MICHEL LE TELLIER ET LOUVOIS

 

INTRODUCTION.

 

 

Lorsque, de 1861 à 1863, parurent les volumes de l'Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire[1], l'opinion de la critique fut, peut-on dire, unanime. C. Rousset fut loué pour avoir abordé et éclairci une question encore mal connue, pour avoir mis en sa vraie place un grand ministre, dont les historiens ne s'étaient guère préoccupés jusqu'alors, pour avoir donné, en même temps, à son travail des bases solides et indiscutables, une documentation étendue et de tout premier ordre, les pièces conservées dans les archives du ministère de la guerre. La réputation d'historien consciencieux, sûr, fidèle interprète des faits, lui fut, dès ce moment, définitivement acquise. Une seconde édition de l'ouvrage dut paraître dès 1864. La même année, l'auteur était nommé historiographe du ministère de la guerre et conservateur de sa bibliothèque. L'Académie française enfin, qui, dès 1862, lui avait décerné le grand prix Gobert, ne le fit pas trop attendre, puisqu'elle l'admit parmi ses membres en remplacement de Prévost-Paradol en 1871.

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Cependant, depuis deux ans, déjà la thèse soutenue par Rousset avait été vivement combattue. Th. Jung, alors capitaine, affirma, et il continua pendant les années suivantes, que l'œuvre immense d'administration militaire, décrite par l'éminent historien avec ampleur, n'avait pas été accomplie par Louvois seul, qu'une part importante devait être réservée à Michel Le Tellier, son père. A son avis, cette confusion inadmissible et cette inégale répartition provenaient de ce que Rousset avait laissé de côté, délibérément ou inconsciemment, le problème essentiel, celui de savoir et de déterminer l'époque précise à laquelle le père avait commencé à s'effacer devant son fils ou encore combien de temps avait pu durer leur collaboration[2]. Quelques rares écrivains se rangèrent à cette opinion, les uns avec vigueur, les autres très timidement[3].

Beaucoup, au contraire, ne surent quelle date adopter. Car, ou bien ils ignoraient les renseignements fournis par les contemporains de Le Tellier et de Louvois, ou bien ils furet désorientés par leurs surprenantes contradictions. Ainsi, dans, la biographie du futur chancelier, si précieuse à plus d'un titre, Claude Le Pelletier, qui a vécu aux côtés de Le Tellier et lui a dû sa fortune, reste dans l'imprécision tantôt il semble dite que Louvois assuma seul les fonctions de secrétaire d'état de la guerre peu après 1666, tantôt à la fin de 1672 après la levée du siège de Charleroi ; cela ne l'empêche pas d'affirmer ensuite que Le Tellier vécut 82 ans 6 mois et 11 jours, dont 35 dans la charge de secrétaire d'état et 8 dans celle de chancelier de France[4].

Dans un mémoire dressé en une forme chronologique parfois développée, un auteur anonyme émet cet avis : En 1666, le Roi trouva bon que M. Le Tellier remit la fonction entière de sa charge à M. de Louvois, son fils, et lui permit de continuer de demeurer près de la personne de Sa Majesté, comme il avait fait jusqu'alors, ce qu'il a toujours fait jusqu'à sa promotion a la dignité de chancelier[5]. Peut-être ce travail a-t-il été composé pour l'avocat au parlement René Pageau, qui, en 1678, quelques mois après la nomination de Le Tellier à la grande chancellerie, prononça son éloge. Pageau, de son côté, apprend à ses auditeurs de la cour des aides et du parlement de Paris qu'il y a plus de quinze ans, c'est-à-dire en 1662, que Louis XIV a permis à Louvois d'exercer la charge de secrétaire d'état[6]. Si nous nous adressons aux auteurs des oraisons funèbres de Le Tellier, Bossuet, Fléchier et Maboul, nous ne serons pas étonnés de ne trouver chez eux que des indications vagues et inutilisables[7], et il en sera de même si nous lisons les épitaphes de Le Tellier et de Louvois[8]. Bien bizarre est la mention de Fauvelet du Toc, qui publie en 1668 une Histoire des secrétaires d'état : le père, dit-il, exerce encore à présent cette charge quoiqu'il ait abandonné la principale fonction à son fils, qui l'exerce à présent[9]. A la date du 25 septembre 1681, le marquis de Sourches, au contraire, note que Louvois la possède en titre depuis la promotion de son père à celle de chancelier[10]. Enfin, Le Tellier lui-même ne nous apportera aucun secours : dans la conversation capitale, qu'il eut le lundi 16 juin 1670 avec Olivier d'Ormesson, il se borna à exposer la raison pourquoi il avait si tôt donné sa charge à son fils... qu'il avait beaucoup hasardé à cause de sa jeunesse[11].

Il n'est donc pas surprenant si ces divergences, difficilement explicables de la part de contemporains, ou plutôt, si cette absence totale de certitude se retrouve fatalement chez les auteurs postérieurs. Il serait fastidieux et inutile à la fois de les énumérer tous : il suffira de les répartir en diverses catégories et de citer les plus marquants. Je rencontre d'abord ceux qui esquivent la difficulté en ne donnant aucune date ou en restant dans une prudente réserve, comme Le Vassor, d'Auvigny, Pinard, Rébelliau, Faugère, Chéruel[12]. Viennent ensuite ceux qui, sans réfléchir, énoncent que Louvois fut adjoint à son père en 1655, c'est-à-dire à l'âge de 14 ans, alors que le futur ministre faisait ses études au collège de Clermont[13]. L'Annuaire militaire français, Mention et Rousset tiennent pour 1662[14]. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui marquent à l'année 1666 la fin de l'administration militaire de Le Tellier[15]. Si Jung lui-même cite une fois la date de 1664, qui correspond à peu près à la vérité, il ne s'y tient pas et finit par préférer celle de 1667[16]. Avec Luçay et Gaillardin, nous arrivons à 1668[17]. Enfin, dans son Histoire généalogique, le Père Anselme, comme Le Pelletier, signale que Le Tellier fut secrétaire d'état pendant 35 ans, de 1643 à 1677[18].

En somme, la constatation de cette variété excessive et de cette extrême confusion oblige, en même temps, de reconnaître qu'aucune recherche sérieuse n'a été réellement effectuée. A tous les auteurs ont échappé les textes essentiels des 14 décembre 1655 et 24 février 1662, dont la lecture aurait évité bien des erreurs. Dans les minutes des archives du ministère de la guerre, parfois difficilement déchiffrables, se trouvent aussi des indications permettant d'atteindre des résultats précis, mais inconnus à C. Rousset. C'est à la lecture de ces documents que je m'étais attaché au cours de mes recherches sur l'œuvre administrative de Le Tellier, secrétaire d'état de la guerre. Dès cette époque, déjà bien lointaine, j'avais non seulement marqué les opinions si différentes et, même, contradictoires des historiens, mais encore indiqué quelques-unes des conclusions intéressantes auxquelles j'étais parvenu[19]. Je me propose, au cours de la présente étude, de résoudre, s'il est possible, cette question à la fois délicate et difficile, et néanmoins d'une importance indéniable.

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A ce problème, il conviendra d'ailleurs d'en ajouter un autre d'un intérêt non moins puissant. On ne peut qu'être étonné de voir que la vie de Louvois, avant son mariage au mois de mars 1662, est à peu près totalement inconnue. On apprend tout d'un coup qu'il devient secrétaire d'état de la guerre, soit en titre, soit comme collaborateur de son père, et on ignore s'il a été sérieusement préparé pour exercer cette fonction : bien plus, on ne sait quelle instruction il a reçue. Dès lors, comment admettre que Louis XIV, quelque jeune qu'il fût en 1662, ait pu donner la première place à quelqu'un ne présentant aucune garantie technique ? Certains ont entrevu la gravité de l'objection et ont tenté, sinon de la faire disparaître, tout au moins de l'affaiblir sensiblement. Les uns ont insisté sur le fait que Louvois bénéficia longtemps des conseils et de l'expérience de son père[20]. Par contre, selon d'autres, Louis XIV aurait été convaincu qu'il aurait seul formé Louvois, et Le Tellier lui aurai suggéré, avec une malicieuse habileté, cette géniale pensée pour aider à la fortune de son fils ![21] Point n'est besoin de toutes ces hypothèses ou fantaisistes ou trop hasardées. Des documents formels et de sources diverses suffisent pour établir, avec exactitude, la biographie du jeune homme jusqu'à son mariage et pour prouver, comme l'indique déjà Claude Le Pelletier, que le père prit un grand soin de l'éducation de son fils, la surveilla très étroitement et directement, afin de le préparer aux plus hautes destinées.

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Puis, il m'incombera de suivre leur existence officielle jusqu'en 1677 et encore plus loin, d'en marquer les étapes successives, de rechercher si leurs relations ont été constamment de même nature ou bien ont subi des changements sensibles ou, tout au moins, appréciables. Je Nicherai d'expliquer leur œuvre administrative, la diversité de leurs méthodes, leurs rapports avec les éléments militaires et les éléments civils, les réformes réalisées et si elles furent nombreuses à cette époque. De cette façon pourrai-je déterminer si l'armée de 1678 est restée semblable à celle de 1661 ou si des caractères nouveaux la différencient d'elle profondément.

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Mais Le Tellier n'a pas été seulement un secrétaire d'état de la guerre. Dans la biographie de son protecteur, Le Pelletier nous dit[22] : Je ne puis m'empêcher de remarquer qu'il n'y a point eu de conjoncture importante et décisive pour la fortune de l'état dans laquelle la Providence n'ait donné grande part à M. Le Tellier et marqué la nécessité de son ministère. Ce jugement, se rapportant aux opérations militaires de J'année 1654, est, à son tour, pleinement confirmé par celui que Louis XIV émet, dans ses mémoires, pour l'année 1661. Après avoir observé que la charge de secrétaire d'état avait donné à Le Tellier une fort grande connaissance des affaires, le roi ajoute : On l'avait employé de tout temps en celles de la dernière confiance. Ne mettant pas en doute ses grandes et solides qualités, sa suffisance et sa fidélité... une conduite sage et précautionnée et une modestie dont il faisait cas[23], le souverain agit comme Mazarin et Anne d'Autriche : il utilisa ce serviteur de la monarchie, qu'il nomma ministre d'état dès le mois de mars 1661, dans toutes sortes d'affaires, politiques, diplomatiques et, aussi, religieuses. Bien qu'il ait prêté à des interprétations diverses, parfois très sévères, en quelques-unes de ces matières, le rôle de Tellier est, en réalité, encore imparfaitement connu ou a été mal compris. L'étudier d'après les documents, en dégager les mobiles réels, permettra peut-être d'émettre des jugements quelque peu différents de ceux portés jusqu'ici. Et comme l'existence officielle de Louvois ressemble beaucoup à celle de Le Tellier, j'ai été fatalement amené à agir à l'égard du fils comme envers le père, et à fixer, d'après les sources, le caractère de ses actions autres que celles qui regardent l'administration de l'armée.

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En récompense de ses services, Le Tellier fut, le 27 octobre 1677, nommé chancelier de France et le resta jusqu'à sa mort, le 30 octobre 1685. Sans doute ne peut-on guère contester que l'officier le plus élevé en dignité dans le royaume n'ait plus au XVIIe siècle le pouvoir politique dont ses prédécesseurs ont disposé dans les siècles précédents : mais, d'autre part, voir en lui un personnage exclusivement honorifique est une exagération évidente. Le chancelier, sous Louis XIV, reste le chef de l'administration judiciaire, à laquelle il peut apporter, sous le bon plaisir du roi, toutes les améliorations et toutes les réformes, à son avis nécessaires, pour y introduire et y maintenir ensuite le bon ordre, la science et la probité. A cette tâche s'est efforcé Le Tellier pendant les huit dernières années de sa vie. De cette œuvre une seule partie, celle qui a trait à l'enseignement du droit français, a été étudiée, mais brièvement. Grâce aux documents conservés à la Bibliothèque Nationale et aux recueils de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, j'essayerai de démêler d'après quels principes immuables Le Tellier s'est guidé pour obtenir la bonne distribution de la justice et la suppression ou, tout au moins, une forte atténuation, des abus, aussi ancrés et aussi difficilement déracinables chez les magistrats que chez les militaires.

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Lorsque je recueillais, il y a bien longtemps, les renseignements qui devaient servir de base à mon ouvrage sur Michel Le Tellier et l'organisation de l'armée monarchique, j'avais tenté de découvrir les archives privées du secrétaire d'état de la guerre ou de sa famille. Malgré des investigations multiples et des demandes réitérées, le résultat avait été entièrement négatif. Je dus donc me contenter, pour peindre l'homme, ses qualités et ses défauts, des témoignages de nombreux contemporains. Sur sa famille j'estimais bien maigres les renseignements réunis : sur sa fortune, une des plus grandes de France, j'en étais presque totalement dépourvu.

Depuis environ dix ans, la situation s'est, à cet égard, heureusement modifiée. Les archives des Le Tellier-Louvois existent et constituent pour la vie privée une source de premier ordre. Elles se trouvent au château de Bonnétable dans la Sarthe, ont été classées en 1930-1931 avec une méthode impeccable[24], et sont très facilement accessibles. D'autre part, grâce il une loi récente, les notaires parisiens disposent de la faculté de verser aux Archives Nationales les dossiers anciens de leurs études[25], et ils accordent, sans hésitation aucune, aux travailleurs l'autorisation de les consulter. Par ces deux sortes de documents, qui se complètent souvent, une sérieuse lacune dans l'histoire de la vie de Michel Le Tellier pourra être comblée : après avoir étudié l'homme public, le ministre, il ne sera pas inutile de voir l'homme privé au milieu des siens.

A cet égard, il reste cependant un regret à exprimer. Lorsqu'à partir de 1669, Louvois effectue des voyages d'étude ou d'inspection en France, ou bien lorsque, pendant la guerre de Hollande, il suit fréquemment le roi et les généraux aux armées, il entretient avec son père, resté à Paris ou à Chaville, une correspondance active, souvent familière et souvent politique, et il accuse avec régularité réception des lettres que lui envoie Le Tellier. Nous avons ses lettres : il nous manque celles du père, ou du moins nous possédons seulement les lettres de service, officielles. Les missives intimes étaient-elles nombreuses ? Ont-elles disparu ? Existent-elles encore et où ? Cette absence forme-t-elle une lacune considérable ou minime ? Autant de questions que nous devons, pour l'instant, laisser sans réponse.

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Pour venir à bout du programme si vaste que je viens d'esquisser, des appuis nombreux m'ont été indispensables. Ils ne m'ont pas été ménagés. Je dois la plus profonde gratitude à Madame la duchesse de Doudeauville, qui m'a généreusement ouvert les archives de Bonnétable. Je remercie vivement maîtres Blanchet, Constantin, Houdart, Morane, Pascault et Thibierge, notaires à Paris, dont la bienveillance m'a permis de consulter de nombreux actes d'un intérêt primordial pour moi. Je ne puis qu'être tout à fait reconnaissant à Messieurs Coyecque et Monicat, archivistes aux Archives Nationales, qui m'ont mis sur la voie de ces sources essentielles et m'y ont servi de guides d'une compétence reconnue de tous. Je me suis, en outre, adressé à leurs collègues des départements de la Charente, de la Marne, de la Moselle et de la Vienne, qui ont répondu avec empressement à mes demandes et m'ont fourni des renseignements précieux. A tous, je dis simplement, mais sincèrement merci.

 

NOTES PRELIMINAIRES

1° — Dans la transcription des documents, j'ai jugé complètement inutile de respecter les fantaisies de l'orthographe et de la ponctuation, dont furent coutumiers les contemporains de Louis XIV à commencer par le roi lui-même. Cette obligation de reproduire littéralement et sans modification aucune me fut imposée par certains membres du jury, constitué pour examiner mes thèses de doctorat ès-lettres, en particulier, pour la publication des deux mémoires inédits de Claude Le Pelletier. Je dus me soumettre mais toutes les fois que j'ai eu à consulter ces deux ouvrages, j'ai reconnu combien la lecture en était à la fois pénible et sans attrait. Aujourd'hui, je reprends ma liberté et j'adopte l'usage moderne, sans aucun remords, sauf à revenir (très rarement) à l'ancien, pour un texte court, mais curieux ou amusant. Personne, j'en suis sûr, ne me fera un grief de cette résolution.

2° — J'ai donné beaucoup de place aux documents. J'ai laissé parler longuement leurs auteurs, surtout Le Tellier et Louvois. Comme, à leur propos, de nombreuses et diverses questions se posaient et pouvaient prêter à des commentaires différents, il m'a paru utile de faciliter le jugement du lecteur, qui, mis en présence des pièces elles-mêmes, pourra apprécier, en toute liberté, si mes interprétations sont exactes et raisonnables ou hasardées et peu acceptables.

3° — J'avoue humblement que, dans les notes, j'ai inséré des textes qui ne paraissent pas avoir un rapport tout à fait étroit avec le sujet. Ayant pris beaucoup de plaisir à les lire à cause de leur tournure colorée ou singulière, capable de piquer la curiosité ou de provoquer le sourire, j'ai cru bon de les faire connaître au lecteur et de lui procurer, ainsi, un délassement de quelques instants.

4° — Enfin, peut-être me reprochera-t-on d'être fréquemment entré dans le plus minutieux détail. Je répondrai par avance que cette méthode était inévitable et obligatoire, et que, pour caractériser d'une façon générale les relations entre deux hommes, il faut tout d'abord savoir ce qu'elles ont été année par année, mois par mois, e, presque, jour par jour : sinon, les conclusions, qui seraient émises, risqueraient fort de n'avoir aucun fondement solide.

 

LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS

Addit. - addition.

A. E. - Archives du ministère des affaires étrangères.

A. N. - Archives nationales.

append. - appendice.

Arch. Bast. - Archives de la Bastille.

Arch. Cur. - Archives curieuses de Cimber et Danjou.

Arch. Doud. - Archives Doudeauville.

Arch. hist. Poi. - Archives historiques du Poitou.

Arch. Mar. - Archives du ministère de la marine.

Arch. Marne. - Archives du département de la Marne.

Arch. Mos. - Archives du département de la Moselle.

art. - article.

B. Ars. - Bibliothèque de l'Arsenal.

bib. - Bibliographie.

B. Maz. - Bibliothèque Mazarine.

B. N. - Bibliothèque Nationale.

B. S. G. - Bibliothèque Sainte Geneviève.

Bul. Com. His. - Bulletin philologique et historique du Comité des travaux historiques et scientifiques.

Bul. Soc. Boulogne - Bulletin de la Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer.

Bul. Soc. Corb. - ulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Etampes et du Hurepoix.

Bul. Soc. H. F. - Annuaire-Bulletin de la Société de l'Histoire de France.

Bul. Soc. Par. - Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France.

Bul. Un. Faulc. - Bulletin de l'Union Faulconnier.

cab. - cabinet.

carr. - carrés.

cart. - carton.

col. - colonne.

Collect. - Collection.

Cor. admin. - Correspondance administrative.

Cor. cont. - Correspondance des contrôleurs généraux avec les intendants des provinces.

Cor. pol. - Correspondance politique.

D. G. - Dépôt du ministère de la guerre.

Doc. d'hist. - Documents d'histoires pub. p. Griselle.

doss. - dossier.

éd. - édition.

expéd. – expéditions.

extr. – extraits.

f. fr. – fonds français.

inéd. – inédit.

let. – lettre ou lettres.

li. – liasse.

Mél. Colb. - Mélanges Colbert

Mél R. - Mélanges d'archéologie et d'histoire, publiés par l'Ecole française de Rome.

Mém. Doc. - Mémoires et documents.

Mémor. - Mémoriaux du conseil.

Mém. Soc. Arch. Lorr. - Mémoires de la Société archéologique lorraine et du Musée historique lorrain.

Mém. Soc. Par. - Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile de France.

Mém. Soc. Pont. - Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin.

min. – minutes.

minut. cent. - minutier central.

ms. - manuscrit.

N. arch. art. fr. - Nouvelles archives de l'art français.

nouv. acquis. - nouvelles acquisitions.

N. Rev. Droit fr. étr. - Nouvelle Revue de droit français et étranger.

orig. - originaux.

p. - page.

part. - parties.

pub. p. - publié par.

Rec. - Recueil.

reg. - registre.

Rev. B. - Revue Bleue.

Rev. C. C. - Revue des cours et conférences.

Rev. hist. dipl. - Revue d'histoire diplomatique.

Rev. hist. ecclés. - Revue d'histoire ecclésiastique.

Rev. hist. mod. - Revue d'histoire moderne.

Rev. milit. - Revue militaire.

Rev. Nord. - Revue du Nord.

Rev. Par. - Revue de Paris.

Rev. Quest. - Revue des Questions historiques.

Hist. Rev. Soc. Sav. - Revue des Sociétés savantes de Paris et des départements.

sd. - sans date.

Soc. hist. arch. IV°, La Cité. tr. - Société historique et archéologique du IVe arrondissement de Paris, La Cité.

tr. transcrit.

V. ou v. voir.

 

 

 



[1] C. Rousset, Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, Paris, 1861-1863, in-8°, 4 vol. les éditions se succèdent ensuite : la quatrième est de 1872.

[2] Th. Jung, Les Errata historiques et militaires, n° 2, Paris, 1869, in-8°, — La vérité sur le masque de fer, Paris, 1873, in-8°, p. 33 et sq., — Un ministre de la guerre oublié, dans Rev. B., 19 oct. 1875, p. 375 et sq.

[3] C. Gaillardin, Histoire du règne de Louis XIV, Paris, 1871, t. III, p. 177 : — P. Clément, Histoire de Colbert et de son administration, Paris, 1874, t. I, p. 9 : — L. Dussieux, L'armée en France, Versailles, 1884, t. II, p. 171 : — J. Ambert, Louvois, Tours, 1886, p. 8, 14-17, 53-54 : — Rébelliau, édition des Oraisons funèbres de Bossuet, Paris, 1897, p. 384. Avant Jung, je ne vois guère que C. Dareste de La Chavanne, Histoire de l'administration... en France, Paris, 1848, t. I, p. 47-48, t. II, p. 310-311, 319.

[4] C.à.d. jusqu'en 1677 : L. André, Deux mémoires inédits de Claude Le Pelletier (Vie, p. 96-98, 99-100, 105 note 1 : Cf. Mémoire, où le même auteur parle de Louvois en 1667, p. 137).

[5] B. N., f. fr., nouv. acquis., 9734, f° 194 r° : Cf. Duchesne, p. 832.

[6] René Pageau, Discours prononcés a la présentation des lettres de provision de Messire Michel Le Tellier en l'office de chancelier de France, au Parlement le 20e jour de janvier et à la Cour des Aides le 18e de mars 1678, Paris, 1687, in-16, p. 30.

[7] Bossuet, Or. fun., édit. Rébelliau, Paris, 1887 : Fléchier, Or. fun., Paris, 1686 — Hersan, Or. fun., Paris, 1686 : — Maboul, Or. fun., Paris, 1748.

[8] L'épitaphe du père est publiée dans Racine, Œuvres complètes (édit. des Grands Ecrivains), t. V, p. 12-13 : celle du fils, dans Rousset, t. IV, p. 549-550, et dans Ambert, p. 355-356.

[9] Fauvelet du Toc, p. 63.

[10] Sourches, Mém., t. I, p. 15.

[11] D'Ormesson, Journal, t. II, p. 590.

[12] Levassor, Hist. de Louis XIII, t. X, 2e partie, p. 773 ; — D'Auvigny, La vie des hommes illustres, t. VI, p. 2 : — Pinard, Chronol. hist. et milit., t. I, p. 35-36 Rébelliau dans édit. des Or. fun. de Bossuet, p. 383-384 — Faugère, dans édit. des Ecrits inédits de Saint-Simon, t. I, p. 216 : — Chéruel, Mémoire sur la vie publique et privée du surintendant Fouquet, t. II, p. 443. Mais, dans son Histoire de l'administrat. monarchique en France, t. I, p. IX et t. II, p. 301, Chéruel indique la date de 1666.

[13] V. B. N., Collect. Cangé, vol. 70, f° 72 v°, liste des secrétaires d'état, Louvois de 1655 à 1691 Michaud, Biog. univers. : — Dussieux, L'armée en France, t. II, p. 38-39 : Audouin, Hist. de l'administration de la guerre, commet une série d'erreurs et opte successivement pour 1655, 1662 ou 1666, t. II, p. 192, 216, 217, 351.

[14] Jung, Rev. B., p. 375 : — Mention, L'armée de l'ancien régime, p. 2 : Rousset, I, 20.

[15] Hénault, Nouvel abrégé chronologique, p. 269, col. 2 ; — Grimoard, Recherches sur la force des armées françaises, p. 6, note : — Louis XIV, Œuvres, Chirographie, t. I, n° 16, et commentaires de Grouvelle, t. I, p. 23, note 2, et p. 132 : — Bossuet, Or. fun., édit de 1762, introd. : — Monmerqué, dans édit. des Historiettes de Tallemant des Réaux, t. V, p. 417 : — Clément, Hist. de Colbert, t. II, p. 166 : — Ambert, p. 52 et 143 : — Moréri, Grand Dictionn. hist., art. Le Tellier, qui a été suivi par de nombreux historiens.

[16] Jung, Rev. B., p. 375-6, et La vérité sur le masque de fer, p. 330-331.

[17] Luçay, Les secrétaires d'état..., p. 6 : Gaillardin, t. III, p. 177 : — Saint-Léger (de) et Sagnac, La prépondérance française, p. 172.

[18] Le Père Anselme, Hist. générale, t. VI, p. 578. — Cette opinion est suivie par Rambaud, Hist. de la civilis. fr., t. II, p. 193, — par A. de Boislisle dans édit. des Mém. de Saint-Simon, t. I, p. 83, note 3, et t. VIII. p. 2, note 5, — et par L'Huillier, Les temps modernes, p. 258.

[19] Cf. L. André, Michel Le Tellier et l'organisation de l'armée monarchique, p. 9, note 4, et Deux mémoires inédits de Claude Le Pelletier, p. 98, note 2.

[20] Ambert, Clément, Jung, Rousset, etc. — Cf. les références dans L. André, Deux mémoires..., p. 97, note 1.

[21] Brienne (Louis Henri de Loménie de), Mémoires, t. II, p. 283 : Artagnan, Mémoires, t. IV, p. 207 : — Courtilz de Sandras, Testament politique de Colbert, p. 169, 171, 202 : — Id., Testament du marquis de Louvois, p. 2 : — Mémoires ou Essai pour servir à l'histoire de F. M. Le Tellier, marquis de Louvois, début : — Saint-Hilaire, Mémoires, t. I, p. 9 : — Relazioni degli stati europel, série Francia, t. III, p. 93 : D'Auvigny, t. IV, p. 2-3 : — Cf. L. André, Deux mémoires inédits..., p. 96, note 2.

[22] Le Pelletier, Vie..., p. 81-82.

[23] Louis XIV, Mém., t. II, p. 388.

[24] Par MM. Coyecque et Monicat : v. le rapport complet du premier sur ces archives dans Bul. Com. Hist., 1933, p. 85-110.

[25] Les cinq sixièmes des notaires parisiens ont effectué le versement.