HÉRODE ATTICUS ET SA FAMILLE

 

INTRODUCTION.

 

 

La vie d'Hérode Atticus a fait déjà l'objet de travaux nombreux. On peut en juger par la bibliographie placée en tête de notre étude : encore n'y avons-nous réuni que les ouvrages ou les articles les plus importants ou les plus récents, parmi lesquels il faut tout particulièrement citer la substantielle notice de Münscher, œuvre d'un philologue éminent, qui peut d'ailleurs être aujourd'hui complétée ou rectifiée sur plus d'un point. Mais, sauf peut-être Vidal-Lablache, personne n'a encore traité avec l'ampleur qu'elles méritent, la vie et l'œuvre de l'homme en qui se résume en grande partie l'histoire d'Athènes au IIe siècle de notre ère, du représentant le plus fameux de la seconde sophistique, du richissime Athénien qui consacra une bonne part de son immense fortune à couvrir Athènes, la Grèce et même l'Italie de monuments dont un seul suffirait à illustrer sa mémoire.

Mais l'Hérode Atticus de Vidal-Lablache, paru depuis plus d'un demi-siècle, est sur bien des points périmé : nombre de textes épigraphiques relatifs à Hérode ont été découverts depuis. Le plus important est, sans contredit, celui que nous avons eu la bonne fortune de publier le premier : il relate la réception triomphale faite par les Athéniens à leur grand homme, à son retour du procès de Sirmium, document de premier ordre qui peut rivaliser d'importance avec les fameuses inscriptions triopéennes.

De plus, beaucoup de textes épigraphiques depuis longtemps connus, peuvent aujourd'hui être datés avec plus de précision ou ont reçu une interprétation nouvelle.

Mais la source principale de nos informations concernant Hérode reste toujours la biographie qui occupe la première et la plus importante des places, dans le second livre des Vies de sophistes de Philostrate. La meilleure édition est celle qu'en a donnée C. L. Kayser, dans la collection Teubner[1]. Malheureusement, elle est depuis longtemps épuisée. On peut utiliser aussi celle de A. Westermann (collection Didot 1822, réimprimée en 1849 et 1878), qui a profité des travaux de Kayser et ne s'écarte de son texte que sur des points de détail, secondaires au point de vue historique parce qu'ils sont d'intérêt purement philologique. Elle a l'avantage d'être accompagnée d'une bonne traduction latine. Nous citons d'après l'édition la plus récente, celle de W. C. Wright[2], bien que l'auteur ait eu le tort d'introduire dans le texte de Kayser, qu'il suit, beaucoup trop de conjectures, presque toutes de Cobet : elles sont peut-être excellentes mais ont le tort d'être presque toujours inutiles.

Philostrate écrivait ses Vies entre 229 et 238, c'est-à-dire, une soixantaine d'années environ après la mort d'Hérode[3]. A ce moment, il pouvait non seulement utiliser des biographies antérieures aux siennes, mais aussi des documents originaux, aujourd'hui perdus, comme les discours, la correspondance du sophiste, à laquelle il fait plusieurs fois allusion, des plaidoiries comme celle de Démostratos, adversaire d'Hérode lors du procès de Sirmium, et même la tradition orale, dont il tire notamment parti à propos de l'isthme de Corinthe, que le fastueux Athénien aurait voulu percer[4].

Écrites en une langue alerte et qui veut être originale, parsemées d'anecdotes savoureuses, les Vies des sophistes évoquent quelque peu nos articles de journaux. Mais si Philostrate écrit comme un journaliste, c'est comme un journaliste fort bien documenté, quoique superficiel. Chaque fois qu'on peut le confronter avec les inscriptions, on le trouve rarement en défaut. Et s'il lui est arrivé, croyons-nous, de se tromper sur un point important, comme l'origine de la fortune du père d'Hérode, c'est qu'il a été victime d'une légende accréditée par l'intéressé, légende qu'aucun des contemporains n'avait songé à suspecter. Mais s'il n'a pas cherché à altérer la vérité, il la dissimule parfois[5] et la biographie d'Hérode prend un peu trop l'allure d'un panégyrique.

On peut aussi reprocher à Philostrate d'avoir parfois manqué de proportion, ainsi lorsqu'il narre un peu trop longuement les rapports, médiocrement intéressants pour nous, d'Hérode avec Agathiôn, tandis qu'il laisse dans l'ombre trop de points sur lesquels nous aurions vivement désiré une information moins déficiente. C'est ainsi qu'il passe sous silence la triomphale réception faite par les Athéniens a Hérode après le procès de Sirmium et que nous ne connaîtrions à peu près rien du caractère d'Hérode, si Fronton, dans sa correspondance, n'y faisait une allusion dont la suggestive brièveté suffit tout au moins à expliquer le silence du panégyrique de Philostrate. On regrette aussi que celui-ci se soucie si peu de la chronologie : le ton de ses biographies lui interdisait de préciser des dates qui intéressaient d'ailleurs sans doute médiocrement ses contemporains.

Sophiste lui-même, Philostrate s'entend tout particulièrement à caractériser la manière et le style de ses personnages ; il s'étend complaisamment sur ce point qui lui est cher. Pour ce qui concerne Hérode, c'est d'autant plus heureux que nous ne possédons sans doute plus aucun de ses écrits.

Outre Philostrate, quelques écrivains comme Lucien, Pausanias, Fronton[6] et Aulu-Gelle nous ont conservé des détails intéressant Hérode ou les monuments qu'il édifia. Ces détails ont d'autant plus de valeur qu'ils émanent de contemporains, dont deux au moins, Fronton et Aulu-Gelle, furent en rapports directs avec le sophiste.

Une courte notice de Suidas n'ajoute guère que des erreurs a ce que nous connaissons par ailleurs de la vie d'Hérode[7].

Faisons observer que c'est pour respecter une tradition très ancienne, puisqu'elle remonte jusqu'à Aulu-Gelle, que nous avons continué à donner à notre sophiste le nom d'Hérode Atticus : il faudrait l'appeler Hérode fils d'Atticus ou Atticus Hérode ; c'est l'ordre ou les inscriptions rangent ses surnoms lorsqu'elles abrègent son nom.

Comme Hérode et son père portent le même nom, du moins lorsque celui-ci n'est pas cité au complet, les épigraphistes ont souvent été embarrassés pour répartir les textes entre Atticus et son fils[8].

Aujourd'hui, le doute n'est presque jamais possible : nous le devons aux nombreux travaux consacrés au sophiste ou à se parents, à la découverte d'inscriptions nouvelles qui éclairent chaque jour davantage l'histoire d'une des plus grandes familles d'Athènes.

Nous ne connaissons pas, même approximativement, le chiffre de la fortune d'Hérode Atticus. Mais, à en juger d'après les édifices dont il couvrit la Grèce, l'Asie et l'Italie, elle devait être colossale et on peut hardiment la comparer, si non pour le chiffre du moins pour la valeur, à celle de nos milliardaires : elle dépassait, en tout cas, sûrement, toutes les fortunes contemporaines[9].

Au cours de cette étude, nous continuons à appliquer à l'éloquence d'apparat, sous l'Empire, le nom de seconde sophistique, bien qu'il soit en défaveur et que l'on soutienne que cette prétendue seconde sophistique n'a rien à voir avec celle du Ve siècle et que ni Isée ni Nikètès de Smyrne ne marquent, comme le veut Philostrate, le début d'une nouvelle période de la sophistique[10].

Si nous avons maintenu ce terme, ce n'est pas seulement parce qu'il est depuis longtemps en usage et que les anciens n'ont jamais douté de son exactitude. C'est aussi parce qu'il est moins inexact qu'on veut bien le dire. Les seconds sophistes ont tout de même quelques points de contact avec les premiers. Comme eux, ce sont à la fois des professeurs et des conférenciers qui se déplacent et vont se faire admirer de ville en ville. Les premiers, il est vrai, avaient la prétention de se soumettre à l'aide des armes de la dialectique et de la persuasion, le monde de la connaissance et de l'action[11] et de préparer à la vie, mais c'étaient avant tout des maîtres d'éloquence : les seconds le seront exclusivement ; ce ne seront plus que des artistes et leurs conférences et leurs cours ne chercheront pas en général à instruire mais à éblouir les auditeurs et à enseigner la manière d'y parvenir. Mais les uns comme les autres se préoccupent, avant tout, de la forme de leurs discours, et leurs procédés de style sont les mêmes.

D'ailleurs, les anciens n'avaient pas trouvé de nom spécial pour les seconds sophistes. N'est-ce pas une preuve qu'ils étaient quelque peu les héritiers de ceux du Ve siècle ? N'est ce pas parce qu'il se considère bien comme tel qu'Ælius Aristide dirige ses trois discours platoniciens contre le philosophe qui condamna Gorgias et Protagoras ? Enfin, les sophistes de l'Empire, qui improvisent sur n'importe quel thème ne sont-ils pas les descendants de Prodikos de Kéos qui demandait à son auditoire de lui proposer n'importe quel sujet à développer ? Au fond, la grande différence qui sépare les seconds sophistes les premiers tient à ce que. ceux-ci vivaient et parlaient dans une Grèce libre tandis que leurs successeurs exercent leur profession chez des Grecs asservis ou devant les Romains leurs maîtres.

Même s'il est vrai que Philostrate s'est trompé en faisant commencer une nouvelle période de la sophistique avec Nikètès de Smyrne, dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère et s'il est incontestable aussi que le biographe ignore tout ou presque des prédécesseurs de ce sophiste, dont Cicéron, Strabon, Sénèque le Père nous ont conservé le souvenir[12], il n'est pas moins sûr qu'une sorte de renaissance se produit à ce moment, qu'elle excuse l'ignorance de Philostrate et autorise à continuer à parler de la seconde sophistique. Plutarque, un contemporain de Nikètès, ne croit-il pas, lui aussi à une résurrection de la sophistique de son temps[13]. Et si les termes de renaissance, de résurrection nous choquent, disons que sa sophistique, qui vivotait depuis des siècles dans les écoles asiatiques, connaît à ce moment un renouveau, qu'elle sort de l'ombre des écoles pour entrer au plein jour de la vie publique, grâce à des circonstances particulièrement favorables à son nouvel épanouissement[14]. Elle bénéficie de la déchéance des autres genres littéraires, à un moment où les Grecs d'Asie jouissent, grâce à l'Empire, d'une paix et d'une prospérité qu'ils ne connaissaient plus depuis longtemps. De tout temps amoureux de l'art de bien dire, les Grecs se consolent de la perte de leur liberté politique en se passionnant pour une éloquence d'apparat qui exalte leur fierté nationale en les reportant dans un passé glorieux pour lequel leurs vainqueurs eux-mêmes éprouvaient la plus vive admiration.

On a dit aussi qu'il n'y a pas d'opposition entre les sophistes d'Asie mineure et ceux d'Athènes, qu'Hérode, par exemple, bien qu'étant archaïsant, admire l'asiatique Polémon et qu'Athènes, IVe siècle, est moderne, tandis que la Syrie en est au classicisme[15]. Tout cela est très vrai mais le problème est mal posé. Il n'y a pas d'opposition entre Athènes et l'Asie mais bien coexistence de deux modes de l'éloquence d'apparat qui peuvent avoir chacun leurs partisans aussi bien à Athènes qu'en Asie. En d'autres termes, il ne faut prêter à asianisme et à atticisme un sens géographique qu'ils ont dépouillé, au moins en partie, pour se convertir en formules littéraires.

Tout en étant Athénien, on peut très bien être asianiste, c'est-à-dire donner ses préférences au style pompeux, emphatique, poétique dans ses figures et dans ses rythmes et visant uniquement à l'effet, dont Hégésias de Magnésie du Sipyle fut, au IIIe siècle avant notre ère, le principal fauteur. De même, on peut être atticiste, c'est-à-dire aller chercher ses modèles ou son vocabulaire parmi les maîtres attiques d'autrefois, sans être Athénien et sans habiter l'Attique. C'est là affaire de goût personnel.

Ainsi, Onomarchos d'Andros, d'après Philostrate, opta pour la manière ionienne, c'est-à-dire asiatique[16], au point que l'on allait jusqu'à contester qu'il eût été le disciple d'Hérode, principal représentant de l'atticisme au IIe siècle. Il en fut de même pour Ptolémée de Naucratis[17], qui subit l'influence de Polémon plus que celle d'Hérode, son maître. Nous savons encore qu'Hippodromos de Larissa, à un moment où il enseignait et était déjà célèbre, s'en alla à Smyrne pour apprendre τό ήθος τής Ίωνικής άκροάσεως[18]. Hérode lui-même n'est-il pas parfois compté parmi les asianistes[19], sans doute parce qu'il avait subi l'influence de Polémon et qu'il imitait à l'occasion la manière asiatique ? Même s'il s'agit là d'une simple erreur d'un scoliaste, elle contribuerait à montrer qu'il existait à cette époque, comme du temps de Cicéron déjà[20], deux courants bien distincts dans l'éloquence épidictique.

Si l'on donne à ces deux termes d'asianisme et à atticisme leur vrai sens, on ne s'étonnera plus de voir l'asianisme triompher à Athènes même, au IVe siècle, avec Himérios, et le classicisme, à Antioche, avec Libanios, et l'on s'expliquera mieux pourquoi les principaux atticistes ne furent pas toujours des Athéniens.

Comme il est naturel, ces deux tendances n'étaient pas seulement parallèles, elles se mêlaient parfois et réagissaient l'une sur l'autre. C'est ainsi que Polémon cherchait, par l'emploi de certaines formes, à donner à ses discours un vernis atticisme[21], tandis que l'abondance d'images, qui caractérisait le style d'Hérode[22], pourrait bien être due à l'influence asiatique.

Nous n'avons pas à refaire, une fois de plus, l'histoire de la seconde sophistique, qui a donné matière, jusqu'en ces derniers temps, à de nombreuses et excellentes études[23]. Nous le devons d'autant moins que, chez Hérode, c'est encore le sophiste qui nous est le moins bien connu. La médiocrité de la biographie de Philostrate en est, en partie, responsable. De plus, le seul discours qui nous est parvenu sous le nom d'Hérode n'est très probablement pas de lui. Même s'il était authentique, il ne nous apprendrait presque rien sur la manière de celui qui fut le plus illustre représentant de la sophistique du IIe siècle. On y cherche vainement les principales caractéristiques de son style, telles que nous le connaissons par Aulu-Gelle et surtout par Philostrate, sophiste lui-même, et particulièrement bien informé sur ce point.

Par contre, les découvertes épigraphiques et archéologiques nous ont apporté pas mal de détails nouveaux sur la vie d'Hérode, sur sa famille, sur les nombreux monuments édifiés par lui. C'est par eux bien plus que par ses écrits ou son talent d'orateur et d'improvisateur qu'il méritait de survivre et qu'il a survécu. C'est de ce côté qu'il restait à glaner et que devra surtout porter notre effort. Une étude sur Hérode Atticus ne peut être avant tout littéraire, comme pour un Dion de Pruse ou un Ælius Aristide qui ont laissé une série d'écrits authentiques et dont l'influence peut être moins malaisément évaluée. Qu'il nous suffise donc d'avoir réuni et essayé d'interpréter tous les textes relatifs à l'activité littéraire d'Hérode et d'avoir tenté de le replacer dans le cadre de ses maîtres, de ses disciples et de son temps.

 

ABRÉVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES.

IG, III : Inscriptiones Græcæ, III, Berlin, 1878-1882.

SIG3 : Sylloge inscriptionum Græcarum, 3ème édition, Leipzig, 1915-1922.

IGR : Inscriptiones Græcæ ad res Romains pertinentes, éd. R. CAGNAT.

E. Keter6exlig, c1-1Q( ;)8« 'Arrtxcrii ènmacpai, MCLQ1106) 'AQfr'uiov,

X, 1881, pp. 538 sqq.

PA : J. KIRCHNER, Prosopographia Attica, 2 vol., Berlin, 1901-1903.

PIR : KLEBS, DESSAU, VON ROHDEN, Prosopographia imperii Romani, 3 vol., Berlin, 1897-1898.

AM : Mittheilungen des deutschen archæologischen Instituts, Athenische Abtheilung.

AJA : American Journal of Archæology.

BCH : Bulletin de Correspondance hellénique.

RA : Revue archéologique.

RE : Real-Encyclopædie der classischen Altertumswissenschaft.

 

 

 



[1] Flavii Philostrati opera auctiora, éd. C.L. KAYSER, 2 vol., Leipzig, Teubner, 1870-71. Il va de soi que nous avons utilisé, à l'occasion, l'édition spéciale des Vies des Sophistes, avec commentaire, publiée par le même philologue, à Heidelberg, en 1838.

[2] W. C. WRIGHT, Philostratus and Eunapius, The lives of the sophists with an English translation, Londres, 1922. Ce sont les pages de Wright et non celles de Kayser que nous citons, en même temps que les paragraphes des Vies des sophistes, pour qu'on puisse au besoin se reporter à l'édition de Westermann, à défaut de celle de Kayser, devenue rare.

[3] L'ouvrage a été écrit lorsque l'auteur, qui mourut sous Philippe l'Arabe (244-249), était déjà fort âgé, et il est dédié à Gordien, qui n'était pas encore empereur (février-mars 238) mais est qualifié de consul et de proconsul. Pour la date, cf. MÜNSCHER, Philol., Suppl. X, pp. 471 sq. ; F. RUDOLF, Leipziger Studien, VII, p. 5 ; CHRIST-SCHMID, Geschichte d. griech. Litt., II6, pp. 774, 779 ; WRIGHT, Philostratus, p. XII.

[4] Pour les sources de Philostrate, Cf. MÜNSCHER, l. l., pp. 493 sqq. ; LEO, Griech.-röm. Biographie, 1901, p. 258.

[5] Ainsi ; II, I, 5 (p. 144 W.), c'est à peine s'il fait allusion, en une courte phrase, à un procès où Hérode fut fort malmené.

[6] Pour la correspondance de Fronton, nous continuons à employer l'édition de NABER, non celle de HAINES, The correspondence of Marcus Cornelius Fronto, 2 vol., Londres, 1919-20, suivant le conseil du savant le plus autorisé en la matière, ED. HAULER (cf. Wiener Studien, XLV, 1926/7, p. 130 n. 1), dont nous utilisons les nouvelles lectures.

[7] SUIDAS, s. v. Ήρώδης (p. 896, éd. BERNHARDY).

[8] Le nom complet d'Atticus, nous les verrons, était Tiberius Claudius Atticus Hérodès, celui de son fils L. Vibullius Hipparchos Tib. Claudius Atticus Hérodès, qui se confond avec celui d'Atticus, lorsqu'on omet les trois premiers éléments que le sophiste tenait de sa mère et de son grand-père.

[9] Le titre de millionnaire que lui donne WILAMOWITZ, Aristides, p. 334, est trop faible pour caractériser la fortune d'un homme qui construisit pendant toute sa vie des monuments dont un seul aurait suffi à absorber une fortune de plusieurs millions.

[10] WILAMOWITZ, compte rendu de l'ouvrage de BOULANGER, Ælius Aristide, dans Litteris, II, pp. 125 sqq. Le dernier bulletin sur la seconde sophistique dans BURSIANS, Jahresb, 211, 1927, pp. 1 sqq., est intitulé Bericht über die Literatur zur sogennanten zweiten Sophistik.

[11] BOULANGER, o. l., p. 73.

[12] WILAMOWITZ, Litteris, II, l. l. — Sur la sophistique en Asie à partir du IIIe siècle avant notre ère, cf. BOULANGER, Ælius Aristide, pp. 74 sqq.

[13] Cf. R. JEUKENS, Plutarch von Chaeronea und die Rhetorik, Diss. phil. Argentor., XII, 4, 1907, pp. 48 sqq.

[14] Cf. BOULANGER, p. 71.

[15] WILAMOWITZ, Litteris, II, l. l. Cf. aussi l'article du même Asianisinus und Atticismus, Hermes, XXXV, 1900, pp. 1, sqq., qui critique les théories de ses devanciers concernant l'asianisme et ses rapports avec la seconde sophistique ; BOULANGER, o. l., pp. 60 sqq. a résumé le débat.

[16] PHILOSTR., II, 18, 1 (p. 250 W.). Cf. SCHMID, Atticismus, I, p. 201 n° 15

[17] PHILOSTR., II, 15, 1 (p. 244 W.).

[18] PHILOSTR., II, 27, 9 (p. 294 W.).

[19] ARIST., Panath. proleg. III, p. 737 (DINDORF)

[20] Cf. surtout CIC., Orat., 235.

[21] H. JÜTTNER, De Polemonis rhetoris vita, operibus, arte, Breslauer philol. Abhandl., VIII, 1, pp. 65 sqq ; SCHMID., o. l., IV, pp. 577 sqq.

[22] PHILOSTR., II, 1, 34 (p. 178 W.).

[23] E. ROHDE, Der griech. Roman3, pp. 310 sqq. ; Kleine Schriften, II, pp. 75 sqq. ; KAIBEL, Hermes, XX, 1885, pp. 497 sqq ; W. SCHMID, I, pp. 27 sqq. ; L. MÉRIDIER, Influence de la seconde sophistique sur l'œuvre de Grégoire de Nysse, Rennes, 1906, Ch. I. ; WILAMOWITZ, Asianismus und Atticismus, Hermes, XXXV, 1900, pp. 1 sqq. ; BOULANGER, o. l. pp. 58 sqq. ; CHRIST-SCHMID, o. l., II6, pp. 688 sqq.