SAINT-GEORGES ET NIEUPORT

NIEUPORT

 

— IV — PRÉPARATIFS D’OFFENSIVE.

 

 

Ainsi, écrivait le capitaine M..., les semaines, les mois passaient sans événements bien sensationnels. Le Boche malheureusement nous tuait du monde avec une régularité maudite ; il se vengeait de certaines affaires qui avaient coûté à son amour-propre (affaire du Boterdyck et autres). Et pourtant nous commencions à nous sentir forts et tout le monde avait pris confiance : le Boche n’avait qu’à se présenter pour s’apercevoir que la brigade était un peu là. Nous savions que, dans l’offensive du printemps, les lauriers seraient pour d’autres et notre seul espoir était que l’ennemi viendrait à nous qui n’irions pas à lui. Lors de la première attaque des gaz, le 22 avril, nous faillîmes bien être de la fête. On fit ses paquets et puis... ce furent les zouaves, nos voisins, qui partirent et qui eurent la gloire de reprendre Zuydschoote et Lizerne. Cependant notre attente ne fut pas trompée et le 9 mai se leva qui nous paya amplement de toutes nos déceptions.

C’est ainsi en effet que les choses se passèrent pour une partie de la brigade — celle qui occupait le sous-secteur nord —. Il n'était point sans doute dans les intentions du Grand Quartier général d’employer les fusiliers marins à l'offensive qu’il projetait pour le printemps de 1915 et qui, montée et conduite avec une rigueur de méthode inconnue jusque-là par un chef dont le nom n’était pas encore sorti de l’ombre, nous valut les importants résultats tactiques qu’on connaît. Mais, tout en portant son principal effort sur la charnière d’Arras, le Grand Quartier général, tant pour tromper l’ennemi sur nos intentions que pour l’empêcher de faire des prélèvements sur les autres parties de la ligne, avait alerté les secteurs voisins qui devaient manifester au cours de l’offensive une certaine activité.

C’était en vue de cette action locale, pressentie des hommes[1], que l’amiral faisait pousser, dans la boucle de Saint-Georges, la mise en état du secteur : il cherchait à s’y ménager une plate-forme vers le pont de l’Union, ce qui lui eût permis d’achever le nettoyage de la boucle, déjà fort avancé. L’offensive des gaz, déclenchée de Steenstraëte à la Lys, où le XXVIe corps allemand se servit pour la première fois, d’une façon officielle, de nappes de chlore asphyxiant qui paralysaient toute résistance, faillit compromettre ce programme. L’ennemi, par bonheur, manqua de cran. Comme il l’avait déjà fait à Saint-Gond et comme il devait le faire à Verdun, à Marcoing, à Montdidier, à Bailleul, sur la Piave, il s’immobilisa brusquement en plein succès ou prit le pas au lieu d’allonger. Ses troupes, ainsi qu’on l’a supposé, bien que pourvues de masques, furent-elles incommodées à leur tour par les gaz ? L’invention n’était-elle pas assez perfectionnée encore pour que le transport et l’installation des récipients pussent s’effectuer à temps sur de nouvelles lignes ? Le haut commandement français[2] fit front, quoi qu’il en soit, avec une remarquable rapidité. Ce fut l’une des premières et non la moins brillante de ces opérations de colmatage où nous devions passer maîtres au cours de cette guerre. Dès le troisième jour de l'offensive, l’ennemi était arrêté et une lutte pied à pied s’engageait entre lui et nous pour la reprise du terrain qu’il nous avait enlevé. Comme on savait depuis assez longtemps que les Allemands songeaient à employer les gaz, l’antidote avait été cherché et presque tout de suite nos troupes furent pourvues de tampons d’ouate hydrophile qu’elles devaient mouiller au premier signal et s’appliquer sur la bouche avec les bandes de leur pansement individuel. Les fusiliers, dès le 24, reçurent de ces tampons, qu’on remplaça peu après par des masques[3]. La nouvelle de l’attaque allemande par gaz asphyxiant ne les avait pas autrement impressionnés, bien que le tapage fût infernal dans l’Ouest. Ici, c’est calme, écrivait Luc Platt le 24 avril[4]. Mais sur notre gauche, vers Ypres, le ciel est rouge d’incendies, et des lueurs fulgurantes jaillissent : ce sont les coups de canon et les obus qui éclatent. Que doivent-ils prendre, ceux qui sont là-bas ? Les bruits les plus extraordinaires circulent au sujet de prétendues pertes et de prétendus gains [de nos troupes]. C’est pour occuper l’esprit[5]. La bataille en effet ne s’étendit pas jusqu’à nous, mais nous en eûmes pourtant le ricochet et, dans l’après-midi même du 24, l’aviation nous prévint que des gros de troupes se dirigeaient vers le pont de l’Union[6]. L’amiral envoya aussitôt le 1er bataillon à Nieuport pour y renforcer, à la Briqueterie et au Boterdyck, le 6 e territorial. Il était environ 6 heures du soir. L’attaque semblait proche, car l’ennemi exécutait un violent tir de barrage par 420, 350 et 77 sur Nieuport, aux Cinq-Ponts et surtout aux ponts Albert et Élisabeth[7]. Mais, à 8 heures, tout cessait et le 1er bataillon rentrait à minuit dans ses cantonnements.

On était à peine remis de cette alerte qu’on apprenait que Dunkerque, qui était à plus de 35 kilomètres du front, venait d’être bombardé par du gros calibre[8]. Une pièce lançant des obus à cette distance et tirant, croyait-on, de Slype ou de Westende[9], cela parut extraordinaire pour l’époque. Nous devions en voir de plus extraordinaires deux ans plus tard, quand la grosse Bertha de Crépy-en-Laonnois prit Paris sous son feu. Le pis est que la Sardinerie, où s’était postée la pièce anglaise de neuf pouces, s’embrasait le même jour. On sauvait à grand’peine la pièce et les munitions sous une pluie d’obus incendiaires. Ces c... nous feront donc toujours la pige ! disaient les hommes encolérés. Mais cette colère même était de bon augure pour le jour où l’ennemi voudrait se frotter à eux. En même temps que les deux bataillons (3e, commandant Bruneaux, et 4e, commandant Bonnery) du 4e zouaves, qui avaient été poussés sur Zuydschoote, trois groupes d’artillerie du 32e étaient partis en vitesse, appauvrissant d’autant le secteur. Il fallait parer d’urgence à ces vides avec les troupes que nous avions sous la main et auxquelles on dut imposer un supplément de corvée. Le service de la brigade fut donc changé : en attendant la reconstitution du 1er bataillon, qui était en voie d’achèvement[10], on demanda aux hommes de faire trois jours de tranchée au lieu de deux, une seule compagnie se tenant dans les caves de Nieuport, tandis que les autres étaient en première ligne (Poisson).

Le 5 mai enfin, le 1er bataillon du 1er régiment fut rétabli[11]. La brigade, pour la première fois depuis décembre, se trouvait au complet. Et, ce jour-là justement, l’amiral reçut l’ordre de s’entendre avec la 4e D. A. belge, qui préparait une attaque sur les fermes Violette et Terstyle, et d’assurer sa liaison avec elle en progressant de Saint-Georges vers l'Yser. Après en avoir conféré avec le général Michel, commandant la division belge, et réglé les conditions du mouvement avec les colonels Delage et Paillet, chargés alternativement du commandement des deux secteurs de Nieuport, l’amiral décida donc de commencer immédiatement sa progression vers l’est, progression qui, dans l’état du terrain, ne pouvait s’exécuter que par les digues nord et sud de l’Yser inférieur, la route de Bruges et la route légèrement en remblai de Saint-Georges à la ferme de l'Union. Le terrain au nord et au sud de l’Yser inférieur est inondé et inaccessible jusqu’à la route du pont de l’Union (route de Bruges), dit l’exposé officiel. Entre cette route et la route de la ferme de l’Union, les prairies sont sillonnées de canaux larges et profonds, .orientés perpendiculairement aux routes. De plus, elles sont en partie inondées ou boueuses, en tout cas peu praticables. Au sud de la route de la ferme de l'Union, le terrain est de même nature, quoiqu’un peu plus asséché, sauf vers la ferme Terstyle autour de laquelle l'inondation reparaît. Toute la région est nue et plate.

A ces difficultés d’ordre géologique s’ajoute la puissante organisation défensive du front allemand dans le coude de l’Yser supérieur et sur l’Yser inférieur même jusqu’à quelques mètres de la maison H, la dernière ruine avancée de notre ligne. Comme nous, l’ennemi a utilisé tous les ressauts du sol, — digues et remblais de routes ; sa ligne principale de résistance étant formée par les deux branches de l’Yser, il l’a flanquée de trois saillants (A, B, C) qui complètent admirablement son système de défense : l’un en aval du coude, l'autre à la tête du pont de l’Union, le troisième à la tête du pont de Terstyle à Mannekenswere. Blockhaus, douves, casemates, murs crénelés, carapaces bétonnées pour mortiers et mitrailleuses, postes d’observation, galeries de bombardement, tranchées avec pavesade et avant-garde de chevaux de frise, champs de barbelés descendant jusque dans l’Yser, c’est un modèle que cette organisation défensive si rigidement articulée entre ses ailes flottantes de marécages. Outre les deux ponts de l’Union et de Terstyle, l'ennemi dispose pour la rapidité de ses mouvements de trois passerelles, d’un pont de bateaux et d’un barrage construit obliquement au vieil Yser ; devant la maison H, sur la rive gauche et la rive droite de l’Yser, il a coupé les digues par un fossé profond, avec postes d'écoute ; il possède un autre de ces postes d’écoute sur la route de Bruges à Saint-Georges, en avant de la ferme W, dont les ruines ont été supérieurement organisées (chevaux de frise, fortin, abri pour mitrailleuses, etc.) et reliées par une défense continue, le long du chemin en remblai, à l’importante ferme de l'Union, crénelée elle aussi et gardée par trois ou quatre lignes d’eau.

Telle est, sommairement décrite, la position qu’il nous faut enlever et qui ne peut être abordée que par l’étroit ruban des digues et des routes qui surplombent l’inondation. Au cours des mois qui précèdent, nous avons subrepticement poussé nos tranchées sur les berges nord et sud de l’Yser inférieur, jusqu’à quelques mètres des coupures qu’y a pratiquées l’ennemi ; à l’est du village de Saint-Georges, nos tranchées descendent jusqu’au Noord-Vaart, à 300 mètres environ de la ligne W-Union et parallèlement à elle ; plus bas, dans une zone à demi noyée, les tranchées avancées de la 4e D. A. belge entourent la ferme Reickenhoek, à 400 mètres environ des fermes Violette et Terstyle auxquelles l’ennemi a donné la même organisation puissante qu’à la ferme W et à la ferme de l’Union. Il y avait, à vrai dire, un assez large hiatus entre les deux troupes. Leurs cheminements devaient néanmoins se régler l’un sur l’autre et dans le plus grand silence, afin de ne pas éveiller l’attention de l’ennemi. Mais il se trouva que celui-ci, juste au même temps, combinait une attaque sur notre front nord-est, de la Geleide aux Roode-Poort, c’est-à-dire presque au point où venait expirer la ligne du secteur dans lequel nous comptions attaquer. Toute son attention sans doute était tendue de ce côté et, comme il travaillait d’arrache-pied lui aussi à y avancer ses lignes, il ne remarquait pas que nous en faisions autant de l’autre côté de l'Yser. Situation étrange que celle de ces deux adversaires préparant dans des secteurs contigus une offensive que, sans s’être donné le mot, ils devaient déclencher à la même date, mais avec des fortunes bien différentes !

L’investissement des positions allemandes ne pouvait mieux se faire que par la méthode de progression graduelle qui nous avait donné de si bons résultats à Saint-Georges. Elle comportait le creusement nocturne de boyaux sur chacune des quatre routes menant à la ferme W et à l’Union, avec, de distance en distance, des tranchées perpendiculaires à la route ou en dehors, toutes les fois que l’assèchement le permettait, chacune de ces tranchées occupée en permanence et pourvue de défenses accessoires (chevaux de frise et barbelé). Dans la nuit du 5 au 6 mai, des boyaux furent ainsi creusés sur une longueur de 15 mètres environ à partir de nos tranchées avancées : l’un sur la route de Bruges, l’autre sur la route de la ferme de l’Union et contre la route. Dans la nuit du 6 au 7, le gain fut encore plus grand : 25 mètres sur la route de Bruges, 27 sur la route de la ferme de l’Union. La relève des troupes, le soir du 7 au 8, compliquée par le travail de réorganisation des compagnies, qui n’étaient plus qu’à trois sections, gêna un peu le travail, et le gain, cette nuit-là, fut seulement de 4 mètres sur les deux routes. L’ennemi continuait à ne se douter de rien. C’est à peine si, par habitude, il envoyait de temps à autre quelques volées de shrapnells sur Saint-Georges. Le 8, l’amiral fut prévenu que la 4e D. A. belge qui, elle non plus, les nuits précédentes, ne s'était pas croisé les bras, avait fini de creuser ses tranchées de départ sur Terstyle et Violette et qu'elle était prête à décoller.

En conséquence, dit l’exposé officiel, l’attaque sur la ferme Terstyle et accessoirement sur la ferme Violette par les Belges, sur W et ferme Union par les marins, est fixée pour la nuit du 9 au 10 mai. L'amiral donne aussitôt l’ordre : 1° de cesser l'avance par le procédé des boyaux ; 2° de creuser pendant la nuit des tranchées de départ à mi-distance entre les points  atteints par les boyaux et l'objectif ; 3° de réunir téléphoniquement ces tranchées aux avancées de Saint- Georges ; 4° de continuer la reconnaissance tenace en avant ; 5° de définir la mission d’artillerie [une batterie supplémentaire, la 8e du 32e, appartenant au secteur Nord, avait été mise à notre disposition] ; 6° de régler le concours demandé à l’artillerie lourde.

 

Toutes ces consignes s’exécutèrent de la meilleure façon du monde et comme si nous avions eu affaire à l’ennemi le plus accommodant. Sur la route de Bruges, l’inondation venant battre le pied du remblai, il fallut établir les parallèles de départ en travers de la route elle-même : on creusa deux tranchées (DD’) à dix mètres d’intervalle ; on les réunit par un boyau et on y laissa une demi-section de la 5 e compagnie (lieutenant de vaisseau de Roucy). Sur la route de la ferme de l’Union, qui rejoint à Saint-Georges la route de Bruges, l’espace était plus mesuré et le pavage ajoutait à la difficulté. Mais la plaine, entre le remblai et le Noord-Vaart, n’avait pas complètement disparu sous l'eau : elle présentait des parties solides, notamment à la hauteur des deux tranchées de la route de Bruges où quelques colzas — qui, d’après l’amiral, étaient des navets — commençaient à verdir. On y ouvrit une tranchée, dite la tranchée Colza, à 50 mètres environ de l’extrémité de nos sapes, et on y laissa une section de la 9e compagnie (lieutenant de vaisseau Béra).

L'attaque avait été décidée pour 9 h. 30 du soir. A cette heure, en mai, la nuit est toute tombée et sa complicité nous était nécessaire pour l’effet de surprise que nous escomptions. Aussi bien une attaque de jour eût-elle été impossible, tant sur la route de Bruges, bloquée des deux côtés par le marécage et coupée de larges canaux perpendiculaires, reconnaissables à la ligne-de saules qui les balisaient, que dans la cuvette asséchée qui s’ouvrait à l’est de la tranchée Colza et qui était coupée elle aussi par deux canaux perpendiculaires à la route de la ferme. Mais, entre temps, s'était produite sur notre flanc gauche une diversion qui aurait tout arrêté, si elle n’avait, par bonheur, comme on le verra plus loin, entièrement tourné à la confusion de l’adversaire.

Dans cette même journée du 9 mai, où nous devions donner l’assaut à leurs positions, les Allemands, dès 4 h. 45 du matin, déclenchaient sur le secteur de la Geleide, tenu par les zouaves, et sur les segments qui lui faisaient suite jusqu’à la route de Nieuwendamme et qui étaient occupés par les marins, un bombardement d'une violence peu commune et auquel semblaient prendre part des pièces de tous calibres. A 11 heures, le feu, dirigé à la fois sur nos tranchées de première ligne et sur Nieuport, les Cinq-Ponts et le Bois-Triangulaire, atteignait son maximum d’intensité[12]. Saint-Georges, quoiqu’en dehors de l’objectif allemand, recevait sa bonne part de l’averse qui battait tout le terrain, depuis les tranchées à l'est du village jusqu’au poste de commandement de la Vache- Crevée. Elle nous y démolissait deux mitrailleuses, mais aucun projectile ne tombait sur les tranchées DD’ et Colza, creusées pendant la nuit précédente, preuve que l’ennemi ne les avait pas repérées. Vers midi et demi d’ailleurs, le feu diminuait peu à peu sur Saint- Georges, mais gardait toute sa violence sur le reste du front et sur Nieuport ; à 2 heures de l’après-midi, l’en nemi enjambait ses fils de fer. L’action passait à droite de l’Yser, avant même que nous eussions pu l’engager sur la gauche, — ou plutôt un autre drame s’ouvrait, de l’issue duquel allait dépendre la continuation de notre propre offensive ou son arrêt.

 

 

 



[1] Tout est calme, mais on parle d'attaque, d'offensive... (Luc Pratt à la date du 7 mai.)

[2] Général Putz, général d’Urbal, général Foch.

[3] Ceux-ci furent distribués le 4 mai. Ils étaient constitués par l’introduction d’une légère couche de cristaux d’hyposulfite de soude entre deux lames de coton contenues dans la pochette.

[4] A remarquer toutefois que le 22, jour de l’attaque sur Langemark, l'ennemi pour nous fixer avait lancé 4.000 obus sur le secteur, surtout sur les zouaves. (Commandant Louis.)

[5] Le bruit court que nous sommes à Roulers. (Journal de Ludovic Le Chevalier à la date du 26.)

[6] L’enseigne Poisson dit : Les aviateurs ayant signalé une forte arrivée d’autobus chez les Boches.

[7] Il est 6 heures du soir environ. Les Boches font des barrages avec leur artillerie dans Nieuport, aux Cinq-Ponts et surtout aux ponts Albert et Elisabeth. (Carnet du docteur L. G...)

[8] Le clou de la journée [28] est que trois obus de 305 sont tombés sur Dunkerque (cimetière) et deux sur Bergues. D’où ? De la mer ? Du ciel ? De la terre ? Le lendemain nouveau bombardement : 20 obus de 38 ou 42 entre 11 h. 35 et 13 h. 25. C'est la surprise kolossale : 100 victimes, dont 30 tués. (Commandant Louis.)

[9] Elle se trouvait en réalité à Kallestraet près de Clerkem, à 37 kilomètres de Dunkerque. Une seconde pièce de 380, tirant de Lemgen et dont un coffre blindé protégeait la cuirasse, la remplaça en 1917-1918.

[10] D'avril à mai, la brigade reçut en effet 1.168 hommes de renfort.

[11] 5 mai. Réorganisation du régiment sur de nouvelles bases : 3 bataillons de 4 compagnies à 3 sections. A 14 heures arrive de Paris un détachement de 300 hommes devant servir à cette nouvelle formation. (Bertrand.)

[12] Toutes les demi-heures un obus gros calibre sur les quais de Nieuport. Bombardement intensif général à partir de 4 h. 45 avec gros calibre. A partir de 10 h. 30 avec très gros calibre vers les quais, chaque coup précédé d'une salve de réglage de calibres moyens. (Commandant Louis.)