HISTOIRE DU PASSAGE DES ALPES PAR ANNIBAL

 

LIVRE SECOND.

CHAPITRE IV.

 

 

Réfutation des Auteurs qui ont fait passer Annibal par le Grand Saint-Bernard (les Alpes Pennines).

 

Parmi le petit nombre d'auteurs qui ont choisi cette route, M. Whitaker est le seul qui ait fait un ouvrage uniquement sur ce sujet : il est assez volumineux, puisqu'il est composé de deux volumes in-8°[1]. Je ne le suivrai pas dans tous ses détails, mais je me bornerai aux points principaux. En réfutant cet ouvrage, je réfuterai l'opinion de tous ceux qui ont pense comme M. Whitaker : c'est Polybe qui sera son juge, puisque c'est le seul auteur original qui doit nous servir de guide dans la recherché de la route d'Annibal.

Dès l'entrée d'Annibal dans la Gaule, M. Whitaker, s'écarte de la route indiquée par Polybe, de celle qui était devenue ensuite une voie romaine, et qui passait par Narbonne, Béziers et Nîmes. Au lieu de cette direction naturelle et nécessitée par la nature du pays, M. Whitaker passe par Carcassonne, Lodève, Le Vigan, Anduse, et arrive sur les bords du Rhône, vis-à-vis de Loriol. Il a traversé ainsi depuis Carcassonne un pays tout couvert de montagnes, qui aurait été impraticable pour une armée, ou qui, du moins, lui aurait fait perdre beaucoup de temps.

Pour le lieu du passage du Rhône, M. Whitaker ne suit aucun des renseignements de Polybe ; car, 1° Loriol est éloigné du passage des Pyrénées de 270 milles, au lieu de 200 ; 2° il est à huit jours de marche de la mer, au lieu de quatre ; et 3° il n'est qu'à 19 milles de l'Isère, au lieu de 75.

En remontant jusqu'à Loriol, on comprend d'avance que M. Whitaker voulait placer l'Isle des Allobroges au confluent de la Saône avec le Rhône ; mais nous avons démontré dans le chapitre V du premier Livre, que cette Isle était comprise entre l'Isère et le Rhône, et que la placer au confluent de la Saône, c'était se mettre en contradiction avec les données de Polybe, et rendre la route rétrograde de Tite-Live encore plus absurde.

M. Whitaker, ne trouvant point de montagnes entre le Rhône el la Saône pour fermer le pays qu'on appelait l'Isle, a recours aux collines qui sont sur la rive droite de la Saône. Ces collines, qu'on nomme Fourvière, Saint-Juste, Saint-Irenœus et Pierre-en-Cizè, ne pouvaient pas fermer l'Isle, puisqu'elles sont de l'autre côté de la Saône. M. Whitaker prend pour l'Isle le petit espace de terrain sur lequel est bâtie la partie basse de la ville de Lyon, qui, avant qu'on eût comblé les marais entre les deux rivières, n'avait qu'un mille de longueur et un tiers de mille de largeur, et il en fait le pays que Polybe compare au Delta d'Égypte pour la forme et pour l'étendue.

Depuis Lyon, M. Whitaker remonte le long des bords du Rhône jusqu'à Genève, sans indiquer la route qu'il prend. Cependant, il est clair qu'il repasse le Rhône quelque part, puisqu'il arrive sur les bords de l'Arve près de Genève. Il aurait donc traversé le Rhône, pour la troisième fois, à Seissel, et serait venu par là route de Frangy jusqu'à Carouge ; mais ce qui va nous surprendre, c'est que, selon M. Whitaker, l'Arve est la Druentia de Tite-Live, et, pour le prouver, il cite les deux remarques suivantes de M. Dessaussure, § 466. On tirerait un grand parti de cette utile production (le charbon de pierre), si le gouvernement voulait permettre la navigation de l'Arve. Et plus loin, § 483 : Ces ardoises seraient d'un grand débit à Genève, si l'on en facilitait le transport, en permettant la navigation de l'Arve. Ces remarques supposent évidemment que l'Arve est navigable, mais que, par des raisons particulières, le gouvernement de Savoie ne voulait pas permettre que l'on en profitât pour transporter avec plus de facilité les productions du pays ; mais M. Whitaker, voulant que l'Arve soit la Druentia qui, selon Tite-Live, ne pouvait pas porter de bateaux, traduit ces phrases ainsi : si le gouvernement voulait permettre que l'Arve fût rendue navigable, d'où il conclut que l'Arve n'est pas navigable, et qu'elle répond à la description que Tite-Live fait de la Druentia. Nous avons vu, dans la réfutation de l'auteur latin, que la Druentia était nécessairement la Durance, qui prend sa source au Mont-Genèvre, et qui se jette dans le Rhône au-dessous d'Avignon. M. Whitaker ne dit pas un seul mot du lac de Genève, ni de la route qu'il prend pour arriver à Martigny, où, suivant lui, est l'entrée des Alpes. On ne trouve dans tout l'ouvrage que cette seule phrase : Annibal fit une marche de 60 milles depuis Genève, et arriva à Martigny ; et, malgré cette distante de 60 milles, il n'assigne pas une seule journée pour cette marche : on dirait qu'il transporté tout-à-coup l'armée de Genève à Martigny, comme si ces deux villes se touchaient ; il parait qu'il s'imagine qu'une armée aurait pu marcher en droite ligne d'une ville à l'autre, mais nous savons qu'il y a les hautes montagnes d'Abondance dans l'intervalle, et qu'il n'aurait pas été même possible de suivre les bords méridionaux du lac, puisqu'avant qu'on ouvre la grande route du Simplon, il n'y avait aux environs du village de Meillerie qu'un sentier étroit, à peine praticable à cheval[2]. L'armée aurait donc été obligée de passer au nord du lac de Genève, et pour cela elle aurait traversé le Rhône, pour la quatrième fois, à Genève, et serait sortie une seconde fois du territoire des Allobroges.

La distance de Lyon à Genève, en suivant les bords du Rhône et en passant par Seissel et Frangy, est au moins de 120 milles romains. De Genève à Martigny, il y a encore 76 milles, en passant au midi du lac ; mais par la rive septentrionale, cette distance serait de 90 milles, en tout 210 milles depuis Lyon : mais nous voyons dans Polybe qu'Annibal, ayant marché pendant dix jours le long du Rhône, sur le territoire des Allobroges, et ayant parcouru une distance de 800 stades, ou 100 milles, commença la montée des Alpes. La distance de Lyon à Martigny est au moins le double de celle que nous donne Polybe, et une armée n'aurait pas pu traverser tout ce pays en moins de 18 jours.

La différence sera encore plus grande si nous comparons la distance depuis le passage du Rhône à une lieue au-dessus de Roquemaure[3], jusqu'à l'entrée des Alpes à Martigny avec les 1.400 stades, ou 175 milles, que nous donne Polybe pour la distance d'un de ces points à l'autre. Depuis Roquemaure jusqu'à Martigny, en passant par Lyon, la distance est de 345 milles, nombre qui surpasse de 170 milles la distance donnée par Polybe depuis le passage du Rhône jusqu'à la montée des Alpes. Cet espace fut parcouru en quatorze jours par l'armée carthaginoise, et il lui aurait fallu vingt-neuf jours pour parcourir 345 milles.

Pour arriver à Martigny, qui est sur la rive gauche du Rhône, l'armée aurait traversé ce fleuve pour la cinquième fois, et nous avons déjà fait observer que Polybe ne parle que d'un seul passage du Rhône : la marche de 800 stades se fit dans le pays des Allobroges, et par la route de M. Whitaker elle aurait été presque en entier hors de leur pays.

C'est au-dessus de Martigny que M. Whitaker suppose qu'était le défilé par lequel Annibal avait pénétré dans les Alpes, et la ville dont il s'empara après l'avoir franchi, était Saint-Branchier, à 9 milles de Martigny ; cependant la vallée qu'on parcourt entre ces deux bourgs n'offre aucun défilé[4] ; rien qui puisse se comparer avec l'entrée des Alpes, telle qu'elle est décrite par Polybe, et, à plus forte raison, quand on ajoute à sa description les exagérations de Tite-Live. Les Barbares qui attaquèrent l'armée carthaginoise à l'entrée des Alpes, étaient des Allobroges, et la ville dont Annibal s'empara leur appartenait : ce pays faisait donc partie de l'Allobrogie ; cependant M. Whitaker les nomme Seduni. Les Seduni habitaient le territoire de Sion, capitale du Valais : ils avaient pour voisins les Veragri, dont le chef-lieu était Martigny, en latin Octodurus, que César appelle Vicum Veragrorum, et Pline nomme ce peuple Octodurenses, d'après le nom de leur ville principale[5]. Le territoire des Veragri s'étendait jusqu'au sommet du Grand Saint-Bernard ; il comprenait donc Saint-Branchier, Orsières, Liddes et Sainte-Pierre, villages que l'on rencontre dans la vallée qui conduit à ce passage, élevé de 1.250 toises au-dessus de la mer ; de là on entrait dans le pays des Salassi.

En descendant le Rhône depuis Martigny, on trouve Saint-Maurice, en latin Tarnadœ : c'était la bourgade principale des Nantuates. M. Grillet, dans son dictionnaire de la Savoie, dit[6] que les Nantuates n'occupaient que les gouvernements de Monthey et de Saint-Maurice, dans le Bas-Valais, depuis l'extrémité supérieure du lac Léman jusqu'au territoire de Martigny. Cette partie du Bas-Valais appartenait autrefois au Chablais, ce qui a fait croire que les Nantuates habitaient tout ce duché. Le Chablais moderne, le Bas-Faucigny et le Genevois, dépendaient des Allobroges[7]. Ainsi, les villes d'Evian, de Thonon, de Bonneville et d'Annecy, étaient sur leur territoire.

M. Whitaker, en plaçant entré Martigny et Saint-Branchier le défilé que Polybe appelle l'entrée des Alpes, ou la montée vers les Alpes, sort donc entièrement de l'Allobrogie ; car pour arriver à cet endroit, l'armée Carthaginoise aurait traversé le Rhône à Genève, et serait entrée chez les Helvétiens, puis, en traversant ce fleuve, pour la cinquième fois, à Saint-Maurice, elle serait entrée chez les Nantuates, et, enfin, en s'approchant de Martigny, elle serait arrivée chez les Veragri.

Polybe nous apprend que depuis la ville dont Annibal s'empara, que M. Whitaker suppose être Saint-Branchier, l'armée chemina pendant sept jours avant d'arriver au sommet des Alpes, mais de Saint-Branchier jusqu'au sommet du Grand Saint-Bernard, il n'y a que 18 à 20 milles, distancé qu'une armée aurait parcourue en un jour et demi. Ainsi donc, puisque l'armée carthaginoise faisait environ 12 milles par jour, elle aurait non-seulement traversé la montagne dans ces sept jours, mais elle serait sortie de la vallée d'Aoste, et serait arrivé dans les plaines du Piémont.

Il est vrai que M. Whitaker suppose que l'armée, au lieu de suivre le chemin ordinaire, revînt sur ses pas depuis Orsières pour entrer dans la vallée de Bagnes, vis-à-vis de Saint-Branchier ; il la fait serpenter pendant six jours dans cette seconde vallée, et dans les montagnes inaccessibles qui la séparent de la vallée du Saint-Bernard : le sixième jour elle descendit à Sainte-Pierre, village qui n'est éloigné de Saint-Branchier que de trois lieues ; en sorte que l'armée n'aurait, dans le fait, avancé que de trois lieues dans l'espace de six jours, et elle aurait été encore à trois lieues du sommet de la montagne. M. Whitaker s'autorise de Tite-Live pour égarer ainsi l'armée, mais il oublie, ainsi que cet auteur romain, qu'Annibal était accompagné du roi Magilus et de plusieurs autres Gaulois cisalpins, qui étaient venus exprès des bords du Pô pour lui servir de guides ; que ces Gaulois étaient fortement intéressés à le conduire par la route la plus courte et la plus facile : d'ailleurs Polybe, qui est le seul auteur original sur ce sujet, ne dit rien qui puisse faire le moins du monde soupçonner qu'Annibal se fût écarté d'un seul pas de la route la plus directe : les suppositions de M. Whitaker sont donc absurdes.

Cet auteur, encore moins exact que Tite-Live, cite les voyages dans les Alpes de M. Dessaussure, ainsi que l'ouvrage de M. Bourrit ; mais en les traduisant en anglais, il en change complètement le sens, pour les plier à ses vues.

Il y a dans l'ouvrage de M. Whitaker des choses si opposées à toute recherche judicieuse, si contradictoires avec les deux auteurs qui dévoient lui servir de guides, que l’on perdrait son temps à vouloir le réfuter toutes les fois qu'il s'en écarte.

Bien loin de jeter un jour nouveau sur la route d'Annibal, il ne fait qu'épaissir toujours plus les ténèbres dont Tite-Live l'avait enveloppée : M. Whitaker avait cependant reçu des instructions du général Melville sur la véritable route qu'Annibal avait suivie ; mais, entraîné par une imagination désordonnée, il voulut se frayer une route différente de toutes celles qu'on avait imaginées jusqu'à lui.

Sur la descente des Alpes, je me contenterai de dire que celle du Grand Saint-Bernard, jusqu'à la cité d'Aoste, ne présente nulle part un endroit qui puisse correspondre à celui où le chemin avait été emporté par un éboulement de terre, et qu'il fallut absolument réparer, parce qu'il n'y avait aucune possibilité de passer ailleurs.

La fable du vinaigre employé dans cet endroit pour décomposer le rocher, est avidement embrassée par M. Whitaker comme une vérité incontestable : il traite même d'ignorants ceux qui en ont douté. Il nous dit qu'un tonneau ou deux de cet acide aurait suffi ; quoi ! suffi pour rendre friable ou réduire en poussière, à plusieurs pieds de profondeur, la face d'un rocher de mille pieds de hauteur[8] et de quelques centaines de pieds de largeur ! Mais, en outre, M. Whitaker ne s'enquiert point si, dans la descente du Grand Saint-Bernard, il y a des rochers calcaires, sur lesquels seuls l'action du vinaigre peut être efficace : le fait est que tout est primitif[9].

Nous avons vu dans les chapitres I et XIII du premier Livre, que le passage des Alpes occupait, suivant Polybe, un espace d'environ 1.200 stades, ou 150 milles romains, et se terminait dans la vallée d'Aoste ; le passage du Grand Saint-Bernard se termine également dans cette vallée, et précisément à l'endroit où est située la ville d'Aoste : or, la distance depuis Martigny, où M. Whitaker place l'entrée des Alpes, jusqu'à Aoste, est d'environ 66 milles ; et, d'après l'itinéraire d'Antonin, elle n'est que de 50 milles, nombre qui n'est que le tiers de celui de Polybe. Une armée aurait donc traversé cette montagne en quatre jours, au lieu des onze jours que les Carthaginois employèrent a traverser les Alpes ; Polybe fait bien mention de quinze jours, mais je retranche de ce nombre les quatre jours de repos.

Je terminerai cet examen de l'ouvrage de M. Whitaker en rappelant ce que j'ai dit dans l'introduction, que le passage du Grand Saint-Bernard n'était pas une des quatre routes connues du temps de Polybe pour passer de l'Italie dans la Gaule ; que, suivant Strabon, ce passage était inaccessible aux bêtes de charge avant que l'empereur Auguste, eût ouvert une voie militaire.

Il me reste encore à examiner l'argument tiré des inscriptions trouvées à Martigny et aux environs du couvert du Grand Saint-Bernard.

Dans quelques-unes de ces inscriptions, on lit les mots Jovi pœnino, au lieu de Jovi Pennino, d'où l'on a conclu que les Carthaginois avaient passé par cette montagne, parce qu'en latin ils se nomment Pœni. C'est par erreur, dit M. D'Anville[10], quoique cette erreur soit ancienne, qu'on a attribué le nom de l'Alpe pennine à celui des Pœni ou des Carthaginois, en supposant qu'Annibal était descendu en Italie par cette montagne : ce nom est emprunté[11] du dieu Peninus ou Penninus, et non de Pœni.

M. Dessaussure dit sur ce même sujet[12] : Ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'on trouve plusieurs de ces ex-voto dans lesquels le nom Penninus est écrit par un œ, Pœninus : j'en si même vu un où l'on lisait Jovi Pœno. Comme le mot Penninus, dérivé du celtique pen, qui signifie une chose élevée, ne se voit nulle part ailleurs écrit par un œ, ces inscriptions, où on le voit écrit de cette manière, ont fait croire à quelques personnes qu'il signifiait là Carthaginois ; que Jupiter adoré sur cette montagne était un dieu des Carthaginois, et que par conséquent Annibal était entre en Italie par ce passage, et, avait érigé un temple à un des dieux de cette nation.

Tite-Live réfute cette opinion, qui, même de son temps, était la plus généralement reçue, et il prouve, par de très-bonnes raisons, qu'Annibal ne prit ni ne dut prendre cette route, mais qu'il passa par le Mont-Cenis[13]. Il est cependant étonnant que Pline, qui a vécu après Tite-Live, ait encore soutenu cette opinion.

Je serais donc porté à croire que les ex-voto sur lesquels on voit le mot Penninus écrit avec un œ, ou même le mot Pœnus au lieu de Penninus, ont été consacrés par des voyageurs qui croyaient, comme Pline, qu'Annibal avait passé par le Saint-Bernard, et que le dieu que l'on adorait était un dieu des Carthaginois.

L'explication de M. Dessaussure est très-naturelle ; le passage des Alpes pennines ne fut connu des Romains que sous le règne d'Auguste, ou près de deux siècles plus tard que l'arrivée d'Annibal en Italie. Lorsque les Romains entendirent prononcer le nom de cette partie des Alpes, sa ressemblance avec le nom des Carthaginois dans leur langue, leur fit croire que c'était le passage de l'armée d'Annibal qui le lui avait donné : les voyageurs, imbus de la même erreur, écrivirent en conséquence le mot penninus avec un œ dans leurs inscriptions.

 

 

 



[1] La route d'Annibal au travers des Alpes, par Jean Whitaker, recteur de Ruan-Langhorne, Cornwall, 2 vol. in-8°, Londres, 1794, ouvrage anglais.

[2] Voyages dans les Alpes, par Dessaussure, § 320.

[3] À l'ancien passage de l'Ardoise.

[4] Voyages dans les Alpes, § 1026 et 1027.

[5] Voyez article Veragri, Notice de l'ancienne Gaule.

[6] Tome III, p. 164-168.

[7] Grillet, tom. I, p. 260.

[8] Suivant Tite-Live.

[9] D'une roche feuilletée quartzeuse et micacée. Voyages dans les Alpes, § 984 et 985.

[10] Notice de l'ancienne Gaule, article Alpis pennina.

[11] Notice de l'ancienne Gaule, article Vallis pennina.

[12] Voyages dans les Alpes, § 987.

[13] C'est le Mont-Genèvre par lequel Tite-Live fait passer Annibal, comme nous l'avons vu en parlant de son opinion. Son passage de la Durance l'indique évidemment : cette rivière ne se trouve point sur la route du Mont-Cenis. Il paraitrait que c'est M. Abauzit, dont nous parlerons dans le chapitre du Mont-Cenis, qui a induit en erreur M. Dessaussure. Voyez § 1191 de ses voyages dans les Alpes.