MADEMOISELLE DE LA VALLIÈRE

ET LES FAVORITES DES TROIS ÂGES DE LOUIS XIV

 

XV. — LES TROIS SŒURS DE MORTEMART. - LES ENFANTS DU ROI. - LA VEUVE SCARRON.

 

 

1685.

 

Après les premiers regrets donnés à la retraite de la duchesse de La Vallière, Louis XIV reprit ses habitudes orientales ; les Mortemart obtinrent à la cour tous les honneurs et la domination absolue, car indépendamment de madame de Montespan, deux autres sœurs y parurent avec un rang et un éclat digne de leur beauté et de leur esprit ; la première était la charmante marquise de Thiange[1] ; la seconde, la spirituelle et savante abbesse de Fontevrault[2], que le roi avait dispensée de l'obligation de résidence. Dans les fêtes de Versailles, au jeu de la cour, on voyait Louis XIV, paré de rubans et de velours, comme un page, et entouré des trois sœurs rivalisant de grâce et de majesté ; à la chapelle même, elles paraissaient dans la même tribune. Il n'eût plus manqué que le duc de Vivonne dans le cortège pour compléter la famille entière des Mortemart chez le roi[3].

Madame de Montespan avait tout intérêt à s'environner de sa famille, car sa position était d'une grande délicatesse auprès de la reine, dont elle était dame d'honneur. Avec une triste fécondité ; elle donna quatre enfants au roi dans moins de cinq ans ; or, le marquis de Montespan vivait encore, nul ne l'ignorait ; sous quel nom seraient inscrits ces enfants, fruit d'un double et coupable adultère ? La naissance des premiers enfants, fut cachée d'une façon absolue : on dissimula la grossesse sous les flots d'étoffes ; le duc de Maine, idolâtré par le roi, fut légitimé devant le parlement ; et comme une particularité un peu étrange dans les annales parlementaires, l'acte de légitimation du duc de Maine ne donna même pas le nom de sa mère[4] ; à peine les parlementaires osèrent-ils quelques observations sur cet acte inouï : la volonté de roi était absolue et les parlements n'exerçaient plus aucun pouvoir ni contrôle.

A ce mystère des naissances adultères s'était mêlée une femme spirituelle, active, sous des traits froids et compassés. La veuve du poète Scarron, alors déjà âgée de 8& à 35 ans, issue d'une famille noble et fort illustre dans l'histoire du calvinisme ; son grand-père était cet Agrippa d'Aubigné, une des figures les plus marquées de la réformation de Calvin[5] ; jamais d'Aubigné n'avait abdiqué sa foi| malgré les espérances immenses que sa conversion eût ouvert devant lui. Aussi à travers toutes les phases de sa fortune inouïe, mademoiselle d'Aubigné garda-t-elle l'empreinte de l'éducation calviniste, une froideur réfléchie, une volonté ferme sous les dehors de la résignation, une ténacité infinie pour arriver à son but. Son père, Constant d'Aubigné, au milieu des phases de la guerre civile, avait été renfermé par ordre du cardinal de Richelieu dans la prison de Niort, et c'est là que naquît la petite Françoise d'Aubigné[6], captive avec son père. Selon les édits du cardinal de Richelieu, elle fut baptisée dans la forme catholique ; elle eut pour parrain, François de La Rochefoucauld, gouverneur du Poitou, et pour marraine la comtesse de Neuillant dont le mari commandait à mort. La marquise de Villette, sœur de d'Aubigné, huguenote persévérante, prit avec elle cet enfant qu'elle éleva dans les, lois calvinistes : réclamée par son père, la petite d'Aubigné vint le joindre à.sa nouvelle prison dans le Château-Trompette[7].

Le cardinal de Richelieu imposa l'exil à d'Aubigné en échange de sa prison ; d'Aubigné n'hésita pas ; il persista dans sa foi, en subissant l'exil : nul ne peut lui en faire un reproche, la conviction est toujours respectable ; mais le cardinal de Richelieu avait aussi ses devoir, sa mission : le parti huguenot jetait en France la guerre civile ;jl avait fallu combattre ce parti qui appelai ! les Anglais à son aide. Le cardinal de Richelieu dut prendre La Rochelle pour le dompter et ensuite disperser les huguenots pour les contenir dans l'obéissance.

Toute la famille d'Aubigné s'exila aux colonies et vint habiter la Martinique, elle y reçut des terres du roi avec des esclaves noirs. L'éducation de la jeune Françoise fut sévère, un peu pédante ; par une étrange méthode, après la bible, lecture sainte, la mère de mademoiselle d'Aubigné lui lisait la Vie des hommes illustres de Plutarque ; singulière lecture pour une jeune fille de sept ans. Constant d'Aubigné joueur et bretteur à la manière des mousquetaires, mourut ; sa veuve sans fortune revint en France avec sa fille[8], qui fut recueillie,chez la marquise de Villette ; elle y compléta son éducation calviniste avec un grand zèle, jusqu'à ce qu'un ordre de la reine Anne d'Autriche, la fit confier à une autre de ses tantes, convertie au catholicisme, madame de Neuillant, qui la plaça aux Ursulines de Niort, puis à leur couvent de la rue Saint-Jacques, à Paris. Mademoiselle d'Aubigné alors se convertit au catholicisme avec une froideur marquée ; elle fît sa première communion : orpheline à quinze ans, elle sortit du couvent pour revenir chez madame de feuillant, sa tante, qui la conduisit à Paris, au milieu de cette société un peu frondeuse qui se réunissait au Marais ; elle y eut son premier attachement pour le chevalier de Méré, qu'elle n'oublia jamais.

C'était un bel esprit, de nobles façons, faiseur de vers et de madrigaux[9], fort lié avec mademoiselle de Scudéry, Ninon de l'Enclos, Scarron, tout ce monde de belle humeur et de Fronde un peu ralliée à la reine-mère ; on appelait mademoiselle d'Aubigné dans ce cercle la jeune indienne[10], à cause de son séjour à la Martinique ; le chevalier de Méré fut le premier des introducteurs de mademoiselle d'Aubigné dans les salons ; elle se lia avec la trop facile Ninon de l'Enclos, à ce point de confidence et de secret que plus tard, aux jours de sa puissance, on remarqua que jamais madame de Maintenon ne refusa une recommandation sérieuse de mademoiselle de l'Enclos. Ce fut dans ce monde de l'hôtel d'Albret, qu'elle prit la résolution bien étrange et bien réfléchie sans doute, chez une jeune fille, d'accepter la demande que le poète Scarron fit de sa main[11]. Scarron était d'une bonne famille de robe, fort considérée ; lui, très-dissipé et libertin, avait eu l'accident que chacun sait ; perdu de ses membres, il n'avait plus que la langue de libre ; de frondeur effronté, Scarron était passé à l'état de bouffon, de poète de la reine-mère, et son salon restait fréquenté par toute cette société, qui avait gardé un long souvenir des temps d'agitation, et de troubles publics : Condé, Turenne, d'Albret, Sévigné, Villarceaux, La Rochefoucauld. Mademoiselle d'Aubigné, avec un admirable sang-froid, savait bien qu'un mariage de nom, la rendait libre et maîtresse de sa vie[12], au milieu de ses jeunes admirateurs et qu'elle y pourrait vivre sans scandale.

Dans ce salon du Marais, entourée de mille séductions de toute espèce, madame Scarron devait avoir plus que de la vertu pour résister aux offres d'orgueil, de fortune qui brillaient autour d'elle. La railleuse Ninon dit : qu'elle ne résista pas toujours, et que plus d'une fois elle avait prêté sa chambre jaune à Villarceaux et à madame Scarron. Les pamphlets, les vers contemporains traitent avec bien peu de pitié, le pauvre cul-de-jatte et l'appellent en réalité du nom que son ami Molière avait peint comme imaginaire. Il faut rarement croire à ces médisances des pamphlets, et ce que j'ai dit pour la marquise de Pompadour et pour la comtesse du Barry, s'applique avec bien plus de fondement à madame Scarron. Quand une grande fortune arrive, il est des gens qui fouillent dans le passé et veulent toujours le voir ignoble, débauché, impur.

A la mort du poète Scarron sa veuve resta pauvre ; la pension de deux cents pistoles que la reine-mère faisait à son malade fut supprimée et toute l'ambition de madame Scarron était de la voir rétablie ; bonne et affectueuse, elle n'avait perdu aucune de ses amies ; jeune, spirituelle, sérieusement gracieuse, elle venait assidûment chez Ninon, chez mademoiselle de Scudéry, ou chez madame d'Albret, dont le mari lui était très-affectueusement attaché, on disait par de tendres liens. A l'hôtel d'Albret se réunissait tout ce que la cour avait de plus haut[13] et madame de Thiange ne manquait pas une seule de ses réceptions ; on lui avait parlé de la veuve Scarron et des démarches qu'elle faisait auprès du roi, pour obtenir que sa pension fût rétablie : on lui proposa des mariages, Ninon de Lenclos, sa seule, sa véritable amie, lui conseilla de rester libre et heureuse comme elle. Alors la veuve Scarron voyait beaucoup le surintendant Fouquet, si empressé auprès des femmes ! Elle allait au château de Vaux : osant espérer, qu'on ne la trouverait pas de trop dans ces allées ou l'on pense avec tant de raison, où l'on badine avec tant de grâces[14].

La jeune veuve voulait s'expatrier bien loin, à la suite de quelque grande maison, on disait même avec la duchesse de Nemours, qui allait épouser un infant du Portugal. Mon cœur est parfaitement libre, veut toujours l'être et le sera toujours. Maxime sèche, d'un peu de dépit et d'irréflexion : On doit peu compter sur les hommes, écrivait-elle encore ; quand je n'avais besoin de rien, j'aurais tout obtenu, et quand j'ai besoin de tout, je ne trouve que des refus[15]. Persévérante auprès du roi, elle était très-flatteuse pour madame de Montespan, car elle écrivait à madame de Thiange pour en obtenir une audience : Que je n'aie pas à me reprocher avant de quitter la France, d'en avoir revu la merveille[16].

Cette merveille, c'était madame de Montespan doublement adultère ; et ceci n'est pas à l'éloge des scrupules de madame Scarron, depuis si méticuleuse : Ceux qui ont exalté la prudence de madame de Maintenon, ont un peu oublié cette circonstance de sa vie. Madame Scarron, née d'Aubigné, était une fille de bonne maison, poussée par le besoin à solliciter toutes les ressources : Ninon de Lenclos la dirigeait dans les voies libres et heureuses avec beaucoup de dévouement. Celte audience du roi, la veuve Scarron l'obtint avec les deux cents pistoles de pension ; Louis XIV lui dit même des mots gracieux qu'il savait si bien placer : Madame, je vous ai fait attendre longtemps ; mais vous avez tant d'amis que j'ai voulu avoir seul ce mérite auprès de vous.

Ces paroles charmantes, (si bien au reste dans les habitudes du roi), n'étaient pas seulement une de ces phrases aimables que Louis XIV savait si bien dire ; elles se rattachaient à une négociation menée à bonne fin par madame de Thiange auprès de la maréchale d'Albret pour madame Scarron ; on a vu qu'un certain mystère s'était fait autour des premières couches de madame de Montespan ; le roi n'avait pas osé dire quelle était la mère de ses enfants[17] : le duc de Maine, maladif, avait trois ans, puis une fille était née, et on lui avait donné une nourrice au dehors[18] ; on voulait, en révélant ce mystère à madame Scarron lui confier les soins, l'éducation de ces enfants ; il fallait tout dissimuler aux nourrices, écarter avec soin les regards de la cour, et madame de Montespan croyait la veuve Scarron parfaitement capable de ce secret. Le duc de Vivonne très-aimé d'elle, un ami de la société de Ninon de Lenclos, la pria d'accepter : Ninon aimait à dire : qu'elle n'avait rien à lui refuser.

La tradition veut qu'elle mit la condition que le roi le lui ordonnerait ; il est à croire que cette condition ne fut pas rigoureusement exigée, madame Scarron avait trop de pénétration et d'esprit pour ne pas voir le vaste avenir qui s'ouvrait devant elle dans le grand secret qu'on lui confiait.

A Vaugirard, près de l'église, il existait encore debout il y a quelques années un vaste hôtel, entouré d'immenses jardins, et c'est là que fut installée madame Scarron avec plusieurs nourrices, car la fécondité de madame de Montespan était à faire rougir, à force de scandale (chaque année un enfant). Madame Scarron eut son carrosse, sa livrée et tout cela avec le plus grand mystère, dans une vie de travail et de soin : Je montai à l'échelle pour faire l'ouvrage du tapissier et des ouvriers parce qu'il ne fallait pas qu'ils entrassent. Les nourrices ne. mettaient la main à rien de peur de gâter leur lait ; j'allais souvent de l'une à l'autre portant sous mon bras du linge, de la viande, et je passais quelquefois la nuit chez l'un de ces enfants malades, dans une petite maison hors Paris ; je rentrais chez moi le matin par une porte de derrière et après m'être habillée, je montais en carrosse par celle du devant pour aller à l'hôtel d'Albret ou Richelieu, afin que ma société ordinaire ne pût soupçonner que j'avais un secret à garder ; de peur qu'on le pénétrai, je me faisais saigner afin de m'empêcher de rougir.

Madame Scarron exagère peut-être cette sollicitude attentive, ses soins de chaque jour et ses services ; mais madame de Coulanges, qui ne peut être soupçonnée de partialité, écrivait à sa cousine, madame de Sévigné, si peu enthousiaste des femmes : Quant à madame Scarron, c'est une chose étonnante que sa vie ; aucun mortel, sans exception, n'a de commerce avec elle ; j'ai reçu une de ses lettres, mais je me garde bien de m'en vanter à cause des questions infinies que cela attire[19]. A cette époque de prestige monarchique, on n'osait pas même soupçonner les actions que le roi voulait cacher ; et ce qui peut surprendre beaucoup, c'est ce mystère que le roi imposait sur une chose, au reste, que presque toute la cour savait. Un jour le roi avait demandé que madame Scarron conduisît ses enfants à Versailles ; ils y vinrent ; la gouvernante resta dans l'antichambre, tandis que les nourrices entraient. A qui appartiennent ces enfants ? dit le roi aux nourrices. Ils sont sûrement à la dame qui demeure avec nous, répondit l'une d'elle, si j'en juge par les agitations où je la vois, au moindre mal qu'ils ont. Mais qui croyez-vous en être le père ? demanda le roi. Je n'en sais rien, mais je m'imagine que c'est quelque duc ou quelque président au parlement ! La belle dame parut enchantée de cette réponse et le roi en rit jusqu'aux larmes[20].

A mesure que ces enfants sortaient des mains de leurs nourrices, madame Scarron les suivait à la cour et madame de Montespan récompensait sa tendresse par mille soins, mille attentions ; la pension de la gouvernante fut portée à 600 pistoles[21], mais le roi n'avait aucun attrait pour elle : il savait que, par son origine et son éducation, madame Scarron appartenait à la société frondeuse, à la ruelle de Ninon de Lenclos, à l'hôtel de Condé et pour ce monde, le roi n'avait aucun attrait, car Ninon, malgré toutes les sévérités des surveillances, ne se gênait pas pour dire des mots très-spirituels et très-mordants sur la cour de Louis XIV. Je déplaisais fort au roi dans le commencement, racontait madame Scarron au milieu de ses splendeurs ; il me regardait comme un bel esprit, à qui il fallait des choses sublimes. Madame d'Heudicourt lui ayant dit sans malice, en rentrant d'une promenade que madame de Montespan et moi avions parle devant elle d'une manière si relevée qu'elle nous avait perdu de vue, cela lui déplut si fort qu'il ne put s'empêcher de le marquer, et je fus obligée d'être quelque temps sans paraître devant lui[22].

Madame Scarron fut spécialement attachée aux soins de monseigneur le duc de Maine, un peu contrefait de sa jambe qui avait éprouvé un raccourcissement[23] ; elle fut chargée de le conduire à Anvers auprès d'un médecin hollandais. L'année suivante elle vint, toujours avec le jeune prince, aux eaux de Barèges ; il en résulta une correspondance très-suivie entre madame Scarron et madame de Montespan, qui se faisait un plaisir de la soumettre au roi pour effacer les préventions qu'il pouvait avoir sur le bel esprit de la gouvernante. A son retour de Bagnères, le duc de Maine vint voir le roi en son privé ; il l'accueillit avec une bonté parfaite : Je suis charmé de vous voir si raisonnable. — Sire, ce n'est pas extraordinaire, car j'ai auprès de moi une dame qui est la raison même. — Eh bien ! allez lui dire que je lui donne 10.000 pistoles pour vos dragées[24]. Jamais autant de fortune n'était arrivée à madame Scarron ; elle devait tout à madame de Montespan, qui effaçait avec beaucoup de peine les préventions du roi contre la gouvernante.

C'était l'époque de la plus grande faveur de madame de Montespan, à ce temps qu'avec ses doigts de fée, elle brodait à petits points tous les meubles des appartements privés de Versailles, en présence du roi[25] qui, par reconnaissance, lui fit bâtir dans le parc un charmant pavillon tout de porcelaine[26].

Cependant l'état de santé de M. le duc de Maine empirant, fit désirer à madame de Montespan de l'avoir auprès d'elle, et la veuve Scarron le suivit dans son appartement, toujours traitée en gouvernante, et rarement le roi la souffrait auprès de lui. Le souci de chaque jour pour madame de Montespan était d'apaiser ses répugnances, et le duc de Vivonne était l'ami le plus ardemment dévoué à madame Scarron ; quelquefois madame de Montespan s'emportait contre elle, et comme elle en parlait au roi, celui-ci répondait : Si elle vous déplaît, que ne la chassez vous ; n'êtes-vous pas ta maîtresse ! Il a été curieux de voir et de suivre le point de départ de la faveur et de la fortune immense de madame de Maintenon, et quelles difficultés elle eut à vaincre pour arriver à la puissance.

 

 

 



[1] La marquise de Thiange était fille de Gabriel de Rochechouart, marquis de Mortemart, gouverneur de Paris.

[2] Marie-Madeleine-Adélaïde Rochechouart-Mortemart ; elle savait toutes les langues : le latin et le grec. Elle fut la protectrice de Racine.

[3] Lettre de madame de Sévigné. Un arrêt du parlement de Paris, 7 juillet 1676, prononça Fa séparation de madame de Montespan et de son mari.

[4] Louis-Auguste de Bourbon, duc de Maine, était né le 10 mars 1670. Il fut légitimé par acte du 29 décembre 1673.

[5] Théodore Agrippa d'Aubigné, né à Saint-Maury, en Saintonge en 1550 ; il avait été nommé Agrippa parce que sa mère avait beaucoup souffert en le mettant au monde quast ægre partus. Voyez mon travail sur la Réforme et la Ligue.

[6] Le 27 novembre 1635.

[7] On rappelait alors du nom de Francine, selon le père Laguine, de l'ordre des jésuites (Archive Littéraire de l'Europe XXXVII).

[8] De La Baumelle dit (mais sans preuve), que mademoiselle d'Aubigné fut laissée en gage aux créanciers de son père à la Martinique.

[9] Georges-Brossin de Méré, d'une famille noble d'Anjou.

[10] Lettre du chevalier de Méré à madame de Lesdiguières.

[11] Scarron alors demeurait dans le faubourg Saint-Germain, près la rue des Saints-Pères, et par conséquent voisin de madame de Neuillant (Voyez Scaroniasana 127).

[12] Scarron et sa nouvelle femme vinrent habiter la rue de la Tixeranderie. Mademoiselle d'Aubigné s'était retirée aux Ursulines de la rue Saint-Jacques, les jours qui précédèrent son mariage, qu'il faut fixer de 1649 à 1650.

[13] L'hôtel d'Albret était situé rue des Francs-Bourgeois, au Marais. Il s'appela depuis l'hôtel du Tillet, et formait naguère le n° 9 de la rue. C'est du maréchal d'Albret que Saint-Évremond avait dit :

Un maréchal, l'ornement de la France,

Rare en esprit, magnifique en dépense.

[14] Lettre de madame Scarron à la surintendante Fouquet.

[15] Lettre de madame Scarron.

[16] (Ibid.) Madame veuve Scarron vint alors habiter rue Neuve-Saint-Louis au Marais, tout au Coin des Tournelles, près de son amie Ninon. Dans un acte notarié le 22 juillet 1667, elle prend le titre de Françoise d'Aubigné, veuve de Paul Scarron. Les pamphlets hollandais reportent à cette époque les amours de sa vie (Voir le Songe de Scarron, La Haye, 1694).

[17] Un premier enfant, né en 1669, n'avait vécu que trois mois.

[18] Le roi eut de madame de Montespan quatre enfants qui vécurent : 1° le duc de Maine ; 2° le comte de Vexin ; 3° mademoiselle de Nantes ; 4° mademoiselle de Chartres.

[19] Lettre du 26 septembre 1672.

[20] Lettre de madame de Coulanges à madame d'Heudicourt, 24 décembre 1672.

[21] Lettre de madame de Coulanges, 20 novembre 1673.

[22] Madame de Maintenon, entretiens XI.

[23] M. le duc de Maine garda cette infirmité.

[24] Lettre de madame de Sévigné, 1674.

[25] Madame de Montespan avait réuni cinq on six jeunes demoiselles de condition qui brodaient avec elle, et on lui devait les brocards de la chambre du roi (Journal du marquis de Sourches).

[26] Le roi fit aussi construire un petit pavillon pour le duc de Maine dans le parc de Versailles, près de Chagny (Ibid).