HISTOIRE DE LA GRÈCE ANCIENNE

 

CHAPITRE IV. — LA CIVILISATION MYCÉNIENNE. ROYAUTÉ ET ARISTOCRATIE. LA CITÉ.

 

 

Les tribus helléniques, en s'établissant en Grèce, semblent avoir réparti le sol nouvellement conquis entre les diverses familles dont elles se composaient. Dans plusieurs régions de la Grèce, et en particulier en Attique, un grand nombre de villages (κώμαι), devenus plus tard des circonscriptions administratives (communes, δήμοι), portent des noms collectifs, au pluriel (Φιλαίδαι, Βουτάδαι, etc.), qui semblent indiquer qu'ils ont été primitivement le domicile d'un groupement familial. Ce partage des terres fut évidemment compliqué par le fait que les Grecs ne s'installaient pas dans un pays désert ; ils y trouvaient des populations qui, dans certaines régions, en Crète par exemple, étaient arrivées, on le sait, à un haut degré de civilisation. On voudrait se faire une idée des rapports qui s'établirent entre les nouveaux arrivants et ceux qui occupaient le sol avant eux. A l'époque classique, on rencontre, dans certaines parties de la Grèce, des serfs — Hilotes en Laconie, Pénestes en Thessalie, peut-être Hectémores en Attique (cf. chap. VI) —. Il était tentant — et on n'y a pas manqué — de les considérer comme les représentants de la race primitive, asservis par les envahisseurs grecs. Cette hypothèse séduisante ne repose malheureusement sur aucune preuve : aucun texte ne nous signale de différences ethniques, linguistiques, religieuses, entre Hilotes et Lacédémoniens, entre Pénestes et Thessaliens. Pénestes et Hilotes ne sont sans doute pas plus les descendants des premiers habitants de la Grèce que les serfs du mie siècle en France ne sont les descendants des Gallo-Romains asservis par les Burgondes et les Francs. Il est probable qu'après une invasion brutale, des conventions réglèrent les rapports entre les deux races et en préparèrent la fusion. Des combinaisons mythologiques sont peut-être le reflet de ces événements : à Olympie, le mariage de Zeus, le grand dieu céleste, indo-européen par son nom comme par sa nature (cf. chap. VII), avec Héra, la déesse qu'adoraient les premières populations du Péloponnèse, rebelle, puis domptée par son époux, rappelle le temps où les conquérants venus du Nord épousaient les filles des grandes familles indigènes, de même qu'au Ire siècle de notre ère les chefs barbares s'alliaient, en Gaule comme en Italie, aux grandes familles patriciennes.

Une civilisation complexe est née du contact de ces deux races. Dans la Grèce continentale les nouveaux arrivants se sont établis en martres puissants, et ils ont construit, en Béotie — à Glâ et à Orchomène —, en Attique, surtout en Argolide — à Tyrinthe et à Mycènes, des châteaux-forts où un art de bâtir original s'allie à une décoration visiblement empruntée à la civilisation égéenne. Les murailles formidables — 10 mètres de largeur par endroits à Tyrinthe, 5 mètres à Glâ —, pourvues de casemates, témoignent d'un état de choses beaucoup moins pacifique que celui qu'on trouve en Crète au beau temps de la civilisation minoenne, et en même temps d'un art de la fortification très développé. Si dans les tombeaux de Mycènes et d'Orchomène, auxquels la tradition populaire avait, dès l'antiquité, rattaché les souvenirs d'Atrée et de Minyas, la coupole faite d'assises circulaires posées en encorbellement parait être l'application d'un procédé importé de Crète, les bâtiments isolés qu'on rencontre dans les enceintes de Tyrinthe et de Mycènes, qui sont couverts d'un toit à double versant, et dont la façade est divisée en trois par deux colonnes auxquelles deux files de colonnes correspondent â l'intérieur, sont le développement d'un type architectural venu du Nord, d'où sortira la grande salle, le megaron, décrit dans l'épopée homérique, et plus tard le temple grec. Architectes originaux, les Mycéniens montrent par contre beaucoup d'inexpérience dans les arts plastiques : les stèles de l'Acropole de Mycènes sont encore d'une facture sommaire et maladroite. Aussi les seigneurs de ces châteaux se sont-ils volontiers adressés, pour le mobilier et la peinture, aux décorateurs des îles, qui avaient conservé les traditions de l'art égéen. C'est sans doute en Crète qu'ont été fabriqués les beaux vases au décor floral ou animal qu'on a découverts, non seulement en Argolide et en Béotie, mais en plusieurs points du Péloponnèse et de la Grèce centrale ; ce sont des artistes venus de Crète qui ont orné le château de Tyrinthe de fresques analogues à celles de Cnossos et de Phaestos.

Ruines, céramique, peinture, orfèvrerie, tous les restes de la civilisation mycénienne font supposer un régime belliqueux, et, si l'on peut dire, féodal. Les châteaux des seigneurs commandent les plaines, ou — c'est le cas pour Mycènes, — des chemins fréquentés. Au pied de leurs murailles, dans de modestes bourgades, vit une population d'agriculteurs ou d'artisans, dont les anciens occupants du sol composent sans doute une forte part, et qui devait être assujettie à la corvée — seule explication possible de la construction de ces murailles énormes que les Anciens ne pouvaient se résoudre à croire bâties de main d'homme et qu'ils appelaient cyclopéennes : en revanche, ces petites gens pouvaient, en cas d'invasion, trouver un abri dans la forteresse. Les habitants du château, seigneurs et gens d'armes, menaient une existence fastueuse, où les influences égéennes se font sentir. La chasse, la lutte et les courses de taureaux sont leurs exercices favoris. Les femmes portent des toilettes compliquées, à la mode crétoise ; les hommes par contre conservent le costume national : tunique à manches courtes, serrée à la taille, et retombant à mi-cuisse, fort différente du pagne égéen. L'armement vient en partie de Crète : grande épée de bronze, haut bouclier demi-cylindrique, fait d'osier recouvert de cuir, et remplaçant peut-être un très ancien bouclier en 8 qu'on ne voit plus apparaître que dans les peintures et gravures mycéniennes d'un caractère religieux. Pour la chasse et la guerre les seigneurs se servent de chars, à l'instar des souverains d'Égypte et d'Assyrie.

Des repères égyptiens permettent de placer entre 1400 et 1100 la floraison de la civilisation qui, pour avoir laissé en Argolide, et surtout à Mycènes, ses plus riches vestiges, a reçu le nom de mycénienne. Cette date, l'originalité de l'architecture, le costume des hommes, enfin les traditions littéraires, permettent bien de croire que ce sont des gens de race grecque qui ont bâti et habité ces châteaux-forts. Comme on ne peut guère douter que les premiers Grecs qui ont occupé le Péloponnèse parlaient le dialecte arcado-cypriote, et qu'ils ont été chassés de la plus grande partie de la presqu'île par d'autres Grecs parlant dorien, on rattache volontiers aux premiers la splendeur de la civilisation mycénienne, anéantie par l'invasion dorienne. Et comme d'autre part, dans l'épopée homérique, au moment où Mycènes, Tyrinthe et Orchomène étaient des villes florissantes, riches en or, les habitants des diverses régions de la Grèce portent le nom générique d'Άχαιοί, il était séduisant d'identifier à la fois les Achéens, les gens parlant le dialecte arcado-cypriote et les constructeurs des châteaux et des tombes d'Argolide et de Béotie : on a parlé de civilisation achéenne, et même d'un empire achéen. Ces combinaisons ne doivent être acceptées qu'avec prudence ; l'extension du terme d'Άγαιοί à tous les Grecs dans les poèmes homériques ne représente, semble-t-il, qu'un simple usage littéraire, comme c'est le cas pour les mots d'Άργεΐοι et de Δγαιοί : d'autre part il n'est pas certain qu'il faille expliquer par une invasion violente le déclin de la civilisation mycénienne, et, dans l'état actuel de nos connaissances, il n'y a aucune raison sérieuse pour attribuer aux gens parlant arcadien, plutôt qu'à ceux qui parlaient dorien, la construction des châteaux de Tyrinthe et de Mycènes.

 

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Les rapports entre conquérants ne furent sans doute point pacifiques. Les premières établies des peuplades grecques essayèrent sans doute de s'opposer à l'invasion de celles qui pénétraient en Grèce derrière elles. Dans une même nation, les guerres de tribu à tribu, les querelles de famille à famille durent être fréquentes. Sans parler des autres causes de conflits, dans un pays où le sol est généralement peu productif, les vallées et les plaines fertiles ont fait l'objet de luttes souvent renouvelées. La tradition littéraire avait conservé le souvenir de ces époques troublées : les combats entre héros, dont l'Iliade est pleine, rappellent sans doute des guerres de tribus à tribus, dont les récits ont plus tard été groupés artificiellement autour de l'histoire du siège de Troie (cf. chap. VIII). Dans cette période batailleuse le besoin se faisait sentir, dans chaque groupement, d'une forte organisation militaire, et d'une concentration du pouvoir : les circonstances justifiaient donc le maintien de l'autorité que les chefs des tribus helléniques possédaient avant même de pénétrer sur le sol de Grèce. Chargés, pendant la guerre, du commandement des hommes en état de porter les armes, ils trouvèrent peut-être chez les populations préhelléniques des modèles qui leur permirent d'enrichir leurs attributions en temps de paix. Il existait sans doute en différents points du bassin de la Mer Égée, et certainement en Crète (chap. II), des formes d'organisation plus avancées où des rois véritables exerçaient des fonctions religieuses et civiles. Les chefs hellènes ont pu modeler leur autorité sur celle de ces souverains, de même qu'ils leur empruntaient, semble-t-il, leurs noms de βασιλεύς et d'άναξ, et le faste qui régnait dans leurs châteaux ; ainsi les chefs de bandes franques ont pris le titre de consuls et d'Augustes, et ont constitué la monarchie mérovingienne à l'instar du pouvoir impérial romain. De là le caractère composite de la royauté hellénique, telle qu'on la retrouve dans les poèmes homériques, qui nous en font connaître, à vrai dire, un aspect tardif et, en bien des points, déformé. Elle est de droit divin : le roi, d'abord incarnation du dieu de la tribu, en est devenu plus tard, par l'effet de conceptions plus rationalistes, le descendant ; cependant le pouvoir de ce rejeton de dieu n'en est pas moins limité par celui des chefs des familles de la tribu, les γέροντες, dont il doit réunir le Conseil (βουλή, γερουσία) lorsqu'il s'agit de prendre des décisions qui intéressent la chose publique. En cas de guerre, il convoque l'armée, dirige les opérations militaires, et répartit le butin ; en tout temps, il sert d'intermédiaire entre la divinité et le reste de la communauté ; assisté de devins et de sacrificateurs, il accomplit les rites qui assurent la sécurité et la prospérité de ses sujets. Enfin il sert d'arbitre dans les procès, mais la répression des délits qu'on appellerait maintenant de droit commun est une affaire qui se règle de famille à famille, soit par vendetta, soit par composition. Cette complexité et ces contradictions rappellent celles qu'on retrouve — peut-être pour des raisons analogues, — dans la royauté romaine, élective et de droit divin, absolue et limitée.

Les rois étaient naturellement tentés de renforcer un pouvoir si restreint et d'étendre leurs attributions. Ils trouvèrent, semble-t-il, un appui dans la classe qui se constituait, sur le territoire soumis à leur autorité, en dehors des familles nobles de la tribu. Cette classe, dont les origines sont diverses, comprenait sans doute une partie de la population indigène, celle que la modestie de sa situation avait empêché de contracter des mariages avec les familles conquérantes, puis tous ceux dont la naissance était douteuse ou lointaine, bâtards, bannis d'autres tribus, étrangers originaires d'autres nations. Dans cette foule de gens de rien (κακοί, χέρηες), les rois pensèrent trouver un élément de résistance contre l'ambition des chefs de famille, qui s'intitulaient eux-mêmes les meilleurs (άριστοι), les gens distingués (έξοχοι άνδρες), ou de bonne race (Εύπατρϊδαι). Ils rassemblèrent sur le territoire qui constituait leur propriété particulière ce peuple de petites gens, en leur garantissant sans doute aide et protection contre les entreprises des nobles ou celles des ennemis du dehors ; ils l'intéressèrent à la chose publique en le convoquant de temps en temps à une assemblée (άγορά, άπέλλα, έκκλησία), où ils l'autorisaient, sinon à prendre une part active aux délibérations — droit reconnu aux seuls γέροντες — tout au moins à manifester son approbation et sa désapprobation ; en revanche, le peuple leur devait, en temps de guerre, le service militaire, et probablement, en temps de paix, outre des redevances en nature, la corvée. C'est grâce à la corvée que furent construites les murailles massives des châteaux mycéniens : à leur pied se groupaient les humbles demeures des vassaux royaux ; les petites maisons, dont les pentes des acropoles de Tyrinthe et d'Orchomène portent encore les traces, nous donnent une idée de ce que pouvaient être ces bourgades créées à l'ombre de la citadelle royale.

On voit les motifs qui amenèrent les rois à opérer ces concentrations de population (συνοικισμοί), que la tradition leur attribuait, sans doute avec raison, en plusieurs points de Grèce. Au reste les Grecs trouvèrent les modèles de ces organisations urbaines chez quelques-uns des peuples qui étaient établis avant eux sur les bords de la Mer Égée ; la renommée des cent villes de la Crète minoenne était répandue dans toute la Grèce, et ce n'était pas leur nombre, mais leur existence même qui avait dû faire l'admiration des Hellènes. Il va de soi que ces synœcismes n'avaient ni pour but ni pour résultat de vider les campagnes et de concentrer dans une ville hypertrophiée toute la population d'une région. La plupart des grandes familles refusèrent sans doute de changer de résidence et de déplacer leur maison, les tombes de leurs ancêtres et leurs autels familiaux. En Attique, jusqu'à la guerre du Péloponnèse, la plus grande partie de la population vivait à la campagne. Mais ce n'est pas le nombre de ses habitants qui faisait l'importance d'une cité hellénique. Elle était avant tout l'endroit où l'on adorait le dieu de la communauté, celui où le roi rendait la justice, où il convoquait le Conseil des nobles à la βουλή, le peuple sur l'Agora. Dès l'origine, la πόλις grecque a donc, si l'on peut dire, une personnalité morale. Elle est plus que l'agglomération amorphe des pays de l'Euphrate et du Nil, plus même que la ville des peuples latins, qui est avant tout le centre militaire — oppidum — du pays — pagus —, et dont l'élément essentiel est le rempart qui l'entoure et la protège. La cité sans murailles des Grecs — Athènes n'avait, avant les guerres médiques, d'autres murailles que celles qui entouraient l'Acropole, Sparte ne fut fortifiée qu'à l'époque hellénistique, — est le centre religieux et politique de la nation.

 

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Le roi n'était que le premier des nobles. Chacun des γέροντες qui reconnaissaient son autorité possédait, lui aussi, un domaine, άγρός, qui pouvait être aussi considérable que celui du roi lui-même, et exerçait, à l'intérieur de la famille, souvent très étendue, dont il était le chef, des fonctions religieuses et judiciaires ; réunis, les Eupatrides constituaient une force matérielle bien supérieure à la sienne, capable de la contrebalancer ou même de l'annuler. D'ailleurs la royauté primitive portait en elle-même des causes de ruine. D'abord il semble que les souverains aient mené souvent une existence fastueuse qui pouvait épuiser leurs ressources : les fouilles de Tyrinthe et de Mycènes ont révélé, dans l'aménagement des demeures royales, dans les bijoux, les fêtes, les sépultures, un luxe peu en rapport avec la petitesse des domaines qui pouvaient appartenir aux seigneurs de ces palais. En second lieu, le roi pouvait mourir sans laisser de descendants mâles et les prétendants à sa succession s'usaient en luttes inutiles. Au reste, ce fut probablement, dans la plupart des cas, une lente évolution qui prépara la chute du pouvoir royal. Certaines parties de l'Iliade et de l'Odyssée nous font connaître cette période intermédiaire où les chefs de grandes familles se parent, eux aussi, du titre de βασιλήες, et où le fils du roi absent ou mort n'est plus certain de succéder à son père.

D'ailleurs il s'agissait souvent, non de supprimer les rois, mais de restreindre leur autorité et leurs attributions. Dans nombre de villes on rencontre encore des βασιλήες à l'époque classique, et la tradition municipale n'y avait pas perdu le souvenir du temps où ils se recrutaient uniquement dans certaines familles, descendantes des souverains d'autrefois. Mais le pouvoir de ces rois était limité, sauf dans certaines cités de tempérament très conservateur, comme Sparte, et se bornait en général à des fonctions religieuses, soit qu'on se fît scrupule de modifier l'organisation qui mettait la communauté en rapport avec les dieux, soit qu'au contraire on estimât inoffensif le rôle de prêtre auquel le roi devait désormais se borner. Le reste des attributions royales fut exercé par des magistrats qui, à côté de l'assemblée délibérative des nobles, et sans doute recrutés d'abord dans son sein, représentaient le pouvoir exécutif : surveillants (έφοροι), commandants civils (άρχοντες), ou militaires (στρατηγοί, πολέμαρχοι).

Fixer une date au mouvement qui a fait succéder en Grèce le régime aristocratique à la monarchie est impossible : il est d'ailleurs bien vraisemblable qu'il ne s'est pas produit partout à la même époque. Peut-être a-t-il commencé dès le xe ou le me siècle dans les pays ioniens, dont la population se montre, dans tout le cours de l'histoire grecque, amie des nouveautés politiques et intellectuelles, et moins respectueuse qu'ailleurs de la tradition. Le roi est absent de la cité qu'Héphaistos avait, au dire d'Homère, représentée sur le bouclier d'Achille et ce sont les Tipowre ; qui y rendent la justice au milieu du peuple assemblé sur l'Agora, et toujours réduit à son rôle de bruyant spectateur. La révolution aristocratique ne s'est pas, d'autre part, terminée avant le vie siècle dans certaines îles de la Mer Égée ; elle n'a jamais eu lieu dans certaines régions arriérées du Nord et de l'Ouest de la Grèce continentale, en particulier en Macédoine, qui, après avoir vécu pendant longtemps en dehors de la civilisation hellénique, y entrera au IVe siècle pour y faire renaître le principe monarchique.

Avec la royauté disparaît le dernier éclat de la civilisation mycénienne dont l'archéologie et l'histoire nous attestent la splendeur. Une période obscure lui succède, pour laquelle les textes sont à peu près muets, les monuments rares, difficiles à interpréter et à dater. C'est cependant au cours de cette époque, qu'on a assez improprement appelée le moyen-âge hellénique ; que la nation grecque prépare l'essor qu'on lui voit prendre dès le vine siècle et dont le mouvement colonial est la première manifestation.

 

Bibliographie. — DUSSAUD. Les civilisations préhelléniques. — PERROT et CHIPIEZ. Histoire de l'art dans l'antiquité. T. VI et VII. — BUSOLT. Die Griechischen Staats und Rechtsaltertilmer (Iwan von Muller's Handbuch der klassischen Altertumswissenschaft, IV, 1). Munich, 1892.