ESSAI SUR LE RÈGNE DE L’EMPEREUR DOMITIEN

 

APPENDICE II. — FASTES CONSULAIRES ET PROVINCIAUX.

 

 

I - Fastes consulaires.

Pour les fastes consulaires du règne de Domitien, voir Klein, Fasti consulares, p. 47 et suiv., et surtout Asbach, Jahrbücher des Vereins von Àlterthumsfreunden im Rheimlande, LXXIX, 1885, p. 60 et suiv. - Voici quelques additions et corrections aux listes de M. Asbach :

1° Pour le troisième consulat de Q. Vibiua Crispus et d’A. Didius Gallus Fabricius Veiento, en 83.

L. Norbanus Appius Maximus paraît avoir été, en 88, légat de Germanie Inférieure ; il avait donc été consul à une époque antérieure.

Tettius Julianus ne semble pas avoir été consul pour la seconde fois en 90.

4° Il n’est pas certain que le C. Calpu[rnius...], qui fut consul en 87, ait eu pour cognomen Flaccus.

5° Une tessère gladiatoriale trouvée en 1887 (Gatti, Bullettino della commissions archeologica comunale di Roma, 1887, p. 188 ; Mommsen, Römische Mittheilungen, IV, 1889, p. 172) est ainsi conçue : Moderatus | Luccei | Sp. III Non. Oct | L. Minio. L. Plotio. Il s’agit de L. Minicius Rufus, consul ordinaire en 88, et de L. Plotius Grypus, suppléant de l’empereur dans le premier nundinum de cette année-là.

II. - Fastes provinciaux.

Je donne ici les fastes provinciaux du règne de Domitien. Le livre de M. Liebenam (Forschungen zur Fermattungsgeschichte des römischen Kaiserreichs, Iee Band, Die Legaten in den römisshen Provinsen von Augusius bis Diocletian, 1888) contient, il est vrai, une énumération des légats provinciaux du Haut-Empire (la partie relative aux proconsuls n’a pas encore paru), mais ce livre présentant de nombreuses lacunes et erreurs, je crois que mon travail ne sera pas tout à fait inutile[1].

PROVINCES IMPÉRIALES CONSULAIRES.

BRETAGNE. Légats consulaires :

Cn. Julius Agricola, de 77 à 84. Voir la première partie du chapitre VI.

Sallustius Lucullus, après 84. Suétone, Domitien, 10 : Sallustium Lucullum, Britanniæ legato.

Bibliographie : Hübner, Die römischen Legaten von Britannien, dans le Rheiniches Museum, XII, 1857, p. 56.

P. Metilius Sabinus Nepos. Un diplôme militaire (Ephem. epigr., IV, p. 500) nous apprend qu’au début du règne de Trajan, T. Avidius Quietus était légat de Bretagne. Il semble qu’il ait eu pour prédécesseur immédiat un personnage appelé Nepos : [...sunt] in Britannia sub T. Avidio [Quieto, item] dimissis honesta missione a [...] Nepote. Peut-être Nepos était-il légat dès 96, sous le règne de Domitien. On pourrait l’identifier à P. Metilius Sabinus Nepos, indiqué parmi les frères Arvales en 105 et 118, et certainement consulaire vers 105 (Pline, Lettres, IV, 26, 2). Il pourrait avoir été consul en 91. C. I. L., VI, 2068 (le 5 novembre) : P. Met...

Mommsen, Index de Pline. Hensen, Index des Acta fratrum Arvalium. Asbach, Römischen Jahrbücher, LXXIX, p. 123 et 141.

Legati juridici :

C. Octavius Tidius Tossianus [L(usius)?] Javolenus Priscus. C. I. L., III, 9960 : C. Octavio Tidio Tossiano Jaolevo (sic) Prisco, l(egato) leg(ionis) IV Flav(iæ), legato) leg(ionis) III Aug(ustæ), juridic(o) provinc(iæ) Brittaniæ (sic), leg(ato) consulari provinc(iæ) Germ(aniæ) superioris, legato consulari provinc(iæ) Syriæ, proconsuli provinc(iæ) Africæ, pontifici, etc. , Javolenus Priscus fut juridicus de la province de Bretagne quelques années avant 90.

Mommsen, Index de Pline et Ephem. Epigr., IV, p. 655. Pallu de Lessert, Recueil de la Société archéologique de Constantine, XXV, 1888, p. 36 (où est discutée la question du prénom de ce personnage). Tissot, Fastes de la province d’Afrique, p. 86 et suiv. (avec des erreurs). Liebenam, p. 213 et 471. ( ?)

G. Salvius Liberalis Nonius Rassus.

 

GERMANIE INFÉRIEURE. Légats consulaires :

L. Norbanus Appius Maximus, en 88.

(?) Rufus. Philostrate (Vies des Sophistes, I, 19) dit qu’un consulaire du nom de Rufus fut légat de Germanie au temps de Nerva : έπιτραπείς δέ τά Κελτιxά στρατόπεδα. Comme sous cet empereur les légats de Germanie Supérieure nous sont connus (Trajan et L. Julius Ursus Servianus), ce personnage, si Philostrate dit vrai, fut légat de Germanie Inférieure. Il put l’être dès le règne de Domitien. Vers 97, il aurait été remplacé par Vestricius Spurinna (voir Mommsen, Etude sur Pline, traduction Morel, p. 10). Mais tout cela est très douteux.

 

GERMANIE SUPÉRIEURE. Légats consulaires :

Q. Corellius Rufus. Diplôme du 20 septembre 82 (Ephem. epigr., IV, p. 496) : sunt in Germania sub Q. Corellio Rufo. Les troupes appartiennent à l’armée de Germanie Supérieure.

Mommsen. Index de Pline et Ephem., loc. cit. Liebenam, p. 212. C. I. L. XIV, 4276, où est peut-être indiqué son consulat.

L. Antonius Saturninus, en 88-89.

(?) L. Norbanus Appius Maximus, en 89.

C. Octavius Tidius Tossianus [L(ucius)] Javolmus Priscus. Diplôme du 27 octobre 90 (Ephem. epigr., V, p. 652) : sunt in Germania Superiore sub I (sic) Javoleno Prisco. — C. I. L., III, 9960 : leg(ato) consulari provinc(iæ) Germ(aniæ) Superioris. Voir plus haut, à la Bretagne[2].

 

PANNONIE. Légats consulaires :

(?) T. Atilius Rufus. Légat de Pannonie le 13 juin 80 (C. I. L., III, p. 854), il l’était peut-être encore au début du règne de Domitien.

L. Funisulanus Vettonianus, en 84-85. Diplôme militaire du 3 septembre 84 (Ephem. epigr., V, p. 94) : sunt in Pannonia sub L. Funisulano Vettoniano. A— Diplôme du 5 septembre 85 (C. I. L., III, p. 855) : mêmes termes. — C. I. L., III, 4018 : leg(ato) pro pr(ætore) provinc(iæ) Delmatiæ, item provinc(iæ) Pannoniæ, item Mœsiæ Superioris. — C. I. L., XI, 571.

Henzen, Bullettino dell’ Instituto, 1883, p. 139. Asbach, Bonnische Jahrbücher, LXXIX, 1, 85 , p. 132. Tissot, Fastes de la province d’Afrique, p. 72 et suiv. Liebenam, p. 159. Cantarelli, Bullettino comunale, 1891, p. 87. C. I. L. XIV, 4726 (inscription mentionnant probablement son consulat) et 4016[3].

 

DALMATIE. Légats consulaires :

L. Funisulanus Vettonianus. Ce fut avant 84, date à laquelle nous le trouvons en Pannonie, qu’il fut légat de Dalmatie, au début du règne de Domitien ou sous un des deux empereurs précédents. Voir à la Pannonie.

Q. Pomponius Rufus. Diplôme militaire du 13 juillet 93 (C. I. L., III, p. 859) : sunt in Delmatia sub Q. Pomponio Rufo. — C. I. L., VIII, 13 : Q. Pomponius, [Q. f. R]ufus, co(n)s(ul), pont(ifex), so[datis..., leg(atus) Aug(usti)] pro p(rætore) provinc[iar(um) M]œsiæ, Da(l)mati(æ). Il fut légat de Mésie Inférieure en 100 (C. I. L., 111, p. 863 ; Archdol. epigr. Mittheilungen aus Oesterreich, XI, 1881, p. 25). La date de son consulat est inconnue.

Mommsen, Index de Pline. Liebenam, p. 160.

 

MÉSIE. Légats consulaires :

C. Vettalenus Civica Cerialis. Diplôme du 20 septembre 82[4] (Ephem. epigr., IV, p. 496) : sunt in Mœsia sub C, Vettuleno Civica Ceriale. — Une inscription de Chersonesos (Latyschev, Inscriptiones antiquæ oræ septentrionatis Ponti Euxini, I, p. 194, n° 197), du temps de Vespasien, semble se rapporter, non à lui, mais à Sex. Vettulenus Cerialis.

Waddington, Fastes des provinces asiatiques, n° 104, qui, comme Renier (Mémoires Acad. Inscr., XXVI, p. 302), le confond avec son contemporain, Sex. Vettulenus Cerialis. Mommsen, Ephem. epigr., IV, p. 499. Asbach, Bonnische Jahrbücher, LXXIX, 1885, p. 132. Liebenam, p. 273.

Oppius Sabinus, vers 85-88.

 

MÉSIE SUPÉRIEURE. Légat consulaire :

L. Funisulanus Vettonianus, lors des guerres daciques de 86-89.

 

MÉSIE INFÉRIEURE. Légat consulaire :

Sex. Octavius Fronto. Diplôme militaire du 14 juin 92 (C. I. L., III, p. 858) : iis qui militant in classe Flavia Mœsiea, quæ est sub Sex. Octavio Frontone. L’inscription suivante, de Chersonesos (Latyschev, Bulletin de correspondance hellénique, XI, 1887, p. 164), prouve qu’il gouverna la Mésie Inférieure : Σέξτον Όxταούιον Φρόνϊ[ω]να, πρεσβευτήν xαί άντισ[τ]ράτηγο[ν] Αύτοxράτορος Δομ[ε]τιανοϋ Καίσαρος Θεοΰ Σεβαστοϋ Γερμανιxοϋ... — Martial parle peut-être de lui dans ce vers (I, 55 ; cf. Friedlænder, édition, ad locum) : Clarum militiæ, Fronto, togæque decus.

 

CAPPADOCE ET GALATIE. Légats consulaires :

A. Cæsennius Gallus, en 82. Il était déjà légat sous Titus (C. I. L., III, 318, inscription de 80 ; Mionnet, Supplément, VII, p. 663, nos 25 et 26).

Perret, De Galatia provincia, p. 101. Liebenam, p. 172.

T. Pomponius Rassus, à partir de 95 ou de 96.

Perrot, p. 111. Mommsen, Index de Pline. Liebenam, p. 174.

 

SYRIE. Légats consulaires :

T. Atilius Rufus, avant 84. Tacite, Agricola, 40 : [Domitien en rappelant Agricola de Bretagne] addidit insuper opinionem Syriam provinciam Agricolæ destinari, vacuam tum morte Atilii Rufi consularis[5]. — En 80, Atilius Rufus était légat de Pannonie (voir à cette province).

C. Octavius Tidius Tossianus [L ?] Javolenus Priscus. C. I. L., III, 9960 : legato consulari provinc(iæ) Syriæ. — Digeste, XL, 2, 5, : Ego [Julianus], qui meminissem Javolenum præceptorem meum et in Africa et in Syria serves suos manumisisse. D’après l’inscription, la légation de Syrie de Javolenus Priscus est postérieure à celle de Germanie Supérieure, province dans laquelle il se trouvait en 90. Elle doit sans doute se placer nous le règne de Domitien, car il semble que sous Nerva et Trajan, Priscus n’ait pas été fort bien en cour : il est avec Regulus le seul personnage vivant dont Pline le Jeune médise en le nommant (Lettres, VI, 15). Peut-être était-il légat de Syrie lors de la mort de Domitien.

 

TARRAGONAISE. Légat consulaire :

Celer, avant 92. Martial, VIII, 52, 3 (le livre VIII fut édité en 92, voir Friedlænder, édition de Martial, préface, p. 58) : Ille meas gentes et Celtas rexit Hiberos. S’il s’agit d’un légat consulaire, ce ne peut être M. Mæcius Celer, qui ne fut consul qu’en 101 (Klein, Fasti consulares, p. 53). Peut-être est-ce L. Pompeius Vopiscus C. Arruntius Catellius Celer, frère Arvale, mentionné dans les actes de 75, 80, 81, 91 (Henzen, Index) et consul sous Vespasien (C. I. L., X, 8038). Mais le Celer dont parle Martial peut avoir été, comme Glitius Agricola, legatus Augusti de rang prétorien.

 

Legatus Augusti, de rang prétorien, subordonné au legatus Augusti pro prætore, de rang consulaire.

Q. Glitius Atilius Agricola. C. I. L., V, 6975 : Q. Glitio, P. f[il(io), Stell(atina tribu)], Atilio Agrico[læ], co(n)s(uli), VII vir(o) epu[lon(um)], legato pro præ[tor(e)] Imp(eratoris) Nervæ Cæ[saris Aug(usti)] provinciæ Bel[gieæ], leg(ato) leg(ionis) VI Ferrat[æ], leg(ato) Citerioris His[paniæ], prætori, ædil(i) cu[rul(i)] Divi Vespasian(i), trib(uno) m[il(itum) leg(ionis) I Ita]licæ, etc. Cf. C. I. L., V. 6974, 6976-6987. - Le cursus honorum étant en sens inverse, Q. Glitius Atilius Agricola, qui fut sous Nerva légat de Belgique, fut sous Domitien légat de rang prétorien dans la province de Tarraconaise.

Borghesi, Œuvres, III, p. 71 ; IV, p. 108, 121, 168 ; V, p. 33, 353. Mommsen, au Corpus, V, p. 785. Liebenam, p. 74.

 

PROVINCES IMPÉRIALES DE RANG PRÉTORIEN.

BELGIQUE.

L. Licinius Sura. Ce personnage, qui devint consul pour la seconde fois en 102 (Klein, Fasti consulares, p. 64), fut légat de cette province après avoir commandé la I Minervia, légion créée par Domitien. C. I. L., VI 1444 :  leg(ato) pro pr(ætore) provinciæ Belgicæ, leg(ato) leg(ionis) I Minerviæ (le cursus est dans l’ordre inverse). Ce fut donc sous ce prince qu’il gouverna la Belgique (sous Nerva le légat de la province fut Glitius Agricola : 0. t, L., V, 6975).

Borghesi, V, p.32 et suiv. Mommsen, Index de Pline. Liebenam, p. 73. De Vit, Onomasticum, v. v.

(?) Inconnu. C. I. L., VI, 1548 : ...[misso a] Diva Nerva ad agros dividendes..., [comiti Imp(eratoris)] Cæsaris Nervæ Trajani Aug(usti) Germ(anici) Dacic(i)... [dum] exercitus suos circumit, leg(ato) pro pr(ætore) provinc(iæ) Belgic[æ, adlecto inter] patricios ab Imperatorib(us) Divis Veapasiano et [Tito]... Le personnage en question ne put être admis parmi les patriciens qu’en 73-74, alors que Vespasien et Titus étaient censeurs. La légation de Belgique pourrait donc tomber sous le règne de Domitien.

Liebenam, p. 12[6].

 

LYONNAISE.

C. Cornelius Gallicanus, en 83. C. I. L., XII, 2602 (inscription trouvée prés de Genève) : M. Carantius Macrinus..., cornicular(ius) Corneli Gallicani, leg(ati) Aug(usti), equestrib(us) stipendis, Demit(iano) VIII co(n)s(ule) ; item Minici Rufi legati Augusti ; evocatus Aug(usti), Domit(iano) XIIII co(n)s(ule)... — Gallicanus fut consul suffect en 84 (Ephem. epigr., V, p. 94).

Borghesi, VII, p. 393 et 452. Herzen, Bull. dell’ instituto, 1883, p. 437. Liebenam, p. 248.

L. Minicius Rufus, avant 88. Voir l’inscription qui vient d’être citée. — Il fut consul ordinaire en 88. — Son véritable nom était L. Minicius Rufus (Bullettino comunale, 1887, p. 188) ; dans une inscription de Phrygie (Journal of Hellenic Studies, IV, 1883, p. 432), il est appelé par erreur Αουxίψ Μινουxίψ.

Gatti, Bull. comunale, l. c. Mommsen, Index de Pline et Mittheilungen des arch. Instituts, Römische Abtheilung, IV, 1889, p. 172. Liebenam, p. 248. De Vit, Onomasticon, s. v.

 

GALATIE.

Ti. Julius Candidus Marius Celsus, avant 86.

Perrot, De Galatia provincia, p. 106. Henzen, Index des actes des frères Arvales.

... Sospes, après 92.

Sur ce personnage, voir aussi à la province de Crète et Cyrène.

 

CAPPADOCE.

C. Antius A. Julius Quadratus, plusieurs années avant 93.

Waddington, Fastes, n° 114. Henzen, Index des frères Arvales. Liebenam, p. 420.

(?) L. Antistius Rusticus. Ce personnage, qui mourut en Cappadoce avant 94 (Martial, IX, 30 ; le livre IX fut édité cette année là : voir Friedlænder, édition, p. 61), était peut-être légat de la province, mais on n’en a aucune preuve. Une pièce de vers de Martial (IV, 75) montre que c’était un personnage de rang élevé.

Giese, De personis a Martiale commemoratis, s. v.

 

LYCIE ET PAMPHYLIE.

(?) T. Aurelius Quietus. En 80, il était légat de cette province. Lebas et Waddington, Voyage archéologique, III, 1292 (inscription trouvée à Kekova, en Lycie) : έπί Τίτου Αύρηλίου Κύητου (C’est ainsi qu’il faut lire : Paterson et von Luschan, Reiser in Lykien, Milyas und Kibyratis, p. 49, n. 6), πρεσβευτοΰ xαί άντιστα[τήγο]υ τοΰ Σεβαστοϋ. Il était peut-être encore légat de Lycie au début du règne de Domitien. — Aurelius Quietus était consul le 20 septembre 82 (Ephem. epigr., IV, p. 495).

C. Caristanius Fronto. Sitlington Sterret, Papers of tho american school at Athens, Il. p. 135 (inscription d’Antioche de Pisidie) : ... γυναϊxα Γαίου Κ[α]ριστανίου Φρόντωνος, πρεσβευτοϋ Αύτοxράτορο[ς] Καίσαρος [Δομετιανοϋ] Σεβαστοϋ, άντιστρατήγου Αυx[ί]ας xαί Παμφυλίας. Le nom de Domitien a été martelé. Cf. Lebas et Waddington, III, 1317 ; Cousin et Diehl, Bulletin de correspondance hellénique, X, 1886, p. 46. — Domitien ne portant pas le surnom de Germanicus, la légation de Caristanius Fronto est antérieure à 84.

[... Tr]eboni[us Pro]clus Mettius Modestus. Mommsen, Index de Pline, d’après Waddington (inscription trouvée à Caunus) : [Ή πόλις Μ]έττιον Μόδεστον, [πρεσβευτήν xαί άντιστράτηγ]ον Αύτοxράτορος [Καίσαρος Δομετιανοϋ Σε]βαστοϋ Γερμανι[xοΰ]. Cf. C. I. G., 4279, 4280 ; Journal of hellenic Studies, X, 1889, p. 74 (où ses noms complets étaient donnés). — M. Waddington supplée dans la première inscription [Καίσαρος Νερούα Τραίσνοϋ Σε] ; cependant, il est plus vraisemblable que Mettius Modestus fut légat sous Domitien, l’inscription publiée dans le Journal of hellenic studies étant exactement rédigée comme une inscription de Julius Quadratus (voir plus bas), trouvée comme elle à Lydæ : or, Quadratus fut certainement légat sous Domitien.

Sur Mettius Modestus, Waddington, Fastes, n° 124, et Journal of hellenic studies, l. c. Mommsen, Index de Pline, en observant que Mettius Modestus ne fut pas proconsul d’Asie sous Domitien (cf. Ephem. epigr., IV, p. 502). Liebenam, p. 259.

C. Antius A. Julius Quadratus, avant 93. — Après 82, il fut légat prétorien de Cappadoce. C’est entre son gouvernement de Cappadoce et son consulat (en 93) qu’il faut placer, d’abord son proconsulat de Crète et de Cyrène, puis sa légation de Lycie, attestée par plusieurs inscriptions : C. I. G., 3532 (= Borghesi, Œuvres, II, p. 15) ; C. I. G., 3548 (cf. Lebas et Waddington, 1722 a) ; Journal of hellenic studies, X, 1889, p. 74.

Voir plus haut à la Cappadoce.

(?) Domitius Apollinaris. C. I. G., 4236 (inscription de Tlos) : ... υίον Δοριτίον Άπολλειναρίου τοϋ διxαιοδότου, Τλωέων ή Βουλή xαί ή γερουσία xαί ό δήμος. On connaît un Domitius Apollinaris qui fut consul suffect en 97 (Klein, Fasti consulares, p. 51). Si c’est le personnage nommé dans l’inscription de Tlos, il a pu être légat de Lycie vers la fin du règne de Domitien.

Mommsen, Index de Pline. Waddington, Journal of hellenic studies, X, 1889, p. 75.

 

JUDÉE[7].

Cn. Pompeius Longinus. Diplôme du 13 mai 86 (C. I. L., III, p. 857) : sunt in Judæa sub Cn. Pompeio Longino. - Il fut consul suffect en 90 (Ephem. epigr., V, p. 612).

Liebenam, p. 242[8].

 

ARMÉE D’AFRIQUE (Légats propréteurs de l’)[9].

C. Octavius Tidius Tossianus [L?] Javolenus Priscus, probablement au commencement du règne de Domitien : voir son cursus honorum à la Bretagne.

Flaccus. Une inscription de Tébessa (C. I. L., VIII, 1839 = 16499), dont le style et la gravure conviennent bien à l’époque Flavienne, nomme un Cn. Suellius Fl..., leg(atus) Aug(usti) pro p[rætore]. M. Dessau (au n° 16499) pense avec vraisemblance qu’il s’agit de Suellius Flaccus, nommé en 101 dans la table alimentaire des Ligures Bébiens (C. I. L., IX, 9455, col. 2, lignes 2t et 67), et que ce personnage est identique au Flaccus de Zonaras.

(?) A. (?) Annius Camars. C. I. L., XII, 670 : [A ? An]nius, [...f., Te]r(etina tribu), Camars, ... [trib(unus) p]leb(is), præt(or), proco(n)s(ul) [prov(inciæ)..., leg(atus) Aug(usti) pro] præt(ore) prov(inciæ) Africæ. Un peu plus loin est nommé dans l’inscription un T. Annius [...?...]). M. Hirschfeld (au Corpus) fait remarquer que la forme des lettres convient à l’époque Flavienne. Il s’agit peut-être, comme le croit M. Mowat (Bulletin épigraphique, IV, 1884, p. 53 et suiv.), d’A. Annius Camars, tribun de la plèbe en 83 : voir C. I. L., VI. 449. Laribus Aug(ustis) et Geniis Cæsarum, Imp. Cæs(are) Domitiano Aug(usto) co(n)s(ule) VIIII, desig(nato) X, p(atre) p(atriæ), permissu A. Anni Camartis, tr[ib(uni) pleb(is)...]. Mais dans la première inscription citée, on pourrait restituer seulement [... leg(atus) pro] præt(ore), et supposer que Camars a été légat de la province proconsulaire d’Afrique.

(?) Inconnu. C. I. L., VIII, 1851 ; (Imp. Ca]e[sari Do]mitia[no Aug(usto) Germanico ......] gato, le[gato A]ug(usti) pro[prætore, provinciæ Africæ et legionis] III [Augustæ]. Restitutions très incertaines[10].

 

GOUVERNEURS IMPÉRIAUX APPARTENANT A L’ORDRE ÉQUESTRE.

PRÉFETS D’ÉGYPTE :

C. Tettius Africanus. Inscription du 12 février 82 (C. I. L., III, 35) : Funisulana Vettulla, C. Tetti Africani, præf(ecti) Aug(ssti), uxor, audi. Memnonem pr(idie) id(us) febr(uarias), hora IS, anno I Imp. Domitiani Aug(usti).

Hirschfeld, Verwaltuntgsgeschichte, p. 146, n° 7.

L. Laberius Maximus. Diplôme du 9 juin 83 (Ephem. epigr., V, p- 612) : sunt in Ægypto sub L. Laberio Maximo.

Henzen, Index des Arvales. Mommsen, Ephem. epigr., V, p. 614.

C. Septimius Vegetus. Diplôme du 17 février 86 (C. I. L., III, p. 856) : classicis qui militant in Ægypto sub C. Septimio Vegeto et Claudio Clemente, præfecto classis.

Mettius Rufus. Suétone, Domitien, 4 [entretiens de l’empereur avec un nain] : Auditus est certe dum ex eo quærit, ecquid sciret car sibi visum esset ordinatione proxima Ægypto præficere Mettium Rufum[11].

Mommsen, Ephem. epigr., VII, p. 427.

T. Petronius Secundus. Inscription du 14 mars 95 (C. I. L., III, 37) : Imp. Domitiano Cæsare Aug(usto) tiermaaico, X VII c[o(n)s(ule)], T. Petronius Secondus, præfectus Æg(ypto), audit Memnonem, hora I pr(idie) idus Mart(ias).

Hirsfeld, Verwaltungsgeschichte, p. 235. De Rossi, Bull. di archeologia cristiana, 1888-1889, p. 98.

 

PROCURATEURS FAISANT FONCTIONS DE GOUVERNEURS.

THRACE :

C. Vettidius Bassus, en 88.

 

HELLESPONT :

C. Minicius Italus. C. I. L., V, 875 : proc(uratori) provinciæ Hellespont(i). D’après le contexte, il semble avoir exercé cette fonction sous Domitien ; il fut ensuite procurateur de la province d’Asie.

Hirsfeld, Sitzungsberichte der königlich-preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1889, I, p. 419, n. 97.

 

PROVINCES SÉNATORIALES CONSULAIRES.

ASIE. Proconsuls. Je renvoie ici aux Fastes de M. Waddington (n° 901 et suiv.), et je donne les noms des proconsuls :

Arrius Antoninus.

L. Mestrius Florus. Cf. Riemann, Bull. corresp. hellén., I, 1877, p. 289 ; de Vit, Onomasticon, s. v.

Sex. Julius Frontinus.

C. Vettulenus Civica Cerialis. Corrigez Waddington d’après Mommsen, Ephem. epigr., IV, p. 499.

[C. Minicius Italus, procurator vice præsidis].

M. Fulvius Gillo, en 91-92. Voir Waddington, Bull. corresp. hellén., VI, 1882, p. 282 ; Ramsay, Revue archéologique, série III ; t. BII, 18880 p. 223 ; Asbach, Bonnische Jahrbücher, LXXIX,1885, p.114.

P. Calvisius Ruso.

L. Cæsennius Pætus.

Rufus. Ce pourrait être : M. Mæcius Rufus, proconsul de Bithynie sous Vespasien (Eckhel, II, p. 403). — Q. Petillius Rufus, consul pour la seconde fois en 83 ; — Q. Corellius Rufus, légat de Germanie Supérieure en 82 ; — Cn. Marius Marcellus Octavius Publius Cluvius Rufus, consul en 80 ; — C. Pomponius Rufus, consul à une date indéterminée (voir Mommsen, Index de Pline). Il ne s’agit pas de T. Atilius Rufus qui mourut avant 84 dans sa légation de Syrie, car, sur la monnaie asiatique nommant ce proconsul Rufus, Domitien porte le surnom de Germanicus, qu’il reçut à la fin de l’année 83[12].

Légat sous les ordres du proconsul.

(?) C. Antius A. Julius Quadratus. Il fut deux fois légat dans la province d’Asie (C. I. G., 3548 et 3532 [= Borghesi, II, p. 15]), sous Vespasien ou Titus, ou au début du règne de Domitien. Voir Waddington, Fastes, n° 114.

 

AFRIQUE. Proconsuls.

Cn. Domitius Tullus. Il fut proconsul d’Afrique, comme l’indique l’inscription de son frère (voir le proconsul suivant). Une inscription de Foligno (Wilmanns, 1149) nous apprend qu’il fut fait patricien en 73-74 (pendant la censure de Vespasien et de Titus), qu’il fut ensuite chargé du commandement de toutes les troupes auxiliaires qui combattirent contre les Germains en 74, puis nommé légat de l’armée d’Afrique. Il reçut ensuite le consulat et, environ une douzaine d’années après, vers 89, il devint proconsul d’Afrique.

J’ai étudié son cursus honorum et celui du proconsul qui suit dans un article du Recueil de la société archéologique de Constantine, XXVII, 1892, p. 188-199.

Cn. Domitius Afer Titius Marcellus Curvius Lucanus. Son cursus honorum se trouve dans une autre inscription de Foligno (Wilmanns, 1148). On y voit qu’il fut légat de son frère, alors que celui-ci était proconsul d’Afrique et qu’il devint lui-même ensuite proconsul de cette province, avant 93 ou 91, date de sa mort.

L. Funisulanus Vettonianus. C. I. L., XI 571 : pro[co(n)s(ul) pr]ovinc(iæ) A[f]ricæ. Il exerça cette charge à une époque postérieure à sa légation de Mésie, c’est-à-dire après les guerres daciques (voir à la Mésie Supérieure). On doit observer de plus qu’il reçut le proconsulat d’Afrique après que l’inscription C. I. L., III, 4013 (gravée entre 89 et 96) eût été gravée en son honneur, car ce proconsulat n’y figure pas. Il fut donc probablement gouverneur de l’Afrique vers la fin du règne de Domitien, ou peu de temps après la mort de cet empereur. L’intervalle ordinaire entre le consulat et le proconsulat était alors de douze ans en moyenne, or Fanisulanus fut consul en 81 ou 82 au plus tard, puisqu’en 84 il avait déjà été légat consulaire de Dalmatie.

(?) Marius Priscus. Il ne serait pas impossible qu’il ait été proconsul à la fin du règne.

Mommsen, Index de Pline. Tissot, Fastes, p. 78.

Légat sous les ordres du proconsul :

Cn. Domitius Afer Titius’ Marcellus Curvius Lucanus : voir aux proconsuls.

 

PROVINCES SÉNATORIALES PRÉTORIENNES.

BÉTIQUE. Proconsuls :

Bæbius Massa, avant 93.

(?) M. Eppuleius Proculus Ti. Cæpio Hispo. C. I. L., XI, 14 : M. Eppuleio Proculo, L. f(ilio), Claud(ia tribu), Ti. Cæpioni Risponi, co(n)s(uli), pont(ifici), proco(n)s(uli) provinc(iarum) Asiæ et Hispaniæ Bæticæ, præfect(o) ærari militar(is). — Il semble avoir été consul en 98 (voir Waddington, Fastes, n° 119 : Asbach, Bonnische Jahrbücher, LXXII, 1882, p. 6). C’est donc probablement à une époque antérieure, peut-être sous Domitien, qu’il fut proconsul de Bétique.

Mommsen, Index de Pline, s. v. Cæpio, Waddington, l. c. — Le cursus honorum d’un inconnu (C. I. L., V, 5813) présente des analogies avec celui de Cæpio Hispo.

(?) Cæcilius Classicus. Il fut peut-être proconsul de Bétique à la fin du règne de Domitien.

Mommsen, Index de Pline.

Questeur :

T. Julius Maximus Ma[...?...] Brocchus Semilianus. A. Quadronius L. Servilius Vatia Cassius Cam[...?...]. C. I. L.. XII, 3167 : T. Julio, etc..., leg(ato) Aug(usti) leg(ionis) IIII Flaviæ, leg(ato) Aug(usti) leg(ionis) I Adjut[r(icis), leg(ato) Aug(usti) ?] juridico Hisp(aniæ) Citerior(is) Tarraconens(is), pr(ætori), a[ed(ili) cur(uli) ?, q(uæstori)] provincine Hispaniæ Ulterioris Bæticæ, don[ato in] belle dacico coronis murali et vallari, h[asta pura ?], vexillo, trib(uno) militera leg(ionis) V Macedonic(æ), etc. Il s’agit probablement dans cette inscription d’une des deux guerres daciques de Domitien, à laquelle T. Julius Maximus prit part en qualité de tribun militaire. Il fut ensuite questeur, édile, préteur, puis legatus Augtusti juridicus Hispaniæ Citerioris Tarraconensis, fonction qu’il dut exercer sous Nerva ou Trajan.

Liebenam, p. 224.

 

NARBONNAISE. Proconsul :

C. Julius Cornutus Tertullus, C. I. L., XIV, 2925 : C. Julio, P. f(ilio), Hor[atia (tribu)], Cornuto Tertul[lo], co(n)s(uli), proconsuli provinci[æ Asiæ], proconsuls provinciæ Narbo[nensis], legato pro prætore Divi Trajani [Parthici] provinciæ Ponti et Bith[yniæ], ejuadem legato pro pr[ætore] provinciæ Aquitani[æ] c[e]nsu[um] accipiendorum, cu[ra]to[ri viæ] Æmiliæ, præfecto ærari Sa[tu]r[ni], legato pro prætore provinc[iæ] Cretæ et Cyrenarum, ... a[dle[cto] inter prætorios a Divis Ves[pasiano] et Tito censoribus, etc. Mis au rang des sénateurs prétoriens en 73-74, il devait, conformément aux règles en usage, devenir proconsul de Narbonnaise une douzaine d’années après. Cependant, M. Mommsen (Index de Pline), sur l’autorité de l’inscription que nous venons de citer, place ce gouvernement après la légation de Bithynie et avant le proconsulat d’Asie, plus de quarante ans après l’allection de Tertullus : ce qui est très peu vraisemblable. On ne doit pas regarder le cursus honorum comme étant rédigé dans l’ordre inverse, mais comme indiquant les proconsulats d’abord, puis les fonctions impériales. Dès lors, rien n’empêche d’admettre que Tertullus ait été proconsul de la Narbonnaise sous Domitien : c’est l’avis de M. Waddington (Fastes, n° 123).

Borghesi, IV, p. 117. Mommsen, l. c. Waddington, l. c. Lebègue, Fastes de la Narbonnaise, n° 33. Liebenam. p. 39. Cantarelli, Bullettino comunale, 1891, p. 88.

 

SARDAIGNE. Proconsuls[13] :

Herius Priscus. Diplôme de 88 (Ephem. epigr., IV, p. 183 = C. I. L., X, 7883) : sunt in S[ardinia sub] Herio Prisco.

Ti. Claudius Servilius Geminus. Diplôme du 10 octobre 96, quelques jours après le meurtre de Domitien (C. I. L., III, p. 861) : sunt in Sardinia sub Ti. Claudio Servilio Gemino.

Klein, Die Verwaltungsbeamten der Provinzen Sicilien und Sardinien, p. 262.

 

SICILE. Proconsuls :

(?) Inconnu. Peut-être l’inconnu mentionné dans une inscription de Tivoli, C. I. L., XIV, 3167 : ... Gai... [Vespasi]ani et Titi..., legat(us) leg(ionis) VI Fe[rratæ, proconsul provinc]iæ Siciliæ, fut-il proconsul de Sicile sous Domitien.

Klein, Die Varwaltungsbeamten, p. 106, n° 108.

(?) Senecio Memmius Afer. C. I. L., XIV, 3597 : Senecioni Memmio, Gal(eria tribu), Afro, co(n)s(uli), proco(n)s(uli) Sicil(iæ), leg(ato) pr(o) pr(ætore) provine(iæ) Aquitan(iæ), L. Memmius Tuscillus Senecio patri optumo. Il fut consul vers le commencement du règne de Trajan (C. I. L., XIV, 2243) et auparavant légat d’Aquitaine. D’ordinaire, cette légation semble avoir précédé immédiatement le consulat. Ce fut donc probablement à une époque antérieure qu’il devint proconsul de Sicile, sous Nerva, ou peut-être même déjà sous Domitien.

Klein, l. c., p. 107, no 109.

Légat :

(?) Q. Cœlius Honoratus. Fin du premier siècle ou commencement du second : voir Le Bas et Waddington, III, 2814. Klein, l. c., p. 140. Liebenam, p. 357.

Questeur :

(?) L. Acilius Rufus. C. I. L., X, 7344 : L. Acilio, L. f(ilio), Qui(rina tribu), Rufo, qu(æstori) pro pr(ætore) provinc(iæ) Sicil(iæ)... Cf. C. I. L., X. 7210. C’est peut-être l’Acilius Rufus qui fut consul en 105 ou 106.

Klein, l. c., p. 165. Mommsen, Index de Pline.

 

MACÉDOINE. Proconsuls :

(?) P. Tullius Varro. C. I. L., XI, 3004 : [P. Tullio, P. f(ifio), Varroni] ..., trib(uno) mil(itum) leg(ionis) VIII bis Aug(ustæ), q(uæstori) urbano, pro q(uæstore) provine(iæ) Cretæ et Cyrenarum, ædili pl(ebis), pr(ætori), legato Divi Vespasiani leg(ionis) XIII Geminæ, proco(n)s(uli) provinc(iæ) Macedoniæ, P. Tullius Varro optimo patri. — Il dut être proconsul de Macédoine sous Vespasien, sous Titus ou au début du règne de Domitien.

Von Domaszewski, Rheinisches Museum, XLVII, 1892, p. 211. Levison, Fasti prætoriani, n° 656.

(?) C. Salvius Liberalis Nonius Bassus. C. I. L., IX, 5533 : [C. Salv]io, C. f(ilio), Vel(ina tribu), Liberali [Nonio] Basso, co(n)s(uli), proco(n)s(uli) provin[ciæ Ma]cedoniæ, legato Augustorum [juridi ?] c(o ?) Britann(iæ), legato leg(ionis) V Maced(onicæ), [fratri A]rvali, allecto ab Divo Vespasiano [et Divo Ti]to inter tribunicios, ab isdom [allecto] inter prætorios, etc. — Salvius Liberalis, mis au rang des anciens préteurs pendant la censure de Vespasien et Titus (73-74), dut être proconsul de Macédoine sous Domitien, du moins si l’on admet qu’il fut legatus juridicus de Bretagne sous Vespasien et Titus, non sous Domitien et Nerva. Son proconsulat ne se place cependant pas en 86, ni en 87, car à cette époque il était à Rome, ainsi que le prouvent les Actes des frères Arvales.

Questeur :

L. Julius Marinus Cæcilius Simplex. C. I. L., IX, 4965 : L. Julio, L. f(ilio), Fab(ia tribu), Marin(o) Cæcilio Simplici..., q(uæstori) pro pr(ætore) provinciæ Macedoniæ, ædili pleb(is), prætori, leg(ato) pro pr(ætore) Cypri, leg(ato) pro pr(ætore) provinciæ Ponti et Bithyniæ proconsulatu patris sui, curatori viæ Tiburtinæ, fratri Arvali, leg(ato) Aug(usti) leg(ionis) XI C(laudiæ) P(iæ) F(idelis), legato) Imp. Nervæ Trajani Aug(usti) Germ(anici) provincia (sic) Lyciæ et Pamphyliæ, proco(n)suli provinciæ Achaiæ, co(n)s(uli). Ce personnage fut consul suffect en 101 (Asbach, Bonnische Jahrhücher, LXXII, 1882, p. 29). Sa questure en Macédoine peut donc se placer sous le règne de Domitien.

Henzen, Index des Arvales. De Vit, Onomasticon. Liebenam, p. 134. Levison, n° 680.

 

ARCHAÏE. Proconsuls :

(?) Avidius Nigrinus. Correspondance de Pline et da Trajan, lettre 65 : Recitatæ et epistulæ Divi Vespasiani ad Lacedæmonios et Divi Titi ad eosdem, et Domitiani ad Avidium Nigrinum et Armenium Brocchum proconsules, item ad Lacedæmonios. Cf. lettre 66. Il semblerait, d’après ce teste, qu’Avidius Nigrinus et Armenius Brocchus aient été sous Domitien proconsuls d’Achaïe. — Ce fut peut-être le même personnage, C. Avidius Nigrinus, qui fut envoyé sous Trajan en Achaïe comme legatus Augusti pro prætore, avec mission extraordinaire ad ordinandum statum liberarum civitatum (C. I. L., III, 567 ; Liebenam, p. 4). Avidius Nigrinus fut probablement frère de T. Avidius Quietus, et tous deux furent liés d’amitié avec Plutarque.

Patzig, Quæstiones Plutarcheæ, p. 48 et suiv. Mommsen, Ephem. epigr., IV, p. 501.

(?) Armenius Brocchus. Voir au proconsul précédent.

 

CRÈTE ET CYRÈNE. Proconsul :

C. Antius A Julius Quadratus. C. I. G , 3548 et 3532. Son proconsulat se place après sa légation de Cappadoce, qui est postérieure à l’année 82, et avant sa légation de Lycie et de Pamphylie , qui est antérieure à l’année 93, date de son consulat.

Questeurs :

[...?...] Sospes. C. I. L., III, 6818. En 92, il était légat de légion après avoir exercé la préture. Sa questure de Crète et de Cyrène se place donc, selon toute vraisemblance, vers le début du règne de Domitien.

[...?...]atrius Sep[.?..]. C. I. L., X. 135 : ... atrio, Q. f(ilio), Hor(atia tribu), Sep[...to],... tribuno militum l[eg. se]cundæ Adjutricis P(iæ) F(idelis), donis [mili]taribus bello suebico, it(em sar)matico, quæst(ori) pre[pr(ætore) pr]ovinciæ Cretæ et Cyren[aie(æ), tri]b(uno) plebis, prætori. La guerre suévo-sarmatique ayant eu lieu en 92, cet inconnu fut questeur de Crète et de Cyrène à une date postérieure.

 

BITHYNIA ET PONTUS. Proconsuls :

L. Norbanus Appius Maximus. Correspondance de Pline et de Trajan lettre 58 : on y lit une lettre de Domitien à L. Appius Maximus au sujet d’un citoyen de Pruse en Bithynie. En 88, lors de la révolte d’Antonius, Appius Maximus était très probablement légat consulaire de Germanie Inférieure. Son proconsulat de Bithynie se place donc au début du règne de Domitien.

L. Minicius Rufus. Correspondance de Pline et de Trajan, lettre 72 : il y est fait mention d’une lettre de Domitien à Minicius Rufus qui, d’après le contexte, paraît avoir été proconsul de Bithynie. C’est peut-être à lui qu’est dédiée une grande inscription de Rome, émanant des principales villes de la Bithynie. C. I. L., VI, 1508 = Kaibel, Inscriptiones græcæ Siciliæ et Italiæ : [...]o, L. f(ilio), Rufo, pro[co(n)s(uli) Ponti et Bithyniæ] ; mais on peut penser aussi à Cadius Rufus, proconsul sous Claude ; à Mæcius Rufus, proconsul sous Vespasien ; à Varenus Rufus, proconsul sous Trajan (voir Mommsen, Index de Pline ; Hirsfeld, Sitzungsberichte der preussischen Akademie, 1889, I, p. 410, n. 22). — Minicius Rufus fut plus tard légat de Lyonnaise et consul en 88. Voir plus haut.

L. Julius [Marinus]. Dans l’inscription de son fils, citée plus haut à la Macédoine, on lit leg(ato) pro pr(ætore) provinciæ Ponti et Bithyniæ, proconsulatu patrie sui.

Velius Paulus. Correspondance de Pline et de Trajan, lettre 58 : Recitata est sententia Veli Pauli proconsulis, qua probabatur Archippus [un citoyen de Pruse] crimine falsi damnatus in metallum. Cf. lettre 60. Cet Archippus fut ensuite réhabilité par ordre de Domitien. — Un certain Velius accompagna Domitien en 92 dans son expédition sur le Danube. Je crois qu’il n’y a pas lieu de supposer, avec M. Asbach (Bonnische Jahrbücher, LXXIX, 1885, p. 116-117), que ce Velius Paulus soit identique à L. Vettius Paullus, consul suffect en 81.

Mommsen, Index de Pline.

Légat :

L. Julius Marinus Cæcilius Simplex : voir plus haut aux proconsuls.

Questeur :

(?) Julius Bassus. Il fut proconsul de Bithynie après Domitien (Pline, Lettres, IV, 9, 2). Auparavant il avait été questeur de cette province (Pline, IV, 9, 6), peut-être au début du règne de Domitien, mais plus vraisemblablement sous Vespasien ou Titus.

Voir sur ce personnage Mommsen, Index de Pline. Henzen, Index des frères Arvales.

 

CHYPRE. Légat :

L Julius Marinus Cæcilius Simplex : Voir plus haut son cursus honorum, à la province de Macédoine.

 

 

 



[1] On trouvera aussi quelques renseignements dans les Fasti prætorii inde ab Octaviant imperii singularis initio ueque ad Hadriani exitum, de Levison (Breslau, 1892), ouvrage que je n’ai eu en main qu’après l’achèvement de ce travail.

[2] M. Ulpius Trajanus fut nommé légat de Germanie Supérieure par Nerva, non par Domitien : voir Pline, Panég., 9 et 94, Dierauer, Geschichte Trajan’s, p. 15 et suiv.

[3] L. Neratius Priscus semble avoir été consul, non en 83, comme l’a cru Borghesi (Œuvres, V, p. 350 et suiv.), mais sous Nerva (Asbach, Rheinisches Museum, XXXVI, 1881, p. 44 et suiv. ; Bonnische Jahrbücher, LXXII, 1882, p. 23). Sa légation de Pannonie ne se placerait pas donc sous Domitien.

[4] Ce diplôme ne semble pas favorable à l’hypothèse de M. Visconti (Bull. comunale, 1877, p. 70), qui fait de T. Avidius Quietus un légat de Mésie en fonctions au mois de juin ou de juillet 82 (d’après C. I. L., VI, 3828, où Avidius est simplement qualifié de légat).

[5] Il fait courir le bruit qu'il destine à Agricola le gouvernement de la Syrie, rendu vacant par le décès du proconsul Atilius Rufus...

[6] Les motifs qu’allègue Borghesi (Œuvres, VII, 323 ; cf. Urlichs, De vita Taciti, p. 7) pour faire de Tacite un légat de Belgique de 90 à 94 ne me semblant pas convaincants.

[7] Je n’ai pas pu consulter l’article de Grätz, Die römischen Legaten in Judda unter Domitian und Trajan und ihre Beziehung zu Judén und Christen, dans la Monatsschrift für Geschichte und Wissenachaft des Judenthums, 1885, p. 17-34.

[8] Mæcius Celer (Stace, Silves, III. 2, et préface du livre III) semble avoir été, non légat de Judée, mais légat d’une des légions de Syrie : voir Friedlænder, Siltengeschichte, III, p. 484.

[9] Sur les légats de cette armée à l’époque de Domitien, voir Pallu de Lessert, Recueil de la Société archéologique de Constantine, XXV, 1888, p. 36 et suiv.

[10] Il n’y a pas de raison de faire de L. Julius Apronius Mænius Pius Salamallianus un légat de l’armée d’Afrique du temps de Domitien (Liebenam, p. 305 ; et 183). Outre que son cursus honorum indique une époque postérieure à Antonin le Pieux (voir Pallu de Lessert, loc. cit., p. 220 et s.), Lambèse, où l’on a trouvé l’inscription de ce personnage (Ephem. epigr., VII, 395 ; cf. 396), n’était pas encore fondée au temps de Domitien.

[11] On l'entendit lui demander s'il savait pourquoi, dans la dernière promotion, il avait jugé à propos de confier le gouvernement d'Égypte à Mettius Rufus.

[12] Mettius Modestus et T. Avidius Quietus ne furent pas proconsuls d’Asie sous Domitien, comme l’avait d’abord pensé M. Mommsen, et pour Avidius Quietus voir, C. I. L., III, 7003 ; Bull. corr. hellén., XI, 1887, p. 111.

[13] La Sardaigne était gouvernée à cette époque par des proconsuls : voir Mommsen, C. I. L., X, p. 777.