LES TRANSFORMATIONS DE LA ROYAUTÉ PENDANT L'ÉPOQUE CAROLINGIENNE

LIVRE III. — [LES INSTITUTIONS MONARCHIQUES SOUS LE GOUVERNEMENT DES CAROLINGIENS]

 

CHAPITRE II. — LE SACRE DES ROIS.

 

 

Le sacre des rois est une innovation qui date des Carolingiens. Il avait été inconnu aux rois francs et, en général, aux rois barbares. Il ne venait pas d'ailleurs des empereurs romains. Il était de source exclusivement chrétienne.

Le sacre était, par essence, un acte religieux et même sacerdotal, qui était propre aux ecclésiastiques. Il se conférait par l'onction avec l'huile sainte, et cette onction mystique marquait que l'homme était séparé du reste des hommes et devenait un être sacré. Par elle l'homme était béni de Dieu, et par suite il pouvait bénir à son tour[1].

Le point de départ de cet acte chrétien avait été l'Ancien Testament des Juifs. L'Église lisait dans le Lévitique que, lorsqu'il s'était agi de créer des prêtres, Dieu avait dit à Moïse : Oins Aaron et ses fils de l'huile sainte ; et Moïse avait versé l'huile sainte sur la tête d'Aaron et l'avait consacré[2]. L'Église avait donc gardé cette règle pour son sacerdoce, qu'elle voulait séparer profondément du reste des fidèles. Dans l'ordination d'un prêtre, surtout dans celle d'un évêque, le consécrateur versait l'huile sainte sur la tête et sur les mains de l'élu[3]. Il prononçait en même temps cette formule : Que Dieu, qui a voulu que tu fusses élevé à la dignité d'évêque, te pénètre de cette huile, liqueur mystique, et qu'il te remplisse de sa bénédiction, afin que toute chose que tu sanctifieras soit sanctifiée et que ta main sacrée profite au salut de tous[4].

Or l'Église trouvait aussi dans l'Ancien Testament ce même sacre appliqué aux rois. Lorsque Samuel avait créé la royauté juive, il avait versé l'huile sainte sur la tête de Saül et lui avait dit : Dieu t'a choisi pour régner sur son peuple et pour sauver son peuple de la main de ses ennemis ; le signe de cela est qu'il t'a oint comme son élu[5]. Plus tard, quand, rejetant Saül, le même Samuel choisit David, Dieu lui dit encore de sacrer le nouveau roi. David reçut donc l'huile sainte et de ce jour l'esprit de Dieu fut en lui[6].

Voilà ce que l'Église lisait dans la Bible. Elle ne songea pas à appliquer ce sacre aux empereurs. Ces empereurs, même chrétiens, n'avaient pas besoin de l'onction sacerdotale. Elle ne l'appliqua pas non plus aux rois francs, bien que l'on ait prétendu que Clovis, avait été sacré[7]. Chez les Wisigoths d'Espagne l'usage du sacre apparaît dès le vne siècle. Lorsque les Wisigoths se firent catholiques, l'épiscopat prit tout de suite une grande force. Avec la puissance de l'épiscopat apparat l'institution, du sacre des rois[8]. En France, cette institution ne se produisit qu'au siècle suivant. Elle naquit avec la dynastie carolingienne.

Il est impossible de dire si ce fut le nouveau roi ou si ce fut l'Église qui en eut la première idée. Pépin calcula peut-être que le sacre assurerait à sa famille la vénération des hommes et par conséquent leur obéissance. Les papes et les évêques calculèrent peut-être qu'un roi sacré par leurs mains leur serait plus attaché et plus docile. Mais ces calculs n'étaient pas nécessaires, et il est possible qu'on ne les ait pas faits. L'avènement des Carolingiens coïncidait avec une recrudescence du sentiment religieux dans les âmes ; cette seule coïncidence fit qu'il parut tout naturel de donner à la nouvelle royauté un caractère religieux. Toute institution porte la marque d'esprit du temps où elle naît. Quand une institution traverse plusieurs âges, comme la royauté, elle prend successivement la marque d'esprit de ces âges successifs. C'est ainsi que la vieille royauté, sans perdre aucun des caractères dont les siècles précédents l'avaient empreinte, y ajouta par surcroît la marque particulière des générations du VIIIe siècle, la marque religieuse.

Pépin ne se fit roi qu'après avoir été sacré. Tous les annalistes placent le sacre avant la prise de possession de la royauté[9]. Il est bon de remarquer que ce premier sacre fut opéré par la main des évêques, c'est-à-dire par saint Boniface en présence et au nom des évêques de la Gaule. Les deux auteurs les plus voisins de l'événement sont très nets sur ce point. L'un d'eux qui écrit en ce moment même dit que Pépin reçut la consécration des évêques[10]. Un autre qui écrit quinze ans plus tard dit qu'il reçut l'onction de l'huile sainte par les mains des évêques des Gaules[11]. Il paraît donc que le sacre de Pépin fut un acte collectif de l'épiscopat, représenté par saint Boniface. Le pape ne vint que deux ans plus tard pour le renouveler.

Il semble que les premiers Carolingiens aient eu le désir de substituer au sacre par les évêques le sacre par les papes ; et cela s'expliquerait par des calculs politiques. Charlemagne fut sacré par Etienne II comme roi et par Léon III comme empereur. Louis le Pieux fut sacré comme roi par Adrien Ier à Rome en 781, puis comme empereur par Etienne IV en 816[12]. Mais l’accomplissement du sacre revint à l'épiscopat national[13], Charles le Chauve fut sacré par l'archevêque de Sens à Orléans[14], plus tard par un autre groupe d'évêques à Metz[15] ; Louis le Bègue le fut à Compiègne[16], ses deux successeurs à Ferrières[17]. Puis l'usage s'établit que la cérémonie eût lieu à Reims.

Les documents du temps marquent bien quelles idées les hommes attachaient au sacre, et quelles furent les conséquences diverses de cette institution. Le sacre n'était pas une pure formalité, destinée à rehausser l'éclat du diadème. Les hommes y voyaient une véritable consécration, au sens propre, de la personne du roi. Ils le comprenaient tel qu'ils l'avaient vu dans la Bible, ou tel qu'ils le voyaient pratiqué pour les évêques. Il était dit dans les formules publiquement prononcées que par l'onction sainte le roi était consacré à Dieu[18], qu'il était sanctifié. L'évêque versait l'huile sainte sur le front du roi[19], et lui disait : Que Dieu te couronne dans sa miséricorde, de la couronne de gloire, qu'il verse sur toi l'huile de la grâce de son Esprit Saint, comme il l'a versée sur les prêtres, les rois, les prophètes et les martyrs[20].

Le roi était donc, par le sacre, revêtu d'un caractère religieux, presque sacerdotal. Consacré à Dieu comme les évêques, il devenait une sorte d'évêque. Entre le sacre de l'évêque et le sien il n'y avait qu'une légère différence de formule. Au fond, l'acte était le même. Le roi était devant Dieu et devant les hommes aussi saint que l'évêque. Certainement le sacre le séparait, des laïques et le rangeait parmi les clercs. Il s'élevait désormais au-dessus des laïques de toute la distance qui, dans les idées de ces hommes, séparait de la foule l'homme consacré à Dieu. Un pape écrit en 769 que les Carolingiens sont une famille sacrée et un royal sacerdoce[21].

Par conséquent, la royauté elle-même prenait un caractère nouveau. Elle n'était plus seulement un commandement militaire, comme chez les peuples germains elle n'était plus seulement une autorité militaire et civile à la fois, comme sous les empereurs et sous les Mérovingiens : elle devenait, par surcroît, un office chrétien. Nous voyons désormais les rois désigner leur pouvoir par le terme ministerium ; par ce mot, qui signifie proprement un service, ils entendent qu'ils exercent en effet un service à l'égard d'une puissance supérieure, qui est Dieu. Us sont et disent être ses serviteurs, ses agents, comme ses fonctionnaires et ses ministres ici-bas[22].

De là des droits. Il est clair qu'un tel roi pourra siéger dans un synode d'évêques, y présider, y parler, y traiter même des questions de dogme et de foi. Il pourra aussi faire des décrets sur l'Église, sur la discipline intérieure, même sur la croyance. Il exercera une surveillance sur le clergé et sur l'épiscopat, non pas seulement comme chef d'État et dans un intérêt politique, mais au point de vue de la morale, du culte, de l'instruction, des rites. Tout ce qui touche à la religion et à Dieu est de son domaine. Aussi s'explique-t-on très bien que la moitié des actes législatifs de Charlemagne et de son premier successeur ait trait à la discipline, aux mœurs, à la foi du clergé. Par le sacre, il était entré dans l'Église. II y était entré comme chef ; il était un chef d'Église autant qu'un chef d'État.

De là aussi des devoirs nouveaux. Ils doivent gouverner dans l'intérêt de Dieu. Ils ont l'obligation de défendre l'Église, de l'enrichir, de l'améliorer dans ses mœurs. Comme le sacre les a fait entrer dans l'ordre des élus de Dieu, ils doivent souvent agir et parler en prêtres.

Cette puissance surhumaine est un lourd fardeau. Je doute qu'elle ait rendu le gouvernement des hommes plus facile. Les Carolingiens furent écrasés par la haute idée qu'ils se firent de leur pouvoir. Commander au nom de Dieu, vouloir régner par lui et pour lui quand on n'est qu'un homme, c'est s'envelopper d'un réseau d'inextricables difficultés. L'idéal en politique est toujours dangereux. Compliquer la gestion des intérêts humains par des théories surhumaines, c'est rendre le gouvernement presque impossible.

Dans la pratique, le sacre subordonne ces rois à l'épiscopat. Observons certains détails de la cérémonie. Le roi doit être sacré par les évêques, et il est assez visible qu'il ne peut pas les obliger à le sacrer malgré eux. La cérémonie ne peut avoir lieu qu'en public. Ce n'est pas un évêque seul qui l'accomplit, ce sont tous les évêques, ou du moins celui qui consacre ne peut le fane qu'au nom de tous, en les consultant, et avec leur assentiment unanime et hautement exprimé. Cette règle, qui est capitale, ressort bien des procès-verbaux qui nous sont venus des cérémonies du sacre au IXe siècle. Regardons le sacre de Charles le Chauve en 869.

Charles se présente dans le royaume de Lotharingie pour en devenir le roi. Il n'a pas encore pris ce titre. Il n'a prétendu encore officiellement à aucun droit, et aucun droit ne lui a été officiellement reconnu[23]. Il arrive à Metz, et il se rend dans l'église de Saint-Étienne où les évêques du pays sont assemblés[24].

Un évêque adresse une harangué aux autres évêques et à l'assistance qui remplit l'église[25]. Nous y'lisons ceci : ... Ayant perdu notre roi précédent, nous avons par nos jeûnes et nos prières appelé l'aide de Celui à qui tout royaume appartient et qui donne le pouvoir à qui il veut ; nous avons supplié la bonté de Dieu de nous choisir un prince selon son cœur, un roi qui, par justice et protection, nous garde et nous défende, et d'incliner nos cœurs unanimes vers le roi qu'il aurait élu et prédestiné pour notre salut et notre profit. La volonté de Dieu, manifestée par notre accord unanime, nous a désigné comme héritier légitime de ce royaume notre seigneur Charles ici présent ; nous nous sommes spontanément remis à lui, comme à notre roi et prince, afin qu'il nous commande et nous protège[26]. De telles paroles sont l'expression d'une idée nouvelle. L’épiscopat, à qui l'on demande le sacre, croit disposer nar là de la royauté. Il déclare que celui qu'on va faire roi n'a aucun droit par sa personne ou par sa naissance ; c'est Dieu seul qui l'a choisi, et ce choix de Dieu a été manifesté par l'accord des évêques. Le roi tiendra sa couronne d'une élection, mais d'une élection épiscopale.

L'évêque continue, non pas pour dire simplement qu'on va procéder au sacre, mais pour demander aux évêques présents et à toute l'assistance si l'on y procédera. C'est le sens de cette phrase : Il nous paraît bon, si tel est votre avis, que, après que nous aurons entendu les paroles de Charles ici présent, nous montrions par un signe certain (c'est-à-dire par l'onction) qu'il nous a été choisi et donné par Dieu[27]. Et avant que l'assistance donne son avis, il invite le roi à prendre la parole ; autrement dit, il exige de lui une promesse publique et comme une profession de foi. Nous croyons, dit l'évêque, qu'il est convenable au prince et nécessaire à nous que nous entendions de sa bouche ce qu'un peuple fidèle doit entendre d'un roi très chrétien[28].

Le roi prend donc la parole : Puisque les vénérables évêques, parlant tous par la bouche de l'un d'eux, ont montré par leur unanimité que Dieu m'a choisi pour vous défendre et vous gouverner, sachez que, moi, je maintiendrai l'honneur de Dieu, son culte et le respect de ses saintes églises, et que je conserverai chacun de vous et l'honorerai suivant son rang, de tout mon savoir et de tout mon pouvoir, et que j'observerai les lois ou ecclésiastiques ou civiles qui appartiennent à chacun de vous ; et c'est à cette condition que chacun de vous me donnera le respect et l'obéissance qui me sont dus comme roi[29].

Un autre évêque fait encore un discours où il rappelle que c'est la volonté de Dieu que Charles soit roi, et qu'on se place volontairement sous son autorité[30] ; il conclut en disant qu'il va procéder au sacre si l'assemblée présente est unanime à décider qu'il en soit ainsi. L'assemblée répond par de simples acclamations ; mais chacun des évêques vient successivement présenter, sous la forme d'une invocation à Dieu prononcée à haute voix, sa volonté expresse que le roi soit sacré[31]. On procède alors à l'onction. Un évêque verse l'huile sur le front et la tête du roi, en récitant des formules qui précisent le sens chrétien de l'acte[32]. Cela fait, les évêques lui mettent sur la tête la couronne[33], enfin ils lui placent dans la main le sceptre par lequel il devra, d'abord se régir lui-même, puis défendre la sainte Église, enfin diriger les bons dans la voie droite et corriger les mauvais[34].

Que l'on observe cette série d'actes ; ce n'est pas le hasard qui a fixé l'ordre dans lequel ils se suivent : la remise du sceptre et de la couronne ne vient qu'après l'onction sainte ; celle-ci ne vient qu'après l'expression de la volonté unanime des évêques, et celle-ci ne vient elle-même qu'après la promesse faite par le roi. Le sacre est, au fond, un contrat formel entre chaque roi et les évêques. Le roi est lié par son sacre[35].

 

 

 



[1] Corpus juris canonici, édit. de Paris, 1687, 2e partie, p. 38-59.

[2] Lévitique, VIII, 2 et 12.

[3] Pour le sacre du prêtre, voir Martène, De antiquis ecclesim ritibus, 1756, in-folio, t. II, pages 50, 64,111, 128, 180. — Pour le sacre de l'évêque, voir p. 90, 113, 130, 149, 160, 182, 201.

[4] Formules, édit. de Rozière, n° 523, p. 643. — Il y avait d'autres formules analogues ; par exemple : Martène, De antiquis ecclesiæ ritibus, t. II, p. 90, 130, 182.

[5] Ancien Testament, Rois, I, 10, verset 11.

[6] Rois, I, 16, versets 1, 3, 12, 13.

[7] Cette opinion est déjà exprimée par Hincmar, qui était, a la vérité, comme archevêque de Reims, intéressé à la répandre. Voir la Coronalio Caroli Calvi, dans Hincmar, édit. Migne, t. I, col. 806.

[8] Voir le 6e concile de Tolède, année 638. Voir aussi l'histoire de Wamba par Julianus de Tolède, dans Bouquet, II, p. 707.

[9] Les deux choses sont presque du même jour ; mais les annalistes placent tous le sacre avant la cérémonie d'installation sur le trône. — Continuateur de Frédégaire. — Éginhard, Annales. — Annales Fuldenses. — Annales de Fontenelle. — Annales de Lorsch.

[10] Continuateur de Frédégaire, c. 117. — Mêmes expressions dans l'Appendix aux Gesta regum Francorum, Bouquet, II, p. 574.

[11] Clausula de Pippini unctione, Bouquet, V, p. 9-10.

[12] Thégan, c. 17. — Annales de Moissac, année 816 (Bouquet, VI, p. 171).

[13] Nous ne voyons pas dans les documents que Charles le Chauve ait été sacré en 840, en devenant roi de la France occidentale. La chose est probable, mais aucun annaliste n'en parle. — Suivant la Chronique de Limoges et la Chronique d'Adémar, il se serait fait sacrer en 855, à Limoges, par l'archevêque de Bourges et en présence de nombreux prélats ; le fait est douteux, ne nous étant donné que par deux Chroniques fort postérieures (Chronique de Saint-Martial de Limoges, p. 2 ; cf. p. 37 ; Chronique d'Adémar dit de Chabannes, Bouquet, VII, p. 227), qui paraissent faire confusion avec le sacre du jeune Charles, fils de Charles le Chauve, qui fut en effet sacré en 855 à Limoges comme roi d'Aquitaine (Annales de Saint-Bertin, p. 87-88). Charles le Chauve fit sacrer son fils avant de l'établir roi en Aquitaine ; c'est qu'apparemment il s'était fait sacrer lui-même avant de régner en France ; mais la mention de ce sacre a disparu des Chroniques. — Voyez dans les Annales de Saint-Bertin, p. 68, comment Charles le Chauve, en 848, est devenu roi d'Aquitaine.

[14] Sacré à Orléans, Waller, III, p. 107, art. 3.

[15] Ce sacre eut lieu en 869, alors que Charles le Chauve devint roi de la Lotharingie, et il eut lieu au moment même où il prit possession de ce nouveau royaume (Annales de Saint-Bertin).

[16] Annales de Saint-Bertin, édit. Dehaisnes, p. 261.

[17] Annales de Saint-Bertin, édit. Dehaisnes, p. 282.

[18] Discours prononcé par Hincmar au sacre de 869, Migne, col. 806.

[19] Hincmar, Migne, col. 807.

[20] Hincmar, Migne, col. 807. — Migne, Coronatio Ludovici, col. 810. — Sur les diverses cérémonies du sacre, voir Martène, De antiquis ecclesiæ rilibus, in-folio, t. II, p. 594 et suiv.

[21] Lettre du pape Étienne III à Charles et à Carloman. dans Jaffé, p. 160.

[22] Perfeclioministerii vestri, disent les évêques à Louis le Pieux, en 820, dans Borétius, p. 367, art. 8. — Les évêques déposeront un jour Louis le Pieux en alléguant que ministerium sibi commissum satis indigne tractavit (Acta exauctorationis Ludovici, Bouquet, VI, p. 244). — Discours de Wala dans un conventus en présence de Louis, Vita Walæ, II, 2 ; Bouquet, VI, p. 280.

[23] Je laisse de côté certains détails sur l'état des partis ; cela n'appartient pas au sujet que nous traitons en ce chapitre.

[24] Notons que ce qui donne à l'acte de 869 un caractère un peu particulier, c'est que le roi Lothaire II était mort sans enfants et qu'il n'avait pas avant de mourir réglé sa succession ni transmis ses pouvoirs.

[25] Hincmar, Annales de Saint-Bertin, édit. Dehaisnes, p. 191.

[26] Hincmar, dans Annales de Saint-Bertin, p. 191-192, ou dans la Patrologie latine, t. I des Œuvres d'Hincmar, col. 803.

[27] Annales de Saint-Bertin, p. 192 ; Patrologie, col. 804.

[28] Annales de Saint-Bertin, p. 192 ; Patrologie, col. 804.

[29] Annales de Saint-Bertin.

[30] Patrologie, I, col. 805.

[31] Coronatio Caroli Calvi, dans les Œuvres d'Hincmar, édit. de la Patrologie, I, col. 806.

[32] Coronatio Caroli Calvi, Patrologie, I, col. 807.

[33] Coronatio Caroli Calvi, Patrologie, I, col. 808.

[34] Coronatio Caroli Calvi, Patrologie, I, col. 810.

[35] Nous nous sommes servi en tout ceci du procès-verbal du sacre de 869. On trouvera également, dans les Œuvres d'Hincmar, le procès-verbal du sacre de Louis II en 877, et l'on y reconnaîtra les mêmes traita essentiels, et surtout les promesses du nouveau roi (Patrologie, col. 809-811 ; Annales de Saint-Bertin, p. 261-264).