HISTOIRE DE LA DÉMOCRATIE ATHÉNIENNE

 

CHAPITRE XVII.

 

 

Caractère de la démocratie rétablie par Thrasybule. - Réaction religieuse après les Trente. - Origine de l'accusation portée contre Socrate.

 

On s'est souvent mépris sur le caractère de la révolution qui renversa les Trente. La démocratie fut en effet rétablie ; mais ce n'était point celle de Cléon, ni même celle de Périclès. Quoique ennemi de l'oligarchie, Thrasybule se serait bien gardé de faire revivre une forme politique qui avait conduit Athènes à l'abîme. Il recommandait à ses amis de revenir aux lois anciennes[1]. Que faut-il entendre par ces paroles ? Quel était ce gouvernement, éprouvé par l'expérience, dont Thrasybule demandait la restauration ?

Diodore nous apprend qu'à Athènes, quand on parlait de l'ancienne constitution, deux systèmes étaient en présence : les uns soutenaient que ce gouvernement consacrait l'autorité du petit nombre ; les autres prétendaient au contraire qu'il constituait une véritable démocratie[2]. La vérité n'était ni dans l'une ni dans l'autre opinion. L'ancien gouvernement, tel qu'il avait été réglé par Solon et par Clisthène, n'était ni essentiellement aristocratique, ni exclusivement démocratique ; c'était, comme nous l'avons vu, un gouvernement mixte, qui faisait une part à tous les intérêts, è tous les droits, et qui fondait la paix publique sur la conciliation des partis. Ces institutions avaient fait longtemps la gloire et la puissance d'Athènes ; Thrasybule voulait les rendre à son pays.

Si l'on examine comment s'était terminée la lutte, on s'aperçoit qu'elle ne pouvait aboutir au rétablissement de cette démocratie effrénée qui existait avant les Trente. Les deux partis avaient transigé, et s'étaient garanti le mutuel oubli du passé, t'amnistie avait pour but non-seulement d'assurer la paix publique et de ménager le sang athénien mais de retrancher ce qu'il pouvait y avoir d'exagéré dans les opinions opposées. D'ailleurs il ne faut pas oublier que la réconciliation s'était opérée sous les auspices des Lacédémoniens. Or le gouvernement de Sparte, qui était si profondément aristocratique, et qui avait imposé l'oligarchie à la plupart des villes grecques, aurait-il pu donner les mains au rétablissement pur et simple de la démagogie athénienne ?

C'était donc la démocratie modérée qu'il s'agissait de reconstituer. Il paraît même que quelques-uns essayèrent de la Contenir dans des limites assez étroites. Phormisius, l'un des compagnons de Thrasybule, proposa de restreindre les droits politiques à ceux qui possédaient des terres dans l'Attique. Par là on aurait exclu les plus pauvres citoyens et ceux qui n'avaient qu'une fortune mobilière. On estime que le nombre des Athéniens déchus de leurs droits se serait élevé à environ cinq mille. Cette mesure devait surtout atteindre le Pirée, qui avait beaucoup perdu de son importance depuis la destruction des longs murs, et surtout depuis la chute de la marine athénienne. L'occasion semblait favorable pour rayer du nombre des citoyens cette population de marchands et de matelots, et pour assurer l'empire à la propriété territoriale. Mais si le Pirée avait été jadis le plus ardent foyer des passions démocratiques, tout récemment il avait été l'âme de la lutte coutre les tyrans ; Thrasybule et ses amis les plus éclairés ne pouvaient point l'oublier. Les défenseurs de la proposition de Phormisius alléguaient l'intérêt public ; mais leur principal argument, c'était la volonté des Lacédémoniens[3].

L'orateur Lysias était au nombre des opposants. Il avait préparé, contre le projet de Phormisius, un discours qui devait être prononcé par un des principaux citoyens. Denys d'Halicarnasse, dans son jugement sur Lysias, nous a conservé un curieux fragment de ce discours. L'orateur se plaint que le lendemain même d'une révolution qui semblait avoir réconcilié tous les partis, l'esprit de discorde et d'exclusion se soit réveillé dans la cité : A quoi bon, dit-il, avoir rappelé les exilés, si votre suffrage les réduit aussitôt en servitude ? Il rappelle qu'au temps de l'oligarchie, les propriétaires eux-mêmes n'étaient pais eu sûreté dans la ville. Plusieurs ont été mis à mort ; un grand nombre ont été chassés d'Athènes et dépouillés de leurs biens. Qui les a ramenés dans la ville ? Qui les a rétablis dans leurs propriétés ? N'est-ce pas la population du Pirée ? Et, pour prix de ces bienfaits, on enlèverait au peuple son droit de suffrage !... L'orateur déclare qu'à son avis, il ne peut y avoir de salut pour la république, que si tous les Athéniens participent au gouvernement[4]. A ceux qui voulaient faire adopter la proposition parce que c'était la volonté des Lacédémoniens, il répond noblement : Il vaut mieux périr en combattant, que de nous condamner nous-mêmes à mort par nos propres décrets. On ne sait pas si ce discours fut prononcé ; mais la proposition de Phormisius fut rejetée.

L'ancienne démocratie fut rétablie ; le décret, qui nous a été conservé par Andocide, remit en vigueur les lois de Solon et celles de Dracon. Mais en même temps des nomothètes furent élus, pour réviser ces lois, les amender, et les mettre en harmonie avec les circonstances. Chaque citoyen fut admis à présenter ses observations, et les lois ainsi maintenues furent affichées sur les murs du Pœcile. Ces antiques institutions, appropriées aux besoins nouveaux, furent déclarées inviolables, et placées, comme au temps de Solon, sous la garde de l'Aréopage[5].

Les modifications apportées aux lois anciennes furent, en général, favorables à la démocratie. Il ne paraît point qu'on ait voulu relever les barrières qui séparaient autrefois les différentes classes de citoyens, et qui réservaient pour les plus riches l'exercice des plus hautes fonctions. Le principe d'égalité, établi au temps d'Aristide, fut respecté. On maintint l'usage de désigner par la voie du sort les sénateurs et les magistrats. Les riches furent même dépouillés d'un privilège qu'ils avaient conservé pendant la guerre du Péloponnèse : les classes distinguées, dit Aristote[6], perdirent de leur puissance, parce qu'elles durent servir à leur tour dans l'infanterie, après les pertes qu'avait éprouvées cette arme dans les guerres contre Lacédémone.

Nous sommes aussi disposé à croire, avec un savant critique[7], que l'on rétablit le salaire des juges et celui des citoyens qui assistaient à l'assemblée du peuple. Mais il est probable que cette distribution n'était plus que d'une seule obole par tête. Nous voyons, dans un discours de Lysias, dans son Apologie, prononcée après l'expulsion des Trente, qu'on lui faisait un crime de ce qu'étant riche il ne dédaignait point de recevoir cette obole. Le peuple ne tarda pas à obtenir davantage. Le triobole était déjà rétabli en 393, au moment où Aristophane faisait jouer sa comédie de l'Assemblée des femmes.

Mais quoiqu'on se fût écarté, sur plusieurs points, de la rigueur des lois anciennes, la démocratie rétablie n'en avait pas moins un caractère essentiellement modéré. Le décret d'amnistie fut scrupuleusement observé. Les vainqueurs n'exercèrent point de représailles contre les partisans du gouvernement déchu. Ératosthène, l'un des tyrans, étant revenu à Athènes, fut accusé pat' Lysias ; mais les Trente avaient été formellement exclus de l'amnistie, d'ailleurs nous ne savons pas si Ératosthène fut condamné. Aucune atteinte ne fut portée aux droits de la propriété privée, et l'on reconnut même les dettes que les oligarques avaient contractées au nom de l'État. Les Dit qui avaient succédé aux Trente, après la mort de Critias, avaient emprunté à Sparte une somme de cent talents, pour assiéger le Pirée. Après la victoire de Thrasybule, l'assemblée examina la question de savoir si l'argent devait être rendu. Plusieurs disaient que c'était à ceux qui avaient emprunté ; et non à ceux qui avaient été assiégés, à rembourser la somme : le peuple décida qu'on payerait en commun. Cette décision, dit Isocrate, ramena la concorde parmi les citoyens, et fit renaître la prospérité de la république[8].

Il entrait dans les vues de ceux qui rétablirent le gouvernement populaire de restaurer en même temps la religion nationale. Le premier acte dés exilés avait été de monter à l'Acropole, et de remercier la déesse protectrice de la cité. Après les grandes secousses politiques, les esprits reviennent naturellement à l'idée d'un pouvoir supérieur, qui veille sur le monde et corrige les erreurs des hommes. Les Athéniens se reprenaient à croire que la destinée de leur ville était liée à ce culte antique qui avait été dans l'origine tin des fondements de l'État. Il y a, sir ce point, une différence remarquable entre le temps de Périclès et celui de Thrasybule. A la première époque, l'esprit athénien s'essayait à briser le joug de la tradition, et la liberté de penser s'associait au mouvement démocratique. Après les Trente, au contraire, on se rapproche des idées anciennes, en religion comme en politique.

Un des premiers résultats de cette réaction religieuse fut l'accusation intentée contré l'orateur Andocide. Il avait été autrefois soupçonné, avec Alcibiade, d'avoir profané les mystères d'Éleusis. Après avoir passé la plus grande parsie de sa vie dans rein ; il était rentré dans Athènes à la suite de Thrasybule. Trois ans après son retour (400 ans avant J.-C.), il fut accusé par Céphisius d'usurper les droits de citoyen, dont il ne devait point jouir ; disait-on, comme coupable de sacrilège. Lysias parait avoir appuyé l'accusation ; dans un fragment de discours qui nous est parvenu sous son nom, il affirme qu'Andocide avait revêtu les habits sacrés, contrefait les cérémonies, et révélé les mystères devant des personnes non initiées. Athéniens ; s'écrie l'orateur, vous ne pouvez conserver en même temps Andocide et vos lois : Il faut abolir vos lois, on vous débarrasser de cet homme[9].

Andocide s'efforce d'abord de prouver qu'il n'a jamais été coupable de sacrilège, qu'il n'a participé ni à la profanation des mystères, ni à la mutilation des hermès. Il soutient ensuite que s'il a été injustement frappé de mort civile, il est maintenant réhabilité légalement. Il cite le décret de Patroclide, qui, avant la prise d'Athènes, avait rétabli dans leurs droits tous les citoyens dégradés. Il invoque aussi l'amnistie et les serments prêtés par les citoyens, les sénateurs et les juges. Toutes les lois n'ont-elles pas été renouvelées après la chute des trente tyrans, et le peuple n'a-t-il pas abrogé tous les décrets antérieurs à l'archontat d'Euclide ? Andocide retourne alors la phrase de Lysias, et prétend qu'en se défendant contre ses accusateurs, il plaide la cause des lois et celle de la république elle-même[10]. Malgré l'éloquence de son plaidoyer, Andocide allait être condamné ; et il n'échappa à une peine plus sévère qu'en se bannissant encore une fois pour plusieurs années. Tant les esprits étaient alors préoccupés de la nécessité de prêter main-forte à la religion, et d'en faire le rempart de l'État !

Il ne faut point chercher ailleurs la principale cause d'un procès bien plus célèbre, qui commença peu de temps après. Socrate, qui n'avait été que suspect sous les Trente, fut condamné sous la démocratie. Ce grand homme, dit Sénèque, qui avait impunément résisté aux tyrans, ne put conserver sa liberté lorsque Athènes eut recouvré la sienne[11]. Fréret a très-bien prouvé qu'il n'y avait aucun lien direct entre les Nuées d'Aristophane et la condamnation du philosophe ; que ni Mélitus, ni Anytus ne peuvent avoir engagé, par une somme d'argent, Aristophane à déchirer Socrate en plein théâtre. Le savant académicien a également démontré que ce ne sont pas les sophistes qui ont poussé Anytus à accuser Socrate : en effet, ils avaient alors très-peu de crédit dans Athènes, et ils n'avaient pu sauver à leur chef Protagoras la flétrissure d'un jugement qui le condamnait à l'exil, comme ennemi des dieux[12]. Sur tous ces points nous sommes d'accord avec Fréret ; mais nous ne pouvons partager son opinion lorsqu'il nous représente Socrate comme victime de ses opinions antidémocratiques.

Le maître de Platon condamnait l'usage de désigner par la voie du sort les magistrats et les juges. Mais est-il vrai, ainsi que l'affirme Fréret, que ce mode d'élection doive être considéré comme la base même de la démocratie ? Est-ce qu'il n'a pas existé, soit clans les temps anciens, soit dans les temps modernes, des États populaires où le choix des fonctionnaires publics était laissé au libre suffrage des citoyens ? Est-ce qu'il n'y a pas eu un temps à Athènes, où je ne dis pas les juges, mais les sénateurs et les archontes étaient élus par le peuple ? Socrate ne faisait donc qu'approuver ce qu'Isocrate à demandé plus tard dans son Aréopagitique, qu'on revînt complètement à la constitution de Solon. Il voulait non pas ruiner la démocratie, mais lui donner pour base la raison, au lieu du hasard.

Ce n'est pas que nous prétendions faire de Socrate un des champions de la cause populaire. Nous savons, par son propre témoignage, qu'il n'avait exercé aucune magistrature, et qu'il avait été seulement sénateur à l'époque du procès des généraux. Immuable dans ses idées, il s'était abstenu de prendre part à l'action politique ; son génie l'en avait toujours détourné : C'est lui, disait-il, qui s'est opposé moi, quand j'ai voulu me mêler des affaires de la république, et il s'y est opposé fort à propos ; car, sachez bien qu'il y a longtemps que je ne serais plus en vie si je m'étais mêlé des affaires publiques, et je Weil-ais rien fait de bon ni pour vous ni pour moi.... Quiconque voudra lutter franchement contre les passions d'un peuple, celui d'Athènes ou tout autre peuple, quiconque voudra empêcher qu'il ne se commette rien d'injuste ou d'illégal dans un État, ne le fera jamais impunément. Il faut de toute nécessité Glue celui qui est résolu à respecter la justice, s'il veut vivre quelque temps, demeure simple particulier et ne prenne aucune part au gouvernement[13].

Aucune des factions qui combattaient dans l'Agora n'avait pu enrôler Socrate sous sa bannière. C'était une de ces natures qui ne se laissent point emprisonner dans les classifications vulgaires, Il marchait seul, même dans la foule. Pour lui, comme dit Xénophon, l'homme digne du pouvoir, ce n'était point le roi qui portait le sceptre, ni le magistrat que la fève avait élu ; ni le tyran qui s'était élevé par la violence ou par la fraude, mais celui qui savait commander, c'est-à-dire celui dont le génie avait découvert la vérité, et qui avait le courage de la faire passer dans la pratique[14]. Socrate était donc seul de son parti : il rêvait un gouvernement que les Athéniens ne se pressaient pas de réaliser ; le gouvernement de la justice et de la raison.

Pote prouver que Socrate avait été accusé comme ennemi de la démocratie, Fréret a cité cette phrase d'Eschine, dans son discours contre Timarque : Ô Athéniens, vous qui avez fait mourir le sophiste Socrate parce qu'il avait été le précepteur de Critias, l'un de ces trente hommes qui détruisirent le gouvernement populaire, vous laisserez-vous toucher par l'intérêt particulier d'un orateur tel que Démosthène ?... Mais, quels qu'eussent été les rapports antérieurs de Socrate avec Critias, on ne pouvait rendre le philosophe responsable d'une tyrannie qu'il avait combattue, et dont il avait failli être la victime. Les Trente, dit Platon, avaient voulu que Socrate participât de gré ou de force à leur administration ; mais il n'y consentit jamais, et il s'exposa à tout souffrir plutôt que de devenir le complice de leur iniquité[15]. La phrase d'Eschine n'est donc qu'une allégation sans preuve ; c'est peut-être l'écho de quelques préventions individuelles ; mais ce n'est point l'expression de l'opinion générale, et elle ne nous fait point connaître la vraie cause de l'accusation portée contre Socrate.

Les paroles de Platon que nous venons de rapporter sont tirées de la lettre écrite aux parents de Dion, lettre que Fréret lui-même a citée, et qu'il regarde comme authentique. Il y a, dans cette même lettre, un passage qui jette un grand jour sur la question que nous discutons. Platon dit qu'après la chute des Trente, il avait songé un instant à prendre part aux affaires publiques, mais qu'il avait bientôt renoncé à ce dessein : Les temps, dit-il, étaient extrêmement orageux, et, malgré la modération avec laquelle se conduisait le plus grand nombre de ceux qui avaient été rappelés de l'exil, il se commit alors plus d'un acte de violence et d'injustice. On ne doit point s'en étonner ; car rien n'est plus ordinaire, en temps de révolution, que de grandes vengeances personnelles. Ce fut alors que quelques hommes puissants qui gouvernaient la république citèrent Socrate en justice, l'accusant d'impiété[16].

Platon, qui ailleurs a insisté sur certaines particularités du procès de Socrate, caractérise ici l'événement d'une manière générale. Au fond, c'est une affaire politique, puisque ce sont les citoyens les plus considérables qui accusent ou qui laissent accuser le philosophe. Mais il ne s'agit point de savoir si Socrate a laissé tomber quelque critique sur le sénat de la fève, ou s'il a interprété certains vers d'Homère dans un sens aristocratique : la question est d'examiner si son enseignement, si ses entretiens habituels sont conformes à la religion de l'État. Ceux qui ont entrepris de reconstruire la démocratie ont résolu de lui donner pour appui l'ancien culte national. En même temps qu'ils font transcrire les lois de Solon, ils relèvent les autels antiques ; ils invoquent les dieux de la patrie. Peut-être les chefs du mouvement ne croient-ils pas plus que les contemporains de Périclès ; car le temps de la ferveur religieuse est passé dans la société païenne ; il n'y a plus d'un côté que des superstitions populaires, et de l'autre que des calculs politiques ; mais ces superstitions et ces calculs sont d'accord ; il faut restaurer la religion : le salut d'Athènes est à ce prix. On veut aussi montrer aux autres villes grecques que le peuple athénien est revenu de ses erreurs passées, et qu'il sait défendre la cause des vieilles croyances helléniques. Tel est l'esprit qui préside à la révolution accomplie par Thrasybule et ses amis ; c'est à cet esprit que Socrate doit être immolé.

 

 

 



[1] Tος νμοις τος ρχαοις χρσθαι. (Xénophon, Helléniques, II, 4.)

[2] Diodore, XIX, 3.

[3] Denys d'Halicarnasse, Jugement sur Lysias.

[4] Fragment de Lysias, cité par Denys d'Halicarnasse.

[5] Andocide, Discours sur les Mystères.

[6] Aristote, Politique, V, 2.

[7] Fréret, Observations sur les causes et sur quelques circonstances de la condamnation de Socrate, Mémoires de l'ancienne Académie des Inscriptions, t. XLVII, p. 250.

[8] Isocrate, Aréopagitique.

[9] Lysias, Discours contre Andocide.

[10] Andocide, Discours sur les Mystères.

[11] Hunc Athenæ ipsæ in carcere occiderunt, et qui tuto insultaverat agmini tyrannorum, ejus libertatem libera civitas non tulit. (Sénèque, De tranq. animi, 3.)

[12] Fréret, Observations sur les causes et sur quelques circonstances de la condamnation de Socrate, Mémoires de l'ancienne Académie des Inscriptions, t. XLVII.

[13] Platon, Apologie de Socrate.

[14] Xénophon, Entretiens de Socrate, III, 9.

[15] Platon, Ép. VII.

[16] Platon, Ép. VII.