HISTOIRE DE LA DÉMOCRATIE ATHÉNIENNE

 

CHAPITRE XXXVI.

 

 

Athènes se révolte contre Rome au temps de la guerre de Mithridate. - Le tyran Aristion. - Prise d'Athènes par Sylla. - Athènes pendant les guerres civiles et sous les premiers empereurs.

 

Athènes, en vieillissant, semblait devenue plus sage : elle était restée fidèle à Rome pendant les guerres d'Antiochus, de Persée et de la ligue achéenne. Mais, à l'époque de la guerre de Mithridate, elle se laissa entraîner par un esprit de vertige qui rappelait les plus mauvais jours de son histoire. Le roi de Pont, après avoir soumis l'Asie Mineure, avait envoyé sou plis jeune fils, Ariarathe, conquérir la Thrace et la Macédoine ; en même temps, son général Archélaüs, à la tête d'une flotte nombreuse, s'emparait des Cyclades, de l'Eubée et de toutes les autres îles de la mer Égée. Athènes se déclara pour Mithridate ; elle était poussée dans cette voie fatale par un sophiste nommé Aristion.

Cet homme était, dit-on, fils d'une esclave, et n'avait été admis que par grâce au nombre des citoyens. Sorti de l'école péripatéticienne selon les tins, et, selon les autres, de l'école d'Épicure, il était devenu très-influent dans la ville, et il employa tout son crédit à faire des partisans à Mithridate, auquel il s'était vendu[1]. Les Athéniens avaient alors avec les Romains un différend dont l'histoire n'explique point les causes ; mais il parait que l'affaire était assez grave ; car Athènes avait été condamnée à l'amende, et ses magistrats avaient été interdits de leurs fonctions. Aristion disait aux Athéniens que s'ils acceptaient l'alliance du roi de Pont, non-seulement ils seraient exemptés de l'amende qui leur avait été infligée, mais que le gouvernement démocratique serait rétabli et rouvrirait les sources de la prospérité publique. Le peuple se laissa prendre à ces belles promesses, et Aristion fut envoyé en ambassade à Mithridate. Les principaux citoyens se retirèrent à Rome, entre autres le chef de l'Académie, Philon, qui fut un des maîtres de Cicéron[2].

La flotte du roi de Pont avait pris possession des îles de la Grèce. Un de ses généraux, Métrophane, pilla le temple de Délos, qui jusqu'alors, sans murailles et sans armes, avait été protégé par la religion des peuples. Aristion eut sa part de ces trésors sacrés, et il revint à Athènes avec une escorte de deux mille hommes que lui avait donnée Archélaüs. Le peuple le reçut avec ces témoignages d'enthousiasme qu'il prodiguait à toutes ses idoles. Le lendemain de son arrivée, Aristion réunit tous les citoyens ; il monta à la tribune qui avait été construite pour les préteurs romains devant le portique d'Attale[3] : là il fit un pompeux discours en l'honneur de Mithridate, qui devait, disait-il, anéantir les Romains, et il finit par exhorter le peuple à constituer le gouvernement de la république. Aristion fut proclamé stratège. Le sophiste, après avoir remercié ses concitoyens de l'honneur qu'ils lui faisaient, ajouta : Puisque vous m'avez élu votre chef, il est juste que j'aie seul, autant de pouvoir que vous en avez tous ensemble. Et, pour exercer sur-le-champ les droits qui lui étaient conférés, il désigna lui-même les magistrats qui devaient gouverner sous ses ordres[4].

Les Athéniens s'aperçurent qu'ils s'étaient donné, non pas un stratège, mais un tyran. Les citoyens riches, les honnêtes gens, qui étaient restés dans ville, étaient accusés comme partisans secrets des Romains, et, sous ce prétexte, les uns étaient mis à mort, les autres étaient envoyés à Mithridate. Aristion s'enrichissait en confisquant leurs biens. Un des premiers actes du tyran fut de livrer Athènes au roi de Pont. Archélaüs vint jeter l'ancre dans le Pirée ; il en fit comme sa place d'armes, et de là il allait partout soutenir contre les Romains tous les peuples de la Grèce.

Dès que Sylla parut à la tête des légions, la plupart des villes grecques lui envoyèrent des ambassadeurs et lui ouvrirent leurs portes, Athènes seule, sous le joug d'Aristion et d'Archélaüs, fut obligée de résister. Sylla attaqua le Pirée en personne, et fit en même temps assiéger la ville par une division de son armée. Le bois dont il faisait une grande consommation pour ses machines étant venu à lui manquer, il fit couper les belles allées de l'Académie, qui avaient entendu les discours de Platon, et celles du Lycée toutes pleines du souvenir d'Aristote. Comme Sylla avait aussi besoin d'argent, il mit les temples à contribution ; il se fit apporter d'Épidaure et d'Olympie les plus, précieuses offrandes consacrées à Esculape et à Jupiter. Les Amphictyons s'étaient assemblés à Delphes ; il leur écrivit que ce qu'ils avaient de mieux à faire, c'était de lui envoyer les trésors d'Apollon : car, disait-il[5], ces trésors seront plus en sûreté- entre mes mains ; et, si je suis obligé de m'en servir, feu rendrai la valeur après la guerre.

Un Phocéen, nommé Caphis, fut chargé d'aller à Delphes recevoir tous ces trésors. Il exposa en pleurant, devant les Amphictyons, la mission qui lui avait été confiée. Un des assistants prétendit avoir entendu, au fond du sanctuaire, le son de la lyre d'Apollon. Caphis transmit le fait à Sylla, pour l'engager à renoncer à son projet. Comment, répondit le général, n'avez-vous pas compris que la musique est un signe de joie, et non pas de colère ? Il ne faut point hésiter à prendre ces trésors, puisque le dieu les donne lui-même avec plaisir. Tout fut envoyé au camp romain. Il y avait, dit Plutarque, un tonneau d'argent si gros et si pesant qu'il fallut le mettre en pièces. En voyant arriver toutes ces richesses, Sylla dit, en plaisantant, qu'il ne pouvait plus douter de la victoire, puisque c'étaient les dieux eux-mêmes qui payaient ses soldats[6].

La ville d'Athènes, pressée au dehors par les Romains, était au dedans victime de la plus hideuse tyrannie. La famine, plus meurtrière que la guerre, réduisait les habitants aux dernières extrémités. Le médimne d'orge valait mille drachmes ; on était réduit à se nourrir d'herbes, de racines et des plus vils aliments. Aristion, aussi cruel que dissolu, insultait à la misère publique par son luxe et par ses débauches. Son insolence n'épargnait pas même les dieux : il laissa s'éteindre, faute d'huile, la lampe sacrée qui devait brûler toujours dans le sanctuaire de Minerve. La grande prêtresse lui ayant demandé une demi-mesure d'orge pour échapper à la faim, il lui envoya une demi-mesure de poivre. Les sénateurs et les prêtres vinrent se jeter à ses pieds pour le conjurer d'avoir pitié de la ville et de traiter avec Sylla ; il les écarta à coups de flèches. Plus tard, désespérant lui-même, il envoya deux ou trois compagnons de ses débauches pour négocier avec les Romains. Comme ces ambassadeurs ne faisaient aucune proposition formelle, et qu'ils se contentaient de louer outre mesure Thésée, Codrus et les exploits des Athéniens dans la guerre médique, Sylla les interrompit : Mes beaux harangueurs, leur dit-il[7], rengainez tous ces discours de rhétorique ; car je ne suis pas venu ici pour apprendre votre histoire, mais pour châtier votre révolte.

Sur ces entrefaites, quelques espions, étant entrés dans la ville, entendirent des vieillards qui s'entretenaient dans le Céramique. Ils blâmaient le tyran de ce qu'il négligeait de garder une partie de la muraille qui répondait au lieu appelé Heptachalcos. C'était, disait-on, le seul endroit par lequel l'ennemi pût emporter la ville. Cette conversation fut aussitôt rapportée à Sylla. Dès la nuit suivante, le général alla lui-même reconnaître les lieux, et, voyant qu'en effet la muraille était accessible de ce côté, il ordonna l'assaut. Athènes fut prise par là, comme les vieillards l'avaient prévu (87). Sylla fit abattre la muraille depuis la porte du Pirée jusqu'à la porte Sacrée ; il fit aplanir le terrain et entra dans la ville, au bruit des trompettes et au milieu des cris des soldats, à qui il avait promis le pillage. Athènes fut inondée de sang. Outre ceux qui tombèrent sous les coups des Romains, il y en eut qui se donnèrent eux-mêmes la mort ; car ils n'espéraient point de grâce de Sylla, dont la cruauté était connue. Cependant le vainqueur se laissa fléchir par les prières de quelques sénateurs qui étaient dans son camp, et par les supplications de deux émigrés athéniens, Midias et Calliphon. Il arrêta les massacres, en disant qu'il pardonnait au grand nombre en faveur du petit, et qu'il faisait grâce aux vivants en faveur des morts[8].

Aristion voyant la ville prise, s'était retiré dans l'Acropole, où il fut assiégé par Curion. La disette le força de se rendre ; il fut mis à mort avec les principaux complices de sa tyrannie. Quelques jours après, Sylla se rendit maître du Pirée, il en brûla l'arsenal et toutes les fortifications[9]. Il détruisit aussi, selon le témoignage de Strabon, les longs murs qui s'étendaient sans interruption l'espace de quarante stades, et qui joignaient la ville au Pirée[10].

Les victoires de Chéronée et d'Orchomène ruinèrent les espérances du roi de Pont, et achevèrent de rétablir la domination romaine dans toute la Grèce. Quand Sylla eut fait la paix avec Mithridate, il revint à Athènes, où il se fit initier aux grands mystères. Il se réserva les dépouilles opimes de la Grèce, en faisant enlever, pour son propre usage, la bibliothèque d'Apellicon, de Téos, où se trouvaient la plupart des livres d'Aristote et de Théophraste. Cette bibliothèque fut transportée à Rome. Là, dit-on, le grammairien Tyrannion mit en ordre presque tous ces livres, et en laissa prendre des copies à Andronicus de Rhodes, qui les publia. Ce fut alors que commencèrent à se répandre les écrits d'Aristote et de Théophraste, jusque-là peu connus, même des péripatéticiens[11]. Les malheurs de la Grèce tournaient ainsi au profit de sa gloire littéraire. Quelques années après la prise d'Athènes., quand Rome était aux pieds de Sylla, Cicéron, jeune encore, s'éloigna d'une ville où il n'y avait plus de place que pour un seul homme, et il vint, dans la patrie de Démosthène et de Platon, puiser comme à leur source l'éloquence et la philosophie.

On vit des Romains s'établir à Athènes, y devenir citoyens, juges, et même membres de l'Aréopage, comme le prouvent un passage de Cicéron[12] et une inscription citée par Meursius[13]. Pendant la guerre civile de César et de Pompée, Athènes prit parti pour la cause républicaine. Calénus, lieutenant de César, vint l'assiéger ; il n'eut pas de peine à s'emparer du Pirée, dont les fortifications avaient été détruites par Sylla : ce n'était plus qu'un chétif village, qui ne s'étendait qu'aux environs du port et autour d'un temple de Jupiter Sauveur[14]. Quoique le Pirée fût pris, les Athéniens continuèrent de se défendre dans la ville ; ils n'ouvrirent leurs portes à Calénus qu'après avoir appris la défaite de Pompée (48). Ils implorèrent la clémence de César, qui leur fit grâce en disant : Combien de fois faudra-t-il vous pardonner vos fautes en faveur de vos ancêtres ?[15]

Les meurtriers de César furent bien accueillis en Grèce (44) ; Athènes éleva des statues à Brutus et à Cassius, à coté de celles d'Harmodius et d'Aristogiton. Tandis que Cassius allait soulever la Syrie, Brutus resta à Athènes, et, au milieu des préparatifs de la guerre civile, il semblait absorbé dans ses études philosophiques : tous les jours, il s'entretenait avec Théomneste, de l'école académique, et avec Cratippe le péripatéticien. Il enrôla dans son parti tous ces jeunes Romains qui se trouvaient à Athènes pour perfectionner leur éducation, entre autres le fils de Cicéron, qui donnait alors de brillantes espérances, et le fils d'un affranchi, que le dévouement paternel faisait élever comme un patricien, Horace, qui était venu dans cette ville pour apprendre, comme il le dit lui-même, à distinguer la ligne droite de la ligne courbe, et pour chercher la vérité dans les bois d'Académus[16].

Après la défaite du parti républicain, Athènes se déclara pour Antoine, qui se glorifiait du surnom de Philhellène ; elle lui rendit les mêmes honneurs qu'à Bacchus, et lui offrit d'épouser la déesse protectrice de la ville. Le triumvir s'empressa d'accepter, à condition que les Athéniens fourniraient la dot, qu'il fixa lui-même à mille talents. Par affection pour Antoine, Athènes se mit aux genoux de Cléopâtre ; aussi fut-elle traitée en vaincue après la bataille d'Actium. Lorsque Auguste visita la Grèce, l'an 21 avant J.-C., il enleva aux Athéniens l'île d'Égine et la ville d'Érétrie, et il leur défendit de vendre le droit de cité, comme ils le faisaient auparavant.

Sous Tibère, Germanicus, traversant la Grèce, l'an 18 de l'ère chrétienne, donna à Athènes une marque particulière de considération. Par égard, dit Tacite, pour une cité ancienne et alliée, il y parut avec un seul licteur. Pison l'ennemi de Germanicus, affecta, au contraire, d'entrer dans Athènes avec un appareil menaçant. Il adressa aux habitants une sanglante invective, où il blâmait indirectement le fils de Drusus d'avoir, à la honte du nom romain, traité avec un excès de bonté, non les Athéniens (il n'en restait plus après tant de désastres), mais une populace, vil ramas de toutes les nations, qui avait été l'alliée de Mithridate contre Sylla et d'Antoine contre Auguste[17]. Il allait fouiller jusque dans leur ancienne histoire ; il leur reprochait les revers qu'ils avaient éprouvés en combattant la Macédoine, et les violences qu'ils avaient exercées contre leurs concitoyens. Ce qui redoublait son animosité, c'était un grief personnel qu'il avait contre eux : la ville venait de lui refuser la grâce d'un certain Théophile, que l'Aréopage avait condamné comme faussaire.

Le christianisme commençait à se lever sur le monde, et Athènes était restée fidèle aux traditions païennes. Les citoyens éclairés se partageaient entre l'Académie, le Lycée, le Portique et l'école d'Épicure ; mais la multitude avait conservé, plus que partout ailleurs, les anciennes superstitions. L'an 49 de J.-C., saint Paul vint à Athènes, pour échapper aux persécutions qui le menaçaient dans d'autres villes. Il éprouva une émotion profonde et comme une colère intérieure, en voyant combien l'esprit des Athéniens était attaché à l'idolâtrie. On lit dans les livres saints qu'il s'entretenait dans la synagogue avec les Juifs et ceux qui craignaient Dieu ; ce qui prouve que le culte hébraïque était libre à Athènes. Tous les jours, il venait sur la place publique disserter avec ceux qui s'y rencontraient. Accoutumée à la lutte ardente des passions humaines, jamais l'Agora n'avait entendu si pures et si sublimes dissertations. La doctrine chrétienne frappa les esprits par sa nouveauté. Le caractère des Athéniens n'était pas changé, comme l'attestent les Actes des apôtres, d'accord sur ce point avec Thucydide et Démosthène : Ceux qui résidaient à Athènes, citoyens ou étrangers, passaient tout leur temps à dire ou à entendre quelque chose de nouveau[18]. On se pressa autour du nouvel orateur, et on le conduisit à l'Aréopage, pour qu'il pût y développer plus complètement son système religieux.

Ce fut alors que saint Paul, si heureusement inspiré, tira l'exorde de son discours ces autels construits jadis par Épiménide, sur lesquels on lisait encore l'inscription gravée plus de six siècles auparavant : Au Dieu inconnu. Ô Athéniens, s'écria l'apôtre, ce Dieu que vous adorez sans le connaître, c'est celui que je vous annonce ; c'est le Dieu du ciel et de la terre, qui n'habite point dans les temples bâtis par les hommes.... C'est en lui que nous avons la vie et le mouvement ; comme l'ont dit quelques-uns de vos poètes, nous sommes des enfants de Dieu. Et quand le saint orateur eut achevé d'exposer les mystères de la foi nouvelle, chute, et la rédemption, et le jugement suprême, et la résurrection des morts, les Athéniens se regardèrent étonnés. À ces mots de résurrection des morts, quelques-uns s'étaient pris à rire ; mais d'autres avaient dit à Paul : Nous vous entendrons une autre fois sur ce point. Dès cette première assemblée, quelques-uns embrassèrent la foi chrétienne, entre autres Denys, membre de l'Aréopage, et une femme nommée Damams. Ainsi Athènes commençait à s'affranchir de ses idoles, et, au moment où elle avait perdu son indépendance politique, la liberté lui venait d'en haut. Saint Paul continua ses prédications dans d'autres villes grecques ; mais bientôt un ordre venu de Rome donna le signal de la guerre contre les chrétiens, et Athènes retomba sous le joug de ses dieux.

A l'instant même où commençait la persécution religieuse, un caprice de Néron remit la Grèce en liberté (65). L'empereur lui-même vint eux jeux isthmiques, renouveler la proclamation de Flamininus. Cet acte de Néron a été diversement jugé par les anciens. : Pausanias le bénit comme un bienfait réel ; Dion Cassius, au contraire, ne voit dans l'affranchissement de la Grèce qu'une scène.de théâtre. Quelques particuliers reçurent.de l'empereur des gratifications, qu'ils perdirent sous le règne de Galba. Du reste, la confiscation des biens des riches, le pillage des temples, le meurtre des personnages les plus distingués, telles furent, selon Dion Cassius, les prémices de cette prétendue liberté[19].

A la voix de Néron, lès Athéniens avaient encore une fois rétabli le gouvernement démocratique. Les autres villes grecques se croyaient redevenues des républiques ; mais bientôt elles retombèrent dans leurs anciennes dissensions, et Vespasien, maître de l'empire, remit la Grèce sous la domination romaine (73). Cette fois la démocratie athénienne était tombée pour ne plus se relever. Vespasien avait prononcé son arrêt : Les Grecs ont désappris la liberté[20].

Mais si Athènes, comme les autres villes grecques, avait désappris la liberté, elle n'avait désappris ni les arts, ni les lettres, ni la philosophie. Adrien, qui lui avait voué un culte particulier, la proclama la mère de toute science ; il releva ses temples, la dota d'une bibliothèque, et laissa son nom à une des tribus. Marc Aurèle fonda plusieurs chaires publiques à Athènes. Valérien répara ses murs[21], pour défendre contre les barbares le sanctuaire de l'antique civilisation. Enfin, à travers toutes les vicissitudes de l'Empire, Athènes conserva toujours cette suprématie intellectuelle qui avait subjugué ses vainqueurs, et qui devait se transmettre jusqu'à nos jours comme l'héritage du genre humain.

 

FIN DE L'OUVRAGE

 

 

 



[1] Posidonius, cité par Athénée, Banquet, V, 48.

[2] Cicéron, Brutus, 89.

[3] Athénée, Banquet, V, 49.

[4] Appien, Guerre mithridratique, ch. 4. — Posidonius, cité par Athénée, Banquet, V, 50 et 51.

[5] Plutarque, Sylla.

[6] Diodore de Sicile, fragment du livre XXXVIII.

[7] Diodore de Sicile, fragment du livre XXXVIII.

[8] Plutarque, Sylla.

[9] Plutarque, Sylla.

[10] Strabon, Géographie, IX, 1.

[11] Strabon, XIII. 1. — Plutarque, Sylla.

[12] Cicéron, Discours pour L. Cornelius Balbus.

[13] Meursius, de l'Aréopage, ch. 5.

[14] Strabon, Géographie, IX, 1.

[15] Appien, Guerres civiles, II, 13.

[16] Horace, Ep. II, 2.

[17] Tacite, Annales, II, 53-55.

[18] Actes des apôtres, chap. XXII, versets 21 et suivants.

[19] Dion Cassius, LXIII, 11.

[20] Pausanias, Achaïe, 17.

[21] Zonare, Annales, XII, 26.