Inde védique (de 1800 à 800 av. J.-C.)

 

CHAPITRE XII

 

 

Premiers désirs d’extension. - La frontière orientale, seule ouverte. - Ennemis. - Guerriers, armes. - Inégalités sociales. - Premiers seigneurs. - Sortie vers l’est. - Les cinq classes : serviteurs, maîtres, guerriers, prêtres, seigneurs. - Aryas contre Dasyous. - Châtiment. - Solitaires. - Destinée nouvelle.

 

LES Aryas des premiers temps védiques étaient heureux en Sapta-Sindhou : nulle ambition ne les remuant, leurs défauts naturels reposaient au fond d’eux-mêmes, comme les vases lourdes d’un lac tranquille. Pas de religion terrifiante, pas d’organisation politique imposant d’abusives hiérarchies, pas de lois : une vie large, libre, naturelle. Il n’était pas de joies que l’Arya ne pût trouver en lui, par la culture de ses propres facultés. Une parfaite égalité existait entre tous. Une seule supériorité, celle de la pensée ; une seule autorité, celle de la parole. Les chantres primitifs n’étaient qu’une élite : pour devenir des prêtres, ils durent imaginer des dieux.

Pendant que les poètes s’organisent en aristocratie dominante, le peuple se livre au travail, s’enrichit, thésaurise un peu, étend ses cultures, et finit par exploiter le sol tout entier du Sapta-Sindhou. Ces richesses visibles, qui couvrent la terre aryenne, excitent l’envie des peuplades qui sont aux frontières, groupes humains moins laborieux peut-être que ne l’étaient les Aryas, mais certainement moins favorisés. Des incursions de brigands, de plus en plus fréquentes sur le sol aryen cultivé, avaient déjà nécessité quelques entreprises guerrières, purement locales, mais difficiles ; s’unir pour refouler ou détruire ces insupportables voisins et s’emparer ainsi, en même temps, de nouveaux champs de culture, fut une grande tentation. — Un vif désir d’extension s’est bientôt généralisé : On demande aux dieux de nouveaux pâturages.

Alors même que la situation géographique du pays des sept rivières n’eût pas imposé aux Aryas l’unique voie d’exode possible vers l’orient, la simple curiosité aryenne eût dicté ce choix : Toutes les jouissances de l’Arya lui viennent du soleil qu’il voit naître chaque matin, et des aurores dont il admire les splendeurs. Comment se forme le soleil ? Quel est ce feu, intense et pur, dont les aurores blanches ne sont évidemment que le reflet ? Quelle est la source de cette éclatante lumière ? Il semble qu’en marchant vers ce point de l’horizon où le soleil se lève, où se manifestent les premières lueurs du jour, on doive surprendre le secret de ces mystères merveilleux. Un poète, plus tard, dira de ceux qui sortirent du Sapta-Sindhou, qu’ils allaient à la recherche de la lumière cachée.

La frontière orientale du Sapta-Sindhou est la seule qui soit ouverte : A l’ouest coule le large et violent Indus ; au sud, s’étale le désert, large et nu ; au nord, se dressent les infranchissables Himalayas. Les Aryas voulaient de nouvelles terres à cultiver, et il n’y avait, pour eux, de nouvelles terres qu’à l’est du Sapta-Sindhou. Continuellement, l’Arya regardait l’horizon oriental : Dans toutes leurs œuvres descriptives, les poètes placent le sud à leur droite. Les brahmanes appellent dakchina, c’est-à-dire pays situé à droite la partie méridionale de la péninsule indoustanique.

L’extension des Aryas vers l’est était donc inévitable. Ils ne se dissimulaient pas les difficultés de l’entreprise ; ils savaient qu’ils se heurteraient à des peuplades ennemies, de race différente ; qu’ils devraient combattre et vaincre pour conquérir. Ils s’organisent, s’arment, pèsent les conseils des sages et ne doutent pas qu’Agni, qui voit tout, n’accorde la victoire aux cavaliers et la richesse aux vainqueurs.

Il existait, à ce moment, chez les Aryas, une certaine classe de guerriers, soit qu’un goût naturel eût formé le type de l’Arya guerroyant, soit que la nécessité de se défendre contre les pillards eût fait armer spécialement quelques personnes dans chaque commune védique. Il n’est pas douteux qu’à la veille du premier exode, les éléments d’une armée aryenne se distinguent déjà : Il y a des archers, héros armés de traits, qui, avec l’aide d’Indra résisteront certainement à la foule des ennemis. Ces archers avaient donc eu, jusque-là, un rôle de résistance ; quelques-uns d’entre eux s’étaient signalés par leur bravoure.

Il y a cohésion, attroupement, mais pas encore armée proprement dite. A côté des archers, marchent des porte-glaives, très forts, et capables de grandes œuvres. Il est probable que le bronze entrait dans la composition des armes védiques. Les flèches de bois s’épointaient en métal. Il est certain que les Aryas portaient des cuirasses : La protection des dieux est comparée à une armure de métal. Les guerriers, enfin, se rendaient en chars sur le terrain du combat.

La société védique est vivement tourmentée. Les champs du Sapta-Sindhou sont devenus d’une insuffisance manifeste. De grandes inégalités se sont produites, l’enrichissement outré de quelques-uns ayant nui à la vie des autres. Les propriétés luttent entre elles. On voit les plaies sociales se former et s’agrandir : l’usure, le vol, la paresse et la misère deviennent choses ordinaires ; l’usurier avide est dénoncé comme redoutable

Quand l’ombre est partout, dit un poète, les voleurs abondent ; ils ne disparaissent qu’avec la nuit ; devant le soleil, œil du monde, de même que s’éteignent les étoiles disparaissent les voleurs. Indra est invoqué avec ferveur pour qu’il délivre l’Arya des angoisses de l’indigence et qu’il satisfasse largement à la faim et à la soit de ceux qui l’ont célébré.

Les changements accomplis sont profonds. Le caractère de l’Arya s’est modifié : lui qui renonçait volontiers à la richesse, si elle devait lui susciter des ennuis ; lui qui ne voulait qu’une fortune stable, et qui, redoutant les effets d’un enrichissement rapide, suppliait les dieux de ne lui envoyer que doucement la richesse si belle et si désirée, le voici, maintenant, ce malheureux Arya, lancé dans les aventures, rêvant de conquêtes, renonçant aux droits d’indépendance personnelle dont il était si fier et si jaloux.

Il importe, en effet, que les armées en marche soient placées sous l’autorité d’un chef, et que l’unité du commandement s’établisse. Ce chef sera choisi parmi les héros. Il faut à l’armée védique des armes, des chars, des chevaux et des vivres : chaque village donnera sa part. Le plus riche centralisera les offrandes, stimulera le zèle des avares, imposera au besoin l’exercice de cet impôt national ; et le peuple donnera main-forte à cet Arya généreux : c’est le Seigneur, dont l’autorité procède à la fois de la puissance qu’il s’arroge sur les grands et de la protection qu’il accorde aux petits.

Les guerriers aryas ont franchi les limites du Sapta-Sindhou, du côté de l’est. Ils marcheront droit devant eux jusqu’à ce qu’ils rencontrent le brigand, le Dasyou, qu’ils vaincront avec le secours d’Indra : Le dieu que les libations ont charmé, délivrant les Aryas de leurs ennemis, ouvrira de nouveaux champs d’abondance.

Le peuple védique, à ce moment, est comme divisé en cinq classes distinctes, en cinq classes d’êtres. Ces cinq classes, qui, réunies, forment le pantcha Manouchâh, la collection des enfants de Manou, des fils de l’homme par excellence, distinguent les serviteurs, les maîtres, les guerriers, les prêtres et les seigneurs. Il ne s’agit ici que d’une constatation ; aucune idée de démarcations sociales, pas de répartition de droits et de devoirs. Nulle classe spéciale n’est signalée dans le Rig-Vêda comme fatalement supérieure et dominatrice.

De grandes inégalités sociales se sont accentuées, qui mettent une longue distance entre le serviteur et le seigneur ; mais ce n’est qu’un fait, et non pas une condamnation : Les hasards de la guerre, comme ceux du jeu, peuvent faire un maître de l’Arya serviteur, subitement enrichi ; et s’il sait improviser une œuvre poétique, il est chantre instantanément, c’est-à-dire prêtre. C’est donc un grand espoir pour l’Arya misérable, qu’une entreprise guerrière ! Dans ces rencontres où le combat s’engage, où le guerrier va recueillir un heureux butin, Agni, dit un hymne, peut favoriser tel Arya obscur et pauvre, et le faire triompher. Ce désir d’enrichissement rapide ne fut pas sans stimuler l’ardeur des premiers combattants : Des poignées d’Aryas, au commencement, eurent raison de nombreux ennemis.

Celui qui sait soumettre sa parole aux dures lois de la poésie, témoigne d’un goût d’obéissance, d’un esprit d’ordre très favorables au développement utile des qualités guerrières. La discipline sévère de la versification aryenne est si respectée dés les premiers hymnes védiques, qu’il est permis de croire que l’armée aryenne fut parfaite dans sa première expédition. Les Aryas durent aborder les Dasyous innombrables, non pas comme l’aurait fait une horde envahissante se ruant sur sa proie, mais avec calme, après réflexion, et d’une certaine manière, arrêtée à l’avance. C’est ainsi que quelques hommes, suivant les expressions du poète contemporain, triomphèrent de la multitude des ennemis.

Cette première victoire ne livra pas définitivement aux Aryas le territoire qu’ils avaient envahi. Les Dasyous vaincus firent retraite simplement, avec l’évidente intention de revenir sus aux vainqueurs. Il n’était pas possible aux Aryas d’ensemencer les terres prises, dont la conquête n’était pas consommée ; eussent-ils voulu, d’ailleurs, risquer une récolte, que d’importants travaux de labour, d’ensemencement et d’irrigation se fussent d’abord imposés. Ce n’est certes pas en peu de jours qu’un campement militaire se peut transformer en colonie agricole.

Les guerriers, alléchés par de nouveaux butins possibles, dédaignant la terre, ne rêvaient que fructueuses batailles, tandis que les Aryas restés en Sapta-Sindhou, désenchantés, ne comprenaient pas une victoire sans résultats. Que rapportaient tant de sacrifices ? N’y avait-il pas des abus ? Les terres conquises, on ne les distribuait donc pas au peuple malheureux ? A qui se plaindre ? Où est le maître ? Qui commande ? Les républiques aryennes s’agitaient, et leur indépendance faisait de l’anarchie. Alors, comme un fruit mûr, comme un germe qu’un ferment de misère a pleinement fructifié, apparut l’idée d’un chef, d’un maître, d’un pourvoyeur, d’un souverain qui imposerait son autorité, qui commanderait, qui poursuivrait les abus, qui répondrait aux besoins du peuple, qui gouvernerait, qui règnerait. Et les pères de famille talonnés par l’indigence, demandent à Agni d’engendrer et de sacrer un prince, fort, irréprochable et généreux.

Une administration devenait nécessaire : des hommes armés, réunis sous les ordres d’un chef, étaient partis vaillamment pour frayer une route libre aux Aryas. Les armures qui les couvraient, les flèches qu’ils avaient en nombre, empennées et acérées, les chars qui les emportaient et les chevaux que les cavaliers maîtrisaient, tout cela avait été trouvé en Sapta-Sindhou, facilement, chacun ayant donné sa part. Après quelques rencontres sanglantes, au delà des frontières du Sapta-Sindhou, il fallut renouveler les traits perdus des archers, les lames brisées des porte-glaives, les chars détruits, les chevaux tués. Comment, en grande hâte, se procurer des arcs, des flèches, des glaives, des chars et des chevaux ? Réquisitionner les Aryas, t’eût été perdre trop de temps ; on fit appel au travail, et les ouvriers dirent leurs prix. De telle sorte que les prêtres ayant, jusqu’alors, demandé aux dieux des guerriers robustes, des chars solides et des flèches aiguës, se contentèrent de souhaiter de l’or pour payer les charrons, les armuriers, les maquignons.

On demandait à Indra, comme un secours suffisant, l’or qui procure l’opulence, la victoire, la force constante et durable. Avec de l’or, et protégés par Indra, les chantres se disent capables de repousser les ennemis, soit qu’ils combattent à pied, soit qu’ils s’organisent en cavalerie redoutable. Ces derniers mots sont à remarquer, en ce qu’ils témoignent de l’attitude défensive des Aryas immédiatement après leur première victoire. Les Dasyous semblent les harceler : Comment les dieux permettent-ils, dit un poète, que les impies tourmentent ainsi les guerriers fidèles au culte védique ? Quand donc Indra voudra-t-il briser l’impie, comme on brise du pied une plante épineuse ? Quand voudra-t-il écouter les prières des chantres et des guerriers ?

Les Dasyous ne sont pas un ennemi à dédaigner. Ils ont des villes pleines de trésors. Indra doit leur enlever cette richesse et la répartir libéralement. Il sait bien, le dieu, qui n’est en somme qu’un Arya ennobli, ce qu’est la richesse des hommes qui ne le servent pas. Qu’il donne donc cette richesse à ses adorateurs. Ne peut-il pas, par sa seule présence, détruire les villes des Dasyous ? Maître sage et armé de la foudre, il n’a qu’à lancer un trait sur le Dasyou pour augmenter la force et la gloire de l’Arya.

Les Dasyous vaincus reviennent, massés, proférant des cris de vengeance, furieux, terribles ; et ils refoulent les Aryas, les dispersent, les rejettent en Sapta-Sindhou. La veille du combat suprême, — car ce furent, semble-t-il, des échecs successifs, — les lamentations d’un chantre s’étaient fait entendre : prenant le ciel et la terre pour témoins de son humiliation, il demande ce qu’est devenu le fruit de ses sacrifices passés ? où est la justice ? où est l’injustice ? qui payera le prix de l’ancienne piété ? Et s’il en est ainsi, si c’est là toute la récompense de tant de fidélité, comment les Aryas pourront-ils triompher de leurs ennemis ? Et c’est précisément celui qui, plus d’une fois, a versé le Soma et chanté des hymnes en l’honneur d’Indra, c’est celui-là que surprend le malheur, ainsi que le loup surprend la biche altérée ! L’ennemi, le Dasyou au poil rougeâtre, a vu l’Arya sur la route, et l’Arya aussitôt s’est levé, comme l’ouvrier dont on frappe le dos... Il est vraiment désirable, pour l’honneur des dieux ; que les guerriers aryas ressaisissent la victoire.

La défaite des Aryas a compromis l’influence du prêtre : Eh quoi ! tant d’invocations, tant de prières, tant de sacrifices, pour être battus par des impies ? Où étaient-ils donc les dieux protecteurs, le jour du combat ? Que font-ils, les dieux secourables, lorsque les Aryas souffrent de tant de misères ? Certes les guerriers se sont vaillamment conduits ; pourquoi la victoire leur a-t-elle été refusée ? Le prêtre, incapable de se défendre, accuse qui le questionne, effrontément : si les Aryas ont été vaincus ; si, malgré leur bravoure éclatante, les guerriers ont été battus ; si le peuple de noble race est frappé, c’est qu’il a mérité ce châtiment. L’Arya a péché !

Alors qu’il faudrait relever le courage, remettre l’espoir au cœur du guerrier, afin que, ne doutant plus de sa force, il soit fort, les chantres, désespérant d’expliquer la conduite des dieux, énervent les vaincus, les humilient, les exhortent à se purifier. Ils supplient Agni d’effacer la faute commise : Les eaux purifiantes, seules, laveront l’Arya, effaceront la trace des crimes qu’il a dû commettre, par imprécation, par violence, ou par injustice.

Il y eut de longues émotions et de profonds découragements. Ce que pensèrent les guerriers, ce qu’ils dirent, aucun d’eux ne l’a écrit ; ce qu’osèrent les prêtres, leurs propres œuvres nous le racontent. Les temps sont loin dans le passé où, devant le simple autel de mousse, debout, le matin, à midi et le soir, improvisant un hymne, le poète en ciselait les strophes amoureusement, mettant dans chaque vers une image hardie, un mot charmant, un effet de style imprévu : Les pensées libres et brillantes se succédaient et formaient une longue chaîne harmonieuse. Maintenant, le poète se tait, l’artiste est las, c’est le prêtre qui parle, qui prie, qui chante, et cela par devoir, par nécessité. Son cœur est plein d’inquiétudes, sa tête est lourde de craintes, son imagination essoufflée ne lui dicte plus rien. Une seule strophe constitue un hymne : on demande rapidement au dieu, et sans style, en buvant, de consumer la richesse de l’ennemi, d’arracher l’Arya à tous les dangers, de lui faire traverser le malheur, impunément.

Les invocations désespérées, et de peu de foi sans doute, vont à tous les dieux : à Agni, à Indra, aux Marouts on ne demande plus la victoire, mais seulement, par haine, la destruction des richesses de l’ennemi.

Parmi les prêtres, les uns acceptent le rôle humiliant que les évènements leur imposent ; d’autres, pris de peur, se retirent à l’ombre épaisse des forêts tranquilles, loin du Dasyou, sanctifiant leur lâcheté : Indra, accompagné des vents impétueux, des Marouts, viendra au secours du peuple aryen ; il abattra la colère des ennemis, et il se contentera de l’hymne que lui adresseront les pieux solitaires de la forêt.

Dans l’ivresse de sa fortune naissante, égaré par ses prêtres, aveuglé par d’obscures ambitions, le peuple aryen a changé ses destinées. En acceptant la création des dieux, en laissant ses poètes aimés se faire prêtres, en devenant agressifs, les Aryas du Sapta-Sindhou ont perdu la paix qui avait été comme leur unique passion ; désormais la guerre sera pour eux une inéluctable nécessité. De même que, par ses vapeurs malsaines, le soma divinisé a mis en fermentation le cerveau des poètes védiques, et donné la vie, ainsi, au prêtre autoritaire et exclusif, de même le sang versé hors du Sapta-Sindhou donnera des chefs impérieux, forts, hérissés d’exigences, inhabiles au repos, faits pour guerroyer continuellement. Il n’y a plus qu’un but, qu’un vertige : vaincre le Dasyou, s’emparer des territoires qu’il détient et des trésors qu’il possède ; marcher en avant, vers l’est, toujours, jusqu’à ce que les Aryas, disséminés sur le terrain conquis, ne soient plus qu’une poussière humaine désagrégée, insaisissable, à peine visible sur le vaste Indoustan.

Le malheur a imprimé sa marque sur le front des Aryas ; leurs pensées naissent attristées. A la naïveté des premiers hymnes a succédé l’habileté du versificateur, dont le scepticisme pointe, çà et là, comme un bourgeon maladif.

Quel accent d’ironie jalouse dans cette définition de la richesse, recherchée, estimée, qu’on blâme quand on ne l’a pas, et qu’on cesse de haïr quand on la possède ! et quelle lumière projetée sur l’état social des Aryas, que cette image négligemment écrite dans un hymne à Agni l’incendiaire : Agni est pour les ondes comme un frère pour sa sœur ; mais de même qu’un prince dévore les riches, de même il dévore les bois.