Nous avons dit que l'aïeul paternel du régicide était probablement originaire du bourg de Magnac-sur-Touvre. Cet aïeul avait au moins une sœur, Marguerite Ravaillac, mariée à Sébastien Pichot, sergent royal à Angoulême, de laquelle nous avons déjà parlé : cette famille Pichot devait être elle-même originaire du village de Roffy, à l'embouchure de la Touvre dans la Charente, par conséquent à quelques kilomètres seulement de Magnac ; dans la maintenue de 1668, figure Jacques Pichot, sieur de Roffy, avocat au Présidial, puis en 1661 pair et conseiller au corps de ville d'Angoulême : c'était sans doute un descendant de Marguerite Ravaillac ; de même que, maître François Pichot, conseiller et élu pour le Roi en l'élection d'Angoulême, puis, en 1599, maître d'hôtel de Mgr du Massez — nous verrons plus loin qu'il eut pour successeur dans cette charge Pierre Mesnard, son cousin, cousin germain du régicide — ; et Marie Pichot, mariée à François Gervais pair, puis conseiller au corps de ville d'Angoulême, dont la fille, Thérèse Gervais, épousa François Maulde, conseiller au présidial d'Angoulême, et dont le fils, Jean Gervais, lieutenant criminel au même présidial, a laissé un Mémoire sur l'Angoumois, publié en 1864 par M. de Rencogne. Il n'a eu garde, bien entendu, de nous parler de sa parenté avec le régicide, voire même de sa double parenté, car son aïeule paternelle, Marguerite Arnauld, pouvait bien être cousine germaine de ce dernier. François Ravaillac, aïeul paternel de celui-ci, s'établit à Angoulême en épousant en premières noces Marguerite Lecomte, fille, comme nous l'avons dit, de maître Raymond Lecomte, procureur au siège présidial d'Angoulême, charge dans laquelle son gendre Ravaillac lui succéda. Nous préférons renvoyer aux notes (voir § 1er) nos renseignements sur la famille Lecomte, qui était une famille considérable d'Angoulême. D'après Nicolas Pasquier, la mère de Marguerite Lecomte, femme par conséquent dudit procureur Raymond Lecomte, était une Poltrot, tante de Poltrot de Méré qui assassina le duc de Guise au siège d'Orléans, en 1563. Dans le premier moment, la surprise fait mettre en doute cette singulière particularité ; mais Pasquier est tellement explicite à ce sujet qu'il semble difficile de ne pas admettre son récit[1] : Un Poltrot, troisième ou quatrième aïeul de ces deux monstres, eut trois filles, dont l'une fut mariée avec un honorable citoyen de la ville d'Angoulême qui eut une fille qu'il maria avec Ravaillac aïeul de ce Ravaillac. Et Pasquier ajoute : Je le sçay parce que deux de leurs proches parens me l'ont ainsi raconté, qui l'avoyent ouy dire à leur mère, qui a vescu quatre vingts ans. Quelles singulières coïncidences présentent ces deux cousins, et de naissance et de scélératesse ! De croyances religieuses si contraires, leur vie se termine, pour l'un comme l'autre, par un épouvantable supplice ; tous deux assassins, le premier par le feu, le second par le fer ; à leur ambition dans le crime suffit seulement le chef du parti ennemi ; à Poltrot de Méré, le duc de Guise, qui est le vrai chef des catholiques ; à Ravaillac, le roi Henri, qu'il considère comme le chef des huguenots. Pour terminer ces questions de parenté, nous devons dire que Poltrot de Méré était parent, nous ne savons de quelle façon, du non moins fameux Georges, ou Geoffroy, du Barry de la Renaudie, chef de la Conjuration d'Amboise, Il est à croire que Ravaillac ne partageait pas avec lui cette parenté, car Pasquier n'aurait pas manqué de nous instruire de cette nouvelle particularité. Du premier mariage du procureur François Ravaillac avec Marguerite Lecomte naquirent trois fils et deux filles : L'un des fils, Pierre, mourut jeune et sans alliance ; Dans le cours du présent travail il a déjà été question plusieurs fois des deux autres fils, Michel, qui fut, comme son père, procureur au présidial d'Angoulême, et Jean, qui engendra le régicide ; dans un instant nous parlerons plus en détail de l'un et de l'autre ; Une des filles épousa Me Hélie Arnault, procureur au même siège présidial — M. de Fleury ne fait pas mention d'elle dans sa généalogie de la famille Ravaillac — ; c'est sans doute dans la maison d'un de ses fils, Me Allain Arnauld, que se signait à Angoulême, à la date du 24 septembre 1606, la quittance de Mme Ravaillac née Chauvet à MM. de Fontbelle, ses frères ; nous n'avons aucun autre renseignement sur ces Arnauld, qui étaient sans doute une branche des célèbres seigneurs de Chalonne, de Viville et de Bouex ; L'autre fille, Catherine Ravaillac (prénommée parfois Marguerite), épousa en premières noces Me Pichot, de la famille très certainement de ce Me Sébastien Pichot que nous avons vu plus haut épouser Marguerite Ravaillac, tante de cette Catherine. De ce premier mariage ne vint sans doute qu'un fils, François Pichot. Catherine Ravaillac épousa en secondes noces Nicolas Mesnard, qualifié archer, ou même premier archer de M. le vice-sénéchal d'Angoumois ; de cette seconde union naquirent au moins deux fils et une fille : L'aîné, Pierre Mesnard, est, en 1604, qualifié simplement de praticien ; en 1627, il prend le titre d'écuyer, sieur de la Sauzais et de la Vallade, maître d'hôtel de Mme du Massez, demeurant au château de Bouteville[2] ; Le second fils se nommait vénérable personne Jehan Mesnard, religieux profès de Saint-Cybard, prieur de Bourg-Charente, puis aumônier de l'abbaye de Saint-Cybard ; La fille, Jehanne Mesnard, épousa d'abord Jean Rochier, puis, en 1604, sire Jehan Robin, marchand à Angoulême. Nous parlerons plus longuement sous le chapitre neuvième de ladite dame Mesnard née Ravaillac et de ses trois enfants, lesquels se trouvaient être, par conséquent, cousins germains du régicide. Le procureur François Ravaillac épousa en secondes noces Jeanne Cousseau, qui devait être originaire du village d'Argence, paroisse de Champniers près d'Angoulême ; du moins, après la mort de son mari, se retira-t-elle dans ce village, et nous verrons plus tard son petit-fils, Jean Ravaillac-Montjon, propriétaire au même lieu de quelques immeubles qui lui venaient certainement de son aïeule paternelle. De cette seconde union naquirent deux filles et un fils : L'une de celles-ci, Jacquette, mourut jeune et sans alliance ; L'autre, Catherine Ravaillac, surnommée la Jeune, à cause de Catherine Ravaillac épouse Mesnard, sa sœur du premier lit, épousa Jean Grazillier ; à partir de 1604 on ne trouve plus trace ni de l'un ni de l'autre ; Le fils, Pierre Ravaillac, est qualifié écuyer ; il sera question de lui sous le présent chapitre après les articles de ses deux frères consanguins. L'aîné de ceux-ci, Jean, est le père du régicide ; le chapitre cinquième lui sera consacré. Le second, Michel, fut, comme son père, procureur au siège présidial d'Angoumois ; il ne se maria pas. Ayant partagé, en 1574, avec son frère Jean, la succession de Marguerite Lecomte, leur mère, il eut des difficultés avec lui au sujet du paiement de la soulte qui, par ce partage, avait été stipulée à son profit ; il ne le poursuivit pas cependant avec une vigueur bien grande et se contenta de faire les deux testaments que nous allons transcrire. Le premier a été publié par M. de Rencogne à la page 958 du bulletin 1868-1869 de la Société archéologique et historique de la Charente ; le voici : Au nom du Père et du fils et du Sainct-Esprit, Amen. Je Michel Ravaillac, procureur au siège présidial d'Angoulesme, saing par la grâce de Dieu de ma personne et entendement, considérant n'estre chose plus certaine que la mort, ne plus incertaine que l'heure d'icelle, ne voullant decedder de ce mortel monde sans dispozer des biens qu'il a pieu à Dieu me donner, ay faict et ordonné mon testament de dernière volonté en la forme qui s'ensuyt : Premièrement je recommande mon ame à Dieu le créateur, à la benoiste Vierge Marye et à tous les Sainets et Sainctes de Paradis, affin que Dieu par son fils Jesus-Christ aye miséricorde de moy ; et veulx et entendz que, en cas de mon depces advenant, estre inhumé en l'eglize parrochialle de Sainet Pol de ceste ville d'Angoulesme est sépultures de mes feuz père et mère et prédécesseurs ; et au jour de mondict enterrement, huictaine et bout de l'an, être dict tel nombre de messes et faict tels services qu'il sera advisé par mes parans et amys. Et pour le regard de la dispozition de mes biens, je veulx et ordonne, en cas que je décedde sans hoirs procréés de moy en loyal mariage, estre bailhé et payé à Pierre et Catherine Ravailhactz, mes frère et sœur, enffans de deffuncts Mc François Ravaillac, quand vivoyt mon père, et de Jehanne Cousseau sa femme en secondes nopces, à chescung d'eux la somme de cent escutz, laquelle je veulx estre prinze sur tous et chescuns mesdietz biens, soient meubles ou immeubles sans que sur icelles sommes mes autres frères et héritiers leur puissent rien précompter ou déduire, répéter ne demander des sommes par moy payées et acquictées puys le depces dudict feu maistre Françoys Ravaillac, et desquelz lesdictz Pierre et Catherine Ravailhactz mesdicts frère et sœur estoient tenus comme donnataires des meubles et acquestz dudict feu, ne que pour ledict don cy-dessus, ils soient tenuz du paiement d'aulcunes débtes par moy dhues. Item je recongnoys par cestuy mon présent testament que des meubles que j'ai de présente ma possession en appartient à ladicte Jehanne Cousseau, sçavoir : ung lict de plume etc., (cette nomenclature nous semble inutile à transcrire) ; lesquelz meubles avec les robbes et vestements et autres meubles et ustencilles appartenant, que je n'ai peu pour le présent plus emplement spéciffier, je veulx et ordonne luy estre renduz et délivrés, ensemble luy estre payé la somme qui se trouvera par la cédulle qu'elle a de moy dès le vivant dudict feu Me François Ravaillac, mondict feu père, pour les causes portées par icelle, de laquelle somme ne suys de présent mémoratif. Et pour exécuteur de cestuy mon présent testament, je nomme et ordonne Monsieur Guinard Bourgoing, avocat au siège présidial d'Angoulesme, Seigneur du Pourtault[3] lequel je prye et suplye humblement en voulloir prandre la charge, et auquel, pour l'accomplissement de cestuy mondict testament, je oblige tous et chascuns mesdictz biens, et veulx qu'il s'en puisse emparer jusqu'à la parfaicte exécution et accomplissemnt d'icelluy, et ay voullu en estre jugé et condamné par les notaires royaulx en Angoulmois soubzsignez, puis soubz le scel estably aux contraictz en Angoulmois pour le Roy nostre sire, et pour madame la Duchesse d'Angoulesme, par le jugement et condamnation de la court dudict scel, à la juridiction duquel je soubmetz tous mesdictz biens quand ad ce. Faict à Angoulesme, en la maison de mondict notaire le dixiesme de mars mil Ve quatre-vingt-six. (Signé) M. RAVAILLAC, testateur, MORIN (notaire royal), GIBAULD (notaire royal). Le mécontentement de Michel Ravaillac contre son frère s'étant encore augmenté, il fit un second testament[4], dont la teneur suit : Au nom du Père, du Filz et de Saint-Esprit, Amen. Je Michel Ravailhac, procureur au siege présidial d'Angoulmois, sain, par la grace de Dieu, de ma personne et entendement, considérant n'estre chose plus certaine que la mort ne plus incertayne que l'heure d'icelle, ne voulant décedder de ce morlel monde sans disposer des biens qu'il a pieu à Dieu me donner, ay faict et ordonné mon testament et dernière volunté en la forme qui s'ensuyt. Premièrement je recommande mon Ame à Dieu, le créateur, à la benoiste Vierge Marye et a tous les Sainctz et Sainctes de Paradis, afin que Dieu, par son fils Jésus-Christ, en ayt mémoire et miséricorde, et mon décès advenu, veulx estre inhumé en l'église parrochiale Sainct Paul de ceste dicte ville, et sépulture de mes feulx père et mère, sy la comodité le permet, et estre célébré tel nombre de messes et faict tel service que par mes amis sera advisé. Et pour le regard de la disposition de mes biens en cas de décès sans hoirs procréés de loyal mariage, je fais et institue pour mes vrais héritiers en tous et chascuns mes biens meubles et acquestz, et tierce partie de mon bien patrimonial, Pierre et Catherine Ravaillacz, mes frère et sœur, enfans de deffunct maistre François Ravailhac, quand vivoit mon père, et de Jehanne Cousseau, sa femme en secondes nopces, en quelque lieu que les dictz biens soient trouvés, situés et assis ; et advenant le décès de l'ung desquelz sans hoirs légitimes je institue le survivant d'iceux. Et pour exécuteurs de cestuy mon présent testament, j'ai nommé et ordonné maistre François Dufoussé et Vincent Barateau, procureurs au siège présidial d'Angoumois, et François Rousseau, mon cousin, lesquelz je prie et supplie de vouloyr prendre la charge, auxquels, pour l'accomplissement, j'ay obligé et oblige tous et chascuns mes biens desquelz je veulx et autantz qu'ils se puissent emparer jusques à la parfaicte exécution et accomplissement d'icelluy, parce que je révoque tous austres qui seroient trouvés avoir cy-devant esté par moy faictz, et en ay voulu estre jugé et condamné par le notaire royal en Engoulmois soubzsigné juré soubz le scel estably aux contractz à Engoulesme, pour le Roy nostre sire, et madame la duchesse d'Angoulesme, etc. Faict en la ville d'Angoulesme, en la maison dudict notaire, le quinziesme jour de juillet mil cinq cent quatre vingtz huict, avant midy, présantz maistre Jehan Guilhebaud[5], procureur au siège présidial de ladicte ville, et Joseph Fé[6], clerz tesmoingtz signé l'original avecq moy dict notaire. (Signé) J. GUILLEBAUD, M. RAVAILLAC (testateur), J. FÉ, GIBAULD (notaire). Depuis ce dernier testament six mois ne s'étaient pas écoulés que Michel Ravaillac faisait avec la seconde femme de son père le singulier traité dont la teneur suit[7]. Sachent tous que par devant le notaire royal en Angoumois et pour madame la duchesse d'Angoulesme et tesmoingz cy bas nommez, ont estez présentz et personnellement establys en droict Jehanne Cousseau, veuve de maistre Françoys Ravaillac, quand vivoyt procureur au siège présidial d'Angoumois, d'une part ; et maistre Michel Ravaillac, procureur audict siège, demeurant les partyes en ceste dicte ville d'Angoulesme, d'autre part ; laquelle Cousseau, de sa libéralle volunté, a prins en sa maison et compaignye ledict maistre Michel Ravaillac, et icelluy a promis nourryr, traicter et blanchir, le tout bien et convenablement selon son estat et quallité, le tout durant le temps et espace d'ung an ayant commensé dès la feste de Noël dernier et finissant à semblable jour, ledict un finy et révolu et passé, pour le prix et somme de trante escutz sol, payable par demye année et à l'advence de chascune d'elles, etc. Faict en la ville d'Angoulesme en la maison dudict notaire, après midy, ês présances de maistre Jacques Bounet, maistre Mangot Coulland, demeurant en ladicte ville, tesmoingz requis, le douziesme janvier mil cinq cens quatre vingtz neuf. (Signé) J. BOUNET, M. RAVAILLAC, M. COULLAND et GIBAULD (notaire). Quant à Pierre, issu du second lit, il naquit vers 1570 ; vers 1600, on le trouve avec la qualification d'écuyer, titre qui n'est pas encore mentionné dans un acte du 20 avril 1598. D'où lui venait cette noblesse ? Nous avons vu qu'il ne la tenait pas de son père ; d'un autre côté, aucun titre ne fait mention de la charge ou fonction qui aurait pu la lui faire acquérir. Par conséquent, nous ne trouvons qu'une raison a ce titre ; une action d'éclat, un service rendu au Prince. Pierre Ravaillac s'allia à une famille distinguée en épousant, vers 1600, Anne Chauvet, dont les frères, François et Jean Chauvet, sont qualifiés écuyers, sieurs de Fontbelle[8]. En 1602, après l'expropriation du père du régicide, Pierre Ravaillac et sa femme habitaient, à Angoulême, la maison du canton de la Menuserie où celui-ci, leur neveu, était né en 1578[9]. En 1604, Pierre assistait au contrat de mariage de Jehanne Mesnard, sa nièce, avec Jehan Robin ; vers cette époque, il céda à sa sœur germaine Mme Grazillier tous ses droits dans la succession de leur frère consanguin Michel Ravaillac le procureur, aussi ne le voit-on figurer que pour ordre dans la transaction de 1605. En 1606, Pierre et sa femme habitaient le village de la Rochette, paroisse de Vouzan. Il existait au moment de l'attentat commis par son neveu, Car la qualification d'oncle qui figure dans l'arrêt du Parlement ne peut s'appliquer qu'à lui. Il est probable qu'il mourut de douleur et de honte, peu après 1610 ; sa trace disparaissant vers cette époque. Nous connaissons comme issu de son mariage Jean Ravaillac, baptisé en l'église Saint-Paul d'Angoulême le 8 janvier 1602. — Cet acte de baptême se trouve transcrit ci-dessus. Un fils aîné, Isaac-Michel, devait être né de son union. En résumé, en laissant de côté les familles Pichot, Lecomte et Arnauld, avec lesquelles le père du régicide semble n'avoir eu que des relations bien rares, la famille paternelle du régicide se composait, en 1610, en outre de son père : 1° De Catherine Ravaillac, sœur germaine de celui-ci, veuve de Nicolas Mesnard, demeurant à Angoulême, et mère de Pierre Mesnard alors simple praticien ; de Jehan Mesnard, religieux profès de l'abbaye de Saint-Cybard, prieur de Bourg-Charente et peut-être déjà aumônier de ladite abbaye ; et de Jehanne Mesnard, mariée depuis 1604 à sire Jehan Robin, marchand à Angoulême, tous les trois par conséquent, cousins germains du régicide ; 2° De Pierre Ravaillac, écuyer, frère consanguin du père de celui-ci, né vers 1570 : demeurant alors à la Rochette, paroisse de Vouzan, marié vers 1600 à Anne Chauvet de Fontbelle ; et père d'Isaac-Michel et de Jehan Ravaillac, alors âgés d'environ dix ans. Mais bien avant cette année de 1610, le père du régicide ne voyait plus aucun de ses parents ; les difficultés d'intérêt avaient commencé leur division ; la haine n'avait fait que grandir dans l'âme de Jehan Ravaillac en se voyant déshérité par son frère ; ses dérèglements, sa ruine, sa misère avaient éloigné de plus en plus de lui et des siens tous parents et alliés. Le régicide n'avait donc eu certainement que très peu de relations avec ses cousins et parents dans la branche paternelle. |
[1] Tome II, page 1065.
[2] Mme du Massez se nommait Marie (alias Louise) de Luxembourg, fille de Jean de Luxembourg, comte de Brienne, et de Guillmenette de La Marck ; son mari était Bernard de Béon, seigneur de Massez et de Segonzac, baron de Bouteville, gouverneur et lieutenant général pour le roi, en l'absence du duc d'Epernon, au pays d'Angoumois. Aunis, Saintonge, haut et bas Limousin.
[3] Il fut maire d'Angoulême l'année suivante, 1587.
La seigneurie du Portail est paroisse de Vars.
[4] Il forme la pièce X de celles publiées par M. de Fleury.
[5] Nous parlerons de la famille Guillebaud dans le chapitre sixième.
[6] Joseph Fé est sans doute l'auteur tant des Fé de Boisragon que des Fé de Segeville et autres.
[7] Cette pièce forme la onzième de celles publiées par M. Fleury.
[8] Nous parlerons de la famille Chauvet sous le § 2 des notes.
[9] A moins qu'ils n'habitassent la maison qui, sur cette même paroisse Saint-Paul, dans une rue que nous ignorons, avait appartenu à la mère dudit Pierre Ravaillac.