De tout temps le classicisme, mais surtout les personnes qui affichent la prétention d’être imbues de ses tendances, sans même les comprendre, ont professé plus ou moins de dédain pour la poésie populaire. Il en était probablement déjà ainsi aux époques de l’antique littérature des Grecs et des Romains, et, s’il n’y est fait qu’exceptionnellement mention de cette poésie souvent informe, mais dans laquelle il n’y a pas cependant manque de ces traits d’un génie instinctif capable de produire les plus grands effets, dans l’occasion ; s’il ne s’y est conservé que de faibles traces du conte merveilleux et populaire de l’enfance en particulier, il faudrait pourtant se garder. d’en conclure que l’esprit enfantin, qui forme le caractère propre des vieux contes allemands, slaves ou persans de l’espèce, soit resté étranger au génie hellénique. On trouve dans les écrits de Lucien quelques éléments qui paraissent empruntés à cette source populaire : ainsi, notamment, les anneaux magiques désirés par Timolaüs, dans le Navire ou dans les Souhaits, anneaux doués de propriétés merveilleuses, dont il est également fait mention dans nos contes populaires et féeries modernes, telles que la vertu du premier de donner la santé, la vigueur et l’invulnérabilité, celle du deuxième de rendre, comme l’anneau de Gygès, le porteur invisible, celle d’un troisième de prêter la force de plus de dix mille hommes, d’un quatrième d’endormir les gardiens en même temps que d’ouvrir toute porte fermée, d’un cinquième, enfin, de rendre irrésistible à force d’amabilité. Il est possible que l’Histoire véritable, dont la majeure partie est pourtant indubitablement de l’invention de Lucien même, contienne aussi quelques réminiscences de contes populaires, comme ce puits dans la lune, où l’on voit et entend tout ce qui se passe sur la terre, le monstre marin long de quinze cents stades, dans l’intérieur duquel vivent des peuplades entières, et la description de la ville, dans les îles des bienheureux, qui rappellent les Mille et une Nuits, peut être même la vertu attribuée à la plume droite de la queue du coq dont Lucien a fait le sujet d’un de ses dialogues, plume qui procurait le moyen d’ouvrir toutes lés portes et de tout voir sans être vu. Il est plus que douteux que les conteurs de profession (fabulatores) dont les récits servaient à faciliter le
sommeil d’Auguste[1],
et dont l’habitude parait avoir été, d’ailleurs, de débiter leurs narrations
pour de l’argent, le plus souvent en public[2], racontassent
aussi des contes d’enfants. C’était là, évidemment, plutôt le rôle des mères
et des nourrices. Dédaignés par les hommes, les contes de l’espèce tenaient
tout au plus encore une certaine place dans les passe-temps des jeunes filles
et des vieilles femmes[3]. On s’explique
ainsi pourquoi la littérature en a si peu fait mention. Quand Aristide[4] dit qu’il faut
laisser aux nourrices, chargées d’endormir les enfants, leurs contes d’une
mer d’eau douce, d’hippopotames fabuleux, d’une mer qui se déverse d’ans un
fleuve et d’autres facéties semblables, ce sont là sans doute des exemples
imaginés et avancés par lui au hasard, plutôt qu’empruntés à des contes du
temps. Du monde de ces fables populaires, nous ne connaissons guère que des
fantômes et des spectres, comme ceux de Lamia, de Beaucoup de personnages, de fantômes et d’événements du
conte merveilleux populaire, paraissent même avoir passé dans l’usage commun
de la langue, sous forme de locutions proverbiales. Ainsi le spectre féminin
Gello, Acco, sotte qui s’amusait à causer avec sa propre image, réfléchie par
un miroir, comme avec une autre personne, et qui enlève du métier sa robe à
peine tissée à demi, pour la mettre[9], ce qui rappelle Apion, dans son livre du Magicien, avait aussi fait
mention de Pasès, et, en général, les ouvrages sur la magie devaient souvent
contenir des traditions portant le caractère de mythes populaires, dont
beaucoup ont même trouvé accès dans les livres d’histoire naturelle, comme on
le voit notamment par tout ce que Pline l’Ancien a recueilli sur les vertus
miraculeuses de tant d’animaux, de plantes et de pierres. Cette herbe
d’Égypte, connue sous le nom d’Osiritis,
qui causait immédiatement la mort de quiconque l’arrachait, n’était, suivant
Apion, autre que l’herbe appelée Moly
dans Homère[13].
Près de Césarée croissait, d’après Cédrénus[14], une racine
appelée Battaritis, de laquelle
rayonne le soir une lumière, dont on ne pouvait approcher sans danger de mort
immédiate. Aussi avait-on soin de faire des tranchées en rond autour de ce
végétal, d’attacher un chien à la racine et de la faire ex-traire par la
bête, qui tombait aussitôt comme foudroyée. Cette racine pendue autour du
corps des possédés les guérissait, suivant l’opinion populaire. La
mandragore, que Columelle qualifie de semi humaine et dont l’extraction ne
demandait pas moins de précautions, suivant Pline, s’obtenait semblablement
au moyen âge. Non seulement la foi dans les vertus miraculeuses d’une partie
de ces plantes, mais aussi la croyance aux gnomes gardant des trésors[15], aux spectres[16], aux sorcières
et aux loups-garous, devaient, jusqu’à un certain point, faire partie des
éléments du merveilleux populaire, dans l’antiquité comme chez les modernes.
Dans Apulée[17],
l’histoire des deux sorcières qui arrachent le cœur de l’amant infidèle de
l’une d’elles et mettent une éponge à la place, correspond exactement,
suivant Jacques Grimm, à une donnée des contes de sorcières serbes ; et ne
pourrait-on pas croire aussi littéralement empruntés à un conte populaire ces
paroles de Panthie : Heus tu spongia cave in mari
nata per fluvium transeas. Les fables dites d’Ésope paraissent
avoir aussi beaucoup d’éléments communs avec le fonds des créations du
merveilleux populaire. Il est une fable dans laquelle Il est regrettable que Pétrone et Apulée, qui se sont
écartés l’un et l’autre des voies du classicisme, à bien des égards, soient
les deux seuls écrivains du temps de l’empire romain qui n’aient pas dédaigné
de rapporter directement, dans leurs écrits, des croyances populaires. Or le
premier n’ayant puisé à cette source que tout juste ce qu’il lui fallait pour
caractériser l’éducation vulgaire des petits bourgeois du temps, dont il
faisait les portraits, on ne peut, à la rigueur, nommer qu’Apulée comme ayant
porté un intérêt manifeste et spécial et participé, lui-même, à. cette
branche de la poésie populaire. Encore n’est-il qu’un seul de ces contes
populaires de l’antiquité qui ait été reproduit dans son entier, ou à peu
près, par cet auteur, et non sans un mélange d’éléments hétérogènes et
d’additions diverses, qui l’altèrent et le dénaturent plus ou moins. Nous
voulons parler de la célèbre fable d’Amour et Psyché, qu’il a fait entrer
comme un épisode dans son roman de l’Âne d’Or ou de Cette allégorie, fondée elle-même sur l’idée de l’âme humaine telle que la concevait Platon, se trouve clairement exprimée pour la première fois dans les poésies de Méléagre, qui vécut au dernier siècle avant le Christ, mais qui lui-même, d’ailleurs, la supposait déjà connue. Elle a inspiré, dans l’art grec, à la nouvelle école surtout, ou du moins formé pour elle, le sujet de nombreux chefs-d’œuvre[20], représentant principalement la séparation et la réunion, les plaisirs et les peines des deux amoureux ; mais surtout les tourments qu’ils se préparent mutuellement. Il n’y avait pas, on le voit, l’étoffe d’un conte populaire dans cette allégorie avec laquelle, par le fait, la fable d’Apulée est très loin de s’identifier sous tous les rapports. On voit bien aussi là deux amoureux, que rend malheureux une longue séparation, causée par la faute de la femme, et qui se retrouvent ensuite avec bonheur et s’unissent pour jamais. Cette circonstance suffit, sans doute, pour déterminer Apulée à donner le nom d’Amour au héros, et celui de Psyché à l’héroïne de sa fable ; mais voilà presque tout, et, ceci posé, faisons préalablement abstraction des éléments allégoriques et mythologiques de celle-ci pour bien examiner ce qui en a proprement formé le canevas. Or celui-ci, quand on y regarde de plus près, rentre entièrement dans une’ grande catégorie de contes merveilleux dont le caractère a été nettement défini par les frères Grimm. Dans ces contes, suivant leur observation, l’idée dominante reste toujours la même, mais le récit tourne comme dans un caléidoscope et change quatre ou cinq fois de forme avec chaque changement dans la situation et dans les circonstances, de manière à figurer comme autant de contes distincts. La fille type de l’innocence et de la candeur, ordinairement la cadette, est, sous l’empire d’une nécessité fatale, abandonnée par son père à un monstre, ou se livre elle-même à celui-ci. Résignée à son sort, elle le supporte avec patience, non sans pourtant aussi ressentir le trouble où la jettent des faiblesses humaines, qu’elle est forcée d’expier durement ; mais elle finit par aimer le monstre qui, du moment où il acquiert la certitude de cet amour, se défait de son enveloppe hideuse de porc-épic, de lion, de grenouille, et apparaît purifié dans tout l’éclat de la beauté juvénile. Cette tradition, qui existe dans l’Inde et qui se lie visiblement à celle d’Amour et Psyché chez les Romains, comme à celle de Parténopex et de Méliure dans la vieille France, est un symbole allégorique de l’idée que notre âme est emprisonnée sur la terre, et que c’est l’amour qui nous délivre. Les traits fondamentaux de la fable d’Apulée se retrouvent dans les mythes populaires de la plupart des peuples indo-germaniques. Il s’ensuit qu’il ne les a pas inventés, mais a dû les recueillir dans quelque conte romain ou peut-être grec[21] du temps, que rien ne l’empêchait d’arranger et de transformer à sa manière, au moyen d’additions, de suppressions, ou d’autres changements, qui en ont beaucoup altéré les données primitives, mais non à ce point que l’on n’ait beaucoup de chances d’arriver, en s’aidant des analogies de quelques contés populaires allemands de l’espèce, à retrouver au fond le mythe originaire. En général, il existe entre les contes allemands rapportés par les frères Grimm, les contes français du Cabinet des fées[22], les contes napolitains du Pentamérone de Basile, les contes albanais[23] et grecs, modernes[24] recueillis par Kahn, ainsi que divers contes néerlandais, suédois, magyars[25], etc., nombre de ces analogies qui témoignent irrécusablement d’une communauté d’origine. Un conte indou, transcrit sur le récit oral d’une blanchisseuse de Bénarès et publié dans l’Asiatic Journal, offre notamment une grande ressemblance avec celui d’Amour et Psyché, qui y reparaît sous la figure d’une jeune fille du nom de Tulisa[26]. Nous nous bornerons toutefois, dans la suite, à indiquer en note ceux de ces contes qui prêtent à des rapprochements avec la fable d’Apulée, assez connue pour qu’il suffise d’en résumer très succinctement l’analyse[27]. Le commencement de la fable d’Apulée reproduit le mythe originaire sur lequel il a brodé, non seulement dans sa teneur, mais en partie aussi dans la forme et le ton même du récit. En certain pays, pour parler au début comme lui, il y avait une fois un roi et une reine. Ils avaient trois filles, toutes les trois belles, mais surtout Psyché, la cadette, princesse d’une beauté ravissante, au-dessus de toute expression, et si pure que Vénus elle-même en devint jalouse et conçut des projets de vengeance. Les deux sœurs aînées furent mariées à des rois. Brûlant d’être également fixés sur le sort de la troisième, ses parents allèrent consulter l’oracle d’Apollon. La réponse, inspirée par Vénus, fut terrifiante : Exposez cette jeune fille, dit l’organe du dieu, parée comme pour le lit nuptial, sur une roche escarpée ; n’espérez point pour elle un époux du sang des mortels, mais un monstre de la race des vipères[28], cruel, affreux, la terreur de Jupiter et l’effroi du Styx. Jusqu’ici, le mobile de la jalousie de Vénus et la consultation de l’oracle sont seuls de l’invention d’Apulée ; tout le reste parait emprunté au conte primitif, dont notre auteur reprend immédiatement le fil dans ce qui suit[29]. La malheureuse Psyché est conduite sur la roche fatale par sa famille, suivie de tout un peuple en deuil. Restée seule, cependant, la pauvre abandonnée ne voit pas venir le monstre (dans l’ancien conte romain aussi, sans doute, quelque prince ensorcelé, sous la forme d’une espèce de dragon[30]), que des chasseurs et des paysans avaient mainte fois aperçu[31] ; mais elle glisse doucement, portée par un zéphyr, dans une vallée, où elle descend au milieu d’un palais d’une magnificence qui l’éblouit. Toutes les salles y sont resplendissantes d’or, et elle y entend partout les voix d’êtres invisibles qui. la servent, attentifs à ses moindres désirs[32]. La nuit venue, Psyché se couche. Tout à coup, un corps léger se glisse à côté d’elle ; elle entend sa voix mélodieuse et, bientôt, frémit d’amour sous ses caresses passionnées ; mais elle ne le voit point et il la conjure, tout d’abord, de ne jamais chercher à le connaître. Avant l’aube, cet amant mystérieux a disparu ; mais il revient chaque nuit et finit môme par céder aux instances de Psyché, en lui permettant de recevoir ses sœurs dans son palais. Elles y arrivent, portées sur les ailes d’un zéphyr ; mais, à la vue de tant de splendeur, l’envie les gagne, et, pour perdre leur sœur, elles lui donnent le perfide conseil de chercher à savoir qui est ce mystérieux amant. Psyché, poussée par sa propre curiosité[33], cède à ces insinuations. La nuit suivante, dès que son amant est endormi, elle allume une lampé, s’approche de sa couche et voit un gracieux jeune homme dont la divine beauté la saisit et fait palpiter son cœur. Dans ce trouble, sa main tremble ; une goutte d’huile brûlante tombe sur l’épaule de Cupidon, car c’était lui. Surpris dans son sommeil, il s’envole[34], et le palais s’évanouit. La pauvre Psyché, au désespoir d’avoir perdu celui qu’elle aime, veut ce donner la mort ; mais le dieu, qui la chérit toujours, ne veut que l’éprouver et la protège contre elle-même. Quand elle cherche à se noyer, le fleuve la porte saine et sauve au rivage. Les sœurs aînées, pressées de connaître le résultat de leurs artifices, et pleines d’illusions, remontent sur la roche pour se confier de nouveau ait zéphyr qui les avait déjà transportées dans le séjour des merveilles ; mais cette fois, abandonnées à elles-mêmes, elles tombent dans des précipices et périssent misérablement. Cependant Vénus, dont la fureur ne connaît plus de bornes quand elle, apprend l’amour de son propre fils pour Psyché, ne discontinue pas de persécuter l’infortunée, et lui impose des travaux inouïs[35], dont Cupidon, toutefois, lui procure à son insu le moyen de surmonter toutes les difficultés. Cette recrudescence de la colère de Vénus a été surchargée par Apulée de scènes allégoriques et même de parodies plus ou moins bouffonnes, qui ne valent probablement pas la simplicité naïve du conte primitif. Ainsi Vénus, dans une de ces scènes, parle à l’Amour comme une mère de comédie irritée pourrait traiter son mauvais sujet de fils ; Cérès et Junon radotent comme des commères. Suivant Vénus, le mariage de Cupidon avec Psyché doit être nul, ayant été conclu dans une maison de campagne, sans témoins. Mercure enfin, dans l’exercice de ses fonctions de crieur public des dieux, promet à qui trouvera Psyché sept, baisers de Vénus. Le reste est dans le même goût. Arrive enfin le terme des épreuves, le moment où Cupidon,
certain de l’amour de Psyché, implore l’intervention de Jupiter, sur l’ordre
duquel Mercure transporte la jeune princesse dans l’Olympe ; où l’hymen du
jeune couple se célèbre à la satisfaction générale. Là encore Apulée retombe
dans le burlesque. Peu de temps après, Psyché, d’après lui, met au monde une
fille, Les partisans de l’interprétation purement allégorique de cette fable voient, dans la curiosité de psyché, les aspirations de l’âme à la pénétration des mystères divins, qu’elle ne doit connaître qu’après s’être purifiée par des épreuves, symbolisées dans les persécutions de Vénus. Les sœurs de Psyché représentent les mauvaises passions, dont les suggestions dangereuses et perfides tendent à la perdition de l’âme. Les noces de Psyché et de Cupidon, dans l’Olympe, sont la récompense et le triomphe de l’âme sortie victorieuse de la lutte ; leur hymen, l’emblème de l’alliance de cette âme avec l’amour pur et divin. Cette allégorie a dû naturellement aussi se représenter à l’esprit d’un platonicien comme Apulée, mais il l’a plutôt travestie que suivie rigoureusement, dans la composition d’une fable au fond de laquelle elle était parfaitement étrangère et dont les, détails principaux, non moins que les données premières et toute la charpente, procèdent du conte populaire. C’est là ce qu’il importait particulièrement de bien établir ici. |
[1] Suétone, Auguste, chap. 78.
[2] D’après le mot de Pline le Jeune (Lettres, II, 20, 1) : Assem para et accipe auream fabulam (Préparez votre obole et vous aurez un conte).
[3] Arnobe, Adv. gent., V, 14 : Cum historias, quœso, perlegitis tales, nonne vobis videmini aut textriculas puellas audire tædiosi operis circumscribentes moral aut infantibus credulis anus longævas ? — Voir aussi Tibulle, disant (I, 5, 84) :
Adsideat custos sedula semper anus.
Hæc tibi fabellas referat, etc.
[4] Or. XLVIII, p. 357, J.
[5] Strabon, I, 2, p. 51.
[6] Plutarque, De stoicorum repugnantiis, 15, p. 1040, B.
[7] Hahn, Contes populaires grecs ou albanais, p. 331 (en allemand).
[8] Ad Valentinianum, chap. III.
[9] Zenob. I, 53, éd. Leutsch et Schneidewin, I, p. 21.
[10] Suidas, art. Pasès.
[11] Zenob., IV, 58.
[12] Ibid., IV, 64.
[13] Pline l’Ancien, Hist. nat., XXX, 18.
[14] Comp., t. I, p. 305, dans Lobeek, Aglaopham., 904, K.
[15] Pétrone, c. 38.
[16] Pline le Jeune, Lettres, VII, 27. — Plutarque, Lucullus, chap. 1. — Lucien, Philops.
[17] Métamorphoses, I.
[18] Contes merveilleux de l’enfance et du foyer, 3, 347 (en allemand). — Plutarque, Conviv., VII, sap., c. 16 ; Fab. Æsop., 396.
[19] Orelli, Phædri fabulæ novæ, XXXII, n° III.
[20] [Parmi ceux-ci, rappelons le tableau de Gérard, dans la galerie du Louvre, deux groupes célèbres de Canova (en Russie), sans parler des esquisses de Thorwaldsen et de fresques, déjà anciennes, de Raphaël : Psyché, sur les monuments antiques, est représentée avec des ailes de papillon ; quelquefois aussi voilée, comme une nouvelle mariée, et cachant un papillon dans son sein.]
[21] Fulgence Planciade (voir dans Jahn, Apul. Psyche et Cupido, p. 63, 27) mentionne l’existence d’une version grecque de cette fable, en disant : Aristophontes Athenœus in libris qui Dysarestia nuncupantur hanc fabulam ingenti verborum circuitu discere cupientibus prodidit. — L’époque à laquelle vécut cet Aristophon est toutefois incertaine.
[22] Tels que le Serpentin vert de la comtesse d’Aulnay (III, 174-227), le Mouton, Gracieuse et Percinet, l’Oiseau bleu.
[23]
[24] Les Frères jumeaux,
[25] Comme le Prince aux serpents, qui se retrouve aussi chez les Valaques, les Serbes et les Albanais.
[26] L’original allemand (t. I, p. 382, etc., 2e édit.) reproduit en entier ce mythe que Benfey (Pantschatantra, II, p. 255) regarde comme très ancien.
[27] [En abrégeant beaucoup le récit et les comparaisons de M. Friedlander.]
[28] Sævum atque ferum vipereumque malum. (Métamorphoses, IV, 33.)
[29] A comparer avec le conte allemand des Deux Frères, dans le recueil de Grimm, les Frères jumeaux, conte grec moderne, dans Hahn, et d’autres encore.
[30] Trucis bestiæ.
[31] Métamorphoses, V, 17.
[32] Comme dans le conte du Jeune Géant, rapporté par Grimm.
[33] Analogies multiples avec Cendrillon (Aschenputtel) et les autres versions allemandes de ce conte.
[34] Intéressant à comparer avec le conte de la fiancée du Lion (Loeweneckerchen), dans Grimm.
[35] Il en est de même dans Cendrillon, le Serpent blanc de Grimm, le conte déjà mentionné de Tulisa, le Fils du roi et l’Imberbe de Hahn, où les travaux d’épreuve jouent également un grand rôle.
[36] Métamorphoses, V, 12 et 13, par inadvertance sans doute.