DE LA POLICE ET DE LA VOIRIE À ROME SOUS LA RÉPUBLIQUE

PREMIÈRE PARTIE — LA VOIRIE

CHAPITRE II — AQUEDUCS ET ÉGOUTS.

 

 

§ 1. — AQUEDUCS. - CONSTRUCTION ET FONCTIONNEMENT

Denys d’Halicarnasse (III, 67) dit qu’il n’admire rien plus que trois choses chez les Romains, les routes, les égouts et les aqueducs. Si l’on est d’accord pour taire remonter à Tarquin la création du premier égout, grande est la diversité des opinions sur le premier aqueduc. L’auteur spécial en la matière, Frontin (de aquæd, 1) affirme que jusqu’en l’an 441 de Rome, on n’y but d’autre eau que celle du Tibre, des puits et des fontaines, toutes consacrées.

Pline, le naturaliste, prétend que Ancus Martius aurait commencé l’adduction a Rome de l’eau qui alimenta plus tard l’aqueduc Marcien[1]. Denys (loc. cit.) semble dire que déjà il en existait sous Tarquin, et le jurisconsulte Paul parle d’une action accordée par la loi des douze tables au propriétaire qui aurait éprouvé un dommage causé par un aqueduc[2] ; or, la loi des decemvirs est de l’an 304. Ces textes, sauf celui  de Paul, qu’il faudrait peut-être entendre autrement que d’un aqueduc fait de main d’hommes, paraissent quelque peu légendaires. Quoi qu’il en soit, il n’y eut à Rome, sorts la république, que quatre aqueducs

1° L’aqueduc Appien, commencé en 442, V. C., par Appius Claudius, dans sa censure, où il eut pour collègue Caïus Plautius. Appius fit seul l’aqueduc, dit Tite-Live (IX, 29), son collègue ayant donné sa démission parce qu’il réprouvait le recrutement fait par Appius du Sénat. Mais il ne faut voir lei qu’un de ces récits communs aux annalistes quand il s’agit des Claudii, et il est vraisemblable que le lustre ayant été accompli par les deux censeurs, l’un se vit proroger ses pouvoirs d’une façon anormale pour achever le travail. Cet aqueduc amenait des eaux du territoire de Lucullum et avait une longueur de 11.190 pas (environ 16 kilomètres), dont 11.130 sous terre[3].

2° L’aqueduc de l’Anio, qu’on appela le vieux, quand il y en eut un second du même nom. Il fut commencé en 485 par M’. Curius Dentatus, censeur, collègue de L. Papirius Cursor, qui employa pour payer Ies entrepreneurs le pris de la vente du butin fait sur Pyrrhus. Deus ans après, un sénatus-consulte nomma deux délégués (duumviri aquæ perducendæ) qui furent Dentatus et Fulvius Flaccus ; le dernier procéda seul, son collègue étant mort. L’aqueduc commençait au-dessus de Tibur et sa longueur était d’environ 43.000 pas (64 kilomètres), dont 42.778 sous terre[4].

3° L’aqueduc Marcien. Ln 608, les deux aqueducs précédents ayant subi des avaries de toutes sortes, le Sénat chargea le préteur des pérégrins Q. Martius Rex, de procéder aux réparations, et en même temps, comme l’augmentation de la population exigeait une plus grande quantité d’eau, on lui donna la mission d’amener de nouvelles eaux à Rome ; on mit à sa disposition 804.000 sesterces (environ 177.000 francs) et pour l’imprévu des travaux à exécuter, on prorogea ses pouvoirs d’un an. Puis, il arriva qu’en consultant les livres Sibyllins, pour une raison quelconque, un y trouva fort opportunément pour ceux à qui déplaisait la prorogation des pouvoirs de Marcius, que l’on avait fait fausse route, et que c’était l’eau de l’Anio qu’il fallait amener au Capitole. M. Æmilius Lepidus, le grand pontife, au nom du collège ; en référa au Sénat ; ce parti eut gain de cause d’abord, et on suspendit le mandat ; niais le crédit de Marcius finit par triompher, et ce n’est que quatre ans après le commencement des travaux que Marcius acheva l’aqueduc de son nom. Il commençait a la hauteur du 36ème milliaire de la voie Valérienne (5km,275 de la porte de Rome), à 3.000 à droite en venant de Rome. Sa longueur était de 61.700 pas ½ (90 kilomètres), dont 54.247 ½ sous terre[5].

4° L’aqueduc de Tepula, construit en 627, par les censeurs Cn. Servilius, Cæpio et Cassius Longinus, venait du territoire de Lucullum, il était de très petite importance n’ayant qu’un parcours en pente naturelle jusqu’à Rome. Agrippa, en 719, dériva ses eaux dans un autre aqueduc dont l’eau s’appelait l’eau Julia, mais il eut soin, dans la distribution, de faire en sorte que le nom de Tepula subsistât[6].

Les procédés d’adduction de l’eau variaient suivant la nature du sol à traverser et suivant les obstacles à franchir ; les premiers constructeurs cherchaient, parait-il, faute de connaissances acquises à user surtout de conduites souterraines ; ce mode offrait certains avantages contre le bel et contre la malveillance ; mais, d’autre part, il rendait la surveillance difficile et avait l’inconvénient d’entraîner une baisse progressive du niveau de l’eau jusqu’à l’arrivée à la ville à un tel point que tous les quartiers ne pouvaient avoir d’eau ; il en était ainsi pour les aqueducs Appien et de l’Anio vieux ; l’aqua Tepula avait le niveau le plus élevé[7]. Certains aqueducs nécessitaient des travaux d’art fort importants et pour traverser de profondes vallées, la canalisation passait sur des arches, d’une grande hauteur, quelquefois sur trois rangs d’arches superposées[8]. Dans les endroits on une distribution était nécessaire, on plaçait des réservoirs sur des tourelles nommées castella[9]. La plupart étaient d’une construction fort simple en briques, mais dans la ville on les décorait de colonnes, de statues et de bas-reliefs mis en couleurs, représentant quelquefois un épisode de la construction[10]. Certains réservoirs d’un autre genre se plaçaient soit au commencement, soit à la fin d’un aqueduc ; on les appelait piscina limaria et ils étaient destinés à épurer les eaux limoneuses, telles, par exemple, celles de l’Anio[11].

A l’origine l’eau ne servait absolument qu’aux usages publics et celle même qui débordait des réservoirs ou qui s’échappait des fuites, qu’on appelait caduca[12], était employée pour le nettoyage des égouts[13] ; le surplus était accordé aux foulons et aux établissements de bains, Frontin déplore aussi de voir l’eau si claire du Marcien servir à des usages sordides que sa pudeur se refuse à nommer ; il s’agit probablement de la purge des latrines[14]. Parmi les usages publics, l’eau était employée à arroser le grand cirque pendant les jeux ; l’ordre pouvait en être donné aussi bien par les écules, et c’est ce qui en fait, arrivait le plus souvent, que par les Censeurs[15]. Des concessions aussi étaient faites à certains personnages de marque, sous la condition du consentement des autres, dit Frontin[16]. Quels étaient ces autres, est une question à laquelle M. Mommsen[17] répond par une hypothèse très ingénieuse et très vraisemblable : un tette de Festus fort mutilé[18] rapporte une loi proposée par un certain Ser. Sulpicius inconnu, ordonnant aux habitants des montes et des pagi (districts de la ville sur lesquels nous sommes peu renseignés), de procéder à la répartition ale l’eau (lex rivalicia). Ils formaient entre eux des communautés dont les membres étaient probablement ceux dont le consentement était requis. Ces concessions avaient un caractère strictement personnel et ne passaient à aucun des ayants-cause de leurs titulaires, sauf un cas réservé par un sénatus-consulte, en vertu duquel les maîtres des bains publics conservaient la concession faite à leur établissement et la transmettaient valablement aussi longtemps que la destination des lieux restait la même[19].

Chaque titulaire de concession devait avoir un compteur nommé calix qui servait à contrôler la quantité de l’eau distribuée qui était strictement déterminée. C’était un tube de cuivre de dimensions précises et portant un timbre de jauge (calix signatus)[20]. Le défaut de timbre était imputable au propriétaire, ou à son fermier, l’inexactitude au profit du concessionnaire indiquait la complicité de l’employé des eaux[21]. Ces jauges étaient branchées sur un réservoir (castellum) et la distribution de l’eau était faite par des tuyaux de plomb d’une forme complètement différente de celle en usage chez nous. La section de ces tuyaux était piriforme, ce qui tenait au procédé de fabrication qui consistait dans l’enroulage d’une feuille plate de plomb de manière ; qu’un bord rabattit sur l’autre ; en la serrant, la matière était attirée tiers le haut et se déprimait à partir des extrémités du diamètre d’un cercle déjà formé[22]. Pour ceux qui ne peuvent aller visiter les musées de Rome et de Naples, il est facile de s’en rendre compte à Paris même. Il en existe plusieurs fragments au musée du Louvre qui tous portent une inscription[23]. Des fouilles faites à Lanuvium sur l’emplacement de la villa de l’empereur Antonin le Pieux ont nais à jour une partie d’un tuyau qui a démontré qu’il n’y avait aucune exagération poétique dans la description que fait Stace des bains d’Etruscus :

Nusquam Temesea notabis

Æra sed argento felix propellitur unda

Argentoque cadit, lobriçque nitentibus instal.

il était d’argent pur[24].

Le prix de ces concessions entrait dans le trésor comme un revenu, de sorte qu’en fin de compte, disait Frontin, l’emploi de cette eau servait encore l’intérêt public[25]. Les Censeurs en fonctions, dans les intervalles les édiles, étaient chargés de l’autorisation[26].

Comme pour toutes les propriétés de l’État, l’entretien des aqueducs était adjugé suivant les formes que nous avons déjà vues à propos des édifices publics, mais en outre une condition remarquable était imposée aux adjudicataires ; le nombre de leurs ouvriers travaillant soit hors de la ville, soit à l’intérieur, devait être fixé une fois pour toutes ; leur nom, le genre et le lieu de leur travail devait être inscrit sur les registres publics ; la réception des travaux appartenait naturellement aux Censeurs, pendant qu’ils étaient en fonctions, aux édiles, et chose dont on ne voit aucune raison, parfois aux questeurs à qui, dit Frontin, ce département fut attribué par un sénatus-consulte, sous le consulat de Caïus Licinius et Q. Fabius[27].

La corruption de l’eau aurait eu les plus graves conséquences, aussi une loi y avait-elle paré en condamnant les coupables à une amende de dis milles sesterces et les édiles curules devaient-ils désigner pour chaque circonscription (vicus) deux habitants, propriétaires d’immeubles, chargés de surveiller les fontaines publiques[28].

Toutes ces précautions n’arrivaient pas à empêcher de nombreuses fraudes qui émanaient des agents mêmes du service des eaux. Ils avaient des préférences pour ceux qui savaient employer des arguments de poids et ils se vengeaient de ceux qui faisaient la sourde oreille, augmentant pour les premiers l’orifice du branchement et le diminuant pour les autres[29], ou encore la jauge étant exacte, ils y adaptaient des tuyaux d’un diamètre plus grand que celui prescrit ce qui permettait à l’eau sous pression de  s’y précipiter plus abondamment ; pour réprimer cette dernière fraude, on exigea également le timbrage des tuyaux sur une longueur déterminée à partir du point de départ[30]. Lorsqu’une concession était retirée et donnée à une autre personne, au lieu de se servir de l’ancien branchement, ils en pratiquaient un nouveau, et vendaient l’eau qu ils pouvaient continuer à soutirer par l’ancien[31]. Ils tiraient aussi parti de l’eau qui s’échappait des fuites (puncta) en y adaptant des tuyaux[32].

Il y avait encore à défendre la canalisation contre les constructions trop rapprochées, contre les racines des arbres ; des lois fixaient les distances à observer, mais il parait qu’elles n’étaient pas assez rigoureuses par respect de la propriété puisque sous Auguste de nouvelles dispositions durent y pourvoir[33]. Ce respect de la propriété semble avoir été absolu sous la République ; il n’existait certainement pas de disposition légale sur ce point puisque sous Auguste une loi fut rendue pour autoriser les agents à pénétrer contre cette indemnité dans les propriétés privées où des travaux étaient nécessaires[34]. On ne peut citer sous la République un seul exemple d’expropriation forcée pour cause d’utilité publique ; si sous l’empire, la toute-puissance du prince pouvait déposséder un citoyen, ce n’était qu’une confiscation et non l’application d’un principe de droit et M. Mommsen a raison de déclarer que le droit Romain ignore l’expropriation pour cause d’utilité publique[35]. Même à l’époque où les Censeurs eurent un pouvoir arbitraire sur la fortune et sur l’honneur des citoyens, ils ne pouvaient vaincre la résistance d’un propriétaire : ainsi les Censeurs M. Emilius Lepidus et M. Fulvius après avoir fait séparément d’immenses travaux, voulant, en mettant en commun le surplus de leurs crédits, faire un aqueduc, adjugèrent l’acquisition à faire de l’eau et les travaux de canalisation ; la chose échoua à cause du refus de M. Licinius Crassus de laisser traverser son fonds[36]. Si l’on ne relève pas plus souvent des faits de ce genre c’est que telle n’était la marche suivie : le Censeur s entendait préalablement avec un entrepreneur et lorsque celui-ci avait obtenu à l’amiable tous les consentements voulus, alors seulement il était procédé aux enchères à une adjudication de pure forme ; si l’entrepreneur n’atteignait pas le but, la chose restait ignorée.

Dès les premiers temps de l’Empire, Agrippa, dans sa célèbre édilité, au lieu de suivre l’usage, fit exécuter lui-même par ses esclaves (familia) qu’il divisa en catégories répondant aux différents genres d’ouvriers d’immenses travaux. Après sa mort le système subsista et à ce groupe d’esclaves qu’il légua à l’État vint s’adjoindre une véritable armée d’esclaves appartenant à César Auguste[37]. C’est ainsi que Rome fut dotée d’un réseau de quatorze aqueducs dont certains eurent des voûtes de dimensions telles qu’un homme y eût passé à cheval[38] ; ils déversaient dans la ville une telle quantité d’eau que Strabon les compare à autant de fleuves. Quel est l’homme, s’écrie Pline[39] dans l’enthousiasme, qui, voyant ces eaux sortir de terre après avoir traversé monts et franchi vallées, et s’épandre de toutes parts dans les villas, dans les jardins, dans les bains et, en maints endroits, jaillir de fontaines bellement ornées, n’avouera que c’est la merveille la plus grande du monde ?

 

§ 2. — ÉGOUTS

Paul Diacre dans son épitomé de Festus donne deux étymologies absolument opposées du mot cloaca ; il le fait venir d’abord de colluere laver et ensuite du verbe cloacare qui, selon lui, veut dire souiller. Il est évident qu’il faut renverser sa dernière proposition et dire que cloacare vient de cloaca qui vient lui-même de colluere ou plutôt du grec κλύζω laver.

Le plus ancien égout, de Rome fut celui qu’on désignait sous le nom de cloaca maxima ; il fut construit par Tarquin l’ancien pour dessécher les marais du Velabrum[40] et les terres situées entre le Palatin et le Capitole, lorsqu’il voulut élever le grand Cirque (Circus maximus) et créer une vaste place pour le Forum[41]. Ce fut un travail gigantesque qui dura un grand nombre d’années ; il fut fait au moyen des corvées des plébéiens et il parait qu’il offrait tant de dangers et les occupait depuis un si Ion, temps que le roi dut frapper leur imagination, pour arrêter les suicides innombrables en faisant exposer sur des croix les cadavres de ceux qui y cherchaient la fin de leurs peines[42]. Cet égout se composait de canaux souterrains formés par trois arches concentriques ; les pierres, comme dans les constructions étrusques s’emboîtaient les unes aux autres sans être reliées par du ciment. Pline admirait qu’après huit cent ans ces constructions fussent encore debout et solides malgré tant de causes de destruction, il ne prévoyait pas que deux mille ans plus tard il en subsisterait encore une partie considérable. On peut aussi se rendre compte de l’exactitude de l’assertion du même auteur sur la largeur des voûtes capables d’après lui de donner passage à une voiture fortement chargée de foin[43] car la bouche qui ouvre sur le Tibre prés de l’emplacement du pont Sublicius se voit encore et son diamètre est de plus de 4 mètres. Chaque pierre a environ 1 mètre sur 1 m. 75. On peut se faire une idée des sommes qu’à coûté cet égout, dit Denys (III, 67) en se reportant au prix payé pour des réparations qu’avaient nécessitées des obstructions et des dégradations provenues de négligence : Caïus Aquilius affirme que les censeurs firent des marchés s’élevant à 1.000 talents (soit environ cinq millions et demi de francs). On comprend, devant le risque de réparations aussi onéreuses, que l’entrepreneur de travaux qui en était adjudicataire à l’époque où Scaurus fit transporter une masse énorme de colonnes pour les faire placer dans son théâtre lui ait demandé le versement d’une caution préalable pour le danger éventuel d’un tel poids au-dessus des égouts (cautio damni infecti).

Quand la ville prit de l’extension et que les différents monts qui composèrent la ville définitive y entrèrent, il y eut lieu de faire de nouveaux égouts. Ce furent naturellement les censeurs qui passèrent les marchés. Ainsi pour l’Aventin et d’autres lieux qui, en 568 V. C. en étaient encore dénués, les censeurs M. Porcius Cato et L. Valerius firent construire des égouts avec une allocation spéciale, qui leur servit aussi à faire le curage de ceux qui existaient déjà[44]. On arriva ainsi à avoir un réseau d’égouts au nombre de sept descendant de chaque colline et se réunissant dans une artère centrale. Comme pour les aqueducs ce fut encore Agrippa qui compléta cette couvre en faisant passer dans chacun d’eux un courant d’eau très rapide qui emportait toutes les immondices[45].

Suétone (Auguste, 37) attribue à Auguste le création des curatores alvei Tiberis qui le furent aussi cloacarum, mais c’est une erreur car il résulte d’inscriptions[46] qu’Auguste lui-même avait occupé cette charge. Quoi qu’il en soit ces curateurs remplacèrent les édiles pour la surveillance des égouts.

 

 

 



[1] Pline, Histoire naturelle, XXXI, 3.

[2] Digeste, XLIII, 8, l. 5.

[3] Frontin, de aquæd., 5.

[4] Frontin, de aquæd., 6.

[5] Frontin, de aquæd., 7.

[6] Frontin, de aquæd., 8.

[7] Frontin, de aquæd., 18.

[8] Frontin, de aquæd., 15, in fine.

[9] Frontin, de aquæd., 25, in fine.

[10] Frontin, de aquæd., 10.

[11] Frontin, de aquæd., 15.

[12] Frontin, de aquæd., 110 et 94.

[13] Frontin, de aquæd., 111.

[14] Frontin, de aquæd., 91, in fine.

[15] Frontin, de aquæd., 97.

[16] Frontin, de aquæd., 94 in fine.

[17] Droit public Romain, VI, p. 129, n° 1.

[18] Sifus [usurpatum est pro tub] is ipsis id quod Græ [ce dicitur σίφων. In le]ge rivalicia sic est [quæ lata fuit, rogant]e populum Ser. Sulpicio... [Mon]tani paganive si[fis aquam dividunto] donec eam inter se [diviserunt prætor]is judicatio esto.

[19] Frontin, de aquæd., 107 et 108.

[20] Frontin, de aquæd., 36.

[21] Frontin, de aquæd., 112.

[22] Frontin, de aquæd., 25 : plumbea lamina plana XV digitorum latitudinem habens circumacta la rotundum hune fistulæ modum efficiat. Sed hoc incertum est quoniam cum circumagitur, sicut interiore parte attrahitur, ita per illam quæ foras spectat extenditur. Ce que Frontin trouve incertain, la suite le fait voir, c’est la capacité ainsi obtenue, mais il ne discute pas le procédé de fabrication.

[23] Une entre autres : PELLISEVERIDIADVMENIANICAESPRINCIV, c’est-à-dire en toutes lettres et en ajoutant un O et en transformant la seconde des L en I. Opelii Severi Diadumeniani Cæsaris principes juventutis. Elle concerne le jeune Diadumène (Ætius Lampride, vita. 2 : puerulus Diadumenus) associé à l’empire par son père Opilius Macrin. Opelius pour Opilius se trouve dans d’autres inscriptions (Gruter, p. 271 n° 5) ainsi que Diadumenianus (loc. cit.) Il est d’ailleurs aisé d’expliquer le changement du dernier nom. Lampride (Vita 6) nous dit que ce n’était pas comme prénom, mais comme nom que Diadumène avait pris Antoninus. Par une fausse idée de l’usage de rappeler pour les adoptés leur ancien nom gentilice en le modifiant par une terminaison en antes, Diadumène a fait de son nom : Antoninus Diadumenianus, pour se donner comme appartenant à la famille d’Antonin. Il savait sans doute que Octavius était devenu Julius Octavianus. Æmilius, le fils de Paul-Émile, Cornelius Scipio Æmilianus, etc. ; le nom de Severus fait difficulté, car c’est Macrin qui se l’était attribué, ainsi du reste que celui d’Antoninus (Capitolin, vita. 2) mais on peut supposer que Diadumène l’avait pris aussi, car il portait ceux de Pius, Marcus, et Verus, et Severus est peut-être une erreur pour Verus. Antoninus devait sûrement dans l’inscription précéder Opelius — Musée, Salle des bronzes antiques. Monuments épigraph. sans n° de catalogue.

[24] Stace, Sylves, I, 5, v 47 ; et 5. Le fragment trouvé à Lanuvium pèse 40 livres. (Anth. Rich. Dict. des ant. gr. et rom., v° fistula.)

[25] Frontin, De aquæd., 94-95.

[26] Frontin, De aquæd., 95.

[27] Frontin, De aquæd., 96.

[28] Frontin, De aquæd., 97.

[29] Frontin, De aquæd., 105.

[30] Frontin, De aquæd., 112.

[31] Frontin, De aquæd., 112.

[32] Frontin, De aquæd., 114.

[33] Frontin, De aquæd., 127.

[34] Frontin, De aquæd., 125.

[35] Droit public Romain, VI, 135, n. 2.

[36] Tite-Live, XL, 51.

[37] Frontin, De aquæd., 125.

[38] Procope, De ædificiis.

[39] Histoire naturelle, XXXVI, 15 in fine.

[40] Ce marais devait cependant avoir une certaine profondeur d’eau car Varron (De ling. lat., V) fait venir son nom de Velabrum de ce qu’on y allait en bateau à voiles : Palus fuit in minore Velabro a quo quod ibi vehebantur lintribus, velabrum. — Quelques lignes plus loin il rapporte une curieuse tradition sur un lieu voisin de la cloaca maxima nommé Doliola, où il était défendu de cracher, soit par respect de morts enterrés jadis en ce lieu, soit par la consécration opérée par l’enfouissement d’objets religieux ayant appartenu à Numa Pompilius.

[41] Denys d’Halicarnasse, III, 67.

[42] Pline, Histoire naturelle, XXXVI, 15.

[43] Pline, Histoire naturelle, XXXVI, 15.

[44] Tite-Live, XXXIX, 44.

[45] Pline, Histoire naturelle, XXXVI, 15.

[46] Orelli-Henzen 5011. Fabricius (Roma) cite aussi une inscription relevée sur une borne terminale qui constate que cette borne a été posée par des curatores riparum et alvei Tiberis ex Senatus Consulto, tandis que les inscriptions de sous Auguste portent ex auctoritate imp.