HISTOIRE DES LAGIDES

TOME TROISIÈME. — LES INSTITUTIONS DE L'ÉGYPTE PTOLÉMAÏQUE. - PREMIÈRE PARTIE

 

BIBLIOGRAPHIE.

 

 

Il m’a paru utile de reproduire ici quelques indications bibliographiques empruntées à la liste mise en tête du premier volume, en y ajoutant des suppléments, surtout papyrologiques, que j’ai expressément réservés (ci-dessus, t. I) pour le troisième volume, et omettant à dessein les publications consacrées exclusivement à l’époque romaine ou aux fragments littéraires.

A. Papyrus et ostraka.

A. PEYRON, Papyri græci Regii Musei Ægyptii Taurinensis editi atque illustrati : treize documents d’époque ptolémaïque, cités comme Pap. Taur., d’après le tirage à part de deux articles précités en date de 1826 (I, pp. 1-180) et 1827 (II, pp. 1-80). — Papiri greco-egizj di Zoide, dell’ I. R. Museo di Vienna (Memor. d. R. Accad. di Torino, XXXIII), cités d’après le tirage à part en date de 1828 (pp. 1-43) : deux documents, également d’époque ptolémaïque, publiés auparavant par Petrettini (1826), reproduits arec corrections par C. Wessely, Die griech. Papyri Kaiserl. Sammlung Wiens, dans les Jahresber. des KK. Franz-Joseph Gymnas. in Wien (t. III. IV, pp. 1-28), 1885.

B. PEYRON, Papiri greci del Museo Britannico di Londra e della Biblioteca Vaticana, tradotti ed illustrati. Torino, 1841 (tirage à part des Memor. d. R. Accad. di Torino) : environ vingt pièces, concernant exclusivement les reclus du Sérapeum de Memphis.

C. LEEMANS, Papyri græci Musei antiquarii publici Lugduni Ratavi. I. Lugd. Batav., 1843 : une vingtaine de documents, la plupart d’époque ptolémaïque, cités comme Pap. Leid.

W. BRUNET DE PRESLE, Notices et Textes des papyrus grecs du Musée du Louvre et de la Bibliothèque impériale, publication préparée par feu M. Letronne (Notices et Extraits des Mss., t. XVIII, 2 [1865], pp. 1-506) : documents (71 pièces) presque tous d’époque ptolémaïque, cités Pap. Par.

U. WILCKEN, Actenstücke aus der königlichen Bank zu Theben in den Museen von Berlin, London, Paris (Abh. der Berlin. Akad., 1886. Anhang, pp. 1-68) : textes (I-XII) et commentaire.

Les recueils énumérés jusqu’ici ne contiennent que des papyrus achetés au hasard par des voyageurs aux indigènes et souvent désignés par les noms des collectionneurs : papyrus Anastasy, Casati, Drovetti, Passalacqua, Minutoli, Grey, Salt, Sakkakini, etc. C’est sur ces documents que s’est exercée pendant soixante ans l’érudition des précurseurs dont Lumbroso a enregistré les travaux dans la Préface de ses Recherches. Les fouilles méthodiques entreprises depuis sur divers points ont fourni une ample moisson de textes dont la publication se poursuit et est loin d’être achevée.

The Flinders Petrie Papyri, with transcriptions, commentary and Index by Rev. John P. Mahaffy : recueils annexés aux dissertations (On the Fl. Petr. Pap.) faisant partie des Cunningham Memoirs (n° VIII, IX, XI) publiés par la Royal Irish Academy. Dublin, I, 1891. II, 1893. III, 1905. Le tome III, daté de juin 1905, contient en majeure partie des révisions de textes publiés dans les deux premiers et des morceaux inédits arranged, deciphered, and explained by Prof. Smyly. L’ouvrage, consacré exclusivement à l’époque ptolémaïque (de Philadelphe à Epiphane) est cité Pap. Petr. Les papyrus proviennent des fouilles de Gourob au Fayoum, et on les désigne parfois en bloc sous le nom de papyrus de Gourob.

Ægyptische Urkunden aus den königlichen Museen zu Berlin. — Griechische Urkunden. Bd. I-IV, 1-3, Berlin, 1892-1905 : publication de textes autographiés dirigée par Wilcken et citée BGU. L’époque ptolémaïque n’y est représentée que par les n°’ 9921012, publiés en 1903 par Schubart.

Greek Papyri in the British Museum, Catalogue with texts, edited by F. G. Kenyon, printed by order of the Trustees. London, I, 1893. II, 1898. Le premier volume intéresse l’époque ptolémaïque par un petit nombre de documents, la plupart relatifs aux reclus du Sérapeum et déjà publiés par Forshall (1839) et B. Peyron. Dans le second, une dizaine de fragments du IIe siècle a. C. Recueil incommode à citer, à cause des variantes d’usage (Catal. ou Pap. Brit. Mus., ou Pap. Lond.), et surtout parce que l’éditeur a maintenu les numéros officiels du Catalogue en les dispersant dans son classement analytique.

The Revenue Laws of Ptolemy Philadelphus, edited from a greek papyrus in the Bodleian library, with a translation, commentary and Appendices by B. P. Grenfell, and an Introduction by the Rev. J. P. Mahaffy. Oxford, 1896 (253 pp. 4°). Ouvrage cité Rev. Laws ou Rev. Pap. et appelé communément Papyrus des Revenus. On a la certitude que ce document mémorable, acheté au Caire, provient du Fayoum.

An Alexandrian erotic fragment and other greek Papyri chiefly Plolemaic, edited by Bernard P. Grenfell. Oxford, 1896. Greek Papyri, Series II. New classical fragments and other greek and latin Papyri, edited by Bernard P. Grenfell and Arthur S. Hunt. Oxford, 1897. Appartiennent à l’époque ptolémaïque les le" 9-44 (sur 70) dans le tome I et les n° 14-39 (sur 113) dans le tome II. Les deux séries sont citées Pap. Grenf., I et II.

The Oxyrhynchos Papyri, edited by B. P. Grenfell, A. S. Hunt and J. G. Smyly. London, I, 1898. II, 1899. III, 1903. IV, 1904. Le recueil contient beaucoup de fragments littéraires et intéresse à peine, par trois documents mutilés (II, n. 136 a-c), l’époque ptolémaïque.

A. BOTTI, Papyrus ptolémaïques du Musée d’Alexandrie (Bull. de la Soc. archéol. d’Alexandrie, II, [1899], pp. 65-73).

J. NICOLE, Les Papyrus de Genève, fasc. I-II. Genève, 1896-1900. Publication autographiée, où, sur quatre-vingts numéros, deux seulement (20-21) datent de l’époque ptolémaïque.

Fayûm Towns and their Papyri, by B. P. Grenfell and A. S. Hunt, publication de l’Egypt Exploration Fund. London, 1900. Les prolégomènes contiennent l’historique des découvertes papyrologiques au Fayoum, des fouilles de 1895-6, et l’inventaire des monnaies qui en sont sorties, par Grenfell, Hogarth et Milne. En appendice, cinquante ostraka de l’époque romaine. L’époque ptolémaïque y est peu représentée (n° 11-18 b, sur 366 pièces).

The Amherst Papyri, an account of the greek papyri in the collection of the Right Hon. Lord Amherst, by B. P. Grenfell and A. S. Hunt. London, I, 1900. II, 1901. Les documents de l’époque ptolémaïque n’occupent que les n° 28-62 du tome II.

The Tebtunis Papyri, Part. I, edited by Bernard P. Grenfell, Arthur S. Hunt and J. Gilbart Smyly. London, 190-2 (674 pp. 4°), La publication forme le vol : I des travaux d’archéologie gréco-romaine de l’University of California, qui, avec les fonds fournis par Mrs Phoebe A. Hearst, a fait les frais des fouilles exécutées à Umm-el-Baragât durant l’hiver de 1900-1901. Ce recueil (n° 5-124 en texte, 125-261 en analyse), entièrement consacré à l’époque ptolémaïque (à partir de la fin du règne d’Évergète II), est d’importance capitale pour notre sujet, qu’il a renouvelé en bien des parties, surtout en ce qui concerne l’exploitation du domaine royal. Les textes sont traduits, pourvus de commentaires, et mis en œuvre dans les Appendices (pp. 538-603) : Deux autres parties — à paraître — porteront sur l’époque romaine.

Les Papyrus de Magdola, publiés par P. Jouguet et G. Lefebvre (BCH., XXVI [1902], pp. 1-6, 95-12,8 ; XXVII [1903], pp. 174-205) : quarante et un documents de l’époque ptolémaïque (règnes de Évergète Ier et de Philopator). A paraître prochainement : Papyrus grecs, provenant de Medinet-Ghôran et d’Ellahoûn (époque ptolémaïque), publiés par la conférence de papyrologie de l’Université de Lille, sous la direction de P. Jouguet, adoptant pour référence la rubrique Pap. Lille.

S. DE RICCI, Papyrus de Pathyris au Musée du Louvre (Archiv f. Ppf., II [1903], pp. 313-320).

Catalogue général des Antiquités égyptiennes du Musée du Caire. N° 10001-10869, Greek Papyri, by B. P. Grenfell and A. S. Hunt. Oxford, 1903 (en analyse) : quelques textes (Ptolemaic papyri in the Gizeh Museum) ont été publiés en 1900-1902 dans l’Archiv f. Ppf., I, pp. 57-66. II, p. 79-85.

E. J. GOODSPEED, Greek papyri from the Cairo Museum together with papyri of Roman Egypt front American collections (Decenn. Publ. of the University of Chicago, V [1904]). Sur trente numéros, sept seulement (3-9) intéressent l’époque ptolémaïque.

Th. REINACH, Papyrus grecs et démotiques recueillis en Égypte et publiés par Th. Reinach, avec le concours de W. Spiegelberg et S. de Ricci. Paris, 1905 (textes, traductions et commentaires). Sur 58 textes grecs, 40 appartiennent à l’époque ptolémaïque, ainsi que les 7 textes démotiques.

La publication des textes démotiques — papyrus et ostraka — n’a été jusqu’ici que fragmentaire et comme livrée au hasard, c’est-à-dire au gré des rares érudits capables de les transcrire et traduire. On en trouve un grand nombre, d’époques très diverses, traduits dans les ouvrages et articles de E. Révillout (ci-après) ou groupés, avec texte et traduction, dans sa Nouvelle Chrestomathie démotique (Paris, 1878 : XII-160 pp. 4°) et sa Chrestomathie démotique, rédigée plus têt, mais parue plus tard (Paris, 1880 : CLXVII-504 pp. 4°), qui forme les fasc. 13-16 (tome IV) des Études Égyptologiques. Ces deux Recueils, qui contiennent ensemble plus de soixante documents (autographiés) provenant des collections de Paris, Berlin, Vienne, Turin, et tous (sauf trois du règne de Darius) d’époque ptolémaïque, ont largement ouvert la voie frayée par H. Brugsch. Le projet de Corpus Papyrorum Ægypti, par E. Révillout et A. Eisenlohr, parait abandonné. Ont paru quatre fascicules : I, 1-2. Papyrus démotiques du Louvre. Paris, 1885-1891 (quinze numéros, dont onze de l’époque ptolémaïque, traduits ou analysés) ; II, 1. Papyrus démotiques du British Museum. Paris, 1888 (sept numéros, d’époque ptolémaïque) ; III, 1. Papyrus grecs du Louvre. Paris, 1892 (ne contient que le plaidoyer de Hypéride contre Athénogène).

La publication méthodique des papyrus de Berlin et de Strasbourg — transcription et traduction — est due à W. Spiegelberg :

Demotische Papyrus aus den königlichen Museen zu Berlin, mit erläuterndem Texte, von W. Spiegelberg. Leipzig u. Berlin, 1902. Sur 34 n°, seize (6-21) appartiennent à l’époque ptolémaïque.

Die demotischen Papyrus der Strassburger Bibliothek, von W. Spiegelherg. Strassburg, 1902, (une trentaine de pièces, dont quatorze d’époque ptolémaïque).

Les ostraka ou tessons de poterie sont presque tous des reçus en langue grecque ou indigène, délivrés soit par des banques, soit par des particuliers, datés et signés. Nous n’avons pas à nous occuper des textes de l’époque pharaonique, comme ceux que publie le Musée du Caire (Ostraca, n° 25001-25385, par G. Daressy, Le Caire, 1901), mais seulement des textes grecs. Quelques spécimens de ces tessères ont été d’abord annexés à divers recueils de papyrus (Voyez l’historique de la découverte, de la dissémination et des publications partielles des ostraka, depuis 1822 jusqu’à nos jours, dans Wilcken, Ostraka, I, pp. 20-57).

La publication complète de tous les ostraka de langue grecque apportés en Europe et connus en 1899 a été menée à bonne fin par Wilcken, qui a réuni jusqu’à 1638 n° (dont 31 ajoutés dans le tome I des Ostraka et catalogués p. 858) épars dans les collections de Berlin, de Leide, de Paris et de Londres. Les textes, classés par ordre topographique, forment le second volume des Griechische Ostraka eus Ægypten und Nubien, ein Beitrag zur antiken Wirtschaftgeschichte, Leipzig und Berlin, 1899. Cette contribution à l’histoire économique de l’Égypte ptolémaïque et romaine — matière du premier volume (860 pp. 8°) — est une œuvre magistrale, et c’est à elle que je renvoie perpétuellement, dans les chapitres consacrés aux finances, lorsque je cite Wilcken sans autre indication que la tomaison et la page. Les taxes (218 espèces !) y sont inventoriées par ordre alphabétique, indifféremment d’époque ptolémaïque et romaine (pp. 130-404), classées ensuite par ordre analytique (pp. 405-410) et mises en œuvre, avec l’appoint des papyrus, des monnaies et des mesures, dans les études qui occupent la moitié du volume (p. 422-829) et forment un tableau de l’administration financière de l’Égypte ptolémaïque et romaine aussi complet qu’il pouvait être avant la publication des papyrus de Tebtynis.

Les publications nouvelles de papyrus, ostraka (et inscriptions) de langue grecque sont enregistrées au fur et à mesure dans l’organe spécial fondé en 1901 par Wilcken, Archiv für Papyrusforschung und verwandte Gebiete (Leipzig, 1901-1905), qui en est à son troisième volume, et dans un recueil concurrent dirigé par C. Wessely, Studien zur Palaeographie und Papyruskunde (Leipzig, 1901-1905). Elles sont encore recensées dans diverses Revues sous forme de Bulletins ou Chroniques papyrologiques par des savants comme P. Viereck, N. Hohlwein, P. Jouguet, S. de Ricci, etc.

Enfin, des inventaires spéciaux permettent d’embrasser d’un coup d’œil l’ensemble de toutes les publications papyrologiques de langue grecque et latine, depuis la publication initiale de N. Schow en 1788 jusqu’en 1905. Les documents connus en 1901 ont été classés par ordre chronologique (époque ptolémaïque, romaine, byzantine) et par ordre analytique (pétitions, contrats, testaments, etc.) dans un General Register der griechischen und lateinischen Papyrusurkunden aus Ægypten que Wilcken a placé en tête de l’Archiv (I, pp. 1-29). L’éminent papyrologue s’apprête à nous donner, sous le titre Urkunden der Ptolemäerzeit, une réédition complète des papyrus publiés avant ceux de Flinders Petrie, avec un recensement et classification de tous les papyrus ptolémaïques aujourd’hui connus. Le premier volume (sous presse) contiendra les textes memphitiques ; le second, les textes de la Haute-Égypte. Je ne puis que regretter, pour ma part, de n’avoir pas eu à ma disposition un guide aussi précieux, qui m’eût singulièrement facilité la recherche et le triage des documents.

Les publications de documents et de tous ouvrages utilisant les textes papyrologiques ou tessères, antérieures au 1er janvier 1905, sont inventoriées, les sources par ordre topographique de leur διασπορά, les études par ordre de sujets traités (Grammaire, Histoire, Administration et Armée, Religion, Impôts, Droit, etc.), dans La Papyrologie grecque : Bibliographie raisonnée, de N. Hohlwein (Louvain, 1905 : 175 pp. 8°), tirage à part d’articles insérés dans le Musée Belge (tomes VI-IX, années 1902-1905).

Nous avons maintenant des boussoles pour naviguer sur cette mer.

B. Inscriptions.

Aux Recueils énumérés dans la Bibliographie du tome I je n’ajouterai que deux publications parues depuis, à savoir :

W. DITTENBERGER, cité OGIS., c’est-à-dire Orientis Græci Inscriptiones selectæ. I, Leipzig, 1903. Ce ne sont pas des inscriptions nouvelles, mais des textes épigraphiques classés dans un ordre nouveau, l’ordre historique, et abondamment commentés. Le Regnum Lagidarum comprend 198 inscriptions (pp. 46-283) ; le Regnum Seleucidarum, 52 inscriptions (pp. 318-426) ; le Regnum Attalidarum, 75 inscriptions (pp. 426-544) ; les Regna Asiana minora, 90 inscriptions (pp. 544-640). Le tome II (1905) est consacré à l’Orient sous la domination romaine.

Greek Inscriptions, by J. G. Milne, London, 1905. Recueil faisant partie du Catalogue général du Musée du Caire, n° 9201-9400, 26001-26123, 33001-33037.

Les inscriptions nouvelles ou rectifiées intéressant l’Égypte ptolémaïque sont recueillies et commentées dans l’Archiv ci-dessus mentionnée par Max L. Strack, Inschriften ans ptolemäischer Zeit (Archiv f. Ppf., I, pp. 200-210. II, pp. 537-561. III, pp. 126-139), au total actuel 97 numéros. A ajouter : O. Rubensohn et L. Borchardt, Griechische Bauinsrhriften ptolemäischer Zeit auf Philæ (Archiv f. Ppf., III, pp. 356-366). Un certain nombre de ces inscriptions sont reproduites dans l’Appendix du tome II du recueil précité de Dittenberger (pp 724-743). Je rappelle à ce propos que les inscriptions citées Strack, n. x, figurent dans la Sammlung griechischer Ptolemäer Inschriften (174 n°) formant appendice à la Dynastie der Ptolemäer, publiée en 1897.

Du côté des textes de langue indigène, les collections se sont enrichies depuis la publication du Thesaurus Inscriptionum Ægyptiacarum de H. Brugsch (Leipzig, 1883-1891).

K. SETHE, Hieroglyphische Urkunden der gr.-röm. Zeit. Heft. I-II : Historisch-biographische Urkunden aus den Zeiten der makedonischen Könige und der beiden ersten Ptolemäer, Leipzig, 1904 (forment le t. II des Urkunden des Ægyptischen Altertums, publiées sous la direction de G. Steindorff).

Dans le Catalogue général du Musée de Caire déjà cité figurent :

Die demotischen Inschriften, von W. Spiegelberg, I, (n° 30601-31166), Leipzig, 1904.

Stèles hiéroglyphiques ptolémaïques et romaines, par Ahmed Bey Kamal, t. I-II (n° 22001-22208), Le Caire, 1904-1905. La publication contient 239 inscriptions (dont 28 de l’époque romaine).

C. Ouvrages divers.

Pour les ouvrages antérieurs à 1895, voir l’Appendice bibliographique ajouté par G. Lumbroso à la seconde édition de l’Egitto dei Greci e dei Romani (Roma, 1895) sous le titre : Progressi della Egittologia greco-romana dal 1868 al 1895 (pp. 243-293).

Les dissertations relatives à l’histoire proprement dite, parues pendant ou depuis la publication de tues deux premiers volumes, seront plus à leur place dans les Addenda, où elles pourront être analysées ou discutées.

En ce qui concerne les institutions, j’avertis seulement que les renvois à Lumbroso, sans autre indication, visent son œuvre capitale, qui a fait époque et garde encore aujourd’hui sa valeur, les Recherches sur l’économie politique de l’Égypte sous les Lagides (Turin, 1870) : ouvrage couronné en juillet 1869 par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Un mémoire soumis au même concours a été imprimé plus tard : F. Robiou, Mémoire sur l’économie politique, l’administration et la législation de l’Égypte au temps des Lagides, Paris, 1873 Du même auteur, la thèse Ægypti regimen quo animo susceperint et qua ratione tractaverint Ptolemæi, Rhedonis, 1852.

Sur l’administration des finances à l’époque ptolémaïque, esquissée dans son ensemble, avec l’appoint des textes publiés depuis les Ostraka de Wilcken, a paru le Mémoire précis et sobrement documenté de :

H. MASPERO, Les finances de l’Égypte sous les Lagides, Paris, 1903 (252 pp. 8°).

Une partie très importante des institutions de l’Égypte gréco-romaine, l’organisation du clergé desservant les cultes indigènes et helléniques, ses rapports, financiers et autres, avec l’État, est le sujet traité et fouillé en tous sens dans un ouvrage en cours de publication :

W. OTTO, Priester und Tempel im hellenistischen Ægypten, ein Beitrag zur Kulturgeschichte des Hellenismus. Bd. I. Leipzig, 1905 (418 pp. 8°). Une partie de ce volume (pp. 133-199) a paru en 1904, comme thèse de doctorat de l’Université de Breslau, sous le titre Die Organisation der griechischen Priesterschaft im hellenistischen Ægypten. Le second et dernier volume est sous presse. L’auteur avertit qu’il comprend dans la période hellénistique les siècles de domination romaine jusqu’à l’invasion arabe.

Je n’ai pas jugé à propos de reproduire ici, encore moins d’allonger la liste des monographies signalées dans les notes du présent volume et du suivant. Il m’a même été impossible, ne fût-ce que brevitatis causa, d’épuiser celle des articles sortis de la plume féconde et primesautière de E. Révillout, la plupart insérés dans les onze volumes de la Revue Égyptologique (1880-1904) dont il est le directeur et principal rédacteur. Je mentionnerai seulement, pour interprétation de références abrégées, deux de ses ouvrages dans lesquels une assez large place est faite aux institutions de l’époque ptolémaïque : Mélanges sur la métrologie, l’économie politique et l’histoire de l’ancienne Égypte, Paris, 1895 (522 pp. autographiées). — Précis du droit égyptien comparé aux autres droits de l’antiquité, Paris, 1903 (1561 pp. en 2 vol., sans Table des matières ni Index quelconque), volumineux ouvrage appelé Précis sans doute parce que l’auteur a voulu y condenser et organiser la substance de quantité d’articles et de livres publiés par lui sur diverses questions de droit égyptien. C’est une discipline où il est juste de reconnaître qu’il a joué le rôle d’initiateur et garde encore le monopole des vues d’ensemble. A travers une foison de textes traduits pour la première fois de l’hiéroglyphique, du démotique, du copte au besoin, du grec aussi, — trop souvent sans indication précise d’origine ; — le savant polygraphe ouvre des chemins nouveaux où les profanes, réduits aux langues classiques et habitués à une méthode plus sévère, ne peuvent le suivre qu’avec circonspection.

C’est dans le quatrième volume que nous aurons le plus souvent recours à son aide : on peut voir dans celui-ci que la plupart des noms des prêtres et prêtresses du culte dynastique sont extraits des documents publiés par lui dans ses Chrestomathies ou dans la Revue Égyptologique.