I. — APRÈS Après un règne grand par sa longueur, Hérode mourut. Les
Zélotes poussèrent un soupir de soulagement. On se crut libre. Un parti de
Galiléens et de Transjordaniens monte à Jérusalem, qui venait de proclamer
Archélaüs, se rue dans le Temple et célèbre Les Zélotes s'étaient jetés dans le sanctuaire hérodien pour y ramener leurs sacrifices comme dit dédaigneusement Flavius Josèphe. Qui préside à cette pâque ? Si ce n'est Jehoudda, c'est
quelqu'un des siens. Pour l'avoir célébrée avec l'agrément du peuple, il
fallait se couvrir d'un respect méticuleux de l'ancienne Loi, et l'ancienne
Loi autorisait tout Juif à sacrifier lui-même l'agneau, tranchons le mot à
être prêtre un jour par an. C'est le premier article du programme zélote, en
cela différent de tous les autres, dit Josèphe. C'est le premier article
aussi du programme christien dans l'Évangile, où Jésus veut que les disciples
préparent la pâque eux-mêmes[1]. Les Zélotes
firent toutes les cérémonies de la fête sans le secours des lévites. Les
prêtres ne possédant rien en Israël selon A ces Zélateurs intransigeants Archélaüs envoya un officier qui, vu la mollesse de la manœuvre, semble plutôt s'être présenté en parlementaire : ils massacrèrent cet officier avec quelques-uns de ses soldats et continuèrent les sacrifices, Archélaüs dut attendre la fin de la fête pour cerner les mutins avec toute son armée. On en tua trois mille, tant hors du Temple que dedans. Encore fallut-il une seconde sommation pour que les survivants abandonnassent la partie. Cette boucherie de 750, conduite avec toute la furie juive, eut un retentissement énorme. Le frère d'Archélaüs, Antipas, à qui la couronne échappait, faillit la recouvrer en représentant à Auguste l'horrible sacrilège d'Archélaüs faisant égorger comme des victimes, en plein Temple, non seulement ses compatriotes et sujets, mais les Juifs étrangers que la piété avait conduits à la pâque[4]. Bientôt toute Eléazar ou Ezéchias, bandit qu'Hérode avait autrefois
défait, prit l'arsenal de Séphoris, arma des gens, tint la campagne sans
qu'on pût savoir s'il aspirait à la tyrannie ou à la liberté. Shehimon,
peut-être Galiléen, posa la couronne sur sa tête et se leva contre les Hérodiens.
Une autre bande s'assembla au-delà du Jourdain, se jeta sur Bethara, brûla,
saccagea les maisons royales voisines du fleuve. Atrongœus, un simple berger
d'on ne sait où, se fît roi, entraîna ses quatre frères dans son parti et
livra bataille aux troupes d'Archélaüs, pendant que les Juifs de partout,
ivres d'espérances folles, tenaient une légion romaine assiégée dans
Jérusalem. Il était temps que Varus accourût de Syrie avec des troupes, et
nettoyât d'abord De partout surgissaient des rois et des messies, tous vivant de la crédulité juive, tous mourant de leur fourberie, après en avoir tiré autant de sang et d'argent que s'ils eussent été le Verbe de l'Ecriture. De Sidon aux galères où il finit le faux Alexandre avait reçu plus d'or et d'honneur que le véritable n'en eût reçu pendant toute sa vie, s'il eût régné. Un songe expliqué, un signe exploité, voilà le messie du jour. Jehoudda ne rentra point en Palestine que le royaume d'Hérode
ne fût distribué par Auguste en quatre parts, Il y a dans cette famille comme un parti pris d'éviter
tout contact avec Antipas. Jehoudda quitte Gamala qui semble avoir été
rattachée à Épuisés par la saignée de Varus, les pharisiens ne remuèrent plus. Résignés, beaucoup allèrent avec les fils d'Hérode. II. — LE TRIBUT À Jehoudda instruisit ses fils dans Les Innocents massacrés par Hérode, les maisons envahies sous Varus, les croix plantées, les patriotes pendus au bois, tout cela n'était rien. Mais taxer le sol ! L'impôt était la plus grande injure qu'on pût faire à Iahvé. On ne l'avait pas toléré de David. Iahvé seul avait le droit de compter avec son peuple. Après avoir ordonné on ne sait quel recensement, David sentit un remords en son cœur, et dit au Seigneur : J'ai commis un grand péché dans cette action ; mais je vous prie, Seigneur, d'ôter de devant vos yeux cette iniquité de votre serviteur, car j'ai fait une grande folie[7]. Dénombrer les Juifs, c'était œuvre satanique : Satan s'éleva contre Israël et excita David à faire le dénombrement d'Israël[8]. David avait voulu les taxer, car il dit : Apportez-moi le rôle afin que je sache à quoi il se montera. La famine et la peste furent la réponse de Iahvé : David craignait pis, il eut peur de tomber vivant entre les mains des recensés[9]. La grande amertume juive monta du cœur aux lèvres, lorsqu'on vit la famille de Hanan entrer dans le Temple — presque au bras des Romains ! — s'y installer superbement et prêcher l'obéissance à l'édit. Hanan dans le Temple, c'était l'abdication d'Israël entre les mains d'Auguste : Hanan l'apostat, Hanan l'adultère nommé par Quirinius, celui-là même que le César venait de commettre au Recensement ! La famille de Hanan et celle de Kaïaphas — le Caïphe de
l'Evangile — qui, sauf une interruption de quelques mois, régnèrent dans le
Temple pendant trente ans, étaient nettement saducéennes[10]. Très attachées
à Il ne s'agissait pas de recenser toute III. — PRÉDICATION ET RÉVOLTE DE JEHOUDDA. Zadoc, zélateur de La tête rasée, c'était avec le sac de cendre, le signe du deuil et du tremblement[13]. Jehoudda et Zadoc se rasèrent la tête et se vêtirent du sac[14]. Et la prédication commença. Pour que Iahvé fût chez lui en Judée, il fallait que les païens n'y fussent pas. L'ennemi, ce n'est pas seulement le Romain, c'est tout Juif non xénophobe. Si Iahvé abandonne ses enfants, c'est qu'on l'abandonne
lui-même. Au contraire, si vous observez et
pratiquez les commandements que je vous fais d'aimer le Seigneur, votre Dieu,
de marcher dans toutes ses voies et de demeurer très étroitement unis à lui,
le Seigneur exterminera devant votre face toutes les nations qui sont plus
grandes et plus puissantes que vous, et vous posséderez leurs terres.
Quoi ! même Rome et l'Occident ? Oui, par le moyen du Christ. Tout ce qui
dépendait d'eux pour hâter l'œuvre du Christ, les Zélotes le tentèrent. Ils
aimèrent Dieu avec furie. Le Christ viendrait plus joyeux, Quelle abomination, en effet ! Des grands-prêtres désignés, révoqués par les Romains ! Des païens, maîtres du choix dans le Temple de Dieu ! Et ces Juifs qui acceptent ! Deux souverains sacrificateurs par an, quelquefois trois, sur un signe du proconsul ! Auguste enrichissant le Très-Haut de ses dons, lui offrant des victimes entières et des holocaustes[15] ! Auguste célébrant la pâque juive par procurateur ! O Christ Jésus, descends avec ton grand fouet, brandis-le
au-dessus des têtes, fais-le siffler dans l'air, chasse de C'est donc Pendant douze cent soixante jours, soit trois ans et demi, Jehoudda et Zadoc parcoururent les bourgs et les villages, fomentant la révolte. Sur la révolte elle-même, sur les troubles que Jehoudda et
Zadoc excitèrent, on ne trouve presque plus rien dans Josèphe, sinon un
résumé embrassant en deux ou trois phrases une succession de faits qui n'a
pas duré moins de trois ans[17]. Résurrection,
apothéose pour tous ceux qui tomberaient dans la bataille. S'ils étaient
tués, après tout, ce ne serait que pour trente ans[18]. Pour tous ceux
qui abaisseraient Il y a plusieurs façons de causer une famine, il n'y en a
guère qu'une d'y échapper, c'est de piller les greniers publics. Lâchés à
travers En outre le Christ Jésus permit que, sous prétexte de défendre la liberté publique, Jehoudda et
Zadoc pillassent indifféremment amis et ennemis, tuassent par soif du gain
les personnes de la plus grande condition, forçassent les villes depuis
celles de Josèphe qui se lamente sur les excès commis par la secte naissante et lui attribue tous ceux qui, se succédant de procurateur en procurateur jusqu'à Gessius Florus, amenèrent les Romains à raser le Temple, Josèphe ne dit plus comment finirent la révolte et les deux hommes qui l'avaient prêchée[20] ! Tout Josèphe a été bouleversé par l'Eglise. Josèphe, qui suit d'une génération le Jésus, Josèphe, témoin du sicariat de Ménahem, dernier fils de Jehoudda, Josèphe savait tout, disait tout. Il distingue les sectes entre elles avec une clarté parfaite, les Pharisiens croyant à l'immortalité de l'âme, et les Saducéens qui ne fondaient que peu d'espoir sur la vie future, et encore moins sur la résurrection. Et les disciples de Jehoudda, que croyaient-ils, ô Josèphe ? Cette secte était, dis-tu, entièrement différente des trois autres : en quoi, sinon en ceci qu'à la doctrine pharisienne Jehoudda ajoutait la croyance au Royaume de Dieu par son Christ, dans les conditions millénaires déterminées par son Apocalypse ? Si ce n'est pas cela, qu'est-ce donc ? Jehoudda ne se proclamait-il pas, lui et ses partisans, prêtres et sujets de ce Roi des Rois, de ce Seigneur des Seigneurs que Dieu avait oint pour la défense d'Israël et qui, invisible pour les profanes, était le souverain effectif de tous les christiens ? Et refuser le tribut aux hommes, n'était-ce point le payer d'avance à ce Roi dans le monde qu'il allait renouveler ? D'où vient donc que Josèphe ne dit plus en quoi la secte de Jehoudda différait des trois autres — après nous avoir dit ailleurs qu'elle convenait entièrement à celle des Pharisiens ? Pourquoi la définition n'est-elle plus là ? Venez ici, Eusèbe, Rufin d'Aquilée[21], montrez vos mains, relevez vos manches, qu'on voie si vous n'avez pas caché la définition ! IV. — JEHOUDDA TUÉ DANS LE TEMPLE (761). Puisqu'on a supprimé l'histoire, voyons si la vérité ne percerait pas dans les Ecritures canoniques, même refaites et maquillées comme elles sont toutes. Jehoudda et Zadoc finirent la torche à la main. Coponius, procurateur de Judée, suppléa Quirinius dans la répression des troubles. Il fit donner sa cavalerie, nettoya le pays, enveloppa les partis de Zélotes qui tenaient la campagne. Jehoudda fut tué par les prêtres dans le Temple dont il s'était emparé. Il tomba dans le hékal, immédiatement derrière le voile qui selon l'Evangile se déchire à la mort du jésus, devant l'Autel des parfums, près de la table où étaient les Douze pains de proposition et le Chandelier à Sept branches. Zadoc mourut avec lui, tomba à ses côtés. Morts et ressuscites ils sont comparés par l'Apocalypse aux deux oliviers, aux deux candélabres qui se tiennent devant Dieu dans le ciel et dont les deux chérubins qui gardaient l'entrée du sanctuaire dans le Temple, tout au moins dans l'ancien Temple, sont la représentation sur terre. Quand ils auront achevé leur
témoignage, Les disciples, enfin autorisés à enlever les corps, les
emportèrent en Samarie et les déposèrent dans les rochers de Macheron[23], le Migron
d'Isaïe, où vingt-huit ans plus tard Salomé, Shehimon Jehoudda laisse à tous les siens un fardeau que la haine
religieuse rend facile à porter : l'héritage de la vengeance. Pendant trois
jours et demi, son âme a erré criant justice sur la grande place de
Jérusalem, autour de son corps sans sépulture. Pendant quatre générations, Hanan
et tous les siens sont les victimes expiatoires qu'il réclame du fond de son
tombeau. Ils sont sous le coup de la gheoullah du sang. Le vengeur du sang,
le goel-ha-dam, c'est Jehoudda, l'aîné des fils. Après lui, vient Shehimon,
puis Jacob, et ainsi de suite, jusqu'à Ménahem, le dernier-né. Pendant
soixante ans, de 761 à la chute de Jérusalem, toute la pensée de ces hommes
et toute leur chair s'épuise dans la poursuite aveugle de la réparation. On
ne respire plus, on ne vit plus, on ne prie plus que pour les représailles.
Le sang de Jehoudda ayant été versé dans le Temple, c'est, toutes les fois
qu'on pourra, dans le Temple que sera versé le sang des meurtriers, de leurs
descendants, de leurs alliés, de leurs complices, de leurs témoins même. Ce
n'est plus rougir le saint lieu, c'est laver la tache. Dieu le veut, Le meurtre de son homme de
lumière, voilà ce que Salomé ne pardonna jamais au Temple. Le père tué
pour avoir défendu Leur pouvoir est illimité. Si quelqu'un veut leur nuire, leur bouche vomit un feu qui dévore leurs ennemis. Contre qui veut leur nuire ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu'il ne pleuve pas pendant leur prophétie (d'où sécheresse et a famine dont ils furent cause, dit Josèphe) ; ils ont sur les eaux le pouvoir de les tourner en sang — comme Moïse ; ceci doit être pris allégoriquement et pour le baptême qui a la vertu de changer l'eau vive en sang de la vie éternelle — et de frapper la terre de toutes sortes de plaies autant qu'ils le voudront. — Ce qui se vérifia chaque jour, hélas ! Frères, n'irritons pas les fils de cet olivier et les neveux de ce candélabre, vous voyez ce dont ils sont capables, quand l'olivier refuse son huile, d'une part, et que d'autre part le candélabre se change en torche incendiaire ! Tous les moyens ont été bons pour couper les liens qui
unissent les Zélotes aux Christiens et le jésus à son père. Jehoudda mort, tous ceux qui se sont laissé séduire par lui ont été
dispersés, disent les Actes des Apôtres[28]. Vraiment ? Vous
êtes sûr ? Pas une exception ? Vous êtes sûr que la secte de Jehoudda est
morte avec lui, qu'elle ne s'est pas continuée dans ses fils et dans ses
neveux, cela jusqu'à la révolte finale, jusqu'à la destruction du Temple
qu'il avait prédite et un peu commencée ? Vous êtes sûr, qu'après lui, il
n'est pas resté la moindre église dans les bourgs de Gamala, de Bethsaïda, de
Giscala, de Béthara, de Bathanea, de Cana, de Kapharnahum, dans les
tétrarchies de Philippe et de Lysanias, au Jourdain, sous l'Hermon et aux
flancs du Liban ? Vous êtes sûr de tout cela ? Les partisans de Jehoudda
furent dispersés, dites-vous ? Oui, en effet, dispersés ; mais pas loin. L'Église a enlevé de partout Jehoudda. Elle a fait sur lui l'oubli le plus profitable, le silence le plus lucratif. Joseph, le Charpentier, le Zibdeos, Jonas, Joannès, Zacharie, Panthora, le nouveau Moïse, on lui donne tous les noms sauf le sien. Arrosée de son sang, la famille de Jehoudda poussa des
rejetons vigoureux par toute Aux précautions qu'on a prises pour dissimuler la commune origine des apôtres, on peut juger de l'intérêt qu'il y avait à ne la point confesser. V. — ASCENSION SUR Jehoudda et Zadoc dorment dans la terre où les disciples les ont mis, mais leurs doubles sont remontés au ciel, leur origine, d'où ils reviendront le 15 nisan 789, redonner le souffle et le mouvement à leurs corps. Et si vous voulez bien y réfléchir une minute, vous verrez que s'il en eût pu être autrement, les Révélations du Charpentier eussent été sans objet. Nous avons deux versions de cette Ascension, l'une dans l'Apocalypse de 782 et la plus précieuse, puisqu'elle émane du fils même de l'assumé, l'autre, postérieure de plusieurs années et dans laquelle l'Ascension est remplacée par une Assomption, l'Assomption de Moïse. On lit dans l'Apocalypse : Au bout de ces trois jours et demi, l'esprit de vie qui procède de Dieu les pénétra, et ils se tinrent sur leurs pieds, tandis qu'une grande terreur tomba sur ceux qui les virent. Après cela on entendit une forte voix du ciel, leur disant : Montez ici (l'abbé Edgeworth est un plagiaire), et ils montèrent au ciel en la nuée, à la vue de leurs ennemis. Et à cette heure-là il y eut un grand tremblement de terre... Voilà donc deux prophètes qui, à l'instar d'Élie et d'Enoch, montent au ciel pour avoir témoigné du Christ Jésus pendant trois ans et demi. Malgré toutes les injures faites à leur corps, au bout de trois jours et demi, sous Auguste, après une exposition publique devant une foule énorme sur la place de Jérusalem, ces deux enfants de Dieu s'enlèvent de terre à la face de leurs adversaires. Tout l'Evangile est là. Quand les scribes le voudront, ils feront — comme de cire, dit Janotus de Bragmardo — la résurrection du jésus sous Tibère. Ils trouveront dans le cas de Jehoudda et de Zadoc jusqu'au tremblement de terre qui l'accompagne. J'aurais voulu pouvoir vous conter cette doubla ascension d'une manière plus conforme à la dignité du sujet. Mais je me sens inférieur à ma tâche. L'art de conter les ascensions s'est perdu. L'art des ascensions lui-même a été tué par un effet rétroactif du machinisme moderne. Pour rendre à souhait l'éclat de ces deux ascensions, il faudrait une plume plus experte que la nôtre. La résurrection du jésus ne peut lutter avantageusement avec ces deux-là : d'abord c'est une résurrection simple, et l'autre est double, ce qui naturellement augmente la difficulté. Ensuite, malgré l'autorité qui s'attache aux douze Juifs que l'Evangile donne pour témoins à Bar-Jehoudda[29], l'impartialité païenne nous oblige à préférer le témoignage des peuples, tribus, langues et nations, dont les représentants ont vu Jehoudda et Zadoc se tenir sur leurs pieds trois jours et demi après leur mort et monter au ciel devant tous leurs ennemis. Devant tous leurs ennemis, vous entendez ? Aucun compérage. Il s'agit ici d'une ascension publique avec admission des étrangers, voire des ennemis. Cette circonstance, qui ne se rencontre malheureusement pas dans la résurrection de Bar-Jehoudda, donne au récit de l'Apocalypse la valeur d'un procès-verbal. La résurrection géminée de Zadoc et de Jehoudda se présente dans des conditions de vraisemblance et d'authenticité qui font manifestement défaut à celle du Jésus. L'humanité a-t-elle le droit de biffer une page historique et ancestrale au bénéfice d'un événement qui n'a cessé, en dépit de l'Eglise, de demeurer hypothétique et obscur ? Je ne pense pas. Nous ayons ici un double miracle,
constaté par des témoins nombreux, les nus désintéressés dans la question,
les autres hostiles aux intéressés ; nous possédons toutes les garanties de
la preuve philosophique, et nous ne pouvons admettre que Jehoudda et Zadoc
soient dépossédés d'une gloire qui les fait non seulement les égaux de Bar-Jehoudda
mais ses supérieurs, car on ne peut sans une injustice criante leur refuser
le mérite d'avoir essuyé les plâtres résurrectionnels. Et quels plâtres ! Il
semble donc bien que si une Résurrection suivie d'Ascension est une preuve
incontestable de divinité, le nom de Christ et de Fils de Dieu convient tout
d'abord à Jehoudda et à Zadoc. Dieu a donc avoué trois fils en Judée, deux en
761, le troisième en 789. Voilà qui ébranle toutes les bases de la religion
et le dogme de Il y a plus, et nous sommes obligés d'insister sur un nouveau point dont la gravité ne saurait échapper à personne. Par Luc, par le Quatrième Evangile en deux endroits, par les Actes des Apôtres, tous textes qui sont l'œuvre de Dieu, nous avons la preuve incontestable que le crucifié de Pilatus n'a été qu'assumé, c'est-à-dire enlevé par une tierce puissance à une époque très éloignée de sa mort. Il a fallu l'intervention de Jésus pour le tirer du sein de la terre. Au contraire, nous voyons par l'Apocalypse, également ouvrage de Dieu, que Jehoudda et Zadoc se sont enlevés d'eux-mêmes au ciel. Il y a dans cette auto-ascension la preuve d'un organisme individuel beaucoup plus puissant. Bar-Jehoudda n a eu qu'à se laisser porter, à se laisser
faire, — par où il est inférieur à Elie — mais Jehoudda et Zadoc ont
spontanément développé en eux une force ascensionnelle qui les met sur le
même plan que Jésus, lorsqu'après sa tournée résurrectionnelle parmi les
héros de l'Evangile, il s'enlève du Mont des Oliviers pour regagner le ciel
dont il descendu. Nous ne pouvons donc pas, sans blesser profondément l'ordre
divin, mettre au-dessous du Jésus deux personnes qui pour les moyens
auto-ascensionnels sont sur le même pied que le Verbe Créateur. Le
Saint-Siège n'a pas le droit de nous demander cela. II ne nous sera pas
difficile non plus de démontrer, textes canoniques en main, que la
résurrection du jésus au Guol-golta, à supposer qu'elle ait eu lieu à la date
indiquée, soit le 17 nisan 789, n'est que la septième dans l'ordre
chronologique. Deux résurrections en 761, les résurrections de la fille de Jaïr,
d'un des fils (Jacob junior) de la
veuve de Kapharnahum (Salomé) et
d'Eléazar, gendre de celle-ci, au cours de l'année 788, voilà bien six cas de
résurrection avant celle du Jésus. Encore passé-je sous silence celles qui se
sont produites au vu et au su de tout Jérusalem, lorsque, sortant du tombeau
la veille de la septième résurrection, divers morts importants entrèrent dans
la ville. Admettons qu'il y ait là quelque illusion d'optique, quoique après
tout ce soit douter de la parole de Dieu, il n'en reste pas moins que
Bar-Jehoudda vient avec le numéro 7 seulement sur la liste des ressuscites.
Si la résurrection est une preuve de divinité, pourquoi ne point adorer sept
Juifs, les deux premiers surtout, au lieu d'un qui vient chronologiquement le
dernier ? Nous aurions un culte qui serait fondé sur l'esprit démocratique,
ce qui se rapprocherait de nos institutions, et sur un chiffre sabbatique, ce
qui concorderait avec les secrets desseins de Si, malgré tout, la théologie persiste dans ses errements,
nous aurons au moins flétri son iniquité, car il résulte bien de l'Apocalypse
que Jehoudda et Zadoc donnèrent naissance à une résurrection dont celle du
Jésus n'est qu'un surmoulage. En un temps qu'on peut dater assez exactement
de l'an 761, quand un chef christien mourait de mort violente loin du pays
natal, on racontait qu'il était allé au-devant du Christ Jésus, et les
disciples le croyaient. Varus qui périt en Germanie avec les légions que vous
savez, vers les années correspondant à la résurrection de Jehoudda et de
Zadoc, s'il s'était fait christien quand il ravageait VI. — L'ASSOMPTION DE MOÏSE. La vérité, à laquelle nous sacrifions tout, nous oblige à reconnaître qu'à côté de l'Apocalypse, si formelle sur l'auto-ascension de Jehoudda et de Zadoc, il existe un document où Jehoudda n'est qu'assumé. Laissons Zadoc sur qui le document est muet. Comment se fait-il qu'à la pâque de 761 Jehoudda se soit enlevé de lui-même au ciel et qu'à une date bien postérieure, sous Trajan peut-être, le Seigneur Jésus ait été obligé de venir le chercher sur terre pour l'assumer ? N'y a-t-il pas entre ces deux actes une contradiction qui les ruine l'un et l'autre ? Nullement. L'ascension de Jehoudda est conforme à l'état de la doctrine de 761 ; son Assomption, à l'état de la doctrine après 788. Jusqu'au 15 nisan, premier jour de l'année 789, son double attend au ciel que Jésus descende ressusciter les corps à cette date. N'étant point venu publiquement à cause de l'incrédulité des Juifs, il faudra que Jésus opère en tapinois et dans des écrits qui sentent l'huile araméenne toute la série de résurrections et d'assomptions dont on nous rebat les oreilles depuis la fabrication de l'Evangile. Sinon les corps des martyrs resteraient indéfiniment en terre où, selon le langage des Psaumes, ils goûteraient la corruption comme ceux des incirconcis, par exemple, ce qui serait contraire à la promesse. La première de toutes ces apothéoses fut naturellement celle de Jehoudda. Personne, étant donné l'esprit hiérarchique de la famille
juive, n'admettra que le fils aîné de Jehoudda ait été enlevé au ciel sous le
nom du jésus, et que pendant ce temps le corps de son père, le nouveau Moïse,
se soit décomposé dans les grottes de Macheron. L'Assomption du jésus
fut donc précédée de celle da grand Jehoudda sous le nom de Moïse. Il était
bien permis d'appeler Moïse un homme qui avait appliqué Cette Assomption existe, mais dans quel état, grands dieux ! Elle nous est arrivée en lambeaux[30]. De l'araméen elle est passée dans le grec, du grec dans le latin et du latin dans les langues modernes, laissant à chacune de ses transformations le quart de sa substance. Mais l'original était araméen comme les Paroles du Rabbi, et qui sait si elle ne provient pas de cet écrit fameux ? C'est un produit fabriqué dans la famille de Jehoudda, car de toute l'antiquité juive un seul homme l'a citée, le scribe qui a mis une Lettre sous le nom de Jehoudda junior, autrement dit Thomas[31]. Jehoudda n'y est pas nommé, bien entendu. Mais nomme-t-on
Jehoudda dans l'Evangile ? C'est pourtant sa veuve et lui qui mènent tout l'apostolat.
Qui fut surnommé Panthora ? Qui peut prendre le nom de Moïse, sinon celui qui
avait épousé Maria Magdaléenne, sœur de Moïse, et qui, par une conséquence
logique de son propre système, n'était devant Dieu que le frère de sa femme ?
Il ne saurait être un instant question du premier Moïse qui, de l'aveu de tous
les évangélistes sérieux[32], était au ciel
depuis des siècles avec Élie, Hénoch et autres. De toute évidence, c'est le
nouveau Moïse qui converse ici avec Jésus[33], qui passe en
revue l'histoire de L'homme assumé a particulièrement souffert de ce monstrueux Hérode qui faisait périr par le glaive les principaux Enfants de Dieu, ou les étranglait dans des endroits cachés pour qu'on ne pût retrouver leurs corps et les honorer comme martyrs[34]. De là les invectives de l'Evangile contre les Juifs hérodiens : n'ont-ils pas supporté, ne supportent-ils pas encore, comme rois et comme tétrarques, des Iduméens qui commandent au Temple sans appartenir à la race des lévites ? L'Assomption de Jehoudda porte la marque des deux grandes persécutions auxquelles il a été mêlé. Persécutions dirigées contre le peuple et très caractérisées. La première est ou celle d'Hérode contre les Innocents, ou celle de Varus. La seconde est celle de Quirinius aidé par Hanan, lequel fit pis que tous. Dans ces deux conjonctures, un parti considérable, au lieu
de donner sa vie pour Toutefois, Israël ne sera pas tombé sans honneur. Toute
une famille se dévouera, fera le sacrifice d'elle-même, s'offrira, innocente,
en victime rédemptrice. Un homme de la tribu de Lévi[35], qui aura sept
fils, les appellera à lui et leur dira : Vous voyez,
mes fils, que pour la seconde fois le peuple a été horriblement
frappé. Voyez et sachez que je n'ai jamais tenté Dieu, non plus que nos parents
ni nos ancêtres ; jamais nous n'avons transgressé ses ordres ; vous savez que
c'est là notre force. Faisons donc ceci : jeûnons pendant trois jours (pour chasser les démons), et le quatrième, nous entrerons dans une caverne qui est
dans un champ, et nous mourrons plutôt que de transgresser les ordres du
Seigneur des Seigneurs, du Dieu de nos pères. Si nous agissons ainsi, et si
nous sommes tués. Dieu vengera notre sang. La caverne, c'est Gamala,
burg de l'homme aux sept fils, ou mieux encore Bathanea. Une caverne mène à
tout à la condition d'en sortir. Le père en sortit le premier, et chacun des
sept fils en sortit à son tour. Et tous moururent pour L'Assomption de Jehoudda ne finissait point, comme aujourd'hui, à pic sur son serment et la consécration de ses sept fils à Dieu. L'intérêt était au moins de montrer comment ce fils de Lévi avait tenu parole et ce qu'il était advenu de ses naziréens. Le but même était de faire voir comment, de son côté, le Christ Jésus avait répondu au serment qu'on lui avait prêté. Moïse meurt donc dans l'homme qui a consacré ses sept fils à Dieu, et c'est Panthora qui est assumé. Par qui ? Par le Seigneur Jésus, celui, qui après le troisième jour ressuscite ses serviteurs dans l'Evangile comme dans l'Apocalypse[38]. A cette Assomption il ne manque qu'une chose : l'Assomption elle-même. Elle n'allait pas sans quelque tracas. Satan, toujours
porté à calomnier les Juifs et aies accuser devant Dieu disputait le corps du
nouveau Moïse à Michaël l'archange qui le revendiquait au nom de son Maître[39]. Il y avait
débat dans lequel le diable faisait valoir contre Jehoudda quelques arguments
de poids, les meurtres, les incendies, les pillages. Michaël en était bien un
petit peu ébranlé, mais, opposant aux crimes que le révolté avait commis le
zèle dévorant que le défenseur de Ce dispositif nous a été conservé par |
[1] Sans passer par le Temple, parce que d'ailleurs le Temple n'existe plus depuis 823, date de la prise de Jérusalem par Titus.
[2] Les prêtres, dit le Deutéronome (XVIII, 1, 2), et les lévites n'auront point de part ni d'héritage avec le reste d'Israël, parce que le Seigneur est lui-même leur part et leur héritage. Dieu dans les Nombres (XVIII, 20), à Aaron : Vous ne posséderez rien dans la terre des enfants d'Israël, et vous ne la partagerez point avec eux, c'est moi qui suis votre part et votre héritage au milieu des enfants d'Israël. Dieu encore dans Ezéchiel (XLIV, 28), parlant aux prêtres : Ils n'auront point d'héritages, car je suis leur héritage moi-même, et vous ne leur donnerez point de partage comme au peuple d'Israël, parce que c'est moi qui suis leur partage.
[3] Josèphe a le plus grand tort de le leur reprocher. Eût-il voulu qu'ils pillassent le trésor ?
[4] Discours d'Antipas contre Archélaüs à Rome, devant Auguste. (Josèphe, Antiquités, liv. XVII, ch. II.)
[5] De plus, à considérer l'Évangile comme un document, il n'était pas encore revenu d'Egypte.
[6] D'une famille distinguée, amie de Cicéron et d'Atticus. Elle avait rempli diverses charges dans l'armée de mer avec Pompée et en Asie avec Antoine. Cf. Plutarque, Antoine.
[7] Les Rois, II, chap. XXIV.
[8] Paralipomènes, livre I, chap. XXI.
[9] Rois et Paralipomènes.
[10] Cette secte ne croyait pas à la résurrection des corps, en quoi elle inclinait à la philosophie païenne.
[11] Un frère de Joseph (Jehoudda) est dit Aggaï, Aggée, par Hippolyte de Thèbes (déjà cité).
[12] Presque toutes les images qui les concernent dans l'Apocalypse viennent de Zacharie. J'ai toujours pensé que Zadoc répondait à l'Alphée de l'Évangile, Alphée, l'homme du commencement, père d'un apôtre nommé Lévi dans Marc, II, 14, et Jacob dans Mathieu, X, 3, et dans les Actes des apôtres, I, 13.
[13] Ezéchiel, VI.
[14] Apocalypse : Je commettrai deux prophètes vêtus de sacs, etc.
[15] Ces sacrilèges durèrent jusqu'au jour où les christiens de Ménahem, dernier fils de Jehoudda, entrèrent dans le Temple en 819. On célébrait encore ces sacrifices au temps de la légation de Philon à Caligula : Et ils resteront, dit Philon, comme un monument éternel des vertus de l'Empereur. Philon n'était pas bon prophète.
[16] Tel est, et non autre, le sens de l'allégorie où Jésus chasse les vendeurs du Temple dans l'Évangile. A toutes les pâques où ils se trouvèrent en nombre, les christiens préparèrent dans la mesure des moyens humains le travail d'extermination qu'ils attendaient de Jésus.
[17]
Josèphe, Guerre des Juifs, livre XVIII, ch. III. Version un peu différente de celle des Antiquités,
et qui semble la meilleure, car il résulte de l'Apocalypse que Jehoudda et
Zadoc ont prêché
[18] En un mot jusqu'à ce qu'ils soient parvenus à leur terme, l'Agneau de 789, comme le dit très bien l'Apocalypse.
[19] Ils ont le pouvoir d'empêcher les pluies, dit l'Apocalypse, et de fermer le ciel.
Si vous obéissez au
commandement que je vous fais aujourd'hui d'aimer le Seigneur votre Dieu, et de
le servir de tout votre cœur et de toute votre âme, il donnera à votre terre
les premières et les dernières pluies, celles qui font germer le blé et gonfler
l'épi. (Deutéronome, XI, 13 et 14.) Raisonnement des deux
prophètes : Vous n'aimez pas suffisamment le Seigneur
votre Dieu, et c'est pourquoi nous ne vous avons pas donné d'eau. Quant à cette
année, c'est l'année de repos pour la terre,
[20] C'est une preuve indirecte de l'intervention ecclésiastique dans le texte de Josèphe, mais nous en donnons de directes et de matérielles.
[21] Imposteurs célèbres à qui l'on prête toutes sortes d'Histoires ecclésiastiques, remaniées de siècle en siècle pour les besoins de l'Église.
[22] Apocalypse, XI, 7-12.
[23] Un passage de Clément le Romain me le fait croire, mais surtout le rapprochement topographique avec la sépulture de Bar-Jehoudda en 789.
[24] Exode, XXI, 24, 25 ; Lévitique, XXIV, 19, 20.
[25] Mathieu, XVIII, 33-35.
[26] L'Enfer, tel que Jehoudda l'a dépeint dans l'Apocalypse, c'est-à-dire le Gué-Hinnom d'où l'on ne sort pas et non le Gué-Hinnom de Jérusalem où fut crucifié le jésus, et d'où l'on sort quand on a des parents qui vous en enlèvent la nuit.
[27] Dans Mathieu on a ajouté : fils de Barachie, sans doute au temps de la réfection des Evangiles par Hiéronymus alias Saint-Jérôme (la sixième environ). Ce qualificatif n'est pas dans Luc et on ne le trouve pas non plus dans le manuscrit dit du Sinaï, à cet endroit de Mathieu.
Voici le motif de cette interpolation :
On a vu que, dans
Toute l'ancienne Écriture, sauf Hiéronymus, le saint Jérôme de l'Église, tient que, nonobstant ce qualificatif insoutenable de fils de Barachie, le Zacharie en question ici est bien le père du Joannès. Origène ou pour mieux dire l'auteur du traité XXVI in Matthœum, ch. 23, dit formellement que le Zacharie père de Joannès a péri par l'épée. Grégoire de Nysse également (Homélie de christi Nativitate). C'est d'ailleurs l'évidence même.
[28] Actes, V, 37.
[29] Et parmi lesquels figure Bar-Jehoudda lui-même, sous le nom de Joannès, fils de Zibdeos !
[30] Voyez-en l'analyse dans l'Histoire des idées messianiques, de M. Vernes. La critique se divise au sujet de la date de composition. Les uns proposent Hadrien (M. Vernes, Histoire des idées messianiques), les autres Claude. Il y a plus de cent ans entre les deux termes proposés. Je ne sais d'ailleurs s'il est possible de dater avec quelque chance de précision un écrit qui nous est arrivé après tant de manœuvres destinées à le rendre méconnaissable. Ce qui nous frappe ici, c'est que les faits visés dans l'Assomption de Moïse s'arrêtent juste au Recensement.
[31] Connue dans le Canon sous le titre de Lettre de Jude.
[32]
Voyez plutôt la scène de
[33] On a lu Josué, mais c'est Iehoschoua qu'il faut lire, (formule complète du nom de Jésus et de celui de Josué).
[34] Sur ces effroyables exécutions, voir Josèphe, Antiquités judaïques.
[35] Il est dit le Taxo : mot fort énigmatique, peut-être parce qu'il a été défiguré, et qui implique, s'il est grécisé, l'idée de judicature et de commandement. N'y avait-il pas Dago (de dag, poisson) ?
[36] Dans les écrits d'Hégésippe ils sont comparés aux Réchabites célèbres par l'observation stricte de tout ce que leur père leur avait ordonné. (Jérémie, XXXV. Rois, IV, X, 51.)
[37] Sauf Philippe et Thomas dont on ne connaît pas la fin.
[38] Après trois jours pour Eléazar (Lazare) et le troisième jour pour Bar-Jehoudda.
[39] Sur le rôle antisatanique de Michaël vous verrez l'Apocalypse.
[40] Lettre de Jehoudda junior (v. 9).
[41] Mathieu, XXIII, 35.
[42] Lettre de Jehoudda junior.
[43] Ses frères ont enlevé son corps déposé dans le Clamart de Jérusalem et ont répandu le bruit qu'il n'était pas mort. Les christiens de Jordanie ont cru cela pendant un siècle, jusqu'au jour où les scribes écrivirent son Assomption, c'est-à-dire le rudiment de l'Évangile.