SAINT-GEORGES ET NIEUPORT

NIEUPORT

 

— IX — LE TORPILLAGE DU MAMELON-VERT.

 

 

L’ennemi, toujours au courant par ses espions des moindres modifications de notre ligne, savait-il que les fusiliers marins avaient remplacé provisoirement le 8e tirailleurs dans le secteur de la Geleide[1] ? Nous-mêmes, en tout cas, croyant qu’il ne s'agissait que d’une toute petite corvée supplémentaire[2], nous ne nous attendions pas à l’ampleur de l’orage qui allait fondre sur nous.

C’étaient la 8e compagnie (capitaine Derrien) du 2e régiment, les 9e (capitaine Béra) et 11e (capitaine de La Fournière) compagnies du 1er régiment qui avaient été désignées pour occuper les tranchées des dunes, la 3e compagnie (capitaine Geslin) du 2e régiment demeurant en réserve avec deux compagnies de territoriaux qui devaient chacune détacher une section en deuxième ligne. Le hasard renvoyait encore dans ce secteur, voisin de celui qu’il occupait lors de l’attaque de la Grande-Dune, le capitaine de frégate Bertrand chargé du commandement du groupe et dont le P. C. était au redan. Les compagnies avaient pris la relève à la nuit, le 31 octobre. Il pleuvait. Il pleuvait d’ailleurs depuis dix jours, depuis toujours, dira un gradé, encore sous l’impression de ce climat humide et de cet automne particulièrement pluvieux. Mais on était dans le sable. On retrouvait l’impression de confort qu’avaient goûtée si vivement les compagnies du bataillon Bertrand quand, à la fin de janvier, elles étaient montées dans ce secteur en soutien des tirailleurs tunisiens. Pas de boue et, malgré la proximité des Boches, qui sont, sur certains points de la ligne, à 30 mètres de nous, une nuit extraordinairement calme, sans canon, sans mousqueterie, à peine dérangée, çà et là, par le sifflement doux et le brusque coup de lumière d’une fusée. On ne s’endort pas cependant. Les hommes prennent le quart à tour de rôle et, montés sur la banquette de tir, fouillent attentivement les ténèbres. On est là comme sur le pont d’un navire, et la mer, toute proche, dont le ronflement emplit la nuit, ajoute encore à l’illusion. A la 9e compagnie, qui tient le segment central[3], l’enseigne Dordezon et l’enseigne Bécam se sont entendus pour partager la corvée : Bécam fera toute la nuit, Dordezon fera tout le jour. A 8 heures du matin en effet, Dordezon vient remplacer son collègue. Lui, si allant, si brave, toujours le mot pour rire dans les circonstances les plus critiques, il est pâle, nerveux, il a du vague à l’âme.

— Et alors, mon vieux Dordezon, ça ne va pas ? lui demande l’enseigne Bécam.

— Ma foi, non. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais je ne suis pas dans mon assiette.

L’enseigne Bécam devait se rappeler quelques heures plus tard ce bout de dialogue auquel il ne fit point attention sur l'instant. Rien — si ce n’est la gravité inhérente à cette date du 1er novembre, qui nous incline aux réflexions mélancoliques — ne pouvait expliquer l’espèce d’indisposition morale de l’enseigne Dordezon. Mais, sur le front, tous les jours ne sont-ils pas des Toussaint ? Les Boches avaient suspendu leur pyrotechnie nocturne. Il pleuvait encore, mais doucement, et il n'y avait plus, à remplir le silence, avec le grondement de la mer, que le grésillement de cette petite pluie fine et implacable sur le sable des dunes. L’arrière était aussi calme que l’avant. Derrière, c’était la plaine, toute grise, ouatée de brume ; devant, dans les monticules de sable, sous une lumière de limbe, c’étaient les tranchées allemandes : des sacs empilés les uns sur les autres, avec quelques fils de fer et des chevaux de frise comme jetés au hasard. Dans ce sable croulant, les ouvrages ont un aspect délabré qui n’est qu’illusoire. La vérité, qu’on saura plus tard, c’est qu’ils ne sont qu’un trompe-l’œil : les véritables défenses, en ciment armé, s’organisent sous leur rideau. Vers 9 heures la pluie cesse ; de petites brèches d’azur s’ouvrent dans le plafond des nuées. Toujours le même calme. Pas un coup de fusil. Le front est si tranquille que les capitaines des trois compagnies n’hésitent pas à donner campos aux permissionnaires dont le tour de roulement est arrivé et qui s’en vont sans incident par les boyaux. La chose réglée, l’enseigne Bécam, avant de se coucher, passe serrer la main au capitaine Béra. On bavarde quelque temps en grillant des cigarettes, puis l’enseigne prend congé, gagne son gîte, mais il s’est à peine enroulé dans ses couvertures qu’une formidable commotion l’en arrache. Nul doute, c’est une torpille. Il va voir : elle était tombée à une vingtaine de mètres. L’officier mitrailleur des zouaves, qui occupait un gourbi voisin, s’était également réveillé au bruit.

— Vous savez, dit-il à l’enseigne Bécam, maintenant c’est fichu : ils vont en envoyer une tous les quarts d’heure pour nous embêter.

L’agrément du Boche, pensa l’enseigne, c’est qu’avec lui on n’a jamais de surprise. Tous les quarts d’heure, en effet, une torpille tombait, tantôt sur la tranchée, tantôt sur les boyaux de communication de la deuxième à la troisième ligne. Peu après ce fut le tour des 125. Vers midi cependant, le calme parut se rétablir. L’ennemi lançait bien encore de temps à autre une torpille, un 125, qui éclatait à l’arrière, dans la plaine grise, avec un bruit vaseux. Mais c’était toujours sur la deuxième et la troisième ligne qu’il tirait, semblant rechercher de préférence les gourbis et les boyaux de communication. Un côté du gourbi de l’enseigne Bécam s’effondre ainsi sous l’effet d’une explosion voisine. Le capitaine Béra, dont le gourbi est intact, invite son lieutenant à l’y rejoindre. Justement il vient de recevoir les journaux et l’on va pouvoir se distraire un peu. Pas longtemps. Vers 3 heures un quart, quatre shrapnells tombent en salve au-dessus de la deuxième ligne du secteur. C’est le signal du déluge, qui s’abat partout à la fois, sur Nieuport, où le capitaine des pionniers Dévissé, en se rendant à l’Yser pour examiner un radeau transbordeur, est renversé par un 155 qui lui fauche les deux jambes, sur les Cinq-Ponts, sur les chaussées, sur les boyaux, sur les deuxième et troisième lignes et dans les tranchées de la première. Fusants, percutants de 77, de 105, de 125, de 155 pleuvent par dizaines. Rapidement, le fusil approvisionné au poing, les hommes se portent sur les banquettes de tir. Presque tout de suite l’enseigne Frot est blessé d’un éclat d’obus qui lui tranche tout le côté droit de la gorge. Un flot de sang jaillit. Mais la trachée artère n’est pas coupée et l’héroïque enseigne, qui n'a voulu que personne l’accompagnât, part seul au poste de secours en criant : Vive la France ! Les gars, courage ![4] Ce n’est pourtant là que le début de la danse. On s’entend encore, on voit clair devant soi. Tout va sombrer, quand les torpilles entreront dans le rigodon. L’air n’est plus qu’un immense roulement : les cages des boyaux sautent ; des éclats passent en sifflant. Le capitaine Béra et l’enseigne Bécam, plongés jusque-là dans leur lecture, commencent à prêter attention.

— Je crois que ça va barder, dit Béra.

— Peuh ! une demi-heure au plus. Attendons, répond Bécam.

Et voilà qu’au dehors retentit le cri d’alerte, qui signale une attaque. Les deux officiers bondissent du gourbi.

— La 1re section en première ligne ! crie l’enseigne à ses hommes.

En chemin il apprend que les deux mitrailleuses sont ensevelies et 15 mètres de tranchées mises à plat sur le front de la 9e compagnie. Tous les mitrailleurs sont tués et le feu redouble d’intensité, les torpilles alternant avec les 77 et les 155, puis tous les calibres s'en mêlant. On ne s’entend plus et la fumée est si épaisse qu’elle enveloppe tout. Les hommes sont perdus dans les nuages de poudre. Ils ne savent plus sur quoi ils tirent, mais ils tirent sans relâche ; même blessés, — tels les matelots sans spécialité Boivin et Costa[5], — ils n’abandonnent pas les créneaux et continuent de tirer, n’arrêtant leur feu que quand un gradé ou un officier hurle à côté d’eux : Torpille à gauche, torpille à droite ! Torpille droit devant ! Attention aux deux qui viennent ensemble ! Et quand le monstrueux engin a éclaté : Au parapet ! Veillez et tirez ! Feu à répétition ! L’officier des équipages Fichoux se prodigue ainsi au Mamelon-Vert et l’enseigne Dordezon à la 9e compagnie, jusqu’au moment où un éclat d’obus atteint ce dernier de plein front et lui enlève une partie du crâne. Il s’écroule, on le croit mort et on tend son revolver plein de sang à l’enseigne Bécam, accouru nu-tête et sans armes. Les dernières paroles du moribond reviennent alors à la mémoire de son collègue : ainsi le pressentiment de l’enseigne Dordezon ne l’a pas trompé et, dans l’aube grise de cette journée tragique, il avait eu l’obscure intuition de la fin qui l’attendait.

Cette mort supposée de leur lieutenant et la violence du bombardement ont quelque peu troublé les hommes, chez lesquels l’enseigne Bécam croit remarquer un flottement. Heureusement la fumée qui couvre tout a empêché les Boches de voir les dégâts qu’ils ont faits dans le front de la 9e compagnie ; ils continuent à bombarder comme des fous et n’attaquent pas. Bécam a le temps de faire venir de nouvelles mitrailleuses, et la brèche du parapet est réparée vaille que vaille. Pour rassurer complètement ses hommes, à un moment où le ralentissement du feu permet de croire à une attaque prochaine, il saute sur le parapet et crie aux Boches :

— Venez-y donc, tas de salauds !...

Vieux geste renouvelé de celui du commandant Varney, l’Achille des fusiliers, aux premières attaques de Melle, et qui conserve toute sa puissance de suggestion sur les hommes ! Jean Gouin rit et serre son fusil avec décision ; les Boches peuvent venir, ils seront bien reçus. Mais l’ennemi s’est ravisé ou plutôt, retournant contre nous la ruse qui nous avait si bien servi à la Grande-Dune et à l’Union, il feint d’arrêter son feu, après une demi-heure de bombardement, pour nous engager à regarnir nos tranchées. On croit la bamboula terminée. On respire, on se compte. C’est un simple entr’acte. Au bout de dix minutes, les Boches hissent un pavillon rouge, et le bombardement des premières lignes reprend, plus violent que jamais, car, le bombardement de l’arrière, où l’un de nos dépôts de munitions avait sauté dans le segment α[6], ne s’était pas arrêté un seul instant : les routes, la plaine étaient bouleversées ; les obus avaient éventré un cimetière de tirailleurs, dont nos hommes, le soir, devront enjamber les cadavres étalés parmi les décombres sous la pluie battante. C’était l’habituel tir de barrage, conçu à la façon d’un isolant, pour empêcher les renforts d’arriver. Devant cette extravagante consommation de projectiles — plus de 4.000 obus en une demi-heure — et bien que les communications téléphoniques eussent été coupées dès le début du bombardement[7], tout notre front avait été alerté jusqu’à Coxyde. En même temps l’artillerie du secteur [batterie 2 bis, qui semble tirer bien lentement, la Rageuse, — nom d’une batterie qui prend en enfilade les tranchées ennemies — et les 58 des tranchées] se déclenchait à la demande du commandant Bertrand qui chargeait d’autre part le capitaine Ferrât d’organiser en première ligne l’arrivée des réserves. Mais les boyaux étaient obstrués : une corvée de territoriaux, expédiée d’urgence, réussit tout au moins à dégager le boyau central par lequel la 3e compagnie en réserve put se porter en soutien des 8e, 9e et 11e compagnies. Les pertes étaient déjà grandes dans ces compagnies. Plus de blessés heureusement que de tués et, parmi les premiers, le capitaine Béra atteint à l’épaule[8]. Elles n’étaient rien cependant à côté des pertes qu’allait nous faire subir le nouveau bombardement et dont la plus sensible fut celle de l’enseigne Le Hécho, anéanti en première ligne avec cinq hommes de sa section dans la tranchée qu’occupait la 8e compagnie à gauche de la route de Lombaertzyde[9]. C’est que, cette fois, les torpilles tombaient par quatre et cinq en même temps. Il devenait impossible de les repérer au point qu’on dut crier un moment : Torpilles partout ! Sauve qui peut ! Les tranchées n’étaient plus qu’un volcan. Les hommes ne se voyaient même plus au milieu de la fumée ; les éclats volaient de tous côtés et retombaient en pluie sur les casques bosselés, troués comme des écumoires ; un cadavre boche, devant la tranchée de la compagnie La Fournière, fut projeté sur nos fils de fer et se cassa en deux. On était abruti, dira Luc Platt ; on ne se garait plus, on tirait machinalement, par une sorte de réflexe, sans voir, sans viser, une seule pensée plantée dans la tête de ces hommes, dominant tout : empêcher les Boches de sortir.

Ils ne sont pas sortis, écrira triomphalement Luc Platt. A 4 h. 15, le dernier obus tombait, la dernière torpille battait son entrechat et tout rentrait soudain dans le calme. Après quelques minutes d’attente, les hommes remisèrent les grenades dont ils s’étaient approvisionnas en prévision de l’attaque. Le jour, — un vrai jour de Vigile des Trépassés, — sombrait dans un crépuscule blafard, noyé de brume. Nos pertes étaient d’une quarantaine d’hommes mis hors de combats, tués ou blessés[10]. Toute la nuit, des lignes boches, s’élevèrent des fusées, comme si l’ennemi, qui n’avait pas osé se porter à l’attaque, eût craint de nous voir prendre l’offensive à sa place. Mais la corvée des fusiliers touchait à sa fin. A 8 heures du soir, les tirailleurs tunisiens prenaient la relève, et les quatre compagnies de marins, sous une pluie ruisselante, filaient par Nieuport et le Bois-Triangulaire vers leurs cantonnements respectifs. A Klein et Groot-Labeur, ils avaient du moins la surprise de trouver les fermes complètement transformées : lits de camp en bois et paille, comme à Gallimard, tables, bancs, avec un bon jus servi chaud, qui fut prestement englouti. L’alarme était passée. On n’évoquait plus le péril que pour en rire. La scie du jour était : Torpille à droite ! Torpille à gauche ! Torpille partout ! Sauve qui peut ! On rappelait l’attitude comique ou affolée de tel ou tel : c’est Frouin, de la 2e escouade, au cri de : Torpille droit devant, sauvez-vous ! dégringolant de son poste d’observation et s'étalant avec la caisse de grenades ; c’est un autre de ses camarades jouant à cache-cache avec les barils de choucroute derrière le pare-éclats ; un troisième renversé sur le dos et ramant des bras et des jambes d’une façon impayable sous le courant d’air d’une torpille ; un quatrième enfin allant s’aplatir comme une crêpe, avec le capitaine, contre la soute aux munitions.

Mais, si l’on riait en ce moment, il n’en avait pas été de même pendant la danse, où l’énervement, la colère des hommes crispaient âprement leurs mâchoires qui ne se détendaient que pour lâcher à l’adresse des Boches quelque épithète zoologique : Vaches ! Cochons ! Chameaux ! Certains de ces hommes étaient pourtant de' vieux brisquards ; ils croyaient tout connaître de la guerre, en avoir épuisé toutes les horreurs : J’ai vu un bombardement violent le 10 novembre, écrira le lendemain Luc Platt, un sérieux le 9 mai, j'en ai vu un terrible hier : il n’a duré qu’une heure, mais tous nous avions fait le sacrifice suprême, nous avions dit : c’est fini !

 

 

 



[1] Le Geleide est un ruisseau venant du nord-est et longeant Lombaertzyde, qui se jette dans l’Yser au-dessus de l’huîtrière, à peu près en face de l’extrémité de l’îlot où était bâti l’ancien phare. — A la date du 27 août, le général Joffre avait décidé que le 5 e régiment de marche des tirailleurs serait dénommé 8e régiment de marche des tirailleurs. Le 4e zouaves, reconstitué normalement à quatre bataillons sous le commandement du lieutenant-colonel Richard, fut affecté, par décision du 30 août 1915 du général Rouquerol, au sous-secteur de gauche du secteur des Dunes, entre la mer et la Geleide ; le 8e tirailleurs, reconstitué normalement, au sous-secteur de droite entre la Geleide et la route de Lombaertzyde incluse. Le 8e régiment de tirailleurs, dont nous allions prendre la place, était trois bataillons et il était commandé depuis le 27 août par le colonel Bourgeois. Les deux régiments formaient brigade sous le commandement du colonel Ancel.

[2] Au lieu d’aller au cantonnement, notre compagnie, par mesure exceptionnelle, était appelée à faire un remplacement dans le secteur voisin. Vingt-quatre heures seulement, ça sera une toute petite corvée. (Note de l’enseigne H...)

[3] Les trois compagnies en ligne étaient ainsi disposées : la compagnie La Fournière au Mamelon-Vert proprement dit, jouxtant la Geleide ; la compagnie Béra au centre ; la compagnie Derrien tirant vers la route de Nieuport à Lombaertzyde.

[4] Luc Platt.

[5] Cités tous les deux à l’ordre de l'armée : Eugène Boivin, blessé sérieusement au cours d’un bombardement, a ramassé son fusil et s’est reporté au parapet pour recevoir l'ennemi ; Pascal Coste, très belle attitude au feu. Blessé, est resté à son poste où il a été tué peu après.

[6] Un dépôt de munitions saute dans le segment a. Envoyé des munitions de rechange. Les dégâts matériels sont considérables : la tranchée de première ligne est démolie sur une assez grande longueur en plusieurs endroits. (Journal du commandant Bertrand.)

[7] Les communications téléphoniques ont été coupées au début. Le capitaine Ferrât se rend en première ligne et organise l’arrivée des réserves. Grâce au dévouement des téléphonistes tirailleurs, la communication téléphonique peut être rétablie. (Journal du commandant Bertrand.)

[8] Motif de sa citation à l’ordre de l'armée du 25 novembre 1915 : Lieutenant de vaisseau Béra (Louis), du 1er régiment, officier d’une bravoure à toute épreuve, s’est déjà distingué dans tous les engagements auxquels sa compagnie a pris part depuis le 25 octobre 1914. Blessé au cours d’un violent bombardement le 1er novembre, a tenu vaillamment son poste jusqu’au bout, ne consentant à se laisser panser qu'après la relève de sa compagnie.

[9] Motif de l'enseigne de vaisseau de première classe Le Hécho (Joachim) : Officier plein de sang-froid et de courage, venu à la brigade comme volontaire, a été tué à son poste de combat en tranchées de première ligne au cours d'un violent bombardement le 1er novembre 1915.

[10] 80, d’après certains carnets ; 35, dont un territorial, d’après le commandant Bertrand ; 8 tués et 25 blessés, d’après le commandant Louis ; 8 morts et 51 blessés, d’après le commandant Mauros.