[note 1] — Il n’y a pas grand intérêt à identifier le meurtrier d’Alexandre, personnage désigné sous divers noms, Zabel (Joseph., XIII, 4, 8), Zabdiel (I Macchabées, 11, 17), dont le sens, traduit en grec, donne pour équivalent Dioclès. D’après Diodore (XXXII, 9 d), Dioclès, dynaste d’Abæ en Arabie, qu’Alexandre avait confié la garde de son fils; et cependant, d’après Diodore (XXXIII, 4 a), c’est un autre dynaste arabe, Iamblichos, qui avait (un peu plus tard ?) l’enfant en dépôt. Mais, d’après I Maccabées, 11, 39, quand Tryphon se mil on (mile d’un prétendant à opposer à Démétrios II, il alla trouver l’Arabe Emalchuel, qui nourrissait Antiochos fils d’Alexandre, le même que Josèphe (A. J., XIII, 5, 1) appelle Malchos. Dans le système de Diodore, la tutelle de l’enfant aurait passé de Dioclès à Jamblique. Pourquoi ? Il semble bien que, si Dioclès avait trahi le père, il aurait aussi livré ou tué le fils. On peut se dispenser d’improviser là dessus des conjectures. Le récit des historiens juifs, qui ne confondent pas le traître et le fidèle gardien, est plus simple que le rapprochement hasardeux des fragments de Diodore. On a des monnaies du roi nabatéen Malchos Ier, taillées suivant, l’étalon ptolémaïque (HEAD, Hist. num., p. 683). Quant à Diodote, il est certain, d’après les auteurs juifs, que ce Diodote Tryphon avait été au service d’Alexandre Bala (I Macchabées, 11, 39) comme général (στρατηγός, Joseph., XIII, 5, 1) et non pas δοΰλος τών βασιλέων, comme le dit Appien (Syr., 58) exagérant ou comprenant mal l’expression de Tite-Live (Diodoto cuidam uno ex subjectis, Epit., 52). Ce qui fait douter de l’identité du personnage, c’est uniquement que les textes le présentent un peu connue un inconnu, un certain Diodote, un certain Tryphon. Ce dédain souligne simplement le contraste entre l’origine quelconque et l’insolente fortune de l’usurpateur. |