Le prince au physique. — Son signalement. — Ses yeux sont curieux. — Ce que les femmes pensent de sa beauté. — Sa jeunesse et son éducation sentimentale. — Un site romanesque à Arenenberg. — Le doux ténébreux. — Il est romanesque et théâtral. — Il n'aime pas la poésie. — C'est le troubadour. — Ses projets de mariage. — Il ne veut pas devenir le mari de la reine de Portugal. — Mme S... et souvenir que lui garde le prince. — Son roman avec la princesse Mathilde. — Bruits de mariage avec la fille du czar. — La miss de Camden-Place. — La fiancée millionnaire. — Le chapitre des princesses. — Comment ces projets de mariage échouent. — Un mot du roi Jérôme. — Il épousera la princesse qui lui montera la tête... — Le mariage de l'Empereur. AVANT le moral,
c'est, tout naturellement, le physique qui frappe la femme dans l'amant.
Louis-Napoléon, fils du roi Louis et de la reine Hortense, est-il pour elles
le bel amant rêvé en ces temps où, dans chaque homme, il est un troubadour
qui sommeille ? Qu'a-t-il, lui, en dehors de son titre de prince et de neveu
de Napoléon, pour les séduire, les conquérir, propager en leurs faibles âmes
les incendies des passions romanesques ? Comment est-il ? Il en faut
convenir, en général, les femmes de son temps, ses contemporaines, le jugent
avantageusement. L'Empereur est petit de taille,
mais rempli de dignité, dit la comtesse Stéphanie de Tascher de la Pagerie[1]. Des documents de
police vont nous dire, avec précision, cette taille. En 1840, il a
trente-deux ans. Pour l'affaire du coup d'État de Boulogne, il comparaît
devant la Cour des Pairs et le dossier du procès s'ouvre par son signalement.
Il a 1 m. 68, dit la pièce[2]. Mais, chose
curieuse, alors qu'on l'imagine grandir en vieillissant, comme il paraît
d'usage, lui, tout au contraire, rapetisse. En 1846, quand il s'évade de la
prison de Ham, son signalement lui donne 1 m. 66[3]. Et, en 1848,
c'est la même mesure que, dans une pièce similaire, s'arrête le ministre de
l'Intérieur[4].
Je n'explique pas cette anomalie ; je la constate et en tire, comme
conclusion, que le prince, en fait, est de taille médiocre. Il la rachète par
une aisance de belle allure, discrète, réservée[5]. Épais de corps et court de jambes[6], ce double défaut
disparaît quand il est à cheval. Alors, il paraît véritablement à son avantage[7]. De Moltke,
l'ayant vu pour la première fois, écrit à sa femme : Il
a une très belle tenue à cheval : il est moins bien à pied[8]. Mais, enfin, ce
n'est pas à cheval que se fait l'amour, et il en faut bien descendre pour
condescendre aux soins de la passion. Alors on constate derechef, et c'est
une femme qui le dit, que le prince Louis était trop
petit pour sa tête à caractère[9]. Il a donc une tête à caractère. Laquelle ? Les pièces
officielles, qui n'envisagent pas les choses sous l'angle romanesque, lui
donnent des cheveux et sourcils châtains[10], des yeux gris
et petits, le nez grand et fort, la bouche moyenne, les lèvres épaisses, le
menton pointu, le visage ovale, le teint pâle, les épaules larges où s'enfouit
la tête, le dos voûté[11]. C'est là le
prince Louis-Napoléon de 1840 à 1848. Empereur, il n'a guère changé. La
petite moustache blonde du signalement de 1846, est devenue plus longue, le
teint pâle de 1848 a tourné au jaune léger[12], mais l'ensemble
est demeuré sensiblement pareil jusqu'au jour de l'embonpoint venu. Mais ce
qui, à une déchéance précoce, a survécu et résisté, c'est le regard. Ce sont les
yeux qui, chez tous les contemporains, ont frappé le plus dans le visage de
Napoléon III. Ce sont, dit un petit écrit politique de 1848, des yeux d'émail, sans feu, sans intelligence[13]. A la réalité,
ils étaient assez pareils à ceux de sa mère, la reine Hortense[14]. Ils étaient petits, d'un bleu grisâtre, et généralement sans
expression, ce qui tenait à ce que ses paupières tombaient, comme s'il eût
été somnolent[15]. Nageants et remplis d'une sorte de satisfaction romanesque[16], ils étaient perdus dans le vague[17]. Ce regard éteint[18] vous fixe comme à travers une vitre (7)[19]. Il semble
recouvert d'un voile de rêverie et de langueur[20]. Cependant,
lorsque quelque chose amuse l'Empereur, ses yeux s'animent merveilleusement[21] et ils
deviennent, tour à tour, vifs et caressants[22]. Tel que, le
regard plaît aux femmes. J'ai entendu, dit le
général de Ricard, beaucoup de femmes se pâmer de ce
regard ; ce qui est mystérieux et inintelligible attire toujours les femmes[23]. L'une d'elles
en a dit : Son regard se perdait dans l'inconnu
voilé d'ombre[24], et une autre,
plus longuement : Les yeux bleus, un peu effacés de
couleur, me semblaient d'un charme inexprimable. Ordinairement voilés comme
s'ils regardaient en dedans, ils savaient devenir parfois expressifs et témoignaient
de la bienveillance, de la bonté. Ils devaient être éloquents à parler
d'amour[25].
La dernière phrase prouve que nous ne sommes pas sortis de notre sujet. Elle
permet de poser une dernière question sur l'ensemble du physique du prince.
Ici, les témoignages masculins abondent, et ils ne sont pas en sa faveur. Il est très désagréable à voir, dit péremptoirement
un pamphlet[26].
Pamphlet, oui, mais corroboré par des dires beaucoup moins suspects et non
moins affirmatifs. Ainsi, un ami, cependant, le docteur Evans, déclare : Il n'était pas beau dans le sens communément attaché à ce
mot[27].
— Quel avorton ! remarque un Parisien qui le
rencontre en 1854[28]. Et un
indifférent, un peu sympathique, observe que sans
être absolument laid, il n'était pas bien, peu imposant[29]. Rappelle-t-il
l'Empereur, son oncle ? Oui, à en croire ceux qui font servir son physique à
sa politique. Son visage rappelle évidemment le type
napoléonien, est-il dit dans une brochure de propagande tirée à 100.000
exemplaires[30].
Mais, quand, quelques semaines après, il s'en vient siéger pour la première
fois au Palais-Bourbon, La Presse constate qu'il
n'a avec l'Empereur aucune espèce de ressemblance[31]. L'Empereur,
lui, manifestement, ne chercha point à avoir dans sa personne ce qui peut
plaire à la femme. Il en est différemment avec Louis-Napoléon : Toute sa tenue, chevelure et moustaches cirées comprises,
est celle de l'homme à prétentions[32]. Résultat : L'ensemble [de sa
personne] était agréable et plaisait[33]. Pas à toutes
cependant. Ni sa figure, ni sa tournure n'ont rien
de distingué, disait déjà de lui, en 1837, à Baden-Baden, la baronne
du Montet[34].
Un contemporain fait observer : En toutes passions,
son physique a dû le gêner beaucoup[35]. Cependant voici
une réplique féminine : Il plaît et plaira quand il
voudra[36].
Une autre femme, une amoureuse, celle-là, avouera néanmoins : A dire vrai, il me fait l'effet d'une femme[37]. Il est bien
évident que celle-là porte la question sur le terrain moral. Y a-t-elle
raison ? Je ne le crois guère, car rien de féminin ou d'efféminé ne se dégage
de l'ensemble à la fois physique et moral de son individu. Cet ensemble,
Philarète Chasles le résume à merveille, disant qu'il est calme, amène, poli
à l'anglaise, froid, subtil[38], qualités
propres à un Beauharnais ayant passé par l'Angleterre[39]. Et il ajoute qu'il
est sans cœur et sans
attache pour les hommes[40]. Mais les femmes
? Pour le bien comprendre, il faut remonter à sa jeunesse solitaire, quasi-prisonnière dans les montagnes de Suisse où, après la chute de Napoléon, séparée de son mari, s'est retirée Hortense. Dans le petit château d'Arenenberg, parmi les souvenirs et les épaves de l'épopée révolue, la reine de Hollande en exil s'est formée une petite cour tranquille et simple, où s'élève et grandit ce fils de sa tendresse. Sentimentale et romanesque, elle lui inculque la religion du sentiment, le culte du roman. Les romances sensibles où le beau Dunois prodigue les serments d'amour, sont la distraction molle et fade de ses longs jours d'ennui. Et puis, il y a le paysage environnant, l'aspect des sombres bois, des coteaux où chevauchent les forêts de noirs sapins, les glaces des hauts sommets, la vague bleue des lacs helvétiques. Paysage âpre et rude, contrée saine et vigoureuse qui plaît à sa mélancolie. Arenenberg, sur le territoire du hameau de Mannenbach, dans la commune de Sallenstein, au canton de Thurgovie, est sur le versant de la colline qui domine le lac de Constance. C'est au début de 1817, que, pour 44.000 francs[41], Hortense en a fait l'acquisition à la famille Streng[42]. A sa mort, son fils héritera de la propriété et la gardera six ans. En 1843, pressé par des besoins d'argent résultant des secours à accorder à ses complices du coup d'État de Boulogne, il vendra le château maternel, le romantique domaine de sa jeunesse. Mais, devenu Empereur, il le rachètera en 1855, et y placera comme conservateur le marquis Giacomo Visconti[43]. Depuis Arenenberg est passé aux mains de la veuve de Napoléon III, qui en a distrait les meubles, les uns pour la résidence de Farnborough-Hill, les autres pour le musée de Malmaison, et a donné le château au canton de Thurgovie pour y établir une école des arts et métiers[44]. Là, où, maintenant, de jeunes intelligences s'appliquent à la connaissance des menus secrets de l'industrie, s'est formée l'âme de Napoléon III. Mélancolique domaine où il vécut ses jours d'enfance au spectacle morne et admirable des montagnes neigeuses parmi le vacarme des ouragans d'hiver, devant le paysage bleu et vert, où s'étalent les toits plats de Reichenau et où pointent, doigts de pierre vers le ciel, les clochers de Constance. Devant cette nature glacée et immobile, sans élan, il a appris à se renfermer en lui-même. Pour sa mère il est devenu le doux ténébreux, comme elle l'appelle elle-même[45]. C'est là qu'il a pris goût à ces longues rêveries dont les soucis de l'Empire ne le déshabitueront pas, où il s'est nourri de cette phraséologie vague dont il est difficile de le faire sortir[46]. Il est celui qui, dans l'île des Peupliers, va, sous l'orme éploré au vent de l'eau, inscrire son nom sur le tombeau de Jean-Jacques Rousseau[47] ; à qui plaisent les mystères du carbonarisme, la petite angoisse des complots tramés dans des taudis écartés[48] ; qui, des projets de coups d'État constamment renouvelés, nourrira ce qu'on a si bien appelé son âme aventureuse[49]. Le théâtral le tente et le retient. Quelle mise en scène que celle du coup d'État de Strasbourg ! Et c'est une féerie militaire à grand spectacle que celui de Boulogne. Il aime le panache, le clinquant, le panoramique. N'est-il point un enfant de cet Empire qui, par le théâtral, a, vingt ans durant, oublié l'idéal du libéralisme jacobin ? Il sera toujours cabotin, dit de lui, en 1839, Mme Hamelin, l'ancienne policière de 1815[50]. Ce n'est point cabotinage chez lui, mais une simple manifestation de son âme incurablement romanesque. Ses yeux en gardent le reflet paresseux et vague, et tout son visage respire un romanesque allemand[51]. Rêveur, oui, sans doute, mais un rêveur qui s'accommode de l'action avant tout. Pour le savoir romanesque, qu'on ne l'imagine point poète. C'est tout à fait à tort qu'un Anglais croit pouvoir écrire que le second fils d'Hortense[52], qui ne fut qu'un médiocre Empereur, aurait fait un excellent poète[53]. A la vérité, Louis Napoléon n'avait aucunement le goût de l'art et de la poésie : Un poème le fait dormir, un tableau le fait bâiller[54]. Sous l'Empire, à Compiègne, pendant l'été, il s'emparait quelquefois du roman que lisait à haute voix une des dames de l'entourage de l'Impératrice, assis sous le frais de l'ombrage. Il en continuait la lecture, et, presque toujours il s'amusait à en ridiculiser les passages poétiques, se moquant des situations où l'auteur plaçait ses héros, et narguant les sentiments d'amour qu'ils exprimaient[55]. Fait typique, qui permet de conclure avec le docteur Evans : Il aimait les faits et non les choses imaginées. C'était un philosophe, non un poète[56]. Poète, il eût achevé ses destinées à rêver sous les sapins d'Arenenberg, à chasser de la badine les feuilles mortes dans les allées automnales. Romanesque, il a tenté l'aventure de son roman ; il a voulu être héros à Strasbourg, à Boulogne ; il a conquis son trône, et est mort dans un triste château d'exil anglais. C'est là une face de son caractère. Romanesque dans la vie, adolescent, il est chevaleresque. Un jour, et il a onze ans[57], il se promène à Mannheim sur les rives du Rhin[58], accompagné de ses cousines les jeunes princesses de Bade. Avec feu il leur affirme que le caractère chevaleresque des Français n'a point dégénéré, et, pour preuve, il se jette dans le fleuve où le vent vient d'emporter une fleur de la chevelure des jeunes filles[59]. C'est un exploit dans le genre troubadour, ce genre où la reine Hortense, avec ses aquarelles et ses romances, a si parfaitement excellé[60]. Troubadour, il l'est demeuré longtemps. Il en a la timidité. Avant l'Empire, il était assez timide avec les femmes[61]. Elles disaient volontiers de lui, comme la danseuse Taglioni : C'est un homme très agréable[62]. Il était discret, peut-être par pudeur[63], — et cela encore, c'est du parfait troubadour, — et digne. A une soirée donnée par la reine Hortense, Donna Luisa Cortini, princesse de Casigliano, lui demanda pourquoi il ne valsait pas ? Il répondit qu'un Bonaparte ne devait pas danser[64]. Ce romanesque, cependant, ne le faisait point verser dans le ridicule. Il parle sagement, et avec intelligence, quand il écrit à la fille d'un ancien préfet de l'Empire : Les femmes n'aiment pas les pleurnicheurs, et elles ont bien raison : je ne le suis pas par nature[65]. Le serait-il par accident ? Possible, mais nulle part on n'en trouve la trace. Mérimée écrit bien, certain jour : Il n'est jamais très gai[66], mais un pamphlet nous répond : Il est facile à amuser[67]. Ses amusements, cependant, ne vont pas sans une certaine gravité. En 1847, dans un hôtel de Greenwich, il déjeune avec des amis, et, à la fin du repas, penché à un balcon, il se plaît à laisser tomber des grains de raisin sur la tête d'un monsieur chauve, en galante compagnie. Le plus amusant dans toute cette histoire était d'observer la mine impassible du prince, tout en commettant la plaisanterie en question[68]. En amour, il est tout aussi facile à amuser : L'empereur n'était point en amour un raffiné. C'est peut-être même à cette indifférence dans la recherche de sensations violentes, qu'il faut attribuer son inconstance apparente vis-à-vis des femmes, le peu d'importance qu'elles eurent dans les actes sérieux de sa vie[69]. Et, de fait, il ne leur demandait que de l'amuser. Je n'aime pas les femmes bêtes, disait-il[70]. On verra, cependant, dans ce livre, que cette opinion ne lui était venue que sur le tard. De fait, dès sa jeunesse, comme sa mère, qui était vive et ardente, il eut le goût du plaisir[71]. La femme trompait le rêve de sa vie. Seule la femme le faisait humble[72]. Il en subissait les faciles séductions et acceptait leurs passagères et périssables tendresses. Je vous dis que je n'ai jamais rencontré un homme plus naïf, écrivait encore Mérimée à Mme de la Rochejaquelein[73]. Apparemment qu'il y mettait de la bonne volonté, car, plus tard, son genre troubadour s'était mué en une manière d'indifférence polie et souriante. Sa cousine, la princesse Mathilde, ne parvenait pas à résoudre le pourtant facile problème de cette indifférence dédaigneuse et rêveuse. Qu'est-ce que vous voulez ? disait-elle aux frères Goncourt. Cet homme, il n'est ni vif, ni impressionnable ! Rien ne l'émeut... Moi, moi, si je l'avais épousé, il me semble que je lui aurais cassé la tête, pour voir ce qu'il y avait dedans[74]. — Si je l'avais épousé !... Mais c'est qu'elle avait bien failli l'épouser ! Et c'est là encore un coin qui, dans l'étude de Napoléon III au regard des femmes, doit nous arrêter un instant. Dans une des romances que la reine Hortense s'amusait à musiquer, se trouve cette strophe, qui peut passer pour un excellent échantillon du genre : Mon fils, au matin de tes jours Si, dune belle Le cœur fidèle Répond à tes chastes amours, Que bientôt l'hymen sanctifie Des nœuds si chers ; Et tout à ta première amie : Autre ne sers ![75] Sages et charmants conseils ! Mais, en prose, tout au moins, la reine Hortense les codifiait d'une manière plus pratique. Je ne forme plus d'autres vœux que de te conserver près de moi, écrivait-elle à son fils en 1833. Je te vois marié à une bonne petite femme, jeune, bien élevée, que tu pourras former à ton caractère, et de soigner tes petits enfants. Voilà le seul bonheur que l'on puisse désirer dans ce monde[76]. Exquis et délicieux idéal bourgeois ! La bonne petite femme, Louis-Napoléon crut, tout d'abord, l'avoir trouvée en la personne de Mlle de Padoue, fille du duc. Il était décidé à l'épouser, quoique, écrivait-il le 9 juin 1834, à son père, je ne sois pas très pressé de me marier[77]. Comme il avait, à ce moment, vingt-six ans, cette réticence s'explique. Quelques jours plus tard, le 13 juillet, il affirmait : Je me marierai bientôt[78]. Ce bientôt était bientôt dit ! La preuve c'est que, deux mois plus tard, Louis-Napoléon renonçait avec aisance à l'union projetée. Tu me consoles en disant que tu n'es pas amoureux, lui avait écrit sa mère. C'est une chose essentielle pour bien choisir quand on veut se marier, c'est-à-dire pour éviter les malheurs trop communs dans cet état[79]. Leçon profitable ! Le 18 septembre, d'Arenenberg, le prince écrivait à son père, pour lors à Florence : J'espérais que, dans votre dernière lettre, vous donneriez à mon projet de mariage toute l'approbation qu'il semblait devoir mériter, mais comme vous vous en tenez à un simple consentement et que vous semblez même désapprouver ce projet, comme d'un autre côté je n'ai aucun sentiment vif pour la jeune personne et que le duc de P... ne donnera qu'une dot très médiocre, je renonce à me marier pour le moment ; j'espère que je trouverai une personne qui, en possédant tous les avantages de celle-ci, y ajoutera la première qualité pour moi, celle de vous convenir parfaitement[80]. Promptement on consola Mlle de Padoue : la même année elle épousa Edouard-James Thayer, ancien élève de Polytechnique, appelé au Conseil municipal en 1848, à Paris, et fait par l'Empereur Napoléon III directeur général des Postes et sénateur[81]. C'est ainsi que s'excusait le fiancé de 1834. L'année suivante, autre bruit de fiançailles. Les gazettes faisaient épouser à Louis-Napoléon la fille de don Pedro, empereur du Brésil, Jeanne-Charlotte-Léopoldine-Isidora-da-Cruz-Françoise-Xavier-da-Paula-Michaella-Gabriella-Ra-faëla-Louise-Gonzague, née à Rio-de-Janeiro en 1819. On a assuré que ce mariage lui fut proposé et qu'ayant consulté un de ses amis de Suisse, Paul-Émile Maurice, sur le refus qu'il avait opposé, celui-ci lui avait donné pleinement raison, lui prédisant la chance d'une position plus brillante[82]. Que le mariage ait été proposé, ou que le bruit en fut faux, Louis-Napoléon n'en refusa pas moins. Je ne veux pas courir toute l'Europe, en vendant ma vie au plus offrant, écrivait-il à sa mère. Je n'irai pas épouser une femme inconnue pour posséder un trône au milieu d'une nation à laquelle je serai complètement étranger et pour laquelle je n'aurais rien fait[83]. La fiancée, en effet, venait d'être placée sur le trône de Portugal par son père, et c'était dona Maria II. Le 25 janvier 1835, elle épousa le prince Auguste de Leuchtenberg, auquel succéda un prince de Saxe-Cobourg-Gotha. Elle mourut en 1853, à temps pour voir les Aigles restaurées[84]. Mais, avait-il besoin d'aller si loin chercher ce qui était à sa portée ? A cette époque, la rumeur publique le fiança à Mlle Louise Chapelain de Séréville, grande et magnifique jeune fille de dix-huit à vingt ans, fort intelligente[85], sa voisine au château de Louiseberg[86], où elle vivait avec son père adoptif, le marquis de Crenay, ancien officier royaliste manchot, dont un bras était demeuré à Quiberon[87]. Le projet, — mais exista-t-il ? — demeura sans suite. C'est le 16 mars 1897, que, devenue en 1847, comtesse de Sparre, mourut Mlle de Séréville, dans son château de la Brunette, à Orange, en Vaucluse. Aux heures de ses souvenirs ne pouvait-elle point imaginer avoir failli devenir Impératrice des Français ? A cette même époque, Louis-Napoléon avait eu de plus modestes ambitions. Il avait rêvé d'épouser une veuve, d'origine créole. Je cite un écho de journal : Alors qu'il exerçait en Suisse les fonctions peu lucratives de capitaine d'artillerie, il s'éprit d'une jeune et riche veuve d'un planteur mauricien, Mme S..., dont il demanda la main, sans l'obtenir. Le refus fut fait en termes assez flatteurs cependant, pour ne pas froisser le prince qui n'oublia jamais la famille de celle dont il avait voulu faire sa femme[88]. Ce projet paraît véritablement avoir existé. Il est telle note qui le confirme, en citant en toutes lettres le nom de l'héroïne : Cette dame, fort respectable, d'ailleurs, que j'ai eu l'honneur de connaître, était Mme Saunier, qui m'a raconté elle-même cet incident d'une indiscutable réalité, dont en bonne mère de famille, et quoi qu'elle ne lui eût donné aucune suite, elle profita naturellement pour faire avancer son fils sous le second Empire[89]. Nouveau trait à recueillir pour le prochain éditeur des traits de bonté de l'Empereur. Tous ces projets avaient précédé celui du mariage avec la princesse Mathilde. Née le 27 mai 1820, à Trieste, pendant l'exil de son père, Mathilde-Lætitia-Wilhelmine était fille du roi Jérôme, le plus jeune des frères de l'Empereur. Des fiançailles s'étaient ébauchées entre Louis-Napoléon et une de ses cousines, fille du prince Eugène, mais la santé délicate de la princesse avait fait échouer tout espoir. C'est alors que rencontrant Mathilde, le prince déclara à sa mère qu'il serait heureux de l'avoir pour femme. La jeunesse de ces quinze printemps en fleur le grisait. Il en était fort épris, a écrit qui était bien renseigné[90]. Enfin, il allait être heureux ; il était dûment fiancé[91] ; déjà on leur avait meublé le château de leur lune de miel[92]. Cependant, un jour ayant reconduit Mathilde, et, traversant le parc d'Arenenberg, il remarqua un arbre brisé par l'orage, ce qui lui fit penser : Notre mariage sera rompu par le sort[93]. C'est ce qui arriva, mais dans le sort le prince avait sa part. Le coup d'État de Strasbourg rompit net les relations du fiancé et du futur beau-père. Jérôme jura bien haut, qu'il ne donnerait jamais sa fille à un rebelle[94]. Il tint parole. Le 12 novembre 1840, il maria Mathilde à Anatole-Nicolaïevitch-Demidoff, prince de San-Donato. Ce que fut cette union, qui dura cinq ans, on le sait. Ce fut dans sa prison de Ham, où le retenait le jugement qui l'avait frappé pour le coup d'État de Boulogne, que le prince en reçut la nouvelle. Il se prit à pleurer amèrement (2)[95]. Et à qui était venu le renseigner, il dit : C'est le dernier coup et le plus rude qui m'ait été porté[96]. Mais quelle douleur humaine est sans consolation possible, surtout quand cette douleur est d'amour blessé ? Louis-Napoléon se consola. A un dîner aux Tuileries, sous l'Empire, placé entre Mme X..., — sa maîtresse, — et Mathilde, — sa fiancée de naguère, — il se contenta de lui dire mélancoliquement : Mathilde, si vous l'aviez bien voulu, vous seriez ici maintenant[97]. Si elle l'avait voulu ! Elle n'était point la seule à ne
point l'avoir voulu. Ainsi, au lendemain de la rupture des fiançailles avec
Mathilde, en 1837, à Baden-Baden, il fréquente chez la princesse de Béthune,
où on l'appelle Monseigneur. Mme de Béthune a
une fille qui l'épouserait volontiers. Il est vrai que son choix se porterait
sur toute autre altesse. Il en fourmille ici, et de
bien pauvres ![98] Et, d'année en
année, les bruits se renouvellent et se répètent. En 1838, on le dit fiancé
avec la grande-duchesse Olga, seconde fille de l'Empereur Nicolas[99]. Ces bruits
persistent jusqu'à la fin de 1819[100] et, à cette
époque, une autre occasion s'offre. Il est alors en Angleterre, et,
quelquefois, fréquente chez les châtelains d'une mélancolique et superbe
propriété du comté de Kent : Camden-Place. C'est un antiquaire de ce nom qui
baptisa ainsi l'agreste domaine aux boulingrins humides, qui, par la suite,
passa à un sieur Bonar, riche négociant de la Cité, qui y fut assassiné avec
sa femme, dans la nuit du 30 au 31 mai 1812. [101] Un M. Rowles,
de States-Street, à Londres, vint alors l'habiter. Il avait une fille, miss
Emily Rowles, qui ne demeura pas indifférente au prince. Mais si des
pourparlers furent engagés, ils ne tardèrent pas à être rompus. Aux oreilles
du père était parvenu le bruit de certaines liaisons de Louis-Napoléon[102]. Miss Emily
épousa, plus tard, le marquis Campana, que, naturellement, S. M. Napoléon III
eut l'occasion de protéger efficacement[103]. On voit que
ses fiancées avaient la mémoire fidèle. Mais lui, le vaincu de Sedan, s'en
souvint-il quand quelque trente ans plus tard, son trône abattu, il vint se
réfugier dans ce même Camden-Place au seuil duquel la mort l'accueillit[104] ? Cette fiancée, — en dehors des maîtresses britanniques du prince, — ne fut pas la seule Anglaise qui figura dans ses projets matrimoniaux. On y trouve encore une miss Burdett Coutts, riche de 50 millions, petite-fille du banquier Thomas Coutts, née à Londres le 15 avril 1814[105]. Ce mariage, annoncé en 1846, fut démenti par La Presse : D'après une clause formelle du testament de sa tante, disait le journal de Girardin, miss Coutts Burdett ne pouvant épouser qu'un Anglais, il ne restera de ce qui a été dit de son mariage avec le prince Louis-Napoléon que les commentaires qui en ont été faits[106]. En novembre 1849, on voit cette ancienne fiancée parmi les invitées de l'Élysée où habitait pour lors Louis-Napoléon, président de la République. Elle vivait encore en 1878[107]. C'est à l'époque de sa présidence, que les tentatives de mariage du prince furent les plus nombreuses. Il est difficile de préciser les dates de tous ces projets, souvent bruits d'un jour ou d'une heure. Ainsi on y trouve celui d'une union avec la fille du prince de Wagram, mais la jeune fille ne lui plut pas[108]. Puis celui d'une jeune princesse de Leuchtenberg et de la sœur du roi d'Espagne, la fille de don François de Paule[109]. Et, d'après quelques libellistes, ceux avec une princesse de Saxe-Meiningen, avec une princesse de Hohenzollern-Sigmaringen et une duchesse de Bragance[110]. Voici encore celui avec Adelaïde de Hohenlohe-Langenbourg, fille de la demi-sœur de la reine Victoria, la princesse Feodora Hohenlohe[111]. La cour d'Angleterre s'opposa à ce mariage. La princesse fut réservée au duc d'Augustenbourg, et de cette union naquirent des filles dont l'une est l'actuelle impératrice d'Allemagne[112]. Autre projet avorté que celui ébauché avec Marie-Adelaïde-Wilhelmine-Elisabeth, fille du duc de Cambridge, ancien vice-roi du Hanovre. La jeune princesse refusa son consentement, décidée à ne point quitter son pays[113]. Le I2 juin 1866, elle épousa François, duc de Teck, Altesse Sérénissime et fils du duc Alexandre de Wurtemberg et de la comtesse de Hohenstein. De toutes ces tentatives malheureuses et stériles, la plus sérieuse paraît avoir été celle qui eut pour but de faire épouser au prince, la princesse Carola, fille du prince Wasa, petite-fille de Gustave III, roi de Suède, et nièce de la princesse Marie, duchesse de Hamilton[114]. Sa mère était née Louise de Bade[115]. La princesse était un esprit piquant et original[116]. Ce n'aida pas à la réussite de l'affaire. La fiancée échut au duc de Hamilton. Ces échecs avaient, presque tous, des origines politiques. Les maisons princières manquaient de confiance dans la destinée du neveu de l'Empereur, appelé lui-même à l'Empire. Elles se refusaient à laisser courir à leurs filles les chances et les hasards de l'aventure où s'engageait Louis-Napoléon. Un Bonaparte, cela ne s'épouse que sur le trône, n'est-ce pas ? Aussi les beaux-pères possibles conjurèrent-ils les assiduités du prétendant non encore pourvu, et qui plus est, le lui dirent, quelques-uns du moins, sans ambages. Lui, se résigna. Il épousera, si elle le veut, la première qui lui montera la tête, et qui lui refusera ses faveurs, disait de lui son oncle Jérôme[117]. Qu'on discute, si on veut, la vraisemblance, voire la justesse du propos, mais je dois bien m'arrêter ici à la date du 29 janvier 1853 où, sur le jeune front de Marie-Eugénie-Ignacià-Augustine de Guzman-Portocarrero-Palafox-et-Kirpatrick-de-Glosburn, comtesse de Mora et de Banos, marquise de Moya, d'Ardales et d'Osera, comtesse de Teba, d'Ablitas et de Santa-Cruz de la Sierra, vicomtesse de la Calzada, fut posée la couronne impériale par ce Louis Napoléon qui... |
[1] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries ; 1852-1858 ; Paris, 1900, in-18, pp. 180-181.
[2] Cour des Pairs de France ; Attentat du 6 août 1840 ; Procès-verbal des séances relatives au jugement de cette affaire ; Paris, 1841, in-4°, p. 47.
[3] Archives communales de Boulogne-sur-Mer. — Dossier du coup d'État. — J'en dois l'aimable communication à l'obligeance jamais lassée de l'archiviste de ce dépôt, M. Emile Hiance.
[4] CHARLES MAUROY, Les Secrets des Bonaparte ; Paris, 1889, in-18, p. 12.
[5] Mémoires du docteur Thomas W. Evans ; traduits par E. Philippi ; Paris, 1910, in-8°, p. 30.
[6] Témoignage d'un contemporain, Adolphe de Candolle, qui connut le prince en Suisse. — EUGÈNE DE BUDÉ, Les Bonaparte en Suisse ; Genève, Paris, 1905, in-18, p. 208.
[7] Vicomte DE BEAUMONT-VASSY, Les Salons de Paris et la Société parisienne sous Napoléon III ; Paris, 1868, in-18, pp. 102-103.
[8] FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime ; Paris, 1895, in-8°, p. X. Il était excellent cavalier et très adroit aux exercices de corps, de petite taille, mais agile et musculeux. — Lord Malmesbury, Mémoires d'un ancien ministre (1807-1869) ; traduits de l'anglais avec l'autorisation de l'auteur, par M.-A. B. ; Paris, 1885, in-18, p. 21.
[9] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, pp. 10-11.
[10] ... Ses cheveux étaient châtains. — Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; p. 30.
[11] Je résume ici les trois signalements du prince en 1840, 1846 et 1848.
[12] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; pp. 29-30.
[13] Les Prétendants devant le peuple ; Paris, novembre 1848, in-18, p. 7.
[14] Vicomte DE BEAUMONT-VASSY, Mémoires secrets du XIXe siècle ; Paris, 1874, in-18 ; p. 349.
[15] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; pp. 29-30.
[16] HENRI BOUCHER, Souvenirs d'un Parisien (1853-1862) ; Paris, 1909, t. Il, p. 248.
[17] Vicomte DE BEAUMONT-VASSY, Mémoires secrets du XIXe siècle... ; p. 349.
[18] Témoignage de de Moltke, dans FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime... ; p. X.
[19] GÉNÉRAL DE RICARD, ancien aide-de-camp du roi Jérôme, Autour des Bonaparte ; fragments de mémoires publiés par L. Xavier de Ricard ; Paris, 1891, in-18, p. 210.
[20] PHILARÈTE CHASLES, Mémoires ; Paris, 1877, in-18, t. II, p. 145. — C'est de ce Philarète Chasles, célèbre alors pour ses prétentions malheureuses à l'Académie, que Théodore de Banville disait plaisamment :
Plaignez, mes chers amis, ce pauvre Philarète,
Qu'au seuil de l'Institut toujours un fil arrête.
Cette épigramme est citée par Edmond Biré, Mes Souvenirs ; 1846-5870 ; Paris, s. d. in-8°, p. 137.
[21] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; pp. 29, 30.
[22] A. GRANIER DE CASSAGNAC, Souvenirs du Second Empire ; Paris, 1879, in-18, t. I, p. 38. — H. Thirria, Napoléon III avant l'Empire ; Paris, 1895, in-8°, t. I, p. 3. — M. Arthur Meyer qui vit l'Empereur en 1870, a écrit : Aucun peintre, aucun sculpteur n'a pu rendre son regard. Ce regard ne fixait pas, il enveloppait, et chacun, cependant, se sentait réchauffé par son rayonnement. Et, l'ayant revu après la chute de l'Empire, à Chislehurst : Il avait le regard comme absent. — ARTHUR MEYER, Ce que mes yeux ont vu ; Paris, 1912, in-18, pp. 5, 47.
[23] Général DE RICARD, Autour des Bonaparte... ; p. 210.
[24] Mémoires de la princesse Caroline Murat, cit. par Clément Martin, Dans les coulisses du Second Empire, dans La Revue, 1er décembre 1910, p. 622.
[25] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, p. 11.
[26] Louis Bonaparte et ses principaux séides ou ce que sont les conspirateurs du 2 décembre, dans Victor Hugo [apocryphe], Les deux Cours et les Nuits de Saint-Cloud ; Londres, Bruxelles, 1870, in-18, p. 104.
[27] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; p. 29.
[28] HENRI BOUCHER, Souvenirs d'un Parisien... ; t. II, p. 51.
[29] JAMES DE CHAMBRIER, La Cour et la Société du Second Empire ; Paris, 1902, in-18, p. 218.
[30] Histoire complète de Louis-Napoléon Bonaparte ; Paris, 1848, in-18, p. 73.
[31] ANDRÉ LEBEY, Louis-Napoléon Bonaparte et la Révolution de 1848 ; avec des documents et des portraits inédits ; Paris, s. d. [1908], in-8°, t. II, p. 42.
[32] HENRI BOUCHER, Souvenirs d'un Parisien... ; t. II, p. 249.
[33] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, p. 11.
[34] Souvenirs de la baronne du Montet ; 1785-1866 ; Paris, 1904, in-8°, p. 306.
[35] HENRI BOUCHER, Souvenirs d'un Parisien... ; t. II, p. 249.
[36] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, p. 181. — Un beau jeune homme, en un mot ; bien trop mince et trop petit pour en imposer aux hommes, mais tout fait pour plaire aux femmes. Louis Mucènes, Souvenirs de l'échauffourée de Strasbourg et du procès devant la cour d'assises, pour servir d'introduction et de terme de comparaison aux événements de Boulogne et au procès devant la Cour des Pairs ; Paris, 1840, in-8°, p. 17.
[37] LOUIS BLANC, Révélations historiques en réponse au livre de lord Normanby, intitulé A year of revolution in Paris, ouvrage d'abord publié en anglais par l'auteur, et, dans la traduction en français faite par lui-même, augmentée de près du double ; Leipzig, 1859, in-12, t. II, p. 220.
[38] PHILARÈTE CHASLES, Mémoires... ; t. II, p. 145.
[39] Napoléon III était un Beauharnais et non un Bonaparte. — Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; p. 30.
[40] PHILARÈTE CHASLES, Mémoires... ; t. II, p. 145.
[41] L'achat fut fait le 10 février 1817, pour 30.000 florins, dit Fernand Giraudeau, Napoléon III intime... ; p. 17.
[42] EUGÈNE DE BUDÉ, Les Bonaparte en Suisse... ; p. 146.
[43] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay ; une amie de la reine Hortense, de Napoléon III et de la duchesse de Berry ; lettres inédites ; Paris, 1898, in-18, pp. 15, 17, 35.
[44] LUCIEN-ALPHONSE DAUDET, L'Impératrice Eugénie ; Paris, s. d. [1911] in-8°, p. 88.
[45] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries ; t. I, p. 10.
[46] Vous savez qu'il est difficile de le faire sortir des phrases vagues, écrit de lui, le 3 mai 1856, le prince Napoléon au général M. Desmaret. — Catalogue d'une précieuse collection de lettres autographes ayant fait partie de la collection de M. Léon Gauchez ; Paris, 1908, in-8°, pièce n° 34.
[47] La Reine Hortense en Italie, en France et en Angleterre pendant l'année 1831 ; fragments extraits de ses mémoires inédits, écrits par elle-même ; Paris, 1834, in-18, p. 298.
[48] Cf. H. THIRRIA, Napoléon III carbonaro, dans Le Correspondant, 25 février 1899, pp. 737 et suivantes.
[49] Vers 1830 il a des airs d'aventurier. — Paul Monceaux, Napoléon III intime, dans la Revue Bleue, 23 mars 1895, p. 378.
[50] ANDRÉ GAYOT, Une ancienne muscadine : Fortunée Hamelin ; lettres inédites, 1839-1851 ; préface de M. Émile Faguet, de l'Académie française ; Paris, s. d. [1911], in-8°, p. 52. — Cf. de la même une lettre du 17 octobre 1839, p. 65.
[51] HENRI BOUCHER, Souvenirs d'un Parisien... ; t. II, p. 249.
[52] Le premier fils d'Hortense, Napoléon-Louis, né à Paris le 11 octobre 1804, avait épousé à Florence, le 3 juillet 1826, Charlotte-Napoléone, fille du roi Joseph. Il mourut dans l'insurrection des Romagnes, à Forli, le 17 mars 1831.
[53] [Sir RICHARD WALLACE], Un Anglais à Paris ; notes et souvenirs, 1848-1871 ; Paris, 1894, in-8°, t. II, p. 81.
[54] A. DE LA GUÉRONNIÈRE, Portraits politiques contemporains, 1851, cité dans H. Thirria, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. V.
[55] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, p. 241.
[56] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; p. 32.
[57] A quinze ans, dit Fernand Giraudeau, Napoléon III intime... ; pp. 92-93.
[58] FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime... ; pp. 92-93, place l'aventure sur un pont du Neckar.
[59] [PERSIGNY], Lettres de Londres ; Paris, 1840, in-32, pp. 14 et suivantes.
[60] Barbey d'Aurévilly ayant, en octobre 1852, rencontré l'Empereur, écrivait à la comtesse Dash : Si vous l'aviez vu, vous auriez oublié Henri V. Il a fait la conquête même de ses ennemis. Un cheval digne d'être un homme, tant il était beau. Une selle turque ruisselante de pierres précieuses, un ineffable coup de chapeau, l'air heureux, fier et chevaleresque... Catalogue d'autographes Noël Charavay, n° 382, juin 1908, pièce n° 62375, offerte à 30 francs.
[61] Général DE RICARD, Autour des Bonaparte... ; p. 217.
[62] Cité par PIERRE HACHET-SOUPLET, Louis-Napoléon prisonnier au fort de Ham ; La vérité sur l'évasion de 1846 ; documents inédits ; Paris, s. d. [7893], in-18, p. 224.
[63] FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime... ; p. IX.
[64] H. THIRRIA, Napoléon III carbonaro, dans Le Correspondant, 25 février 1899, p. 744.
[65] Lettre du 12 mars 1845. — Lettres du Fort de Ham, dans la Revue de Paris, 15 avril 1894, p. 11.
[66] Lettre à Panizzi ; Biarritz, 21 septembre 1866. — Prosper Mérimée, Lettres à M. Panizzi, 1850-1870 ; publiées par M. Louis Fagan, du cabinet des estampes au British Museum ; avec les portraits de Prosper Mérimée et de Panizzi ; Paris, 1881, in-8°, t. II, p.236.
[67] Monsieur Napoléon et sa Cour ; Bruxelles, 1871, in-8°, p. 10.
[68] Comte DIMITRY APRAXIN, Le Prince Louis-Napoléon, dans La Nouvelle Revue, 1er février 1897, p. 480.
[69] PIERRE DE LANO, Les Bals travestis et les tableaux vivants sous le Second Empire ; Paris, 1893, in-8°, pp. 89-90.
[70] [Sir RICHARD WALLACE], Un Anglais à Paris... ; t. II, p. 112.
[71] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay... ; p. 150.
[72] PIERRE DE LANO, Les Bals travestis... ; p. 77.
[73] HUGUES REBELL, Les Inspiratrices de Balzac, Stendhal et Mérimée ; Paris, s. d. in-18, p. 203.
[74] Journal des Goncourt ; mémoires de la vie littéraire ; première série Paris, 1904, in-18, t. II, p. 168.
[75] Album artistique de la reine Hortense ; s. l. [Paris], s. d., in-fol. obl.
[76] FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime... ; pp. 41-42.
[77]
FRÉDÉRIC LOLIÉE, La Vie d'une
Impératrice ; Eugénie de Montijo ; d'après des mémoires de cour inédits ;
Paris, s. d., in-8°, p. 45. — Récemment cette lettre a passé en vente et le catalogue
où je la trouve en donne ces lignes : This idea of
being away is always most painful to me, for I should be so glad to be able to
embrace you. My
uncle Jerome talked of some projects for my marriage, of which he had heard. I
told him the truth, that is, that there are only the most vague plans, and that
in my position it is even difficult to marry... — Catalogue d'autographes de la maison
Maggs bros. ; n° 301 ; London, décembre 1912, p. 121, pièce 4743, offerte à
4 liv. 4 shel.
[78] GEORGES DUVAL, Napoléon III ; enfance, jeunesse ; Paris, s. d., in-18, p. 127.
[79] FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime... ; p. 28.
[80] Journal des Débats, 9 février 1884. — Catalogue de la précieuse collection d'autographes composant le cabinet de M. Alfred Bovet ; séries I, II, III et IV ; Paris ; 1884, in-4°, pièce n° 42, p. 19. — C'est, vraisemblablement, par erreur, que le Journal des Débats a imprimé : duc de F..., au lieu de duc de P...
[81] M. Edouard Thayer mourut en 1859. — A. DU CASSE, Le Général Arrighi de Casanova, duc de Padoue ; Paris, 1866, in-8°, t. II, pp. 228-229.
[82] EUGÈNE DE BUDÉ, Les Bonaparte en Suisse... ; p. 230.
[83] FERNAND GIRAUDEAU, Napoléon III intime... ; p. 50.
[84] CH. GAILLY DE TAURINES, Un projet de mariage dans la famille Bonaparte ; Comment Napoléon III ne fut pas roi de Portugal, dans la Revue hebdomadaire, 15 octobre 1910, pp. 365 et suivantes.
[85] UN ANCIEN FONCTIONNAIRE [Baron DU CASSE], Histoire anecdotique du second Empire ; Paris, 1888, in-8°, p. 20.
[86] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay... ; p. 18.
[87] UN ANCIEN FONCTIONNAIRE, Histoire anecdotique du second Empire... ; p. 20.
[88] Le Figaro, 13 avril 1891.
[89] Vicomte DE BEAUMONT-VASSY, Mémoires secrets du XIXe siècle... ; p. 322.
[90] EMILE OLLIVIER, L'Empire libéral ; études, récits, souvenirs ; Paris, s. d., in-18, t. II, p. 49.
[91] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, p. 19.
[92] UN ANCIEN FONCTIONNAIRE, Histoire anecdotique du second Empire... ; p. 32.
[93] H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 88.
[94] JULES CLARETIE, L'Empire, les Bonaparte et la Cour ; documents nouveaux sur l'histoire du premier et du second Empire, d'après les papiers impériaux inédits ; publiés avec des notes ; Paris, 1871, in-18, p. 123.
[95] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), publiés d'après le manuscrit original avec une préface par M. Leouzon Le Duc ; Paris, 1883, in-18, t. III, p. 265.
[96] CLÉMENT MARTIN, Dans les coulisses du second Empire, dans La Revue, 1er décembre 1910, p. 623.
[97] FRÉDÉRIC LOLIÉE, Les Femmes du second Empire ; papiers intimes ; Paris, s. d., in-8°, p. 92.
[98] Souvenirs de la baronne du Montet... ; p. 306.
[99] H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 444.
[100] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay... ; p. 80.
[101] L'antiquaire William Camden, né à Londres le 2 mai 1551, mourut dans cette ville le 9 novembre 1623. Il avait pour devise : Pondero, non numero. Un Guillaume Camden, au XVIIe siècle, publia une Histoire d'Elizabeth, reyne d'Angleterre, comprenant ce qui s'est passé de plus mémorable ès-royaume d'Angleterre, Escosse et Irlande, depuis le commencement de son règne qui fut l'an 1558 jusques à sa mort en l'année 1603 ; traduit du latin par Paul de Bellegent ; Paris, 1627, 4 vol. in-4°.
[102] FRÉDÉRIC LOLIÉE, La Vie d'une impératrice... ; p. 45, assure que ce fut la liaison de Miss Howard avec Louis-Napoléon qui fut cause de la rupture de ses fiançailles avec Miss Rowles. Or, il sera prouvé, plus loin, que le prince ne connut son Egérie anglaise qu'après son évasion de Ham, c'est-à-dire en 1846.
[103] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; p. 334.
[104] Sur cette liaison du prince un auteur anglais donne des détails fort intéressants et que voici : Quand Napoléon III vivait à Londres en jeune homme, on lui proposa en mariage deux jeunes filles que j'avais l'honneur de connaître. J'emploie le terme honneur à dessein, car leur vie à toutes les deux était celles de femmes exemplaires. L'une était la fille de M. et de Mrs Rowles, qui avaient une grande maison au Nord, vers Stratton-Street, Piccadilly. La mère de cette jeune fille était une Italienne qui était peut-être alliée à la famille Bonaparte. Mrs Rowles avait été, dans sa jeunesse, ainsi que ma mère me l'affirma, une des plus belles femmes d'Europe. Quand je la connus, dans un âge assez avancé, je ne pus voir aucune trace des charmes qu'elle avait possédés, excepté une tournure souple et sinueuse... Leur fille, à qui l'Empereur proposa le mariage, épousa quelques années plus tard, un Italien possédant une haute position sous le gouvernement papal à Rome. Le prince Louis était un fréquent visiteur de Camden House, Chislehurst, près de la propriété de M. et de Mrs Rowles. C'est de cette dame que j'eus une lettre d'introduction personnelle auprès du Prince quelque temps après son élection à la Présidence, et c'est à Camden-House que j'eus une entrevue intéressante avec lui, peu avant sa mort. La seconde jeune fille qui manqua devenir impératrice était la fille d'un officier de noble famille irlandaise, qui servait dans l'état-major à Waterloo, et qui y fut blessé. Sa mère, d'une grande famille anglaise, était la fille adoptive de Mrs Fitzherbert, bien connue par 'sa liaison avec George IV. A cette fille adoptive, Mrs Fitzherbert légua sa grande maison de Tilney-Street, Park-Lane, à présent occupée par Lord Mauvers. La jeune femme se maria à un noble ayant une haute position dans l'ouest de l'Angleterre. — Sir WILLIAM FRASER, Napoléon III ; (My recollections) ; London, s. d. in-12, pp. 1, 3, 4.
[105] Sur la famille et le passé de cette fiancée, voici une très curieuse notice : Cette miss Couts, qui entre dans la famille de Napoléon, est la fille adoptive et l'héritière d'une ancienne actrice du théâtre de Covent-Garden. L'actrice en question était fort jolie, et elle inspira une passion désordonnée au banquier Couts. Étant devenu veuf sur ces entrefaites, le financier épousa l'actrice quinze jours après le décès de sa femme. La société anglaise trouva qu'une telle promptitude blessait les convenances, mais le banquier se souciait peu du qu'en dira-t-on, et il fut si heureux dans son second hyménée, qu'il en mourut au bout de peu de temps, laissant toute sa fortune à sa veuve. De comédienne devenue banquière, c'était joli ; de banquière devenir duchesse, c'était beau. Mme Couts voulut se donner cet avancement ; elle possédait une quarantaine de millions ; elle fit demander par l'organe des journaux s'il y avait un duc qui voulait se vendre à ce prix. Le jeune duc d'Alban se trouvait en position d'accepter le marché et il épousa à vingt-quatre ans l'opulente bourgeoise, qui en avait cinquante-cinq. Les sportsmen déclarèrent qu'il faisait bien, mais la cour ne fut pas de cet avis et refusa de voir la nouvelle duchesse. On rapporte que l'ex-comédienne, après s'être épuisée en vains efforts, eut recours à un expédient coûteux pour obtenir l'honneur d'être présentée à la cour. Le duc d'York, frère du roi, était perdu de dettes ; elle acheta une de ses lettres de change montant à dix mille livres sterling, — 250.000 mille francs, — et alla le trouver, en lui disant : Faites-moi présenter et je déchire ce billet. — Vraiment, reprit le duc, voilà une bonne idée, il faut la féconder ; apportez-moi une demi-douzaine de billets comme celui-là, et je me charge de votre affaire. — Mme de Saint-Alban s'exécuta, et sa présentation à la cour lui coûta un million et demi. C'était payer un peu cher les railleries qu'excita sa toilette resplendissante et grotesque, les quolibets dont les courtisans l'accablèrent, et le mot que lui décocha Sa Majesté le roi Guillaume : Madame, lui dit le monarque, je vous ai vue jadis parmi les amoureuses, vous y étiez charmante ; aujourd'hui vous avez passé à l'emploi des comiques, et vous n'y êtes pas moins remarquable. — Miss Couts, qui a hérité des millions de sa mère adoptive, voulait comme elle contracter une grande alliance. Depuis longtemps, elle avait jeté les yeux sur le prince Louis. Lors de l'évasion du prince on a dit que deux dames anglaises l'attendaient en chaise de poste sur la route. On prétend que ces deux dames étaient miss Couts et sa gouvernante, qui avaient préparé la délivrance du prisonnier. Cependant, le cas échéant, ce mariage pourrait faire quelque tort à l'avenir du prince. Bien des gens s'accoutumeraient difficilement à voir une Anglaise, la fille et l'héritière d'une actrice de Covent-Garden, devenir impératrice des Français, reine d'Italie, protectrice de la Confédération du Rhin et médiatrice de la Confédération Suisse. — EUGÈNE GUINOT (Pierre Durand), Le Siècle, 15 novembre 1846.
[106] Cité par L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, n° 1104, 28 février 1906, col. 326, 327. — Le Siècle, qui avait annoncé ce mariage un peu extraordinaire, en démentit la nouvelle dans les termes suivants : A quel bruit se fier désormais ? La semaine dernière le mariage du prince Louis Bonaparte avec miss Couts Burdett était une nouvelle positive et qui avait même pris un caractère officiel dans le salon de M. Guizot ; maintenant on élève des doutes sérieux sur l'accomplissement de ce projet matrimonial. Il paraîtrait que la mère adoptive de la jeune personne lui aurait légué ses trente millions sous la condition expresse qu'elle épouserait un Anglais, faute de quoi, et la dite héritière épousant un étranger, le legs tombe en déchéance et passe à des collatéraux. C'est le notaire chargé de rédiger le contrat de mariage a révélé cette clause fatale, que miss Couts ignorait et dont le prince Louis ne se doutait pas. On a rompu des préliminaires de noces pour moins que cela. Il y aurait bien peut-être un moyen de tout concilier, mais le neveu du captif de Sainte-Hélène, qui faisait déjà beaucoup en épousant une Anglaise, ne poussera sans doute pas l'abnégation, l'oubli du passé et la philosophie des illusions perdues, jusqu'à suivre le perfide conseil qui l'invite à se faire naturaliser anglais. L'opulente héritière sera donc obligée de se pourvoir ailleurs. L'armée des dandys s'est mise en mouvement, mais miss Couts, a, dit-on, l'audace de penser que, dans l'aristocratie britannique, il ne se trouve ni un nom ni un individu équivalant à une dot de trente millions. Elle a très nettement formulé l'intention de n'épouser qu'un prince. Le moment est venu pour les Cobourg de reparaître sur l'horizon conjugal. — EUGÈNE GUINOT (Pierre Durand.), Le Siècle, 22 novembre 1846.
[107] H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire ; t. II, p. 176.
[108] PIERRE DE LANO, Le Secret d'un Empire ; l'Impératrice Eugénie ; Paris, 1891, in-18, p. 25.
[109] Vicomte DE BEAUMONT-VASSY, Les Salons de Paris... ; p. 221.
[110] L. STELLI, Les Nuits et le Mariage de César ; Jersey, 1863, in-32, pp. 48, 50.
[111] A la date du 13 décembre 1852, lord Malmesbury note dans son journal : Walewski est venu demander pour l'Empereur la main de la princesse Adélaïde de Hohenlohe. — LORD MALMESBURY, Mémoires d'un ancien ministre... ; p. 174.
[112] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay... ; p. 23.
[113] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay... ; p. 23.
[114] Mémoires du docteur Thomas W. Evans... ; p. 61.
[115] Comtesse STÉPHANIE DE TASCHER DE LA PAGERIE, Mon séjour aux Tuileries... ; t. I, p. 19.
[116] Lettres de Londres... ; p. 15.
[117] Un ANCIEN FONCTIONNAIRE, Histoire anecdotique du Second Empire... ; p. 165.