La place Royale et les ruelles. — Saluts et embrassades. — Hôtel de Rambouillet et préciosité. — Exagération de leur rôle dans l'histoire. — La galanterie et l'air galant. — La vie mondaine ; le cours, les parties champêtres, les promenades. — Le langage et le style ; protocole en usage. — Mots vulgaires ou grossiers encore employés.Le Paris mondain sous Louis XIII pivote autour de la place
Royale et de l'île Saint-Louis. On disait l'Ile ou En arrivant à C'était dans le Marais que florissaient les ruelles, ou comme on dit plus tard sous Louis XIV, les alcôves en vogue ; ruelles élégantes ou galantes, du bel air ou de bel esprit. La chambre à coucher d'une femme est en effet chose presque publique[4] ; c'est un salon dont le lit est le centre et la place d'honneur. La maîtresse de la maison passe des après-midi à recevoir le monde sur son lit ; un fauteuil est au pied, — siège de distinction ; — s'il est déjà occupé et qu'une personne considérable se présente, c'est sur le lit même qu'on la fait asseoir, comme on lui offrirait aujourd'hui le coin du feu ; simple signe d'amitié ou de déférence. Un homme qualifié recevra ses visites en même posture ; le maréchal de Brézé en use toujours ainsi. La ruelle convient même aux réceptions officielles, et le Parlement en corps attend dans la chambre du Roi à la ruelle de son lit avant d'être introduit dans son cabinet[5] Quant à l'antichambre, on y cause, on y fait salon ; les ministres attendent dans celle de Sa Majesté ; faire antichambre n'a nullement le sens blessant qu'on attache aujourd'hui à ce mot. Les belles manières sont un mélange de respect féodal et
de familiarité italienne, avec un grain de cérémonial emprunté aux usages de
l'Espagne. Un grand seigneur donne audience au lit à un gentilhomme, celui-ci
s'empresse en entrant de baiser son drap[6]. Les révérences
étaient l'objet d'une consciencieuse étude. Il ne suffisait pas de les faire
sans perdre l'équilibre, il fallait s'en acquitter avec grâce, et les proportionner
au rang de chacun[7].
Les hommes ne quittaient leurs chapeaux ni en visite ni à table ; ils
l'ôtaient pour saluer et le remettaient aussitôt ; reste des anciennes mœurs,
que plus tard les bourgeois puis les campagnards seront seuls à conserver[8]. Avec cela, on
s'embrassait à tout propos ; genre d'effusion plus banal encore que ne l'est
aujourd'hui la poignée de main anglaise. Cette manie d'accolades est souvent
critiquée par Molière, par Durant les trente années de ce règne, plusieurs salons
possédèrent tour à tour la faveur de la haute société ; le renom d'un certain
ton et d'une certaine élégance, la qualité des maîtres, le choix des invités
contribuèrent à leur donner ce relief. Au début, la maison de Bassompierre
est le rendez-vous de la coterie historique des dix-sept seigneurs. Rien n'était plus agréable que l'honnête liberté avec
laquelle ils vivaient ensemble. On ne savait là ce que c'était que cérémonie...
chacun se plaçait où il se trouvait ; ceux qui
venaient le plus tard ne laissaient pas de se mettre à table, encore qu'il y
eût déjà longtemps que les autres y fussent. De même que l'on était venu sans
se dire bonjour, on s'en allait sans se dire adieu, les uns tôt, les autres
tard, selon leurs affaires[11]. Un véritable
cercle de nos jours. Quinze ans après, la génération nouvelle se réunit chez
la duchesse de Rohan avec la même indépendance[12] : Les plus honnêtes gens de la cour avaient fait une cabale
de gens, à Paris, qu'on appelait Messieurs
du Marais, lesquels se rendaient tous les soirs chez madame de Rohan à la
place Royale. Cinq-Mars en était et la préférait à la cour[13]... En même temps
la comtesse de Soissons fait des assemblées à
l'hôtel de Créqui ; la princesse de Condé fait de même par imitation à
l'hôtel de Ventadour. Il y avait dans Paris des
brigues perpétuelles pour ces deux assemblées, à qui s'attirerait plus de
gens, c'est-à-dire plus d'hommes, car pour les femmes le nombre en était
toujours réglé. Beaufort, Coligny, Saint-Megrin étaient les plus galants
de l'hôtel Ventadour. Quand les habitués de l'un
allaient par hasard à l'autre, on se donnait le mot pour ne pas les faire
danser ; si on les prenait, toute la cabale en paraissait désolée[14]. A l'un comme à l'autre se rencontrait d'ailleurs l'élite
de la nation ; tout au moins ceux qui occupaient les plus grandes places et
tenaient le plus haut rang. Cependant l'histoire n'a gardé le souvenir ni des
Messieurs du Marais, ni des dix-sept seigneurs, ni des rivalités implacables
des hôtels de Créqui et 'de Ventadour. Elle ne connaît dans la première
moitié du dix-septième siècle qu'un salon unique, celui de la marquise de
Rambouillet, car on ne peut appeler de ce nom le bureau d'esprit de
mademoiselle de Scudéry, médiocre succursale de l'illustre Académie naissante[15]. Sans l'hôtel de Rambouillet, dit M. Cousin, et sans les premiers samedis (de mademoiselle de Scudéry), le genre précieux n'eût pas été si fort en honneur, et
on n'eût pas vu s'élever de toutes parts, et dans Paris et d'un bout de Pour comprendre ce grand renom de l'hôtel de Rambouillet, il faut remarquer qu'en tout temps les hommes de lettres donnent aux choses qu'ils font et aux gens qu'ils fréquentent une sorte de célébrité, qu'ils les popularisent par leurs écrits, et en perpétuent ainsi le souvenir. Dans ces conditions, il semble que les écrivains ont fait l'hôtel de Rambouillet, plutôt que l'hôtel de Rambouillet n'a forme les écrivains. En retour de l'hospitalité qu'elle leur donna Voiture et Scudéry ont immortalisé la marquise ; aujourd'hui qu'on ne lit plus leurs ouvrages, on se souvient encore du salon où ils furent admirés. Si ce salon légendaire a peu influé, croyons-nous, sur les lettres, il a moins encore influé sur la société. Le bon ton ou galanterie, le beau langage ou préciosité viennent d'ailleurs. L'un et l'autre font partie de la politesse du temps. Sur ces confins de la société ancienne et de la nouvelle, où l'aimable seigneur qui arrive rencontre le bouillant seigneur qui s'en va, la brutalité est encore au fond des esprits, tandis que les belles manières sont déjà l'ornement de l'extérieur. C'est en cela que l'honnête homme sous Louis XIII diffère de l'homme du monde sous Louis XV ; celui-ci est foncièrement poli, doux, humain, ami des plaisirs de l'esprit ; l'autre n'a de ces qualités que l'apparence. Mais cette apparence est exagérée, même prétentieuse ; c'est l'air galant, qui trente ans plus tard prête à rire. Une femme devait faire la malade, être pâle et s'évanouir ; un homme devait avoir bonne grâce, envoyer des poulets, donner des cadeaux, et surtout et avant tout être fondu d'amour. Avec cela, se carrant sur un pied, redressant son épée, il délaçait trois boutons de son pourpoint, mordait le bout de ses gants, et répétait à tout propos : Il en faudrait mourir[18]. Donner de l'intérêt à mille alibi-forains, aux nouvelles de la cour et de la guerre, définir avec succès ce que c'est qu'amour ou amitié ; mettre sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l'assemblée, connaître les jolis commerces de proses et de vers ; celui-ci a fait un madrigal sur une jouissance, celui-là a composé des stances sur une infidélité[19] ; ainsi le veut la conversation en vogue. Elle n'exige pas beaucoup d'imagination, mais encore faut-il y être initié. L'air galant ne consiste pas
précisément à avoir beaucoup d'esprit, beaucoup de jugement et beaucoup de
savoir ; c'est quelque chose de si particulier, et de si difficile à acquérir
quand on ne l'a pas, qu'on ne sait où le prendre ni où le chercher ; je
connais un homme que toute la compagnie connaît aussi, qui est propre, qui
parle judicieusement, qui de plus fait ce qu'il peut pour avoir l'air galant,
et qui est le moins galant de tous les hommes... Cependant cet air
galant est indispensable, c'est un grand malheur que de ne l'avoir pas, car il est vrai qu'il n'y a point d'agrément plus grand
dans l'esprit que le tour galant et naturel, qui met le je ne sais quoi qui
plaît, aux choses les moins capables de plaire[20]. Ce je ne sais quoi galant répandu sur toute la personne
qui le possède, soit en son esprit, en ses paroles, en ses actions, ou même
en ses habillements, est ce qui achève les honnêtes gens, ce qui les rend aimables,
et ce qui les fait aimer[21]. Aimer et être
aimé, voilà le grand point pour être tout à fait dans la note. Penser galamment, c'est quelque chose ; mais pousser le doux, le tendre et le passionné ; débiter les
beaux sentiments, au milieu des aventures, des rivaux qui se jettent à
la traverse d'une inclination établie, des jalousies conçues sur de fausses
apparences, des plaintes, des désespoirs et de tout ce qui s'ensuit, c'est là
le véritable savoir-vivre. Telles sont les règles de la politesse que Catherine de Médicis avait apportée d'Italie, et
qui était universellement en honneur. Galant était l'adjectif universel. Il servait à qualifier
toutes choses ; non-seulement un homme, mais un livre, un habit, une
promenade, un carrosse, un sermon, une bataille, pouvaient être ou n'être pas
galants. L'usage de ce mot devint si général, que Scudéry elle-même, le
galant écrivain, trouve qu'on va trop loin et qu'on en abuse[24]. Le Cours était
le rendez-vous galant par excellence, depuis qu'on avait abandonné Les promenades, selon le mot de Furetière, étaient
rarement sèches, et l'on servait à l'ordinaire quelque collation, soit dans
une maison amie, soit chez les traiteurs et pâtissiers. La profusion y était
de rigueur : le Roi offre un ambigu à Pour ce genre de fêtes, on se rendait à Bagnolet, à
Charonne, à Conflans ; à Vaugirard, au logis du Petit-Maure,
renommé pour ses petits pois et ses fraises ; à Saint-Cloud, chez la du Ryer,
cabaretière célèbre, qui occupait quatre maisons et pouvait disposer de
quatre-vingts chambres meublées[29]. Le caractère particulier des mœurs se retrouve dans le style et dans le langage. Emphase et crudité ; délicatesse extrême, à côté d'une extrême grossièreté ; cérémonial rigoureux dans les formules, uni à une excessive liberté de plume. Dans les lettres, Monsieur est le seul terme en usage pour les supérieurs, les inférieurs et les égaux, mais avec une gradation savante entre le Monsieur en vedette, ou sur la première ligne, suivi d'un blanc, ou sur la première ligne sans intervalle. On n'y joint ni titre ni qualité[30] ; les gens du monde ne disent ni Monsieur le maréchal, ni Monsieur le président, mais Monsieur tout sec, quelle que soit la distance qui les sépare de celui à qui ils écrivent. Dans la famille, on ne se traite pas autrement. Rien ne rappelle dans une correspondance entre parents, cousins, frères ou époux, le lien qui les unit. Le mari et la femme s'écrivent Monsieur et Madame ; le fils écrit à son père Monsieur, et le père lui répond de même. Le tutoiement qui marque la familiarité est entièrement banni du foyer domestique ; s'il est parfois employé au corps d'une lettre, c'est en manière de plaisanterie et par affectation d'intimité, mais cela ne nuit en rien au protocole. Il n'est pas rare entre égaux dans la conversation, mais il disparaît dans les lettres ; les grands seigneurs ne se le permettent qu'avec leurs gens, et le Roi en honore ses favoris. Richelieu termine ainsi gaiement une lettre qu'il adresse
à Chavigny : Assurez-vous que rien ne me fera perdre
l'affection que je porte aux drôles, et qu'en votre particulier je suis et
serai toujours, Monsieur, Votre très-affectionné[31]. La salutation finale marquait seule la situation respective du signataire et du destinataire. Service et serviteur en faisaient le fond invariable ; serviteur très-humble était le compliment de congé habituel du Cardinal[32]. Seigneur, disait Brancas en faisant ses prières à l'église, je suis votre serviteur très-humble plus qu'à personne[33]. Mais il y avait des nuances infinies entre le très-humble et très-obéissant serviteur, le très-affectionné serviteur, puis le très-affectionné à vous faire service, le très-affectionné ami, et enfin le meilleur ami, au-dessous duquel il n'y avait rien ; celui-ci était le dernier terme de la supériorité. Pour assurer quelqu'un de son affection, il fallait s'adresser à un homme de très-peu ; une protestation d'amitié ne se pouvait faire qu'à un inférieur. Ces appellations étaient commentées : une épithète avait une haute portée. Le duc de Savoie ne souscrivit un jour à Richelieu que très-affectionné à vous faire service, au lieu qu'il avait accoutumé d'écrire serviteur ; on en conclut aussitôt à Paris que son esprit était déjà détaché du service du Roi[34]. Avec une tournure d'esprit assez froide et peu portée dans le fond à l'exagération, l'écrivain et l'orateur du temps usent sans ménagement de mots outrés sous lesquels la pensée apparaît confuse, mal à l'aise comme tin petit homme dans un grand vêtement. C'est l'emphase ; rien ne se dit simplement, ni au Parlement, ni en chaire, ni dans les dépêches diplomatiques, ni dans les lettres familières. Il se fait une dépense prodigieuse de passions démesurées, de cœurs tout à fait percés ; le style poétique, celui-là même de la poésie épique, est courant et usuel. On le juge parfait pour toutes les circonstances de la vie ; le genre sublime est mis à la portée de tous et au niveau de tout. La crainte d'être bas rend le langage boursouflé, comme le désir d'être exact rendra à d'autres époques le style prolixe. Ce qui n'empêche pas les mots propres, — traités plus tard
de gros mots, — de résister à la guerre qui leur est faite. La civilité, qui
ne permettra plus désormais d'appeler certaines choses par leur nom, n'a pas
encore remporté une victoire décisive. Tallemant reproche à la marquise de
Rambouillet d'être un peu trop délicate. On
n'oserait, dit-il, prononcer devant elle le
mot de c.l, cela va dans l'excès[35]. Bassompierre
dit à |
[1]
Arnold de Nouveau, maître de la chambre aux deniers (1622), puis trésorier des
parties casuelles et général des postes, laissa deux filles et un fils, Jérôme
de Nouveau, seigneur de Fromont (1613-1665), qui fut après lui grand maître et
surintendant général des postes (1639). Ce dernier épousa Catherine Girard,
fille de Louis Girard, seigneur de Villetaneuse, qui fut aimée de Jeannin de
Castille, trésorier de l'épargne. TALLEMANT (t. VII, p. 239) raconte qu'un jour, courant un cerf, il demanda à son veneur : Dites-moi,
ai-je bien du plaisir à cette heure ? — Trait recueilli par
[2]
COUSIN,
[3] TALLEMANT, t. II, p. 14. Cf. le chapitre précédent.
[4] Puységur va voir M. de Bouillon, qu'il connaissait peu ; ce seigneur le fait entrer dans sa chambre, quoiqu'il fût encore au lit avec madame sa femme. (Mémoires, t. I, p. 173.)
[5] Archives nationales, Conseil secret, X1 a 8387, fol. 175. — TALLEMANT, t. III, p. 40.
[6] PONTIS, Mémoires, p. 628. — Chez Richelieu.
[7] Les femmes s'y exerçaient avec l'appui d'un bâton. (TALLEMANT, t. IX, p. 10 ; t. X, p. 130.)
[8] Gramont, quand une dame ne l'invitait pas à se couvrir, lui disait avec un grand sérieux : Madame, vous l'ordonnez donc, et il remettait son chapeau. (TALLEMANT, t. IV, p. 99.)
[9]
[10] TALLEMANT, t. IV, p. 69.
[11] ARNAUD D'ANDILLY, Mémoires, p. 341.
[12] On peut dire que madame de Rohan est celle qui a commencé à faire perdre aux jeunes gens le respect que l'on portait autrefois aux dames, car pour les faire venir chez elle, elle leur a laissé prendre toutes, les libertés imaginables. (TALLEMANT, t. V, p. 22.)
[13] MONTGLAT, Mémoires, p. 125.
[14] Mademoiselle de MONTPENSIER, Mémoires, p. 12.
[15] Nous ne pouvons nous résoudre, malgré le respect dû à un grand écrivain, à prendre an sérieux les flatteries délicates et posthumes que M. Cousin lui a adressées.
[16]
COUSIN,
[17]
Charles de Sainte-Maure, marquis de Montausier, entré au service en 1630, duc
et pair en 1664, épousa en 1645 mademoiselle de Rambouillet. — En 1642, on voit
un seigneur de Sainte-Maure, lieutenant de la galère patronne sur
Antoine Godeau, évêque de Grasse et de Vence (puis de Vence seulement), 1605-1672, eut de sa famille trente mille écus en partage. Membre de l'Académie française. Il est fort enclin à l'amour, dit Tallemant, bon ami et sans façon.
Isaac Arnaud, seigneur de Corbeville, neveu du gouverneur du Fort-Louis, mort en 1624, fut après son oncle mestre de camp général des carabins, eut après le comte de Montrevert le régiment de Champagne, fut fait maréchal de camp, gouverneur de Dijon, puis de Philipsbourg, où il se laissa surprendre ; ce qui lui valut le surnom d'Arnauld Philipsbourg. Il était fils d'un intendant des finances.
Valentin Conrart, premier secrétaire perpétuel de l'Académie. Fils d'un bourgeois de Valenciennes qui ne lui permit pas d'apprendre le latin. Ségrais dit qu'il n'avait point fait d'études. Il aimait les lettres, prêtait de l'argent aux beaux esprits, et les recevait à sa table. Mort en 1675. Ses manuscrits, conservés à l'Arsenal, contiennent, au milieu d'un énorme fatras, quelques renseignements sur son époque.
Jean Chapelain, 1595-1674, fils d'un notaire, fut
précepteur des enfants du grand prévôt, M. de
[18] RÉGNIER, sat. VIII. — RICHELIEU, t. I, p. 268.
[19] MOLIÈRE, les Précieuses, scènes V et X.
[20] Et jusqu'à je vous hais, tout s'y dit tendrement.
[21] SCUDÉRY, Grand Cyrus, t. X, p. 887.
[22] MOTTEVILLE, Mémoires, p. 18. — Elle désapprouve la manière rude et incivile du temps présent (vers 1658), et si les jeunes Gens de ce siècle suivaient ses maximes, ils seraient plus polis qu'ils ne sont. (Ibid., p. 12.)
[23] TALLEMANT, t. V, p. 167 ; t. VII, p. 9.
[24] Grand Cyrus, t. X, p. 887.
[25] Le Cours-la-Reine, achevé en 1629. (Lettres et papiers d'Etat, t. III, p. 237.) FONTENAY-MAREUIL, Mémoires, p. 11-6.
[26] La foire Saint-Germain était fréquentée par beaucoup de marchands étrangers. En 1610, elle se tint dans les salles des Tuileries.
[27] Gazette du 5 mars 1632. — A la même date, on lit dans le Courrier véritable arrivé en poste (cité plus haut) : Les apothicaires de cette ville ont été grandement empêchés durant six semaines à donner des lavements aux dames qui faisaient collation d'ambigus, afin de leur préparer l'appétit, raffiner le goût, donner place aux viandes, et les mettre en état d'avaler les plus gros sans mâcher.
[28] Ils coûtaient quatorze pistoles, soit 112 limes.
[29] Elle était célèbre pour ses dindons. — La du Ryer avait été en sa jeunesse la maîtresse de Saint-Preuil, maréchal de camp, qui la fit vivandière dans une campagne, et lui lit gagner dix à douze mille livret. Quand Saint-Preuil eut la tête coupée, à Amiens, elle reçut sa tête dans son tablier, et lui fit faire un magnifique service à ses dépens. (TALLEMANT, t. IX, p. 223.)
La mode était aussi d'aller chez les Baigneurs — Prud'homme ou Precomtat — qui tenaient restaurant et hôtel garni. (Mémoires de MONTPENSIER, p. 17 ; de BASSOMPIERRE, p. 19, 52 ; et TALLEMANT, t. VI, p. 77.)
[30] Très-peu de personnages ont encore droit au Monseigneur. Voyez Noblesse. — Causes de la décadence.
[31] Lettres et papiers d'État, t. V, p. 15.
[32] PONTIS, Mémoires, p. 625.
[33] Formule si générale qu'on vit un père écrire à son fils, dit Tallemant (t. IX, p. 34) : Votre très-humble et très-obéissant père.
[34]
RICHELIEU, Mémoires,
t. I, p. 693. — Cf.
[35] Lettres et papiers d'État, t. III, p. 233.
[36] Mémoires, p. 82.
[37] Lettres et papiers d'État, t. I, p. 137.
[38] PONTCHARTRAIN, Mémoires, p. 479.
[39]
Lettres et papiers d'État, t. VII, p. 565. — Cf. ibid., t. I, p.
701 ; t. V, p. 51, et