APPENDICE A. — NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE. Depuis l'an 218 avant notre ère jusqu'à ce jour, on n'a jamais cessé de parler d'Annibal. Pendant que l'antiquité se complaisait à disserter[1] sur les circonstances diverses de son expédition, les Basques des Pyrénées célébraient ses exploits en des chants nationaux qui sont venus jusqu'à nous[2]. Aux derniers jours de l'Empire romain, Aurelius Victor et Ammien Marcellin, Claudien, Paul Orose et Servius, qui vont clore la liste des anciens, ne terminent point leurs livres sans consacrer maint passage au grand Carthaginois. Le vieux monde s'écroule, les ténèbres se répandent sur l'Occident ; mais, dès le VIIe siècle, Isidore de Séville reprend l'étude interrompue. Puis, apparaissent successivement sur la même voie : au VIIIe siècle, Paul Diacre ; au temps de Charlemagne, l'Arabe Albuzer[3] ; au Xe siècle, Luitprand[4] ; au XIIe, Zonaras et Tzetzès ; au XIVe, Pétrarque ; au XVe Annius de Viterbe, Blondus Flavius, Donat Acciaiuoli et Marliani. Le fait de l'expédition de François Ier donne ensuite le
plus grand essor au développement de ces études historiques ; Le XVIIe siècle produit : Raymond de Soliers, Cluvier, Clément Durand[8], Honoré Bouche, P. Labbe, Jean Chorier, Jean Blaeu, Leyel, le P. Ménestrier, etc. ; le XVIIIe : Bergier, de Mandajors, Lorenzo Guazzezi, Brunet de l'Argentière, Pisauski, Guischardt, Gibbon, Grosley, le général Melville, Capsoni, Christian de Loges, Denina, Withaker, etc. Au XIXe siècle, sous le premier Empire, s'éditent les Mémoires de : Herzog, Fuchs, Bernewitz,
Albanis Beaumont, Des Essarts, Régis, de Rivaz, etc. ; sous Gérard, Daudé de Lavalette, etc. Dès lors, les travaux se
multiplient dans d'énormes proportions, le nombre des dissertations devient
considérable ; la production est continue. Hier encore, M. Maissiat publiait
son Annibal en Gaule ; M. Ernest
Desjardins discutait le problème du passage des Alpes en sa Géographie de Dans cette phalange de savants, d'érudits, de curieux, presque toutes les nationalités se trouvent représentées ; on rencontre sur ce terrain des auteurs de tous pays : Allemands[9], Anglais[10], Ecossais[11], Espagnols[12], Français[13], Hollandais[14], Italiens[15], Suédois[16] et Suisses[17]. La situation sociale des auteurs est également très-diverse : on trouve dans la pléiade de ces chercheurs infatigables : des ecclésiastiques[18], des jurisconsultes[19], des professeurs[20], des militaires[21] ; on converse tour à tour avec les philologues[22], les poètes[23], les géographes[24], les historiens[25], les touristes[26]. Dès lors, comment présenter sous une forme rationnelle la multitude d'ouvrages qui traitent du passage des Alpes par Annibal ? Naturellement, on songe tout d'abord à opérer une classification basée sur la répartition des opinions en sept systèmes distincts. C'est le procédé qu'ont suivi Rey[27], Delacroix[28], Lemaire[29], Carlo Promis[30], M. Antonin Macé[31] et, tout récemment encore, M. Bouché-Leclercq[32]. Nous l'avons nous-même adopté (livre V, chap. II) lors de la discussion du problème. Cependant la méthode, logique en soi, devient insuffisante
dès qu'il s'agit d'offrir au lecteur une notice bibliographique aussi
complète que possible. Elle serait préférable à toute autre si l'on n'avait à
classer que des Vies d'Annibal[33] et des
dissertations spéciales sur la matière ; mais il convient d'analyser beaucoup
d'autres écrits. Nombre de publications comprennent, en effet, des pages
consacrées incidemment à l'étude de la question. On rencontre épars dans une
foule de livres, en apparence étrangers à cette étude, des documents qu'il
importe de ne pas négliger. Il est parlé de l'expédition d'Annibal dans
toutes les Encyclopédies, Biographies, Revues historiques ; dans toutes les
Histoires universelles, anciennes ou romaines ; dans une foule de poèmes,
récits de voyages, commentaires militaires ou philologiques ; surtout, dans
une myriade d'études locales, topographiques, archéologiques ou
ethnographiques, concernant la haute Italie, le duché d'Aoste, le Piémont, En présence d'une telle diversité de données, le classificateur ne peut prendre qu'un parti, celui d'observer l'ordre alphabétique. Ainsi avons-nous fait. Voici cette longue nomenclature bibliographique. AABAUZIT. Œuvres diverses. Genève, 1770, in-8° ; Amsterdam, 1773, 2 vol. in-12°. ABOTT (Jacob). History of Hannibal the Carthaginian. London, 1849, in-8°. ACCIAUJOLI (Donat). Vie d'Annibal, publiée à la suite d'une traduction des Vies de Plutarque. Florence, 1478, in-folio. Voyez la traduction d'Amyot, Paris, 1786. Cette édition renferme les Vies d'Annibal et de Scipion, de Donat Acciaiuoli, traduites par Charles de l'Écluse. Voyez l'appendice A du tome I de notre Histoire d'Annibal. AGOSTINO DELLA CHIESA. Voyez DELLA CHIESA. ALBANIS BEAUMONT. Voyez BEAUMONT. ALBERT, curé de Seynes. Histoire des Hautes-Alpes ; — Histoire du diocèse d'Embrun. ALBUZER, cité par Bosius, éd. de C. Nepos, Leipzig, 1675. Notœ ad Hannibalem. ALCIAT. Commentaires sur Tacite, cités par Aymar du Rivail (Hist. des Allobroges, l. XXI). ALSCHEFSKI. Ad Livium, passim. AMATI (Pasquale). Dissertazione sopra il passagio deU : Apennino fatto da Annibale. Bologne, 1776, in-4°. AMBROISE TARDIEU. Lettre à Fortia d'Urban, du 30 juillet 1818. AMMIEN MARCELLIN. Histoire, XV, X. ANNALES DES FAITS MILITAIRES, faisant suite aux Victoires et Conquêtes des Français de 1792 à 1815, t. I, cahiers des 6, 7 et 8 juillet 1818. Paris, Panckoucke, 1818. ANNIUS DE VITERBE. Vie d'Annibal, attribuée à tort à Plutarque. ANNUAIRE DU DÉPARTEMENT DES HAUTES-ALPES. Gap, 1807, in-12°. ANONYME. Totale et vraye description des passaiges des Alpes, etc. Paris, 1515 et 1518. ANONYME. Histoire véritable de la ville de Lyon. Lyon, 1604. ANONYME. Remarques sur les Vies d'Annibal et de Scipion que divers auteurs ont citées comme étant de Plutarque, insérées dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions, t. V, 1721. ANONYME. Histoire universelle depuis le commencement du monde, in-4°. Amsterdam, 1747. ANONYME. Critical Examination of Whitaker's Course of Hannibal over the Alps ascertained, new edit. London, 1825, in-8°. Cf. Edimb. Review, vol. XLIII, p. 163-197. ANVILLE (D'). Notice de l'ancienne Gaule, article Alpis Pennina, 1760. Cf. t. IV de l'Histoire ancienne de Rollin, 1739. APPIEN. De bello Annibalico, IV et LII. ARMANDI (Colonel). Histoire militaire des éléphants, liv. I, ch. X. Paris, Amyot, 1843. ARNETH. Mémoire inséré dans les Jahrbücher der Litteratur. Vienne, 1828. ARNOLD. History of Rome. ART DE VÉRIFIER LES DATES. Voyez, p. 496 du tome IV de l'édition in-8°, Paris, 1819, un Journal de la marche d'Annibal de Gaule en Italie. AUBERT (Ed.). La vallée d'Aoste. Paris, 1860. AYMAR DU RIVAIL. Histoire des Allobroges, 1535.
Manuscrits de AYNÈS. Dissertation sur le passage du Rhône par Annibal, dans les Narrationes ex Tito Livio excerptæ. Paris, 1825. BBARBIÉ DU BOCAGE. Recherches statistiques et géographiques sur la carte de France. Paris, 1834. BEAUCHAMP (DE). Biographie universelle, article Annibal. BEAUJEU (DE). Voyez QUIQUERAN. BEAUJOUR (Félix DE). De l'expédition d'Annibal en Italie. Paris, Didot, 1832. BEAUMONT (Albanis). Description
des Alpes Grecques et Cottiennes ou Tableau historique et statistique
de BECK. Anmerkung zu Ferguson's Geschichte des Fortgangs und Untergangs der römischen Republik. Leipzig, 1784. BECKER. Vorarbeiten zu einer Geschichte des zweiten punischen Krieges. BERGHAUS. Allgem. Länder. BERGIER (Nicolas). Histoire des grands chemins de l'empire romain. Bruxelles, 1736. BERNEWITZ (Fried. Wilh. VON). Leben Hannibals. Pirna, 1801, et Dresde, 1806, 2 vol. in-8°. Voyez liv. III, ch. XXXI. BIANCHINI (Giuseppe). Préface du Trattato della coltivazione degli ulivi, de Pier Vettori. 1720. BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE DE STRUVE, édition Hensel, t. III, pars A, p. 107 ; t. IV, pars A, p. 255 et suiv. ; t. VI, pars B, p. 39-41 et 159-160. BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE. Genève, juin 1818, in-8°. BIONDI (L.). Article inséré dans les Dissert. dell' Acad. di Archeolog. t. I. BIONDO (Flavio). Italia illustrata. Turin, 1515. BLAEU (Jean). Theatrum
statuum Regiæ Celsitudinis Sabaudiœ Ducis. Amsterdam, 1682, traduit par
J. Bernard, 2 vol. gr. in-fol. BLANC (Henri), cité par M. Replat (Note sur le passage d'Annibal, p. 5). BÖTTICHER. Geschichte der Carthager. Berlin, 1827. BOUCHE (Honoré). Chorographie et histoire chronologique de Provence. 2 vol. in-fol. Aix, 1664. BOUCHÉ-LECLERCQ. Article publié dans BOURCET (Général). Mémoires militaires. 1802. BOURGON. Abrégé d'histoire romaine. Besançon, 1836, p. 206-209. BOURRIT (Marc-Théod.). Description des aspects du mont Blanc du côté de la vallée d'Aoste, in-8°. Société typographique, Lausanne, 1776. — Description des Alpes Pennines, 2 vol. in-8°. Genève, 1781 et 1783. — Description des cols ou passages des Alpes, 2 vol. in-8°. Genève, 1803. BRETON. Voyage en Piémont. Paris, 1803. BROCKEDON. Illustrations of the passes of the Alpes by which Italy communicates with France, Swilzerland and Germany. Londres, 1828. BRUNET DE L'ARGENTIÈRE. Dissertation historique et critique sur le passage d'Annibal dans les Alpes, par Briançon et le mont Genèvre. Manuscrit, 175/1. — Ce manuscrit appartient à M. Albert, avocat. M. Charronnet, ancien élève de l'Ecole des Chartes et archiviste du département des Hautes-Alpes, en possède une copie. BUIRE (Pierre DE). Le chemin de fer des Alpes et les routes qu'il doit remplacer, dans le Correspondant, numéro du 25 janvier 1865. CCÆLIUS ANTIPATER. Histoire des guerres puniques. (Desideratur[34].) — Cité par Tite-Live (XXI, XXXVIII). CAMBIS-VELLERON (DE). Annales manuscrites d'Avignon, t. I, note 1. CANTÙ (César). Histoire universelle, t. III, ch. IX. CAPPONI (Marquis). Mémoire
manuscrit communiqué par l'auteur au général CAPSONI. Memorie storiche. Pavie, 1782. CATON L'ANCIEN. Histoire et annales du peuple romain. Cet ouvrage, divisé en sept livres, contenait un récit détaillé des guerres puniques. (Desideratur.) CATROU et ROUILLÉ (PP.). Histoire romaine depuis la fondation de Rome. Paris, 1780. CAZAUX (L. F. G. DE). Mémoire sur la marche des Carthaginois du Rhône en Italie, dans l'expédition d'Annibal, lu à l'Académie des inscriptions, le 17 janvier 1828, publié à Toulouse en 1828 et reproduit au Journal des Savants, même année, p. 114 et suiv. CHAIX (de Genève). Note
sur les débats relatifs au passage des Alpes par Annibal, insérée au Bulletin
de CHAIX (P.). Notes on the passage of Hannibal across the Alps, with a map. London, 1855, in-8°. CHALIEU. Mémoires sur certaines antiquités du
département de CHAMPIER (Symphorien). De origine civitatis Lugdunensis.
Lyon, 1508. — Voyez une traduction de cet ouvrage à CHAPPUIS (Charles). Rapport au Ministre de l'instruction publique sur le passage d'Annibal dans les Alpes. Paris, 1860. — Étude archéologique et géographique sur la vallée de Barcelonnette à l'époque celtique. Paris, 1862. — Examen critique de l'opinion de Cœlius Antipater sur le passage d'Annibal dans les Alpes. Paris, Imprimerie impériale, 1864. CHORIER (Jean). Histoire générale du Dauphiné. Grenoble, 1661, et Lyon, 1672, 2 vol. in-fol. CHRISTIAN DE LOGES. Essais historiques sur le mont Saint-Bernard. Montpellier, 1789, in- 12°. CIBRARIO (Comte Luigi). Memorie storiche. Turin, 1868. CINCIUS ALIMENTOS, cité par Tite-Live (XXI, XXXVIII). CLAUDE (L'empereur). Histoire de Carthage. (Desideratur[35].) CLAUDIEN. De bello Gildonico, passim. CLUVIER. Italia antiqua. Leyde, 1624, in-fol. t. I, lib. I, ch. XXXII et XXXIII. COLLET (Paul). Guide en Tarantaise, in-12°. Moutiers, 1853. COLLET (Philibert). Commentaire sur les statuts de Bresse. Dijon, 1698, in-fol. COLLOT (J. B.). Chute de Napoléon. Notes. COMMISSION DE GRENOBLE, correspondante de CORNÉLIUS NEPOS. Voyez NEPOS. CRAMER. Première édition de son travail publiée en 1820, sans nom d'auteur. — Voyez WICKHAM et CRAMER. DDACIER. Mémoire à l'appui du texte de son inscription latine de l'obélisque du mont Genèvre. DAMPMARTIN. Histoire de la rivalité de Carthage et de Rome, 2 vol. in-8°. Francfort, 1781, et Strasbourg, 1788. DANIELE (Giuseppe). Rayionamento intorno ad un' antica statuu di Annibale Cartaginese. Naples, 1781. DANTE. Paradiso, VI, v. 49. DANVILLE. Voyez ANVILLE (D'). DAUDÉ DE LAVALETTE. Recherches sur l'histoire du
passage d'Annibal d'Espagne en Italie. Voyez aussi les Mémoires de DÉBATS (Journal des). Numéro du 13 février 1820. — Voyez HOFFMANN. DELACROIX. Statistique du département de DELANDINE (Antoine). De quel côté Annibal parvint-il des Alpes en Italie ? dans les Mémoires bibliographiques et littéraires. Paris, Renouard. DELLA CHIESA. Corona reale di Savoia. Cuneo, 1655. DELUC (Jean-André). Histoire
du passage des Alpes par Annibal, 1re édition, 1818 ; 2e édition, Genève
et Paris, 1825. — Remarques sur l'ouvrage de Larauza (voyez ce nom)
dans les Nouvelles Annales des voyages, t. II, 2e série. — Critique
de l'opinion de Larenaudière, dans les Nouvelles Annales des voyages,
t. II, 2e série. — Remarques sur la route que le général Saint-Cyr-Nugues
fait tenir à Annibal, dans DENINA (Abbé Charles). Essai sur l'histoire des Alpes et les chemins qu'y ont faits Annibal, Pompée et César, dans les Mémoires de l'Académie de Berlin, an. 1790 et 1791. Berlin, 1796. — Tableau historique, statistique et moral de la haute Italie et des Alpes qui l'entourent. Paris, 1805. DES ESSARTS (Nicolas Lemoyne). Précis historique de la vie d'Annibal et de ses campagnes en Italie. Paris, 1808, in-8°. DESJARDINS (Ernest).
Géographie historique et administrative de DIODORE DE SICILE, XXV, XIX. DION-CASSIUS, XXXVII, VIII. DONGOIS (d'Embrun). Topographie des Hautes-Alpes. 1807. — Mémoire sur l'expédition d'Annibal, inséré dans un Précis de l'histoire de la ville de Gap. DOUJAT. Notes sur Tite-Live. Paris, 1679. DROJAT. Voyage sur les traces d'Annibal. — L'ouvrage,
annoncé dans les Nouvelles Annales des voyages, n'a pas été publié. Le
manuscrit appartient à M. Lacroix, juge de paix à DUCIS (Abbé C. A.). Article publié dans l'Investigateur, journal de l'Institut historique de France, 1853. — Le passage d'Annibal du Rhône aux Alpes. Paris, Didier, 1869. DUFOUR. Nouvel Atlas, carte de DU PAYS (A. J.). Itinéraire de l'Italie et de DU PUY (Le P.). Carte géographique du Comtat Venaissin. Avignon, 1697. DURAND (Clément), cité par Honoré Bouche (vide supra). DURANDI (J.). Notizia dell antico Piemonte traspadano, in-4°. Turin, i8o3. — Alpi Graie et Pennine. Turin, 1804. — Saggio sulla storia dei popoli antici d'Italia. DURUY. Histoire romaine. DUTEMS. Itinéraire des routes les plus fréquentées, in-12°. Paris, 1788. EEBEL. Anleitung die Schweiz zu bereitsen. Zurich, 1809. ÉCHARD (Laurent). Histoire romaine, ch. X. ELLIS (Robert B. D.). A treatise on Hannibal's passage of the Alps, in which his route is traced over the little Mont-Cenis. Cambridge, 1853. ÉPHÉMÉRIDES LITTÉRAIRES. Supplément au numéro 73, an. 1830. ERNST (Henri). Notes sur Cornelius Nepos. ESSARTS (DES). Voyez DES ESSARTS. EUMAQUE DE NAPLES. Histoire d'Annibal. (Desideratur[36].) EUTROPE, III, VIII, p. 831 de l'édition Didot. FFABRE (Le R. P.), de Tarascon. Panégyrique de la ville d'Arles, in-8°. Arles, 1743. — On trouve un extrait de cet ouvrage dans le Journal des Savants, année 1744. FABRI. Ad Liviam, passim. FAUCHÉ PRUNELLE. Essai sur les anciennes institutions autonomes ou populaires des Alpes cottiennes, briançonnaises, etc. t. I, in-8°. Grenoble, 1856. FAVRE (Bertrand). Mémoire
sur la route d'Annibal, dans FAVE (Jacob). Commentarius de expeditione Annibalis in Italiam, in-8°. London, 1817. FÉRAUD (J. J. M.). Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes. Digne, 1861. FERGUSSON. History of the progress and fall of the roman Republic. London, 1783. FLEURANGES. Vie du connétable de Bourbon. FLORUS. Histoire romaine, II, VI. FODÉRÉ. Voyage aux Alpes maritimes. 1821. FOLARD. Histoire de Polybe, trad. dom Vincent Thuillier, avec un commentaire de Folard, mestre de camp d'infanterie. Paris, 1724. — Le tome IV de cet ouvrage renferme des observations sur la marche d'Annibal, entre le Rhône et les montagnes du Dauphiné et sa route à travers les Alpes, jusqu'à sa descente en Italie, avec une carte, par le chevalier Folard. FONSCOLOMBE (Ph. DE), ancien officier de cavalerie. Résumé historique des progrès de l'art militaire, 1re partie, 1re époque, Campagnes d'Annibal en Italie. Paris, Dumaine, 1856. FORTIA D'URBAN (Comte DE).
Antiquités et monuments du département de Vaucluse, in-12°, 1808. —
Article Passage des rivières et des montagnes, dans le Nouveau Dictionnaire
français. Paris, 1818. — Dissertation sur le passage des rivières et des
montagnes, et particulièrement sur le passage du Rhône et des Alpes par
Annibal, 2e édition, 1819. — Dissertation sur le passage du Rhône et
des Alpes par Annibal, 3e édition. Paris, 1821. — Article Asdrubal,
dans l'Encyclopédie des gens du monde, reproduit dans FORTIS (Comte). Voyage à Aix-les-Bains. FOURNIER (Le R. P.). Histoire des Alpes maritimes ou cottiennes et, particulièrement, d'Embrun, leur capitale. FRANCKE (Karl). De via qua Hannibal in Gallia ad Alpes progressus est, dans les annotations sur le livre XXI de Tite-Live, in-4°. Sagan, 1842. FUCHS (Ad. Fried.). Hannibals Zug iiber die Alpen, in-8°. Rostock, 1800. GGAIL. Articles publiés dans le Philologue, t. II et III. GAILLARD. Histoire de François Ier. GALLENGA (Ant.). Histoire du Piémont, t. I, ch. II. GAULDRÉE-BOILEAU. L'administration militaire dans l'antiquité, livre I, section III, chap. II, art. I. Paris, Dumaine, 1871. GAUTHIER (Théodore). Précis de l'histoire de la ville de Gap. Gap, 1844. GÉNÉRAT (Th.). Étude
géographique et ethnographique sur les peuples qui avoisinent le cours
inférieur du Rhône et de GÉRARD. Résumé des campagnes d'Annibal, in-8°. Paris, i844. GIANI (Giovanni-Battista). Battaglia del Ticino tra Annibale e Scipione. Milan, 1824. GIBBON (Edward). A dissertation on the passage of Hannibal over the Alps, dans les Miscellaneous Works and Memoirs. 2 vol. in-4°. Londres, 1763-1796. — Nouvelle édition de lord Sheffield, 5 vol. in-8°, Londres, 1814. GILLÉE (Jean). In laud. Hannib. ex Livio express. et reb. ejus gest. et comparat. Paris, 1550, et Bâle, 1555. — Traduit en italien par Giacomo Mauro. Naples, 1593. GIOFFREDO (Pietro). Novum theatrum Pedemontii et Sabaudiœ. 1682 et 1726. GOSSELIN. Notes sur Strabon, passim. GRAY. Lettre à M. West, datée de Turin, 16 novembre 1739, dans les Mémoires de Gray, par Mason. Londres, in-8°. GRILLET. Dictionnaire de Savoie. GROSLEY. Nouveaux mémoires sur l'Italie, par deux gentilshommes suédois. Londres, 1764. Cf. Journal des Savants, octobre 1765. — Observations sur l'Italie. Amsterdam, 1774. GUALTIERI (Francesco), cité par Daniele. GUAZZEZI (Loronzo). Osservazioni storische... intorno ad alcuni fatti di Annibale. Arezzo, 1752. GUICCIARDINI. Livre I. GUISCHARDT (Charles).
Mémoires militaires sur les Grecs et les Romains. HHAMAKER. Diatribe sur quelques monuments puniques. Leyde, 1822. HEEREN. Idées. HEERKENS. Voyez REPLAT, Note sur le passage d'Annibal. HENRY (D. J. M.). Recherches sur la géographie ancienne et les antiquités du département des Basses-Alpes. Forcalquier, 1818. HERZOG. Hannibals Zug über die Alpen. 1800. HOEFER (Docteur). Nouvelle biographie générale. Paris, Didot, 1852. HOFFMANN. Article publié dans le Journal des Débats, numéro du 13 février 1820. — Voyez DÉBATS. HOLDSWORTH. Voyez CRAMER, ch. V. HOLSTENIO (Luca). Adnotationes in Italiam antiquam Cluverii. Rome, 1666. IIMBERT-DESGRANGES. Mémoire inséré dans le tome I des Mémoires de l'Académie Delphinale. — Voyez un extrait de cette étude dans les notes sur Tite-Live, t. I, p. 884 et suiv. de l'édition Didot. ISIDORE DE SÉVILLE. Origines, XIV, VIII. JJAHRBUCHER DER LITTERATUR. Hannibais Zug über die Alpen. Vienne, 1823. JOURNAL DES SAVANTS (Ancien). Tome XXV, septembre 1697, Lettre sur le passage d'Annibal. Cf. P. MÉNESTRIER. JOVE (Paul). P. Jovii Hist. lib. XV, p. 297 de l'édition de 1578. JOVIUS. Elogia viror. bell. virt. il. lib. I, p. 11. Florence, 1551, in-fol. JULIEN (J.). Annales historiques des Basses-Alpes, t. II. Digne, 1842. JUVÉNAL. Satire X, v. 152-153. JUVÉNIS (Raymond). Histoire inédite du Dauphiné, manuscrit de la fin du XVIIe siècle. Bibliothèque de Grenoble. KKELLERMANN. Versuch einer Erklärunq der punischen Stellen. Berlin, 1812. KING. Italian valley of the Alps, ch. III. LLABBE (Pierre). Dissertatio de itinere Annibalis curn epistola historica de Lugduno, in-4°. Lyon, 1664. LACHMANN. De fontibus Livii. Voyez WIJNNE, Quæstiones criticæ. LACROIX. Statistique du département de LADOUCETTE (DE). Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes. LALANDE (DE). Voyage en Italie. LANDINE (DE). Voyez DELANDINE. LARAUZA (J. L.). Histoire critique du passage des Alpes par Annibal, in-8°. Paris, 1826 et 1828. LARENAUDIÈRE. Excursus de Alpibus ab Hannibale superatis, t. IV de Tite-Live, édition Lemaire, 1823. LARENAUDIÈRE et MALTE-BRUN. Voyez MALTE-BRUN. LAVALETTE (DE). Voyez DAUDÉ. LEBLOND. Illustration d'Italie. Cf. Blondus (Flavius) Forliviensis : Italiœ illustratœ lib. VIII. Rome, 1475 ; Venise, 1484 ; Bâle, 1531. LEMAIRE. Variæ dissertationes de Hannibalis itinerario recensentur. Édit. de Tite-Live, t. IV, p. 501. LETRONNE. Critique de l'Histoire du passage des Alpes, de Deluc, dans le Journal des Savants, numéro de janvier 1819. — Réponse au comte Fortia d'Urban, dans le Journal des Savants, janvier 1819. — Réponse à Deluc, dans le Journal des Savants, décembre 1819. LEYEL (Adam VON). Dissertatio de transitu Annibalis, in-8°. Upsal, 1691. LIPSE (J.). Epist.
ad Belgas. Cent. I, ep. LIVIUS. Voyez TITE-LIVE. LOCHE (Comte). Commentaires sur la vallée d'Aoste, dans le tome XXV des Mémoires de Turin. LONG (H. L.). The March of Hannibal from the Rhône to the Alps, in-8°. Londres, 1821. Cf. Biblioth. univ. litt. 1832, t. XLIX. LONG (Docteur J. D.).
Recherches sur les antiquités romaines du pays des Vocontiens, dans
les Mémoires de l'Académie des inscriptions, 2e série : Antiquités
de LUITPRAND. Luitprandi opera omnia hist. lib. I, cap. IX. MMACCANEO (Domenico). Chorografia. Ms. degli archivi di Torino, fol. djj. Turin, 1515. — Corn. Nepos cum commentario d. Machanœi. Taurini, 1508. MACDOUGALL (Lieutenant-colonel). The campaigns of Hannibal, arranged and critically considered expressly for the use of students of military history, in-8°. London, 1808. Traduit de l'anglais par le capitaine Testarode. Paris, 1866. MACÉ (Antonin). Description
du Dauphiné, in-12°. Grenoble, 1852. — Solution du problème du passage
des Alpes par Annibal, dans les Études ethnographiques sur les
différents peuples qui ont habité MAFFEI (Raphaël), dit VOLATERRANUS. Commentarii Urbani. Paris, 1526, in-fol. MAISSIAT (Jacques). Annibal en Gaule. Mémoire présenté à l'Académie des inscriptions, le 28 février 1873. — Annibal en Gaule, in-8°. Paris, Didot, 1874. MALTE-BRUN. Géographie, passim. MALTE-BRUN et LARENAUDIÈRE. De transita Alpium dissertationes, dans les Annales encyclopédiques, t. IV, n° 12, 1818. MALZEN. Monuments d'antiquité romaine dans les Etats de Sardaigne en terre ferme. Turin, 1826. MANDAJORS (J. P. des Ours
DE). Mémoire inséré dans l'Histoire de l'Académie des inscriptions,
t. III. Paris, 1723. — Mémoire inséré dans le même recueil, t. V. Paris,
1729. — Histoire antique de MANN. Lettre sur le passage des Alpes par Annibal, inséré dans les Œuvres diverses d'Abauzit. Londres, 1770. Cf. t. II, p. 178, de l'édition d'Amsterdam, 1773. MANNERT. Geogr. von Italien, IX, I. MARCEL DE SERRES. Note insérée dans la brochure de Daudé de Lavalette. Voyez DAUDÉ. MARILLAC. Vie du connétable de Bourbon, dans le Panthéon littéraire. MARLIANI. Index des Commentaires de César. Fin du XVe siècle. MARTIN DE BAGNOLS. Mémoire inséré dans MATTHIÆ. Observ. ad Livii lib. XXI. MATTHIEU DUMAS (Général).
Précis des événements militaires.
Note insérée t. IV, p. 349, et commençant par ces mots : Illi robur et œs triplex !... le premier navigateur qui, le cœur ceint d'un triple
airain, osa affronter le mugissement des flots fut-il plus audacieux
qu'Annibal s'ouvrant un chemin à travers les neiges éternelles que les aigles
seuls avaient visitées, lorsqu'il entreprit de les franchir ? MAURI (Marquis). Histoire d'Annibal, citée par G. Daniele. MELVILLE (Général). Notes de voyage communiquées à Deluc et mentionnées dans le Monthly repertory of english literature. Octobre 1812. MÉNESTRIER (P. Claude-François). Les divers caractères des ouvrages historiques, in-12°, Lyon, 1694. — Histoire civile et consulaire de la ville de Lyon, in-fol. Lyon, 1696. MERULA (Gaudenzio). De Gallorum Cisalpinorum antiquitate et origine. Bergame, 1592. MERULA (Paolo). Cosmographiœ generalis libri tres. Amsterdam, 1621. MICALI. L' Italia avanti il dominio de' Romani. Florence, 1810. MILLIN. Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes. Paris, 1816. — Monuments inédits, t. I, p. 94. MOMMSEN. Histoire romaine, t. I. MONTAGU (Lord). Considérations sur la décadence des républiques anciennes. MONTHOLON (DE). Dix-sept notes sur les Considérations sur l'art de la guerre, dans les Commentaires de Napoléon Ier, t. VI. MORELLI DI POPOLO. Dei diversi passaggi delle Alpi.
Turin, 1840. Manuscrit de MORGAN (Lady). L'Italie, t. I. MORGENBLATT (DAS). Der Uebergang Hannibals über die Alpen. Stuttgard, février 1820. — Cette étude a été rééditée sous ce titre : Transitus Annibalis per Alpes, cum tabula geographica, in-4°. Cotta, 1820. MULETTI (Carlo). Memorie
storicho-diplomatiche uppartenenti alla citta ed ai marchesi di Saluzzo,
dans MÜLLER (F. H.). Hannibals Heerzug über die Alpen. Berlin, 1830. MIRITH (Le P.),
chanoine du Grand-Saint-Bernard. Monuments épigraphiques, publiés dans
les Mémoires de NNAPOLÉON Ier. Mémorial de Sainte-Hélène. 1823. — Commentaires, t. VI. NÆVIUS. Histoire des guerres puniques. (Desideratur[37].) NEGRI (Cristoforo). Storia politica dell' antichità. Venise, 1866, t. I, ch. III. NEPOS (Cornélius). Annibal, ch. III. NEWDIGATE (Roger). Cité par Fortia d'Urban (Dissertation). — Cf. Chalmers, Biograph. dictionary, t. XXIII. NIEBUHR. Vorlesungen über römische Geschichte. NUGUES. Voyez SAINT-CYR-NUGUES. OOROSE (Paul). Histor., IV. ORSIÈRES. Historique du pays d'Aoste. Aoste, 1839. PPAILLETTE (Adrien). Étude insérée dans les Mémoires d'histoire
et d'archéologie de PALMIERI. Riflessioni crit. sull' arte della guerra, passim. PARADIN DE CUISEAUX. Mémoires sur l'histoire de Lyon. Lyon, 1574. PAROLETTI. Viaggio romantico-pittoresco nelle provincie occidentali della moderna Italia. Turin, 1830. PAUL DIACRE. De gestis Longobardorum, II, XVIII. PAYS (Du). Voyez Du PAYS. PECIS (Giuseppe). Campagnes de Jules César dans les Gaules. Milan, 1758. PESAY (Marquis DE). Campagnes du maréchal de Maillebois, in-12°. Turin, 1793. PIETRO DA MODIGLIANO (P.), cappucino. Dissertazione sopra il passaggio dell' Apennino fatto da Annibale. Fænza, 1771. PIGAFETTA, cité par C. Promis (Storia dell' antica Torino, p. 34). PILOT. Statistique de l'Isère. PISAUSKI (G. Chr.). Untersuchung Hannibals bei seinem Uebergange über die Alpen die gluhend gemachten Felsen mit Essig gesprengt habe, in-4°. Leipzig, 1759. PLINE. Histoire naturelle, III, XXI. POIRSON. Histoire romaine, t. I, p. 370. POLYBE. Histoire, III, passim. POLYBIBLION (Le), revue bibliographique universelle. Le passage des Alpes par Annibal, numéros des mois d'avril et mai 1870. PROMIS (Carlo). Tavola delle opinioni degli scrittori
antichi e moderni circa il passo di Annibale nelle Alpi. Turin, 1838
183g. Manuscrits de PUTZ. Géographie. PUY (Le P. DU). Voyez Du PUY. QQUIQUERAN DE BEAUJEU (Pierre), évêque de Senez. De laudibus Provinciæ. 1550. RR. V***, inspecteur des postes et relais. Description routière et géographique de l'Empire français, t. II : Route de Paris à Turin. Paris, 1813. RANSTROEM (F. G.). Collectanea quædam critica de Hannibalis itinere super Alpes, in-4°. Upsal, 1833. RAUCHENSTEIN (Fr.). Der Zug Hannibal's über die Alpen, in-4°. Aarau, 1849. — Nochmals Hannibals Alpenübergang. Aarau, 1864. RAYMOND. Atlas topographique et militaire des Alpes, in-fol. 1820. RAYMOND DE SOLIERS. Les antiquités de la ville de Marseille, trad. de Ch. Annibal Fabrot. 1615. RECLUS (Elisée). Nouvelle géographie universelle, t. II, chap. III. Paris, Hachette, 1877. RÉGIS (F.). Discorso sopra il passaggio di Annibale per le Alpi, inséré dans les Memoires de l'Académie des sciences de Turin, t. XVII. 1809. REICHARD. Topographische Berichtigungen des alten Galliens aus dem Feldzugen Hannibals und Casars, dans l'Allgemeinen geographischen Ephemeriden, t. VII. Weimar, 1820. RENAUDIERE (Phil. DE LA). Voyez LARENAUDIERE (DE). RENDU (Mgr), évêque
d'Annecy. Rapport sur un mémoire de M. Vignet, inséré dans les Mémoires
de REPLAT (Jacques). Notice sur le passage d'Annibal. Annecy, 1851 et 1852. REY. Dissertation sur l'emploi du vinaigre à la guerre. Paris, 1818. RICHARD. Guide en Savoie et en Piémont. RIVAZ (DE). Mémoire tendant à prouver que le passage d'Annibal s'est effectué par le Grand Saint-Bernard, inséré dans le Moniteur universel, numéro du 30 décembre 1813. ROBERT. Article Mont Cenis, inséré dans ROCHE (J. J.). Notices
historiques sur les anciens Centrons, insérées dans le Journal de
Savoie. Chambéry, 27 août 1819. — Article inséré dans ROCQUANCOURT (J.), chef d'escadron d'état-major. Cours d'art et d'histoire militaires, t. I, 5e leçon, § 2. Paris, Anselin, 1840. ROGNIAT (Général). Considérations sur l'art de la guerre. Paris, in-8°, 1816. ROLLIN. Histoire ancienne, t. I. ROSSIGNOL. Dissertation critique sur le passage
d'Annibal à travers ROUSSILLON (Capitaine).
Annibal et le Rhône, étude insérée dans le tome XX de RUBIS (Claude). Histoire de Lyon. 1625. SSAINT-CYR-NUGUES (Général). Notice sur le passage des Alpes par Annibal, insérée dans le Spectateur militaire, numéro du 15 juin 1837. SAINT-SIMON (Marquis DE), aide de camp du prince de Conti. Histoire de la guerre des Alpes ou Campagne de 1744, in-4°. Amsterdam, 1770. SALLUSTE (Fragments de). SALUZZO (Annibale di). Le Alpi che cingono l' Italia, considerate militarmente, cosi nell' antica come nella presente loro condizione, parte prima. Turin, 1845. SANNAZARO. Epigramm. I, XXVII. SAUSSURE (DE). Voyage dans les Alpes. 1779-1796, t. IV, de l'édition in-8°. SCHAUB (Ch.). Réfutation de SCHINER. Description du département du Simplon ou de la ci-devant République du Valais, in-8°. Sion, 1812. SCHUTT (J. K.). Ueber Hannibals Alpenübergang nach der Erzählung von Livius Buch XXI. Gorlitz, 1856. SCHWEIGHÆUSER. Notes sur Polybe (III, XLIX, note 6 ; ct XXX, L, note 1). SCHWEIZERISCHE GESCHICHTSFORSCHER (Article inséré dans le). Berne, 1822. SERVAN (Général), ap. Matthieu Dumas (Précis des événements militaires, t. IV). SERVIUS HONORATUS. Comment, ad Æneid. X, XIII. SIGNOT. Les Passages. Paris, 1518. SILIUS ITALICUS. Puniques, III, XV et passim. SIMLER (Joseph). Vallesiæ descriptio et De Alpibus commentarium, in-8°. Zurich, 1574, et in-16°, Elz. Leyde, 1633. SOCQUET. Essai analytique, médical et topographique sur
les eaux minérales de SOSILE. Histoire d'Annibal. (Desideratur[38].) STOLBERG (Comte Fréd.-Léopold DE). Voyages en Allemagne, Italie et Sicile, in-4°. Kœnigsberg, 1794, et Hambourg, 1822. — Cet ouvrage, écrit en allemand, a été traduit en anglais sous le titre de : Travels in Germany, Italy, and Sicily, in-f°, Londres, 1794. STRABON. Geogr. IV, VI, 12. TTHIERRY (Amédée). Histoire des Gaulois, t. I. TITE-LIVE. Histoire, XXI, XXXVIII, et XXXVII, XXXII. TITLER, cité par Deluc, Wickham et Cramer. THOU (DE). Hist., ch. XXVII. TZETZES. Hist., I, XXVII. UUKERT (Fried.-Aug.). Article Hannibal's passage of the Alps, inséré dans le Philological Museum. — Hannibals Zug uber die Alpen, in-8°. Weimar, 1832. Se trouve aussi dans Lessen, Geogr. der Griechen und Römer, t. II, 1839. UNIVERS PITTORESQUE (L'). L'Afrique ancienne. Paris, Firmin Didot. VVAISSETE (Dom) et CLAUDE VIC. Histoire générale du Languedoc, t. I. 1730. VARRON. Voyez SERVIUS (Ad Æneid. X, XIII). VAUDONCOURT (Général Frédéric-Guillaume DE). Histoire des campagnes d'Annibal en Italie pendant la deuxième guerre punique, 3 vol. in-4°, avec atlas. Imprimerie royale, Milan, 1812. VELO. Dei passaggi Alpini. Milan, 1804. VELTHEIM. Ueber das Feuersetzen der Alten. VEIWEILH (DE). Statistique
générale de VERNEUIL (DE). Conférence sur le passage du Rhône et des Alpes par Annibal, mentionnée au Bulletin de la réunion des officiers, n° du 1er mars 1873, et insérée au Journal des sciences militaires. VETTORI (Pier). Discorso scritto nel 1559. (Manuscrit inédit.) VIC (Claude). Voyez VAISSETE. VIGENERE (Blaise DE). Des Alpes et des passages anciens et modernes de France en Italie et des peuples qui en étaient autrefois voisins, dans les Annotations avec traduction des Commentaires de César. Paris, 1584. VIGNET (DE). Notice
sur les voies romaines qui conduisaient de Lamiacum à Augustum, dans les Mémoires
de VILLANI (Filippo). Hist., XI, 81. VILLARS. Mémoire lu à l'Institut, le 15 vendémiaire an X et inséré dans les Mémoires des Sociétés savantes. (Notice des travaux de la classe de littérature.) 1802. VINCKE (VON). Der ziveite Punische Krieg und der Kriegsplan der Carthager. WWALCKENAËR. Géographie ancienne, historique et comparée des Gaules Cisalpine et Transalpine, suivie de l'analyse géographique des itinéraires anciens, 3 vol. in-8°, Paris, 1839. WARNEFRIED. Voyez PAUL DIACRE. WESSELING. Vetera Rom. Itinera. WHITHAKER, (John). The Course of Hannibal over the Alps ascertained, 2 vol. in-8°, Londres, 1794. WICKHAM (Henry L.) et CRAMER (Rév. J. A.). A dissertation on the passage of Hannibal over the Alpes, in-8°, 1re édit. Oxford ct Londres, 1820 ; 2e édit. Londres, 1828. — Traduite en allemand par F. Müller, sous le titre : Hannibals Herzug uber die Alpen. Voyez MÜLLER. WIEDEMANN (C. G.). Ueber Hannibals Alpenübergang nach der Erzahlung von Livius, in- 4°. Gorlitz, 1856. WIJNNE (Jean-Adam). Quæstiones criticæ de bello Punico secundo, pars prior. Groningue, 1848. ZZANDER (Carl. Ludw. Enoch). Heerzug Hannibals über die Alpen, in-8°. Hambourg, 1823, et Gœttingue, 1828. ZEELLDER, cité dans le Schweizerische Geschichtsforscher. Berne, 1821, t. IV. ZEITSCHRIFT für die Völker und Kriegsgeschichte der Vorzeit. Erfurt, 1821. Cette notice bibliographique est supplémentaire de celle que nous avons donnée au tome I, Appendice A ; nous sommes, d'ailleurs, loin de prétendre qu'une telle liste d'ouvrages n'ait pas besoin de compléments. En terminant ce travail, nous devons exprimer le regret de ne pouvoir faire qu'une simple mention de la pensée de deux grands maîtres dont les œuvres, bien conçues, eussent été, sans nul doute, admirables à des titres divers. Malheureusement, la puissance des événements, supérieure à celle des désirs humains, en a prématurément étouffé le germe. Nous sommes à jamais privés de ce riche héritage. C'est d'abord Napoléon, qui, avant de mourir, voulait écrire une Vie d'Annibal, comme il avait écrit celle de César, de Turenne et de Fréderic. Au commencement de l'année 1819, dit M. Thiers[39], des livres historiques relatifs aux grands capitaines de tous les temps tombèrent sous sa main, et il s'en saisit avec avidité. Bien qu'il eût reçu une excellente éducation, il ne savait que d'une manière très-générale l'histoire... d'Annibal. — ... Il résolut d'écrire la vie des capitaines illustres... surtout celle d'Annibal, dans l'antiquité. — ... il demandait des livres et surtout Polybe, qu'il n'avait pas, car il voulait puiser aux sources mêmes des notions exactes sur Annibal, pour lequel il éprouvait la plus profonde admiration. Vers la fin de celle année 1819, arrivèrent à Sainte-Hélène plusieurs caisses remplies de livres... il n'y trouva pas l'exemplaire de Polybe, qu'il désirait, comme principal historien d'Annibal el s'en plaignit vivement. Enfin, durant les premiers mois de l'année 1821, et jusqu'à la veille de sa mort, il se faisait lire... les guerres d'Annibal dans Tite-Live, ne pouvant se les faire lire dans Polybe, qu'il n'avait pu se procurer. Ce qu'eût été cette Vie d'Annibal, issue de la plume de Napoléon, on le devine sans peine ; étant donné le sens des réflexions d'un auteur, il n'est pas impossible de restituer le caractère de ses conceptions. Or le soldat vaincu, qui tant de fois avait été le favori de la victoire, se plaisait à répéter à ses amis de Sainte-Hélène qu'Achille était le fils d'une déesse et d'un mortel ; que, selon cette heureuse image, l'art de la guerre embrassait deux parties bien distinctes : l'une terrestre, matérielle, accessible aux esprits ordinaires et même médiocres ; l'autre transcendante, divine et formant l'apanage du génie. La tactique, écrivait-il[40], les évolutions, la science de l'ingénieur et de l'artilleur peuvent s'apprendre dans des traités à peu près comme la géométrie ; mais... apprend-on dans la grammaire à composer un chant de l'Iliade ?... La connaissance des hautes parties de la guerre ne s'acquiert que par l'étude de l'histoire des guerres et des batailles... Les principes de l'art de la guerre sont ceux qui ont dirigé les grands capitaines dont l'histoire nous a transmis les hauts faits. Annibal a fait dix-sept campagnes ; une en Espagne ; quinze en Italie ; une en Afrique... l'histoire de ces campagnes serait un traité complet de l'art de la guerre ; les principes que l'on doit suivre dans la guerre défensive et offensive en découleraient comme de source. — Faites la guerre comme Annibal ; lisez, relisez l'histoire... c'est le seul moyen de devenir grand capitaine et de surprendre les secrets de l'art. Nous pouvons inférer de là qu'une Vie d'Annibal écrite par l'empereur déchu nous eût été léguée comme le meilleur de tous les traités d'art militaire. L'enseignement n'eût, en effet, procédé que de la méthode historique, la seule qui soit rationnelle et puisse être féconde. L'autre maître dont nous entendons parler, c'est M. Thiers. Nous savons pertinemment que M. Thiers s'était lui-même proposé, vers l'année 1865, d'écrire une histoire d'Annibal. Empêché de mettre ce dessein à exécution, il voulait bien encourager nos efforts, prendre intérêt à la lecture du tome I de notre étude et nous témoigner sa vive impatience d'en lire le tome II. Quant à ce qu'eût produit le talent de l'auteur du Consulat et de l'Empire, il est certain que l'œuvre eût été magistrale et semée de beautés. La simple inspection d'une esquisse peut permettre de juger de la hauteur de style à laquelle eût atteint le tableau qui nous manque : Voici, disait M. Thiers[41], la vie la plus vaste, la plus sérieuse, la plus énergique qui fut jamais ; c'est celle d'Annibal, ce mortel à qui Dieu dispensa tous les dons de l'intelligence et du caractère... cet homme qui offrit le plus beau spectacle que puissent donner les hommes : celui du génie exempt de tout égoïsme et n'ayant qu'une passion, le patriotisme, dont il est le glorieux martyr. Qu'on relise avec soin les trois magnifiques pages consacrées à la gloire d'Annibal par l'illustre historien de nos guerres modernes, si apte à bien juger de la supériorité de l'art antique[42], et l'on appréciera combien est à jamais regrettable la perte que nous signalons. APPENDICE B. — NOTICE ICONOGRAPHIQUE. La présente notice est un premier supplément de celle dont nous avons formé l'appendice E de notre tome I. Nous avons fait, au cours dudit appendice, mention des statues d'Annibal que l'on voyait à Rome au premier siècle de notre ère[43] ; l'indignation patriotique de Pline trouvait encore, au XVIe siècle, un écho dans ces paroles de Gabriel Faërne : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quem
[Annibalem] et ipsa quondam [o testimonium grave !] Statuarum
honore Romula urbs impertiit. Quantum
ille meritus est apud Pœnos suos ! Qui in hostium urbe, ipso, inquam, in hostili foro, Virtutis ergo marmore effictus stetit. Antérieurement à l'époque inconnue de l'érection de ces monuments si désagréables à l'œil des vrais Romains, l'art antique avait déjà traité le sujet, car, parmi les figures allégoriques plaquées au char de triomphe de Scipion l'Africain, se trouvait une effigie du vaincu de Zama[44]. Ultérieurement, sous l'Empire, il se produisit plus d'une œuvre du même genre, puisque Caracalla se complaisait en commandes de portraits du grand Carthaginois[45]. Que sont devenues toutes ces figures : toiles, marbres ou bronzes ? Le goût passionné des objets antiques n'est pas né d'hier, ainsi qu'on pourrait le croire ; les contemporains de Pline l'Ancien collectionnaient déjà les vieux tableaux[46]. Les œuvres d'art dont nous devons nous borner à constater la production réelle ont vraisemblablement été conservées quelque temps dans les musées publics ou particuliers ; puis, l'invasion des Barbares les a dispersées ou détruites. En retrouvera-t-on jamais des vestiges palpables ? Ardente à la recherche de ces trésors perdus, Ferus
ille, dominæ terror urbis et pavor, Clarissimorum
pestis et strages ducum, Procella
Italici vastitasque nominis, Delineatus hac tabella est Annibal. Il convient d'analyser rapidement la somme de résultats que pensait avoir acquis un siècle où les esprits, assurément pleins d'enthousiasme, étaient encore dépourvus du sens critique dont la science de notre temps revendique le mérite austère. Le célèbre Paul Jove disait[47] qu'il existait,
à sa connaissance, trois figures antiques dûment cataloguées : une tête en marbre, de la collection Pellegrino, de
Parme[48] ; une statuette de bronze, d'environ Thomas Fazello, le Tite-Live sicilien, attestait, d'autre part, la découverte, faite à Messine, de plusieurs statues dont l'une fut prise pour la représentation fidèle du buste et du visage d'Annibal. Ceux qui cherchaient à faire prévaloir cette idée eurent quelque peine à en démontrer la justesse à des adversaires qui prétendaient reconnaître une figure de l'empereur Adrien[51]. Quelle qu'ait été l'issue du débat, on sait que, vers 1675, le roi fit cadeau de la statue à Moncada de Calvaruso ; d'Orville la vit dans la collection de ce prince[52]. Suivant Attendolo[53], le célèbre antiquaire Adrien Spadafora, de Naples, possédait une autre statue d'Annibal, absolument authentique. Au commencement du XVIIe siècle, il fut trouvé dans le jardin d'un presbytère des environs de Capoue une tête d'Annibal en marbre ; cet objet d'art fut acquis par le cardinal P. Aldobrandini[54]. Une autre découverte, faite à Capoue, eut, vers la même époque, un grand retentissement[55] ; c'était celle d'une statue ou plutôt d'un buste dont le dessin accusait, comme on s'empressa de le proclamer, certaine ressemblance avec les traits du grand Carthaginois. La physionomie, empreinte de naturel, frappée d'un caractère éminemment original, respirait tant la cruauté qu'elle ne rappelait, en aucune façon, ni le type grec, ni le type italien, et qu'on ne pouvait s'empêcher de la rapporter à quelque modèle étranger, ou, comme le disaient les anciens, barbare. La barbe était courte et crépue, comme celle des gens originaires des pays chauds ; le casque posé sur la tête avait pour ornements des griffons, lions ailés ou chimères ; on ne manquait point d'observer que le sculpteur s'était attaché à éteindre la pupille de l'un des yeux[56]. Une telle découverte était bien de nature à soulever des tempêtes parmi les amateurs et connaisseurs du temps ; la discussion fut d'autant plus vive que le buste ne portait aucune espèce d'inscription. Dès lors, il se forma deux partis passionnés, qui tinrent : celui-ci, pour un Annibal ; celui-là, pour tel autre personnage de l'antiquité[57]. Le peintre Mondo, qui se piquait d'avoir un œil essentiellement archéologique, affirmait résolument qu'on était en présence du type africain[58] ; Giuseppe Daniele, commandant du régiment d'infanterie d'Agrigente, professeur de géo- graphie et d'histoire à l'Académie militaire, n'hésitait pas à déclarer qu'il ne pouvait y voir autre chose qu'un buste du Carthaginois Annibal[59]. Il faut ajouter que les conclusions de l'éminent professeur ont été plus tard combattues par Angelo Scotti[60]. Ce marbre de Capoue, sujet de tant de polémiques acerbes entre antiquaires italiens, faisait, en 1781, partie de la collection Renzi, de Santa-Maria. Il fut alors copié par le sculpteur Solari, et le comte de Wilzeck possédait un exemplaire de cette reproduction[61]. Nous avons cru devoir donner un aperçu de cette œuvre importante, d'après le dessin d'Alexandre de Anna, gravé en taille douce par Joseph Guerra. Aujourd'hui, le buste est au Musée de Naples, salle des Empereurs, n° 209, et porte cette inscription : ANNIBALE CAPVA Est-ce là l'original, ou seulement une copie ? C'est ce que n'a pu nous dire M. Fiorelli, le savant directeur du Musée. Dès l'aurore des temps modernes, les arts prennent pour motif la grande figure du soldat de Carthage. Maître Jehan de Rave fabrique, en 1466, une tapisserie flamande représentant les épisodes principaux de l'histoire d'Annibal. Nous avons dit (tome I, Appendice E) que les marbres d'Annibal furent surtout de mode au temps de Louis XIV et de Louis XV, témoin le buste de la salle des Marronniers de Versailles et la statue en pied, de Slodtz, laquelle, après avoir longtemps séjourné dans le jardin des Tuileries, est aujourd'hui rentrée au musée du Louvre. Ce goût s'est perpétué jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, ainsi que nous l'apprend M. Thiers. La galerie de Diane, aux Tuileries, était, dit-il[62], comme à présent, le vestibule qu'il fallait traverser pour arriver à la demeure du chef de l'État. Le Premier Consul la fit décorer (janvier 1800) avec des bustes représentant une suite de grands hommes, et s'attacha à marquer par le choix de ces bustes les prédilections de son esprit : c'étaient... Annibal... Qu'est devenu ce buste ? On conserve au département des Estampes de Un buste sous cuirasse. La tête est couronnée de lauriers ; la barbe touffue, l'œil flamboyant. Légende : HANNIBAL. C'est vraisemblablement le travail d'un vieux maître sur bois ; Une tête de face, coiffée d'un bonnet de fourrures. Barbe épaisse, visage privé de l'usage d'un œil, buste effacé sous les plis d'un manteau. Légende : HANNIBAL Carthaginensis (sic) ; Une tête de profil à droite, coiffée d'un casque à chenille et crinière avec couvre-nuque ; barbe épaisse. Pour légende, un résumé très-bref de la vie d'Annibal ; Une autre tête de profil à droite, également coiffée du casque à chenille et crinière avec couvre-nuque. Figure de vieillard, amaigrie et singulièrement empreinte de tristesse. Légende : HANNIBAL ; Un buste de profil à droite, publié par Furne, sous la
signature Lerichon. Tête à Une tête de trois-quarts, coiffée du casque dit pot en-tête ; barbe crépue, type africain, buste couvert d'un bouclier sur lequel se dessine un cheval au galop. Légende : Hannibal the Carthaginian general. — Published, London, etc. Enfin, au moment où nous écrivons ces lignes, on nous signale le fait de l'achèvement d'une toile de M. Motte, élève de Gérôme ; le tableau représente, nous dit-on, le passage du Rhône par l'armée carthaginoise, et comporte probablement un portrait du général en chef. A-t-on jamais frappé des médailles ou gravé des pierres fines qui puissent nous révéler authentiquement les traits d'une figure dont les arts ont tant de fois tenté d'opérer la restitution idéale ? Aucun texte ne nous éclaire à cet égard, et, en conséquence, il nous faut, pour élucider cette question délicate, recourir à l'emploi des méthodes d'induction. Établissons d'abord un fait, celui de la célébrité d'Annibal, célébrité qu'on peut qualifier de considérable, non-seulement chez les modernes, mais encore dans le monde antique. Nous avons exposé, en notre Appendice A, l'admiration que professaient pour Annibal M. Thiers et Napoléon ; longtemps avant eux, le grand Condé avait manifesté le même sentiment, car on l'entendit un jour dire à ses officiers : Messieurs, si Annibal pouvait revenir, il battrait tous les généraux de Louis XIV ! Ce qu'il faut observer, c'est que les louanges si souvent et si bien exprimées par les modernes ne font que répercuter, comme un écho, celles que se plaisait à prodiguer l'antiquité. Il était naturel que le brillant concert fût ouvert par des gens de Carthage[63] ; mais on ne s'attendait pas à voir l'admiration gagner successivement tous les Italiotes et les Romains eux-mêmes[64]. Dès que les passions se furent apaisées, on n'entendit plus au Forum que des discours destinés à prôner la gloire d'Annibal, à ce point que Juvénal reproche à ses compatriotes d'avoir sans cesse à la bouche ce nom si malsonnant : Quaque die miserum dirus caput Annibal implet ! Cependant l'habitude est prise et doit se perpétuer. L'Empire rend les plus grands honneurs à la mémoire du fils d'Amilcar ; Domitien, Pescennius Niger, Caracalla, le glorifient avec amour[65]. Il n'est donc pas étonnant que, depuis l'antiquité jusqu'à
nos jours, les hommes aient donné le surnom d'Annibal à nombre de personnages
fameux : Scipion et Sertorius, Mithridate et Juba, l'empereur Probus et
l'Africain Gildon. C'est encore au Carthaginois Annibal que Riouffe comparait,
en 1800, le jeune général Bonaparte[66]. On ne sera pas
non plus surpris de voir, à l'heure de En France, ce prénom d'origine punique s'est beaucoup moins répandu qu'en Italie et en Espagne, mais il n'y a pas été cependant absolument hors d'usage. Vers la fin du XVIIIe siècle, au cours de la guerre des Antilles (1780-1781), un de nos plus beaux vaisseaux de 74 portait fièrement le nom de l'Annibal, et ce nom cueillit alors un regain de gloire, grâce aux factions d'éclat de l'intrépide Lamotte-Piquet. Il est donc établi que la juste célébrité d'Annibal, encore vivante parmi nous, remonte à une haute antiquité. D'autre part, nous savons que les artistes grecs ou romains empruntaient souvent leurs motifs aux traits de la physionomie des grands hommes de guerre. C'est ainsi que l'empereur Auguste se servait officiellement d'un sceau donnant l'empreinte de la tête d'Alexandre le Grand[67] ; que, chez certaines familles, les bagues, les bracelets, tous les objets de parure portés par les hommes ou les femmes étaient également à tête d'Alexandre[68]. La figure du héros macédonien passait pour talisman et faisait office d'amulette[69]. Du rapprochement de ces deux faits il est, jusqu'à certain point, permis de conclure à la probabilité d'une fréquente représentation du visage d'Annibal, représentation opérée par les arts dans des conditions similaires. La collection de Bosius comprenait, au XVIIe siècle, une médaille présentant, au revers, une image d'Annibal, accompagnée de l'inscription : ΑΝΝΙΒΑΛ ΠΟΙΝΟΣ ; à l'avers, un Jupiter demi-nu, tenant de la main droite ses foudres, et de la gauche le sceptre du monde, avec cette légende : ΔΟΞΑ ΔΙΟΣ. Bosius ne se faisait point d'illusions à l'égard de la valeur de ce prétendu monument iconographique, qu'il disait être faux et de fabrication moderne[70]. Il professait à peu près le même sentiment touchant certaine médaille d'argent que possédait alors un ecclésiastique de Leipzig, du nom d'Henri Meier. Cette pièce à tête d'Annibal laissait lire les deux mots : ILLE HANNIBAL[71]. Une médaille analogue fut offerte à l'amiral de Naples, Gonzalve de Cordoue, descendant du grand capitaine de ce nom. Elle portait, à l'avers, la légende latine : HANNIBAL POENORVM DVX, et, au revers, le dessin d'un guerrier donnant un coup de lance, avec le mot : ACCIPITE. L'archevêque de Tarragone, Antoine-Augustin, célèbre antiquaire, n'eut pas de peine à reconnaître qu'il ne s'agissait là que d'une œuvre de supercherie[72]. On n'ignore point qu'il y aurait imprudence à considérer
comme authentique la tétradrachme d'argent de la collection des Ursins[73], dont nous avons
donné le dessin (tome I, Appendice E)
d'après l'Univers pittoresque (Afrique
ancienne), publié par Firmin Didot. Le département des Estampes de APVD FVLVIVM VRSINVM IN NOMISMATE ARGENTEO La troisième, de moindres dimensions, occupe un médaillon perlé, lequel est à son tour placé dans un cadre rectangulaire formé de baguettes de laurier. On conserve au même département deux autres gravures intéressantes en ce qu'elles sont des fac-similés de médailles. L'une porte pour légende : ANNIBAL CAR. D ; l'autre, HANNIBAL Ex monetâ aned D. C. à Lohenstein. La première représente un homme âgé, à chevelure et à barbe incultes ; la seconde, un jeune homme imberbe, au nez très-aquilin. En fait de pierres fines, on cite la célèbre cornaline des Ursins, trouvée sur le territoire de Pérouse, non loin du lac de Trasimène. Elle nous montre Annibal offrant un sacrifice ; son gendre Asdrubal se tient debout à sa gauche ; son fils Annibal est à l'autel. On pense que cette pierre a pu former l'ornement d'une bague appartenant à quelque admirateur passionne du grand Carthaginois. Les contemporains de Bosius vantaient aussi la valeur de certaine pierre du cabinet Farnèse, représentant Annibal enfant, pierre qu'ils supposaient provenir de l'anneau d'Annibal lui-même[74]. Nous avons mentionné (tome
I, Appendice E) la cornaline découverte en Calabre en i8o5 et
qui faisait partie du cabinet de l'impératrice Joséphine. Ajoutons que le
département des Estampes de Le même Appendice E comprenait une inscription latine où le nom d'Annibal met hautement en relief la liste des succès de Fabius Maximus Cunctator ; en voici une autre, non moins authentique que la première, où le nom de Marcellus fait également opposition à celui du héros de Carthage : M CL MARCELLO ROMANORVM ENSI FVGATO HANNIBALE DIREPTIS — SYRACVSIS V CONS S P Q NOLANVS (Mommsen, I. R. N.
n° 1894.) Bosius signalait, en outre[75], une pierre antique où se lisaient distinctement ces mois : HANNIBAL HAMILCARIS F Nous ne possédons à cet égard aucun moyen de contrôle, et, cela étant, il serait téméraire de décider si la pierre est, ou non, le fruit d'une découverte sérieuse. Les conclusions de la présente notice sont nécessairement
celles-ci : le seul bien réellement acquis à la science consiste, jusqu'à
présent, en deux monuments épigraphiques (Mommsen,
Elogia, XXIX, et I. R. N., 1984). Nous ne possédons encore de
la figure d'Annibal aucune représentation irréfutablement authentique ; une
œuvre d'art, |
[1] Dans l'antiquité grecque et latine proprement dite, les auteurs qui traitent de l'expédition d'Annibal sont : Appien, Caton l'Ancien, Cælius Antipater, Cincius Alimentus, l'empereur Claude, Dion-Cassius, Diodore de Sicile, Eumaque, Eutrope, Florus, Justin, Juvénal, C. Nepos, Nævius, Pline, Polybe, Salluste, Silius Italicus, Sosile, Strabon, Tite-Live, Varron, etc.
[2] M. Augustin Chaho (Histoire des Basques) cite le chant conservé par les Euskariens sur les conquêtes d'Annibal en Italie. Il convient d'ajouter que divers critiques attribuent ce poème à un auteur du XVIIe siècle.
[3] Ceterum Hannibalis res gestas etiam recentioribus Afris innotuisse, illud indicio est quod Vincent Leblanc, Massiliensis, in suo Itinerario, parte II, cap. XVII, scribit, Temesnæ in regno Maroccæ, sibi Maurum quemdam anno Christi CIƆ IƆLXXVIII, inter alios libros, quibus utebatur, nominasse quemdam Albuzer dictum, plenum rerum curiosarum de gestis celeberrimorum Africæ virorum, Hannibalis, Massinissæ, Septimii Severi, et mullorum aliorum regum, principum et episcoporum, ut Augustini, etc. (J. A. Bosius, édition de C. Nepos, Notæ ad Hannibalem, Leipzig, 1675.)
[4] Secrétaire et ambassadeur des empereurs d'Allemagne, Luitprand de Crémone écrivait vers l'an 970 de notre ère.
[5] Meglio di mezzo secolo prima, una Historia transitas Annibalis era stata scritta dal Maccaneo, ma non fu stampata mai... (Carlo Promis, Storia dell' antica Torino.)
[6]
L'ouvrage de l'Anonyme porte ce titre compliqué : Totale et vraye
description de tous les passaiges, lieux et destroictz par lesquels on peut
passer et entrer des Gaules ès Italies, et, signamment, par où passèrent
Hannibal, Iulius Cæsar, et les très-chrestiens, magnanimes et très-puissants
roys de France Charlemaigne, Charles VIII, Loys XII, et le très-illustre roy
Françoys, à présent resgnant, premier de ce nom, etc. — On vend les
dicts livres à Paris, à la rue Saint-Jacques, près Saint-Yves, à l'enseigne de
[7] Uno de' primi ricercatori del passo d' Annibale fu, 300 anni fa, il Pigafetta in littera ch' e nell Ambrosiana. (Carlo Promis, Storia dell' antica Torino.)
[8] Un curieux et savant homme, nommé Clément Durand, voulant entreprendre dans Paris une diatribe ou exercitation au sujet du passage d'Annibal, ne s'est pas contenté, pour se résoudre dans son opinion, du sentiment de tous les auteurs. Mais il prie et interprète tous les curieux du siècle par un petit imprimé, qu'il leur adresse de Paris, l'an 1654, de lui faire savoir leur sentiment sur cinq demandes qu'il leur propose. (Honoré Bouche, Chorographie et histoire de Provence, Aix, 1664.)
[9] Arneth, Bernewitz, Francke, Fuchs, Herzog, Mommsen, das Morgenblatt, Müller, Pisauski, Reichard, Schütt, Ukert, Von Vincke, Wiedemann, Wijnne, Zander, etc.
[10] Abott, Chaix, Ellis, Faxe, Gibbon, Holdswortk, Long (H. L.), Macdougall, lady Morgan, Withaker, Wickham et Cramer, etc.
[11] Melville, etc.
[12] Paul Orose, Isidore de Séville, etc.
[13] De Beaujour, Brunet de l'Argentière, de Cazaux, Chappuis, Daudé de Lavalette, Delandine, Deluc, Desjardins, Drojat, Des Essarts, Favre, Fortia d'Urban, Gillée, Girard, Imbert-Desgranges, Labbe, Larauza, Larenaudière, Letronne, Macé, de Mandajors, Martin de Bagnols, Maissiat, P. Menestrier, Napoléon, le Polybiblion, Quiqueran de Beaujeu, Rendu, Replat, de Rivaz, Rossignol, Saint-Cyr-Nugues, de Vaudoncourt, de Verneuil, etc.
[14] Heerkens.
[15] Amati, Armandi, Bianchini, Capponi, Cibrario, Daniele, Dante, Denina, Durandi, Guazzezi, Maccaneo, Mauri, Negri, Palmieri, Pecis, P. Pietro, Pigafetta, Carlo Promis, Vettori, etc.
[16] Grosley, Leyel, Ranstroem, etc.
[17] Bourrit, Paul Chaix, Rauchenstein, de Saussure, Schaub, etc.
[18] Abbé Albert, PP. Catrou et Rouillé, rév. Cramer, abbé Denina, abbé Ducis, P. du Puy, P. Fabre, P. Fournier, Paul Jove, P. Murith, P. Ménestrier, Paul Orose, Pigafetta, Quiqueran de Beaujeu, évêque de Senez, Mgr Rendu, évêque d'Annecy, dom Vaissète, etc.
[19] Daudé de Lavalette, Imbert-Desgranges, etc.
[20] Chappuis, Desjardins, Duruy, Larauza, Letronne, Poirson, Macé, Rollin, Rossignol, etc.
[21] Armandi, Bourcet, Folard, Guischardt, Macdougall, Matthieu Dumas, Melville, Napoléon, Negri, Rogniat, Roussillon, Saint-Simon, Saint-Cyr-Nugues, Servan, de Vaudoncourt, de Verneuil, Blaise de Vigenère, etc.
[22] Alciat, Alschefaki, Doujat, Ernst, Fabri, Gosselin, Lachmann, Lipse, Marliani, Matthiæ, Schweighæuser.
[23] Dante, Juvénal, Pétrarque, Quiqueran de Beaujeu, Silius Italicus, etc.
[24] D'Anville, Barbié du Bocage, Bergier, Bourrit, Malte-Brun, Mannert, Walckenaër.
[25] Arnold, Cantù, Duruy, Gibbon, Mommsen, Niebuhr, C. Promis, Rollin, Amédée Thierry, etc.
[26] Breton, Fodéré, King, de Lalande, Millin, lady Morgan, de Saussure, de Stolberg.
[27] Emploi du vinaigre à la guerre, Paris, 1818.
[28]
Statistique du département de
[29] Edition de Tite-Live, t. IV, p. 501. Variæ dissertationes de Hannibalis itinerario recensentur.
[30] Tavola delle opinioni degli scrittori antiche e moderni circa il passo di Annibale nelle Alpi.
[31] Description du Dauphiné, Grenoble, 1852.
[32] Revue critique, numéro du 19 septembre 1874.
[33] Les Vies d'Annibal sont celles de Sosile, Nepos, Annius de Viterbe, Donat Acciaiuoli, Quiqueran de Beaujeu, Mauri, Bernewitz, Abott, Des Essarts, etc.
[34] Cicéron, Orat. LXIX.
[35] Suétone, Claude, XLII.
[36] Athénée, Dipnosoph. XIII, V.
[37] Suétone, De illustribus grammaticis, II.
[38] Diodore de Sicile, XXVI, IV.
[39] Histoire du Consulat et de l'Empire, liv. LXII, passim.
[40] Commentaires de Napoléon Ier, notes sur l'ouvrage intitule : Considérations sur l'art de la guerre, du général Rogniat, passim.
[41] Histoire du Consulat et de l'Empire, liv. LXII, passim.
[42] Gli antichi facevano ogni cosa meglio e con maggior prudenza di noi. (Machiavel, Art de la guerre, liv. VI.)
[43] Pline, Hist. nat. XXXIV, XV.
[44] Silius Italicus, Puniques, XVII.
[45] Hérodien, Hist., IV, VIII.
[46] Pline, Hist. nat., XXXV, II.
[47] P. Jovii, Hist. liv. VI. Bâle, 1578.
[48] Giuseppe Daniele, Ragionamento intorno ad an' antica statua di Annibale Cartaqinese, Naples, 1781.
[49] Giuseppe Daniele, op. cit.
[50] Giuseppe Daniele, op. cit.
[51] Giuseppe Daniele, op. cit.
[52] Sicul. cap. I, part. I, p. 5. Leyde, 1764, in-fol.
[53] Oratione in morte di Carlo di Austria. Naples, 1671, in-4°. — G. Daniele, op. cit.
[54] Capaccio, Forestiere, Giorn. IX. Naples, 1634.
[55] Giov. Pasquale, Memoria d'un fatto illustre di Capua antica, Naples, 1667. (Avec un portrait d'Annibal.)
[56] Giuseppe Daniele, op. cit.
[57] Giuseppe Daniele, op. cit. passim.
[58] Giuseppe Daniele, op. cit.
[59] Giuseppe Daniele, op. cit.
[60] Angelo Antonio Scotti, Dissertazione sopra un antica mezzo busto falsamente attribuito ad Annibale Cartaginese, Naples, 1816. (Bibliothèque nationale de Naples, 154, D, 17.)
[61] Giuseppe Daniele, op. cit., passim.
[62] Histoire du Consulat et de l'Empire, liv. II.
[63] Josèphe, De bello Judaico, II, XVI, 4.
[64] Salluste, De bello Jugurthino, V. — Diodore de Sicile, XXVIII, X.
[65] Suétone, Domitien, X. — Spartien, Pescennius Niger, II. — Hérodien, Hist., IV, VIII.
[66] Stilius Italicus, Puniques, passim ; Plutarque, Sertorius, XXIII ; Velleius Paterculus, Hist. rom., II, XVIII ; Lucain, Pharsale, VIII ; Aurelius Victor, De Viris illustribus, Probus ; Claudien, Éloge de Stilicon, préface du livre III ; A. Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, livre II.
[67] Pline, Hist. nat., XXXVII, IV. — Suétone, Octave, L.
[68] Trebellius Pollion, Les trente tyrans, XIII.
[69] Trebellius Pollion, Les trente tyrans, XIII.
[70] ... vix dubito recentiorem ac supposititium esse. (J. A. Bosius, Ad Nepotem, Leipzig, 1675. — Cf. Giuseppe Daniele, Ragionamento, Naples, 1781.)
[71] Bosius, op. cit. — Daniele, op. cit.
[72] Dialoghi di D. Antonio Agostini ec. dial. XI. Rome, 1736, in-folio. — Cf. Daniele. op. cit.
[73] Ejusdem [Hannibalis] caput e nummo argenteo tetradrachmo exhibent Imagines Ursini num. 63, una cum litteris punicis nomen ejus (ut aiebat, cujus is nummus fuit, Petrus Contarenus) exprimentibus. (Bosius, op. cit.)
[74] Corniolam Ursini repertam in agro Perusino prope lacum Trasimenum... memoral Jo. Faber commentario in imagines Illustrium Ursinianus ; conjicitque Afro alicui studioso Hannibalis pro petra annulari fuisse... Addit et de alia gemma... Hannibalis pueri, ut existimat, exhibente [caput], conjicitque annularem ipsius Hannibalis fuisse. (Bosius, op. cit.)
[75] Ad Nepotem, Leipzig, 1675.