LES ASSEMBLÉES PROVINCIALES DANS L’EMPIRE ROMAIN

LIVRE PREMIER.

CHAPITRE II. — DE LA GÉNÉRALITÉ ET DE LA PERMANENCE DES ASSEMBLÉES PENDANT LES TROIS PREMIERS SIÈCLES.

Texte numérisé par Marc Szwajcer

 

 

Marquardt s’est efforcé de démontrer que chaque province avait eu sous l’Empire son assemblée[1]. Il a fait à cet égard des recherches méritoires, mais il a eu le tort de confondre les époques, et de ne pas assez tenir compte de la diversité des documents. On peut arriver, semble-t-il, aux mêmes conclusions que lui, en adoptant une méthode plus rigoureuse. Nous bornerons, pour le moment, cette étude aux trois premiers siècles de notre ère ; car, avec le règne de Dioclétien, c’est une nouvelle période qui commence ; elle sera, à son tour, l’objet d’un examen ultérieur.

Dans beaucoup de provinces romaines, les textes mentionnent, en termes formels, l’existence d’une ou de plusieurs assemblées. En voici la liste :

 

Tarraconaise ou Espagne Citérieure[2].

ì

 

 

 

Bétique ou Espagne Ultérieure[3].

ô

 

 

 

Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise, Belgique)[4].

ô

 

 

 

Hexapole de Tomi (dans la Mésie Inférieure)[5].

ô

 

 

 

Dacie[6].

ô

 

 

 

Thrace[7].

î

 

 

 

Macédoine

ì

κοινόν

des Macédoniens[8].

î

——

des Thessaliens[9].

 

Achaïe

ì

κοινόν

des Amphictyons[10].

ô

——

des Achéens[11].

ô

——

des Arcadiens[12].

ô

——

des Béotiens[13].

ô

——

des Éleuthérolaconiens[14].

ô

——

des Eubéens[15].

ô

——

des Phocidiens[16].

ô

——

de la province d’Achaïe[17].

î

——

des Panhellènes[18].

 

Asie

ì

κοινόν

d’Ilion[19].

ô

——

d’Ionie[20].

ô

——

de Phrygie[21].

ô

——

de Carie[22].

ô

——

de Lesbos[23].

î

κοινόν

Άσίας[24].

10°

 

Bithynie[25]

ì

 

 

11°

 

Cappadoce[26]

î

 

 

12°

 

Galatie

ì

κοινόν

Galates[27].

ô

——

de Lycaonie[28].

î

——

du Pont de Polémon[29].

13°

 

Lycie[30]

ì

 

 

14°

 

Cilicie[31]

ô

 

 

15°

 

Chypre[32]

î

 

 

16°

 

Syrie

ì

κοινόν

de Syrie[33].

î

——

de Phénicie[34].

17°

 

Crète[35]

ì

 

 

18°

 

Afrique[36]

î

 

 

Il y a en outre des provinces ou nous devinons plutôt que nous ne constatons la présence d’une assemblée. S’il en est, par exemple, qui célèbrent un culte commun ou qui prennent part à l’élection d’un même prêtre, qui choisissent un patron unique, qui envoient des députations au prince, qui adressent des remerciements à un gouverneur, bref, s’il en est qui accomplissent des actes pour lesquels une réunion de délégués a été nécessaire, nous pouvons affirmer que celles-là ont un concilium ou un κοινόν. Les preuves, en pareil cas, ne sont qu’indirectes ; mais elles ont toute la valeur d’un témoignage direct. Elles nous permettent de dresser la liste suivante :

1° Sardaigne[37].

2° Lusitanie[38].

3° Narbonnaise[39].

4° Alpes Maritimes[40].

5° Alpes Cottiennes[41].

6° Germanie Inférieure[42].

7° Bretagne[43].

8° Rhétie[44].

9° Pannonie Supérieure[45].

10° Pannonie Inférieure[46].

11° Liburnie (portion de la Dalmatie)[47].

12° Mésie Inférieure[48].

13° Pont[49].

14° Pamphylie[50].

15° Numidie[51].

16° Maurétanie Césarienne[52].

Quant aux autres provinces, rien ne démontre qu’elles aient eu des assemblées, mais rien ne démontre aussi qu’elles n’en aient pas eu. Il est possible que quelque heureuse découverte autorise plus tard à les rattacher aux listes précédentes ; mais, dans l’état actuel de nos connaissances, il est sage de les considérer, au moins provisoirement, comme ayant été dépourvues de cette institution. Le nombre d’ailleurs en est très restreint. Ce sont :

1° La Corse.

2° La Sicile.

3° Le Norique.

4° La Dalmatie propre.

5° L’Épire.

6° La Mésie Supérieure.

7° L’Arabie.

8° L’Égypte.

9° La Cyrénaïque.

10° La Mauritanie Tingitane.

Encore est-il bon de noter que la Sicile avait un commune au temps de Cicéron[53], que le culte de Rome et d’Auguste avait pénétré dans le Norique[54], et peut-être dans la Maurétanie[55], enfin que dans plusieurs de ces contrées on a jusqu’ici fait peu de fouilles. Si l’on rapproche tous ces indices, sans en exagérer l’importance, on sera tenté de supposer qu’à l’exception de l’Egypte, soumise par Auguste à un régime particulier, ces provinces durent avoir leurs réunions, comme les autres[56].

Ces assemblées se maintinrent-elles toutes jusqu’au règne de Dioclétien ? Pour répondre à cette question, il faudrait être en mesure de retracer l’histoire de chacune d’elles. Il y a malheureusement de telles lacunes entre les textes que l’entreprise serait chimérique. Nous nous bornerons à indiquer, quand il y aura lieu, les dates extrêmes où l’on voit apparaître ces différentes diètes pour la première et la dernière fois.

Nom de l'assemblée

Première mention

Dernière mention

Tarraconaise.

15 apr. J.-C.

15 apr. J.-C.[57]

Bétique.

Tibère

16 apr. J.-C.[58]

Narbonnaise.

milieu du 1er siècle

200-211[59]

Trois Gaules.

12 av. J.-C.

vers 225[60]

Alpes maritimes.

"

198[61]

Pannonie Supérieure.

"

238[62]

Mésie Inférieure.

"

218-222[63]

 

Hexapole de Tomi.

"

244-249[64]

Dacie.

"

241[65]

Thrace.

"

Caracalla[66]

10°

Macédoine.

1er siècle

244-249[67]

 

Thessalie.

Auguste

vers 265[68]

 

Nom de l'assemblée

Première mention

Dernière mention

11°

Achaïe.

Auguste.

IIIe siècle (?)[69].

 

Amphictyons.

Auguste.

161-169[70].

 

Béotiens.

Auguste.

177-180[71].

 

Achéens.

vers 27 av. J.-C.

257-260[72].

 

Arcadiens.

"

212-313[73].

 

Éleuthérolaconiens.

Auguste.

IIe siècle[74].

 

Panhellènes.

Hadrien.

vers 250[75].

12°

Asie.

29 av. J.-C.

260-268[76].

 

Ionie.

"

260-268[77].

 

Phrygie.

"

Commode[78].

 

Lesbos.

"

Hadrien[79].

13°

Bithynie.

29 av. J.-C.

vers 250[80].

14°

Pont.

1er siècle.

Marc-Aurèle[81].

15°

Galatie.

Tibère.

vers 250[82].

 

Lycaonie.

"

244-249[83].

 

Pont de Polémon.

"

24[84].

 

Nom de l'assemblée

Première mention

Dernière mention

16°

Cappadoce.

Tibère.

Caracalla[85].

17°

Lycie.

57 apr. J.-C.

Septime Sévère[86].

18°

Cilicie.

57 apr. J.-C.

Alexandre Sévère[87].

19°

Chypre.

Claude.

217-218[88].

20°

Syrie.

vers 86 apr. J.-C.

Caracalla[89].

 

Phénicie.

9 apr. J.-C.

215[90].

21°

Crète.

Tibère.

Caracalla[91].

22°

Afrique.

"

milieu du IIIe siècle[92].

23°

Mauritanie Césarienne.

60 apr. J.-C.

260[93].

 

De ces divers tableaux se dégagent plusieurs faits intéressants.

On remarquera tout d’abord que les petits κοινά des pays helléniques ont longtemps subsisté sous l’Empire. L’opinion contraire a été soutenue. On a prétendu notamment que ceux de la province d’Asie étaient tombés en désuétude pendant le premier siècle pour refleurir à partir des Antonins[94]. C’est là une hypothèse que rien jusqu’à présent ne justifie, et il parait bien que ces réunions ne furent ni abolies par l’autorité impériale, ni désertées par les populations ; peut-être seulement perdirent-elles un peu de leur éclat. Si les κοινά d’Asie continuèrent de vivre[95], il en fut, semble-t-il, autrement dans la Grèce propre ; du moins les documents se taisent sur les amphictyons et les Béotiens à dater de 169 et de 180. Encore n’est-ce point là un indice absolument sûr ; car le κοινόν d’Arcadie ne disparut pas avant le premier quart du siècle suivant, et l’on n’aperçoit pas la raison d’un pareil privilège. Quoi qu’il en soit, ces fédérations n’eurent plus qu’un râle insignifiant. Réduites à célébrer des jeux, des cérémonies religieuses[96], sans pourtant qu’aucune loi leur interdit expressément de sortir de cet étroit domaine, elles furent éclipsées, même à cet égard, mais encore davantage en matière politique, par les assemblées provinciales. On se croira donc autorisé à n’en plus parler au cours de ce travail : il suffira d’en avoir constaté l’existence.

Un autre fait résulte de l’étude des textes. Ces sortes de diètes ne furent pas créées en bloc par voie de réforme administrative ; mais les provinciaux, stimulés sans doute par les gouverneurs, mirent un tel empressement à les instituer, que dès le règne de Tibère presque toutes les contrées de l’Empire en étaient déjà pourvues. Si en effet on groupe les pays qui se trouvaient dans ce cas, à savoir la Tarraconaise, la Bétique, toute la Gaule, toute l’Achaïe sauf Athènes, la Thessalie, la Crète, la Phénicie, l’Asie, la Bithynie et la Galatie, on verra qu’il restait en dehors une très petite étendue de territoire romain, et il faudrait peut-être le restreindre encore, si les documents étaient moins rares. Il y a plus : désormais toute annexion nouvelle donna immédiatement naissance à une nouvelle assemblée. La Maurétanie Césarienne fut érigée en province sous Claude[97], et déjà en 60 elle avait son concilium. La Bretagne fut rattachée officiellement à l’Empire en 43, et aussitôt les habitants se mirent à tenir des réunions périodiques à Camulodunum[98]. A peine Trajan eut-il divisé la Pannonie en deux gouvernements distincts[99], que chacun d’eux eut sa diète fédérale[100]. Une province, en un mot, n’avait reçu, aux yeux des Romains, son organisation complète que du jour où un corps de cette espèce y fonctionnait régulièrement. Un dernier point enfin est à noter. Si l’on néglige les κοινά secondaires, chaque province possédait en général sa grande assemblée, et n’en possédait qu’une. Cette règle souffrait pourtant quelques exceptions, qui s’expliquent par des raisons historiques. Ainsi les députés des Trois Gaules formaient à Lyon un même concilium, sans doute par égard pour une tradition ancienne[101]. L’Achaïe demeura partagée entre deux κοινά, au moins jusque vers la fin du IIe siècle ; les Éleuthérolaconiens avaient en effet obtenu la faveur de constituer une ligue indépendante, et l’Empire hésita longtemps à les en dépouiller[102]. Il en fut de même pour l’hexapole de Tomi, pour la Thessalie, le Pont, la Pamphylie et la Phénicie, dont les diètes ne se confondirent pas avec celles de Mésie, de Macédoine, de Bithynie, de Lycie et de Syrie. Le κοινόν de Galatie n’admit dans son sein que les trois peuples gaulois des Trocmi, des Tectosages et des Tolistobogi ; les autres districts de la province conservèrent leurs fédérations spéciales. Plus tard, Septime Sévère en détacha l’Isaurie et la Lycaonie pour les adjoindre à la Cilicie ; leurs κοινά perdirent alors leur individualité, et furent absorbés par un κοινόν nouveau qui fut commun aux trois contrées[103].

 

 

 



[1] Marquardt, De provinciarum romanorum conciliis et sacerdotibus, dans l’Ephemeris epigraphica, I, 200-214. Cf. Röm. Staatsverwaltung, I, 510-516 (2e édit).

[2] C. I. L., II, 4127, 4230, 4255.

[3] Digeste, XLVII, XIV, 1 : rescrit d’Hadrien au concilium de Bétique ; C. I. L., II, 2221.

[4] Inscription de Thorigny, dans les Comptes rendus de l’Acad. de Saxe, 1852, p. 243, ligne 15.

[5] Perrot, Mém. d’archéol., p. 188 et suiv.

[6] C. I. L., III, 1454.

[7] Digeste, XLIX, I, 1 : rescrit d’Antonin au κοινόν de Thrace.

[8] Revue des Sociétés savantes, 1858, 2e sem., p. 792.

[9] Digeste, V, I, 37 ; XLVIII, VI, 5, 1.

[10] Bull. de corresp. hellén., 1882, p. 450, n° 81.

[11] C. I. A., III, 18.

[12] Arch. Zeitung, 1879, p. 138.

[13] Archives des missions, 1867, p. 509.

[14] Foucart, Inscriptions de Laconie, 256.

[15] Ephem. epigr., I, 115.

[16] Pausanias, X, V, 12.

[17] Keil, Sylloge inscriptionum Bœoticarum, p. 116, n° 31.

[18] C. I. A., III, 19, ligne 31, 32, 34.

[19] Lebas-Waddington, Inscript. d’Asie Mineure, 1743 f.

[20] Eckhel, II, 508 ; C. I. G., 3604.

[21] Eckhel, III, 140.

[22] Strabon, XIV, II, 25.

[23] Mionnet, III, p. 34-35.

[24] Eckhel, II, 466.

[25] Digeste, XLIX, I, 25.

[26] C. I. G., 3428.

[27] Eckhel, III, 176.

[28] Revue numismatique, 1883, p. 42.

[29] Mionnet, II : Pont, 122.

[30] Lebas-Waddington, Inscriptions d’Asie Mineure, 1265.

[31] Eckhel, III, 74.

[32] Comptes rendus de l’Académie des inscriptions, 1871, p. 257.

[33] Eckhel, III, 249.

[34] Eckhel, III, 353.

[35] Eckhel, II, 300.

[36] Ephemeris epigr., V, p. 389. Nous laissons de côté la confédération fondée par les quatuor coloniæ Cirtenses ; elle a en effet un caractère municipal plutôt que provincial, comme le prouve le titre de flamen p. p. porté par les prêtres. Sur cette confédération, voir Bull. des antiq. afric., 1884, p. 51-57.

[37] C. I. L., X, 7518, 7599.

[38] C. I. L., II, 122.

[39] Allmer, Inscript. ant. de Vienne, I, p. 259.

[40] C. I. L., V, 7917.

[41] C. I. L., 7259.

[42] Il est probable que, dans la pensée d’Auguste, l’ara Ubiorum était destinée à servir de centre politique et religieux aux populations de la rive droite du Rhin ; la preuve en est que les prêtres de l’autel étaient primitivement choisie parmi les habitants de cette contrée (Tacite, Ann., I, LVII). Plus tard, quand ce pays eut échappé définitivement aux Romains, l’ara subsista, mais avec use destination nouvelle ; on groupa sans doute autour d’elle, soit les hommes de la Germanie Inférieure, soit ceux des deux provinces de Germanie.

[43] Tacite, Ann., XIV, XXXI ; Sénèque, Apokol., VIII ; Orelli-Henzen, 6488.

[44] C. I. L., V, 3297. Nous ne savons ce qu’étaient ces sacra. Il nous suffit de deviner qu’ils étaient communs à toute la Rhétie.

[45] C. I. L., III, 4108.

[46] Eph. epigr., II, p. 358.

[47] C. I. L., III, 2810.

[48] C. I. L., III, 6170.

[49] Lebas-Waddington, Inscript. d’Asie Mineure, 1178 ; Perrot, Mém. d’archéol., p. 168.

[50] Lebas-Waddington, Inscript. d’Asie Mineure, 1224.

[51] Bull. des antiquités africaines, 1884, p. 62-64.

[52] C. I. L., VIII, 9362, 9409.

[53] Cicéron, In Verrem, II, XLVI, 114 ; XLIII, 154.

[54] C. I. L., III, 5443.

[55] Une inscription de Tanger, qui figure, il est vrai, sur un monument privé, est lue par Tissot : (Romæ) ET AVG(usto) (a)ACRVM. (Mém. présenté à l’Acad. des Inscriptions, 1ère série, IX, p. 185.) Les éditeurs de C. I. L., VIII, lisent : (sp)EI AVG(ustæ) (10985).

[56] Nous négligeons l’Arménie, la Mésopotamie et l’Assyrie, qui ne furent possédées par Rome que d’une façon intermittente. (Marquardt, Röm. Staatsv., I, p. 434-438, 2e édit.)

[57] Tacite, Ann., I, LXXVIII.

[58] Tacite, Ann., IV, XIII. — C. I. L., II, 2221.

[59] Herzog, Gallia Narb. historia, Appendice, n° 106. — Ibid., n°7 : taurobole accompli au nom de la province après l’année 199.

[60] Dion Cassius, LIV, XXXII. — Inscription de Thorigny ; la date 225 proposée pour l’assemblée que mentionne ce texte est acceptable, sans être certaine.

[61] C. I. L., V, 7979 : statue élevée en 198 à Sévère par la province.

[62] C. I. L., III, 3936. L’inscription, datée de 238, cite un sac(erdos provinciæ ?) et plus loin un conjux sacerdot(alis). Ce dernier mot, en Pannonie comme dans d’autres provinces, désigne en général un ancien prêtre de l’autel provincial, ou sa femme. (Cf. 3485, 3626. Eph. epigr., IV, p. 141.)

[63] C. I. L., III, 6170.

[64] Le chef suprême de cette confédération est appelé pontarque (Perrot, Mém. d’archéol., 205). Or des monnaies de Philippe l’Arabe donnent à Tomi le titre de métropole du Pont. (Mionnet, suppl. II, p. 205.) Il semble donc que ce κοινόν existât encore.

[65] C. I. L., III, 1454. On sait que la Dacie fut abandonnée par Aurélien (270-275).

[66] Mionnet, I, p. 417.

[67] C. I. G., 2007 (à cause des noms du personnage Τι. Κλαύδιον). — Mionnet, suppl. III : Macédoine, n° 94.

[68] Suétone, Tibère, VIII. — Mionnet, II : Thessalie, n° 65.

[69] C. I. A., 568. — Ibid., 49 (avec la note de Dittenberger).

[70] Foucart, Bull. de corresp. hellén., 1883, p. 439. — Un amphictyon figure dans une inscription d’Argos (C. I. G., 1224) où il est question de deux empereurs vivants que Bœckh croit être Marc-Aurèle et L. Verus.

[71] C. I. A., III, 568. — C. I. G., 1625. Bœckh place ce document sous Marc-Aurèle, mais après 177.

[72] Arch. Zeitung, 1877, p. 36 ; monument en l’honneur d’Octave αύτοκράτωρ, mais pas encore Σεβαδιός. — Ibid., p. 193 ; 1879, p. 137.

[73] Arch. Zeitung, 1879, p. 138.

[74] Foucart, Inscript. de Laconie, p. 113.

[75] Lebas-Waddington, Inscript. d’Asie Mineure, 864. — C. I. A., III, 129 : inscription agonistique, postérieure de peu à 248.

[76] Dion Cassius, LI, XX. — Mionnet, IV, p. 114, n° 629.

[77] Eckhel, II, 508.

[78] Eckhel, III, 141.

[79] Mionnet, III, p. 34-35.

[80] Dion Cassius, LI, XX. — C. I. A., III, 129.

[81] Perrot, Mém. d’archéol., p. 168. — C. I. G., 4149.

[82] C. I. G., 4039. — Bull de corresp. hellén., 1883, p. 16.

[83] Revue numismatique, 1883, p. 42, n° 4.

[84] Mionnet, II : Pont, 130.

[85] Le κοινόν de Cappadoce se rencontre dans une inscription agonistique où il est question de certains jeux appelés Σευήρεια qui ne peuvent être antérieurs à Septime Sévère (C. I. G., 3428). Mionnet, suppl. VII : Cappadoce, 178.

[86] Tacite, Ann., XIII, XXXIII. — Le sophiste Héraclide de Lycie fut άρχιερεύς Αυκίων, il vivait sous Septime Sévère. (Philostrate, Vies des sophistes, II, XXVI, 1-3.)

[87] Tacite, Ann., XIII, XXXIII. — Κιλικαρχία mentionnée dans une inscription du règne d’Alexandre Sévère. (Bull de corresp. hellén., 1883, p. 281.)

[88] Mionnet, III : Chypre, n° 4 et 43.

[89] Bull. de l’Institut archéol. de Rome, 1877, p. 109. — Eckhel, III, 249.

[90] Mionnet, V, p. 427, n° 615. — Mionnet, suppl. VIII, p. 237.

[91] Eckhel, II, 300. — Mionnet, II : Crète, n° 15.

[92] Bull. epigr. de la Gaule, 1883, p. 160. Cf. Bull. des ant. africaines, 1884, p. 46-47.

[93] Tacite, Ann., XIV, XXVIII. — C. I. L., VIII, 9047.

[94] Monceaux, De communi Asiæ provinciæ, p. 95.

[95] La chose n’est douteuse que pour celui d’ilion ; son nom ne figure que sur des monuments du Ier siècle.

[96] Un de ces κοινά est qualifié ainsi : Αί πόλεις αί κοινωνσΰσαι τής δυσίας καί τοΰ άγώνος καί τής πανηγόρεως. (Schliemann, Troja, p. 227.)

[97] Dion Cassius, LIX, XXV ; LX, IX.

[98] Suétone, Vespasien, IV ; Sénèque, Apok., VIII.

[99] Marquardt, Röm. Staaltv., I, p. 292 (2e édit.).

[100] Dès l’époque des Antonins, les documents nous mentionnent des prêtres de la Pannonie Inférieure ou Supérieure. (C. I. L., III, 4108, 4170.)

[101] M. Mommsen suppose, sans preuve péremptoire, que la Novempopulanie eut, à partir de Trajan, son assemblée propre. (Röm. Geschichte, V, p. 88.) Dans la Tarraconaise, les différents conventus avaient chacun son concilium. (C. I. L., II, 2416, 2426, 2427, 3412, 3413, 3416, 3418, 3840, 4072, 4073.) Mais il est à présumer que ces réunions étaient accidentelles. Elles n’empêchaient pas d’ailleurs les cités de ces contrées de prendre part à la grande assemblée de la province. (C. I. L., 4198, 4236, 4256, 4257.)

[102] Foucart, Inscript. de Laconie, p. 110 et suiv.

[103] Bull. de corresp. hellén., 1883, p. 281 ; Mionnet, III : Cilicie, p. 478.