Si Charles-Quint avait commis une faute grave en venant assiéger Metz, au lieu de pénétrer, avec ses 60.000 hommes, dans le royaume de France où la défense se trouvait mal prévue et plus mal organisée, Henri II à son tour ne sut ou n'osa pas, une fois le siège de Metz levé, marcher droit sur Bruxelles, dont il se serait emparé ; car, au dire de Giovanni Capello, ambassadeur vénitien[1], déjà l'Empereur y faisait remplir et boucler ses bagages pour s'enfuir. Charles-Quint, nullement inquiété, répara ses pertes et, l'année suivante, descendit sur Thérouanne et sur Hesdin. Pour ce faire il lui avait fallu chercher de l'argent par tous les moyens possibles, car déjà la poursuite de ses projets pour laquelle il avait échoué — en effet l'Allemagne n'était pas redevenue catholique, son fils ne pouvait prétendre à la couronne impériale, Metz ne lui avait pas été rendue —, la poursuite de ces projets, disons-nous, avait dévoré l'or du Pérou et du Mexique, les immenses envois d'argent de l'Espagne et les subsides levés sur le clergé de Flandre[2]. Déjà, sous les murs de Metz, afin d'éviter la mutinerie des troupes impériales, on les avait soldées en partie avec des draps et des étoffes de soie. On recourut au commerce d'Anvers, lequel, après avoir prêté 60.000 ducats, objecta, à l'égard d'une seconde requête, ce qui lui était déjà dû, les bas prix de la marchandise et les banqueroutes dont il souffrait ; il est certain que les Pays-Bas étaient épuisés. L'armée impériale, créancière de plusieurs mois de solde, se conduisait mal, réclamait des congés, mangeait de tous côtés ; l'Artois avait été ainsi dévoré[3]. Des troubles s'élevaient, et sous les cendres, résidus des incendies allumés par les pillards, une révolution couvait ; les triomphes comme les revers de l'énergique et fier Charles-Quint, et, après lui, du sombre et persévérant Philippe II, ne sauraient l'empêcher d'aboutir. Enfin l'argent trouvé[4] l'armée impériale continua son mouvement, car une tentative de médiation par les légats du Pape ne réussit pas. On avait résolu à Bruxelles, pendant que les Français ravitaillaient Thérouanne et que d'ailleurs l'état misérable du pays, dénué de provisions, obligeait d'attendre pour faire avancer la cavalerie que le fourrage eût poussé, on avait résolu de couper les communications de Thérouanne, afin d'en affamer la garnison, puis de conquérir cette place. Ordre fut donné de couper les chemins autour de cette ville. Le 14 avril une reconnaissance s'avança vers les murailles, mais, pour détourner l'attention des Français, on poussa les ravages du Boulonnais jusqu'à Montreuil : une nouvelle reconnaissance s'effectua le 18, enfin une dernière le 27, et le 30 la cité fut investie. Thérouanne se trouvait défendue par une garnison de 500 fantassins et de 50 hommes d'armes : dans la nuit du 5 au 6 avril, deux enseignes de gens de pied et une cornette de chevau-légers avaient pu pénétrer dans la place. Quant au gouverneur, le seigneur de Losses[5], accouru des fêtes de Paris[6], il avait été battu, puis fait prisonnier, au moment où il sortait de Montreuil, mais il s'était échappé, et, avec autant de bonheur que d'audace, avait enfin pu entrer dans Thérouanne, vers le 15 avril, en profitant de la négligence du poste placé à Rumillies. Au moyen de quelques renforts, grâce au caractère belliqueux des habitants, la garnison prit promptement figure, mais la place était mal approvisionnée, défaut presque perpétuel en France, où l'on ne prévoit pas, où l'on prépare mal les expéditions. Dès l'arrivée des Impériaux, les assiégés élevèrent des traverses le long des remparts ou abattirent les arbres des environs afin de mieux voir les approches, tentèrent une sortie entre les avant-postes de Bugnicourt, sortie qui fut repoussée. On augmenta encore la garnison, chose excellente, mais qui diminuait certes relativement les ressources en vivres, et, à la fin d'avril, lorsque le comte d'Essé[7], nouveau gouverneur, et François de Montmorency, fils du connétable, pénétrèrent dans la cité investie, on pouvait estimer son effectif au chiffre important de 3.000 hommes. Malheureusement, outre la disette, Thérouanne avait tout à craindre de l'inertie royale, imitée par Vendôme, chef de près de 24.000 hommes aux environs d'Abbeville : d'Essé aura beau multiplier ses exploits et exposer sa vie, il est à craindre que son héroïsme ne suffise pas pour sauver l'un des deux oreillers du roi de France[8]. L'adversaire avait remarqué combien Thérouanne est plus bas perchée qu'on ne supposait, ce qui empêchait en l'assiégeant de la dominer de partout ; pourtant la plate-forme s'étendant de la porte Saint-Omer à la grosse tour du Chapitre était commandée par la colline Saint-Jean. Le choix de cette colline pour y établir une batterie de brèche fut décidé ; de plus 300 mineurs anglais durent être attachés au rempart et le jeter en bas. Le comte de Rœulx, qui devait diriger le siège, mourut peu de jours avant son ouverture ; il fut remplacé par le sieur de Bugnicourt récemment élevé au grade de maréchal de camp. Les assiégeants eurent de la peine à installer leur artillerie sur le mont Saint-Jean ; mais dès qu'elle fut établie sur ce point, et aussi en face, elle tonna contre la ville et marcha de progrès en progrès. Son tir fut tel que de cent ans en ça, dit François de Rabutin[9], on n'avait ouï pareil vacarme, et au tonnerre qu'elle rendoit, on eust plustot jugé estre montagnes qui tomboient les unes sur les austres, et toutes sortes de fouldres y estre meslées, qu'inventions humaines. Loin de diminuer ses effets, cette foudroyante batterie se renforça de jour en jour. Les assiégés, au mépris de leur vie, au milieu de cette fournaise portoient sur leur dos, la terre, la fascine, le gazon et le fumier. Enfin, après dix jours entiers de tir, la brèche atteignit au moins soixante pas de large ; un furieux assaut fut donné. Une rampe assez commode avait été établie par le comblement du fossé au moyen de toute espèce de débris, et l'assiégeant apporta en outre avec lui des échelles et une multitude d'engins. La furie de l'assaut se renouvela jusqu'à trois fois en dix heures. Là périt bravement d'Esse, et, à ses côtés, de Piennes, La Rocheposé et le capitaine Ferrières. La mine s'en mêla bientôt : de l'avis de ses seconds, voyant qu'il devenait impossible de défendre encore la ville, M. de Montmorency demanda capitulation. Sa demande fut accordée ; mais, pendant que l'on parlementait sur les conditions, les Allemands et les Bourguignons pénétrèrent par divers points, criant Bonne guerre, en sorte que la ville fut en réalité surprise. Les chefs des Impériaux eurent-ils alors la main forcée, ou le mouvement de leurs soldats avait-il été combiné à l'avance, c'est ce qu'il serait malaisé d'établir aujourd'hui. Toujours est-il que les soldats espagnols se montrèrent assez compatissants envers lès vaincus, tandis que les Belges n'accordèrent aucun quartier. La ville fut pillée et brûlée : à peine Charles-Quint, avec ses ordres formels, put-il sauver les ornements, les objets du culte de l'église à lui réclamés, au moins en partie, par les chanoines, surtout pour ce qui était urgent en vue de la continuation du culte. En outre, après avoir subi mille sévices répétés, cette cité fut rasée ; sa destruction crie encore vengeance, quoique d'autres désastres aient été infligés à la France sous le souverain négligent dont le règne nous occupe, car où en serait-on si toutes les cités prises d'assaut avaient été traitées de la sorte ? La cruauté, après le succès, ne sauve ni les couronnes chancelantes ni les empires ruinés : l'Espagne en subira l'épreuve avant la fin du seizième siècle, dès la mort de Philippe II, qui crut plus à l'inflexibilité des moyens qu'aux droits supérieurs et à l'influence permanente de la justice. Après la destruction de Thérouanne, l'armée impériale se porta rapidement sur Hesdin, dont l'épouvante qui existait en France devait faciliter la conquête. Il fallait qu'elle se halât, car Henri II rassemblait des forces. Le cinquième jour de l'investissement, les assiégés se retirèrent[10] dans le château : huit enseignes occupèrent aussitôt la ville abandonnée et bientôt, pendant qu'elles entraient, une lutte acharnée se produisit entre elles et une sortie attardée. Une batterie de brèche fut établie ; comme elle produisait un faible effet, Emmanuel Philibert, qui venait de prendre le commandement, approuva l'emploi de la mine. On produisit ainsi un éboulement considérable, et l'assaut se préparait, quand les Français. après une courte résistance, battirent la chamade ; au moment où la capitulation se signait, un individu[11] mit par inadvertance le feu aux artifices placés sous la brèche, en sorte qu'il survint une explosion qui tua un grand nombre de Français[12]. Se croyant trahis, les Impériaux firent jouer leurs dernières mines, et une partie du château fut renversée ; les vainqueurs y pénétrèrent aussitôt en foule. La ville et son château furent rasés ; Charles-Quint fit rebâtir à quelque distance une nouvelle forteresse qui devint Hesdinfert[13] et dont la construction fut contrariée par des épidémies telles que la peine de mort établie pour empêcher la désertion des pionniers y employés ne put être' appliquée[14]. Le chef de la garnison, de La Marck, allant chercher en France de quoi payer sa rançon[15], y mourut empoisonné, et, dit-on, par ordre de Charles-Quint qui eût voulu le voir lui céder Sedan et Bouillon[16]. Le connétable de Montmorency ne voulait guère combattre sous les yeux de son roi ; on eût dit qu'il se rendait compte de son infériorité comme chef militaire[17]. De son côté Charles-Quint conduisit mollement les dernières opérations de la campagne, sans doute parce que l'agitation qui travaillait l'Allemagne le rappela dans Bruxelles. En fait de dégâts, tout en se les reprochant, les deux belligérants se valaient ; car, sous prétexte de venger les dommages à lui causés, l'un recommençait, imitait les sévices imaginés, accomplis par l'autre. On vit même un corsaire des Pays-Bas, Adrien Crole, s'emparer de l'une des petites îles normandes, Cers (ou Sercq ?) dont ni l'Allemagne ni l'Angleterre ne voulurent prendre possession, et qu'il fallut laisser reconquérir par le gouverneur de la Normandie[18]. De part et d'autre on était d'ailleurs épuisé. Néanmoins les tentatives pacifiques dues au Saint-Père, et apportées à Paris par un légat, ne purent aboutir. Dès la mi-avril 1554 les Français recommencèrent les hostilités. Le 26 juin, après quatre jours depuis l'ouverture de la tranchée et quelques heures de tir, le gouverneur de Marienbourg, Philibert de Marigny, gagné, assure-t-on, à prix d'argent, battit la chamade, obtint la vie sauve pour la garnison, puis évacua la ville le 28 ; suivant une tradition il fut tué au dernier moment, suivant une autre il vint terminer misérablement ses jours à Paris. Henri II visita sans délai sa nouvelle conquête, et, dans les premiers jours de juillet, concentra ses forces vers Givet. Dinan et Bouvines[19] tombèrent entre ses mains, puis un combat eut lieu à Renty. Livré afin d'empêcher la jonction avec l'armée impériale de 5.000 Espagnols de retour d'Angleterre, et pour permettre à nos troupes la prise de Renty, ce combat eut lieu le 13 août 1554. Dès le 9 Henri II campait à Fruges, distant de 4 kilomètres environ du château de Renty dont l'Aa remplissait le large fossé. Pendant ce temps Vendôme investissait la place ; il fut reçu dès le début par une vigoureuse sortie. Le 10, l'Empereur passa en revue ses troupes réunies à Marcq ; il trouva sa cavalerie affaiblie. Les Français battaient les remparts avec 8 pièces d'artillerie ; mais, leur position une fois connue au moyen d'avis transmis par les assiégés, les deux armées se rapprochèrent et l'Empereur se trouva en présence de soldats qui lui demandaient le combat. Il fit renouveler contre le bois Guillaume une attaque qui avait déjà manqué, et cette fois réussit. L'armée française avait ses flancs, surtout son flanc gauche, couvert par sa cavalerie. Les Impériaux, ayant tourné le bois, choquèrent contre cette dernière, et ils prétendent avoir obtenu sur ce point le dessus, lorsque Charles-Quint, malade et surtout indécis, refusa une attaque générale : le connétable, profitant de cet arrêt, se présenta en force, et chassa l'adversaire des positions qu'il occupait. Tel fut ce combat qui, pour le moins, se termina par un succès en faveur des Français dû à leur cavalerie, succès dont Tavanes[20], qui chargea fort à propos sur les pistoliers de l'Empereur[21], fut le héros[22], et que le roi de France, sur le champ de bataille, au point même où il avait vaincu, récompensa en lui donnant son propre collier de l'ordre de Saint-Michel. Henri II ne sut pas profiter de son succès et de l'élan de ses troupes[23], il se retira ; Charles-Quint put rentrer dans Renty, mais lui-même déclare que les Français accomplirent une retraite honorable[24]. Pour l'historien, ce sera notre conclusion, la journée fut indécise, mais elle offre un côté brillant à l'égard des Français dont la cavalerie, ce jour-là, comme à plusieurs autres époques de leur histoire, sut conquérir la victoire[25]. Les deux souverains quittèrent leurs armées et la campagne se termina : 1° pour les Français, par la mise de grosses garnisons dans Ardres, Abbeville, Doulens, puis par le licenciement, une fois parvenus à Compiègne, du restant des forces ; 2° pour les Impériaux, par la prise de Dinan, du château d'Agimont près Givet, et d'Auxy-le-Château ; ces deux dernières petites places comptaient, la première une garnison de cent vingt soldats, et la deuxième une garnison de vingt hommes qui furent envoyés aux galères, traitement que Charles-Quint jugeait favorable pour les vaincus[26]. Il fallut aussi à la fin que Charles-Quint licenciât son armée, car toutes ces luttes ruinèrent tellement son trésor que c'était déjà peut-être le plus appauvri des belligérants[27], et certes celui dont les soldats se mutinaient le plus facilement[28]. Malgré la disjonction des forces, les dégâts mutuels se prolongèrent, principalement dans l'intérieur de la Champagne. Les frontières ne virent plus guère que des escarmouches ou des prises de petits châteaux. Le 15 août 1555, il y eut un combat naval près de Douvres entre dix-neuf vaisseaux français, commandés par d'Espineville, et vingt-deux houques flamandes revenant d'Espagne avec de riches garnisons. Quatorze de ces dernières furent prises, mais un incendie éclata et beaucoup de bâtiments brûlèrent ; il resta aux Français vainqueurs cinq hourques, les autres avaient été définitivement incendiées ou se trouvaient désemparées. Des bâtiments français, un avait été coulé et six brûlés. De part et d'autre le nombre des tués et des blessés était considérable ; l'amiral français comptait parmi les premiers. Peu après, le pays de Caux, dans la Normandie, subit un débarquement qui se porta contre Rouen, mais sans résultat. Enfin on n'eut plus la force, d'aucun côté, de continuer les pillages, tant on se trouvait aux abois. Des négociations intervinrent ; elles amenèrent la trêve de Vaucelles qui fut signée le 5 février 1556. Il était temps : malgré l'influence conquise par les réformés, influence que les persécutions du fils ne devaient pas plus amoindrir ni arrêter que celles du père, l'Allemagne se trouvait à la veille d'une transformation par l'abdication de Charles-Quint, acte grandiose, mais inutile, car il devança de peu la mort du puissant monarque. Quant à la France, si, moins légère et surtout si mieux gouvernée et commandée, elle avait su mettre à profit un pareil répit, peut-être fût-elle parvenue à éviter ses prochains désastres, ceux de l'année 1557, si fatale pour elle. |
[1] Voyez le Recueil publié en France par M. Tommaseo.
[2] Moitié de tous les revenus ecclésiastiques excédant annuellement 24 ducats. Bulle du 27 juillet 1552.
[3] L'évêque d'Arras à la reine Marie de Hongrie, 12 novembre 1552.
[4] Aux conditions les plus dures : un négociant anversois ne consentit à escompter 80.000 livres d'obligations qu'à 18 p. 100 plus 2 p. 100 pour gratuite, soit au total 20 p. 100. Histoire du règne de Charles-Quint en Belgique par M. Henne, Bruxelles, 1860, chez Hatau, t. X, p. 19.
[5] Ne le confondez pas avec le seigneur de Loos, l'un des chefs impériaux.
[6] On y célébrait les noces de Diane, fille naturelle du roi, avec Horace Farnèse.
[7] André de Montalembert, celui qui avait commandé avec succès notre armée d'Écosse.
[8] Thérouanne et Aix en Provence, suivant une expression de François Ier.
[9] Guerre de Belgique, livre V.
[10] On a prétendu que les Hesdinois étaient secrètement pour Charles-Quint contre Henri, soupçonnant ce dernier de favoriser l'hérésie, ce qui eut été une singulière contradiction chez ce prince, d'abord persécuteur à l'égard des protestants ; mais le vulgaire comprenait mal qu'on pût être politiquement et momentanément mal avec la papauté sans trahir le catholicisme. Lisez Hesdin, par l'abbé Fromentin, 1865, Arras, p. 190 et 198.
[11] Suivant quelques-uns, ce maladroit était un prêtre.
[12] Voyez la liste dans les Commentaires de François de Rabutin, livre V.
[13] Lisez Hesdinfert, sa fondation, par M. Vincent. Le nouvel Hesdin remplaça le village de Maisnil. Un siècle après, le Vieil-Hesdin, devenu village, comptait 50 maisons à peine. Rappelons que Hesdinfert fut assiégé et pris en 1639 par les Français dans un siège fameux dont l'ingénieur Antoine de Ville a laissé une lionne relation parue, en 4639 même, à Lyon chez Jean Caffin et François Plaignard.
[14] Sort habituel des peines trop rigoureuses.
[15] Cent mille écus.
[16] Si elle part d'une telle main, cette vengeance est indigne de la royauté. Brantôme signale que déjà Charles-Quint haïssait cette maison. Voyez dans ses Hommes illustres et grands capitaines Français, sa Vie du maréchal de La Marche.
[17] Reportez-vous à mon mémoire L'Art militaire pendant les guerres de religion, 1864, p. 116.
[18] C'était Martin du Bellay.
[19] Ce nom rappelle la bataille de 1214. Lisez mon article Le bataillon triangulaire de Bouvines, dans le Spectateur militaire du 15 mai 1885, au sujet de la relation de cette journée par M. Zeller.
[20] Gaspard de Saulx-Tavanes, depuis maréchal. Lisez les Saulx-Tavanes, par M. Pingaud, 1876, p. 13.
[21] Brantôme, Vie de Tavanes.
[22] Certes il y eut succès, car ceux qui y avaient pris part se le disputèrent, les divers récits de Brantôme le prouvent.
[23] Voyez Charles-Quint, son abdication et sa mort, par M. Mignet, p. 282.
[24] On le voit, aucun des partis ne persévéra dans l'action, niais cela ne garantit pas qu'il eut obtenu victoire, si l'action fut devenue générale : on doit ici se borner à considérer le combat jusqu'au point seulement où il a été réellement mené.
[25] A Leuze, 1691 ; à Austerlitz la fameuse charge de cuirassiers, 1805 ; etc.
[26] Notre époque se montra plus humaine envers les prisonniers. — Au moins, à la prise de Thérouanne, on avait reçu les Français à rançon.
[27] Il serait curieux de relever ce que le règne de cet empereur a coûté à l'Allemagne, à l'Espagne et à la Belgique. Du reste des guerres aussi continues, ruinent et vaincus et vainqueurs.
[28] Une fois Hesdinfert construit, les troupes espagnoles refusèrent d'y aller tenir garnison, et on eut beaucoup de peine à les y contraindre.