HÉRODOTE, HISTORIEN DES GUERRES MÉDIQUES

 

INTRODUCTION. — QUESTIONS PRÉLIMINAIRES SUR HÉRODOTE, SA VIE ET SON ŒUVRE.

 

 

§ III. — L'histoire d'Hérodote est-elle achevée ?

M. Kirchhoff et les partisans de sa théorie sur la formation de l'histoire d'Hérodote se représentent l'historien comme occupé pendant les années 431-428 à la rédaction de la seconde moitié de son œuvre ; ils le suivent pas à pas dans la marche de son travail, et relèvent vers la fin du livre IX une dernière allusion à un fait contemporain, à un événement de l'été de 428 (IX, 73) : pour eux, si Hérodote cessa peu après d'écrire, ce n'est pas qu'il fût arrivé alors au terme qu'il se proposait d'atteindre ; les événements seuls l'ont arrêté dans la composition de son ouvrage, c'est-à-dire ou la mort ou le découragement. Le découragement parait à M. Kirchhoff la cause la plus probable de cet arrêt : l'admirateur de Périclès, après avoir vu consommer la ruine des projets que ce grand homme avait conçus, ne pouvait pas continuer une histoire qui tendait à la glorification d'Athènes et de son plus illustre homme d'État. Si donc Hérodote mourut alors à Athènes, cette mort le trouva dans des dispositions qui, à elles seules, ne lui permettaient déjà plus de pousser plus loin son histoire. De toutes façons, il n'exécuta pas son plan jusqu'au bout, et il ne mit pas la dernière main à ce qu'il avait déjà composé. L'œuvre, suivant M. Kirchhoff, est doublement inachevée, et dans le fond, et dans la forme.

Pour ce qui regarde le plan primitif d'Hérodote, les objections que nous avons déjà faites au système de M. Kirchhoff nous autorisent à rejeter aussi les conséquences qui reposent uniquement sur ce système. S'il n'est ni prouvé ni vraisemblable que l'auteur ait écrit à Athènes toute l'histoire des guerres médiques pendant les premières années de la guerre du Péloponnèse ; si certaines allusions à cette guerre récente sont des additions faites après coup, nous avons le droit de penser qu'Hérodote avait eu le temps d'achever en dix ans à Thurii l'ouvrage dont il avait amassé depuis longtemps les matériaux. Rien ne prouve qu'il ait eu l'intention de poursuivre le récit de la lutte des Grecs et des barbares au delà du point où il s'est arrêté, jusqu'à la bataille de l'Eurymédon, par exemple, ou jusqu'à l'expédition de Cimon à Cypre en 449. Bien plus, si le but d'Hérodote avait été de célébrer la politique de Périclès, c'est au delà de l'année 449 elle-même qu'il lui aurait fallu suivre la marche des affaires en Grèce ; car le rôle personnel de Périclès ne commence que du jour où finit la guerre contre la Perse, et c'eut été un singulier moyen de glorifier Périclès que de raconter seulement les entreprises d'Athènes contre le Grand Roi, c'est-à-dire précisément l'œuvre de Cimon et de son parti.

Pour nous, qui ne mêlons pas Hérodote à la politique militante des amis de Périclès au début de la guerre du Péloponnèse, il nous semble prudent de ne chercher dans son livre aucune autre idée maîtresse que celle qu'il exprime lui-même en commençant son histoire, à savoir le désir de sauver de l'oubli les actions grandes et mémorables qui ont signalé la lutte des Grecs et des barbares. Qu'entend donc Hérodote par cette lutte ? N'est-ce pas celle qu'il a achevé de raconter, c'est-à-dire l'âge héroïque des guerres médiques, glorieusement couronné par les victoires de Platées et de Mycale ?

Ici encore M. Kirchhoff croit pouvoir résoudre la question avec certitude, d'après des indices incontestables[1]. Il constate une habitude qu'a Hérodote de renvoyer par avance, suivant un plan bien arrêté, à certains passages ultérieurs de son livre : l'usage de ces renvois permet à l'historien de réserver pour plus tard un développement qui interromprait d'abord la marche de son récit. Pour six de ces passages, la promesse faite par Hérodote se trouve réalisée dans la suite ; trois, au contraire, restent sans réponse ; ce sont les deux renvois aux Άσσύριοι λόγοι (I, 406 et 484) et le renvoi au récit des causes de la mort d'Éphialte (VII, 213). M. Kirchhoff estime que ces trois cas doivent être assimilés aux six autres, et que par conséquent Hérodote se proposait d'insérer les Άσσύριοι λόγοι dans son histoire, comme aussi de raconter dans le même ouvrage les circonstances de la mort d'Éphialte. Seulement, s'il explique l'omission des Άσσύριοι λόγοι par un oubli, il n'admet pas la même explication pour le cas d'Éphialte : aucune occasion, dit-il, ne s'offrait à Hérodote de revenir sur ce fait dans l'un des deux derniers livres : si l'auteur n'a pas tenu sa promesse, c'est qu'il n'est pas arrivé dans la composition de son ouvrage au point où il comptait le faire, c'est-à-dire au récit de la campagne du roi spartiate Léotychide en Thessalie (476/5), preuve manifeste qu'il avait l'intention de traiter des événements postérieurs aux batailles de Platées et de Mycale.

Cette argumentation spécieuse a trouvé dans M. Éd. Meyer un contradicteur particulièrement habile[2] : se servant des armes mêmes de M. Kirchhoff, M. Éd. Meyer conteste non pas qu'Hérodote ait voulu revenir plus loin sur Éphialte, mais qu'il ait eu l'intention de donner ce supplément à propos de Léotychide. En effet, de l'observation même de M. Kirchhoff, M. Éd. Meyer conclut qu'Hérodote n'a pas du avoir le dessein de revenir sur un fait lorsque, parlant à l'avance de ce fait, il s'abstient de renvoyer à un passage ultérieur de son livre. Or c'est ce qui arrive pour Léotychide : au chap. 72 du liv. VI, Hérodote raconte la campagne de Léotychide en Thessalie, ses agissements coupables, son exil et sa mort, sans ajouter une phrase comme ταΰτα μέν έν τοΐσι όπίσω λόγοισι άπηγήσομαι, mais en disant seulement : ταΰτα μέν δή χρόνω ΰστερον έγένετο. Or c'est là une formule toute différente, fréquente aussi chez Hérodote, mais qui nulle part ne se rapporte à des événements que l'auteur ait racontés dans la suite ; elle peut donc s'interpréter ainsi : Cela se passa longtemps après, à une époque dont je ne ferai pas l'histoire. Si telle est la valeur de cette formule, comme on la retrouve, avec de légères variantes, dans six autres passages relatifs à des événements postérieurs à l'année 479[3], on est en droit de dire qu'Hérodote avait d'avance l'idée de ne pas dépasser cette date dans la suite de son ouvrage.

Il nous parait, comme à M. Éd. Meyer, qu'Hérodote n'a voulu continuer son livre ni jusqu'au voyage de Callias en Perse, ni jusqu'à la prise d'Eïon, ni même jusqu'à la prise de Byzance et aux premières trahisons du roi Pausanias. Tous ces faits, il les mentionne en passant comme des sujets sur lesquels il ne reviendra pas ; il parle même de Cimon à deux reprises[4] sans faire la moindre allusion à ses exploits ultérieurs : silence incompréhensible, si l'auteur avait dû plus tard exposer les origines et les progrès de l'empire maritime d'Athènes.

Ainsi (les indices sérieux permettent de croire qu'Hérodote n'a pas voulu prolonger son ouvrage au delà des grandes victoires de 479 ; et l'absence d'une réponse au chap. 213 du liv. VII prouve seulement que l'historien n'a pas eu l'occasion de rattacher, comme il pensait le faire, le nom du meurtrier d'Éphialte, Athénadès, aux événements qu'il devait raconter plus tard. Nous ne voyons pas, il est vrai, à quel endroit conviendrait cette mention ; mais comment assurer que cette liaison prévue par Hérodote ne se rattachait pas à un fait purement anecdotique ? C'est dans ce cas surtout que s'expliquerait bien un oubli.

Mais si la fine critique de M. Éd. Meyer suffit à répondre aux subtiles objections de M. Kirchhoff, des raisons plus générales nous engagent à penser qu'Hérodote n'a jamais songé à se faire l'historien de la πεντηκονταετία. A cette tâche il n'était préparé ni par son éducation ni par ses goûts personnels ni par ses voyages. Ce que nous avons vu plus haut de sa jeunesse et de son rôle politique nous a montré que de bonne heure le citoyen d'Halicarnasse, attiré par une curiosité naturelle vers le monde barbare et vers l'observation des mœurs, des pays et des hommes, avait appris à considérer de haut le temps présent, pour s'élever jusqu'à l'étude des conseils cachés de la Providence. Frappé des grands événements de l'histoire, Hérodote ne parait pas avoir eu longtemps le goût de l'action dans les luttes toujours mesquines des cités ; il a préféré contempler le passé, qui lui apparaissait dans une sorte de mirage grandiose. Si quelque chose l'a décidé à raconter l'histoire des guerres médiques, c'est l'idée qui s'est offerte à son esprit (idée antique, poétique, homérique) d'un conflit entre l'Europe et l'Asie. La même préoccupation l'a conduit en Grèce, et il s'est appliqué à y relever surtout les traces de ces luttes décisives où la patrie hellénique avait failli succomber. Pour cela il lui suffisait de parcourir les villes, de visiter les temples et d'interroger les hommes sur des événements que tout le monde encore avait présents à la mémoire. Ainsi a-t-il pu, même en peu d'années, apprendre tout ce qu'il voulait savoir. Beaucoup plus long aurait dû être son séjour à Athènes et en Grèce, s'il avait cherché à rassembler les éléments d'une histoire plus récente, s'il avait voulu se débrouiller dans le chaos des rivalités intestines qui troublèrent la Grèce de 480 à 430. Certes, s'il avait eu le goût de la politique de parti, s'il avait pénétré dans la vie intime des États grecs, il aurait parlé autrement qu'il n'a fait, dans son récit des guerres médiques, de certains événements et de certains détails : il aurait fait allusion, par exemple, au rôle politique de l'Aréopage dans le gouvernement d'Athènes après Salamine[5], il aurait parlé des réformes d'Aristide et de Thémistocle, du parti de Cimon et de celui de Thucydide, il ne se serait pas contenté d'une allusion rapide à Périclès ! Mais surtout, s'il avait tenu à écrire cette histoire qu'on lui prête l'intention de composer, Hérodote n'aurait pas quitté Athènes pour se retirer à Thurii. Le fait seul qu'il vint s'établir en Italie prouve qu'il ne songeait pas à poursuivre son enquête sur la vie politique de la Grèce. Son goût le portait vers un tige antérieur, où s'était manifestée la protection des dieux, où les oracles avaient parlé, où de grandes actions avaient frappé l'imagination des hommes ! Grouper autour de ces faits glorieux tous les détails amusants et instructifs que ses voyages lui avaient fait connaître, voilà ce qu'il se proposait de faire, dans une œuvre qui devait être à la fois pour les Grecs une instruction et une édification, un enseignement utile et un appel à des sentiments que les générations nouvelles avaient trop oubliés.

Ajoutons d'ailleurs qu'Hérodote, en suivant ainsi ses goûts de moraliste, pouvait facilement justifier la conception qu'il avait de la lutte entre les Grecs et les barbares se terminant à la bataille de Mycale et au retour de la flotte athénienne à Phalère après la prise de Sestos. Cette guerre médique qu'il avait voulu raconter, c'était l'attaque de l'Asie contre l'Europe, c'étaient les entreprises des barbares, depuis Crésus et Cyrus jusqu'à Darius et Xerxès. Or cette lutte était finie : pour les Grecs, la bataille était gagnée, le salut assuré. Désormais la guerre deviendra offensive de la part des Grecs, surtout de la part des Athéniens. La guerre médique proprement dite est achevée.

Cette manière de voir peut nous paraître aujourd'hui inexacte ; car il est évident que les rois de Perse ne se tinrent pas pour battus après Mycale ; les batailles mêmes de l'Eurymédon et de Cypre n'amenèrent pas, ce semble, une paix définitive. En réalité, à voir les choses de haut et de loin, on peut prolonger les guerres médiques jusqu'au temps d'Alexandre, qui leur donna leur véritable conclusion. Mais les contemporains ne jugent pas comme la postérité, et Hérodote a pu croire avec les hommes de son temps que les guerres médiques se résumaient dans la campagne de Xerxès. A cet égard, Thucydide pensait exactement comme lui, et c'est une autorité que nous nous étonnons de n'avoir pas vu invoquer dans cette question. De toutes les guerres précédentes, dit Thucydide, la plus considérable fut la guerre médique, et pourtant deux combats sur terre et autant sur mer en décidèrent promptement l'issue[6]. Ainsi les Thermopyles et Platées, Artémisium et Salamine, voilà les rencontres qui constituent pour Thucydide la guerre médique : des victoires de l'Eurymédon et des derniers succès remportés par Cimon à Cypre, l'historien ne parle pas ici, parce que ces faits militaires appartiennent, selon lui, non à la guerre médique, mais aux événements qui ont préparé la fondation de l'empire d'Athènes. Thucydide s'exprime donc déjà comme les historiens postérieurs, et comme nous faisons nous-mêmes d'après eux, en marquant la fin des guerres médiques au point où finit l'invasion de Xerxès.

En résumé, Hérodote a raconté la lutte des Grecs et des barbares jusqu'au point qu'il voulait atteindre, et nous ne pensons pas qu'il ait jamais songé à ajouter à cette histoire de nouveaux chapitres. Son ouvrage même contient une conclusion fort bien appropriée au sujet traité : le mot de Cyrus en réponse aux Perses qui voulaient aller s'établir dans de riches contrées donne, pour ainsi dire, l'explication morale de toute la conquête perse, et contient en même temps un avertissement pour les Grecs. Cela est si vrai que les savants qui attribuent à Hérodote l'intention de donner une suite à cette histoire reconnaissent du moins dans cette fin une des divisions capitales de l'ouvrage qu'il avait pu projeter d'écrire[7].

Mais ce que nous avons dit de la composition du livre d'Hérodote nous permet d'affirmer en même temps que l'auteur n'a pas achevé la révision de son œuvre, qu'il n'y a pas corrigé certaines omissions, qu'il n'a pas fondu dans une rédaction définitive des notes additionnelles, inscrites par lui en marge de son manuscrit. En un mot, il nous semble évident qu'Hérodote n'a pas préparé son livre pour une publication, et qu'il est mort sans y avoir mis la dernière main.

Ce n'est pas que nous acceptions l'anecdote rapportée par Ptolemæos Chennos, grammairien du temps de Néron, suivant laquelle le livre d'Hérodote aurait été publié après sa mort par le poète Plésirrhoos, son ami, qui serait même l'auteur du prologue[8]. Aucune partie de l'ouvrage ne nous semble plus authentique que le prologue ; et d'ailleurs, Ptolemæos Chennos, qui ne mérite en général aucune confiance, se trahit ici lui-même, en citant, immédiatement après la première, une autre anecdote qui la contredit[9]. Mais le fait qu'Hérodote ne fut pas son propre éditeur offre à nos yeux une grande vraisemblance, et c'est même ce qui nous semble expliquer le mieux l'état où nous est parvenu son ouvrage.

Ainsi Hérodote, demeuré à Thurii dans les dernières années de sa vie, se contenta de revoir partiellement et de retoucher à l'occasion une œuvre qu'il avait composée à loisir pendant son séjour dans cette ville. Les matériaux divers dont il l'avait formée suffisent à faire comprendre les redites ou les légères contradictions qui s'y rencontrent. L'écrivain se donnait encore du temps pour la rendre plus parfaite, lorsque la mort vint le surprendre.

Des trois traditions relatives à la mort d'Hérodote, celle qui la place à Thurii nous semble donc la meilleure[10], bien que sans aucun doute l'épitaphe conservée par Étienne de Byzance date d'une autre époque. Mais le texte de Marcellinus[11], souvent invoqué en faveur d'Athènes, est sans valeur : au lieu du tombeau d'Hérodote situé près de la porte Mélitis, à côté de celui de Thucydide, c'est le tombeau d'Oloros qu'il faut lire[12]. A Pella, en Macédoine, fut élevé peut-être un cénotaphe.

Quant à la date de cette mort, elle peut se déterminer approximativement. Car il parait certain qu'Hérodote n'eut pas connaissance du règne de Darius Nothus, qui monta sur le trône en 424 : partout dans son livre il parle de Darius, fils d'Hystaspe, sans le distinguer de cet homonyme, et il ne nomme pas Darius Nothus dans le passage pourtant additionnel où il énumère ses trois prédécesseurs (VI, 98). D'autre part, Aristophane semble avoir connu l'ouvrage d'Hérodote, lorsqu'il écrivit les Acharniens, représentés en 425[13]. La mort de l'historien se place donc peu après les premières années de la guerre du Péloponnèse, entre les années 428 et 426. Nous ne doutons pas d'ailleurs que ses amis n'aient publié et répandu le plus tôt possible en Grèce un ouvrage destiné à tous les Grecs, et inspiré par le plus pur sentiment du patriotisme hellénique.

 

 

 



[1] M. Kirchhoff a repris en détail l'examen de cette question dans les Sitzungsberichte der K. preuss. Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1885, p. 301 et suiv. Ueber ein Selbscitat Herodots (VII, 213). C'est une réponse à un travail de M. GOMPERS, Herodoteische Studien, inséré dans les Sitzungsberichte der Kais. Akademie der Wissenschaften, 1883. M. Gompers a répliqué dans le même recueil : Ueber den Abschluss des Herodoteischen Geschichtstcerkes, Vienne, 1886.

[2] Rheinisches Museum, t. XLII (1887), p. 146 et suiv.

[3] HÉRODOTE, VIII, 3 ; VI, 72 ; VII, 106, 151 ; IX, 64 ; VII, 137.

[4] HÉRODOTE, VI, 36, et VII, 107.

[5] C'est là un fait important que ne parait pas avoir connu Hérodote, et qui nous est révélé par ARISTOTE, Constitution d'Athènes, 23.

[6] THUCYDIDE, I, 23.

[7] Cf. A. CROISET, Histoire de la littérature grecque, t. II, p. 571, note 1.

[8] PHOTIUS, Bibliothèque, éd. Bekker, p. 148 b.

[9] ID., ibid., p. 150 b.

[10] C'est celle que rapporte Suidas.

[11] MARCELLINUS, Vie de Thucydide, § 11.

[12] Cf. SAUPPE, Acta societatis græcæ, t. II (1840), p. 430.

[13] On trouve dans les Acharniens, v. 523 et suiv., une sorte de parodie de l'exposé que fait Hérodote des causes de la guerre entre les Grecs et les barbares (I, 1-4). Cf. HÉRODOTE, I, 133, et ARISTOPHANE, Acharniens, v. 85-87.