I. — ACTES DES APÔTRES, CHAPITRE XIII. Imposture n° 48. - L'ÉGLISE D'ANTIOCHE.Le but est de faire croire que sous Claude, pendant les procuratures de Cuspius Fadus et de Tibère Alexandre, Saül accompagné de Barnabé et qui plus est du futur évangéliste Marc a prêché la résurrection en divers lieux, qu'il a été agréé de tous les christiens d'Antioche, notamment de Ménahem, et — ceci est vraiment fantastique — que tous célébraient déjà les saints mystères de la jehouddolâtrie dans le sens où on pouvait les entendre au quatrième siècle. 1. Il y avait dans l'église d'Antioche des prophètes et des docteurs, parmi lesquels Barnabé et Siméon, qui s'appelait le Noir, Lucius de Cyrène, et Ménahem, frère de lait d'Hérode le tétrarque[1], et Saül. 2, Or, pendant qu'ils offraient au Seigneur les saints mystères[2], et qu'ils jeûnaient, l'Esprit-Saint leur dit : Séparez-moi Saül et Barnabé pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés. 3. Alors, ayant jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les firent partir. Ces preux ne quittent Antioche qu'après avoir liturgisé[3], — à la lettre,
fait le service public, — ce qu'il faut évidemment, entendre de la
mystification eucharistique. C'est le mot service
divin que donnent beaucoup de traducteurs, et, en effet le scribe a
voulu dire très nettement que Protestants et catholiques s'entendent pour faire le silence sur la composition de l'Église millénariste d'Antioche, qui, au temps de la famine, comprenait, outre Shehimon et Jacob, Joannès-Marcos, Siméon dit Niger dont on ne sait rien — sinon peut-être qu'il était eunuque et éthiopien, — Lucius de Cyrène et Ménahem. C'est en vain, nous l'avons dit déjà, qu'on chercherait le nom de ces trois derniers personnages dans les recueils d'histoire ecclésiastique. Et pourtant ils devraient y être au premier rang, puisque, selon le système de l'Église, ce sont eux qui les premiers ont mérité le nom de attristions, dans le sens jehouddolâtrique, et armé en guerre l'illustre Apôtre des nations ! Siméon, Lucius et Ménahem sont inconnus, dit le Saint-Siège. D'accord pour Siméon, mais Ménahem est historiquement le plus connu des sept fils de Jehoudda et il va entrer en ligne sous Néron. Quant à Lucius de Cyrène, n'est-il point le frère de ce Simon le Cyrénéen dont les enfants, Alexandre et Rufus, racontaient à tout venant que leur père avait été crucifié à la place du roi des Juifs ? Et, n'est-ce point pour cela qu'au second siècle on a mis un Évangile sous le nom de Loucas ? Car qui a jamais vu Loucas en dehors de Lucius ? Et qu'est-ce que Loucas sinon l'équivalent syriaque de Loukios ? Imposture n° 49. - CONVERSION DE SERGIUS PALLUS[4], GOUVERNEUR DE CHYPRE, EN JEHOUDDOLÂTRE.Les bonnes relations de Saül avec Sergius Faunus, gouverneur de Chypre, et avec Simon le Magicien ne sont pas niables ; ces relations ayant abouti à divers mariages entre fonctionnaires romains et princesses hérodiennes par l'intermédiaire obligeant de Simon, notamment celui de Félix, procurateur de Judée sous Claude, avec Drusilla, fille d'Agrippa Ier, il s'agit de faire croire au très excellent Théophile que ces relations ont été très éphémères et d'ailleurs rompues par la disgrâce presque immédiate de Simon. Pendant son séjour chez Sergius Paullus, protecteur de Simon, Saül, devenu jehouddolâtre par le ministère de Barnabé et de Joannès-Marcos, a semé la division entre Sergius Paullus et son indigne protégé, car, comme à l'ordinaire quand l'Esprit-Saint parle d'un romain en place, Paullus est un homme digne. Nous savons au contraire que les relations de Saül avec Simon et, Paullus ont continué de plus belle, et que si par hasard elles étaient voilées d'un nuage, elles redevenaient subitement bonnes lorsqu'il s'agissait d'amener les christiens à l'impossibilité de nuire. 4. Et eux, étant ainsi envoyés par l'Esprit-Saint, allèrent à Séleucie, et de là ils firent voile pour Chypre. 5. Quand ils furent venus à
Salamine, ils annonçaient O. Après qu'ils eurent parcouru toute l'île jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, magicien, faux prophète et Juif, dont le nom était Bar-Jésus. 7. Et qui était avec le proconsul Sergius Paulus, homme prudent, Celui-ci, ayant fait venir Barnabé et Saül, désirait entendre la parole de Dieu. 8. Or Élimas[5], le magicien, (car c'est ainsi qu'on interprète son nom), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. 9. Mais, rempli de l'Esprit-Saint, Saül, qui est le même que Paulos, le regardant, 10. Dit : Ô homme plein de toute malice et de toute fraude, fils du Diable[6], ennemi de toute justice, tu ne cesses de subvertir les voies droites du Seigneur. 11. Mais maintenant, voilà la main du Seigneur sur toi, et tu seras aveugle, ne voyant pas le soleil jusqu'à un certain temps. Et soudain tomba sur lui une profonde obscurité et des ténèbres ; et allant çà et là il cherchait qui lui donnât la main. 12. Alors le proconsul, voyant ce fait, crut, admirant la doctrine du Seigneur. Loin de s'apitoyer sur le cas de Simon frappé de cécité ou tout au moins d'une grave maladie d'yeux pour n'avoir pas cru immédiatement que son coreligionnaire Bar-Jehoudda fût consubstantiel au Père, les apologistes s'émerveillent des résistances qu'il oppose à cette vérité démontrée. Nous nous permettrons très timidement de faire observer que son adversaire ne songe pas un instant à user de persuasion. Il punit — et de quel droit ? — sans nous fournir aucun moyen de juger entre eux, ni même de savoir exactement à quoi Simon résiste. Au fait, à quoi Simon résiste-t-il ? Et comment se laisse-t-il aveugler par un homme aussi peu qualifié que Saül pour exercer la vengeance au nom de Bar-Jehoudda, et qui, venant lui-même d'être aveuglé pendant trois jours aux portes de Dames, semble peu propre à répandre auteur de lui cette lumière offensive ? Car, dans le système des Actes, Simon a reçu le baptême des mains de Philippe en un temps où Saül, perclus en son entendement et niant encore la résurrection, lapide, emprisonne et pourchasse les jehouddolâtres les plus notoires. Il a entendu Pierre ; et c'est pour avoir attaché trop de valeur à l'Esprit-Saint qu'il n'a point été associé à l'apostolat ; mais enfin il croit à la résurrection de Bar-Jehoudda, puisqu'il a été baptisé en son nom à Samarie. Encore une fois à quoi résiste-t-il ? Simplement au mensonge dont il est objet de la part de l'Eglise. Simon devient aveugle juste au moment où le très excellent
Théophile aurait pu voir clair dans le jeu du Saint-Esprit. Pierre, dès S'il faut en croire Augustin, c'est pour célébrer sa
victoire sur Paullus que Saül aurait quitté son nom et pris celui de ce
proconsul comme marque de triomphe[7]. Mais d'abord le
Sergius Paullus du premier siècle n'a jamais été proconsul, et s'il s'est
fait christien, c'est dans la mesure où Saül l'était lui-même. Sans doute on
voit bien que l'Église, à un moment qu'on ne saurait fixer, a changé le nom
de Saül en celui de Paullus, on voit bien qu'elle expliquait ce changement
par l'épisode introduit dans les Actes, on voit même qu'au cinquième
siècle elle n'en fournissait pas d'autre explication ; mais ce qu'on ne voit
pas du tout, c'est le prince hérodien s'attribuant de lui-même le nom du
gouverneur de Chypre, prêchant le culte de Bar-Jehoudda dans le monde romain,
emprisonné, traduit devant les procurateurs de Judée et finalement décapité à
Rome sous un nom qui d'après l'Église aurait appartenu à un proconsul en
charge ! On connaît notre respect pour les exégètes ; nous pensons
toutefois que s'ils avaient réfléchi à ce qu'il y a de singulier et même
d'unique dans cette usurpation, ils ne lui auraient point prêté l'appui de
leur infaillibilité. D'autant plus qu'ouvrant Josèphe ils y auraient trouvé
la prouve qu'en 819, à la veille de quitter Maintenant, Barnabas et Jehoudda, fils de Shehimon, sont-ils venus prêcher la croisade juive dans les synagogues de Salamine ? C'est très possible, c'est même très probable. Mais s'ils s'y sont trouvés en même temps que Saül, et Simon, soyez sûrs que ce n'est pas ensemble, à Paphos et chez Sergius Paulien. Soyez sûrs également que si le gouverneur admirait la doctrine de Bar-Jehoudda, c'est dans le même sens que Saül et de la même façon que Pilatus. L'Église, toujours reconnaissante pour le mensonge quand
il ne lui en coûte rien, a nommé Sergius Pauline évêque de Narbonne, et
aujourd'hui encore c'est lui que cette ville reconnaît pour son apôtre, Pourquoi
Narbonne ? Parce que, dit l'édition du Saint-Siège,
saint Paul l'avait établi là dans le voyage qu'il
fit pour se rendre en Espagne. Narbonne est bien, on effet, sur la voie qui
conduisait de l'Italie dans C'est à partir de son séjour chez Pallus que les Actes appellent Saül Paulos. Nous avons montré qu'il n'y a pas de paronymie possible entre ces deux hommes. La paronymie qu'on exploite après conversion de Saül en Paulos[9] a une toute autre cause, et la suite le démontrera. Imposture n° 50. - LE JEU DE NOMS PAULOS APOLLOS.Cette imposture et celles qui vont suivre exploitent la paronymie de Saut transformé en Paulos avec Apollos, baptiseur dissident en Asie et prétendant antidavidiste au trône universel. Saül ayant fait pour combattre cette peste les mêmes tournées qu'Apollos pour la répandre, on lui a donné le nom de cet apôtre préalablement transformé on jehouddolâtre. Pour nous désormais le difficile va être de séparer le prince hérodien du baptiseur dissident. Des deux truchements dont ils se sont servis jusqu'ici pour amener Paulos dans le rayon d'Apollos, les Actes sont obligés de licencier le fils de Shehimon ; ils le renvoient à Jérusalem ; ils ne mettent que Barnabas auprès de Paulos, apôtre imaginaire. La seule chose que nous sachions de science certaine, c'est que Saül n'a pas changé de nom et qu'il est resté à Paphos avec Sergius Paullus et Simon le Magicien. Toutes les fois que nous le rencontrerons sous le nom de Paulos ou sous le masque d'Apollos dans la suite des Actes, nous le démasquerons. 13. Paulos et ceux qui étaient avec lui, s'étant embarqués à Paphos, vinrent à Pergé de Pamphylie. Mais Joannès, se séparant d'eux, s'en retourna à Jérusalem. 14. Mais eux, passant au delà de
Pergé vinrent à Antioche de Pisidie, et, étant entrés dans la synagogue le
jour du sabbat, ils s'assirent. 15. Après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue envoyèrent vers eux, disant : Hommes, nos frères, si vous avez quelque exhortation à faire au peuple, parlez. 16. Alors Paulos se levant, et
de la main commandant le silence, dit : Hommes
d'Israël, et vous qui craignez Dieu, écoutez : 17. Le Dieu du peuple d'Israël a choisi nos pères, et a exalté ce peuple lorsqu'il habitait dans la terre d'Égypte, et, le bras lové, il l'en a retiré. 18. Et pondant une durée de quarante ans, il supporta sa conduite dans le désert[10]. 19. Puis,
ayant détruit sept nations dans le pays de Chaman, il lui en partagea la
terre par le sort, 20. Après
environ quatre cent cinquante ans ; et ensuite, il leur donna des juges
jusqu'au prophète Samuel. 21. Alors
ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Cis, de la tribu de
Benjamin, pendant quarante ans ; 22. Puis l'ayant été, il leur suscita pour roi David, à qui il rendit témoignage, disant : J'ai trouvé David, fils de Jessé, homme selon mon cœur, qui fera toutes mes volontés. 24. Joannès, avant sa venue, ayant précité le baptême de pénitence à tout le peuple d'Israël. 25. Et lorsque Joannès achevait sa course[12], il disait : Je ne suis pas celui que vous pensez, mais voilà que vient après moi celui dont je ne suis pas digne de délier la chaussure. Ce discours est d'une rédaction postérieure à celle de
toutes les Lettres de Paulos ainsi qu'à celle du commencement des Actes.
L'auteur fait entre le Joannès précurseur et, Jésus une distinction crie les
auteurs des Lettres, notamment celui de Le faussaire amalgame les quatre Évangiles. Il cite
des Écritures qui non seulement ne peuvent être antérieures au second siècle,
mais qu'il tient de sa propre fantaisie. Je ne suis pas
ce que vous pensez n'est dans aucun Évangile. C'est un arrangement
d'après le passage de Cérinthe où Joannès dit : Ce
n'est pas moi qui suis le christ[14] ; d'après Luc où
l'opinion des disciples de Jehoudda et des contemporains du Joannès est ainsi
résumée : Le peuple croyait et tous pensaient
en leur cœur que Joannès pourrait bien être le christ[15], et d'après les
diverses scènes où les Naziréens conviennent devant Jésus qu'ils tiennent le
Joannès ressuscité comme étant le christ. De plus, le faussaire connaît
parfaitement le malencontreux passage de 26. Hommes, mes frères, fils de la race d'Abraham, c'est à vous, et à ceux qui parmi vous craignent Dieu[16], que la parole de ce salut a été envoyée. 27. Car ceux qui habitaient Jérusalem, et leurs chefs, le méconnaissant et ne comprenant pas les paroles qui sont lues à chaque sabbat, ils les ont accomplies[17] en le condamnant. Le faussaire résume l'épisode de Jésus chez les Nazaréens dans Luc : Il entra le jour du sabbat dans la synagogue et il se leva pour lire... (Il lit Isaïe et termine en disant :) Aujourd'hui cette Écriture que vous venez d'entendre est accomplie. 28. Et, ne trouvant en lui aucune cause de mort[18], ils demandèrent à Pilate de le faire mourir. 29. Et après qu'ils eurent consommé tout ce qui était écrit de lui, la descendant du bois, ils le mirent dans un sépulcre. 30. Mais Dieu l'a ressuscité des morts le troisième jour[19] et pendant un grand nombre de jours il a été vu de ceux 31. Qui étalent montés avec lui de Galilée à Jérusalem, et qui sont Maintenant ses témoins devant le peuple[20]. 32. Et nous, nous vous annonçons que la promesse qui a été faite à nos pères, 33. Dieu l'a tenue à nos fils, ressuscitant Jésus, comme il, est écrit dans le deuxième psaume : Vous êtes mon fils, le vous ai engendré aujourd'hui. 34. Et qu'il l'ait ressuscité d'entre les morts, pour ne plus retourner à la corruption, c'est ce qu'il a dit par ces paroles : Je vous tiendrai les promesses sacrées faites à David, promesses inviolables. 35. Et ailleurs encore il dit : Vous, ne permettrez point que votre Saint voie la corruption[21]. 36. Car David, après avoir servi en son temps aux desseins de Dieu, s'endormit ; il fut déposé près de ses pères, et vit la corruption. 37. Mais celui que Dieu a ressuscité d'entre les morts, n'a point vu la corruption[22]. 38. Qu'il soit donc connu de
vous, mes frères, que c'est par lui que là rémission des péchés vous est
annoncée ; et toutes les choses dont vous n'avez pu être justifiés par 39. Quiconque croit en lui, en est justifié par lui. 40. Prenez donc garde que ne vienne sur vous ce qui est dit dans les prophètes : 41. Voyez, contempteurs, admirez et anéantissez-vous ; car je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croirez pas, si on vous la raconte[24]. 42. Lorsqu'ils sortaient de la synagogue, on lés priait de parler, le sabbat suivant, sur le même sujet. 43. Et quand l'assemblée se fut séparée, beaucoup de Juifs et de prosélytes servant Dieu, suivirent Paulos et Barnabé qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. Comme on le voit dans ce discours mosaïque péniblement
obtenu par le mélange des quatre Evangiles, de Imposture n° 51. - CONVERSION DES PISIDIENS ET EXCITATIONS CONTRE LES JUIFS.Dans ces conditions, comment se fuit-il que les Juifs établis on Pisidie depuis lotir dispersion sous Hadrien — car c'est de ceux-là qu'il s'agit — fassent obstacle à l'établissement de la jehouddolâtrie dans le monde ? C'est vouloir passer à côté de la vie éternelle. Qu'ils y prennent garde t Puisqu'en cette affaire ils font le jeu de la philosophie, dès qu'on aura conquis les pliions ignorants et avides, c'est-à-dire la majorité, on les excitera coutre eux dans toutes les villes où ils ont des synagogues. L'imposture qui suit a pour but de démontrer que, moins de douze ans après la mort de Bar-Jehoudda, et nonobstant l'aveuglement des Juifs, les Pisidiens raisonnables s'étaient convertis à la résurrection sur le simple témoignage de Paulos et de Barnabé. C'était un fait si évident qu'ils n'en ont pas demandé davantage ! 44. Or le sabbat suivant presque toute la ville s'assembla pour entendre la parole de Dieu. 45. Mais, voyant cette foule, les Juifs furent remplis de colère, et, blasphémant, ils contredisaient les paroles de Paulos. 46. Alors Paulos et Barnabé dirent
hardiment : C'était à vous qu'il fallait d'abord
annoncer 47. Car le Seigneur nous l'a commandé en ces termes : Je t'ai établi la lumière des Gentils, afin que tu sois leur salut jusqu'aux extrémités de la terre[25]. 48. Ce qu'entendant, les Gentils se réjouirent, et ils glorifiaient la parole de Dieu ; et tous ceux qui étaient préordonnés à la vie, éternelle embrassèrent la foi. 49. Ainsi la parole du Seigneur se répandait par toute la contrée. 50. Mais les Juifs ayant animé les femmes dévotes et de qualité, et les principaux de la ville excitèrent une persécution contre Paulos et Barnabé, et les chassèrent du pays. C'était pour leur bien. 51. Alors ceux-ci, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, vinrent à Iconium. 52. Cependant les disciples étaient remplis de joie et de l'Esprit-Saint. II. — ACTES DES APÔTRES, CHAPITRE XIV. Imposture n° 52. - CONVERSION DES LYCAONIENS AVEC REDOUBLEMENT COMMINATOIRE CONTRE LES JUIFS.Remplis eux-mêmes de cette joie que donne seule la
possession de l'Esprit-Saint, après avoir secoué la poussière de loura pieds
contre les Juifs rebelles à la vérité, comme le recommandent Matthieu, Marc
et Luc[26], Paulos et
Barnabé se mettent en route pour Iconium, capitale de 1. Or il arriva à Iconium qu'ils entrèrent ensemble dans la synagogue, et parlèrent de telle sorte qu'une grande multitude de Juifs et de Grecs embrassa la foi. 2. Mais ceux des Juifs qui demeurèrent incrédules, excitèrent et irritèrent l'esprit des Gentils contre les frères. 3. Ils demeurèrent, donc là longtemps, agissant avec assurance dans le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, opérant des miracles et des prodiges par leurs mains[27]. 4. Ainsi toute la ville se divisa : les uns étaient pour les Juifs, et les autres pour les apôtres. 5. Et comme les Gentils, les Juifs, avec leurs chefs, allaient se jeter sur eux pour les outrager et les lapider. Tu le vois, très excellent Théophile, l'outrage et la pierre, voilà par quels moyens barbares les Juifs empêchaient les christiens de faire des miracles. Que les jehouddolâtres ne l'oublient pas dans les échauffourées I Il y va de leur salut. Imposture n° 53. - LE MIRACLE DU BOITEUX DE LYSTRE.N'est-ce point la faute des Juifs si les miracles ont cessé avec les apôtres Paulos et Barnabé ? Toutes les fois qu'un de ceux-ci guérissait un boiteux parmi les païens, ils accouraient pleins de fureur et d'envie. Et lorsque ce boiteux était perclus dès le sein de sa mère, oh ! alors, leur rage ne connaissait point de bornes ! Tu te rappelles comment, en un tel cas, ils ont traité Pierre et Joannès ? Voici ce qu'ils ont fait dans Lystre à Paulos et à Barnabé qu'ils guettaient déjà dans Iconium pour les assommer. 0. Les apôtres l'ayant su s'enfuirent à Lystre et à Derbé, villes de Lycaonie, et, dans tout la pays d'alentour, et ils y évangélisaient. 7. Or il y avait assis, à Lystre, un certain homme perclus de ses pieds. Il était boiteux dès le sein de sa mère, et n'avait jamais marché. 8. Il entendit Paulos parler ; et Paulos le regardant et voyant qu'il avait la foi pour être guéri, 9. Dit d'une voix forte : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il s'élança, et il marchait. 10. Or la foule, ayant vu ce qu'avait fait Paulos, éleva la voix, disant en lycaonien : Des dieux devenus semblables à des hommes sont descendus vers nous. 11. Et ils appelaient Barnabé, Jupiter ; et Paulos, Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole. S'il ne juge que sur les apparences, le très excellent Théophile attribuera l'enthousiasme des Lycaoniens au miracle que Paulos vient d'exécuter sur l'un d'eux. Mais on ce cas, c'est à Paulos d'abord que devraient aller leurs hommages. D'où vient qu'au contraire, dans la répartition qu'ils en font, la plus grosse part est pour, Barnabé qui n'a pas levé les yeux, et la plus petite pour Paulos qui seul a montré des facultés divines ? Il y a là un petit mystère sur lequel il convient d'éclairer le très excellent Théophile. Ce n'est pas Paulos qui a guéri le boiteux, c'est Barnabas. Je le soignai, Dieu le guérit, dira un jour Ambroise Paré. Paulos n'est que le porte-parole, c'est dans Barnabé qu'est la puissance. de ces deux Juifs, l'un, à quelque degré que ce soit) est de In maison de David ; l'autre, en dépit de sa conversion sur le papier, n'est que de la maison d'Hérode : Barnabé, même quand il ne dit rien, c'est David, et il est la vertu de Dieu, la grande, comme les Samaritains disaient de Simon le Magicien ; Paulos, même quand il parle, c'est à peine Esaü, c'est plutôt Amalech, et il n'a de grâce que par reflet de Barnabé. Voilà pourquoi l'un, en son vivant Barnabas, est pour les Lycaoniens Jupiter père des Dieux, tandis que Paulos, en son vivant Saül, n'est que Mercure messager de l'autre. Tous les deux Sont adorables, tous les deux sont divins
puisqu'ils sont juifs, (n'est-il pas écrit :
Vous êtes dieux ? dit Jésus dans l'Evangile), mais ils le sont inégalement,
en raison de leur naissance. Les Pisidiens que l'auteur des Actes met
en scène ont le plus grand respect des généalogies que Matthieu et Luc
donnent à Bar-Jehoudda, on un mot ils ont l'Esprit. Quant au boiteux, c'est
assurément lui qui en a le plus, il a tout celui que Pierre et Joannès ont
donné au boiteux de Bien plus, le prêtre de Jupiter, qui était près de la ville, étant venu devant la porte avec des taureaux et des couronnes, voulait, avec le peuple, leur sacrifier. 13. Ce qu'ayant entendu, les apôtres Barnabé et Paulos déchirèrent leurs tuniques, et s'élancèrent dans la foule, criant, 14. Et disant : Hommes, pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi, nous sommes des mortels, des hommes semblables à vous, qui vous exhortons à quitter ces choses vaines pour le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent[29] ; 15. Qui, dans les générations passées, a laissé toutes les nations marcher dans leurs voies. 16. Mais néanmoins il ne s'est pas laissé lui-même sans témoignage, répandant du ciel ses biens, en dispensant les pluies et les saisons fécondes, en nous donnant la nourriture en abondance, et on remplissant nos cœurs de joie. 17. Même en disant ces choses, ils empêchèrent à peine lu foule de leur sacrifier. C'est de la fausse modestie. Le prêtre de Jupiter a le sens plus juste, il est judéolâtre et de la pâte dont on fait les adorateurs de Bar-Jehoudda. Il a l'Esprit. Soyez sûrs, qu'après le départ de Paulos et de Barnabé, il leur sacrifia et devint évêque. Imposture n° 54. - LAPIDATION, MORT PEUT-ÊTRE ET ASSOMPTION DE PAULOS.18. Cependant survinrent quelques Juifs à 'Antioche et d'Iconium, et, le peuple gagné, ils lapidèrent Paulos et le traînèrent hors de la ville, croyant qu'il était mort[30]. 19. Mais les disciples l'entourant, il se leva, et rentra dans la ville, et le jour suivant, il partit pour Derbé avec Barnabé. Les exégètes ont agité la question de savoir si Paulos ne serait pas mort dans cette circonstance et ressuscité le lendemain. Quelques-uns, moins exigeants envers la nature, se bornent à dire que de toute manière c'est par un miracle qu il a été guéri. En effet, disent-ils, et cette observation a bien son prix, un homme qu'on a cru mort par immersion ou par suffocation, et qui ne porte aucune marque de traumatisme, peut bien se relever tout entier un jour après et être capable de voyager. Mais un homme réputé mort par lapidation doit être tout couvert de blessures, et à supposer qu'aucune ne soit mortelle, il faut bien du temps et des pansements pour qu'il soit en état de se lover, de marcher et de reprendre ses courses, Il y a donc eu miracle. Cette époque, disent encore les exégètes, est celle où, selon la chronologie là plus exacte, saint Paul fut ravi au troisième ciel. On a cru que ce ravissement Pouvait bien titre arrivé pendant l'espace de temps qu'il fut regardé comme mort ; mais une chose fait ici de l'embarras. Comme l'apôtre dit qu'il ignore s'il fut ravi avec le corps ou sans le corps, il semble que les disciples qui l'environnaient auraient pu éclaircir ce doute en lui apprenant si son corps avait ou n'avait pas disparu. Je ne veux pas vous influencer, vous trancherez hi question comme il vous plaira. Cependant je ne puis guère penser que Paulos ait été ravi corporellement au ciel pendant le temps qu'a duré sa mort. Ce serait le mettre au-dessus de Bar-Jehoudda lui-même qui, pendant les trois jours qu'a duré sa mort, n'a pu réussir qu'à descendre dans leu enfers. D'autre part il semble que, si Paulos avait été ravi corporellement au ciel, il n'en serait pas redescendu. Que cette question ne nous détourne pas du véritable sens
de ce qui s'est passé à Lystre ! Le très excellent Théophile ne l'a point
soulevée. Elle aurait pu, le distraire de l'animadversion qu'il devait aux
Juifs pour avoir lapidé Paulos. Lapider un apôtre qui guérit un boiteux
congénital rien qu'en lui parlant en face ! Si encore il l'avait pris par la
main, comme font Pierre et Joannès à celui du Temple, les Juifs de Lycaonie
auraient pu voir, là comme un rudiment d'offense ! Mais non, Paulos le
regarde, lui parle lycaonien en vertu du don des langues qu'il a reçu de
l'Esprit-Saint, quoiqu'il n'assistât point à Imposture n° 55. - FONDATION D'ÉGLISES ET ORDINATION DE PRÊTRES JEHOUDDOLÂTRES PAR PAULOS ET BARNABÉ.20. Et lorsqu'ils eurent évangélisé cette ville (Derbé) et instruit un grand nombre de personnes, ils revinrent à Lystre, à Iconium et à Antioche, 21. Affermissant les aines des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. 22. Et après avoir ordonné des prêtres en chaque église, et avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur en qui ils avaient cru. 23. Traversant ensuite 24. Puis ayant annoncé la parole du Seigneur à Pergé, ils descendirent à Attalie, 25. Et de là firent voile pour Antioche, d'où on les avait commis à la grâce de Dieu pour l'œuvre qu'ils avaient accomplie. Ainsi, très excellent Théophile, en même temps que tu considères la perversité des Juifs, examine leur impuissance. Leurs machinations n'ont pu empêcher que Paulos et Barnabé ne revinssent en vainqueurs dans tous les lieux où ils leur avaient fait cette guerre infante, qu'ils n'y ordonnassent des prêtres et des églises jehouddolâtres, que de Pisidie ils ne passassent on Pamphylie et qu'enfin ils ne rentrassent dans Antioche de Syrie où les honneurs du triomphe leur étaient réservés. Les Juifs ne sont, donc pas un obstacle à la diffusion du mensonge christien, mais à la condition de les traiter comme ils le méritent quand l'occasion se rencontrera. Remarquons toutefois que Paulos et Barnabé, pendant cette tournée à laquelle l'Église attribue une durée de cinq ans, ont évité avec le plus grand soin de pénétrer on Cilicie où pourtant ils ont fondé une innombrable quantité d'églises lors de leur premier séjour dans cette contrée. C'est apparemment que le prince Saül n'est pas loin de là, ni Bérénice. On a tourné l'affaire de Lystre en allégorie et on l'a mise sur le dos de Paul, parce que dans Paul il y a Saül et que Saül échappe toujours, étant celui qui en tous lieux requit persécution contre les christiens. Mais il ne semble pas que Barnabas s'en soit tiré de la même façon. Vous verrez tout à l'heure, par le récit des émeutes de Corinthe, d'Ephèse et de Jérusalem, comment sous l'influence de l'Esprit-Saint Saül passe du rôle de persécuteur au rôle de persécuté. Il est clair qu'il y eut, à Lystre plus spécialement, des troubles fomentés par les christiens, et ces troubles, éclatant au lendemain des ordonnances de Claude assurant la liberté des Juifs[31], exposaient toute la race à des représailles auxquelles les populations n'étaient que trop portées. Se placer près des portes d'une ville sur les marches du Temple élevé à Jupiter, probablement Capitolin, choisir le moment où le prêtre amène les taureaux devant le Temple et dispose les couronnes, bondir au milieu de la foule on criant et on déchirant ses vêtements, exciter les habitants à se détourner de l'idole romaine et empêcher les sacrifices, c'est proprement un acte de fanatiques ameutés. Barnabas, on qui est la vertu du dieu de l'Apocalypse, est ici le digne émule de Bar-Jehoudda lorsqu'il renverse les tables des changeurs du Temple de Jérusalem et di3perso les animaux qui représentent la part romaine dans les offrandes à Iahvé, avec cette différence que les Juifs sont chez eux on Palestine, tandis qu'étrangers on Lycaonie rien ne peut excuser de pareils actes d'intolérance et d'agression. Les Juifs honnêtes et raisonnables, ce sont, ceux qui, venus d'Antioche Pisidienne et d'Iconium, prennent parti pour les habitants de Lystre troublés dans leur culte. On conçoit même qu'ils lapident quoique peu Paul, lequel d'ailleurs ne s'en porte pas plus mal, comme il convient à un faux martyr. En ravenelle, on ne comprend pas qu'ils laissent aller l'apôtre Barnabas qui est incontestablement le vrai coupable. Le Lettre aux Galates peint les ravages profonds que les messagers de l'Apocalypse avaient faits dans toute cette région. Elle trahit leur forte action dans les synagogues, des relations de durée, une communion d'idées qu'on ne peut obtenir par une prédication superficielle. Émissaire du Temple et des Hérodes de Chalcide et de
Cilicie, pénétré de cette idée que Imposture n° 56. – LES LIMINAIRES DU SECOND CONCILE DE JÉRUSALEM.Voici, Paulos et Barnabé dans Antioche. Qu'y viennent-ils
faire ? Cela intéresse particulièrement le très excellent Théophile. Ils y
viennent réparer de leur mieux la maladresse que l'auteur de 26. Or, lorsqu'ils furent arrivés, et qu'ils eurent assemblé l'Église, ils racontèrent combien Dieu avait fait de grandes choses avec eux, et qu'il avait ouvert aux Gentils la porte de la foi. 27. Et ils demeurèrent là un certain temps avec les disciples. III. — ACTES DES APÔTRES, CHAPITRE XV. 1. Et quelques-uns qui étaient descendus de Judée enseignaient aux frères : Si vous n'ôtes circoncis suivant le rit de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. 2. Paulos et Barnabé s'étant donc fortement élevés contre eux, il fut résolu que Paulos et Barnabé, et quelques-uns d'entre les autres[32], iraient à Jérusalem vers les apôtres et les prêtres pour cette question. Tu le vois, très excellent Théophile, ceux qui ont soulevé ce conflit n'ont pas de nom. Aucun d'eux ne s'appelle Shehimon ou Jacob. Sont-ce même des frères autorisés par les douze apôtres ? Nullement. Il parait bien qu'ils ont existé, mais ils sont anonymes et ils étaient sans mandat. Ce sont des gens bizarres et formalistes comme il y en avait eu ces temps-là, des pharisiens, en un mot[33], et qui ne venaient pas de Jérusalem, car s'ils étaient venus de Jérusalem ils auraient connu le séjour de Pierre chez Cornélius et, connaissant ce séjour, ils n'auraient pas émis de pareilles théories, puisque la question qu'elles soulèvent était tranchée depuis le Concile de 790. Tu doutes, jehouddolâtre incomplet ? Tu vas entendre Pierre lui-même, et pour te faire honneur, on remettra la tête de Jacques sur ses épaules, il assistera au second Concile et tu l'entendras. Aucune joie ne te sera enlevée. Imposture n° 57. - LE SECOND CONCILE DE JÉRUSALEM.Accompagnés par l'église d'Antioche qui veut on avoir le
cœur net, Paulos et Barnabé viennent à Jérusalem, ayant bien soin de prendre
par Tyr, par Sidon et par 3. Ceux-ci donc, accompagnés par
l'Église, traversèrent 4. Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'Église, par les apôtres et les anciens[34], auxquels ils racontèrent combien Dieu avait fait de grandes choses avec eux. 5. Mais que quelques-uns de la secte des pharisiens, qui avaient embrassé la foi, s'étaient levés, disant qu'il fallait qu'ils[35] fussent circoncis, et qu'on leur ordonnât de garder la loi de Moïse. 6. Les apôtres et les prêtres[36] s'assemblèrent donc pour examiner cette question. 7. Mais après une grande discussion, Pierre, se levant, leur dit : Hommes, mes frères, vous savez qu'en des jours déjà anciens[37] Dieu m'a choisi parmi vous afin que les Coutils entendissent par ma bouche la parole de l'Évangile, et qu'ils crussent. 8. Et Dieu, qui commit les cœurs, leur a rendu témoignage, leur donnant l'Esprit-Saint, comme à nous[38] ; 9. Et il n'a fait entre nous et eux aucune différence, purifiant leurs cœurs par la foi. 10. Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, imposant aux disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter[39] ? 11. Mais c'est par la grâce de Jésus-Christ que nous croyons être sauvés, comme eux aussi. 12. Alors toute l'assemblée se tut ; et ils écoutaient[40] Barnabé et Paulos racontant combien de miracles et de prodiges Dieu avait faits par eux parmi les Gentils. Au tour de Jacques maintenant. Il était donc ressuscité ? Agrippa ne lui avait donc pas
tranché la tête ? Le passage qui concerne cette pseudo-décollation dans le
récit de l'évasion de Pierre a donc été interpolé ? C'est donc bien de lui
que parle ce récit lorsqu'on fait dire à Pierre : Prévenez Jacques et les frères ? Il s'agit, dit
l'Église, de Jacob junior. Nullement, celui-ci est mort lapidé par Saül
depuis 787 ; il s'agit de Jacob senior, de celui que 13. Et après qu'ils se furent
tus, Jacques répondit, disant : Hommes, mes frères,
écoutez-moi : 14. Simon a raconté comment Dieu, dès le principe, a visité les Gentils, afin de choisir parmi eux un peuple à son nom[41]. 15. Et
les paroles des prophètes s'accordent avec lui, ainsi qu'il est écrit : 16. Après
cela je reviendrai, et je rebâtirai le tabernacle de David, qui est tombé ;
je réparerai ses ruines et je le relèverai ; 17. Afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur, et aussi toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, dit le Seigneur, qui fait ces choses. 18. De toute éternité, Dieu connut son œuvre. 20. Mais leur écrire qu'ils s'abstiennent des souillures des idoles, de la fornication, des animaux étouffés et du sang. 21. Quant à Moïse, depuis les temps anciens, il a, en chaque ville, des hommes qui le prédicat dans les synagogues, où on le lit tous les jours de sabbat. J'admire l'éloquence de Pierre ; avec la supériorité naturelle du Juif sur le païen, elle se rapproche de celle de Phocion que Démosthène appelait la hache de ses discours, Phocion tranchant une question comme Shehimon un prépuce. J'admire également celle de Jacques, j'y trouve un dédain superbe des artifices qui plaisent à la foule. Mais Joannès ? Que devient Joannès dans cette combinaison ? Pourquoi ce modèle des orateurs, cet organe du Verbe céleste, ce Boanerguès, dont les paroles apocalyptiques ronflent comme le tonnerre[42], ce Théologien que la force d'un Samson n'eût pu ébranler, pourquoi le Joannès observe-t-il ce silence obstiné, la seule lacune peut-être de cette mémorable séance ? Pourtant nous savons qu'il est là, le Joannès que là
Lettre aux Galates mot aux côtés de Pierre et de Jacques, puisque sa
signature est au bas du traité de 802 par lequel il garde pour ses frères et
lui la clientèle des Circoncis, cédant à Paul celle des Incirconcis, Pourquoi
pouvait-on l'y mettre au temps où fut fabriquée Et à propos de Titus, puisque ce nom païen vient sous
notre plume inhabile, pourquoi Titus se tient-il sur une réserve qui
ressemble à de l'abstention, presque à de l'absence ? Pourquoi les Actes qui
cependant ont la valeur d'un procès-verbal n'ont-ils vu Titus ni à Antioche,
ni en Phénicie, ni en Samarie, ni à Jérusalem on des circonstances où nous
savons par une Écriture, sacrée qu'il a accompagné Paulos et Barnabé ?
Oh ! je sens bien qu'en un débat présidé par l'Esprit-Saint n'était
rendre hommage à Dieu que de se taire ! Mais enfin, puisque Titus était
là, venu de si loin pour chercher le salut et l'ayant trouvé, n'a-t-il pas
mauvaise grâce à s'être tu ? Ce goy n'était-il pas semence de bétail sur la
nappe descendue des cieux lors de Toutefois l'intérêt de l'Église doit passer avant la justice. Dans ce Concile, provoqué par Une autre question se pose et non moins pressante : Pierre était donc retourné à Jérusalem, après son dramatique emprisonnement sous Agrippa ? Comment se fait-il que les autorités, à qui il avait échappé par un miracle qui avait bouleversé toutes les imaginations, laissent Pierre circuler librement dans la ville et y tenir concile, alors qu'on avait puni du dernier supplice les seize sentinelles responsables de sen évasion ? Il était condamné à mort depuis Agrippa. Qu'avait-il donc fait pour mériter sa grâce ? Le sais-tu, dis, très excellent Théophile ? Imposture n° 58. - LES CANONS DU CONCILE.En attendant, les Actes sont arrivés à leurs fins.
Ils ont paré le coup porté à Pierre dans 22. Alors il plut aux apôtres et aux anciens, avec toute l'Église, de choisir quelques-uns d'entre eux, et de les envoyer, avec Paulos et Barnabé, à Antioche : Jude, qui est surnommé Barsabas, et Silas, qui étaient des principaux entre les frères, 23. Écrivant par eux : Les APÔTRES, et les prêtres, frères, aux frères d'entre les Gentils[43], qui sont à Antioche, et en Syrie et en Cilicie[44], salut. 24. Comme nous avons appris[45] que quelques-uns sortant d'au milieu de nous vous ont troublés par leurs discours[46], en bouleversant vos âmes, quoique nous ne leur eussions donné aucun ordre[47], 25. Il a plu à nous tous de choisir des personnes et de les envoyer vers vous avec nos très chers Barnabé et Paulos[48], 26. Hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ[49]. 27. Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous rapportent les mêmes choses de vive voix. 28. Car
il a semblé bon à l'Esprit-Saint et à nous de ne vous imposer aucun nuire
fardeau que ces choses-ci, qui sont nécessaires : 29. Que vous vous absteniez de ce qui a été sacrifié aux idoles, du sang des animaux étouffés[50], et de la fornication[51] ; on vous en abstenant, vous agirez bien. Adieu. Adieu est sec. C'est Pierre et Jacques que nous aurions
voulu voir déléguer par l'Église. Les principaux d'entre les frères, ce sont
eux d'après Imposture n° 59. - LES QUATRE PORTEURS DES CANONS.Nous prions le très excellent Théophile d'observer
attentivement la composition de cette ambassade. Outre Paulos et Barnabé qui
sont bas Car nous allons voir que Silas était citoyen romain,
qualité qui appartient exclusivement à Saül et qu'on néglige de spécifier
lorsqu'on nous montre ce Silas partant de Jérusalem avec Paulos, lequel, comme
disent les Actes, est aussi Saül. Or, nous savons de science certaine
qu'à aucun moment Saül n'est allé à Jérusalem pour conférer avec les apôtres
d'ailleurs absents, et que ceux-ci, pour exécuter leurs ordres auprès des
frères de Imposture n° 60. - CONSOLATION AUX DUPES D'ANTIOCHE.Paulos et Barnabé rentreront dans Antioche comme ils en
sont partis dans 30. Ces envoyés donc se rendirent à Antioche, et, les fidèles rassemblés, ils remirent la lettre. 31. Quand ils l'eurent lue, ils éprouvèrent beaucoup de joie et de consolation. 32. Et comme Jude et Silas étaient eux-mêmes prophètes, ils consolèrent les frères et les fortifièrent par de nombreux discours. 33. Et, après avoir passé là quelque temps, Ils turent renvoyés on paix par les frères à ceux qui les avalent envoyés. 34. Cependant, Il parut bond Silas de rester là, et Jude seul retourna à Jérusalem. Que vous disais-je ? Silas reste avec Paulos. Il va devenir le second témoin de ses prouesses. Elles n'auraient pas été deutéronomiques, c'est-à-dire croyables, si elles n'avaient eu d'autre témoin que leur auteur et celui des Actes. Le Saint-Esprit est dans son rôle en élisant Silas qui est le double ecclésiastique de Paulos. Par ce moyen le très excellent Théophile va être exactement renseigné. Quant à Jude, on a pu l'envoyer jusqu'à Antioche, mais pas plus loin. Saül prêchant la résurrection on Asie et en Grèce avec le frère homonyme du crucifié, c'est un spectacle irréalisable ! S'il l'eût, été, ce n'est pas avec Silas que nous verrions Paulos, c'est avec Pierre. Pierre n'aurait pas été de trop pour lui servir de caution. Imposture n° 61. - PAULOS RÉINTÈGRE SILAS PAR ORDRE DE L'ESPRIT-SAINT.Il s'en va grand temps que le citoyen Paulos réintègre le citoyen Silas, car le Saint-Esprit lui ménage certaine tournée dans laquelle on a vu Saül, sans voir avec lui aucun des compagnons que les Actes lui ont prêté jusqu'ici, ni Paulos, ni Silas, ni Joannès-Marcos, ni Barnabas, ni Jehoudda surnommé Bar-Schabath, ni personne de l'église d'Antioche, ni personne de celle de Jérusalem, 35. Or, Paulos et Barnabé demeurèrent aussi à Antioche, enseignant et annonçant avec plusieurs autres la parole de Dieu. 36. Mais quelques jours après, Paulos dit à Barnabé : Retournons visiter nos frères dans toutes les villes où nous avons prêché la parole du Seigneur, pour voir comment ils sont. 37. Or Barnabé voulait prendre avec lui Joannès, qui est surnommé Marc. 38. Mais Paulos lui représentait que celui qui les avait quittés en Pamphylie et n'était point allé avec eux pour cette œuvre, ne devait pas être repris. 39. De là il y eut division entre eux, de sorte qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Barnabé, ayant donc pris Marc, s'embarqua pour Chypre. 40. Et Paul ayant choisi Silas partit, commis à la grâce de Dieu par les frères. 41. Or il parcourait Vous saisissez bien l'économie de cette ventilation ?
Tandis que Paulos va en Syrie et en Cilicie, comme dans Là-dessus Pierre peut disparaître de la terre, sous Tibère Alexandre, comme il s'est évadé de prison sous Agrippa. Jacques, qui n'a encore perdu que la tête sous Agrippa, peut perdre le reste sous Tibère Alexandre. Que celui-ci les crucifie tous les deux s'il veut, l'Église n'a plus besoin ni de l'un ni de l'autre. A notre tour, nous pouvons faire entrer le prince Saül, il attend. Mais d'abord finissons-en avec Paulos et son double Silas, ces émissaires de Pierre, ces porteurs des canons du Concile. Ils vont à Corinthe, suivons-les, Saül y est déjà, logé chez Titus (Gallien), proconsul d'Achaïe. IV. — ACTES DES APOTRES, CHAPITRE XVI. Imposture n" 62. - CIRCONCISION D'UN NOMMÉ TIMOTHÉE PAR PAULOS.De Syrie et de Cilicie, Pilules vient en Lycaonie où il est déjà passé avec Barnabé. Mais cette fois, il apporte les canons du dernier Concile. Le très excellent Théophile ne peut lui reprocher que deux choses, c'est d'abord de négliger Antioche de Pisidie, où il a prononcé sou magnifique discours, et ensuite de circoncire un nommé Timothée, dont, la mère est juive à la vérité, mais le père peton. 1. Paulos arriva à Derbé, puis à Lystre. Et voilà qu'il s'y trouvait un disciple du nom de Timothée, fils d'une femme juive fidèle et d'un père gentil. 2. Les frères qui étalent à Lystre et à Iconium rendaient de lui un bon témoignage. 3. Paulos voulut l'emmener avec lui ; il le prit donc et le circoncit à cause des Juifs qui étaient en ces lieux. Car tous savaient que son père était gentil. 4. Or, en allant par les villes, ils leur recommandaient d'observer les décisions qui avaient été prises par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. Oh ! oh ! il semble bien qu'après avoir si
énergiquement requis contre la circoncision dans Que ferons-nous pour sortir d'embarras ? Ce que nous faisons toujours, nous consulterons le Saint-Siège. Saint Paul, dit-il, a pu circoncire Timothée, parce que les apôtres n'avaient pas Mai que la circoncision était illicite ; ils s'étaient bornés à déclarer qu'elle n'était plus nécessaire[53]. Certes, avec l'instrument rituel, Paulos a pu circoncire
Timothée. Mais il a pu tout aussi bien ne pas le circoncire, nous savons même
qu'il ne l'a pas circoncis, puisque, ce faisant, il l'aurait envoyé à la mort
éternelle. Vous doutez, et toujours parce que je ne suis pas juif du premier
siècle, mais Paulos l'était, lui, au moins d'après ce que vous prétendez.
Écoutons-le donc : Voici que moi, Paulos, je vous
dis que si vous vous faites circoncire, le christ ne vous servira plus de
rien. Je déclare de plus, à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu
d'accomplir toute Or, on n'en est pas encore à soutenir qu'étant fille d'un
circoncis, par conséquent héritière de la promesse faite à Abraham, la femme
juive puisse par elle-même apporter le salut en mariage. Elle est l'auteur
premier du péché mortel, et Bar-Jehoudda ne la sauvait dans son système que
par le retour à l'androgynisme originel. Elle est donc hors du salut pour
cette cause ; et hors de Jo m'écarte de l'interprétation du Saint-Siège, mais je me
rapproche du dogme de Bar-Jehoudda. Le bon christien ici, c'est moi, et j'en
suis bien heureux. Je me rapproche aussi du dogme de celui qui a écrit Je dis de plus que Paulos est à jamais déchu de la grâce pour avoir circoncis Timothée
dont la mère est elle-même déchue du salut pour avoir, contre sa Loi, épousé
un païen. De telle sorte que ce malheureux Timothée, une seconde après sa
circoncision, n'était plus justifié ni par la grâce ni par Enfin, non seulement Paulos, en tant que Juif, s'est mis
hors Toutefois, comme c'est l'Église qui circoncit Timothée, un
intérêt politique ne cache dans cette opération. Quel ? Voici. La
circoncision de Timothée est une menace de peine. Elle n'a qu'un but :
empêcher le mariage d'un païen
avec une Juive pur sang. La mère de Timothée est de celles-là : fidèle,
donc non jehouddolâtre. Néanmoins son sang l'emporte sur celui de son mari,
puisqu'elle est de Dieu et son mari de bétail. L'Église ne nie pas que le
salut de Timothée vienne d'elle, puisque toute sa thèse est que le salut
vient des Juifs. Dans ces conditions, qu'un païen nit un fils d'une juive
jehouddolâtre, ce fils échappe à la loi de la circoncision, puisque son salut
est dans la foi en Jésus-Christ et non dans
le signa légal ; qu'an contraire il épousé une Juive non jehouddolâtre ; son
fils doit être circoncis, puisque Selon Il n'y a donc point de contradiction entre l'auteur de Imposture n° 63. - L'ESPRIT INTERDIT À PAULOS-SILAS DE RENTRER DANS LE CORPS DE SAÜL EN ASIE ET EN BITHYNIE.Paulos peut poursuivre son voyage, il a bien mérité de l'Église. Cependant il lui arrive ici quelque chose d'étrange : l'Esprit-Saint le circoncit géographiquement. 5. Ainsi les Églises s'affermissaient dans la foi et croissaient on nombre tous les jours. 6. Mais, comme ils traversaient 7. Étant venus en Mysie, ils tentèrent d'aller en Bithynie ; mais l'Esprit du jésus ne leur permit pas. Voilà deux Esprits coalisés, l'un, le Saint, pour empêcher Paulos d'aller dans la province d'Asie, l'autre, celui du Rabbi, pour lui défendre d'aller en Bithynie. Ces deux Esprits ont des raisons que l'histoire
connaissait, mais que le très excellent Théophile doit ignorer. La province
d'Asie, c'est proprement celle dont Éphèse est la capitale. Or Shehimon et
Jacob y sont. Leur mère Salomé, Et ce serait d'un effet déplorable sur le très excellent Théophile. Mais il n'y a rien à craindre, car grâce à l'Esprit, Paulos a rapporté du ciel la faculté d'être ou de ne pas être dans le corps de Saül. Ici l'Esprit lui défend d'y être et lui ordonne de décrire sa parabole apostolique en évitant Éphèse. Les Actes escamotent la collision de Saül avec les christiens d'Asie et de Bithynie ; ils mettent ce bon tour sur le compte du Saint-Esprit. Mais tout démontre que l'événement est antérieur au supplice de Shehimon et de Jacob en 802. Encore une fois, Saül n'est pas resté quatorze ans depuis son expédition de Damas sans rien faire contre ses ennemis. Les Lettres de Paul et les Actes nous révèlent, en les masquant, onze conflits de Saül avec les christiens tant jehouddistes qu'apolloniens : le premier à Damas, le second en Syrie et Cilicie, le troisième à Chypre, le quatrième en Pisidie et Lycaonie, le cinquième en Bithynie, le sixième en Macédoine, le septième à Corinthe, le huitième à Éphèse, le neuvième à Antioche, le dixième à Jérusalem, le onzième à Rome. Il y en a eu bien davantage. L'histoire en accuse un de plus, et le discours de Paul à Césarée devant Agrippa II nous montre que toute la vie de Saül ne fut qu'un long anti-apostolat. Pour que les causes qu'on assigne à ces conflits existent, il faut nécessairement que Jésus n'ait point existé. Et pour que cette conclusion ne s'impose pas à l'esprit des goym, les Actes suppriment radicalement ou déguisent hypocritement tous les arguments qui la fortifient. Imposture n° 64. - LES VOYAGES DE FEU SAÜLAS.Ayant évité la rencontre de Saül qui eût été funeste à
l'Eglise, Paulos et son double, dans leur soif de l'au-delà, portent leur vue
sur Depuis un temps qu'on ne saurait déterminer avec certitude, Luc guettait Paulos pour lui servir d'historiographe, c'est, ce que déclare le Saint-Siège. Nous préférons croire que le faussaire des Actes emprunte une partie de ses élucubrations aux Voyages de Saülas, formé de nom Saülas, infiniment moins corrompue que celle de Paulos. En un mot, de même qu'on avait mis des Lettres sous le nom de Paulos, on lui avait prêté des Voyages sous le nom de Saülas : peut-être même avait-on commencé par là. Dans ces récits fabuleux, converti par l'Esprit à Pierre et à Jacques au lendemain de leurs crucifixions suivies d'Assomptions retentissantes, Saülas se mettait à prêcher la résurrection du Rabbi. A la précision de certains détails topographiques, il est facile de voir que l'auteur des Actes a suivi pour son propre compte, en un siècle postérieur, l'itinéraire des Voyages qu'on attribuait à Saülas. Il est facile de voir aussi que, ce faux ayant été découvert, il a fallu que Saül cessât d'être Saülas pour devenir l'autre homme qu'il est sous le nom de Paulos. Entre deux mystifications de cette espèce, l'auteur des Actes
devait aller puiser de nouvelles idées dans le spectacle des pantomimes.
Quelle joie c'était de pouvoir appliquer les mêmes procédés au service de
l'Eglise et de lancer sur les bateaux du la mer Egée, sur les routes
poudreuses de 8. Lorsqu'ils eurent traversé 9. Et Paulos eut, la nuit, une vision : un certain homme de Macédoine se tenait devant lui, le priant et disant : Passe en Macédoine, et secours-nous. 10. Aussitôt qu'il eut eu cette
vision, nous cherchâmes à partir peur 11. Nous étant donc embarqués à Trocs, nous vînmes droit à Samothrace, et le jour suivant à Néapolis, 12. Et de là à Philippes,
colonie qui est la première ville de cette partie de Comme dans les provinces d'Asie où les Actes l'ont
promené jusqu'ici, c'est sur Paulos que retombent, les effets de la
prédication ; mais cette prédication ne lui appartient pas, elle a été faite
pur une équipe antisaülienne, trop anonyme pour qu'on n'y reconnaisse pas celle
que les Actes lui ont donnée dans la première partie pour le présenter
aux églises et dont étaient Barnabas et le fils de Shehimon. Mais si, en
dépit de son titre de citoyen romain, Paulos-Silas n'agite pas quelques populations
contre A quelle époque a-t-on glissé le nom de Clément dans la lettre
de Paul aux Philippiens, et pourquoi[60] ? Quel est ce
Clément qu'on y représente comme là grand collaborateur de l'Apôtre des
nations au commencement de l'Évangile en Macédoine ? D'où vient qu'il n'en
soit point perlé dans les Actes, et que l'auteur des Lettres de
Paul n'en souffle mot en dehors de celle-ci ? On lui taille tout à coup
un rôle énorme dans l'apostolat. L'auteur de De plus il en parle comme d'un homme inscrit au livre de vie, c'est-à-dire mort dans la même foi que Jehoudda et ses fils. Pour ce faussaire, Clément est le personnage que l'Église, dans sa collection d'écrits mensongers, présente comme ayant été le compagnon et le successeur de Pierre à Rome, Du même coup, on s'en sert comme témoin des Voyages de Saülos. Imposture n° 65. - APOSTASIE DE
|
[1] Ce serait parfait, si l'on disait filleul du frère de lait d'Hérode le tétrarque, comme nous l'avons démontré dans le Charpentier, t. I, du Mensonge chrétien.
[2]
[3] Leitourgountôn, dit le grec.
[4] Écrit avec deux l dans les Fastes consulaires. Nous respectons cette orthographe.
[5]
Éloï-Mosché, le mage d'Éloï, connue
Éloï-Schabed en est le serment. (Cf. le Charpentier). Mosché, c'est Magus, le Mage. De Mosché nous
avons fait Moïse, surnom du prêtre d'Héliopolis qui a soulevé les Juifs et les
a emmenés hors d'Égypte. Si les traducteurs de
[6] Bar-Satan, par opposition au nom de Bar-Jésus, fils du Sauveur, que ses disciples lui donnaient.
[7] Confessions, VIII, 4.
[8] Car Simon de Chypre était christien en ce sens qu'il attendait, mais sans impatience, un Christ liquidateur du monde. Comme les Gnostiques, et c'en est un, il appartient à l'histoire de ce christianisme qui, tout en errant sur les causes premières et finales, s'est honoré en niant et le monopole fluidique et l'existence de Jésus en chair. Irénée (Contra hæreses) et bien d'autres rangent formellement Simon parmi les christiens.
[9] Nous regrettons d'être obligés de reléguer au bas de la page la note de l'édition du Saint-Siège, mais le lecteur saura bien trouver cette perle :
Plusieurs pensent que c'est en souvenir de la conversion de Sergius Paulus, comme signe de l'estime et de l'affection dont il honorait son généreux disciple, que l'Apôtre aurait pris le nom de Paul, à la place de celui de Saül qu'il avait porté jusque-là. Mais, si cette conjecture a quelque vraisemblance, elle n'est pas nécessaire pour l'explication du fait. L'usage des doubles noms, ou des surnoms grecs et latins, était alors commun chez les Juifs. Un certain nombre, qui avaient un nom significatif, le traduisaient dans l'une de ces langues, comme Képhas qui s'appela Petrus, Pierre, Silas qu'on nomma Terllus ou Silvanus, etc. D'autres, renonçant tout à fait à leur nom, en prenaient un suivant leur goût, comme Jean qui prit le nom de Marc, Joannès qui se nomma Alexandre, Oulas qui s'appela Ménélaüs, Jésus qui prit celui de Juste. D'autres enfin se bornaient à changer quelque lettre ou à modifier la désinence de leur nom pour lui donner une apparence grecque ou latine. Ainsi on disait Jason au lieu de Jésus, Alcime pour Ellacim, Hégésippe au lieu de Joseph, Dosithée au lieu de Dosithal, Trypho pour Tarphon, Alphée pour Clopé, Diocletianus pour Dioclès. C'est ce qu'aura fait probablement S. Paul. Au montent d'entrer dans l'Empire et de se mettre en rapport avec les Romains. Il aura latinisé son nom, en l'altérant le moins possible.
[10] Cette conduite fut loin d'être exemplaire, ainsi qu'il appert du présent volume.
[11] Le Rabbi ne suffit plus. L'individu qui a fabriqué ce discours veut faire croire que le Joannès s'appelait Jésus de son nom de circoncision.
[12] Mais sans décapitation. La scène du baptême de Jésus par Joannès est déjà dans les Évangiles.
[13] Cf. les Marchands de Christ.
[14] Quatrième Évangile, I, 20.
[15] Luc, III, 15.
[16] Nullement. Guerre à tous les Incirconcis, qu'ils craignent Dieu ou non.
[17] Luc, IV, 16-21.
[18] Tiré des paroles d'Antipas dans Luc, le seul qui ait mis cette étrange théorie dans la bouche d'un Juif du premier siècle.
[19] Dispositif nouvelle manière. Dans l'ancien, le Joannés est ressuscité après trois jours à l'exemple de Jonas. Jésus est formel : la génération contemporaine de Bar-Jehoudda n'avait pas eu d'autre signe, la malheureuse !
[20]
Comme si les douze apôtres de
[21] Passages trouvés dans les Psaumes sur les conseils de Jésus à Pierre et à Cléopas (Luc, XXIV, 23-27), c'est-à-dire sur les indications des premiers auteurs de la fable résurrectionnelle.
[22] Copié dans le discours de Pierre au chapitre II, 27-32, des Actes.
[23]
Par la circoncision. Tiré de
[24]
Le faussaire menace comme dans
[25] Isaïe, XLIX, 6. On applique le procédé employé par les évangélistes qui est de tout justifier par des prophéties autres que l'Apocalypse.
[26] Matthieu, X, 14 ; Marc, VI, 11 ; Luc, IX, 5.
[27] Ce Seigneur qu'on substitue à Dieu, c'est le Rabbi, ne l'oublions jamais !
[28] Cf. le Roi des Juifs, t. II du Mensonge chrétien.
[29] De temps en temps les Actes oublient que le véritable Auteur de la vie, c'est le Rabbi.
[30]
On a peine à comprendre que le peuple de Lystre soit passé si rapidement des
transports de l'adoration à la lapidation en forme. L'ancienne Vulgate comptait
un temps entre elles. Après le verset 17 : Ils eurent
bien de la peine à empêcher que le peuple ne leur sacrifiât, elle
commençait le verset 18 par ces mots : Demeurant là
pendant quelque temps et y enseignant, (ceci appliqué à Paul et à
Barnabé), quelques Juifs d'Antioche et d'Iconium étant
survenus, gagnèrent le peuple, et ayant lapidé Paul, ils le traînèrent hors de
la ville, croyant qu'il fût mort. Cassiodore, dans sa paraphrase des
Actes, produit la même leçon, se bornant à la mettre au passé : Ayant demeuré là, y ayant enseigné pendant quelque temps, il
survint des Juifs, etc. Cassiodore est né vers 470 de l'Erreur
christienne. Sa version a persisté jusqu'à Bède qui l'avait dans son exemplaire
grec. Comment se fait-il que
[31] Josèphe, Antiquités judaïques, livre XIX, chap. IV, 810. Elles ont été retouchées par la main de l'Église, c'est de toute évidence.
[32]
On nomme plus Titus (Annœus, Gallion, proconsul d'Achaïe et frère de Sénèque).
C'est bon pour le maladroit qui a fabriqué
[33] L'Esprit-Saint met la chose au compte des pharisiens. (V. plus loin, verset 5.)
[34] Pourquoi ne sont-ils plus prêtres ?
[35] Les païens.
[36] A la bonne heure !
[37]
Allusion au séjour chez Cornélius. Tellement moderne que l'auteur de
[38]
Séjour chez Cornélius, X, 44, 45 et premier Concile de Jérusalem, XI, 15,
inexistants lors de la confection de
[39]
Jehoudda et ses fils, accuses du n'avoir pu porter le joug de
Cette parole est d'autant plus extraordinaire que dans
les deux Nativités de Bar-Jehoudda, sous le surnom de Jésus dans Matthieu et
sous celui de Joannès dans Luc, on célèbre à l'envi l'attachement invincible de
ses parents à
[40] Conticuere omnes intentique ora tenebant. Connaîtrait-on ses classiques ?
[41] Les Juifs rangés parmi les païens à l'origine des choses ! Shehimon n'a rien pensé d'aussi monstrueux. C'est l'auteur des Actes qui a dit cela dans la vision qu'il prèle au surnommé Pierre et dont il a expliqué le véritable sens aux membres du premier Concile de Jérusalem. Il a le passage sous les yeux. Revoyez les chapitres X et XI des Actes dans le présent volume.
Shehimon a raconté telle chose, dit Jacques, mais comme personne n'assistait à la séance, il est bon de mettre au courant Paul et Barnabé.
L'auteur des Actes n'a pas besoin d'être initié, lui ! Il suit ce qu'a dit Pierre, c'est lui qui a réuni lu Concile et composé les discours. C'est lui aussi qui a rédigé les ordonnances que Paul emporte à Antioche avec les compagnons qu'on lui donne.
[42] Rappelons que le fils aîné de Jehoudda est qualifié de Boanerguès ou Fils du tonnerre dans l'Évangile. C'est une image prise à son Apocalypse.
[43]
Aux frères de
[44]
L'œil fixé sur le but étroit qui est d'effacer
[45]
Par
[46] Lettre aux Galates, II, 12 : Avant que quelques-uns, envoyés par Jacques, fussent arrivés, il (Pierre) mangeait avec les Gentils, mais eux étant venus il se retirait et se séparait, craignant ceux qui étaient circoncis.
[47] Vous voyez la thèse ; ils ont pu être envoyés par Jacques (encore ne l'avoue-t-on plus), mais sans les ordres dont ils se sont prévalu.
[48]
Pour rectifier l'erreur les envoyés de Jacques dans
[49] A Lystre et à Iconium, comme il appert des chapitres précédents.
[50]
Le sang et la chair des animaux étouffés sont défendus par
[51] Était réputée fornication l'alliance, même régulière, avec une païenne.
[52]
Ils sont attachés à l'incirconcision depuis
[53] Elle l'avait donc été jusque-là ?
[54] Lettre aux Galates, V, 2-4. Cf. les Marchands de Christ.
[55] Lettre aux Galates, III, 14.
[56] Lettre aux Galates, III, 11.
[57] Lettre aux Galates, III, 16.
[58] Les sept évêchés nommés dans l'Envol de l'Apocalypse de Pathmos, adaptation grecque de celle du Jourdain, étaient encore millénaristes à la fin du second siècle, avec quelques modifications attachées à la personne de Bar-Jehoudda divinisé.
[59] Édition du Saint-Siège, note du verset 10 du chap. XVI.
[60] Aux Philippiens, IV, 3.
[61] Le Seigneur, c'est le Rabbi lui-même opérant par l'Esprit.
[62] Vous sentirez mieux l'impudence particulière de cet épisode lorsque nous étudierons l'influence de l'Apocalypse en Asie, après la chute de Jérusalem sous Hadrien. En attendant, voici ce qui concerne Lydie dans l'Apocalypse de Pathmos (II, 18-26), adaptation grecque de celle du Jourdain : Et à l'ange de l'Eglise de Thyatire, écris : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a les yeux comme une flamme de feu, et les pieds semblables à de l'airain fin : Je connais tes œuvres, la foi, la charité, tes aumônes, ta patience, et tes dernières œuvres plus abondantes que les premières. Mais j'ai quelque chose contre toi ; tu permets que Jésabel, cette femme qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs pour qu'ils commettent la fornication (mariage entre Juifs et païens) et qu'ils mangent des viandes immolées aux idoles. Je lui ai donné un temps pour faire pénitence, et elle ne veut pas se repentir de sa prostitution. Voici que je vais la jeter sur un lit de douleur ; et ceux qui commettent l'adultère avec elle seront dans une très grande affliction, s'ils ne font pénitence de leurs œuvres.
Je frapperai ses enfants de mort, et toutes les Églises connaîtront pie je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je rendrai à chacun de vous selon ses œuvres. Mais je dis à toi et à vous tous qui êtes à Thyatire : Tous ceux qui n'ont point cette doctrine, et qui ne connaissent pas les profondeurs de Satan, connue ils disent, je ne mettrai point d'autre poids sur vous.
Toutefois, ce que vous avez, gardez-le jusqu'à ce que je vienne. Et celui qui aura vaincu, et aura gardé mes œuvres (circoncision, sabbats, etc.), jusqu'à la fin, je lui donnerai puissance sur les nations.
[63] Il est le seul qui ne se soit pas aperçu du tremblement de terre, et cela se conçoit ; il s'agit d'une secousse sismique qui n'est faite que pour Paulos. De son côté Silas ne s'en aperçoit pas davantage, on ne lui confie pas une seule réplique.
[64] Nous sommes loin du temps où Bar-Jehoudda disait d'après son père : N'appelez personne sur la terre votre seigneur, car vous n'avez qu'un seul seigneur qui est aux cieux.
[65] Dieu vient après. D'abord le juif qui lui est consubstantiel.
[66] Les licteurs, officiers publics qui portaient des faisceaux de verges devant les magistrats romains et exécutaient leurs ordres.
[67] Il se peut bien que ce tremblement de terre nous fournisse la date exacte des voyages anti-apostoliques de Saül en Macédoine. En l'an 800 de Rome, Tibère Alexandre étant procurateur de Judée, une secousse fit surgir de la mer, près de l'île de Théra, une île qui n'y était pas auparavant.
[68] Cf. le Charpentier, t. I du Mensonge chrétien.
[69] Les supplier de n'en rien dire, car lis eussent été cassés et punis.
[70] Le faussaire ne méconnaît pas la signification du chiffre trois.
[71] Trace d'une rédaction à la première personne et au nom du seul Saülas.
Quant aux Écritures qu'on a trouvées pour décider que Bar-Jehoudda devait être mis à mort contrairement à sa prophétie de gloire éternelle, elle se compose d'un seul passage du second Isaïe sur le premier Israël !
[72] Donc riches comme est Lydie. C'est ainsi qu'il les faut. Le reste, c'est la lie du peuple (XVII, 5).
[73] On n'était pas si fier au temps de Bar-Jehoudda. C'est sur la lie du peuple qu'on s'appuyait contre les riches, sur les gens de mauvaise vie et les filles perdues. Aujourd'hui ce sont les gens de qualité qu'on recherche, et quels ? Riches.
[74] Nom pris au Dialogue entre Jason et Papiscos, un des premiers écrits dans lesquels on propose le roi-christ de 188 pour christ définitif. Le nom de Jason n'est d'ailleurs que celui de Ieschoua corrompu par les grecs de Syrie et de Macédoine et dont on a fait Iésous, puis Jésus.
[75] Les choses s'arrangent à prix d'argent. Bar-Jehoudda n'a pu faire de même en 788.
[76] Nous examinerons ces rapports et ces différences dans notre édition des Lettres de Paul. Celles dites Aux Thessaloniciens ont une allure corinthienne très marquée et Cérinthe est l'auteur premier du Quatrième Évangile.
[77] De la qualité qu'il faut, riches.
[78] Les compagnons que lui donnaient les Voyages de Saülas et dont on n'a pu garder les noms.
[79] Deuxième aux Corinthiens, II, 12, 13.
[80] Où ils ne vinrent pas, vu leur inexistence, mais où ils vinrent tout de même, vu leur utilité deutéronomique.
[81] L'idolâtrie, c'est l'art grec, c'est Phidias, c'est Praxitèle, c'est le Parthénon.
[82] Les ennemis naturels de la jehouddolâtrie, auxquels, pour être exact, il aurait fallu ajouter les platoniciens, les aristotéliciens et toutes les écoles philosophiques.
[83] C'est ce que les Athéniens avaient reproché à Socrate, mais l'idée ne lui est pas venue de proposer à leur adoration un de leurs compatriotes condamné au criminel par l'Aréopage.
[84] Quid novi fert Africa ? disait-on à Rome.
[85] Des Sacrifices.
[86] Lucien, Vie de Demonax.
[87] Voilà le moment de relire son Apocalypse : c'est par elle que s'ouvre le Roi des Juifs, vol. II du Mensonge chrétien.