Témoignages de saint Jérôme et de saint Augustin. — Chroniques attribuées à saint Lin et à Dexter.Après avoir vu le peu de fondement de la tradition qui suppose entre Sénèque et saint Paul des rapports impossibles et inutiles, peut-être est-on curieux de savoir comment s'est formée une opinion condamnée par le bon sens, infirmée par l'histoire, si mal soutenue par l'examen comparé des écrits et des doctrines. Qui donc a lancé dans les régions du vague cette hypothèse suspecte ? Qui l'a accréditée auprès des imaginations faciles ? Comment s'expliquer son affermissement et sa durée ? Quels sont les noms dont le patronage peut au moins la colorer, sinon la couvrir ? Nous allons répondre à ce désir légitime en retraçant l'historique d'une croyance qui, aujourd'hui même, ne manque pas d'adhérents. Dans cet ordre de recherches nous rencontrons deux sortes de documents : des témoignages que nous discuterons, et une correspondance qu'il nous suffira de citer, car une telle pièce, base très-convenable d'une pareille légende, porte avec soi sa réfutation. Voyons d'abord les témoignages. Une réflexion se présente à l'esprit : puisque, dès les premiers siècles de l'Église, les plagiats attribués aux philosophes grecs ont excité de si vives controverses, on a dû signaler avec autant d'ardeur l'imitation des Épîtres de saint Paul dans les écrits de Sénèque. Les mêmes passions, les mêmes intérêts y poussaient les chrétiens. Or, quelque haut qu'on remonte dans l'antiquité ecclésiastique, le plus ancien témoignage qu'elle nous fournisse à ce sujet est du IVe siècle et de saint Jérôme. A dire vrai, il est le seul qui soit exprimé en termes précis et qui ait quelque valeur ; les autorités de surcroît qu'on allègue sont vaines ou peu décisives. C'est le passage de saint Jérôme qui a inspiré toutes les conjectures imaginées dans les siècles suivants ; tout ce qu'on a ajouté à ce texte primitif en est une reproduction ou un commentaire. Le voici en entier : Sénèque de
Cordoue, disciple du stoïcien Sotion, oncle du poète Lucain, fut un modèle de
continence. Je ne lui assignerais pas un rang dans cette liste des écrivains
de l'Église, si je n'y étais invité par ces lettres qui sont dans un grand
nombre de mains sous ce titre : Paul à Sénèque, et Sénèque à Paul. Là,
Sénèque, tout précepteur de Néron, tout personnage influent qu'il était,
déclare qu'il souhaite d'être aussi grand parmi les siens que Paul l'est chez
les chrétiens. Il fut tué par Néron deux ans avant le glorieux martyre de
saint Pierre et de saint Paul[1]. » Le livre d'où
ce passage est tiré est un catalogue ou une nomenclature de tous les
écrivains qui, par le caractère religieux de leurs ouvrages, peuvent se
rattacher de près ou de loin au christianisme. L'expression sanctorum ne signifie pas qu'aux yeux de saint
Jérôme tous ceux qu'il énumère soient des saints, ni même des chrétiens ; il
suffit qu'un auteur ait parlé avec éloge de l'Église naissante pour qu'il
trouve place dans le catalogue. C'est à ce titre qu'on y voit admis Philon le
Juif, qui avait loué l'Église d'Alexandrie fondée par saint Marc ;
l'historien juif Josèphe, en récompense du célèbre passage sur Jésus-Christ,
interpolé dans son histoire, et dont saint Jérôme ne soupçonne pas le
caractère apocryphe[2] ; l'hérétique
Tatien et beaucoup d'autres dont l'Église, et le savant Père lui-même,
condamnent les doctrines. Un seul ouvrage, fût-il perdu, une seule lettre,
fût-elle controuvée, suffisent pour obtenir un rang parmi les hommes
illustres de saint Jérôme. Comme Cicéron, dont il veut imiter le Brutus,
l'historien littéraire du christianisme se montre avide de célébrités,
curieux de mérites, jaloux de renommées qui puissent servir sa cause ou
l'honorer. Il n'est point de ténèbres qu'il ne dissipe, point d'antiquité
qu'il ne perce, point d'espace qu'il ne franchisse pour les découvrir et se
les approprier. Ce qu'il veut avant tout, c'est grossir ses rangs. Aussi
bien, cette énumération est un enrôlement, cette foule est une armée, ces
écrivains qu'il rassemble sont des auxiliaires qu'il oppose, dit-il, à Celse,
à Julien, à toutes ces bêtes furieuses et aboyantes
qui harcèlent et déchirent la religion du Christ. Cet éloge des
lettres chrétiennes est une apologie de l'ignorance stérile que les
philosophes reprochaient au christianisme, c'est une réponse à leurs dédains,
à leurs sarcasmes. Examinons maintenant le passage en lui-même, et voyons-en bien le sens et la valeur. Ce qui vaut à Sénèque une place dans le catalogue de saint Jérôme, un rang sous son drapeau, ce n'est point le caractère religieux de sa philosophie ni la beauté morale de ses sentences ; on peut dire au contraire, sans forcer la signification du passage, que le Père, en nommant Sénèque, semble, sinon s'excuser d'un pareil choix, au moins s'en expliquer comme d'une chose surprenante, et en donner des raisons. Il n'aurait pas pensé à Sénèque, dit-il, s'il n'y avait été sollicité par des lettres qu'on lui attribue. Tel est l'unique motif qui le détermine. Ce n'est point le résultat d'une conviction profonde, ni même une conjecture propre à l'historien ; ce n'est pas l'estime que Sénèque lui inspire ; non, mais un recueil de lettres çà et là répandu et qui jouit d'une certaine vogue parmi les fidèles. On dira : saint Jérôme croyait donc à l'authenticité de cette correspondance ? Selon nous, il n'en faisait pas une question, non qu'il eût une opinion arrêtée, mais il était indifférent. De tout temps, en effet, l'Église a distingué trois sortes d'écrits apocryphes[3]. La première classe comprend tous ceux qui furent composés dans un esprit de haine et dans le but de nuire ; ce sont les altérations si nombreuses des écritures, les écrits supposés par les hérétiques et publiés par eux sous des noms vénérés. L'Église les a toujours et sévèrement condamnés. Dans Origène et les Pères grecs, le titre d'apocryphe ne s'applique même qu'à ce genre d'écrits infectés d'erreurs[4]. La seconde classe renferme les ouvrages supposés, dans un but louable, par une piété peu éclairée, qui s'imaginait accroître la gloire de l'Église en publiant des impostures. Dans la troisième enfin, on range les publications sans importance, qui ne sont que des amusements littéraires et les jeux d'esprit de quelque désœuvré : mensonges trop frivoles pour être avantageux ou funestes. Les lettres de Sénèque et de saint Paul peuvent se rattacher à la seconde classe. Qui ne comprend que les Pères aient dû envisager d'un œil bien différent ces trois sortes d'apocryphes, et que bien souvent ils aient négligé d'en discuter la vérité, ou même évité de le faire ? Apparemment, saint Grégoire de Nysse, saint Chrysostome, saint Ambroise, saint Cyprien ne croyaient pas aux voyages de la vierge Thécla, ni à sa conversion opérée par saint Paul[5] ; cependant ils en parlent quelquefois et tirent de ce tissu de fables des histoires pour leurs homélies. Il semble qu'ils aient peu de souci de l'authenticité, du moment que les faits peuvent servir à l'édification du peuple[6]. D'ailleurs, sans ajouter, comme le vulgaire, une foi aveugle à des traditions incertaines, il arrive souvent qu'on se laisse aller volontiers à supposer qu'elles ont quelque fondement ; on s'en sert même au besoin, sans trop de scrupule, tant que personne n'en a démontré la fausseté ; on abandonne à d'autres le soin de la critique. C'est pour tous ces motifs que les fables pieuses trouvent quelquefois auprès des esprits éclairés de la faveur ou de l'indulgence. Saint Jérôme nous paraît en user ainsi envers la tradition qui nous occupe : il suit l'opinion commune, dans une question où l'erreur est sans danger, parce qu'elle entre dans le dessein de son ouvrage ; mais il n'affirme rien en son propre nom ; il cite ces lettres, dit M. Glaire, mais sans leur donner aucune autorité[7]. En résumé, le passage que nous venons d'examiner prouve qu'à la fin du vie siècle il existait une correspondance publiée sous le nom de Sénèque et de saint Paul, et regardée comme authentique, sinon par saint Jérôme, qui ne se prononce pas, du moins par un grand nombre de fidèles, dont il rapporte l'opinion. L'existence de cette tradition au IVe siècle est confirmée par certains passages de saint Augustin, assez semblables à celui de saint Jérôme, quoique moins explicites. Dans la lettre CLIII, écrite à Macédonius, pour lui recommander l'indulgence envers les pécheurs, le Père, au milieu des raisons théologiques qu'il développe, insère cette pensée de Sénèque, conforme à ses sentiments : Il y a une réflexion très-juste de Sénèque, qui a vécu au temps des apôtres, et dont on lit des lettres adressées à saint Paul : Haïr les méchants, c'est haïr tout le monde[8]. Mais pourquoi faire mention de ces lettres ? Saint Augustin croyait-il aux rapports de Sénèque et de saint Paul ? Rien ne le prouve. C'est une allusion qu'il fait, en passant, à la croyance populaire, soit pour préciser l'époque où a vécu Sénèque, soit pour justifier l'intervention de sa doctrine en pareille matière. Mais saint Augustin n'engage en aucune manière son opinion ; il est encore moins affirmatif que saint Jérôme. Il ne dit pas que des lettres ont été conservées, qu'elles existent, qu'il les a lues, mais simplement qu'elles courent dans les mains de certaines personnes. C'est la forme vague dont on a coutume de se servir, lorsqu'on réserve son jugement ; elle tient le milieu entre la négation et l'affirmation, et exprime non ce que pense l'auteur, mais ce qu'il a entendu dire. Voici, dans le même sens, un passage, assez obscur
d'ailleurs, de Il est donc bien entendu qu'au temps de saint Augustin et de saint Jérôme une opinion avait cours qui attribuait à Sénèque et à Saint Paul un échange de lettres, et que saint Augustin croyait aux dispositions favorables de Sénèque à l'égard du christianisme, mais non à sa liaison avec l'Apôtre. Quant à saint Jérôme, il parle de leur correspondance sans se prononcer. Ce qui reste acquis, c'est l'existence de la tradition au IVe siècle, constatée par deux Pères, dont l'un se montre indifférent, et l'autre sceptique. La légende en question n'a pas d'autre appui. Nous ne pouvons, en effet, attacher d'importance à ce mot de Tertullien : Seneca sœpe noster[14], qui signifie que Sénèque est parfois d'accord avec le christianisme, comme Platon, Cicéron et tous les grands philosophes ; car Tertullien range Sénèque parmi les autres écrivains du paganisme et se montre bien éloigné de croire à la possibilité de sa conversion[15]. On est encore moins fondé à se prévaloir de l'autorité de Sophronius, traducteur du livre de saint Jérôme sur les écrivains célèbres du christianisme, car, à ce compte, il ne serait pas difficile de multiplier les témoignages par des traductions polyglottes. Il reste, pour ne rien omettre, l'écrit attribué à saint Lin et la chronique du faux Dexter. Les défenseurs de la tradition feraient plus sagement d'écarter de tels auxiliaires. Personne ne doute que ces deux écrits ne soient apocryphes ; ils en conviennent eux-mêmes : quel secours peuvent-ils en attendre ? Et quel avantage pour l'opinion qu'on soutient de figurer parmi des fables ? Quoiqu'il paraisse superflu de tenir compte de deux écrits supposés, sans valeur ni garantie et que nul n'ose défendre, nous en dirons quelques mots. Le livre attribué au pape saint Lin a pour titre : Épître du pape saint Lin sur la passion de Pierre et de Paul, adressée aux Églises d'Orient, puis traduite en latin. Il appartient à cette foule d'ouvrages imposteurs, qui, sous le titre d'Actes, de Passions, de Voyages, d'Évangiles, de Lettres, et sous le nom emprunté des apôtres et des saints, inondèrent la société chrétienne des six premiers siècles. C'est une chose étonnante, dit Dupin, combien l'on trouve d'apocryphes dans les commencements de l'Église[16]. Nous parlerons ailleurs de ces compositions ridicules[17] ; qu'il nous suffise de dire ici que d'un commun accord on range dans cette classe le livre dont il s'agit ; aussi bien il en a tous les caractères : récits plats ou ampoulés, imitation maladroite de la simplicité des Écritures, amplification verbeuse des Épîtres de saint Paul et des premières apologies ; allusions aux disputes du temps sur l'arianisme et le manichéisme ; discours interminables ; abus puéril et grossier du merveilleux ; absence totale de goût et de bon sens ; profonde ignorance de l'histoire des commencements de l'Église ; extrême incorrection de style ; tels sont les traits généraux de cette basse et mensongère littérature. L'écrit de saint Lin a tous ces défauts, et les critiques ne trouvent pas de termes assez forts pour manifester leur répugnance[18]. Nous y voyons, par exemple, saint Pierre dénoncé au sénat par le préfet de la ville, Agrippa, dont il a converti quatre concubines, et par Albin, magistrat, dont la femme, docile aux conseils de l'Apôtre, fuit le lit conjugal. L'Apôtre est condamné ; mais dès lors le sénat et le peuple étaient remplis de chrétiens ; au moment du supplice, les bourreaux Processus et Martinien se convertissent ; une sédition éclate parmi la multitude en faveur de saint Pierre ; Rome est pleine de confusion, et il faut que la victime apaise les séditieux par un long discours où sont délayées les Épîtres apostoliques. Quant à saint Paul, il terrasse les philosophes, remplit le sénat d'admiration, et convertit Patrocle, échanson de l'empereur. Ce Patrocle, à son tour, essaie de convertir Néron et en reçoit un soufflet ; d'autres esclaves du palais, nommés Barnabas, Juste, Paul, Arion de Cappadoce, Festus le Cette, embrassent la foi et apportent à leur maître les écrits de l'Apôtre. Celui-ci paraît lui-même devant Néron et l'épouvante en lui prédisant la conflagration prochaine de l'univers. Le sang des martyrs, versé à flots, soulève l'indignation du peuple romain, qui, forçant le palais, s'écrie : César, épargne ces hommes, ce sont nos concitoyens, ils font la force de l'empire. Enfin, Paul est traîné au supplice. La hache du bourreau fait jaillir de sa tête des flots de lait mêlés de sang. Après sa mort, Néron, étonné, s'entretenait avec ses confidents des prodiges accomplis par l'Apôtre, quand tout à coup celui-ci lui apparaît. C'est au milieu de ces fables que se trouve la mention des rapports de Sénèque avec saint Paul ; encore Sénèque n'est-il pas nommé : Le précepteur de l'empereur se lia avec l'Apôtre d'une amitié si vive, en voyant éclater dans ses paroles une science divine, qu'il ne put s'empêcher de s'entretenir avec lui, et quand les entrevues étaient impossibles, il lui envoyait et il recevait de lui de fréquentes lettres, pour ne pas perdre la douceur de ce commerce. Comme une tradition reçoit de crédit et d'autorité, de se trouver ainsi environnée ! Il y a pourtant une conclusion à tirer de ce récit : c'est qu'on admettait la conversion du précepteur de César, au même titre que les faits merveilleux que nous venons d'exposer. On répond qu'il existait jadis un écrit authentique de
saint Lin, en langue grecque ; qu'il a péri, et qu'un imposteur obscur l'a
remplacé par cette histoire en latin. On cite à l'appui de cette assertion le
Bréviaire romain, Baronius, Bellarmin, Sigebert de Gembloux, et la vie de
saint Achille et de saint Nérée. Que Lin ait écrit en grec des Actes
aujourd'hui disparus, comme tant d'autres, il n'y a rien là
d'invraisemblable. Mais l'antiquité n'en parle pas et saint Jérôme n'en fait
aucune mention. Le Bréviaire romain, qui date du vie siècle, cite dans une courte
notice La chronique attribuée à Dexter,
préfet du prétoire, ami de saint Jérôme, fut composée, comme chacun sait, à
la fin du XVIe siècle par le jésuite espagnol Tels sont les témoignages apocryphes que les défenseurs de la tradition ont coutume de joindre aux textes cités de saint Augustin et de saint Jérôme. |
[1] Liber de viris illustribus, vel de scriptoribus ecclesiasticis, ad Dextrum prætorio præfectum, ch. XII.
[2] Voyez Josèphe, Antiq. jud., l. XVIII, ch. IV.
[3] Sur cette importante distinction, voyez Dupin, Biblioth. des auteurs ecclésiastiques, préf., 2e partie. — Cave, Hist. litt., prolégomènes, section 6. — Rivet, Specimen critici sacri, prolégomènes, ch. XIII. — Introd. hist. et crit. aux livres de l'Anc. et du Nouv. Testament, t. I, ch. III, question VIII, article 2.
[4] Glaire, ibid.
[5] Cave, Prolég., s. VI. — S. Jérôme, Catalogue des écriv. ecclés., art. sur S. Luc.
[6]
Rivet, l. I, ch. V.
— Glaire : Les apocryphes catholiques étaient regardés
comme des ouvrages dont la lecture pouvait édifier. T. V, ch. V.
[7] T. VI, art. 1, ch. I.
[8] N° 14.
[9] L. VII, ch. X.
[10] L. VII, ch. XI. Christianos, jam tum Judæis inimicissimos in neutram partem commemorare ausus est, ne vel laudaret contra suas patriæ veterem consuetudinem, vel reprehenderet contra propriam forsitan voluntatem. — Sénèque blâme le sabbat des Juifs comme une perte de temps préjudiciable. Il le met au nombre des superstitions.
[11] Bibl. des écriv. ecclés., t. I. — An. 66, XII.
[12] De civit. Dei, l. VIII, c. 2.
[13] Saint Augustin ne revient sur cette tradition dans aucun autre endroit de ses nombreux ouvrages, bien qu'il ait souvent l'occasion de louer saint Paul et d'étudier ses actions et ses écrits. Lorsque, notamment, il le défend contre Julien, il dit pu avec succès, ce semble, parler de ses rapports avec Sénèque. Ailleurs, il cite, parmi les conversions opérées par l'Apôtre, saint Denis l'Aréopagite (serm. 150, ch. VIII, sur les Actes des apôtres).
[14] Ces mots sont tirés du ch. XX du traité De anima.
[15] Apologétique, 50. — MM. Greppo et Fleury en font l'aveu.
[16] Préface, 2e partie.
[17] Fabricius en a recueilli les titres avec des fragments dans son Codex apocryphus Novi Testamenti.
[18] V. le Nourry, Apparatus ad Bibl. max. vet. Patrum, dissert. VI. — Bellarmin, De script. ecclés. — Baronius, 69, § VI. — Cave, Hist. litt., prolég., sect. VI.
[19] Brev. rom. pars autumnalis, 23 sept.
[20] L'auteur de cette vie est postérieur à Sigebert.
[21] Ann. ecclés., année 69, § VI. — De script. eccles., art. Linus.
[22] Il existe un autre apocryphe, à peu près du même temps, sous le nom d'Abdias Ier, évêque de Babylone (Acta apostolorum) : le Ier livre contient la vie et la mort de saint Pierre ; il est plein d'impostures ; le IIe, consacré à saint Paul, est très-court et n'offre guère qu'une redite, en style diffus, des Actes véritables. Il y est question des flots de lait qui coulent de la tête de saint Paul ; l'Apôtre tient un long discours à Néron, mais Sénèque n'y est pas mentionné (Fabricius, Codex apocryp., t. II).
[23] Années 34, 35, 36, 50, 308.
[24] An. 64, 66.