Les Asiatiques, Assyriens, Hébreux, Phéniciens (de 4000 à 559 av. J.-C.)

 

CHAPITRE VI

 

 

DE 2500 A 900 Av. J.-C. - Égypte, Syrie, Assyrie. - Les Touraniens en Bactriane. - Zoroastre en Iran. - Les Aryas de l’Inde et de l’Iran. - Exode des Iraniens hors de la Bactriane. - Yezd, la ville sainte. - Les Iraniens en Perside et en Carmanie. - Iraniens et Touraniens en Médie. - Mèdes, Perses et Susiens. - L’assyrien Belkatirassou en Médie. - Formation du groupe mède, national. - La langue médique. - Les mages.

 

PENDANT que la vieille Égypte s’effondrait, que la Syrie, mal faite, ne se prêtant pas à l’organisation d’un royaume, se montrait rebelle même à l’existence d’une confédération, l’Assyrie admirablement placée, point central, — géographique et ethnographique, — des agitations humaines vers l’an 2000, recevait, retenait et amalgamait les hommes de toute race tombés dans sa double vallée comme dans un fond, voie creuse aux pentes irrésistibles, sorte d’égout à découvert allant des montagnes d’Arménie au golfe Persique. C’eût été, dans l’histoire, un empoisonnement, si les Mèdes et les Perses, un jour, à Babylone, n’eussent brûlé toutes ces pestilences au feu d’Ormuzd.

Avant Zoroastre, la Bactriane avait eu le sort de l’Égypte démoralisée par les Asiatiques ; les Touraniens y étaient venus, avec leurs larges pieds au contact stérilisant, et leur esprit brutal, pervertisseur des dignités humaines. Zoroastre prenant l’Iranien en pitié, entreprit de rendre ce peuple à ses destinées ; il fit assainir les marais, défricher les terres incultes, détruire les cimetières qui étaient des foyers d’infection, rétablissant le culte du corps humain, pourchassant, avec les vermines, les exploiteurs de la facile crédulité, les sacerdotes et les magiciens, les prêtres et les mages.

Les hasards de l’histoire, autant que les nécessités de la vie, devaient jeter les Iraniens hors de la Bactriane, les mettre en conflit, sur la route de leur exode, avec des masses d’hommes que Zoroastre n’avait pas moralisés. Ils iront vers une terre où de dures épreuves leur seront imposées, mais ils supporteront bravement ces épreuves, et ils conserveront malgré tout, et malgré tous, même dans leurs heures de découragement, le germe sacré que Zoroastre a mis en eux.

Le législateur de la Bactriane avait bien compris cette race aryenne de l’Iran, avide d’amour, saine, pure, et il l’avait armée, et il l’avait cuirassée pourrait-on dire, contre les perfidies asiatiques. C’est une grande consolation, dans le long désespoir qui naît de l’étude des œuvres humaines, que cette vaillance chez les Iraniens, — Bactriens, Mèdes, Perses, Parsis, — d’un sentiment moral bien provoqué, et persistant.

L’œuvre de Zoroastre avait été parfaite, et s’il avait dû consentir à de regrettables concessions, au point de vue religieux, sa morale était demeurée sainte, sa création intacte. On ne combinera plus de religion, dans le sens élevé du mot, qui ne se rattache à la combinaison zoroastrienne.

Il importe peu que la grande réforme de Zoroastre ait précédé ou suivi le grand exode des Aryas venus de Pamire et se divisant en trois tronçons, l’un allant vers l’Inde, l’autre vers l’Europe, le troisième descendant au sud, en Iran. L’essentiel c’est l’existence d’un groupe aryen en Bactriane, si puissamment endoctriné, que les plus grands déboires et les plus grands malheurs n’ébranleront ni sa morale, ni sa foi, ni les œuvres pratiquantes témoignant de sa croyance et de sa moralité.

Il est également certain qu’une grande affinité de mœurs, de goûts et de tendances existe, dès ces époques reculées, entre les Aryas de l’Inde Védique cantonnés dans le Pendjab et les Aryas de l’Iran en Bactriane. Mais les hautes montagnes de l’Hindou-Kousch, les stérilités de la Carmanie et de la Gédrosie sont des obstacles qui tranchent nettement la séparation des deux principaux groupes aryens ; et c’est pourquoi les Aryens indoustaniques se livrent aux brahmanes, pendant que les Aryas iraniens, s’élevant au contraire, devenant de parfaits mazdéens, des divergences de religion et de langue s’accentuèrent de plus en plus entre les deux groupes.

Le groupe iranien s’organisa d’abord en Bactriane, en Sogdiane et en Margiane, très accru, ou bien rejoint par d’autres groupes de même origine, errants, attirés vers ce pays nouveau. Constitués, les Iraniens civilisés subirent une nécessité d’extension. Ils ne pouvaient se diriger vers l’est, à cause de l’Hindou-Kousch et des monts Soliman qui se dressaient, énormes, jusqu’à la mer Persique, masquant l’Indus ; et retourner au nord ne put venir à l’esprit d’un seul d’entre eux, car les Touraniens tenaient le pays entre Pamire et la mer Caspienne, complètement. C’est donc vers l’ouest, ou vers le sud, que les Iraniens devaient fatalement s’étendre. Ils marchèrent au sud, ayant à leur droite le désert de Khaver qui les inquiétait, à leur gauche la longue ligne infranchissable de l’Hindou-Kousch. Ils suivirent probablement le cours de l’Helmend, traversèrent sans s’y arrêter le pays difficile que ce fleuve arrose, pour arriver en Carmanie, c’est-à-dire au delà de toute stérilité.

L’émigration dut être très importante, car des groupes iraniens s’échelonnèrent le long de la route d’exode, depuis l’Arie jusqu’à la Carmanie, la Perside et la Susiane, contournant en somme tout le désert de Khaver. Yezd, à la limite sud-occidentale du désert, devint un centre religieux, presque une ville sainte.

Une autre théorie veut que les Aryas-Iraniens, partis de la Bactriane, se soient dirigés vers l’ouest directement, en droite ligne, se répandant en Hyrcanie et descendant ensuite au sud, vers la Susiane, la Perside et la Carmanie, jusqu’à Yezd. Le fait important, c’est l’extension des Aryas-Zoroastriens vers l’ouest de l’Iran. C’est à ce moment (2400), que l’histoire croit voir une dynastie aryenne en Mésopotamie. Si l’on constate qu’à cette époque le groupe Arya-Iranien est, dans cette partie de l’Asie, le seul qui soit puissamment civilisé, la présence de souverains aryas, d’organisateurs aryens entre l’Euphrate et le Tigre n’a rien qui doive surprendre.

En Perside et en Carmanie, les émigrants furent bien reçus. Sans doute de nombreux Iraniens, avant le grand exode, s’étaient déjà mélangés aux populations méridionales du grand Iran, groupes prêts à recevoir la parole zoroastrienne, ayant une civilisation propre, occupant un pays fertile, sain, mais dur de climat et très exigeant, donc favorable à l’homme de travail fouetté par les intempéries.

Au nord de la Carmanie et de la Perside, entre le désert de Khaver et les monts Zagros, dans le milieu de l’Iran, en Médie, les Iraniens se virent sinon arrêtés, du moins suspectés, menacés un peu. Cette partie de l’Iran était toute pleine de Touraniens venus du nord. Les épopées persanes célèbrent, là, dix siècles de luttes entre les deux races, nommant Madaï la tribu iranienne qui l’emporta, non point en expulsant les Touraniens vaincus, mais en les dominant, sur leur propre territoire. Le nom de Médie qui désigna décidément cette partie de l’Iran où les Iraniens et les Touraniens se mélangèrent, est attribué tantôt à la tribu aryenne qui, la première, y vint, — les Madaï, — et tantôt à l’occupation même de ceux qui tenaient le pays ; médi, en langue touranienne, signifiant pays, contrée. Une autre étymologie est à citer : maidhyo, en zend, veut dire milieu, centre.

Le fait historique principal, c’est que les Touraniens occupaient la Médie géographique, et depuis longtemps, lorsque les Aryas-Iraniens l’envahirent ; qu’il y eut là un contact permanent de deux races distinctes, antagonistes, — la race tataro-finnoise, jaune-brune, et la race aryenne, blanche ; — que jamais la fusion des deux types ne se fit complètement ; que les Touraniens enfin, alors même qu’ils s’unirent politiquement et socialement aux Iraniens, en Médie, n’acceptèrent pas l’idée zoroastrienne. Il y avait une Médie ; il n’y avait pas de Mèdes, de nation mède. Les deux races occupant le sol y demeuraient séparées.

Il n’en fut pas de même en Perside où vivait une race spéciale, bien localisée, un ensemble de tribus occupant, avec la partie méridionale, maritime, du grand Iran, les îles du golfe Persique. Parmi ces tribus, celle des Pasargades se distinguait. Ce pays particulier, bien délimité, qui est l’Élam antique, ou Élymaïs, c’est le pays de Paras d’Esdras et de Daniel, le Fars des mahométans, le Farsistan actuel. Avec leurs montagnes neigeuses, leurs vallées fertiles, leurs plaines atrocement brûlées et le voisinage de la mer, ces premiers Perses étaient de vigoureux hommes, pasteurs, montagnards ou marins ; peu marins toutefois, l’exploitation des routes mouvantes appartenant aux Chaldéens, qui redoutaient les Persiens déjà.

Les Persiens, ou Perses, accueillirent bien les Aryas venus de Bactriane, les Iraniens, satisfaits de recevoir une morale et une religion qui répondaient admirablement à leur caractère. Et tellement, qu’avec un grand nombre d’arguments positifs, les Perses ont été qualifiés d’Aryens. Les Aryas-Iraniens venus en Perside y demeurèrent donc, nombreux.

Au nord de la Perside, immédiatement, en contact géographique avec la Basse-Chaldée, était la Susiane, entre la Médie et l’Assyrie par conséquent, situation qui devait donner à ce pays tourmenté une extrême importance. La population de la Susiane était alors plutôt touranienne ; le voisinage de l’Arabie explique suffisamment la marque du type arabe souvent constatée chez les Susiens. Là encore les Aryas-Iraniens s’introduisirent, mais avec hésitation.

En résumé, les premiers Mèdes furent des Touraniens, et plus tard, lorsque les Aryas se mélangèrent aux premiers Mèdes, le nom de Mada, ou Madaï, devint un terme purement géographique englobant tous les habitants de la contrée. Et il se produisit ce fait singulier, que le qualificatif de Mède n’exprimant aucune nationalité, fut opposé au qualificatif de Perse désignant bien, lui, un groupe autonome composé de Persiens et d’Aryas-Iraniens, et que bientôt, historiquement, l’en-semble des groupes humains occupant l’Iran central, — Mèdes, Perses et Susiens, — fut qualifié de Mède, uniquement.

Le groupe Mède comprendra donc des Aryas parfaits, moralisateurs excellents, véritables sages, des sectateurs de Zoroastre en un mot, puis des Perses, rudes, sains, braves, devenus de fidèles zoroastriens, et des Touraniens abjects, appartenant à cette race tatare, sorte de fléau naturel n’agissant que pour la destruction des œuvres d’autrui. Le Mède d’Eschyle, à la longue chevelure, sera le résumé de cet amalgame.

Le Livre des Rois de Firdousi raconte, fabuleusement, la longue lutte vraie entre le Touran et l’Iran en Médie. Les Touraniens finirent par accepter la domination de l’aristocratie iranienne. La lutte persistera, sourde, jusqu’au moment où, convoitant la Médie, un ennemi viendra menacer les Mèdes et constituer ainsi en faisceau définitif des groupes jusqu’alors séparés.

Les Assyriens de Belkatirassou (1000-900) voulurent conquérir la Médie précisément à l’époque où la domination iranienne tendait à s’y organiser. La politique assyrienne, toute asiatique, sut utiliser l’antagonisme des deux races tenant l’Iran central, et c’est en s’appuyant sur l’élément touranien, sympathique d’ailleurs à l’organisation gouvernementale assyrienne, que les Ninivites frappèrent les occupants de la Médie. Par l’émotion qu’il produisit, cet événement constitua, consacra le groupe mède, national.

L’organisation médique, sociale au moins, répondait aux vues zoroastriennes ; des classes, — et non des castes, — y existaient. Il y avait les Mages (Magus), magiciens, prêtres, devins, sorciers ; les Arizantes (Ariyazantus), de race aryenne, guerriers ; les Buses (Buzâ, Bhûdja), agriculteurs ; les Struchates (Tchatrauvat), pasteurs ; les Budiens (Bûdiyâ), ouvriers de la terre, tenus, serfs, et les Parétacéniens (Paraitaka), nomades. Il est remarquable que ces dénominations sont de langue assyrienne. On a essayé d’identifier chacun de ces groupes avec une race spéciale : les nomades et les serfs auraient été Bédouins, gens du désert, Arabes ; les pasteurs, Perses ; les agriculteurs, Autochtones ; les guerriers, Aryas ; les mages, Touraniens. Au point de vue du langage, il semblerait que les mages et les guerriers parlaient l’arya, et tous les autres groupes, le touranien ?

Venus de Touranie ou de Chaldée, les magiciens devaient avoir appris, devaient parler la langue des dominateurs, les guerriers Aryas. Il faut remarquer, en outre, l’absence d’une classe trafiquante, dédain absolument aryen. Pour l’Arya, et surtout pour l’Arya de l’Iran, le marchand était un être vil, ridicule ; ce mépris, quelques Israélites le partageront lorsque, exilés à Babylone, ils auront à souffrir du mercantilisme des Chaldéens. Et tu multiplieras tes adultères avec la Chaldée, dit Ézéchiel, ce pays de trafiquants.

Lorsque l’Assyrien Belkatirassou subjuguera les Mèdes, les Touraniens de Médie trouveront bien lourd le joug du dominateur, et ils se tourneront vers les Iraniens pour préparer leur délivrance. Arbace qui, le premier, provoqua l’envahisseur, était un pur Aryen. C’est là le grand triomphe de l’Iran sur le Touran, bien plus précieux que le gain d’une bataille : la prépondérance de l’élément aryen en Médie, désirable, y devint alors incontestée.

La langue touranienne, — idiome ouralo-altaïque, tatare, — demeura prédominante en Médie, mais elle se mélangea vite de locutions aryennes, c’est-à-dire indo-européennes, et elle finit par former cette langue spéciale qui est au milieu des inscriptions perses trilingues et que l’on a qualifiée de langue de la Susiane, ou mieux, de langue médique, car des inscriptions plus particulièrement susiennes ont été classées. Ainsi, l’idiome des Mèdes primitifs serait plutôt touranien ; mais l’esprit aryen y devint prédominant. Le mot mède est touranien ; les Mèdes, eux, deviennent Iraniens de plus en plus. Vers le vie siècle avant notre ère, les Iraniens de la Médie choisirent parmi les signes de l’écriture touranienne, ceux qui pourraient le mieux rendre les articulations de leur langue spécialisée, et il en résulta le système des cunéiformes aryens, très simplifié, presque entièrement alphabétique.

La religion zoroastrienne fut promptement acceptée par les Perses ; les Touraniens, eux, résistèrent à ce prosélytisme, mais sans passion. L’idée aryenne prévalut en Médie au point de vue de l’organisation gouvernementale.

Le territoire était divisé en communes se suffisant à elles-mêmes, ayant chacune un chef indépendant, formant, ensemble, une féodalité sans pouvoir supérieur. Cependant le groupe persien, très influent, finit par imposer l’idée monarchique que les Touraniens préféraient, et que les mages surtout favorisèrent comme susceptible d’amener le peuple à la conception d’un dieu personnel, sorte de roi suzerain, unique, dont ils seraient les ministres auprès des hommes.

L’influence morale des Aryas de la Bactriane sur le groupe médique des sectateurs de Zoroastre n’est pas contestée ; leur code, le code de l’Iran primitif, s’imposait. Le premier groupement, en tant que société organisée, est tout à fait aryen. Hérodote donne aux Mèdes, avec raison, le nom générique d’Aryas. Au point de vue purement religieux, l’influence aryenne fut faible. Il faut se rappeler d’ailleurs, que l’œuvre de Zoroastre en Bactriane ne fut religieuse que par condescendance, par soumission ; que le réformateur, libre, n’eût peut-être rien dit des divinités, si les magiciens de Touranie, soutenus par le roi, n’avaient impérieusement réclamé leur part de bénéfice dans la réforme ? En Médie, l’influence religieuse fut touranienne surtout.

Depuis le Haut-Oxus jusqu’en Chaldée, en passant par le sud de la mer Caspienne, la vallée du Tigre et le Schat-et-Arab, tout le long de la mer Persique, sur les côtes indiennes occidentales, — chez les Dravidiens, — et au nord, au delà de l’Oxus, dans les plaines de la Tatarie, à l’est de ces plaines jusqu’en Chine, et chez les Chinois, le culte touranien, plutôt que la religion touranienne, l’emporta, sorte de sabéisme grossier, matérialiste. La peur du mal et le respect de la puissance inconnue, du dieu par lequel le mal arrive et se répand, conduisit nécessairement à cet ensemble de pratiques lâches, honteuses, qui est le très logique système religieux des hommes du Touran. L’extase, l’hallucination, la superstition, le mystère, avec la cohorte inévitable des devins, des magiciens, des conjureurs et des sorciers, vinrent de chez les Finnois, les Tatares, les Touraniens.

Le peu de religion pure qui résultait du code zoroastrien, les mages venus de la Basse-Chaldée le dénaturèrent, et ce fut le magisme, dénomination excellente puisque le sacerdoce, en Médie, appartint aux mages exclusivement, de par la volonté des Touraniens et l’indifférence des Iraniens. Mais en Perside, chez les Persiens, les mages échouèrent ; l’idée zoroastrienne, très respectée, prise en bloc, défendue dans ses moindres parties, y fut conservée. Si bien, que lorsque Cyrus imposera la domination du groupe persien aux Mèdes tourano-iraniens de la Médie, il rétablira la religion de Zoroastre. Darius, dans son inscription de Béhistoun, déclare qu’il renversera les temples et les autels des mages en Médie, ceux-ci ayant entrepris de substituer leur religion à la religion iranienne.

L’édification de temples en Médie est un témoignage décisif. L’idée d’élever une maison aux dieux est exclusivement asiatique ; l’Aryen ne saurait concevoir cette singularité. Le temple aryen, c’est l’enclos en plein air, le bois sacré, a dit Renan. Il en est de même du culte et de la religion, que l’esprit aryen peut subir, mais qu’il n’imaginerait certainement pas. Ni les brahmanes védiques, ni les destours iraniens, ni les mages de Médie ne sont des Aryas. Les Égyptiens n’avaient que des tombeaux, tout le long du Nil, avant l’invasion des Asiatiques. L’Afrique et l’Europe doivent à l’Asie, les dieux, les temples, les cultes, les religions, et par conséquent les prêtres.