ANNIBAL DANS LES ALPES

 

PREMIÈRE PARTIE. — L'ITINÉRAIRE

CHAPITRE VIII. — RÉFUTATION DU SYSTÈME DU COLONEL HENNEBERT.

 

 

Rejet injustifié. — Étrange méthode. - La raison militaire. - L'examen des textes. — L'itinéraire de Grenoble aux Alpes. - L'entrée des Alpes. - Premier combat. - La Druentia. - Le second combat. - Le col. - La descente. - Le défilé de trois demi-stades. — Conclusion.

 

REJET INJUSTIFIÉ

Le colonel Hennebert, avant même de commencer l'étude de l'itinéraire qui nous occupe, essaie d'abord de prouver qu'Annibal n'a pas montré l'Italie à ses soldats ; suivant lui, c'est au figuré qu'il faut prendre les expressions de Polybe et Tite-Live. Nous ne chercherons donc pas, dit-il, à remplir une condition que les textes sagement interprétés n'imposent à personne[1].

Mais il n'est pas besoin, à notre avis, d'interpréter sagement des textes qui sont précis et formels. D'après Polybe, en effet, Annibal se résolut à ordonner l'assemblée, sans autre motif que de donner le spectacle de l'Italie ; il leur montra les plaines du Pô, leur rappela longuement les intentions bienveillantes des Gaulois qui y habitaient, enfin leur indiqua du doigt où Rome même était située, et releva ainsi grandement le moral de ses troupes. (Polybe, III, 54.3). On voit par ce texte que Polybe établit nettement la différence entre ce que les soldats pouvaient voir de leurs yeux, et ce que leur imagination pouvait leur faire deviner ; tandis qu'Annibal leur montre les plaines du Pô, il leur indique simplement du doigt remplacement approximatif de Rome. D'ailleurs, Polybe donne fort bien le motif de l'assemblée : Annibal ne l'a ordonnée que pour faire admirer à ses soldats le spectacle de l'Italie. Il sera sans cloute arrivé à un point quelconque d'où la vue était particulièrement belle ; il aura été émerveillé, enthousiasmé, et il aura voulu faire partager son enthousiasme à ses Carthaginois. Il y a certainement là, en dehors du moyen militaire employé par tant de généraux, un sentiment très naturel et très humain. Mais, sans faire de psychologie, il est facile de comprendre qu'Annibal n'aurait pas fait sonner l'assemblée pour le seul plaisir de prononcer un discours à images ; il fallait, pour relever grandement le moral de ses hommes, un argument plus convaincant ; c'est grâce à la vue des plaines circumpadanes que ses paroles pouvaient, avoir quelque portée. Tite-Live n'est pas moins formel : L'armée s'avançait lentement, la fatigue et le découragement se lisaient sur tous les visages. Alors Annibal prenant les devants arrive à une sorte de promontoire d'où la vue s'étend au loin en tous sens, fait faire halte, et, delà, montre aux soldats l'Italie et les plaines baignées par le Pô au pied même des Alpes. En ce moment, dit-il, ils escaladent les remparts, non seulement de l'Italie, mais même de Rome... (Tite-Live, XXI, 35). On voit que le récit de Tite-Live présente les mêmes nuances que celui de Polybe. Annibal montre à ses soldats, d'un promontoire, les plaines baignées par le Pô au pied même des Alpes, et il leur représente au contraire qu'ils escaladent en ce moment les remparts mêmes de Rome.

Le colonel Hennebert s'est donc débarrassé, avant même d'entamer sa discussion, de la condition la plus importante du problème, parce qu'elle le gênait. Il a cependant éprouvé un scrupule puisqu'il a écrit en note : Le mont Genèvre, que nous proposerons bientôt comme une solution satisfaisante, remplit d'ailleurs la condition dont nous n'admettons point la nécessité[2], et pour cela il nous mène, après avoir passé le Genèvre, vers le col de Sestrières et le plateau de Balbotet, c'est-à-dire à plus de 15 kilomètres du col de passage ! Il ne nous paraît pas que la condition qu'il a préalablement voulu écarter soit ainsi satisfaite.

 

ÉTRANGE MÉTHODE

La méthode même qu'adopte le colonel Hennebert nous paraît sujette à critique ; il commence en effet par renoncer à l'examen topographique des lieux[3], en disant que toutes les régions des Alpes répondent aux descriptions des textes ; puis il répudie les données fournies par les auteurs sur les distances et les temps[4], sous prétexte qu'elles sont trop élastiques et peuvent se plier à tous les itinéraires. En cela il nous paraît déjà excessif.

La raison militaire. — Mais où il nous étonne encore davantage, c'est lorsqu'il affirme, lui qui vise à la méthode scientifique par excellence, qu'il est impossible de ne point tenir compte de la raison géographique et militaire dominant la question[5]. Malgré l'avis du colonel, nous pensons, comme beaucoup d'auteurs, qu'il ne s'agit pas de déterminer a priori ce qu'Annibal aurait dû faire, mais de reconnaître ce qu'il a fait. Et d'ailleurs, si nous voulions consulter a priori cette raison géographique et militaire, nous nous adresserions de préférence pour nous guider à Napoléon Ier, qui a toute sa vie parlé d'Annibal[6], et qui dans ses Commentaires a résolu la question en le menant vers le Mont Cenis[7]. Le colonel Hennebert pose donc, après un éloge d'Annibal comme homme de guerre, le principe suivant : La vallée de la Haute Durance s'imposait au sage Annibal[8] ; les raisons qu'il en donne sont qu'elle correspond à un éventail de sept vallées divergentes en Italie, qu'elle les commande, et qu'elle est enfin la vallée militaire par excellence ! Nous ferons simplement observer que, malgré les avantages de cette route, les invasions en Italie ne l'ont pas toujours suivie, tant s'en faut ; les généraux qui les dirigeaient ne possédaient pas sans doute une sagesse militaire suffisante.

Pour amener Annibal jusqu'à cette vallée de la Haute Durance, le colonel expose quelques considérations dans lesquelles les textes n'interviennent absolument en rien, et conclut : En résumé, la raison géographique et militaire exige absolument que la ligne d'opérations carthaginoise ail suivi le cours du Rhône, de l'Isère, du Drac, et de la Haute Durance[9].

Puis il établit par induction qu'Annibal a divisé son armée en plusieurs corps, parce qu'il avait déjà fait ainsi au passage de l'Èbre, parce que d'ailleurs Charlemagne, François Ier, et Napoléon ont procédé de cette façon[10].

Ce n'est qu'après avoir adopté d'une manière absolue cet itinéraire et ce mode de marche au moyen de la raison militaire, que le colonel en vient aux textes.

L'examen des textes. — Et alors, il recueille indistinctement dans Polybe, Tite-Live, Ammien Marcellin, Silius Italicus, et Strabon les termes qui peuvent servir de repères utiles à l'itinéraire ainsi établi a priori ; il restitue avec eux une directrice de marche. Cette directrice étant bien déterminée, il passe au récit de l'expédition, nous présente Annibal, toujours grâce à une savante induction, comme un général d'armée actuel, entouré de son état major et de ses chefs de service. C'est ainsi qu'il reconstitue presque littéralement les appréciations qui couvraient la dernière page du mémoire placé sous les yeux du général en chef, à son quartier général de Grenoble[11] ! et il conclut : Annibal lut attentivement les mémoires descriptifs de ses ingénieurs militaires, il étudia leurs cartes, il discuta le problème et s'entretint longtemps avec eux de toutes les éventualités de l'opération. Ayant définitivement approuvé leurs projets et décidé que la directrice de marche passerait, suivant leur avis, parles vallées du Drac, de la Durance et du Chisone, il dut clore la conférence de Grenoble. L'histoire ne dit pas dans quelle forme eut lieu cette clôture, ni s'il fut prononcé de discours. Mais si, à cette occasion, le jeune Annibal a dit quelques mots, on peut facilement en induire le sens, en se reportant aux paroles vives qui s'échappaient de la bouche du jeune Bonaparte[12]. » Nous nous sommes demandé un moment si le colonel Hennebert avait voulu plaisanter ; mais comme il parle sérieusement, nous avons supposé qu'il avait eu sur cette, partie de l'histoire des révélations particulières. Nous n'avons en effet pu retrouver dans aucun texte les détails si précis qu'il nous donne.

Il est d'ailleurs inutile de comparer le récit que fait le colonel Hennebert, soit avec le texte de Polybe, soit avec le texte de Tite-Live ; on y trouverait trop peu de ressemblance ; il sera plus simple de faire remarquer combien il s'en écarte dans chacune des parties de l'itinéraire qu'il nous décrit, et que nous allons examiner.

 

L'ITINÉRAIRE DE GRENOBLE AUX ALPES

Nous n'étudierons l'itinéraire du colonel que dans la partie qui lui est personnelle, c'est-à-dire de Grenoble à l'arrivée en Italie.

L'entrée des Alpes. — Annibal, ayant choisi Grenoble comme base d'opérations secondaires[13], s'engage dans la vallée du Drac, et par cette route arrive non loin de Saint-Bonnet, au débouché connu des anciens sous le nom d'entrée des Alpes. Non seulement aucun texte ancien ne désigne Saint-Bonnet ou ses environs comme étant placé près de l'entrée des Alpes, mais il n'y a jamais eu, du côté de Saint-Bonnet, aucune entrée ni aucune sortie, puisqu'il n'y a pas de défilé. Laissons ici la parole à un habitant de ces pays, J. Roman, correspondant du Ministre de l'Instruction publique, qui a tenu à rectifier quelques-unes des erreurs géographiques du colonel Hennebert[14]. Il a écrit, à propos du passage que nous venons de citer : On reconnaîtra avec quelque difficulté sous ce déguisement la riche et large vallée du Champsaur. Le défilé de Saint-Bonnet n'a jamais en effet existé que dans l'imagination de M. Thiers, auquel M. le colonel Hennebert a vraisemblablement emprunté ce détail. En effet, voici ce que M. Thiers a écrit à la page 85 du tome XIX de l'Histoire du Consulat et de l'Empire : Le défilé de Saint-Bonnet commence au sortir de Gap, traverse une haute montagne au col de Saint-Guigues, et descend ensuite sur Saint-Bonnet. Il n'y a point de défilé entre Gap et Saint-Bonnet, mais seulement une montagne très ouverte, largement accessible à passer ; elle n'est dominée par aucune cime rapprochée. Le col de Saint-Guigues, du reste, loin de séparer Gap de Saint-Bonnet, sépare Corps d'Aspres-les-Corps, c'est-à-dire le Champsaur de Trièves.

Le premier combat. — Celte erreur rectifiée, voyons par où le colonel Hennebert va faire continuer la marche d'Annibal. Il le mène par le col de Saint-Guigues à Forest-Saint-Julien. De là, il lui fait traverser le contrefort de 2.500m qui sépare la vallée du Drac de celle de la Durance, et c'est à cet endroit, avant de passer le col de la Pioly, lequel s'impose absolument[15], qu'il place le premier combat contre les Allobroges.

Nous n'insistons pas sur les altitudes que nous rencontrons dans ce pays plat des auteurs ; nous voulons seulement remarquer la manière dont le colonel s'excuse de la présence des Allobroges au col de la Pioly : c'est là, dit-il, une dénomination générique[16], et il reconnaît que c'étaient les Katoriges qui habitaient ces régions. Dans tout ce qu'il expose concernant ces deux peuples[17], nous ne trouvons rien qui fournisse une explication satisfaisante de la transposition ethnographique qu'il admet.

La Druentia. — Quoi qu'il en soit, reprenons les Carthaginois au col de la Pioly. Ils ont à sauter de là dans la vallée de la Panerasse[18]. Des géographes ont cherché en vain cette vallée. M. Roman a enfin découvert que le colonel avait voulu désigner le torrent de Saint-Pancrace ou du Sappey, qui est écrit en effet Saint-Pancrasse sur la carte d'État-major. L'auteur de l'histoire d'Annibal, écrit-il[19], n'a pas vu le Saint (peu visible en effet), et il a lu Panerasse au lieu de Pancrasse, donnant ainsi naissance à un nouveau torrent. Laissons là ce détail amusant, et suivons Annibal qui descend vers la Durance.

L'arrivée à la Druentia se trouve ainsi placée après l'arrivée à l'entrée des Alpes, après le premier combat, ce qui est en contradiction formelle avec le texte de Tite-Live, disant qu'Annibal ne fut pas attaqué jusqu'à la Druentia (Tite-Live, XXI, 31). Annibal atteint cette rivière au-dessus du confluent de l'Ubaye ; nous ne revenons pas sur son peu de ressemblance en ce point avec la Druentia décrite par Tite-Live.

Le second combat. — Annibal marche sur Embrun, puis est assailli par les montagnards sur la route de Briançon, au Pertuis Rostan. Ce second combat, raconté par le colonel en des termes enthousiastes et imagés[20], ne nous apparaît pas comme une restitution exacte du récit fourni parle texte ancien ; nous aimerions moins de lyrisme et plus de précision.

D'ailleurs, M. Roman, qui est allé voir le prétendu théâtre de ce combat, est encore obligé de rectifier une erreur commise par le colonel, et il nous dit[21] : L'erreur vient d'une mauvaise lecture de la carte de l’Etat-major. Le Pertuis Rostan n'étant pas indiqué sur cette carte, le colonel, qui n'est pas venu sur les lieux, a confondu avec ce Pertuis, le gouffre au fond duquel passe la Durance, gouffre formidable en effet, de 80 mètres de profondeur, et de 30 ou 40 mètres de largeur, mais où nul pied humain ne passe jamais, car la rivière encaissée et bouillonnante en remplit toute l'étendue.

Le col. — De Briançon, Annibal, suivant toujours sa directrice de marche, va au mont Genèvre ; les Carthaginois débouchent sur un vaste plateau couvert de champs de seigle et bordé de forêts de mélèzes ; ils sont au col, leur tâche est accomplie[22]. Est-ce là le col dénudé décrit par Polybe ?...

C'est alors qu'Annibal prononce sa harangue : Le jeune général ne cherche point à soulever les passions de son auditoire exténué ; il se borne à un geste oratoire.... c'est à la raison qu'il fait appel[23]. Nous nous étonnons qu'un officier supérieur parle ainsi ; notre faible expérience de la troupe nous permet au contraire de supposer que de vaines argumentations n'auraient pas relevé le moral de soldats peu versés dans l'art oratoire et fatigués par de dures épreuves. Pour retourner contre le colonel des comparaisons dont il aime à se servir, nous rappellerons que les Dix mille de Xénophon ont repris courage en voyant la mer, les compagnons d'Enée en apercevant la terre d'Italie[24], les soldats de l'Empire en découvrant Moscou[25]. Nous ajouterons enfin que, dans les marches d'Algérie à travers des pays dénudés, la vue d'une source entourée de verdure ranime singulièrement le courage des soldats exténués par le soleil et la soif ; les plus beaux discours n'auraient pas le même effet.

La descente. — La directrice de marche nous conduit du col du mont Genèvre à Clavières, Césanne, le col de Sestrières, pour descendre de là la vallée du Chisone par Fenestrelle et Pignerol. Mais nous cherchons en vain le récit de la descente : il est esquivé au moyen d'une dissertation sur les accidents, empruntée d'ailleurs aux expressions vagues et générales des textes grec et latin, et se terminant par cette vérité : Toute opération de descente de montagne est, on le sait, plus ardue que celle de la montée conjuguée[26]. On sent très bien à la lecture que le colonel a été vraiment embarrassé à ce moment de sa rédaction ; pas un mot ne porte, pas une phrase n'est précise, il s'éblouit de mots, et essaie de faire passer dans l'esprit d'Annibal les hésitations qu'il ressent : mais il s'agit du salut de Carthage ; le sort en est jeté : on est maître du mont Genèvre : l'hésitation n'est pas possible, il faut descendre en Italie.

Sur cette descente, qui s'effectue par le col de Sestrières[27], nous adoptons sans réserve le jugement porté par M. Chappuis : Est-il besoin de combattre le système d'après lequel Annibal, une fois descendu à Cézanne, c'est-à-dire à peu près au niveau de Briançon, au lieu de suivre le cours de la Doire, aurait monté le col de Sestrières, plus difficile et plus élevé que celui du mont Genèvre, pour descendre par le Val de Pragelas ? Cette supposition, invraisemblable en elle-même, que n'autorise en rien la lecture des anciens, est d'autant plus vaine que le col de Sestrières ne répond pas plus que celui du mont Genèvre à leurs descriptions[28].

Comment admettre en effet que le col de Sestrières fasse partie de la descente, puisqu'il faut remonter à 2.069 mètres pour le passer ?...

Le défilé de trois demi-stades. — Quant au défilé de trois demi-stades, le colonel Hennebert en règle en quelques lignes la position[29] de la manière suivante : Il serait assurément puéril de songer à soutenir une discussion topographique contre les commentateurs qui cherchent le point du val de Pragelas où cet éboulement s'est produit ; nous ne nous proposons d'essayer, à cet égard, qu'une simple description théorique, empreinte, autant que possible, de clarté. Et c'est alors qu'il entame une intéressante digression dans laquelle il décrit les travaux des ingénieurs carthaginois, l'ouverture d'une piste de raccordement, les opérations de pétardement au moyen d'une substance qui était similaire de la nitroglycérine. Nous ne le suivrons pas sur ce terrain dangereux.

 

CONCLUSION

Notre critique nous paraît avoir suffisamment montré pourquoi nous ne pouvons pas être un disciple de M. le colonel Hennebert. Sa méthode ne nous satisfait nullement ; car, sous des allures scientifiques, elle laisse une part beaucoup trop grande à l'imagination. Son itinéraire, établi a priori d'après des données géographiques et militaires, lui impose des idées préconçues ; ses explications restent dans les hautes sphères de la théorie ; ses restitutions sont vagues et incomplètes ; ses discussions de textes nous échappent, car il butine élégamment dans les auteurs les passages qui peuvent, fortifier sa thèse, en négligeant ceux qui peuvent l'affaiblir ; il esquive prudemment les points délicats et controversés sur lesquels nous attendons son jugement. Enfin ses erreurs géographiques, dont M. Roman nous rend compte, sont vraiment trop grandes ; il a eu le grand tort de ne pas aller dans les Alpes, et de se contenter pour étudier le terrain de caries certainement imparfaites.

Nous n'avons pas parlé des fautes étymologiques, archéologiques et autres qu'il a commises, parce que cela ne servait en rien notre réfutation, et que notre compétence n'était pas suffisante. Nous croyons avoir, sans ces arguments, justifié le rejet de son système.

Si nous avons souligné avec autant d'insistance, de passion peut-être, les défauts que nous avons trouvés dans l'œuvre de M. Hennebert, c'est précisément à cause de l'autorité incontestée acquise par cet érudit. Il y a certes un peu de présomption à attaquer de la sorte une restitution regardée par bien des savants comme la meilleure jusqu'à aujourd'hui ; mais il est indispensable à l'établissement de notre solution de montrer par où les autres se trouvent en défaut.

 

 

 



[1] Histoire d'Annibal, 1878. Tome II, liv. V, chap. II, p. 64.

[2] Hist. d'Annibal, 1878, tome II, liv. V, chap. II, p. 64, note 1.

[3] Tome II, liv. V, chap. II, p. 68 : Il faut donc renoncer à tirer parti d'un examen des lieux, si scrupuleux qu'il soit.

[4] Tome II, p. 68 et suiv.

[5] Tome II, p. 73.

[6] Voir Commentaires de Napoléon Ier, tome I, Campagnes d'Italie, chap. II, §6.

Idem, tome V. Notes sur le manuscrit venu de Sainte-Hélène d'une manière inconnue.

Idem, tome VI. Notes sur les considérations du général Rogniat.

Correspondance de Napoléon Ier, tome XXXI, p. 417-418 passim.

Voir aussi J.-B. Collot, Chute de Napoléon.

[7] Commentaires de Napoléon Ier, Paris, 1867, p. 159.

[8] Tome II, liv. V, chap. II, p. 73.

[9] Tome II, liv. V, chap. II, p. 77.

[10] Tome II, liv. V, chap. II, p. 78.

[11] Tome II, liv. V, ch. III, p. 182.

[12] Tome II, liv. V, ch. III, p. 182 et 183.

[13] Tome II, liv. V, ch. IV, p. 184.

[14] La traversée des Alpes par Annibal à propos du livre du colonel Hennebert, Gap. Jouglard 1894, p. 25.

[15] Tome II, livre V, chap. IV, p. 208.

[16] Tome II, livre V, chap. IV, p. 207, note 4.

[17] Tome II, livre V, chap. III, p. 151 et suivantes.

[18] Tome II, livre V, chap. IV, p. 207.

[19] Ouvrage cité, p. 27.

[20] Tome II, livre V, chap. IV, p. 223 et suivantes.

[21] Ouvrage cité, page 29.

[22] Tome II, liv. V, chap. IV, page 229.

[23] Tome II, liv. V, chap. IV, page 230.

[24] Virgile, Enéide, III, v. 523.

[25] Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, tome XIV, liv. XLIV.

[26] Tome II, liv. V, chap. IV, page 234.

[27] Tome II, liv. V, chap. IV, page 234.

[28] M. Chappuis, Rapport au Ministre, p. 39-40.

[29] Tome II, liv. V, chap. IV, p. 242.