerior.
— Sous le règne d’Antonin, et à l’autre extrémité de, l’empire, nous voyons
poindre une autre province : il s’agit encore d’une province consulaire
impériale, Il est certain que même sous Antonin, Britannia. —
Sous le règne de Septime Sévère, une année[33]
avant que les deux Syries fussent rétablies, la province consulaire de
Bretagne fut démembrée : Hérodien place (III, 8, 2) ce fait l’année même de la mort
d’Albinus, en 197. Il y eut deux provinces, que les inscriptions, fort rares
d’ailleurs, appellent Britannia superior[34]
et Britannia inferior[35].
Il est absolument impossible[36]
de déterminer les limites des deux provinces. Deux inscriptions mentionnant Mœsia inferior.
— Il est à peu près certain qu’au IIIe siècle la petite Scythie a été
séparée administrativement de Mœsia superior.
— Le démembrement, des deux Mésies fut complété par Aurélien. L’abandon de Aurélien fit de ces circonscriptions autant de provinces :
il donna ainsi à l’ancienne Mésie l’organisation qu’elle avait sous
Dioclétien et à laquelle rien ne fut changé pendant plus d’un siècle. Quand,
vers 274, il abandonna Mais en même temps Il est facile de connaître exactement les limites de ces
deux provinces, si l’on admet ; ce qui est infiniment probable d’après ces
textes, que les deux provinces de Dardanie et de Dacie intérieure,
mentionnées dans En créant ces deux nouvelles provinces, Aurélien brisait
complètement le cadre des anciennes Mésies. Les deux fragments qui en
subsistaient ont dû certainement former des provinces indépendantes : à l’ouest
Provinciæ Italiæ. — C’est encore à Aurélien qu’il convient d’attribuer la plus importante des réformes administratives, la création des provinces italiennes. Nous savons, par de nombreux textes[71], qu’Aurélien nomma Tetricus correcteur de l’Apulie. Mais Trébellius Pollion[72] le considère comme ayant gouverné toute l’Italie, dont il énumère les provinces méridionales. Suivant que l’on donne la préférence aux témoignages de Trébellius Pollion ou aux autres, on refusera ou on accordera à Aurélien la division de l’Italie en provinces. Le mieux cependant est de concilier ces témoignages, et, pour résoudre la contradiction, d’accepter l’ingénieuse hypothèse de M. Marquardt[73]. Suivant lui, le correcteur, quoique n’administrant qu’une seule province, s’appelait officiellement correcteur de toute l’Italie. Tetricus se serait nommé corrector Italiæ regionis Lucaniæ, de même que Postumius Titianus, consul en l’an 304, et qui administrait la seule Transpadane, s’appelait[74] corrector Italiæ regionis Transpadanæ. Cette nomination de Tetricus coïncide parfaitement avec le partage de l’Italie en districts provinciaux ; aucune des inscriptions, aucun des textes mentionnant des correcteurs de régions italiennes n’est antérieur à Aurélien[75]. Il faut donc admettre avec Borghesi[76] qu’Aurélien, trouvant l’Italie toute disloquée par la négligence de Gallien, la révolte d’Aureolus, l’irruption des barbares jusqu’à Fano, songea à la relever de ses désastres en lui donnant une administration nouvelle. Les provinces créées par Aurélien et que Dioclétien ne modifia pas furent les suivantes[77] : 1. Venetia Histria. 2. Æmilia Liguria. 3. Transpadana[78]. 4. Flaminia Picenum[79]. 5. Tuscia Umbria. 6. Campania Samnium[80]. 7. Apulia Calabria. 8. Lucania Bruttii. Aucune de ces dénominations n’était nouvelle. Quoique
Pline ne nous donne pas les noms officiels des régions d’Auguste, les
inscriptions nous montrent qu’elles furent appelées du nom des peuples qui
formaient le fond de leur population. Il faut en excepter l’Émilie, qui,
composée uniquement de colonies romaines, reçut le nom de la route qui la
traversait. Il en alla de même de Quant aux rapports de ces provinces avec les régions d’Auguste, plusieurs régions formèrent une seule province, sans que les limites des régions aient fortement varié. Il n’y en eut pas moins, autant qu’on peut en juger par le peu de textes que nous possédons, de légères modifications : il importe de noter les principales pour caractériser la nouvelle division établie par Aurélien. Bergame, que Pline place en Transpadane[81],
fut réuni à Ravenne et Rimini furent[84] détachées de l’Emilie pour être réunies à la province de Flaminia Picenum. C’est qu’en réalité Rimini, et fort probablement le territoire de Ravenne, étaient ager gallicus[85], comme toute la région du Picenum comprise au nord de l’Æsis. En revanche, on aurait enlevé à la sixième région, pour
les réunir à l’Étrurie (septième
région), les villes de Tuder[86],
Ameria[87],
Spolète[88],
Interamnates Nartes[89],
Narnia[90],
Hispellum[91].
Toutes ces villes font partie de Il est certain que Caudium, Bénévent et les territoires
des Ligures, rangés par Pline[95]
dans l’Apulie (seconde
région), avec les Hirpins, de la race desquels ils étaient, font
partie[96]
de la province Apulia Calabria, dans
la nouvelle division de l’Italie. Les inscriptions qui mentionnent à Bénévent
des gouverneurs de Campanie ne regardent que des consulaires[97],
c’est-à-dire sont postérieures à 330. D’ailleurs même, le rattachement de
cette partie du territoire hirpin à Salerne et les Picentins ne sont plus, dans l’Italie
provinciale, réunis à Pline[101] place les Larinates (entre le Tiferne et le Frenton) dans la seconde région de l’Apulie ; au IVe siècle, ils sont compris dans le Samnium[102] : les Larinates n’étaient en effet qu’un rameau de la nation samnite des Frentans. Je ne sais s’il faut, avec Pline[103],
placer dans la troisième région (Lucanie et Bruttium), Acheruntia,
Bantia et Métaponte. En tout cas, dans
la division provinciale, ces villes font partie de l’Apulie[104]
: elles ont été, le plus souvent, considérées comme villes apuliennes[105],
quoique la limite réelle de Il suit de cette comparaison, ou que Pline a commis de nombreuses erreurs dans sa description de l’Italie, ou, ce qui me paraît plus probable, qu’Auguste a parfois sacrifié les anciennes limites des états ou des races à quelque considération qui nous échappe. Mais le jour où il s’est agi de diviser l’Italie en circonscriptions provinciales, on ne craignit pas de modifier les régions d’Auguste ; on le fit partout où elles portaient atteinte aux anciennes individualités politiques, que la tradition, la communauté de race et le maintien de certaines cérémonies religieuses avaient conservées et perpétuées, et auxquelles on voulait donner l’indépendance administrative. Toutes ces réformes doivent être enlevées à Dioclétien : beaucoup d’autres créations provinciales qu’on ne peut s’empêcher de lui attribuer ne lui appartiennent probablement pas. Nous verrons, dans l’étude détaillée des provinces qui apparaissent sous son règne, qu’il en faut peut-être chercher l’origine au IIIe siècle : mais nous ne pouvons qu’indiquer de fort incertaines hypothèses. Nous avons tenu à insister longuement sur les créations provinciales qui ont précédé Dioclétien : d’abord, pour montrer que le nombre en est plus grand qu’on ne croit d’ordinaire ; ensuite et surtout pour nous permettre de retrouver le caractère de ces créations dans celles de Dioclétien. S’il n’a pas innové, aucun de ses prédécesseurs n’a innové davantage : les provinces qu’ils ont établies existaient déjà dans leurs limites, dans leurs noms, antérieurs à l’empire romain lui-même. Partout où les empereurs ont changé quelque chose, comme Aurélien en Italie, c’est pour revenir à la tradition. Dioclétien continuera la politique d’Aurélien qui, lui-même, a imité celle de ses prédécesseurs : seulement il créera plus de provinces, surtout parce que, sous son règne, la paix fut de plus longue durée. Il n’y aura pas de solution de continuité entre l’ancien et le nouvel empire, le principat et la monarchie. Celle-ci continue celui-là, lui ressemble et l’imite. A l’avènement de Dioclétien, l’empire romain, accru de quinze provinces depuis Trajan, en comptait cinquante-sept, y compris les districts italiens. Beaucoup de provinces ne furent pas changées : un certain nombre fut divisé pour former trente-neuf nouveaux gouvernements. Provinces d’Afrique.Africa, Numidia.
— L’Afrique et I. Au légat
de Numidie obéissaient, — indépendamment du massif de l’Aurès et de la région
montagneuse du centre, qui allaient depuis Tébessa et Madaura [Mdauriâh] à l’est, jusqu’à Zarai [Zràya] à l’ouest, — la région de Constantine, avec Cuicul [Djemila], Mileu [Mila], Cirta et Thibilis [Annûna], — Chultu
[Collo] et Rusicade [Philippeville] sur le littoral, — une
longue bande qui s’étendait au sud de II. Une partie de l’ancienne Numidie royale avait été rattachée, lors de l’annexion, à la province proconsulaire d’Afrique, avec les villes de Calama [Guelma], Tipaza, Zama regia, Bulla regia, Tabraca, Hippo regius. Composée en majeure partie de villes romaines complètement pacifiée, on comprend qu’elle ait été soumise au régime civil. D’ailleurs elle conservait son nom de Numidie, et elle le conservait officiellement ; car, tout en étant placée sous la juridiction proconsulaire, elle fut toujours considérée comme un district séparé de l’Afrique : elle formait une diœcesis, une subdivision judiciaire, sous les ordres d’un légat, résidant à Hippo regius et qui portait le titre de legatus provinciæ Africæ regionis[110] ou diœceseos Hipponiensis. En outre, un procurateur impérial administrait ce diocèse[111]. III.
L’Afrique proprement dite, IV. A
Hadrumète commençait, nous dit Pline[116],
la région de V. La région
à laquelle Tébessa donnait son nom et qui ne dépendait pas, dans l’ordre
financier, de VI. La région des deux Syrtes, sans former, du moins d’après ce, que l’on sait, une division officielle, était très nettement distinguée par les géographes du reste de l’Afrique. Dès le temps de Septime Sévère, sans doute, elle prit le nom de Tripolis[121]. Sous Dioclétien, nous trouvons quatre provinces : I. L’Afrique
proprement dite, demeurée la proconsulaire,
et à laquelle la liste de Vérone ajoute le nom de Zeugitane, que lui donne
Pline, et qui était le plus ancien nom de la contrée. Mais elle s’étendait au
delà de II. III. IV. Enfin, On voit que rien n’était modifié dans les subdivisions de
l’Afrique, les districts financiers d’Hippo
regius, de Tébessa et de Carthage étaient réunis en une seule
province ; celui d’Hadrumète en formait une ; Ghadamès était attaché à Cæsariensis.
— La partie orientale de Espagne et Bretagne.Hispania citerior.
— Une seule province fut créée en Espagne par Dioclétien, Il semble que l’on ait groupé dans cette province les
territoires des Celtibères, des Carpétans[140]
et des Orétans. Peut-être formaient-ils le district d’un des légats de
l’ancienne Tarraconaise : tandis que l’un d’eux surveillait l’Asturie et Quoi qu’il en soit, l’Espagne, sous Dioclétien, était divisée en cinq provinces : déjà, sous Auguste, les géographes la partageaient en cinq régions[141]. Britannia inferior.
— En Bretagne, les deux anciennes dénominations de Bretagne supérieure et de
Bretagne inférieure disparaissent ; la liste de Vérone mentionne quatre
provinces : Maxima Cæsariensis, Flavia Cæsariensis, Britannia
prima ; Britannia seconda.
Nous ne pouvons savoir où se trouvaient ces provinces, ni dans quelle mesure
elles correspondaient aux anciennes divisions. Aucune inscription ne les
mentionne[142],
et les autorités apportées par Bœcking[143]
et par Bingham[144]
ne sont que de pures fantaisies géographiques. Il est seulement infiniment
probable que Gaules.Il est difficile de dire quelles furent les nouvelles
provinces organisées dans les Gaules par Dioclétien. La liste de Vérone n’est
pas sur ce point un guide bien sûr ; nous possédons, en effet, d’autres
documents qui la contredisent et ils méritent plus de confiance qu’une simple
liste où les interpolations sont si fréquentes, si faciles à faire, si
faciles surtout à cacher. Elle partage les Gaules en deux diocèses : diœcesis Galliarum, diœcesis
Viennensis ; et elle ajoute : diœcesis
Viennensis habet provincias numero VII. Ce chiffre est fort
douteux. Le diocèse méridional de Belgica. — Lugdunensis.
— La grande province du centre, Aquitania. —
Ce soin qui fut apporté à identifier les nouvelles provinces avec les
divisions primitives de Les Novempopuli d’Auguste[163] devinrent la province de Novempopulania au IIIe siècle. Narbonensis.
— Il est fort probable que Sardinia, Corsica, Retia.
— Dioclétien ne parait pas avoir modifié les divisions provinciales établies
par Aurélien en Italie. Sous lui seulement, Illyricum.Noricum. — Le Norique fut divisé en Noricum ripense et Noricum mediterraneum : les limites exactes de ces nouvelles circonscriptions sont absolument inconnues. Au Norique intérieur appartenaient Virunum[167] et Celeia[168]. Ce partage d’une toute petite province ne peut s’expliquer que par le retour des légions sur cette partie de la frontière danubienne[169] : le Norique riverain était le seul qui fût occupé par les troupes, Quant aux origines des deux provinces, on ne peut rien dire de certain, l’ethnographie de ce pays étant la chose du monde la plus confuse. On sait seulement que le Norique proprement dit ne comprenait que la région montagneuse de l’intérieur depuis les Alpes[170] jusqu’à Noreia[171], et depuis Celeia jusqu’aux frontières rétiques c’est ce qui forma, avant la domination romaine, le royaume norique[172], et, sous Dioclétien, la province intérieure[173]. Le reste, probablement désert à l’arrivée des Romains, devint une région purement militaire[174]. Pannonia superior,
Pannonia inferior. — Dioclétien
divisa On ne tonnait pas de subdivisions politiques des deux
Pannonies avant Dioclétien. Il est probable que Dalmatia. —
Au sud de Macédoine, Grèce, et Thrace.Macedonia. —
Les peuplades illyriennes qui habitaient ail sud du Drilo et au nord de
l’Abus, limite septentrionale de l’Épire, et dont les principales étaient les
Dassarètes, les Parthini et les Taulantii, avaient jadis formé un État
indépendant[186]
; les Romains les réunirent plus tard à la Macédoine[187].
C’était l’Illyrie grecque,
peuplée par une, race[188]
à demi épirote, à demi illyrienne sous Dioclétien, elle fut séparée de Thraciæ. — Rien, dans les divisions antérieures de Il est à remarquer que, pour la première fois, nous rencontrons
des appellations géographiques servant à désigner les nouvelles provinces. On
peut expliquer cela parce qu’aucune dénomination générale ne s’imposait.
Aucun lien n’avait uni d’une façon constante les peuplades qui habitaient ces
régions. Les Thraces étaient toujours considérés même au IVe siècle comme la
moins civilisée des nations de l’Europe, comme de purs barbares[202].
A des groupements artificiels il fallait des désignations, artificielles.
Notons d’ailleurs que le plus souvent, même après cette division, Craea Cyrenaica.
— Orient.Ægyptus et Libya.
— L’Égypte de la liste de Vérone renferme cinq provinces : Libya superior, Libya
inferior, Thebais, Ægyptus Herculea, Ægyptus
Jovia. Arabia, Syria Palæstina, Phœnice. — Dans le diocèse d’Orient, à la suite des provinces égyptiennes, la liste de Vérone porte les noms suivants : Arabia
item arabia augusta libanensis palestina fenicen syriæ cohele augusta
eupatensis cilicia isauria lupus mesopotomia osroæna. M. Mommsen ponctue ainsi : Arabia,
item Arabia Augusta Libanensis. La première province serait la
troisième Palestine, Il parait bien difficile d’admettre ces données : Pétra et
Bostra devaient encore former une seule et même province sous Dioclétien.
Saint Jérôme, parlant de la ville de Bersabée, située au nord de l’Arabie
Pétrée, à la frontière de Palestine[212],
dit que M. Marquardt[215] avait cru qu’il fallait lire dans la liste de Vérone trois, provinces, l’Augusta Libani et les deux Arabies de Pétra et de Bostra, ce qu’il était tout aussi difficile d’admettre. Il est plus simple de penser que le item Arabia de la liste de Vérone est une
interpolation, que la singularité de l’expression[216]
laisse d’ailleurs deviner. — En revanche, nous n’avons aucun motif de douter
que Il est vrai cependant qu’Ammien, lequel connaissait
admirablement le pays, étant natif d’Antioche, décrit dans une seule province
Dioclétien, qui paraît[224]
avoir donné une attention spéciale aux provinces de Syrien modifia
sensiblement les anciennes limites de celles qu’il ne morcela point. L’Arabie
fut augmentée du massif du Haourân, de Quant au reste de Au nord, Syria Cœle.
— La seconde province séparée par Dioclétien de C’est sans doute à la diversité des éléments dont cette
province fut composée qu’elle dut de recevoir une dénomination purement
géographique. En tout cas, il est curieux de remarquer avec quelle
persistance les écrivains[237],
depuis Ammien jusqu’à Procope, l’identifient, quoique à tort, avec Cilicia. — L’Isaurie fut détachée de L’Isaurie de Dioclétien comprenait[241]
toute la vallée du Calycadnus, au sud du Taurus, et la région maritime
correspondante, et le haut plateau de l’Asie mineure, Lystre et Laranda. La
vallée du Calycadnus est l’ancienne Cilicie trachéenne[242]
; l’Isaurie proprement dite, au temps de Strabon (XII, 6, 2-3) et de Pline[243],
ne comprenait, entre Lystre et Laranda, que les hauteurs du Taurus. Plus
tard, soit, à cause de la longue indépendance dont Placée sous les ordres du légat de Cilicie[246],
l’Isaurie, de même que Mésopotamia.
— Les deux nouvelles provinces d’Osrohène et de Mésopotamie, démembrement de
l’ancienne préfecture de Mésopotamie[248],
correspondaient à deux régions bien distinctes : l’Osrohène avec Édesse et Provinces d’Asie.L’origine des provinces asiatiques du IVe siècle n’est pas dans les conventus[252] juridiques des anciennes provinces d’Asie, de Galatie et de Cappadoce. Le groupement des cités en conventus, purement arbitraire, dérivait moins des divisions historiques que des besoins administratifs. Lorsque l’on voulait respecter les limites traditionnelles, on ne pouvait le prendre comme base du nouveau partage de l’empire[253] ; les conventus disparaissent avec la réforme de Dioclétien. Il faut chercher ailleurs les éléments dont se composèrent les nouveaux gouvernements. On sait que les populations de l’Asie étaient décrites par tous les géographes, sauf Pline, suivant la répartition traditionnelle des anciens états ; c’est elle que nous retrouvons dans la liste des cités dressée au VIe siècle par Hiéroclès. Je me hâte de dire qu’il y a, et en assez grand nombre, des divergences. Mais, pour la plupart des cas, on peut prouver que les limites ne furent modifiées que bien après Dioclétien ; pour le reste, il faut songer, avant de lui attribuer ces changements de frontière, aux deux siècles qui séparent sa réforme du seul écrit qui nous permette de le juger. Lycia Pamphylia.
— La liste de Vérone mentionne Pisidia Lycaonia,
Galatia, Paphlagonia. — Le morcellement de De même, Diospontus, Pontus Polemoniacus, Cappadocia, Armenia-minor.
— En revanche, les territoires de Sinope et d’Amisus furent enlevés à la
Galatie[263].
Ils firent partie de la nouvelle province que la liste de Vérone appelle Diospontus, la liste de Polemius Silvius Pontus Amasia, mais dont le nom ordinaire était
Helenopontus. Les autres villes,
Amasea, Zela, et sur le rivage, Themiscyra, avaient dépendu de Ces exemples suffisent pour montrer qu’il est impossible de préciser ; c’est d’ailleurs chose inutile. Le propre de la géographie historique du Pont a toujours été le manque d’unité. Le pays était morcelé au IIe siècle en petits états de toute sorte : royaumes vassaux, villes grecques indépendantes, principautés barbares, communautés religieuses ; ce morcellement prêtait à un nombre infini de combinaisons, grâce auxquelles les divisions et subdivisions politiques variaient d’une façon continue. Strabon (XII, 3, 1) se plaint lui-même de leur instabilité. Tout ce que l’on peut dire, — et cela suffit en somme pour le but de cette étude, — c’est que les deux grandes régions du Pont galatique et du Pont polémoniaque se retrouvent à peu de chose près dans les deux provinces du VIe siècle ; j’imagine que la correspondance a été plus grande, peut-être même absolue, au temps de Dioclétien. Seulement le Pont de Galatie, formé plus récemment, et d’éléments plus disparates, reçut un nom de convention : tantôt celui que prit officiellement Dioclétien[266], tantôt celui de la mère de Constantin, tantôt même celui de la cité métropole. Le Pont de Polémon, région plus compacte, division plus ancienne, garda jusqu’à la fin de l’empire le nom qu’il reçut sous Auguste. Les deux métropoles n’ont pas changé : Amasea et Neocæsarea, après avoir été les métropoles religieuses[267] du Pont de Galatie et du Pont de Polémon, sont devenues[268] les métropoles administratives des nouvelles provinces. L’Armenia minor de
la liste de Vérone ne répond pas aux deux Arménies de Hiéroclès (p. 698, 732, Wesseling), dont les villes
sont Sebasteia, Nicopolis et Satala au nord, Cocusus, Arabissus, Melitène,
Ariarathia et Comana au sud ; Comana, Ariarathia, Cocusus, que Ptolémée (V, 6, 13) place en
Cappadoce, en relevaient encore, très certainement, au IVe siècle[269].
L’Arménie de Dioclétien comprenait donc : Bithynia Pontus.
— La province de Bithynie, avant que l’on en eût retranché[271]
les quatre cités orientales pour en former Menorias, ne différait qu’en très peu
de chose de Asia proconsularis.
L’Asie proconsulaire fut, de toutes les provinces de l’empire, la plus
démembrée : elle forma six districts. A l’est, La question des limites de Si La province d’Hellespont n’est autre chose que l’ancienne
Mysie, c’est-à-dire la grande Mysie dans l’intérieur des terres, la petite
Mysie autour de Cyzique, la côte de l’Hellespont et On peut dès lors juger de quels éléments a été formée la
province d’Asie, longue et étroite bande de territoire, elle s’étend à
l’extrémité occidentale du continent asiatique ; toutes les villes grecques,
du cap Lectrum à l’embouchure du Méandre, y sont comprises. Il est vrai qu’au
sud de ce fleuve ; les villes ioniennes de Milet, Myus, Iassus font partie de
De la province des Iles, il est inutile de dire qu’elle
formait un ensemble séparé, ayant eu sa vie propre et demeurait une région
géographique distincte à la fois de Ce n’étaient pas seulement des individualités géographiques et historiques que Dioclétien faisait revivre en supprimant les trois grands gouvernements asiatiques. Ces divisions s’étaient conservées durant les premiers siècles de la domination romaine ailleurs que dans les traditions locales et les traités scientifiques ; l’état, loin de chercher à les faire oublier ou disparaître, ne cessa jamais de les reconnaître officiellement. Lorsque les besoins administratifs exigeaient le morcellement d’une des grandes provinces, ces divisions formaient des cadres tout préparés, dont on profitait sans en modifier ni les limites, ni le nom. Ce sont elles que nous retrouvons dans tous les districts
financiers de l’Asie ; d’abord, elles semblent avoir formé chacune une petite
région procuratorienne. Ainsi De plus, les grandes divisions financières de l’Asie ne
correspondent pas toujours aux provinces. Aussi, souvent le titre complet
d’un procurateur renferme-t-il toutes les régions qu’il administrait, ce qui
montre qu’elles avaient entre elles de commun seulement le magistrat dont
elles dépendaient, et que le lien qui les unissait était factice et
temporaire. L’inscription de Fronton[295]
l’appelle procurateur du Pont et de On pourrait multiplier les exemples. Les plus curieux sont
ceux qui nous montrent chacune de ces régions considérées comme autant de
provinces bien avant leur séparation administrative. Nous avons déjà vu
l’Hellespont et Ce que l’on dit souvent du Pont et de De nombreux témoignages nous font connaître le xρινον
Γαλατών[298]
et le γαλατάρχης[299].
Nous avons vu que Neocæsarea et Amasea sont les métropoles, celle-là du Pont
polémoniaque, Amasea du Pont galatique, auquel même elle donnera son nom.
Sagalassus est appelée la première ville de
Pisidie[300],
Isaura est métropole en Isaurie[301],
Pompeiopolis en Paphlagonie[302]
; Nicopolis dans l’Arménie mineure[303].
En Asie[305] il n’y a, il est vrai, qu’un seul culte ; mais chaque région avait également le droit d’être un centré religieux distinct ; aussi les assemblées se tenaient tantôt à Sardes, en Lydie, tantôt à Cyzique, en Hellespont, tantôt à Pergame, Ephèse et Smyrne. Chacune de ces cinq villes était donc tour à tour la capitale religieuse de la province d’Asie. Dans le titre des prêtres nommés par les Lydiens, il est quelquefois fait mention[306] de la région qu’ils représentaient : Sardes est appelée métropole d’Asie de Lydie et de Grèce[307]. On voit donc que déjà Pergame, Ephèse et Smyrne sont regardées comme formant l’Asie proprement dites[308]. Dioclétien n’a donc donné aux régions asiatiques ni de nouvelles limites, ni un nouveau nom, ni les droits, les attributions et même le titre de provinces. Seulement, depuis lui, la plupart eurent leur gouverneur. Cette étude est nécessairement incomplète : elle suffit à
peine pour fixer les proportions et apprécier le caractère des réformes
provinciales de Dioclétien et de ses prédécesseurs. Pour que les conclusions
fussent rigoureusement vraies, il faudrait que les ténèbres qui enveloppent
l’histoire du nie siècle se fussent dissipées, et elles rie sont pas près de
l’être, si elles doivent l’être jamais. Beaucoup de provinces que, faute de
texte précis, nous avons rapportées à Dioclétien, peuvent très bien dater de
ses prédécesseurs ; Il y a eu, sans doute, des modifications de limites :
elles sont peu de chose ; la plupart ont une explication dans des faits qui
nous sont connus. Tralles par exemple cesse d’être une ville carienne, parce
qu’elle a été entièrement repeuplée de citoyens romains. Celles dont le but
nous échappe ont pu avoir des motifs analogues. Un grand nombre de ces
changements de frontière proviennent surtout du dessein que les empereurs ont
eu de reconstituer les divisions ethnographiques ou politiques antérieures à
l’empire, ainsi les villes juives de Cependant il ne faut point parler, à propos de
l’institution des nouvelles provinces, de rétablissement d’un ancien état de
choses. C’est la continuation de ce qui s’est passé durant tout l’empire ;
les nouvelles provinces existaient déjà pour la plupart comme subdivisions
officielles. Rarement, il est vrai, elles coïncident avec les ressorts
judiciaires, conventus, diœceses, jurisdictiones
; pour l’Asie, pour l’Afrique, pour l’Espagne surtout, l’écart entre le conventus et la province est assez
considérable. En revanche partout où nous avons trouvé un district financier,
qui ne se confondit pas avec une province, nous avons vu qu’il devint
province sous Dioclétien ou un de ses prédécesseurs. M. Desjardins[309]
a fait le premier cette remarque : nous en avons pu constater la justesse
pour presque tous les pays de l’empire, pour Il semble que le nom officiel de ces districts ait été
celui de regio : les subdivisions
de l’Italie s’appellent ainsi dans les inscriptions comme dans Pline[310],
avant de servir comme ressorts judiciaires. En Afrique, le procurateur de
Tébessa administrait une partie de Ainsi la regio, bien avant Dioclétien, non seulement est une subdivision officielle de la province[314], mais est déjà considérée comme une province ; c’est une province financière avant d’être une province administrative. Et on s’expliquerait bien mieux le texte de Lactance, si on le comprenait ainsi : Dioclétien donna des gouverneurs à tous les districts financiers, chaque regio devint une province[315] : multi præsides... singulis regionibus... incubare. Les anciens états retrouvèrent, grâce à cette réforme, une vie administrative indépendante. La chose avait été largement préparée avant Dioclétien ; les nouvelles provinces étaient prêtes à fonctionner ; elles avaient leurs frontières, des fonctionnaires spéciaux, souvent un culte provincial. En Asie et dans tout l’Orient c’était presque un abus de langage que de dire seulement province de Cappadoce ou de Syrie, sans mentionner les provinces qui formaient ces gouvernements. La révolution qui a frappé le plus Lactance était ; on le voit, peu de chose. Il est vrai que Lactance fait son métier de déclamateur.
Le morcellement des provinces
était d’ailleurs très mal vu des Romains ; on en fit toujours un grief contre
les empereurs. Spartien va reprocher à Hadrien de n’avoir divisé En réalité, la politique des empereurs était moins cruelle
et révolutionnaire que libérale et conservatrice. C’est une comparaison
classique que de rapprocher la réforme de Dioclétien de la création des
départements par Camille Jullian — Revue historique, mai-août 1882 |
[1] De m. p., 7 ;
Migne, VII, 204 B. Cf. les Commentaires, pp. 158 et 839. — Aurelius
Victor mentionne aussi la création d’une de ces nouvelles provinces,
[2] Éd. Seeck, pp. 247-260 ; —
Mommsen, Abhdlg. der saechs. Geselisch. der Wissensch., III, 255 ; trad.
Picot, Revue archéologique, 1866, I, 376. — Je ne compte ni
[3] Éd. Fœrster (Vienne, 1874). Cf. Mommsen, Hermès, XVI, p. 605, n° 1.
[4] Die stædtische und buergerliche Verfassung des Rœmischen Reichs bis auf die Zeiten Justinians (Leipzig, 1865, 2 in-8°), II, p. 201.
[5] Dans ses deux études sur les listes de Vérone et de Polemius Silvius.
[6] Mommsen, Abhdl. d. Berl. Acad., 1862 ; (phil.-hist. Abtheil.), p. 489 ; td. Picot, Rev. arch., 1866, II, p. 369 ; éd. Seeck, pp. 247-251 ; Riese, pp. 127-129.
[7] Je donne le nombre qui résultera de cette étude.
[8] Marquardt, Rœmische Staatsverwaltung, I, p. 492 (édition de 1881) ; — en ne comptant ni la grande Dacie, ni l’Assyrie, ni l’Arménie, supprimées entre Trajan et Dioclétien. L’Épire était certainement une province.
[9] Vita Hadriani, 14 : Antiochenses inter hæc ita odio habuit, ut Syriam a Phœnice separare voluerit, ne tot civitatum metropolis Antiochia diceretur.
[10] Il est probable que
[11] Dial. cum Tryphone, 78.
[12] Staatsverwaltung, I, 423, n° 5.
[13] Eckhel, III, 331.
[14] Tertullien, Adversus
[15] V° Πσΰλος Τόριος ρήτωρ.
[16] Eckhel, III, 382.
[17] Kuhn, II, 193 ; Waddington, ap. Borghesi, VIII, p. 431.
[18] Tillemont, II, 147.
[19] Marquardt, Staatsv., I (1881), p. 423.
[20] Tillemont, III, 54.
[21] Ptolémée, 5, 15, 21, 22.
[22] Digeste, 50, 15, 1.
[23] Marquardt, Staatsv., I (1881), pp. 400, 403.
[24] Dion Cassius, 55, 23 ; C. I. Gr. 4548, à Phæna ; cf. Lebas et Waddington, 2413. 9. 5, 15, 21. 22. 23. 24. 26.
[25] Hist. nat., 5, 18 (16), 74.
[26] Waddington, 2329 ; Bull. inst. arch., 1867, p. 205 ; Waddington, III, p. 535. — Une inscription trouvée à Kanatha (Qanawath) y mentionne cependant la légion d’Arabie, tertia cyrenaica : C. I. L., III, 121 ; cf. Waddington 2331 b.
[27] Josèphe, Ant. Jud., 15, 4, 2.
[28] Marquardt, Staatsv., I, pp. 394, 395.
[29] Waddington, 1722.
[30] C. I. L., VI, 1486. 1507 ; VIII, 2747 ; Borghesi, IV, p. 133 ; cf. Marquardt, Staatsv., I, p. 254.
[31] C. I. L., II, 3271. 4616. 2643, surtout 2477 ; cf. Mommsen, Eph. Epigr., IV, p. 224.
[32] C. I. L., II, 2661.
[33] Tillemont, III, 47.
[34] C. I. L., VII, 280, 281, à Gretabridge up. Tees ; VIII, 2080.
[35] C. I. L., VIII, 1578. 2766. 5180. Cf. The Academie, 1882, p. 346.
[36] Hübner, Corp., VII, p. 4.
[37] Ptolémée, 2, 3, 16.
[38] Hübner, Die rœmischen Heeresabtheilungen in Britannien, Rhein. Mus., XI, p. 21 ; et Corp., VII, pp. 102. 103.
[39] Strabon, 7, 5, 12.
[40] Pline, Hist. nat., 3, 26 (29), 149 ; 4, 11 (18), 41. 44.
[41] Ptolémée, 3, 10, 11.
[42] Vita Max. et Balb., 16 ; Gallien II, 13.
[43] Vita Gall. II, 13.
[44] Vita Aurel., 13. —
Je n’accorde que peu de confiance aux textes de l’Histoire Auguste : les
lettres insérées sont d’une authenticité très contestable. Mais ici il m’est
impossible de songer, avec Kuhn, II, 206, à un anachronisme : le biographe
parle, à côté d’Avulnius Saturninus, d’Ulpius Crinitus, dux Illyriciani limitis et Thracici ; le limes Thracicus est certainement
[45] Ammien Marcellin, 27, 4, 12 ; Not. Or., 39 ; Hiéroclès, p. 637, Wesseling.
[46] On trouve dans les inscriptions des prétoriens reg(ione) Ratiarese, Gruter, 521,7 = C. I. L., VI, 2730 ; — regione Nicopolitana, Gr., 527,7 = C., VI, 2933. Mais il ne s’agit que du territoire des cités.
[47] Hist. nat., 4, 1 (1), 3 ; Divisio orbis terrarum [sous Auguste], Riese, p. 16.
[48] Ulpiana est dans la haute vallée du Strymon. — Ptolémée, 3, 9, 6.
[49] Vita Claudii, 13.
[50] Vita Claudii, 16.
[51] 7, 5, 12 ; cf. Tite-Live, 40, 55, 7.
[52] Le fleuve Ipek. — Pline, Hist. nat., 3, 26 (29), 149.
[53] Gradiska. — La table de Peutinger porte Punicum ; cf. Bœcking, ad Not. Or., p. 475.
[54] Ptolémée, 3, 9, 1. 2. 4 ; Pl., Histoires naturelles, 4, 1 (1), 3 ; cf. C. I. L. V, 1838 : præf(ectus) c[i]vitatum Mœsiæ et Treballia[e] ; V, 1839 ; VI, 3036.
[55] Strabon, 7, 3, 10.
[56] Pline, Hist. nat., 4, 11 (18), 41.
[57] Hist. nat., 4, 12 (25), 80 ; Strabon, 7, 3, 13.
[58] Strabon, 7, 3, 13 ; Pline, Hist. nat., 3, 26 (29), 149.
[59] Vita Aureliani, 39 : Populos in Mœsia conlocavit appellavitque suam Daciam, quæ nunc duas Mœsias dividit.
[60] De mort. pers. 9, Migne, VII, 208.
[61] D’après Mommsen, liste de Vérone.
[62] Breviarium, 8, éd. Fœrster : Per Aurelianum translatas exinde Romanis duæ Daciæ in regionibus Mœsiæ ac Dardaniæ factæ sunt.
[63] Jornandès, De success., Murat., I, 233.
[64] La liste de Hiéroclès est du commencement du VIe siècle ; — Hiér., p. 655, Wesseling.
[65] C. I. L., X, 1754 ; cf. Dion Cassius, 51, 25.
[66] D’après Eutrope, 9, 14,
22 ; Ammien
[67] Milonawatz, Notitia Orientis.
[68] Notitia Orientis.
[69] C. I. L.,
[70] Vita Aureliani, 13.
[71] Vita Aureliani, 39 ; Aurelius Victor, de Cæsaribus, 35 ; Épitomé, 35, 7 ; Eutrope, 9,13.
[72] Vita XXX Tyr., 24 : [Aurelianus Tetricum] correctorem totius Italiæ fecit, id est Campaniæ Samnii Lucaniæ Brittiorum Apuliæ Calabriæ Etruriæ atque Umbriæ Piceni et Flaminiæ omnisque annonariæ regionis. L’annonaria regio comprend Venelia Histria Æmilia Liguria Transpadana.
[73] Marquardt, Staatsverwaltunq, I (1873), 80, note (5). Je regrette que M. M. ait renoncé à cette hypothèse dans la seconde édition de son ouvrage.
[74] C. I. L., VI, 1418. 1419.
[75] Outre les textes relatifs
à Tetricus et à Postumius Titianus, cf. pour
[76] Œuvres, II,
[77] Mommsen, Neues Archiv, V, p. 811.
[78]
[79] Feldmesser, II, 210. Il faut ponctuer deux par deux les provinces mentionnées par Trébellius Pollion.
[80] C. I. L., VI, 1736.
[81] Histoires naturelles, 3, 17 (21), 124.
[82] Paul Diacre, De gestis Langob., 3, 14.
[83] Ptolémée, 3, 1, 31.
[84] C. I. L., V, 1706. 1715 ; Paul Diacre, D. g. L., 2, 19.
[85] Ptolémée, 3, 1, 22. 23. Strabon, 5, 2, 10.
[86] Liber coloniarum I, apud Gromatici veteres, I, 214.
[87] Gr. vet., I, 224.
[88] Gr. vet., I, 224 ; C. I. L., VI, 1768.
[89] Inscription trouvée près de l’emplacement de cette ville et dédiée à un corrector Tusciæ Umbriæ, Gruter, 422, 1.
[90] Henzen, 5130.
[91] Wilmanns, 2102. 2843.
[92] Ptolémée, 3, 1, 53. 54.
[93] Denys d’Halicarnasse, 7, 49, pp. 337. 338 ; Tite-Live, 5, 35.
[94] Wilmanns, 2843 = Henzen, 5580.
[95] Pline, Hist. nat., 3, 11 (16), 99. 105.
[96] C. I. L., IX, 1572. 1573. 1575. 1576. 1577. 1579.
[97] C. I. L., IX, 1563. 1566. 1581. 1591.
[98] Liste de Polémius Silvius, Seeck, p. 255.
[99] C. I. L., X, 517 ; P. Diacre, D. g. L., 3, 17.
[100] Strabon, 5, 4, 13.
[101] Histoires naturelles, 3, 11(16), 103.
[102] Lib. col. II ; I, 263, 14, Lachmann.
[103] Histoires naturelles, 3, 97. 98. J’entends l’Acheruntia de Basilicate, aujourd’hui Acerenza.
[104] Pour Métaponte, Lib. col. II ; I, 262, 10 ; pour Acheruntia, Paul Diacre, D. q. L., 3, 21.
[105] Bantia est en Apulie : Tite-Live, 27, 25, 13 ; pour cette ville et les autres, Horace, Odes, 3, 4, 14 ; Satires, 2, 1, 34.
[106] D’après l’admirable préface de M. Mommsen, Corpus, t. VIII.
[107] C. I. L., VIII, 1.
[108] C. I. L., VIII, 7053. 8328. 8329.
[109] C. I. L., VIII, 7053.
[110] C. I. L., IX, 1592 ; C. I. L., X, 5178 ; cf. C., VIII, pp. XVI et 468. Saint Augustin, Contra Coscon., 3, 48, 53 ; Migne, XLIII, p. 525.
[111] C. I. L., VIII, 5351, Calamæ.
[112] Histoires naturelles, 5, 4 (3), 23.
[113] Histoires naturelles, 5, 4 (3), 23. 24.
[114] C. I. L., II, 1262. 4510. 4511.
[115] C. I. L., VIII, 1269 ; — έπετρόπευέ τις Καρχηδονίας χώρας, dit Hérodien, 7, 4, 2 : χώρας = regionis.
[116] Histoires naturelles, 5, 4 (3), 24. 25 ; 4 (4), 26 : Mox Africæ alia distinctio, Libyphœnices vocantur qui Byzacium incolunt.
[117] Henzen, 6931.
[118] C. I. L., VIII, 5351 ; l’inscription a été trouvée à Guelma.
[119] C. I. L., VIII, 5351. On la trouve une fois réunie à la région d’Hadrumète : mais l’inscription C. I. L., VIII, 7053, distingue très nettement les deux districts.
[120] C. I. L., VI, 790 ; Fabretti, 199, 484 (= C. I. L., XIII, 175, inscr. d’Ostie).
[121] Aurelius Victor, Cæsaribus, 20, 19 ; Vita Severi, 18 ; sur la région des deux Syrtes, Tite-Live, 34, 62, 3 et Perroud, De syrticis emporiis, p. 15.
[122] C. I. L., VI, 1690. 1691 ; Not. Occidentalis, 18 ; C. I. L., VIII, p. 468.
[123] C. I. L., VIII, 1860. 1873.
[124] C. I. L., VI, 1684. 1689 ; VIII, 1127.
[125] Édit. Petschenig (Victor Vitensis, Appien), p. 117.
[126] D’après C. I. L., VI, 1686, il faut y ajouter Zama regia, qui d’abord a très bien pu faire partie du tractus Hadrumetinus.
[127] Théodose II, Novelle, tit. 4 ; Mélanges d’archéologie et d’histoire, publiés par l’École française de Rome, 1882, p. 91.
[128] Not. Occidentalis, 31 ; Nomina episc. prov. Afr.
[129] Procope, De ædificiis, 6, 3.
[130] C. I. L., VIII, indices, p. 1063.
[131] C. I. L., VIII, 2615 ; Creuly, Revue archéologique, 1860, I, p. 51.
[132] Moll, Annuaire de
[133] Tabia insidiana dans la liste de Vérone vient très certainement de Zabi, camp retranché de la province à la limite du désert : C. I. L., VIII, p. 750 et Mélanges, l. c., p. 85.
[134] Not. Occidentalis, 30 ; Petschenig, p. 128.
[135] Not. Occidentalis, 30.
[136] C. I. L., VIII, 8924. 8931.
[137] C. I. L., VIII, 8608, ap. J.-C. 321 = A. prov. CCCXXXII ; — VIII, 8630, ap. J.-C. 452 = A. p. CCCCXIII.
[138] Divisio provinciarum Hispaniæ et earum sedium [roi Wamba] ap. Dahn, Kœnige der Germanen, V, p. 214 ; — cf. Carolus a Sancto Paulo, Geogr. sacra, pp. 132, 133 et 57 ; — concilium Lucense [606] ; concilium Bracarense II [610] apud Migne, Patr. lat., t. LXXXIV, p. 573. — Coïmbre et Portocalle ne sont plus en Lusitanie, mais en Galice.
[139] Pline, Histoires naturelles, 3, 3 (4), 23 [1]. 24 [2].
[140] Qu’on ne s’étonne pas de nous voir employer ces antiques dénominations elles se conservèrent toujours très fidèlement. Voyez le décret de Gondemar [610], mentionné à la fin au troisième concile de Tolède : Scientes procul dubio Carpetaniæ regionem non esse provinciam sed partem Carthaginiensis provinciæ ; Migne, LXXXIV, 483 B.
[141] Strabon, 3, 4, 19.
[142] Hübner, C. I. L., VII, p. 4.
[143] Notitia Occidentalis, p. 501.
[144] Origines ecclésiastiques, III, p. 557.
[145] Notitia Occidentalis, 1. 40.
[146] Cf. Richard de Cirencester, ap. Bœcking, Not. Occidentalis, p. 502.
[147] C. I. L., VI, 1729.
[148] Breviarum, 6, éd. Fœrster.
[149] C. I. L., VI, 1764.
[150] Aquitanica prima ne se trouve que dans des épigraphes, évidemment interpolées, des plus récents manuscrits ; Migne, LVIII, 479 et note.
[151] Pline, Histoires naturelles, 4, 17 (31), 106.
[152] Ut estis liberi, écrit le sénat à la cité de Trèves, Vita Floriani, 18, 5.
[153] Au moins pour les Helvètes : conventus Helveticus, I. H., 122. 123 ; exactor trib. in Helv., I. H., 178.
[154] De b. g., 2, 4. —
César place en Belgique les Cæleti
et les Veliocasses
[Seine-Inférieure], que
[155] Ammien, 15, 11, place
Bourges dans
[156] De b. g., 7, 75 : XXX universis civitatibus, quæ Oceanum attingunt, quæque eorum consuetudine Aremoricæ appellantur.
[157] César, De b. g., 8, 31.
[158] Notitia Occidentalis, 47.
[159] De b. g., 1, 1 ; 3, 27, 1.
[160] Bordeaux, seule cité
gauloise au sud de
[161] Borghesi, Œuvres, VIII, p. 544 :
Verus
ad Augustum legato munere functus
Pro
novera optinuit populis sejungere Gallos.
[162] Borghesi, VIII, p. 543 : p[ræf(ectus) Lact]or[æ ubi census] accepit, d’après C., V, 875 : procur. provinciarum Lugdunensis et Aquitanicæ, item Lactoræ ; Desjardins, Gaule Romaine, II, p. 369.
[163] La peuplade des Convenæ, qui faisait partie de la province depuis Pompée (Saint Jérôme, In Vigilantium, 4 ; Migne, XXIII, 282), fut comprise par Auguste et par Dioclétien dans les Novempopuli, puisqu’ils étaient de race ibère (Strabon, 4, 2, 1).
[164] Tite-Live, Periochæ, 61.
[165] Liste de Vérone et
inscription de
[166] Tacite, Hist., 2, 16 ; Allmer, Inscriptions de Vienne, I, p. 254, 73 ; inscription d’Aléria (Rev. des soc. sav., 4e série, VI, p. 323) ; cf. Klein, Die Verwaltungsbeamten der Provinzen, Corsica, p. 291.
[167] C., III, 4796.
[168] C., III, 5207. 5208.
[169]
[170] Strabon, 7, 5, 2.
[171] Pline, Histoires naturelles, 3, 19 (23), 131.
[172] Strabon, 7, 3, 11 ; Pline, Histoires naturelles, 3, 24 (27), 146.
[173] Pœtovio resta dans
[174] Sans doute les deserta Boiorum (Pline, l. c. ;
Strabon, 9, 1, 5) s’étendaient jusque là.
[175] Aurelius Victor, Cæsaribus,
40, 9. 10 ; Ammien
[176] Δαλματίας Σισxίας Παννονίων ; saint Athanase d’Alex., Apol. c. Arianos, éd. Bénédictine, I, p. 123 : Δαxίας Νωρίxου Σισxίας ; id., I, p. 155.
[177] L’Italie comprenait
encore sur
[178] Velleius Paterculus, 2, 110.
[179] D’après C. I. L., p. 496 et p. 501.
[180] Histoires naturelles, 3, 24 (37), 146 : Noricis junguntur lacus Peiso, deserta Boiorum. Jam tamen colonia divi Claudi Sabaria et oppido Scarabantia Julia habitantur.
[181] Les Breuci, illyriens, habitaient autour de Sirmium
(Dion, 55, 29), entre
[182] Hiéroclès, p. 656 : Dioclea est une conjecture de Wesseling pour Δωράxιον.
[183] Polybe, Exc., 32, 18 ; Appien, De reb. ill., 9, 11.
[184] Tite-Live, 44, 30, 8.
[185] Tite-Live, 45, 26, 14. 15 ; cf. 44, 31, 5. 6. Il semble bien que cette région fut donnée à Antoine lors du traité de Brindes, Appien, B. c., 5, 65. 75 ; Dion, 48, 41.
[186] Appien, De r. ill., 7 ; — un instant vassales de Gentius, et déclarées libres par les Romains, Tite-Live, 45, 26, 13.
[187] Dion, 41, 49 ; Pline, 3, 23 (26), 145.
[188] Strabon, 7, 7, 8.
[189] Sous Auguste : Marquardt, Staatsv., I, 330, d’après Hertzberg, I, 507 ; Strabon, 17, 3, 25.
[190] Depuis les Antonins peut-être, Ptolémée, 3, 13, 44. 45. 46.
[191] C. I. L., VIII, 7059 : legato divi Hadriani Athenis Thespiis Platæis item in Thessalia.
[192] ΚΟΙΝΟΝ ΘΕΣΣΑΛΩΝ, Mionnet, II, p. 7 sqq. ; suppl., III. p_272 sqq.
[193] C. I. L., III, 536 procurator domini n.... provinciarum Achaiæ et Epiri et Thasaliæ.
[194] Les Medi et la ville de Petra ; Tite-Live, 40, 22 ; Ptolémée, 3, 11, 9.
[195] Vita Aureliani, 17. 31. 32 ; Vita Claudii, 11.
[196] Pline, Histoires naturelles, 4, 11 (18), 40. 41 ; Ammien, 27, 4, 10 ; Diodore, 16, 71 ; Tacite, Annales, 2, 67 ; 3, 38.
[197] Ammien, 27, 4 : Thracia speciali nomine appellatur.
[198] Histoires naturelles, 4, 11 (18), 40.
[199] Strabon, 7, fr. 47.
[200] Ptolémée, 3, 11, 10.
[201] Procope, De b. goth., 3, 40.
[202] Ut erat Thrax et barbarus, est-il dit de Maximus : Vita Maximinor. II, 1, 5 ; 9, 5 ; V. Censorini, 33, 5.
[203] C., VI, 1690 : L. Araditis Proculus est consularis provinciæ Europæ et Thraciæ. Ces deux provinces consulaires sont séparées l’une de l’autre par deux provinces présidiales. Aradius a dû les administrer toutes quatre. Remarquez provinciæ au singulier.
[204] Provinciæ Thraciarum, C. Th., 7, 6, 3.
[205] ΚΟΙΝΟΝ ΚΡΗΤΩΝ, Mionnet, II, 257 ; suppl., IV, 296. 522, 16, 4.
[206] Ή Μαρμαριxή
σύν Λιβύη, Ptolémée, 4, 4,
1. Strabon, 17, 1, 13, et Pline, 5, 5(5), 31, rattachent
[207] Vita Probi, 9. 12.
[208] 4, 5, 45. 55. 62 ; cf. Lumbroso, L’Egitto al tempo dei Greci, p. 27.
[209] Franz, ad C. I. Gr., III, p. 315 ; cf. Justinien, Novellæ, 23, 3, pr. ; Ex Ægyptiaco tractu vel adjuncta ei utraque Libya.
[210] Orelli, 516 ; C. I. L., VIII, 10 500 : proc. Aug. ad epistrategiam Thebaidos ; C. I. L., II, 4136 ; III, 431.
[211] C. I. Gr., 4892.
[212] Lib. hebr. in Genes., XXI, 30 ; Migne, XXIII, 969 : .... In Geraris, ubi et Bersabæ usque hodie oppidum est. Quæ provincia ante non grande tempus, ex division præsidum Palæstinæ, Satutaris est dicta.
[213] Rien de plus fautif en
général que les listes d’évêques mises à la fin, des actes des Conciles. Je ne
puis croire avec M. Mommsen qu’il soit ici question de deux provinces, provincia Arabia, provincia
Bositron. D’abord jamais la province de Petra n’a pu s’appeler
autrement que Palestine : les actes de 381 et la liste de Vérone ne peuvent
rien prouver contre
[214] Malalas, ch. 13 ; p. 347 Bonn. — C’est seulement à cause de la concordance de Malalas avec ces autres témoignages que nous pouvons nous servir de son renseignement.
[215] Staatsv., I, p. 268 (éd. de 1873). Il pense maintenant (éd. de 1881, pp. 425. 433) avec Kuhn (Jahrb. Phil., 1877, p. 697) qu’il n’y eut, sous Dioclétien, que d’insignifiantes modifications de frontières, et point de dédoublement de provinces ; cf. encore éd. de 1881, Nachtrag, p. 484.
[216] Le rédacteur de la liste met toujours pour les provinces doubles, prima, secunda.
[217] C. I. L., III, 133 = Waddington 2626 = Orelli 513.
[218] Staatsv., I, p. 457 ; De Syriæ prov. partibus, p. 28.
[219] Totius orbis descriptio, Éd. Müller, Geogr. gr. min., II, p. 517, n° 23, L’ouvrage est traduit du grec.
[220] II, 57. 585. 1134, Labbe.
[221] Scripta Petro consulari Phœnices Damasco, 12, 1, 83 ; 7, 22, 9 ; la même loi adressée à un patrice, à Beyrouth, 7, 22, 7.
[222] XIII ; Bonn., p. 345.
[223] De prov. Syr. partibus, p. 28.
[224] Marquardt, Staatsv., I, 425.
[225] Waddington, 2081 ; cf. III, p. 563.
[226] Pline, 5, 12 (16), 74.
[227] Strabon, 16, 2, 20 ; Ptolémée, 5, 15, 26 ; Aurelius Victor, Cæsaribus, 26.
[228] Ammien
[229] ΚΟΙΝΟΝ ΦΟΙΝΙΚΗC, Monnet, V, p. 334. Le φοινιxάρχης n’apparaît que postérieurement, C. S., 5, 27, 1 ; Justinien, Nov., 89, 15.
[230] II, 1134, Labbe. Les conciles de 325 et de 341, 11, 57. 585, ne la mentionnent pas. En général on ne peut rien tirer de certain des listes des conciles, au moins contre l’existence de provinces. Cela est vrai surtout pour les conciles d’Orient, dont nous n’avons qu’une version latine, postérieure à l’original grec. Cf. Czwalina, Verzeichnis, p. 10.
[231] 14, 8, 7 : Commagena nunc Euphratensis.
[232] Synode de 354, I, 725, Harduin.
[233] Notitia Orientalis, 32.
[234] Ptolémée, 5, 15,13. 14. Cf. sur toute cette région l’étude exacte de Kuhn, II, 321.
[235] Eckhel, III, p. 252.
[236] Waddington, 1722 : Π[ρεσβευτήν] xαί άντιστρά[τηγ]ον.... Συρίας, Φοινίxης, Κομμαγηνής ; cf. Tacite, Annales, 2, 56.
[237] Ammien Marcellin, l. c. ; Aurelius Victor, Épitomé, 9 ; Procope, De b. p., I, 27 ; 2, 20 ; De æd., 8.
[238] Trébellius Pollion, V. XXX tyr., 26 (vita Trebelliani) : Daturus uni ex amicissimis omnem Isaurorum possessionem.
[239] Vita Probi, 16, 17.
[240] C’est cependant d’autant plus probable que le gouverneur de l’Isaurie a toujours été un chef militaire, Not. Or., 29.
[241] Concile de 325, II, 58, Labbe ; cf. Hiéroclès, p. 708.
[242] Ptolémée, 5, 8, 5.
[243] Histoires naturelles, 5, 27 (23), 94.
[244] La dynastie d’Olbe ne s’éteignit qu’en 41, Marquardt, I, p. 385.
[245] Vitæ XXX tyr., 26 ; Vita Probi, 15.
[246] Sous Septime Sévère, Marquardt, I, p. 388, d’après Waddington, 1480.
[247] Waddington, 1480 : ή πρ[ώ]τη
[μεγίστη] xαί
xαλλίστη
μ[ητρόπολις]
τών γ’ έπαρχειών
[Κιλιxίας]
Ίσαυρίας
Λυxαονί[ας]. — Mionnet, III,
634, n° 478 : ΚΟΙΝΟC
ΤΩΝ ΤΡΙΩΝ
ΕΠΑΡΧΙΩΝ. — De même, au
temps où l’Isaurie et
[248] Marquardt, Staatsv., I, 435.
[249] Pline, 6, 13 (16), 41,
comparé à Dion Cassius, 68,
[250] Procurator Chosdrœ[nes], C. I. L., II, 4135.
[251] Procurator Mésopotamiæ, C. I. L., VIII, 9657. 9660.
[252] Sauf pour le conventus de Synnade, qui devint la Phrygia salutaris.
[253] La même chose s’est passée en Espagne. — Entre autres exemples, Polichna, Pœmanentos, Pionia, villes hellespontiques, relevaient du conventus d’Adramyttium, ville proconsulaire (Pline, 5, 30 (32), 123) ; Hierocæsarea, Hermocapelia, Apollons, qui dépendaient d’Ephèse (5, 29 (31), 120), Thyatire et Mostina, de Pergame (5, 30 (31), 126), sont comprises en Lydie.
[254] Staatsv., I, p. 379, note 1.
[255] C. Théodosien, 13, 10, 2. Au temps du concile de Nicée, elles étaient séparées, II, 58, Labbe.
[256] Hiéroclès, p. 685, Wesseling.
[257] II, 58, Labbe.
[258] Actes du concile de Nicée, II, 58, Labbe, et Hiéroclès, l. c. A la Pamphylie était rattachée la Cabalie, que Ptolémée, 5, 3, 8. 9, considère comme une dépendance de la province de Lycie.
[259] Concile de 325, II, 58. Labbe.
[260] Hiéroclès, p. 695, Wesseling. Andrapa, ville de Paphlagonie dans Ptolémée, est placée par lui dans l’Helenopontus.
[261] Justinien, Nov., 29, 1.
[262] Strabon, 12, 3, 10.
[263] Où ils sont compris par Ptolémée, 5, 4, 2.3. Sinope n’est pas placée positivement par Strabon en Paphlagonie, quoiqu’il dise, 12, 3, 9, que l’Halys limite ce pays à l’est. D’ailleurs toutes ces villes étaient complètement grecques.
[264] Le concile de 325 mentionne seulement le Pont de Polémon, II, 58, Labbe.
[265] Il est certain qu’elle n’a pas l’ère du Pont Galatique, Eckhel, II, 353.
[266] Comme en même temps Sinope et Amisus étaient enlevées à la Galatie pour devenir les villes principales du nouveau Pont, Dioclétien a très bien pu attacher son nom à une division géographique qui datait de son règne ; et remarquez que c’est peut-être le changement territorial le plus considérable qui fut fait dans les provinces d’Asie mineure. — On comprend pourquoi Constantin avait supprimé une dénomination purement païenne.
[267] Pour Amasia, Eckhel, II, p. 344 ; pour Neocæsarea, Mionnet, II, p. 352, 155.
[268] Hiéroclès, pp. 701, 702, Wesseling.
[269] Concile de 325, II, 58, Labbe ; Théodoret, Hist. ecclés., 2, 5 ; Saint Athanase, Apol. de fuga sua, 3 ; Hist. Arian. ad monachos, 7 ; I, p. 255 et p. 275, éd. Patav. 1777 ; cf. Kuhn, II, p. 244.
[270] Tacite, Annales, 15, 26.
[271] Justinien, Nov., 29, 1.
[272] Concile de 325, II, 58, Labbe.
[273] XXXVIII, 18, 10.
[274] Histoires naturelles, 5, 32 (42), 146.
[275] Ptolémée, 5, 2, 18 ; cf. Mionnet, III, p. 219.
[276] Kuhn, II, p. 284 ; concile de 325, II, 58, Labbe.
[277] Kuhn, l. c. ; concile de 325, l. c.
[278] Pline, 5, 28 (29), 105 ; Strabon, 13, 1, 15 ; Ptolémée, 5, 2, 16.
[279] C. I. Gr., 5852. Voyez ce que Strabon, 13, 1, 17, dit de la manière dont s’était formée Cibyra et des langues qui y étaient parlées.
[280] II, 58 ; Labbe. — La Phrygie salutaire répond exactement au conventus de Synnada.
[281] Kuhn, II, p. 276. Je prends la Carie de Ptolémée pour base, 5, 2, 9, 18.
[282] Strabon, 14, 1, 11, 12.
[283] Marquardt, Staatsv., 1, 3117. Elle prit alors le nom de Cæsarea Tralles.
[284] Cicéron, pro Flacco, 29, 71 : Cur non Pergami, Smyrnæ, Trallibus, ubi et multi cives Romani sunt et jus a nostro magistratu dicitur. — Marquardt, Staatsv., I, 342, n° 6. — Pline, 5, 29 (29), 109.
[285] Kuhn, II, p. 276.
[286] Histoires naturelles, 5, 29 (31), 120.
[287] Vitruve, 7, 8.
[288] Strabon, 13, 3, 5.
[289] Kuhn, II, p. 276.
[290] Strabon, 13, 1, 51.
[291] Histoires naturelles, 5, 30 (32), 123.
[292] Ptolémée, 5, 2, 9.
[293] C. I. Gr., 3888 ; — proc. prov. Fryg., C. I. L., III, 348.
[294] C. I. L., V, 875.
[295] Wilmanns, 1281 = Henzen, 6940. = C., III, 431 [Hadrien], proc. Lyc(iæ). Pamp. Galat. Paphl. Pisid. Pont., proc. heredit. — Galatia et Pontus, C., III, 251 ; C., III, 249 : proc. fam(iliæ) glad(iatoriæ) per Asiam Bithyn. Galat. Cappadoc. Lyciam Pamphyl. Cilic. Cyprum Pontum Paflag.... pr. xx lib. Bithyniæ Ponti Paflag. ; C., V, 8660 : proc. prov. Cappadociæ, item Ponti mediterranei et Armeuiæ minoris et Lycaoniæ An[tioch]ianæ ; — Notizie degli scavi, 1881, p. 202.
[296] Inscription de Cæsennius Gallus [82], C., III, 312 : LEG | PR•PR•VIAS•PROVINCIARVM | GALATIÆ•CAPPADOCIÆ | PONTI•PISIDIÆ•PAPHLAGONIÆ | LYCAONIÆ•ARMENIÆ•MINORIS | STRAVIT...
[297] C., III, 291 : leg. Aug. pro. pr. provinc(iarum) Gal. Pisi[d]. Phryg. Lyc(aoniæ) Isaur. Paphlag. Ponti [g]ala[t(ici)] Ponti Polemoniac(i) Arm.
[298] C. I. Gr., 4039.
[299] Cf. Marquardt, Staatsv., I, 364.
[300] C. I. Gr., 4368.
[301] Monnet, III, p. 531 ; suppl., VII, p. 144.
[302] Eckhel, II, 389.
[303] C. I. Gr., 4189.
[304] ΚΟΙΝΟΝ ΛΥΚΑΟνίας, Marquardt, Staatsv., I, 364.
[305] Il faut bien remarquer que nous ne savons absolument rien de l’administration religieuse de la Carie et de la Phrygie : mais il est fort croyable qu’elles eurent un culte provincial distinct de celui de l’Asie.
[306] C. I. Gr., 3461.
[307] Eckhel, III, 115.
[308] Cf. sur ces questions Marquardt, Ephemeris epigraphica, I, p, 259, et Staatsv., I, pp. 344. 345.
[309] Revue archéologique, 1873, II, p. 76, Remarques à propos de la carrière d’un légat de la Pannonie inférieure.
[310] Pour la XXa hered., Hirschfeld, Untersuch., I, p. 65, n, 3 ; pour la XXa libert., C., V., 3351 et fals. 164, qui est certainement vraie (Hirschfeld, I, p. 69, n° 3).
[311] Inscription d’Ostie, Fabretti, 199, 484 ; C. I. L., VI, 790.
[312] C. I. L., VIII, 7039. Ce qui semble bien prouver que regio a ici un sens officiel, c’est que le ressort du procurator fisci in Libya (V. Maxime, 14 ; V. Gord., 17) est appelé par Hérodien, χώρα τής Καρχηδονίας. Χώρα est la traduction littérale de regio (7, 4, 2).
[313] Henzen, 6931, inscription de Lyon.
[314] Gromatici veteres, I, p. 371 : Majores itaque orbem in partibus, partes in provinciis, provincias in regionibus, regiones in loca, — diviserunt ; cf. Cod. Th., 2, 16, 2 ; 6, 29, 10 ; Godefroy, III, p. 328.
[315] Le nom de regio semble s’être conservé au IVe siècle comme synonyme de province : Rufius, Breviarum, 7 ; regio Savensis et secundorum Pannoniorum.
[316] Partage d’autant plus naturel que la Zingitane et la Césarienne différaient par la population comme par les intérêts, et qu’elles étaient réunies depuis peu de temps seulement. — Mauretaniæ, — sævitia ejus in duas divisæ provincias, 5, 1 (1), 2.
[317] Dr Jung, Die romanischen Landschaften des rœmischen Reichs (1881), p. 8. Nous reviendrons sur la valeur de ce livre.
[318] Julien, Orationes, 2, 72 ; Hertlein, I, p. 92.