N° I. Bibl. nat., dép. des mss., fonds Clairambault, tit. scellés, vol. 61, p. 4731, pièce 1, parch.Pierre Jouvenel donne quittance de quarante écus d'or qu'il avait prêtés à la ville de Troyes pour la rançon du roi Jean le Bon. 2 septembre 1360. Sachent tuit que je, Pierre Jouvenel, drappier de Troyes, cognois avoir eu et receu de Nicolas de Fontenay, fermier de l'imposicion de un denier pour livre sur les grains et vins vendus en la dite ville de Troyes, la somme de quarante escuz d'or que je avoie prestez à la dite ville pour la rançon dou roy nostre sire, lesquelx m'estoient assignez par monseigneur le capitaine et le consoil de la dite ville sur ce que le dit Nicolas povoit devoir en la fin don mois d'aoust à cause des dites fermes ; desquolx escuz dessus diz, je me tien pour content et bien paiez dou dit Nicolas, et l'en clame quitte, la ville et touz autres à qui il puest appartenir. Donné sous mon seel, le IIe jour de septembre, l’an mil CCC et soixante. N° II. Bibl. nat., dép. des mss., fonds Clairambault, tit. scellés, vol. 61, p. 4731, pièce 2, parch.Jean Jouvenel donne quittance
à Pierre de Sens, receveur de Paris, de la somme de dix livres parisis, à lui
échue pour le terme de 17 décembre 1383. Sachent tuit que je, Jehan Jouvenel, conseiller du roy
nostre sire en son Chastellet de Paris, cognois avoir eu et receu de maistre
Pierre de Sens, receveur de Paris, la somme de X livres parisis, qui
m'estoient deuez à cause de mon dit office, pour le terme de J. JOUVENEL. N° III. Bibl. nat., dép. des mss., titre Vitry, pièce orig., vol. 3032, dossier 67183, n° 14, parch.Le roi Charles VI fait don à Guillaume de Vitry, son secrétaire, de la somme de deux cents francs d'or. 27 janvier 1390 (n. st.) Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, à noz amez et feaulz les généraulx conseillers sur le fait des aides ordenées pour la guerre, salut et dilection. Savoir vous faisons que pour considéracion de bons et aggréables services que nostre amé et féal secrétaire maistre Guillaume de Vitry nous a fais, fait chacun jour, et espérons qu'il nous face ou temps avenir, et aussi pour lui aidier à supporter les fraiz, mises et despens qu'il lui convient faire en nostre compaignie en ce présent voyage, de la langue d'oc, a y-cellui, nous, de grâce espécial, avons donné et donnons la somme de deux cens franz d'or à yceulx prandre et avoir des deniers des diz aides pour une foiz. Si vous mandons que par Jacques Hémon, général receveur d'iceulx aides, vous faites paier, bailler et délivrer à nostre dit secrétaire ou à son certain commandement, la ditte somme de deux cens franz d'or ; et par rapportant ces présentes et quittance sur ce de nostre dit secrétaire, nous voulons la ditte somme estre alloée es comptes du dit receveur par nos amez et féaulx gens de noz comptes à Paris, senz contredit, non obstans quelconques autres dons par nous autrefois faiz à nostre dit secrétaire qui en ces présentes ne soient exprimez et ordenez, mandemens ou deffense a ce contraire. Donné à Montpellier, le XXVIIe jour de janvier, l'an de grâce mil CCC quatre ving et neuf, et le dixième de nostre règne. Par le roy, présens messires les ducs de Touraine et de Bourbon, le connétable et autres du conseil. MONTAGU. N° IV. Bibl. nat., dép. des mss., titre Vitry, pièce orig., vol. 3032, dossier 67183, n° 15, parch.Guillaume de Vitry, secrétaire du roi, donne quittance de la somme de cent francs pour sa robe de Pâques 1390. 30 avril 1391. Sachent tuit que je, Guillaume de Vitry, secrétaire du roy nostre sire, confesse avoir eu et receu de Jaques Hé-mon, receveur général des aides du dit seigneur, la sorome de cent francs à moy donnez par le dit seigneur pour ma robe de Pasques quatre ving et dix, si comme il appert par lettres d'yceluy seigneur données le pénultième jour de mars l'an mil CGC quatre ving et neuf ; de laquelle somme de cent frans je me tiens pour bien paie et en quite le dit receveur et tous autres à qui quittance en peut appartenir. Donné soubz mon signet manuel duquel je use en mon dit office, l'an de grâce mil GGG quatre ving et onze, le darrenier jour d'avril. VITRY. N° V. Bibl. nat., dép. des mss., fonds Clairambault, tit. scellés, vol. 61, p. 4731, pièce 3, parch.Pierre Jouvenel donne quittance à Jean Jouvenel de la somme de soixante livres, comme procureur de légataires. 1er mars 1398 (n. st.) Pierre Jouvenel, escuier, procureur de Nicolas Simon, Guillaume Symon, Jehannot Symon, Thibaut Adam, Jehan Malendreux, et de Jehannote, femme Henry Cheuvy, louz cousins remuez de germain de feu maistre Hugues le Grant, jadiz advocat au Chastellet de Paris, aiant povoir de recevoir pour les dessuz nommez ce qui par icelui maistre Hugues leur a esté laissié ou ordonné donner et distribuer, si comme il est apparu aux notaires par lettres procura-toires scellées du seel de la prevosté d'Isles, parmi lesquelles le brevet est annexé, confesse, ou nom que dessuz, avoir eu et receu des exécuteurs du testament du dit feu maistre Hugues par la main de honorable homme et sage maistre Jehan Jouvenel, advocat en parlement, l'un des diz exécuteurs, la somme de soixante livres, c'est assavoir pour chacun des dessuz nommez diz frans, pour le laizque le dit défunt par son dit testament a fait de dix frans à chascun de ceux de son lignage, desquelz soixante frans, le dit Pierre au nom que dessuz se tient à bien paiez, et en quitte les diz exécuteurs et tuuz autres. Fait le samedi premier jour de mars l'an MCCCIIIIxx dix sept. N° VI. Bibl. nat., ms. franc. 6212, pièce 476, parch.Le duc d'Orléans fait don de la somme de vingt livres tournois à Jean Jouvenel, son conseiller et avocat au parlement. 10 avril 1398. Loys, filz de roy de France, duc d'Orléans, conte de Valois, de Blois et de Beaumont, à nostre amé et féal conseillier, Jehan le Flament salut et dilection. Nous voulons et vous mandons que par nostre amé et féal trésorier général Jehan Poulain, vous faites paier, bailler et délivrer des deniers de noz finances, ces lettres veues, sanz delay, à noz amez et féaulx conseillers et advocaz ou parlement de monseigneur le roy, à Paris, maistres Jehan Jouvenel et Jehan de Nully, la somme de quarante livres tournois, c'est assavoir à chascun vint livres tournois que donnez leur avons et donnons par ces lettres pour consideracion des services qu'il nous ont faiz es diz offices de conseillers et advocas, et espérons qu'ilz nous y facent pour ceste présente année commençant le premier jour de février dernièrement passé ; et pour rapportant ces présentes avecques quittance sur ce de nos diz conseilliers, les quarante livres tournois dessus dictes seront alloées es comptes de nostre dit trésorier et rabat de sa recepte par nos amez et féaulx gens commis à l'audicion de noz comptes à Paris, senz aucun contredit, non obstant or-dennance, mendemens ou défenses quelzconques a ce contraires. Donné à Paris le XIXe jour d'avril après Pasques, l'an de grâce mil CCC quatre vint et dix huit, Par monseigneur le duc, vous et messire Jehan de Roussays présens, BUNO. N° VII. Bibl. nat., ms. franc. 6212, pièce 475, parch.Jean le Flament, conseiller du duc d’Orléans, mande à Jean Poulain, trésorier général de ce prince, d'exécuter les prescriptions contenues dans la lettre précédente. 20 avril 1398. De par Jehan le Flament, conseiller du roy nostre sire et de monseigneur le duc d'Orléans, Jehan Poulain, trésorier général de mon dit seigneur, acomplissiez le contenu es lettres de mon dit seigneur, auxquelles ces présentes sont atachées soubz mon signet, faisans mention de mais-tre Jehan Jouvenel, et Jehan de NuUy, conseillers et ad-vocaz du roy nostre sire en son parlement à Paris, en leur paiant la somme de XL livres à eux donnés par le dit seigneur pour les causes contenues es dites lettres, et tout par la forme et manière que ycellui seigneur le mande par ycelles lettres. Donné à Paris soubz mon dit signet et seing manuel, le XXe jour d'avril l'an mil CCC quatre vingt et diz huit. JE. FLAMENT. N° VIII. Bibl. nat., ms. franc. 6212, pièce 474, parch.Jean Jouvenel donne quittance du don de vingt livres fait par le duc d'Orléans. 20 juillet 1398. Sachent tuit, que nous, Jehan de Nully et Jehan Jouvenel, advocas en parlement et conseillers de très excellent et puissant prince monseigneur le duc d'Orléans, cognois-sons et confessons avoir eu et receu de Jehan Poulain, son trésorier, la somme de quarante francs à nous donnez par le dit seigneur de sa grâce et libéralité ; de laquelle somme de quarante frans nous nous tenons pour contens et en quittons le dit trésorier et tous autres à qui quittance en puet et doit appartenir. Tesmoing ceste cedule signée de nos saings manuels et scellée de nos seaulx, qui fut faite le XXe jour de juillet l'an mil CGC quatre ving et diz huit. N° IX. Bibl. nat., dép. des mss., fonds Clairambault, tit. scellés, vol. 61, p. 4731, pièce 4, parch.Jean Jouvenel donne quittance
à Jean de 16 juillet 1400. Sachent tuit que je, Jehan Jouvenel, advocat général du
roy nostre sire et son conseiller ou Chastellet de Paris, confesse avoir en
et receu de honorable homme et saige, Jehan de J. JOUVENEL. N° X. Bibl. nat., dép. des mss., fonds Clairambault, tit. scellés, vol. 61, p. 4733, pièce 1, parch.Jean Jouvenel donne quittance
à Jean de 2 décembre 1401. Sachent tuit que je, Jehan Jouvenel, advocat du roy nostre
sire en son parlement, et son conseiller ou Chastellet de Paris, confesse
avoir eu et receu de Jehan de J. JOUVENEL. N° XI. Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, vol. 1593, dossier 36Ô62, n° 2, parch.Jouvenel et Michelle de Vitry, sa femme, se font réciproquement don de leurs biens, par présuccession, devant Etienne Tixier et Jean Guerrre, notaires du roi au Châtelet. 13 novembre 1403. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Guillaume,
soigneur de Thignonville, chevalier, conseillier et chambellan du roy nostre
sire, et garde de la prévosté de Paris, salut. Savoir faisons que par devant
Estienne Tixier et Jehan Guerry, clers notaires du roy nostre dit seigneur,
en son Chastellet de Paris,furent présens en leurs propres personnes,
honnorable homme et sage maistre Jehan Jou-venel, conseillier et advocat du
roy nostre sire en son parlement, et damoiselle Michielle, sa femme, à
laquelle, elle, ce requérant, il donna et ottroya plain povoir, auctorité,
congié et licence, et elle prinst et receupt en elle agréablement, de faire
et passer, consentir et accorder ce qui s'ensuit : lesquelz mariez estans
tous deux en bonne sente de leurs corps, C'est assavoir que ilz ont voulu et ordonné, veuUent et ordonnent par la teneur de ces présentes lettres, que après le trépassement de l'un d'eulx, le survivent et derrenier mourant de eulx deux ait et tiengne plainement et franchement durant le cours de sa vie toute la partie et portion des diz biens, meubles et conquezimmeubles appartenans ou aians cause dudit premier mourant, sans toutes voies et réserve audit premier mourant que sur sa dite partie et portion il pourra prendre tele quantité des diz biens, raisonnablement comme il luy plaira, pour faire son testament ou ordenner de derrenière volenté, volente et voul-drent et ordenèrent expressément que incontinent après le trépassement du premier mourant de eulz deux, tout ce que le derrenier mourant auroit tenu ou devroit tenir par vertu de ceste présente grâce mutuelle, soit, reviengne et appartiengne aux hoirs ou aians cause dudit premier mourant, non obstant longue tenue ne autres choses à ce contraires ; et quant ad ce, eulz confians à plain de la loyauté et conscience l'un de l'autre, firent, ordennèrent et establirent l'un d'eulz l'autre leur procureur en ceste be-soigne, et dès maintenant pour lors constituèrent l'un l'autre possesseur de ce que donné lui est, et puet estre par ces présentes lettres, et sans ce que les héritiers du dit premier mourant se puissent dire saisiz, au contraire, ne mettre empeschement. Et avecques ce, establirent l'un d'eux l'autre, exécuteurs et loyaux commissaires pour ceste présente ordennance exécuter et acomplir de point en point selon sa forme et teneur. Et ou caz que aucuns des hoirs ou aians cause du dit premier mourant vouldroient débatre, contredire ou impugner de fait ou autrement ceste présente donnacion et grâce mutuelle, dès maintenant pour lors, et dès lors pour maintenant, voul-drent etordennent que iceux ainsi contredisans fussent et soient déboutez et par ces présentes lettres privent et déboulent, de tout en tout, de ce qui a cause et par la mort et succession du dit premier mourant leur pourroit competer et appartenir, feust ou soit par succession par laiz de testament, ou autrement, par quelque manière que ce soit ; et vouldrent que la partie des contredisans retourne aux héritiers du premier mourant qui ycelle donnacion et grâce mutuelle ne contredisoient, nie ne impugneroient ; et se tous la contredisoient, que ce soit donné, distribué et aumosné à povres et misérables personnes, ou à faire chanter messes pour l'âme du dit premier mourant et de tous trépassez. Laquelle grâce et tout le contenu en ces lettres, les diz mariez promistrent par leurs sermens et par la foy de leurs corps avoir agréable et tenir ferme et estable sanz le rappeler, ne révoquer, si ce n'est d'un commun accort et une mesuie voalenté. Et pour tout ce tenir entèrement et acomplir, yceulz mariez obligèrent tous leurs biens et les biens de leurs hoirs, meubles, non meubles, présens et avenir, qu'ils en soubzmistrent à la juridiction et contrainte de la prévosté de Paris et de toutes autres justices où ilz seront trouvez ; et renoncèrent en ce fait par leurs diz sermens et fuy à toutes exceptions et decepcions et autres choses quelconques que l'on pourroit dire contre ces lettres et leur contenu, et au droit disant général renonciacion non valoir. En tesmoing de ce, nous, à la relacion des diz notaires, avons mis à ces lettres le seel de la prévosté de Paris, l'an mil quatre cens et troiz, le jeudi quinze jours de novembre. JE. GUERRY. — E. TIXIER. N° XII. Bibl. nat., Fr. nouv. acq., n° 1365, f° 2, r°, copie.Jean Jouvenel vend à Régnier Pot vingt-cinq livres tournois de rente annuelle. 13 mars 1407 (n. st.) ...Item unes autres lettres faictes et passéez soubz le dit seel du Chastellet, donné le lundi XIIIe jour de mars l'an mil quatre cens et six, contenans que maistre Jehan Jouvenel, à ce temps avocat en parlement, vendi lors et transporta au dit feu messire Régnier Pot vint-cinq livres tournois de rente annuelle et perpétuelle qu'il avoit droit de prendre en et sur les terres, seignories et appartenances quelconques de Lignières de Brenon et avec, le franc appartenant à la dicte feue dame Marguerite de Vouziers, par elle vendues et constituées sur les dictes terres au dit maistre Jehan, parmy la somme de deux cens cinquante livres tournois, et quatorze livres, sept sous, six deniers tournois d'arreraige qui leur en estoient deuz. Et nous est apparu des lettres originales de la constitution de la dicte rente faicte et passée soubz le seel de prévosté de Troies, le dixièmn jour de juillet l'an mil quatre, cens et six, ouquel original la dicte dame ratiilie la vendue de autres vint livres tournois de rente, que Jehan Paris, son procureur, avoit vendues pour et ou nom d'elle au dit maistre Jehan Jouvenel. N° XIII. Arch. nat., Section adm., P 1642, n° 318, copie.Mandement du roi Charles VI, portant réception du serment de foi et hommage prêté par Jean Jouvenel pour les seigneuries de Trainel et du Plessis-Poillechien. Paris, 22 août 1407. Charles, par la grâce de Dieu roy de France, à noz améz et féaulx gens de noz comptes et trésoriers à Paris, salut et dilection. Savoir vous faisons que aujourd'uy nostre amé et féal conseiller maistre Jehan Jouvenel, et nostre advocat en parlement, nous a fait la foy et hommage des terres, maisons, chastelenies et seigneuries d'amont et d'aval de Treynel, appartenances et appendances situés et estans ou bailliage de Troyes, et tenues de nous à cause du chastel de Troies et aussi du lieu, terre, seigneurie et appartenances du Plessis-Poillechien, situés et assis en la chastelenie de Provins, tenus de nous à cause du chastel du dit Provins ; ausquelz foys et hommages nous l'avons receu, sauf tous drois. Si vous mandons et à chascun de vous, si comme à lui appartien, que nostre dit conseiller pour cause des diz foys et hommages à nous non (sic) faiz, vous ne molestez, traveillez ne empeschez ou souffrez estre traveillé, molesté ne empesché en aucune manière, au contraire ; mais se les dittes terres, maisons, chastelle-nies et seigneuries, appartenances et appendances ou aucune d'icelles estoient pour ce arrestées ou empeschées, les lui mettez ou faites mettre tantost et sans délay à pleine délivrance, car ainsi nous plaist-il ; et voulons estre fait, non obstant quelzconques mandemens ou défenses à ce contraires. Donné à Paris le XXIIe jour d'aoust l'an de grâce mil quatre cens et sept, et de nostre règne le XXVIIe, soubz nostre seel ordené en l'absence du grant. Par le roy, PATRY. N° XIV. Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièce orig., vol. 1593, dossier 36662, pièce n° 7, parch.Le comte de Nevers lève la main mise sur des fiefs récemment acquis par Jean Jouvenel, conseiller et avocat dudit comte, et dont le dernier quint n'était pas encore payé ; il lui fait don du quart dudit quint : quittance donnée par le receveur général du comte de Nevers pour le restant de la somme payée par Jouvenel. 1er avril 1409 (n. st.) A tous ceulx qui ces présentes lettres verront et orront, Thiebaut Coustan, receveur de hault et puissant prince Monseigneur le comte de Nevers et de Rethel et baron de Douzy en ses terres de Champagne, salut. Sachent tuit que aujourd'ui m'ont esté présentées, par moy retenues pour cmploier en mes comptes, pour et ou nom de honorable homme et sage maistre Jehan Jouvenel, advocat et conseillier du roy nostre sire en son palais royal à Paris, par la main de honorable homme et saige Guillaume Drappier, procureur du roy nostre sire ou bailliage de Troys, unes lettres scelées du seel de mon dit seigneur, ensemble une cédule en parchemin saigné du seing manuel de honorable homme et saige, Aubry Robert, son receveur général, dont les teneurs s'ensuivent : Philippe, comte de Nevers,de Rethel et baron de Douzy, à noz bailli, procureur et receveur de noz terres de Champagne et à nostre bien amé receveur général de noz finances, Aubry Robert, salut. Comme nostre amé et féal maistre Jehan Jouvenel, conseillier et advocat de Monseigneur le roy en son parlement à Paris, et le nostre, se soit trait par devers nous et nous ait exposé que nagaires il a acquises de Hamy de Voulsiers et de dame Margueritte de Voulsiers, sa fille, certaines terres, c'est assavoir la maison Sort de Basson et les terres appartenans à ycelle, et plusieurs autres terres situées et assises es villes de Bierné, Savoye, Valéry, Ruilli, Ruillerot et Montaulain, et aussy en la ville et terre de Cusangey, mouvans de nostre fief à cause de noz chasteaulx et chastellenies d'Isles Villemor et Chaource ; à cause de laquelle acquisicion le quint derenier nous estoit deu, montant à la somme de deux cens livres tournois ou environ, et lesquelles terres pour deffaut du dit quint dernier à nous non paie, notre main a esté et encore est mise et assise, si comme il dit, en nous requérant que icelle nostre main voulsissions lever et oster et lui donner ou quittance le dit quint dernier à nous deu par le dit Hamy de Voulsiers, ou une partie d'icellui, telle qu'il nous plairoit ; savoir vous faisons que nous, eue considéracion aux grans et notables services que le dit maistre Jehan nous a faiz le temps passé, fait chas-cun jour et espérons que face ou temps advenir, à ycelluy avons donné et ottroyé, et par ces présentes donnons et ottroyonsde grâce espécial, plenement, la quarte partie du dit quint dernier, montant à la somme de cinquante livres tournois ou environ, et en empilant nostre ditte grâce avons levée et ostée, levons et ostons à plain par les mesmes lettres nostre ditte main mise pour la ditte cause à ses dittes terres, et voulons que d'icelles et des fruiz, rentes et revenues, il joise dorénavant paisiblement comme de sa propre chose, ou cas toutesfoiz que pour autre cause elle ny seroit mise, et proveu que vous, receveur général dessus dit, ayés receu et receviés présentement et avant toute œuvre du dit maistre Jehan pour et en lieu du dit Hamy, la somme de cinquante livres environ tournois, et pour le surplus du dit quint dernier dont vous lui en baillerés quittance avec le double de ces présentes, et serés tenu d'en fère recepte et mise en voz comptes. Si vous mandons, et à chascun de vous si comme à lui appartenan, que de nos dittes grâce, don, quittance et ottroy et main levée, vous, ou cas dessus dit, faites, seuffres, et laissés le dit maistre Jehan joir ei user paisiblement sans aucune difficulté ; et aussi par les mesmes présentes mandons et commettons, se mestier est, à vous, bailli, procureur et receveur dessus dit, que incontinent ces lettres veues, et quant requis en serés, vous contraingnés ou faites contraindre tous ceulx et chascun par soy qui pendant nostre ditte main mise, ont receu et levé les fruiz et revenues des dittes terres, à en rendre compte et reliqua, et à en bailler ce qu'il en ont receu, audit maistre Jehan, pour en joir et user comme de sa chose entièrement ; et par rapportant ces présentes ou le double d'icelles et lettres d'icellui maistre Jehan Jouvenel par lesquelles il appiere qu'il ait esté tenus quittes et paisible de la quarte partie du dit quint dernier, nous voulons que vous, receveurs et autres, à qui il puest et pouroit toucher pour le temps advenir, en soyez, demorez toujours quittes et deschargez en vos comptes par nos améz et féaulx gens de noz comptes à Nevers et partout ailleurs où il appert, sans contredit, non obstant ordennance, mandement ou deffence ad ce contraire. Donné à Paris le XXIXe jour de mais l'an de grâce mil CCCC et huit. Item sachent tuit que je, Aubry Robert, receveur général de toutes les finances de monseigneur le conte de Nevers, confesse avoir eu et receu de honorable homme et saige maistre Jouvenel, conseiller et advocat du roy nostre sire en sa court de parlement, la somme de cent cinquante livres tournois, deuz à mon dit seigneur pour le quint denier de certaine acquisicion faite par le dit maistre Jehan, de la maison Sort de Basson et de plusieurs autres terres, situées et assises es villes de Bjerné, Savoye, Valéry, Ruilly, Ruillerot, Montaulain et Cusangey, c'est assavoir à cause des chasteaulx et chastellenies d'Isles, Villemor et Chaource, icellui quint montant à la somme de deux cens livres tournois ou environ ; sur quoy, je a lœ au dit maistre Jehan une lettre ou cédule par laquelle il appert que le dit monseigneur le comte lui a donné la somme de cinquante livres tournois àyceulx rabatre de la ditte somme de deux cens livres tournois, à quoy monte la ditte somme, comme dit est, de laquelle somme de cent cinquante livres tournois je me tien pour contant et bien paier, et en quittant le dit maistre Jehan Jouvenel et tous autres à qui il appartient. En tesmoing de ce, j'ai signée ceste quittance de mon seing manuel, faitte le premier jour d'avril avant Pasques, l'an mil CCCC et huit. En tesmoing de ce, je, Thiebaut Coustan dessus nommée ay scellé ces présentes lettres de mon seel, et signé de mon seing manuel, le septième jour d'avril, l'an mil CCCC et neuf, jour de Pasques courens. COUSTAN, n. N° XV. Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièces originales, vol. 1593, dossier 36662, n° 4, parch.Valentine, duchesse d'Orléans, continue à Jean Jouvenel la pension annuelle de vingt livres tournois que faisait à celui-ci le duc d'Orléans, comme son conseiller au parlement. 29 février 1408 (n. st.). Valentine, duchesse d'Orliens, contesse de Blois et de Beaumont et dame de Coucy, aians la garde et gouvernement de nostre très chier et très amé ainsné filz, Charles, duc ou dit duché d'Orliens et de Valoiz, et de noz autres enfans, à nostre amé et féal chevalier et conseiller messire Jehan Bracque, seigneur de Saint-Morise, salut et dilection. Comme piéça feu nostre très redoubté seigneur, dont Dieux ait l'âme, eust voulu et ordonné que pour les grans charges, peines et travaulx que nos amez et féaulx maistres Jehan Jouvenel et Guillaume Cousinot, jadiz conseilliers de feu nostre dit seigneur ou parlement de monseigneur le roy à Paris et à présent les nostres, avoient à supporter pour le fait des causes et procès qu'il avait pendans ou dit parlement, ilz eussent et prenissent la somme de quarante livres, c'est assavoir chascun d'euls vint livres tournois de pension par an, oultre et par dessus les robes que à cause du dit office de conseilliers ilz avoient etprenoient ; savoir vous faisons que nous avons voulu et ordonné, voulons et ordonnons par ces présentes, que pour les peines et travaulx que nos diz conseilliers ont euz et auront à supporter pour le fait des causes, procès et besoignes que nous avons et aurons ou dit parlement ilz aient et prengnent la ditte somme de quarante livres, c'est assavoir chascun d'euls vint livres tournois de pension chascun an, ainsi qui les avoient et prenoient au vivant de feu nostre dit seigneur, oultre et par dessus les robes que par noz autres lettres leur avons ordonné prendre et avoir par an. Si vous mandons que par nostre trésorier général présent et avenir, vous faites paier et délivrer à nos diz conseilliers la ditte somme de quarante livres tournois, chascun an, par la manière que dit est. Et par rapportant ces présentes et quittances suffisans de nos diz conseilliers tout ce qui ainsi paie et délivré leur aura esté, sera alloué es comptes de nostre dit trésorier, «t rabatu de sa recepte par nos amez et féaulx gens de noz comptes, sanz auscun contredit, non obstans ordonnances, mandemens ou défenses quelconques à ce contraires. Donné à Blois, le derrenier jour de février l'an de grâce mil CCCC et sept. Par ma dame la duchesse, vous présent, BERNARD, n. N° XVI Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièces orig., vol. 1593, dossier 36662, n° 5, parch.Jean Bracque, conseiller de la duchesse d'Orléans, donne l'ordre à Jean Poulain, trésorier général, d'exécuter le contenu de la lettre précédente. 2 mars 1408 (n. st.) De par Jehan Bracque, chevalier, seigneur de Saint- Morise, conseiller de madame la duchesse d'Orléans, Jehan Poulain, trésorier général de ma ditte dame, acomplissiez le contenu en ses lettres auxquelles ces présentes sont attachées soubz mon signet, faisans mencion de maistres Jehan Jouvenel et Guillaume Cousinot jadis conseillers de feu monseigneur le duc d'Orléans, dont Dieux ait l'âme, ou parlement du roy nostre sire, et à présent conseillers de ma ditte dame ou dit parlement, en leur paiant chascun an de pension quarante livres tournois, c'est assavoir à chascun d'eulx vint livres tournois, oultre et par dessus les robes qu'ilz avoient et prenoient au vivant de mon dit feu seigneur, à cause de leur dit office, et tout pour les causes et par la somme et manière que ma ditte dame le veult et mande par ses dites lettres et que en icelles est contenu. Escript à Paris soubz mon dit signet le deuxième jour de mars l'an mil CCCC et sept. N° XVII Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièces orig., vol. 1593, dossier 36662, n° 6, parch.Jean Jouvenel donne quittance de huit livres tournois sur les vingt livres de pension annuelle que lui faisait la duchesse d'Orléans. 15 septembre 1408. Sachent tuit que je, Jehan Jouvenel, conseillier de madame la duchesse d'Orliens, confesse avoir eu et receu de Jehan Poulain, trésorier général de ma dite dame, la somme de huit livres tournois sur ce qu'il me paîet et pourra estre deu à cause de ma pansion de XX livres tournois, laquelle ma dite dame par ses lettres données le derrain jour de février derrenièrement passé m'a ordonné prendre et avoir chascun an des deniers de ses finances. De laquelle somme de XX livres tournois dessus dite je me tieng pour content et bien paiez, et en quitte ma dite dame, son dit trésorier et tous autres. Tesmoinz mon saing manuel cy mis le XVe jour de septembre l'an mil CCCC et huit. J. JOUVENEL. N° XVIII Arch. nat., JJ 172, n° 185, copie du XVe siècle.Le roi Henri VI d'Angleterre
donne à Philippe de Morvilliers le moulin dit de Paris, décembre 1422. Henry, par la grâce de Dieu, roy de France et
d'Angleterre, savoir faisons à tous présens et avenir, que nous, ayans
considéracion aux grans pertes et dommaiges que a euz, souffers et soubztenuz
pour cause de noz affaires nostre amé et féal conseiller maistre Philippe de
Mor-villier, premier président en nostre parlement, les grans perilz et
dangers esquelz il a dernièrement et par plusieurs foiz exposé sa personne
pour les faiz et besoignes de feu noz très chiers ayeul et père, que Dieux
absoille, et de la chose publique de nostre royaume de France, les granz et
notables services qu'il a faiz à nos diz feux ayeul et père par longtemps,
fait à nous chascun jour et espérons que encores face ou temps avenir ; et
pour certaines causes et considérations à ce nous mouvans, à nostre dit
conseiller pour lui et ses hoirs venans de lui en directe ligne, par l'advis
de nostre très chier et très amé oncle Jehan, régent nostre royaume de
France, duc de Bedfort, avons donné, cédé, transporté et délaissié, et par la
teneur de ces précentes, de grâce espécial, plaine puissance et authorité
royal, donnons, cédons, transportons et délaissons le molin nommé le molin de
J. MILET. N° XIX. Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièces orig., vol. 1593, dossier 36662, n° 9, parch.Charles, duc d'Orléans, donne à Jean Jouvenel le jeune[1], avocat au parlement de Poitiers et son conseiller, trois écus d'or sur la pension annuelle qu'il lui devait. 15 août 1422. Charles, duc d'Orléans et de Valois, comte de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy, à nostre amé et féal trésorier général Jacques Boucher, salut et dilection. Nous voulons et vous mandons que des deniers de noz finances par vous receuz ou à recevoir, vous paiez, baillez et délivrez à noz améz et féaulx maistres Guillaume le Tur, advocat et conseiller de monseigneur le roy ou parlement àPoictiers, Jehan Jouvenel le jeune, advocat, et Jehan Viau, procureur ou dit parlement, noz conseillers, la somme de douze escus d'or à la couronne, du coing de France, la quelle nous, par l'advis et déliberacion des gens de nostre conseil, avons ordonné et voulons leur estre présentement par vous baillée et délivrée par manière de pransion en l'acquit et sur ce que leur puet estre deu de leur pension que pieça nous leur avons ordonné prendre et avoir chascun an de nous, pour conseiller, soustenir, deffendre et procurer noz causes, procès et besoingnes en la ditte court de parlement, c'est assavoir au dit maistre Guillaume le Tur cinq escus d'or, au dit maistre Jehan Jouvenel trois escus d'or et audit maistre Jehan Viau quatre escus d'or. Et par rapportant ces présentes et quittances sur ce des dessus diz tant seulement nous voulons et mandons la ditte somme de douze escus d'or estre allouée en vos comptes et rabatue de vostre recepte par nos améz et féaulx gens de noz comptes, sans aucun contredit et difficulté, non obstant qu'il n'appert de nostre tanxacion et ordonnance sur la pension des dessus nommés ne autrement de leur deu et service que ces dittes présentes ne soient expédiées du signet de nostre amé et féal conseiller maistre Nicole le Dur pour cause de son absence, et quelconques autres ordonnances, restitutions, mandemens ou déffenses à ce contraire. Donné à Blois le XVIe jour d'aoust l'an de grâce mil CCCC et vint deux. Par monseigneur le duc, à la relation de vous, à ce, par lui, commis. PERRIER, n. N° XX. Bibl. nat., dép. des mss., ms. franc. 62H, pièce 335, parch.Jean Jouvenel le jeune donne quittance de la somme de trois écus d'or, à lui payée sur ce qui lui était dû de la pension annuelle que lui avait constituée le duc d'Orléans. 26 août 1422. Sachent tuit que je, Jehan Jouvenel, advocat en parlement, cognois avoir receu de Jacques Bouchier, trésorier de monseigneur le duc de Guyenne, par la main de maistre Pierre Vendosme, la somme de trois escuz d'or, sur ce qui me puet estre deu par mon dit seigneur le duc de ma pension du temps passé jusques à présent. Tesmoing mon saing manuel mis le XXVIe jour d'aoust l'an mil GCCC et vint deux. J. JOUVENEL. N° XXI. Arch. nat., JJ 172, n° 212, copie du XVe siècle.Le roi Henri VI d'Angleterre donne à Jean de Courcelles, seigneur de Saint-Liébaut, des biens confisqués à Jean Jouvenel. Mars 1423 (n. st.) Henry, par la grâce de Dieu, roy de France et
d'Angleterre, savoir faisons à tous présens et avenir ; nous, consi-dérans
les grans et notables services que nostre amé et féal conseillier Jehan de
Courcelles, seigneur de Saint Liébaut, a fais à feux nos très chiers seigneurs,
ayeul et père, les roys de France et d'Angleterre derrenièrement trespassez,
cui Dieu pardoint, fait par chascun jour à nous et à noslre très chier et
très amé oncle Jehan, régent nostre royaume de France, duc de Bedfort et
espérons que encores face à nous et à nostre dit oncle ou temps advenir ; et
pour le relever de plusieurs grans procès et dommaiges qu'il a euz et
soustenuz tant à cause des guerres et divisions qui par longtemps ont esté en
nostre dit royaume de France comme anciennement, et pour certaines autres
causes et considéracions ad ce nous mouvans, à icellui, par l'advis de nostre
dit oncle, avons donné, cédé, transporté et délaissé, et par la teneur de ces
présentes, de nostre grâce espécial, plaine puissance et auctorité royal,
donnons, cédons, transportons et délaissons le chastel et terre de Blandi qui
fut au conte d'Ancarville, la chappelle messire Gaucher, Mormans, Poissy, et
la terre des Fossez qui fut, furent à Jehan Jouvenel, chevalier ; la terre
assise au lieu de Marly qui fut à maistre Jehan de Broy, la portion de la
terre de Nau-toilet qui appartint à la femme Philippe de Meleun, chevalier,
la terre de Donné à Mante, ou mois de mars l'an de grâce 1422, et de nostre règne le premier. Ainsi signé par le roy, à la relacion de monseigneur le régent de France, duc de Bedfort. J. MILET. N° XXII. Arch. nat., JJ 172, n° 333, copie du XVe siècle.Le roi Henri VI d'Angleterre donne à Pierre de Fontenay, seigneur de Rance, des biens à Troyes, Biemé et Savoyt, confisqués à Jean Jouvenel. Juin 1423. Henry, par la grâce de Dieu roy de France et d'Engleterre,
savoir faisons à tous présens et avenir que nous, considérans les grans et
notables services que a faiz par long temps à feux nos très chiers seigneurs
ayeul et père les roys de France et d'Engleterre derrenièrement trespassez,
ausquelz Dieu pardoint, fait par chascun jour à nous et à nostre très chier
et très amé oncle Jehan régent nostre royaume de France, duc de Bedford, et
espérons que nous face ou temps avenir, nostre amé et féal conseil-lier
Pierre de Fontenay, seigneur de Rance ; à icellui, par l'advis de nostre dit
oncle, avons donné, cédé, transporté et délaissié, et par la teneur de ces
présentes, de nostre grâce espécial, plaine puissance et auctorité royal,
donnons, cédons, transportons et délaissons toutes les terres, héritages,
cens, rentes, revenues, possessions et biens quelzconques que avoient,
tenoient, et possédoient tant en la ville de Troyes comme es villages de
Bierné et Savoyt près du dit Troyes, Jehan Jouvenel, chevalier, et Odouard de
J. MILET. N° XXIII. Arch. nat., JJ 172, n° 432, copie du XVe siècle.Le roi Henri VI d'Angleterre
fait don à Régnier Pot, seigneur de 9 mars 1424 (n. st.) Henry, par la grâce de Dieu, roy de France et
d'Angleterre, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Savoir
faisons que nous, considérans les granz pertes et dommaiges que nostre amé et
féal conseiller Régnier Pot, chevalier, seigneur de Ainsi signé, par le roy, à la relacion de monseigneur le régent de France, duc de Bedford. J. MILET. N° XXIV. Arch. nat,, JJ 173, n° 236, copie du XVe siècle.Le roi Henri VI d'Angleterre donne à Guillaume, seigneur de Châteauvillain, les seigneuries de Trainel, Folz et Basson, confisquées à Jean Jouvenel. Mai 1425. Henry, par la grâce de Dieu roy de France et d'Angleterre, savoir faisons à tous présens et avenir que nous, considérans les grans, notables et aggréables services faiz par long temps à feu notre très chier seigneur et ayeul Charles, roy de France, derrenièrement trespassé, cui Dieu pardoint, par nostre amé et féal Guillem, seigneur de Chasteauvillain, tant ou fait de ses guerres comme autrement en plusieurs et diverses manières, et que il fait par chascun jour à nous et à nostre très chier et très amé oncle Jehan, régent nostre royaume de France, duc de Bedford, et espérans que l'ace de plus en plus ou temps advenir, ot pour le relever aucunement de plusieurs grans fraiz, missions et dcspens qu'il a euz et soutenuz pour le fait de la guerre et pour plusieurs autres causes et considéracions à ce nous mouvans, à icellui de Chasteauvillain, par l'advis de nostre dit oncle, avons donné, cédé, transporté et délaissié, et par la teneur de ces présentes de nostre grâce espécial, plaine puissance et auctorité royal, donnons, cédons, transportons et délaissons les viles, terres, et seigneuries de Traignel, Folz et Basson qui jadis furent et appartindrent à Jehan Jouvenel chevalier, ainsi comme tout se comporte tant en justice haulte, moyenne et basse, terres, prez, bois, estangs, fours, molins, hommes et femmes, cens, rentes, revenues, maisons, manoirs, granges et édifices, comme autres choses quelz-conques appartenans aus dites viles, terres et seigneuries de Traignel, Folz, et Basson, et dépendances d'iceulx, à nous venus et escheuz, et qui par confiscacion, à cause de la rébellion et désobéissance commise par ledit Jouvenel envers nostre dit feu ayeul et envers nous, nous compétent et appartiengnent, pour d'icelles villes, terres, et seigneuries et autres choses dessus dites de Traignel, Folz et Basson, joir et user par le dit de Chasteauvillain et ses hoirs masles venans de lui en loyal mariage, perpétuel-ment, héréditablement et à tousjours, et tout par la forme et manière que les tenoit et possédoit le dit Jouvenel, en payant les charges, et faisant les drois et devoirs pour ce deuz et acoustumez, pourveu qu'elles ne soient de nostre ancien demaine que paravant elles n'ayent esté donné à autres de par nous, et qu'il nous servira en noz guerres ordonné, comme à son estât appartient, quant il en sera requis, et selon ce que la nature du fief le requiert. Si donnons en mandement par les mesmes présentes à noz améz et féaulx les gens de nos comptes à Paris et les trésoriers et généraulx gouverneurs de toutes noz finances de France, aux commissiez ordonnez et à ordonner sur le fait des confiscacions et forfaictures à nous escheus et à escheoir en nostre dit royaume de France, aux bailliz de Sens et de Troyes, et à tous nos autres justiciers, officiers et subgiez ou à leurs lieuxtenans et à chascun d'eulx, si comme à lui appartiendra, que le dit Guillem, seigneur de Chasteauvillain et ses hoirs masles venant de lui en loyal mariage, comme dit est, facent, seuffrent, et laissent joir et user des villes, terres et seigneuries, possessions et autres choses dessus dites, sans leur faire ou donner ores ou pour le temps avenir aucun empeschement ou destourbier, au contraire. Et afin que ce soit ferme chose et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel à ces présentes, sauf en autres choses nostre droit, et l'autruy en toutes. Donné à Paris ou mois de may, l'an de grâce mil quatre cens et vint cinq, et de nostre règne le tiers. Ainsi signé, par le roy, à la relacion de monseigneur le régent de France, duc de Bedford. J. MILET. N° XXV. Bibl. nat., dép. des mss,, titre Jouvenel, pièce orig., vol. 1593, dossier 366G2, n° 10, parch.Quittance donnée par Jean Jouvenel, le jeune, de la somme de dix livres tournois, pour la pension d'avocat du duc d'Orléans au parlement de Poitiers. 10 mars 1427 (ou 1428). Je, Jehan Jouvenel, docteur en droit canon et civil, advocat dans la court de parlement et conseiller de monseigneur le duc d'Orléans en la ditte court, confesse avoir receu de Jacques Boucher, tressorier général de mon dit seigneur le duc, la somme de dix livres tournois, c'est à savoir cent soubs par la main du dit tressorier, et cent soubz par la main de maistre Aignan Vie, laquelle somme deu me estoit à cause de ma pension du parlement fmy l'an mil quatre cents vint et six, et en quitte le dit tressorier. En tesmoins, mon saing manuel j'ai mis, l'an de nostre seigneur mil quatre cents vint et sept, le Xe jour de mars. J. JOUVENEL. N° XXVI. Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièces orig., vol. 1593, dossier 36662, pièce 12, parch.Le roi Charles VII donne à Jacques Jouvenel la ruelle de Glatigny, en toute propriété. 14 juillet 1437. Charles, par la grâce de Dieu roy de France, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Comme avons competté et appartiengne de toute ancienneté une petite ruelle et voye publique nommée Glatigny, située et assise en nostre Cité de Paris, au long de la quelle d'un costé estoit et est située et assise la maison de feu Jehan Jouvenel, chevalier, seigneur de Treynel, en son vivant nostre conseiller et président en nostre court de parlement, et de l'autre costé avoit plusieurs petites maisonnettes où se souloient tenir et demourer les fiUetles de joye ; et soit ainsi que pour occasion des guerres et divisions qui ont esté en nostre royaume et aussi que nostre ditte ville de Paris a esté, moult longtemps, hors de nostre obéissance et en la main de noz anciens ennemis et adversaires et de nostre royaume, les Anglois, la ditte ruelle et presque toutes les maisons et édiffices estans en icelle, soient pour le présent comme de nulle valeur, et n'y demeure personne, car la ditte ruelle n'est point lieu où chevaulx, ne charroy pevent passer, ne aussi n'est point nécessaire pour la chose publique, pour aler, ne converser nule part, pour ce que entour et environ icelle a plusieurs autres rues hault et bas par lesquelles on puet aler et venir de toutes pars sans le dangier d'icelle ; et si y a au long des autres rues, lieux et maisons propres, esquelles se tenoient le temps passé, et se pevent de présent tenir les dittes fillettes de joye, sans aucunement converser en icelle rue, laquelle est très nécessaire à nostre amé et féal conseiller et advo-cat en nostre court de parlement, maistre Jacques Jou-venel, filz du dit feu seigneur de Treynel, pour accroistre et augmenter la ditte maison du dit feu seigneur, laquelle compette et appartient au dit maistre Jacques et aux autres enffans dudit déffunt, ses héritiers ; et pour icelle mettre hors de nostre main, ne avons, ne povons avoir, ores, ne pour le temps advenir, aucun interest ou dommage, car elle ne nous est d'aucun prouffit, ou revenue ; Savoir faisons que nous, ces choses considérées, et les bons et agréables services que nous ont faiz les diz feu seigneur de Treynel et ses enffans, et font encores de jour en jour en plusieurs et maintes manières, lesquieulx pour garder leur loiauté envers nous délaissèrent tous et chascuns leurs biens, meubles et immeubles qu'ilz avoient en nostre ditte ville de Paris, dont ilz se partirent dès l'an mil CCCC dix huit, que nous en partismes, et se sont tousjours tenu, et encores tiennent en nostre obéissance, et pour ce, les voulans aucunement récompenser des choses dessus dittes et afin que icellui maistre Jacques soit plus enclin à nous sorvir en temps avenir ; pour ces causes et autres à ce nous mouvans, à icellui maistre Jacques Jouvenel avons donné, quitté, cédé, transporté et délaissé, donnons, quittons, cédons, transportons et délaissons à tousjours, perpétuelment de grâce espécial, par ces présentes ou dit cas, toute la ditte ruelle de Glatigny, ainsi qu’elle se comporte et extend en long et en lé de toutes pars, pour icelle tenir et avoir à héritage, à tous jours maiz, pour lui, ses hoirs et aians cause, et en faire et disposer comme son propre héritage, laquelle ruelle qui estoit voie publique, avons rédigée et redigons à chose pryvée au proufit dudit maistre Jacques Jouvenel et des siens. Si donnons en mandement par ces mesmes présentes à noz améz et féaulx genz de nos comptes et trésoriers, et à tous noz autres justiciers, officiers, et à leurs lieuxtenans, et à chascun d'eulx, si comme à lui appartiendra, que s'il leur appert des choses dessus dittes et que nous, ne la chose publique de nostre ditte ville de Paris ne aions en et quelque interest ou dommage, icelle ruelle baillent et délivrent, ou facent bailler et délivrer au dit maistre Jacques Jouvenel en l'en mettent et instituent ou facent mettre et instituer en possession et saisine et de noz présens, don, quittance, cession, delaiz et transport dessus diz et facent, souffrent et laissent joir et user icellui maistre Jacques, ses hoirs et aians cause, plainement, paisiblement, sanz en ce le perturber, molester, ou empescher, ne souffrir estre perturber, molester, ne empescher en aucune manière, en contraingnant ad ce Lous ceulx qui pour ce seront à contraindre par toutes voies et manières deues et raisonnables : et paiant par icellui maistre Jacques et ses diz hoirs ou aians cause à nostre receveur ordinaire de Paris ou temps avenir par chascun an tel cens qu'ilz adviseront et bon semblera estre à faire. Car ainsi nous plaist-il estre fait, non obstant quelconques ordonnances, mandemens et déffenses a ce contraire. En tesmoing de ce nous avons fait mettre à ces présentes nostre seel ordonné en l’absence du grant. Donné à Meun-sur-Yèvre, le XIIIIe jour de juillet l'an de grâce mil quatre cens trente et sept, et de nostre règne le quinzième. N° XXVII. Bibl. nat., dép. des mss., col. Dupuy, vol. 673, f° 47, r°, orig.Ancelot Bertault, comme procureur de Guillaume Juvenel des Ursins, prend possession d'un héritage échu audit Guillaume par la mort de sa sœur Odette[2]. 1er avril 1438 (n. st.) Le premier jour d'avril avant Pasques, l'an mil quatre
cens trente sept, moy Ancelot Bertault, ou nom et comme procureur de noble et
puissant seigneur monseigneur Guillaume Juvenel des Urcins, chevalier,
seigneur de Treignel, me transportay en la ville de Songnoilles-en-Brye, près
de SoUaux et de Suynes, et icelle terre ay mise en la main de mon dit
seigneur, laquelle lui est advenue et escheue à cause de feue Odette
Juvenelle sa sœur, jadis femme de feu Denis des Mares ; et en la dicte terre
ay commis et ordonné au gouvernement de la dicte terre pour et au nom de mon
dit seigneur Guillaume, le jeune du dict Songnoilles, et luy ai donné puissance
de ce faire ou nom que dessus, en présence de Guillaume de Sainct-Père et
François de Picquery, serviteur de monseigneur de Memoransi, Perin, celui de
Guillaume le Mercier, de Bertault, de Sainct-Père, François de Piqueri. N° XXVIII. Arch. nat., L 607, n° 11, libelle de 6 feuillets in-4°, papier, orig. ; extrait, f° 1, v°.Jean Jouvenel fait l’achat de cent livres tournois de rente à prendre sur le Moulin-des-Chambres-Maistre-Hugues, et d'autres biens qu'il donne en dot à sa fille Jeanne, et que Michelle de Vitry rachète. 23 juin 1439. (Par devant Pierre Choart et Jean François, notaires du roi au Châtelet, comparaissent : Michelle de Vitry et ses enfants, Etienne Gaultier, Henry Roussel, Nicolas l'aîné, tuteurs et curateurs de Guillemete et de Catherine, filles mineures de feu Etienne Desportes et d'Ysabeau de Braiz. Lesdits comparant déclarent qu'il y a procès entre eux pendant devant les maîtres des requêtes de l'hôtel, Michelle de Vitry et ses enfants étant demandeurs, sur le fait suivant) : .... Sur ce que les dits demandeurs disoient que ja piéça
maistres Pierre et Jehan diz Jouans, frères, avoient vendu et vendirent,
assisent, constituèrent et assignèrent à tousjours et promisdrent garantie
chascun pour le tout au dit messire Jehan Jouvenel, pour lui, ses hoirs et
aians cause, cent livres tournois de rente annuelle et perpétuelle, à les
prendre, gaigier, retenir et exploicter par chascun an, à tousjours,
également, aux quatre termes à Paris, à toute, en et sur la moitié par
indivis du premier molin assis en la rivière de Disoient oultre les dits madame Michelle et maistre Jaques, esdits noms, que les dits cent livres de rente avoient esté et furent données par le dit feu messire Jehan Jouvenel, seigneur du dit Traynel, à demoiselle Jehanne Jouvenel, sa fille, et fille de la dite dame Michelle de Vutry, et pour fournir et accomplir certaines promesses faictes au dit traictiô de mariaige d'icelle damoisello, de feu maistre Nicholas L'Eschalat, jadiz son mary, en son vivant conseiller du roy nostre sire en son parlement, et lequel don avoit esté fait en telle manière que ce seroitet devoit estre propre héritaige à icelle damoiselle Jehanne Jouvenel sa femme, et elle à lui, selon ce et par la manière que es lettres de ce faictes povoit et peut apparoir.... N° XXIX. Bibl. nat., dép. des mss., titre Jouvenel, pièces orig., vol. 1593, dossier 36662, pièce 13, parch.Jacques Juvenel des Ursins donne quittance de la somme de quinze livres tournois, montant de ses gages mensuels d'avocat du roi au parlement. 21 juillet 1439. Je, Jacques Juvenel des Ursins, advocat du roy en sa court de parlement, confesse avoir eu et receu de maistre Jehan d'Asnières, greffier criminel de la ditte court et ja piéça ordonné par icelle à paier les gaiges des conseillers et officiers de la dicte court, la somme de quinze livres tournois sur mes gaiges du mois d'avril du parlement qui commença en décembre l'an mil quatre cens trente-six, de laquelle somme je quitte le dit maistre Jehan d'Asnières et tous autres qu'il appartiendra. Tesmoing mon seing manuel cy mis le XXIe jour de juillet l'an mil CCCC trente-neuf. JA. JUVENEL. N° XXX. Arch. nat., L 607, n°
12, parch.
L'abbé et le couvent de Saint-Magloire donnent amortissement de rentes, dépendant de leur censive et transmises par Michelle de Vitry et ses enfants au doyen et au chapitre de Notre-Dame de Paris. 3 août 1456. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Jehan, par
la permission divine, humble abbé de l'église et monastère de monseigneur
Magloire à Paris, et tout le couvent de ce même lieu, salut. Savoir faisons à
tous présens et avenir que comme noble dame de bonne [mémoire], dame Michelle
de Vutry, jadis femme, et depuis veuve de feu noble homme et saige, messire
Jehan Juvenel des Ursins en son vivant con[seiller]
du roy nostre sire et seigneur de Treynel, très révérend père en Dieu,
monseigneur messire Jehan Juvenel des Ursins, arcevesque et duc de [Reims],
premier perde France, monseigneur messire Guillem Juvenel, chevalier,
chancelier de France, monseigneur messire Jaques Juvenel, patriarche en
[An-tioche], évesque de Poictiers, et noble homme Michel Juvenel, escuyer,
seigneur de N° XXXI Bibl. nat., ms. franc. 4752, de la page 111 à la page 117 ; papier, copie du XVIe siècle.Le livre des naissances des fils de Jean Jouvenel. Extraict d'ung livre en parchemin, contenant seize feuillets
escriptz es cotté au dos : Hic explicatur ortus
et nativitas liberorum nostrorum, certiffié et signé de la propre
main de messire Jehan Jouvenel des Ursins, chevalier, auquel livre le préface
a chacun article de la naissance jusques au nombre de seize enffants issuz
durant son mariage, et de dame Michelle de Vitry, sa femme, qui fut fille de
maistre Guillaume de Vitry[3], conseiller du
roy en sa court de parlement à Paris, et maistre des requêtes ordinaires de
son hostel, et seigneur chastellain de Chaulny en Picardye... et de
damoiselle Jehanne le Picart, sa famme ; et à la fin du dit livre, sont aussi
escripts deux certiffications signées de maistre Jehan Fabry, pres-tre, curé
de l'esglise paroisial Saint-Landri, en S'ensuivent les ans, mois, jours et heures des naissances et des noms de tous les enffantz procréez du mariage faict entre maistre Jehan Jouvenel des Ursins, chevallier, et dame Michelle de Vitry sa famme, qu'il a pieu à Dieu leur donner : et aussy les noms des parrins et maraines de chacun d'iceulx enffantz, cy a par moi rédigez par escript, affin que ung chacun d'eux estant d'aage de recognois-sance, puisse, par la grasse de Dieu, scavoir l’estat de son aage, recueillir et remémorer le temps que Dieu l'a appelé au siècle humain, et considérer le léger trépas et détourner de sa vye, et soy ordonner pour emploier son temps par ordonnance, loy et manière dernière agréable et plaisante à Dieu. Et premièrement pour aprendre sa créance, l'establissement et introduction de nostre saincte foy, l'entier service-de Dieu et de labenoiste vierge Marie, mère de nostre rédempteur Jésus-Crist, des sainctz, des sainctes de Paradis, et soy mettre et applicquer à bonne et honnorable vie en usant de bonnes mœurs et évitant péchez et mauvaises compagnies, à suivre les vertueux pour tousjours amender et acquérir science, sapience, et office d'honneur, pour vivre de son labeur, fuyant l'oisivetté qui est mère de tous vices et soudaine perdition des jeunes gens, à tendre loyaulment et raisonnablement à honneur et puissance pour bien fidellement Dieu et son prince et la républicque servir, soy ayder et proffitter selon commandements de Dieu, pour charitablement et grandement, sy mestier est, à son prochain et commung amy, à sa posteritté, à ses bons pauvres et riches amis charnelz, ou acquis, aider, servir et secourir de cœur perfaict et entier, le cas advenant, et à vivre sainctement, chastement et nettement, selon l’estat que Dieu ordonnera à ung chascun, en pensant et en considérant chacun jour et à toutte heure la fin de son aage qui est incertaine et incongnue, et la joye perdurable espérée pour ceulx qui bien emploient leur temps en ceste mortelle vie, et les horibles et incompréhensibles peines d'enfer appareillement, sans fin et à jamais, à ceulx qui en ce monde ne vivront selon Dieu et ses commandements et de sa saincte esglise, et mourreront sans réconciliation, lesquels sans rappel et remède seront damnez et privez de la vision de Dieu, dont et de la compagnie desquelz damnez tous nos enffantz cy nommez Dieu le père, qui le monde forma et l'homme créa à sa semblance. Dieu le filz qui de son précieux sangle damnemant leva et le sainct esprit qui de sa grâce vous a inspirez, vous veulle préserver, garder et deffendre, amen. Le mariage des dict messire Jehan Jouven«d des Ursins,
chevallier, et dame Michelle de Vitry, sa famme, fut célébré es saincte
église, et les nopces faictes le mardy d'avant lafeste sainct Jehan Baptiste,
l'an de l'incarnation de nostre seigneur Jésus-Crist 1386 ; ce fut le
vingtième jour du mois de juing, et celuy an fut la sainct Jehan au samedy.
Et du dict mariage le premier enffant fut ung fils baptisé en l'esglise
Sainct Germain l'Auxerrois de Paris, et fut nommé Jehan en l'honneur de
monseigneur saint Jehan Baptiste, et vault autant à dire Jehan en hébrieu,
comme plain de grâce en françois ; et fut son parrain sire Jehan de Fleury,
conseiller du roy, prévost de l'hôtel de la ville de Paris ; et nasquit le
dict enffant le mercredy vingt cinquiesme jour de septembre 1387, après
mynuyct, en l'hostel qui fut maistre Simon de Le second enffant du dict mariage fut ung fils, nay le lundi treiziesme jour de septembre 1388, environ cinq heures après midy audist hostel de la rue Berthin Porée, et baptisé en la dicte esglise Sainct Germain l'Auxerrois, et tenu sur fonts par noble homme messire Jehan le Mercier, sieur de Novian, conseiller et chambellan du roy et grand maistre de France, qui, en l'honneur de monsieur sainct Jehan, nomma le dict enffant Jehan. Le tiers enfant fut une fille naye en l'hostel du roy en la ville de Paris, et baptisée en l'esglise Sainct Jehan en Grève, et nommée Jehanne, le mardy dix neviesme jour de juillet, entre sept et huict heures avant midy, 1390, vi-gilles de saincte Margueritte ; et furent ses parains et maraines, messire Pierre Blancher, conseiller du roy et maistre des requêtes ordinaires de son hostel ; dame Jehanne le Picart de Vitry, mère de la dicte dame Michelle de Vitry, mère de la dicte fille Isabeau ; femme de sire Odin Paulmier, oncle de la dicte dame Michelle de Vitry. Le quatre enffant fut fille, nommée Ysabeau, née au dict
hostel du roy de la dicte ville de Paris en Grève, et baptisée en la dicte
esglise Sainct Jehan, et tenu sur fonts par madame de Yvry, pour et au nom de
nostre très souveraine et très redoublée dame la royne ; et furent compères,
messire Hugues Boisleau, trésorier de Le cinq enffanl, nommé Lois, nasquit au dict liostel du roy en la dicte ville de Paris en Grève, le lundy troi-siesme jour de novembre 1393, environ huict heures après mydy, et furent les compères, très hault et très puissant prince, monsieur le duc d'Orléans, qui le nomma. Le sixiesme enfifant fut une fille nommée Jchanne qui nasquit au dict hostel du roy de la dicte ville de Paris, en Grève, et fut baptisée en la dicte esglise Sainct Jehan, et tenue sur fonts par hault et puissant seigneur messire Jehan le Maingre, dict Boussicault, chevallier, mareschal de France ; noble dame Jehanne de Chepoy, femme de messire Jehan de Iloussay, chevalier ; et nasquit le vingt quatriesme jour de janvier 1394, à ung dimanche, environ entre sept et huict heures après mydy. Le septiesme enflant fut aussy fille, naye aux hostel du roy de la dicte ville de Paris en Grève, baptisée en la dicte esglise Sainct Jehan, et tenue sur fonts par madame du dict, femme de messire Guillaume de Caia (sic)[4], chevalier, conseiller du roy et premier président de la cour du Parlement de Paris, et damoiselle Denysette, femme de messire Marlin Dariay, secrettaire du roy ; et maistre Pierre de l'Estart, conseiller et maistre des requêtes ordinaires de l'hostel du roy ; et nasquit le mercredy 12e jour de juillet 1396, environ deux heures après mydy. Le huictiesme enffant fut ung fils qui nasquit au dict hostel du roy de la dicte ville de Paris en Grève, le mardy jour de caresme prenant, 19e de febvrier, environ demye heure devant mydy, 1397 ; et pour ce qu'il estoit sy foible qu'on y attendoit vie, en la chambre de sa mère fut ondoyé en grand haste par maistre Jehan de Noyers, secrétaire de la royne, et par père Guy Jouvenel des Ursins, chevallier de l'ordre Sainct Jehan de Jherusallem, et prieur de Sainct Rémy sur Bresthe, et le dict messire Jehan Jouvenel des Ursins, chevallier, père, à ce présent. Et depuis, fut porté en l'esglise Sainct Jehan en Grève, pour estre en icelle esglise baptisé autant que besoing es-toit, et oinct du saint chresme, et nommé Denys ; et furent ses parains messire Michel de Vitry, chevalier, conseiller et maistre d'hostel du roy, père de la mère du dict enffant, et messire Guillaume de Vitry, secrettaire du roy, et frère de la dicte mère du dict enffant ; et la marraine damoiselle Jehanne de Vitry (le Picart), mère de la dicte mère d'icelluy enffant. Le neufiesme enffant fut une fille nommé Marie, et nasquit
le mercredy vingt septiesme jour d'aoust 1399, environ trois heures et demye
après mydy ; et fut commère madame Marie de Le diziesme enffant fut ung fils nommé Guillaume, qui
nasquit en l'hostel de Jehanne d'Estouteville devant Sainct Gervais à Paris,
le mardy quinziesme jour de mars environ deux heures devant mydy, 1400 ; et
furent les compères, messire Guillaume de Vitry, secrettaire du roy, et frère
de la mère du dict enffant ; et l'aultre compère Challoi Boittel, eschanson
du roy ; et la commère, Mar-gueritte Le unsiesme enffant fut une fille nommée Michelette, qui nasquit le samedy diziesme jour de mars 1402 après minuict, et la tiendrent sur fonts, Michelette, femme de Laurent de l'Ymage qui lui donna son nom, et messire Jehan de Vitry, oncle du dict enffant, et Jehannette, femme de messire Vodard Bailler, bêlante de icelluy enffant. Le dousiesme enffant fut aussy fille nommé Benoiste, qui nasquit le vendredy 18e jour de juillet, quatre heures après mydy, 1404, et fut baptisée à Sainct Landry, et furent ses parains et maraines messire Jehan de Ruyt, et Marie Mamelle sa femme, et Jehannette Alexandre, femme de Gilles de Vitry. Le tresiesme enffant fut fils, en l'honneur de monsieur sainct Pierre, vicaire de nostre seigneur Jésus-Crist, et chef des apostres, nommé Pierre, et nasquit le mardy treiziesme jour de juillet 1406, environ six heures après mydy, et furent ses parains Gilles de Vitry, messire Guy Jouvenel des Ursins, chevallier de l'ordre Sainct Jehan de Jherusalem et prieur de l'Abbaye au Bois, et Jehan le Bugle ; et la maraine fut Amelot, la dame du dieu d'A-moura ; et n'a le dit enffant vescu que deux jours. Le quatorsiesme entfant fut fils, en l'honneur de monsieur
sainct Pierre nommé sur les fonts de baptesme Pierre, et nasquit le mardy
sixiesme jour de septembre 1407, à neuf heures et demye après mydy, et fut
baptisé à Sainct Landry le lendemain, veille de Nostre Dame de septembre ; et
furent ses parains, messire Pierre d'Orge-mont, doien de Sainct Martin de
Tours, conseiller du roy ; et la maraine fut Jehanne Le quinziesme enffant fut aussy filz, nay le mardy quin-ziesmejour de janvier 1408, à huict heures après mydy, nommé Michel ; et furent ses parains messire Michel de Vabloy, conseiller du roy et maistre ordinaire en la chambre des comptes à Paris, et Michel de Vitry aussy chevallier de Hierusalem, père de la mère de l'enffant ; et la marraine Margueritte, veusve de feu Jacques Jouhan, cousine du dict Jehan Jouvenel des Ursins, père du dict enffant. Le seiziesme et dernier des dicts enffants fut ung fils,
en l'honneur de monsieur sainct Jacques, nommé Jacob, et baptisé en la dicte
esglise Sainct Landry, en Signé : JOUVENEL. |
[1] Il s'agit du futur Juvénal des Ursins.
[2] La pièce précédente est le dernier document où l'on trouve les fils de Jean Jouvenel portant le nom de leur père. La pièce présente est la première où l'on voit apparaître le surnom des Ursins. Le nom Jouvenel se modifie en Juvenel.
[3] Il est répété plusieurs fois dans le texte qui suit que le père de Michelle de Vitry est Michel de Vitry. Guillaume n'est que l'oncle de la femme de Jouvenel.
[4] Il y a là une singulière erreur du copiste, qui aurait dû lire évidemment Guillaume de Sens. Guillaume de Sens était premier président depuis l'an 1388, époque à laquelle il avait succédé au célèbre Arnaud de Corbie. Jean de Popincourt, son successeur, est devenu chancelier en 1400.