Plus de deux ans se sont écoulés depuis la publication du deuxième volume de cette Histoire. Il est inutile de dire pourquoi cet intervalle s’est prolongé, à travers les révisions, les retouches et les lenteurs d’une impression laborieuse. J’ai été bien des fois tenté de m’arrêter dans ma tâche — simplifiée en apparence, compliquée en réalité par l’obligation de me renfermer dans l’époque ptolémaïque — et d’abandonner comme prématuré un essai de synthèse où les points d’interrogation tiennent tant de place. Mais, s’il est et sera toujours trop tôt pour faire œuvre définitive, l’exemple donné il y aura bientôt quarante ans par Lumbroso a montré combien de services peut rendre une synthèse provisoire. J’ai pensé que, même en supposant très large la part des incertitudes et des erreurs, il y avait quelque utilité à tracer des cadres où la matière dialysée pût s’ordonner et se clarifier en surnageant au-dessus de la marée montante des notes. Du reste, j’avais annoncé un troisième volume, et cette promesse, fût-elle imprudente, devait être tenue. Elle sera même dépassée, en ce sens que, les retouches ayant dilaté la rédaction au-delà des bornes prévues en 1903, je me vois obligé de rejeter dans un quatrième volume (actuellement sous presse) les trois derniers chapitres des Institutions, les Addenda et l’Index général. Juin 1906. A. B.-L. |