1588. Henri III, quand il n'a plus à redouter la flotte
espagnole, retrouve du courage et essaye sur Les états généraux du royaume devaient être réunis à
Blois, d'après les conventions conclues au mois de juillet. Le duc de Guise
comptait sur les députés des états, pour accroître son importance au
détriment de l'autorité royale, tandis que Henri III se flattait de faire
tourner à son profit cette manifestation de l'opinion publique : le Roi ne
remarquait pas, dans son illusion, que Pour commencer cette conspiration contre l'homme à qui il venait de confier tous ses pouvoirs, il écarta ceux qui avaient l'habitude de livrer ses secrets, et renvoya tous ses ministres. Aussitôt après, il voulut éprouver la patience du duc de Guise et viola la principale des stipulations du traité qu'il venait de signer : le point capital de cet édit de pacification était de conférer au duc de Guise la charge de lieutenant général du royaume, avec le commandement en chef de toutes les armées ; malgré des termes aussi formels et aussi récemment consentis, Henri III osa soustraire à cette autorité la seule armée qui lui restât ; il la plaça sous les ordres du duc de Nevers, et l'envoya guerroyer contre Henri de Navarre. Ensuite, pour ne négliger aucun des anciens artifices de
sa mère, il fit venir à Blois ce qui restait de l'ancien escadron de
Catherine de Médicis. Des femmes qui arrivèrent, la plus belle semble avoir
encore été, comme à la fin du règne de Charles IX, madame de Sauve, âgée
alors de trente-sept ans. Cette petite-fille du surintendant Semblançay était
devenue veuve en 1579, et avait épousé Louis de Elle ne connaissait que la vieille tactique, et crut pouvoir jouer, entre le duc de Guise et son frère Mayenne, le rôle de coquetterie complaisante qu'elle avait su tenir entre Henri de Navarre et son beau-frère François de Valois. Elle voulut conserver à la fois sous son empire les deux personnages les plus importants de la cour : mais Guise s'emporta devant elle contre le duc de Mayenne ; les deux frères tirèrent l'épée, furent séparés et menacèrent de se battre le lendemain. Mayenne préféra quitter Blois[3]. Cette querelle scandaleuse avec un frère qui comptait de nombreux partisans parmi les gens de guerre amoindrissait le duc de .Guise : il eut la chance de voir, quelques jours plus tard, l'attention de la cour se détourner vers une autre aventure et oublier les excès de sa jalouse passion. Le petit-fils du chancelier Duprat, Nantouillet, qui avait
refusé d'épouser mademoiselle de Chasteauneuf et avait reçu les coups de
fouet de cette orgueilleuse fille, s'était marié à Anne de Barbançon, dont la
beauté plaisait à Catherine de Médicis. Anne avait pour son mari au moins
autant de mépris que mademoiselle de Chasteauneuf, et ne tenait pas, comme
madame de Noirmoutier, à ne donner ses faveurs qu'à des princes. Sa chambre,
au château de Blois, était à côté de celle de Henri III pardonna à Nantouillet un genre de crime qu'il avait une première fois excusé chez Villequier. Il montrait ainsi qu'on pouvait se jouer de la justice et commettre impunément un crime sous ses yeux, à l'heure même où il avait le plus d'intérêt à faire croire qu'il possédait encore le pouvoir : il se montrait méprisé par ses propres serviteurs, au moment où les députés venaient l'entourer. Déjà vaincu et humilié, il s'avilissait de plus en plus sous les yeux de ses sujets, qui se rassemblaient aux états de Blois comme pour être, les témoins de cet abaissement et de cette déchéance. Les fêtes de sa cour ne lui rendaient pas son prestige : la plus somptueuse de toutes sembla au contraire amoindrir encore le Roi en l'associant à une famille méprisée par ses désordres et ses crimes. Cette fête célébrait les noces de Christine de Vaudémont, sœur de la reine Louise, avec le grand-duc dé Toscane, cousin de Catherine. Ce grand-duc, Ferdinand de Médicis, était homme d'église.
Promu cardinal dans sa jeunesse, on ne l'appela que le cardinal de Médicis
pendant le règne de son frère François. François de Médicis, époux de Jeanne
d'Autriche, fille de l'empereur Ferdinand, est fameux par la passion
extraordinaire que lui avait inspirée une courtisane de Venise nommée Bianca
Capello : il s'était soumis en esclave à ses volontés jusqu'à la mort de sa
femme, puis avait obtenu du Sénat de Venise que Bianca Capello fût déclarée
fille de Catherine de Médicis, humiliée de cette singulière parente que lui procurait son cousin le grand-duc François, donna-t-elle de perfides conseils au cardinal ? Faut-il croire, au contraire, que Bianca Capello voulut empoisonner son beau-frère et ne fut pas la mère des deux fils qu'elle présenta comme héritiers légitimes de la couronne de Toscane ? Il serait cruel d'accepter les calomnies que le meurtrier sema contre les victimes. Ce qui est certain, c'est qu'un jour, à la campagne, au milieu d'un repas, le grand-duc François et la belle Vénitienne tombèrent morts ; les enfants disparurent ; Ferdinand se fit proclamer grand-duc, obtint du Pape d'être relevé de ses vœux ecclésiastiques et de se marier ; Catherine de Médicis récompensa ce crime heureux par la main de la sœur de sa belle-fille. L'union fut célébrée à Blois, au milieu de prodigalités qui scandalisèrent les rudes ligueurs des états généraux. Cette dernière joie tira avec peine Catherine de la torpeur dans laquelle elle languissait depuis la réconciliation de Henri III avec le duc de Guise. Elle se sentait entourée de gens qui ne la craignaient plus, ne lui étaient plus attachés par l'intérêt et ne l'avaient jamais été par l'affection. Ses propres créatures la voyaient délaissée au milieu de la cour, l'esprit noyé dans ses souvenirs, le cœur brisé par la ruine de son dernier rêve, cette chimérique pensée de transmettre la couronne de France à son petit-fils, le marquis de Pont-à-Mousson. Trop vieille pour se venger, trop dissimulée pour se plaindre, elle était lasse des intrigues et se sentait mourir dans l'abandon. Au milieu de ces émotions de la cour, les états généraux s'étaient réunis le 16 octobre, et, dès le début, s'étaient montrés d'un dévouement fanatique à la cause du duc de Guise. Je ay si bien manié nos estatz, écrit Henri de Guise au roi d'Espagne, que je les ay fait résoudre de requérir la confirmation comme loi fondamentale de l'édit reçu[4] contre Henri de Navarre pour l'exclure du trône et le proscrire. Mais l'affaire du marquisat de Saluées indignait le patriotisme de plusieurs députés et troublait les projets de l'Espagne. Le remuement de Saluce, écrit Guise à Philippe II, embarrasse si estrangement qu'il fait presque perdre le fond et la suite des desseings, aliénant les volontés d'une bonne part des catholiques, pour les faire penser à ailleurs qu'à la poursuyte de cette guerre contre Henri de Navarre. Nous avons quasy forcé, ajoute-t-il, s'il faut ainsy parler, le Roy de entrer en cette résolution[5], de ne faire aucun effort pour recouvrer ce dernier débris de nos conquêtes d'Italie. Mais la docilité des états généraux ne s'obtenait pas sans des dépenses énormes ; les derniers ducats de Philippe II y étaient consacrés, et Guise réclamait à tout instant de nouvelles subventions : Les despences, écrit-il, me sont tellement accrues que j'ai bien besoin de vostre prompt secours[6]. Henri III, qui employait tout son argent en fêtes, ne pouvait lutter contre cette prodigalité d'un rival qui n'oublioit rien pour fortifier son parti ; il prenoit la despense de ceux qui lui étoient attachés, gagnoit les autres par des caresses, se rendoit affable à chaque particulier, promettoit des emplois, des dignités, des charges et des gouvernemens aux plus intéressés[7]. Et quand on lui reprochait de n'avoir autour de lui que tout ce qu'il y avoit de gens ruinés et de plus corrompus dans le royaume, et presque pas un honnête homme, il répondait ce que disent tous ceux qui se mettent en lutte contre la légalité et préparent des usurpations : Qu'il avoit toujours fait son possible pour gagner par ses soins et par ses bons offices l'amitié des honnêtes gens ; que toutes ses démarches ayant été inutiles, il avoit été obligé, dans un temps où il avoit besoin d'amis, de recevoir ceux qui venoient s'offrir à lui de si bonne grâce[8]. Cependant les deux adversaires, parvenus à cette époque
décisive, hésitaient à frapper le premier coup ; ils s'aigrissaient de plus
en plus dans des querelles mesquines, sans oser s'attaquer ouvertement. Henri
III dans son château, avec ses gardes, prêt à recevoir le secours de Henri de
Navarre et du duc d'Épernon, était moins facile à vaincre que dans les rues
de Paris. Guise, néanmoins, menaçait de renouveler une journée des barricades
et de ne pas s'arrêter, comme la première fois, à moitié chemin du succès. Si l'on commence, écrivait-il, j'acheveray plus rudement que je n'ai fait à Paris[9]. Mais ce qui
semble avoir poussé à bout la patience du Roi, c'est le peu de succès de sa
harangue aux états ; le bel esprit se sentit blessé dans son amour-propre ;
le pédant fut moins tolérant que le monarque. Force de modifier son discours
pour l'imprimeur, il affecta d'exagérer son humiliation, et déclara qu'il s'estoit résolu de remettre sur son cousin de Guise
et A partir de ce jour, la pensée d'un meurtre hante son esprit. Pourquoi avoir tant tardé ? Le droit d'armer des assassins semblait, dans les idées de l'époque, être l'un des apanages de la souveraineté. Philippe II passait sa vie à combiner des attentats de ce genre[11], et couvrait d'honneurs les parents de ses obscurs complices ; Elisabeth n'avait pas craint de faire périr Marie Stuart, Charles IX de détruire Coligny. Cette étrange doctrine a survécu à Philippe II ; cent ans plus tard, aux plus glorieux moments du règne de Louis XIV, l'année même[12] de la prise de Namur et de la victoire de Steinkerque, une tentative d'assassinat était tramée officiellement contre le roi d'Angleterre. Le Roi était regardé comme le juge suprême ; en tant que juge, il se croyait le droit de condamner et de faire exécuter ses ennemis. Mais qu'importaient les exemples ou le droit à Henri III ?
Dans son âme se remuaient les souvenirs des crimes passés : Condé tué, son
corps outragé, le silence de la nuit que troubla le tocsin de Saint-Germain l'Auxerrois,
les arches des ponts obstruées de cadavres. Acculé dans son dernier château,
cerné, méprisé, il retrouve dans sa détresse la souplesse d'es' prit, la
perfidie de cœur, la précision d'idées qui lui avaient permis de préparer Un moment, on crut que les deux ennemis se livraient bataille dans l'enceinte du château ; ce n'étaient que les pages. Le 29 novembre, ils avaient pris le parti de leurs maîtres pendant la séance des états et en étaient venus aux mains. Grillon dut se montrer avec les gardes, bien que sans ordres du Roi, et apaisa le tumulte. Enfin, le jour de la Saint-Thomas[14], Guise, se promenant sur une terrasse avec le Roi, ne fut plus le maître de sa colère. Il commençait à se lasser des témoignages de déférence et de soumission que l'étiquette le forçait à conserver près de cet ennemi terrassé ; il craignait que cette apparence d'une situation subalterne ne diminuât le respect dont il devait rester environné pour pouvoir devenir roi. Dans cette dernière entrevue, il réclama avec vivacité contre les violations du traité conclu au mois de juillet précédent, et exigea d'être mis immédiatement en possession d'Orléans, comme de l'une des villes qui lui avaient été promises au moment de la réconciliation. Le Roi, avec un rire méchant, répondit qu'il avait prononcé Dourlens et non Orléans, et qu'il ne livrerait que Dourlens[15]. Guise s'irrita, déclara qu'il allait quitter Blois et se mettre à la tête des troupes. La dissimulation ne pouvait plus se prolonger ; il fallait agir. Pourquoi le duc de Guise, toujours si téméraire, se laissa-t-il devancer par le roi fainéant ? Il ne pouvait être dupe de la duplicité de son rival ; l'ancien ministre Villeroy, le favori Villequier, et probablement Catherine de Médicis elle-même, qui l'avait fait venir à Blois, le prévinrent d'être en défiance. Peut-être fut-il déçu par sa connaissance du caractère indécis et temporisateur de Henri III, et se crut-il, pour agir, plus de jours qu'il ne lui en fut laissé. Peut-être aussi comprit-il que s'éloigner de Blois, c'était perdre l'ombre de légalité que lui donnait la présence des états, tomber à la condition de simple lieutenant des généraux espagnols, rendre à Henri de Navarre le titre de champion de la couronne de France. Comme Coligny se perdit en se rattachant avec obstination à l'amitié de Charles IX, dernier lien qui le retint loin d'une nouvelle rébellion, ainsi Guise succomba pour n'avoir pu se séparer des états généraux. Le besoin de faire consacrer ses prétentions par les états n'était pas la seule force qui l'enfermât à Blois. Il ne pouvait quitter la marquise de Noirmoutier, cette Charlotte de Beaune, dont les amours avaient failli perdre Henri de Navarre ; chez elle, il devait passer la nuit du 22 au 23 décembre. Il attendait cette nuit ; il resta à Blois pour cette nuit. Cette nuit décida sa perte. Le 23 décembre, à trois heures du matin, il sortit de la chambre de Charlotte de Beaune, trouva, en rentrant chez lui, cinq billets qui le prévenaient de quitter Blois à la hâte. Dormons, dit-il à ses gens qui le suppliaient de se retirer immédiatement au milieu de ses troupes, et il s'endormit vers quatre heures du matin[16]. Vers huit heures, il se réveilla, se fit revêtir d'un pourpoint neuf de satin gris, fort léger pour la saison[17], prit son manteau, sortit, franchit le pont-levis, pénétra dans le château. Henri III, pendant la même nuit, prépare le guet-apens. La
veille, à sept heures du soir, il dit très-haut à Liancourt, le premier
écuyer, de commander son carrosse pour quatre heures du matin, parce qu'il
veut se rendre à un pèlerinage et être de retour pour le conseil. Il donne
secrètement ordre au Corse Ornano et aux quarante-cinq Gascons de sa garde
spéciale d'être près de sa chambre le lendemain à cinq heures ; puis il
s'enferme dans son cabinet, accompagné du sieur de
Termes seulement, où ayant demeuré jusqu'à minuit : Mon fils, lui dit-il, allez-vous coucher, et dites à du Halde qu'il ne faille
pas de m'éveiller à quatre heures[18]. Il prend un
bougeoir et entre dans la chambre de Quatre heures sonnent ; du Halde
s'éveille, se lève, et heurte à la chambre de Henri de Guise avait eu froid sous son pourpoint de satin ; la nuit l'avait fatigué. Eu entrant, il éprouve mal au cœur et a un frisson de faiblesse ; l'œil du côté de la balafre sécrète quelques larmes. J'ai froid, dit-il, du feu ! Pendant qu'on ajoute du bois dans la cheminée, il dit à M. de Morfontaine, trésorier de l'Épargne : Je vous prie de dire à M. de Saint-Prix que je le prie de me donner des raisins de Damas, ou de la conserve de roses. On ne trouve que des prunes de Brignolles ; il commence à en manger. M. de Murillac, maître des requêtes, fit un rapport sur les gabelles, lorsque la porte s'ouvre, et l'on voit avancer Revol, secrétaire d'État, qui dit au duc : Monsieur, le Roy vous demande ; il est en son vieux cabinet, puis qui disparaît en toute hâte. Le duc ne remarque pas cette précipitation à se retirer, ni l'émotion de Revol, qui était tellement pâli que le Roi venait de lui dire un instant auparavant : Mon Dieu, Revol, que vous estes pasle ! Frottez vos joues, Revol, frottez vos joues ! Le duc de Guise se lève, met quelques prunes dans son drageoir d'argent, laisse les autres sur le tapis : Messieurs, dit-il, qui en veut ? Il jette son manteau sur le poignet gauche, tient ses gants et le drageoir de la même main, porte à sa barbe les doigts de la main droite, est salué et suivi par les quarante-cinq qui l'attendent. A deux pas de la porte du vieux cabinet, il se retourne afin de voir pourquoi on le suit, est aussitôt frappé dans les reins à un coup d'épée, puis couvert de coups de poignard et d'épée ; il saisit quelques-uns des meurtriers, les entraîne, puis va tomber près du lit du Roi. En entendant ce bruit, le cardinal de Guise interrompt le conseil, se lève : Ah, dit-il, on tue mon frère ! — Ne bougez, monsieur, lui répond le maréchal d'Aumont en tirant son épée, le Roi a besoin de vous ! Au même moment, le Roi entrouvrait la porte de son
cabinet, et, voyant le corps, donnait ordre de fouiller les poches. Pendant
qu'on détachait les chausses, le Balafré jettant un
gros et profond soupir, comme d'une voix enrouée, rendit l'asme[20]. Le corps fut
recouvert d'un manteau gris et d'une croix de paille[21], et laissé quelque temps gisant et exposé aux opprobres et
moqueries des courtisans qui l'appeloient le beau roi de Paris[22]. On ne se
contenta pas de l'insulter en paroles : Un cœur de
diamant fut pris, ce dit-on, en son doigt par le sieur d'Entragues[23]. Pour que les
ligueurs ne pussent se procurer des reliques de leur chef, le cadavre fut
brûlé parles soins de M. de Richelieu, grand prévôt de France, et les cendres
furent jetées dans Dans la matinée même, Henri III fit arrêter tout ce qu'il
put trouver à Blois de membres de la famille : le prince de Joinville, fils
aîné du duc, devenu le nouveau duc de Guise ; le cardinal de Guise, frère du
mort ; la duchesse de Nemours, sa mère ; le duc d'Elbeuf, son oncle, et avec
eux les principaux chefs de Catherine, en voyant ruiner avec sa politique de
ménagement pour les Guises tout espoir de succession au trône pour son
petit-fils, se sentit frappée au cœur par cet acte d'indépendance du Roi. Quand soudain après la mort de M. de Guise, le Roi la lui
vint assez brusquement annoncer, elle reçut tel trouble en son asme, que dès
lors elle commença d'empirer à veue d'œil[26]. Elle eut
cependant la présence d'esprit de faire un effort pour sauver les derniers
débris de la famille. Oubliée bientôt dans sa chambre, seule avec ses souvenirs, elle voulut, quatre ou cinq jours après, visiter M. le cardinal de Bourbon, prisonnier ; lors ils commencèrent tous deux à faire fontaine de leurs yeux. Et soudain après, cette pauvre dame retourne dans sa chambre sans souper, et le mercredi, veille des Rois, elle meurt[28], le 5 janvier 1589, treize jours après le meurtre du duc de Guise. La scène se dégage pour Henri de Navarre. |
[1] Ms. Simancas, B. 61, pièce 93, publiée par BOUILLÉ, t. III, p. 203.
[2]
Charlotte de Beaune devint veuve de Fizes de Sauve le 27 novembre 1579 et
épousa, le 18 octobre 1582, François de
[3] Charlotte de Beaune naquit en 1551 ; elle était donc à peu près de l'âge des trois Henri. Elle ne mourut qu'en 1617.
[4] Ms. Simancas, B. 60, pièce 204.
[5] Ms. Simancas, B. 60, pièce 203.
[6] Ms. Simancas, B. 61, pièce 167. Toutes ces lettres sont publiées par BOUILLÉ, Histoire des ducs de Guise.
[7] J. A. DE THOU, Mémoires, éd. Didier, p. 331. Il ne faut pas confondre ces Mémoires de J. A. de Thou avec l'Histoire universelle.
[8] J. A. DE THOU, Mémoires, éd. Didier, p. 331.
[9] Ms. Simancas, B. 61, p. 93.
[10] L'ESTOILE, Journal de Henri III, éd. Didier, t. I, p. 264.
[11] Contre la reine Elisabeth, le prince d'Orange, don Juan d'Autriche, Montigny, Escovedo, Antonio Perez. Voir les ouvrages historiques de MM. Mignet, Prescott et Froude.
[12] En 1692. Voir MACAULAY, History
of
[13] L'ESTOILE, t. I, p. 264.
[14]
[15] Martha FREER, Henry III king of
[16] Or combien que ceste entreprise fust dressée avec tout ce que l'on sauroit souhaiter de prudence humaine, si ne pust-elle estre conduitte si sagement que l'on en halenast quelque vent. (PASQUIER, Lettres, liv. XIII, lettre V.) Les moindres événements de cette affaire sont connus par le récit de Miron, le médecin et le confident de Henri III. La précision des détails, la netteté du style, la vigueur de la narration font de ce document un chef-d'œuvre inimitable. Les historiens n'ont pu que le copier, tous chacun à son tour. Quelques-uns ont raconté que le duc de Guise aurait écrit sur un billet lui annonçant que le Roi voulait le faire tuer : Il n'oserait ! et qu'il aurait jeté le billet à terre. On n'écrit rien sur une lettre qu'on jette à ses pieds ; cet acte de prendre la peine d'écrire une phrase pour qu'elle soit ramassée n'existe que dans le roman, et non dans la vie active.
[17] L'ESTOILE, t. I, p. 267.
[18] MIRON, Relation de la mort du duc de Guise. Ce manuscrit a été publié pour la première fois dans l'Histoire des cardinaux, par AUBERT, t. V. Il a été compris dans toutes les éditions de Mémoires sur l'histoire de France.
[19] Palma CAYET, Chronologie novenaire, éd. Didier, p. 81.
[20] MIRON.
[21] MIRON.
[22] L'ESTOILE.
[23] MIRON. Quant au geste de Henri III poussant le corps du pied et disant : Mon Dieu, qu'il est grand ! il est assez vraisemblable, mais ne figure pas sur les manuscrits de l'Estoile. Il a été ajouté par le premier éditeur des journaux de l'Estoile.
[24] L'ESTOILE.
[25] L'ESTOILE, t. I, p. 268.
[26] PASQUIER, liv. XIII, lettre VIII, à maistre Nicolas Pasquier, son fils.
[27] Lettres missives de Henri IV, t. II, p. 416.
[28] PASQUIER.