DISSERTATION SUR L’INCERTITUDE DES CINQ PREMIERS SIÈCLES DE L’HISTOIRE ROMAINE

SECONDE PARTIE. — Dans laquelle on prouve l’incertitude des principaux événements de cette histoire.

CHAPITRE PREMIER. — QU’ON NE PEUT RIEN DIRE DE CERTAIN DU FONDATEUR DE ROME.

 

 

J’ai rapporté les raisons qui me font révoquer en doute l’histoire des cinq premiers siècles de Rome. Elles sont fondées sur la disette de monuments et d’historiens contemporains ; de sorte que les premiers historiens que Rome produisit ne purent fonder leurs relations que sur la tradition sujette à altérer beaucoup la vérité des faits. J’en donne de nouvelles preuves dans cette seconde partie, et je les tire de ce que les événements les plus marqués, et que leur importance devait garantir de l’oubli, sont rapportés d’une manière si contradictoire et si pleine d’incertitude, qu’ils nous mettent en droit dé douter de tout le reste. Je n’insiste pas sur les fictions dont cette histoire est remplie, ni sur les circonstances manifestement fabuleuses qui accompagnent divers faits. Elles ne méritent pas qu’on se donne la peine d’en prouver la fausseté.

Avant que d’entrer en matière, j’avertis mes lecteurs que, pour ce qui regarde ces premiers temps, je m’en tiens principalement à Denys d’Halicarnasse, à Tite-Live et à Plutarque, les trois auteurs qui ont traité ce sujet avec le plus d’étendue et qui sont généralement le plus estimés. Rien ne serait plus difficile que d’entreprendre de concilier leurs narrations. On a même souvent de la peine à y reconnaître la même histoire. Or, si les auteurs les plus accrédités sont si peu d’accord entre eux, à qui nous en rapporterons-nous ? L’opposition continuelle où ils se trouvent contribue donc beaucoup à fortifier nos doutes sur l’histoire romaine.

Je commence par la fondation de Rome. Je n’insisterai pas sur cet événement autant que je le pourrais. Ce que l’on débite sur l’origine de cette fameuse ville sent trop la fable, pour que je croie devoir me donner la peine de le réfuter au long. Ce qui m’oblige de m’y arrêter, peut-être plus qu’elle ne le mérite, c’est qu’on pourrait croire que cet événement, quoique altéré dans ses circonstances, est vrai pour le fonds et qu’en le dépouillant de tout ce qui sent la fiction, le reste serait peut-être fondé sur la vérité. Il y en a même qui ajoutent[1] que l’origine des Romains est rapportée d’une manière si humiliante et si flétrissante pour cette puissante nation, qu’il n’y a aucune apparence qu’ils l’aient inventée, ni même qu’ils l’eussent adoptée, s’ils n’y avaient été contraints par la force de la vérité. Sans m’amuser à réfuter ces raisons qui tomberont d’elles-mêmes, je me contenterai d’exposer, le plus en abrégé qu’il sera possible, celle que nous avons de rejeter toute cette histoire. Je prouverai encore qu’on ne peut rien dire de certain du fondateur de Rome, ni même du temps de sa fondation, et que tout ce qu’on débite là-dessus n’est fondé sur aucun témoignage digne de foi.

Plutarque, dans la Vie de Romulus, et Tite-Live, dans sa Préface, préviennent le reproche qu’on pouvait leur faire, d’avoir donné place dans leurs histoires à des choses qui sentent si fort la fiction. Ils se servent à peu prés des mêmes raisons pour se disculper là-dessus. J’ai rapporté dans la première partie[2], le passage de Tite-Live, où l’on a pu voir qu’il découvre assez ce qu’il en pense. Il y avoue ingénument que ce qu’il rapporte de la fondation de Rome est plutôt fondé sur des fictions poétiques que sur des monuments certains. Mais il croit les Romains autant en droit qu’aucun autre peuple de mettre du merveilleux dans son origine, et de la rapporter à quelque dieu. On voit assez par là qu’il n’a nul dessein de nous en imposer dans ce qu’il rapporte, et qu’il reconnaît formellement que tout en est fabuleux. Ce que dit Plutarque est peu différent[3]. Il y en a, dit-il, qui traiteront ceci de fable et de conte inventé à plaisir ; mais si nous considérons bien quel est le pouvoir de la fortune, nous ne refuserons pas d’y ajouter foi. Principalement, si nous faisons réflexion que les Romains n’ont pu parvenir à ce haut degré de gloire et de puissance, sans qu’il y ait eu quelque chose de divin et d’extraordinaire dans leur origine.

Cette raison suffira-t-elle pour nous faire recevoir des faits aussi manifestement fabuleux ? Plutarque lui-même sentait trop la faiblesse de cette raison pour y ajouter foi, comme nous le verrons bientôt.

Pour ce qui est de Denys d’Halicarnasse, il n’avait garde de montrer si à découvert ce qu’il en pensait. Le dessein qu’il avait formé de réhabiliter cette partie de l’histoire romaine, et de la relever du mépris où elle était tombée de son temps, ne lui permettait pas d’en découvrir toute l’incertitude. Mais, quelque soin qu’il prenne de la cacher, elle se manifeste assez par ce grand nombre de différentes opinions sur l’origine de Rome qu’il a ramassées.

Chacun débitait sur ce sujet ce qui lui venait dans l’esprit, avec d’autant plus de hardiesse qu’il était bien sûr qu’on ne pourrait le convaincre de faux sur le témoignage de quelque monument ou de quelque auteur contemporain, puisqu’il n’en existait point. Les écrivains qu’on pouvait lui opposer n’étaient ni mieux fondés ni plus dignes de foi que lui. C’est là sans doute la cause de cette multitude d’opinions différentes sur la fondation de Rome, qui remplit plusieurs pages dans Denys d’Halicarnasse[4].

On s’aperçoit assez, lorsqu’on y fait attention, que toutes ces différentes opinions ne sont fondées que sur ce qu’on ignorait totalement la vérité, et que ce fut ce qui enhardit les auteurs à donner carrière à leur imagination et à débiter leurs fictions avec tant de hardiesse.

De toutes ces opinions, celle qui a été le plus généralement suivie, et qui a été adoptée par la plupart des historiens, était peut-être celle qui méritait le moins cette préférence. Mais enfin elle a fait fortune, et les autres ont été négligées. Elles devaient, les unes aussi bien que les autres, leur origine à des auteurs grecs auxquels les Romains étaient à peine connus. Denys d’Halicarnasse nous apprend que tout ce qu’ils en avaient écrit n’était fondé que sur des bruits populaires. Pour épargner à mes lecteurs l’ennui de voir répéter ici ce prodigieux nombre d’opinions différentes, toutes aussi fabuleuses et aussi peu fondées les unes que les autres, je renvoie ceux qui seront curieux de s’en instruire à Denys d’Halicarnasse, à Plutarque, dans la Vie de Romulus, à Festus sur le mot Roma, à l’auteur de l’Origine des Romains, et à Servius sur Virgile[5]. On peut voir toutes ces différentes opinions rassemblées dans un mémoire de M. Boivin[6]. Il suffit d’y jeter les yeux pour être convaincu qu’il n’y a aucune certitude dans ces opinions, et qu’elles sont toutes aussi peu fondées les unes que les autres.

Qu’on lise avec attention ce qu’en rapporte Denys d’Halicarnasse, qui est l’auteur qui entre dans le plus grand détail sur les temps qui ont précédé la fondation de Rome, et sur la fondation même. Je ne crois pas qu’on puisse découvrir qu’il ait eu d’autre raison de donner la préférence à l’opinion qu’il suit, si ce n’est parce qu’elle avait été adoptée par Fabius Pictor[7], le plus ancien historien romain, et qu’il avait été suivi par la plupart des autres historiens. Le préjugé qui combattait en faveur de l’opinion qui attribuait à Romulus la fondation de Rome avait déjà jeté de si fortes racines, que Denys d’Halicarnasse ne crut pas devoir entreprendre de le détruire. Il aima mieux suivre en cela la croyance commune des Romains que d’entreprendre de la combattre par une autre qui ne serait pas mieux fondée.

Pour être convaincu que cette opinion n’était pas appuyée de meilleures preuves que les autres, il suffit de voir dans quelle source Fabius Pictor l’avait puisée. Il avait emprunté ce fait d’un auteur grec si peu connu et si peu digne de foi, que nous ne savons rien ni de ses écrits, ni du temps où il a vécu. Il se nommait Dioclès de Péparèthe. C’était lui qui avait fourni à Fabius toutes les circonstances merveilleuses de la naissance et de l’éducation de Romulus, aussi bien que de la fondation de Rome, comme nous l’apprend Plutarque[8]. Nous ne pouvons juger du degré d’estime que méritait cet auteur, puisque nous ne le trouvons nommé qu’à cette seule occasion, et que d’ailleurs nous ignorons le sujet qu’il avait traité. Athénée[9], à la vérité, fait encore mention de ce Dioclès et nous apprend qu’il ne buvait jamais de vin. Je crois que, nonobstant sa sobriété, on peut conclure sur le peu de réputation de cet auteur et sur le peu de vraisemblance de la fable qu’il a inventée, que son mérite était assez mince, et qu’on ne risque rien en le rangeant dans la classe de quelques auteurs grecs qui ont encouru la censure de Denys d’Halicarnasse, pour avoir parlé des Romains avec beaucoup d’ignorance.

Mais sur quoi peut avoir été fondée la prédilection que Fabius a témoignée pour l’opinion de Dioclès ? Il est bien difficile de le deviner. Cependant on peut juger, sur le peu qu’on en sait, que n’étant rapportée que par un aussi petit auteur que Dioclès, et ayant d’ailleurs tout l’air d’une fable, c’était apparemment l’opinion qui méritait le moins de faire fortune. La préférence que Fabius lui a donnée fait donc peu d’honneur à son jugement, et à celui des autres historiens qui l’ont suivi sans autre examen. Ce premier historien l’ayant adoptée, elle s’est insensiblement accréditée, surtout lorsqu’on a vu que Cincius, Caton, Pison et quantité d’autres historiens lui donnaient place dans leurs Histoires. Ayant copié cette fable, ils ne pouvaient pas être fort difficiles sur le reste. Aussi a-t-on vu qu’ils n’avaient presque fait que transcrire Fabius Pictor. Ainsi son autorité seule a suffi pour mettre en vogue une opinion si fabuleuse.

A la vérité, on s’est assez aperçu dans la suite du peu de fond qu’on y pouvait faire ; mais on a mieux aimé s’en tenir à une opinion qui avait été comme consacrée par tant d’auteurs, et dont les esprits vulgaires étaient imbus, que de se donner la peine de la réfuter[10]. Il était bien plus facile de détruire celle-là que d’en établir solidement une autre, ou de dire quelque chose de certain sur le fondateur de Rome. Peut-être craignait-on aussi de s’exposer à trop de contradictions en entreprenant de faire revenir de ce préjugé des gens qui en avaient été imbus dès leur enfance, et même de choquer leur croyance sur la religion, dont quelques articles et quelques cérémonies étaient fondés sur l’opinion qui attribuait la fondation de Rome à Romulus. Les plus judicieux se sont, donc contentés de faire sentir ce qu’ils en pensaient. Quoique Denys d’Halicarnasse se serve du ton le plus affirmatif en rapportant ce qui concerne la fondation de Rome par Romulus, et qu’il l’accompagne de discussions savantes en apparence, je doute que, parmi les raisons qu’il allègue pour l’appuyer, on en trouve une seule qui en prouve la vérité. Tite-Live et Plutarque, bien loin d’assurer ce qu’ils en rapportent, donnent assez à connaître que ce fait est des plus incertains et qu’ils se sont plutôt rendus au préjugé qu’à l’évidence.

Quoique la plupart des historiens aient suivi Fabius Pictor dans ce qu’il racontait, d’après Dioclès de Péparèthe, de la naissance de Romulus et de la fondation de Rome, on commença dans un siècle plus éclairé à reconnaître le peu de solidité des preuves sur lesquelles cette opinion pouvait être fondée. Il paraît même que du temps de Cicéron les habiles gens étaient si persuadés qu’il n’y avait rien de plus fabuleux que ce qui se débitait sur le sujet de Remus, de Romulus et de la fondation de Rome, que la chose avait passé en un proverbe que Cicéron prête à Atticus[11] : Hœc ab isto prædicari malo quam, ut aiunt, de Remo et Romulo. Jusqu’alors les fables que Fabius Pictor avait empruntées de Dioclès, ayant été adoptées par la plupart des historiens, avaient eu la vogue malgré leur peu de vraisemblance. Mais comme les écrivains qui se sont mêlés d’écrire l’histoire jusqu’à la tin du septième ; siècle méritaient à peine le nom d’historiens, ceux qui vinrent dans la suite ne se crurent pas obligés de s’en rapporter aveuglément à eux.

Salluste qui, entre les Romains, a paru le premier digne du titre d’historien[12], a été d’une opinion fort différente, et, quoiqu’on paraisse n’avoir fait presque aucune attention à son sentiment, il n’en est pas moins vrai que son autorité sur ce point doit avoir autant de poids qu’aucune des autres. Or il attribue la fondation de Rome aux Troyens[13], qui, sous la conduite d’Énée, se sauvèrent en Italie après la prise de Troie, et qui s’unirent pour cela avec les aborigènes.

Si l’on y fait bien attention, il semble que depuis ce temps-là le système de Fabius Pictor se soit décrié de plus en plus. A la vérité, il a été adopté par Denys d’Halicarnasse, qui a tâché de donner à son récit cet air de vraisemblance qu’il s’efforçait de répandre sur toute l’histoire romaine. Tite-Live aussi lui a donné place dans son Histoire ; mais il donne assez à connaître ce qu’il en pensait, et qu’il le regardait comme fabuleux. Plus on avance, plus on voit les doutes sur cet événement se multiplier, et l’incertitude prendre le dessus. Plutarque, en commençant la Vie de Romulus, reconnaît formellement qu’on ne s’accordait ni sur celui qui avait fondé Rome, ni sur l’origine de ce nom si célèbre. Combien de différentes opinions Festus ne rapporte-t-il pas[14] sans paraître en préférer aucune ? Le grammairien Servius[15], qui florissait au commencement du cinquième siècle de Jésus-Christ, aime mieux croire que c’est de la ville de Rome que Romulus a pris son nom, que non pas que ce soit lui qui ait donné le sien à cette ville, dont il croit qu’Évandre a été le véritable fondateur. Isidore de Séville[16], qui est le dernier que je citerai, n’ose rien définir, et avoue franchement qu’on ne peut rien dire de certain ni de l’origine de Rome, ni de son fondateur, tant il y avait de contrariétés d’opinions sur ce point.

On voit d’une manière sensible, par cette suite d’auteurs que je viens de citer, que si l’histoire de la fondation de Rome, telle que la rapportait Fabius, avait été généralement reçue pendant un siècle et demi, elle ne put tenir contre une critique un peu plus exacte dans un siècle aussi éclairé que l’était celui de Cicéron ; et que, dans les siècles suivants, elle se vit de plus en plus décriée. Si les Romains eux-mêmes ont reconnu que ce récit avait l’air fort fabuleux, il n’est pas surprenant que de très savants hommes parmi les modernes se soient inscrits en faux contre une histoire si fabuleuse. Dodwell[17], ce savant critique, a montré clairement qu’il n’y avait rien de plus incertain que l’histoire de tous les rois d’Albe, depuis Énée jusqu’à Romulus ; puisque tout ce qu’on en dit n’est fondé sur le témoignage d’aucun auteur, d’aucun monument contemporain, qui seuls peuvent être de bons garants des faits qu’ils appuient. Il doute même que ceux d’Albe aient jamais eu l’usage des lettres. Par la même raison, il rejette tout ce qu’on nous raconte de Romulus, comme n’étant appuyé sur aucun monument contemporain, ni sur le témoignage de quelque auteur qui ait été voisin de ces temps-là ; puisque, comme je l’ai démontré, les plus anciens écrivains sur lesquels on puisse fonder la vérité de cette histoire n’ont écrit que plus de cinq siècles après.

Avant Dodwell, le savant géographe Cluvier[18], non content de nous faire voir qu’il n’y avait rien de plus douteux que cette fondation de Rome par Romulus, a été encore plus loin et a cru pouvoir prouver qu’Énée n’avait jamais mis le pied en Italie. Bochard a été du même sentiment[19] et l’a appuyé de preuves très fortes dans une lettre à M. de Segrais, qui fut traduite et publiée en latin par Scheffer. Les raisons par lesquelles Bochard attaquait la venue d’Énée en Italie furent goûtées par la plupart des savants ; mais elles ne persuadèrent pas Ryckius, professeur en l’université de Leyde, qui y opposa une savante dissertation qu’il publia avec les notes d’Holsteinius sur Étienne de Byzance. Il a taché d’y réfuter Bochard et Cluvier ; mais comme ceux-ci s’appuyaient du témoignage des auteurs les plus anciens et les plus voisins du siège de Troie, lesquels ne font aucune mention de la venue d’Énée en Italie, Ryckius n’a pu leur opposer que le témoignage d’auteurs beaucoup plus récents et dont, par conséquent, l’autorité a bien moins de poids. Aussi cette dissertation n’a-t-elle pas empêché depuis un savant Allemand[20] de suivre le sentiment de Cluvier et de Bochard, et de l’appuyer encore de nouvelles preuves.

M. Dacier, dans sa traduction de Plutarque, dans une de ses notes sur la Vie de Romulus, avoue : qu’il est étonnant que la plus illustre ville du monde et la reine de l’univers ait une origine si obscure, qu’on n’en sait rien de certain. Le savant M. des Vignoles, dont l’exactitude se fait admirer dans tout ce qu’il écrit, nous dit[21] que : la venue d’Énée en Italie est apparemment une fable ; qu’il en est de même des rois latins qui lui succédèrent, sans en excepter Romulus ni la fondation de Rome qu’on lui attribue ; que, dans la succession de ces rois, il n’y a ni uniformité parmi les auteurs qui nous l’ont donnée, ni preuve certaine chez quelqu’un d’entre eux, et qu’avant que Rome fût fondée par Romulus, comme on le prétend, il y avait en Italie une ville de Rome et même deux.

Le savant Jacques Gronovius[22], dans une harangue prononcée publiquement à Leyde, a attaqué aussi par de très solides raisons l’histoire de la fondation de Rome. Non content de prouver que ce qu’on dit de la venue d’Énée en Italie et que Romulus était un de ses descendants est très incertain, il soutient même que Romulus n’était pas né en Italie. Fondé sur quelque conformité de nom, il le fait venir d’Orient, et croit qu’il était Syrien d’origine.

Il serait inutile de s’étendre davantage sur ce sujet. On voit bien qu’il n’y a rien de plus problématique que ce qu’on nous débite sur la fondation de Rome ; que les relations des auteurs anciens ne sont nullement uniformes ; et que tous ceux qui en parlent n’ont vécu que plus de cinq siècles après le prétendu fondateur de Rome.

 

 

 



[1] Perizon., dissertat. VII, § II et III.

[2] Chap. XI.

[3] Plutarque, in Romulo, p. 22, C.

[4] Lib. I, p. 58 et sqq.

[5] Æneid., lib. I, v. 277.

[6] Mémoires de l’Académie royale des inscriptions, t. III, p. 47.

[7] Lib. I, p. 64.

[8] Plut., in Romulo, p. 18, A, et p. 22, C.

[9] Lib. II, p. 44.

[10] Vid. Gronovius, Diss. de Orig. Romuli, p. 10.

[11] De Legib., lib. I, cap. III.

[12] Crispus romana primus in historia. — Martial, lib. XIV, ep. CXCI.

[13] Urbem Romani, sicut ego accepi, condidere atque habuere initio, Trojani qui, Ænea duce, profugi sedibus incerti vagabantur, cumque bis aborigenes. — Sallust., De Bello Catil., cap. VI.

[14] In Roma.

[15] Ad Virg., Eclog., I, v. 20.

[16] Lib. XV, cap. I.

[17] De veteribus Græcor. et Romanor. Cyclis, dissertat. X, § ult., p. 678.

[18] Italiæ Antiquit., lib. III, cap. II.

[19] Républ. des lettres, juillet 1684.

[20] Observat. select., t. III, observ. III.

[21] Chronolog. sacrée, t. II, p. 848.

[22] Dissertat. de Origine Romuli.