François René, vicomte de Chateaubriand est né à
Saint-Malo le 4 septembre 1768. À partir de 1777, il vécut dans le château
familial de Combourg. Destiné d’abord à la carrière de marin, conformément à
la tradition familiale, il était par tempérament tenté bien davantage par la
prêtrise et par la poésie. A 16 ans, il traverse, auprès de sa sœur préférée
Lucile, une période fiévreuse et exaltée et prend un brevet de
sous-lieutenant (1786), est présenté au roi Louis XVI à Versailles et
fréquente les salons parisiens. À Paris, il assiste aux premiers
bouleversements de la Révolution ; est d’abord séduit par les débats d’idées
mais prend en horreur les violences qu’elle engendre. En avril 1791, par goût
de l’aventure, il s’embarque pour l’Amérique et y voyage quelques mois. Il en
rapporte de volumineuses notes qui allaient nourrir ses œuvres littéraires,
notamment son Voyage en Amérique (1826). Revenu à Saint-Malo au début de l’année
1792, il se marie puis, émigre et rejoint en Allemagne l’armée
contre-révolutionnaire. Blessé, malade, il se réfugie ensuite en Angleterre
(1793) où il passe sept années d’exil et de misère. C’est à Londres qu’il
publie son Essai historique, politique et moral sur les révolutions
anciennes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française
(1797) où, il expose la douleur de sa situation d’exilé. De retour en France
en 1800, Chateaubriand, affecté par la mort de sa mère et de l’une de ses sœurs,
se tourne vers la foi catholique dont il s’était écarté. Dans cet état d’esprit
parait, les Natchez : Atala, ou les Amours de deux sauvages dans le désert
(1801), dans le cadre de la Louisiane, l’histoire funeste de l’Indien Chactas
et de la vierge chrétienne Atala, qui préfère mourir plutôt que de trahir sa
foi en épousant Chactas. En 1802, il publie le Génie du christianisme, ou les
Beautés de la religion chrétienne, apologie de la religion à laquelle se
rattache René. Chateaubriand devient l’écrivain de la foi et va faire la
connaissance de Mme Récanier qui deviendra l’amour de sa vie. Nommé
secrétaire d’ambassade à Rome (1803), il s’enthousiasme pour les paysages
italiens mais, après l’exécution du duc d’Enghien (1804), il démissionne.
Deux ans plus tard, il s’embarque avec sa famille pour l’Orient et visite la
Grèce, la Turquie, Jérusalem. Au cours de ces voyages, il prend des notes
pour sa prochaine œuvre, les Martyrs ou le triomphe de la religion
chrétienne, publiée en 1809. Il se retire dans sa maison de la
Vallée-aux-Loups, près de Sceaux, et commence les Mémoires d’outre-tombe dont
la rédaction allait durer une trentaine d’années. Il est élu à l’Académie
française en 1811, année de la publication de son Itinéraire de Paris à
Jérusalem. Durant les Cent-Jours, Louis XVIII, réfugié en Belgique, le fait
Ministre de l’Intérieur. Après le désastre de Waterloo et l’exil définitif de
l’empereur à Sainte-Hélène, il devient Pair de France et Ministre d’État.
Mais, en 1816, il est privé de son poste et des revenus qui y étaient
attachés, il doit vendre la Vallée-aux-Loups. Il est ensuite nommé
ambassadeur puis, en 1822, Ministre des Affaires Étrangères. En 1831 il écrit
les Études historiques sur la
chute de l’Empire romain. Mais après une
tentative de complot avec la duchesse de Berry, contre Louis-Philippe (1834),
il abandonne la vie politique. Il compose la Vie de Rancé (1844). Cependant,
sa santé décline ; il meurt à Paris le 4 juillet 1848 et est enterré le 19
Juillet, selon ses dernières volontés, sur le rocher du Grand-Bé, dans la
rade de Saint-Malo.
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